Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur, section Ucad, réclame son dû à l’Administration. Ces enseignants- chercheurs dénoncent «la mauvaise foi» de l’Etat et demandent à leurs camarades de boycotter les examens.
La coordination Saes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar part déjà au combat. Las d’attendre, ces professeurs réclament leur dû et menacent de perturber le déroulement normal des enseignements si les autorités de tutelle ne réagissent pas. Le motif de leur combat est le non-paiement des sommes du premier et second semestre. Ils pointent du doigt l’Administration qui, selon eux, n’a pas respecté sa parole malgré les délais supplémentaires. Ledit syndicat demande à ses militants le «boycott des examens jusqu’au paiement des sommes dues ainsi que la rétention des copies».
Le Saes soutient que l’Etat est dans les dispositions de rendre vains les sacrifices consentis pour pouvoir terminer l’année en cours et commencer la nouvelle le plus tôt possible afin de retrouver un rythme académique normal. Des «sacrifices titanesques qui ont permis à l’Ucad de commencer à voir le bout du tunnel, car cette année, pour la première fois depuis belle lurette, les sessions de remplacement (communément appelées session d’octobre) vont se dérouler au mois d’octobre». Ces enseignants-chercheurs qui se sentent «déçus, indignés, trahis, abusés et abandonnés» avouent ne plus avoir le coeur à l’ouvrage. Pour eux, les sacrifices qu’ils ont consentis n’en valent pas la peine, car les autorités ne font pas de l’enseignement supérieur une priorité. Ils prennent à témoin l’opinion nationale de «l‘impact négatif de ce processus de démoralisation et ses ramifications sur la qualité de l’enseignement et de la recherche à l’Ucad». Ils demandent aussi à l’Etat de prendre ses responsabilités, car il est à l’origine de cette situation à cause de son «attitude méprisante».
LA LISCA SOIGNE LE MAL PAR LES RACINES
Lancement d’Octobre rose pour lutter contre le cancer du sein
Depuis 2010, la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) lance au mois d’octobre de chaque année une campagne de dépistage du cancer du sein. L’objectif est de vaincre cette maladie en sensibilisant la population.
C’est devenu une date importante dans l’agenda sanitaire. Au mois d’octobre de chaque année, la Ligue sénégalaise de lutte contre le cancer (Lisca) lance la campagne nationale de dépistage du cancer du sein. Dénommée Octobre rose, elle promeut un diagnostic beaucoup plus précoce permettant de réaliser une prise en charge de la maladie plus efficace en termes de survie, de coût financier (2 millions Cfa, chiffres de la Lisca) et esthétique, car arrivé à un stade avancé, le cancer du sein ne peut se guérir qu’au prix d’une amputation du sein, après un traitement long, difficile et très coûteux.
Officiellement lancée hier par le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, l’ambition d’Octobre rose est d’arriver à une prise de conscience nationale de l’importance du dépistage par la mammographie, mais aussi par l’auto-examen mensuel des seins qui est d’une innocuité totale, rapide et simple pour le dépistage du cancer du sein au début. Et c’est tout naturellement que le thème de cette année est «La place de la mammographie dans le dépistage du cancer du sein».
A cet effet, la Lisca compte subventionner, durant ce mois, plus de 2 000 mammographies, rien que dans la région de Dakar. Le samedi 7 octobre, une consultation gratuite de sénologie sera organisée au siège de la Lisca. 1 000 femmes bénéficieront gratuitement d’un examen mammaire et 100 bons gratuits de mammographie aux cas suspectés seront offerts. Le dimanche, une randonnée pédestre sera organisée pour sensibiliser sur le cancer de manière générale et en particulier celui du sein. Le samedi 28 octobre, toujours dans la région de Dakar, 2 000 femmes vont être dépistées au stade Léopold Sédar Senghor et 100 bons gratuits de mammographie y seront offerts.
Dans les régions de Diourbel et de Thiès, des sages-femmes seront formées pour mieux accompagner les malades. D’après la présidente de la Lisca, ce mois de communication renforce une action qui dure toute l’année. Dr Fatma Guenoune informe que «la Lisca propose à toutes les femmes âgées de 40 à 74 ans une mammographie en double lecture à 15 mille Cfa. C’est grâce aux radiologues qui ont baissé de 50% le prix».
Conscient de l’importance du travail de la Lisca, le ministre de la Santé et de l’action sociale les a assurés de son soutien. Abdoulaye Diouf Sarr précise : «Sur les 15 millions de décès de personnes âgées de 30 à 70 ans dus aux maladies transmissibles, plus de 8 millions de cas sont liés au cancer. Au Sénégal, on estime à 6 800 nouveaux cas de cancer par an avec une mortalité d’environ 70%, due essentiellement à une consultation tardive (…) Pourtant, 50% des cas de cancer sont évitables à travers des mesures de prévention simples.»
Résolument engagé dans la lutte contre le cancer, le maire de Yoff déclare que «11 régions du Sénégal disposent de mammographie fonctionnelle, 7 sites sont disponibles à Dakar. Seules les régions de Kédougou, Sédhiou et Kaffrine n’en disposent pas. Des efforts sont en cours pour intégralement couvrir le territoire».
En service à la Sn Hlm, le responsable des jeunes du parti de Moustapha Fall «Che», Moda Samb, est dans de beaux draps. Il a été interpellé dans une sordide affaire de faux et usage de faux en écriture et a été écroué à la prison de Rebeuss. Appelée pour la première fois avant-hier à la barre du tribunal des flagrants délits, l’affaire a été renvoyée au 4 octobre prochain. Le jeune Samb est cité dans une affaire de mutation frauduleuse de titre de propriété dans une transaction foncière. Agent à la direction du Patrimoine de la Sn Hlm dont son leader est le Président du Conseil d’administration depuis l’avènement de Macky Sall au pouvoir, il risque des ennuis si jamais il est condamné à une peine ferme. Dans le contexte où l’histoire des 4 millions Fcfa révélée par Mamadou Ndoye a éclaboussé les alliés du Président Macky Sall et surtout que beaucoup pensent que son recrutement par Ibrahima Wade alors directeur général de Sn Hlm pour plaire au Pca Moustapha Fall Thié (coordonnateur de Macky2012), le jeune Samb risque gros.
Pointe Sarène : le chavirement d’une pirogue fait 2 morts
Les pêcheurs de Pointe Sarène sont endeuillés par la disparition de deux des leurs. Selon des sources sécuritaires, une pirogue a chaviré à Pointe Sarène occasionnant deux morts. Le corps d’un des pêcheurs a été repêché par les Sapeurs pompiers de Mbour qui sont toujours à la recherche du second pêcheur. La dépouille mortelle se trouve présentement au centre de Santé de Mbour.
Mouvement des enseignants de Rewmi
Le mouvement des enseignants de Rewmi rappelle au gouvernement les engagements qu’il a pris en 2014 avec les syndicats d’enseignants. Les enseignants de la formation orange étaient en conclave hier, sous la présidence de leur coordonnatrice, Awa Tall Tounkara. Ils ont exhorté l'Etat du Sénégal à respecter ses engagements et promesses tenus à l'endroit des syndicats des enseignants pour une année scolaire apaisée. A les en croire, les enseignants ont observé une année de trêve pour mieux permettre aux autorités de concrétiser les accords signés. Hélas, se désolent ces enseignants, les choses n’ont pratiquement pas bougé. Dans la même foulée, le Mouvement des enseignants de Rewmi dénonce les lenteurs administratives liées à l'effectivité des actes d'avancement, de validation, d'intégration et de reclassement.
Les ministres Sidiki Kaba et Abdoulaye Diouf Sarr
Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr et son collègue des Affaires Étrangères Me Sidiki Kaba ont paraphé un accord de siège vendredi avec l’Organisation non gouvernementale (Ong) «Mercy Ships». La signature de cet accord donne autorise l’arrivée d’un bateauhôpital à Dakar pour des opérations chirurgicales en direction des personnes démunies et la formation du personnel de santé du Sénégal. Cet hôpital ambulant séjournera pendant 10 mois au Sénégal. Le bateau se trouve présentement à Douala au Cameroun, selon le responsable de l'Ong qui souligne qu’une centaine de médecins et de personnels sanitaires seront formés.
Démarrage de la récolte des champs de Khelcom
Le khalife général des mourides bat le rappel des troupes. Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké demande aux jeunes talibés mourides et d’une manière générale aux musulmans de répondre à l’appel de Serigne Cheikh Mbacké Ibn Cheikh Saliou pour la grande récolte des champs de mils de Touba Khelcom au mois d’octobre. Dans un communiqué, le porte-parole Serigne Bassirou Abdou Khadre exhorte tous les fervents mourides à se donner davantage aux travaux champêtres de Cheikhoul Khadim à Touba Khelcom. Le document renseigne que le départ des fidèles mourides pour les champs de Khelcom est prévu pour le samedi 07 octobre au niveau des différents points de rassemblement où des bus sont mis à leur disposition. Par ailleurs, le Khalife général des mourides demande aussi aux paysans de s’acquitter de la zakat sur leur récolte.
13 Sénégalais arrêtés en Mauritanie
Les Sénégalais souffrent le martyre en Mauritanie. Qu’ils soient pêcheurs ou résidents, ils font ouvent l’objet d’exactions de la part des forces de l’ordre mauritaniennes. Treize de nos compatriotes ont été arrêtés jeudi par les forces de sécurité de la Mauritanie à Nouadhibou, la deuxième ville du pays. Puis, ils ont été acheminés au commissariat de Bagdad à Nouakchott. Après avoir passé une nuit dans les locaux de la Police, nos compatriotes ont conduits le lendemain jusqu’à la frontière avec le Sénégal où ils ont été relâchés.
Démarrage du traitement des malades du cancer en décembre
Le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé hier, en marge du lancement d’Octobre rose que, «la prévision pour traiter les premiers malades de cancer est fixée aux environs de décembre. Nous avons convoqué un fournisseur pour travailler avec lui sur la maîtrise de ces délais. Aussi bien à « Dalal Jamm » qu’à l’hôpital le Dantec. Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions nécessaires pour maîtriser la situation et combler ce gap de l’absence de radiothérapie.
Les artisans de Mékhé et les 50 millions du COSEC
Le Mouvement d’alerte et de veille sur les intérêts de Ngaye Mékhé (Mavi) avait récemment dénoncé un flou artistique entourant la gestion des 50 millions Fcfa mis à la disposition de l’Union des artisans de Mékhé et environs (Uame). Dans le même temps, il s’était interrogé sur les conditions d’utilisation du Site d’exposition et de commercialisation artisanale (Seca). L’Uame, à son tour, a tenu un point de resse pour s’insurger contre l’attitude du Mavi, démontant du coup, tous les arguments qu’il a brandis. S’agissant des 50 millions Fcfa, Cheikh Sylla (secrétaire général de l’Uame) déclare que l’enveloppe mise à disposition par le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) était destinée à la filière, pour l’achat de machines et outils additionnels. A l’en croire, des machines d’une valeur de 45 millions Fcfa ont été achetées. Et avant l’achat, une projection a été faite devant tous les artisans pour la validation des choix opérés
Les artisans de Mékhé et les 50 millions du Cosec (bis)
En ce qui concerne les 150 millions Fcfa découlant de la journée de l’artisanat du 22 décembre 2014, il affirme que cette somme était destinée à l’achat d’équipements artisanaux pour les artisans de Mékhé et environs. Le Conseiller technique numéro 1 du Ministre de l’Artisanat et Amadou Moctar Sèye, Président de la Chambre des métiers de Thiès ont fait le déplacement à Mékhé pour proposer des machines à travers une projection et en présence de tous les artisans C’est ainsi que des choix ont été validés. Au finish, dit-il, l’Etat a acheté des machines beaucoup plus performantes, en l’occurrence des coupeurs et des graveurs lasers dont la réception a été faite devant les autorités municipales. En ce qui concerne le Seca, il annonce qu’elle va comprendre une pharmacie, un lieu de culte, une banque avec un guichet automatique de banque (Gab), un parking dont la gestion sera assurée par un comité composé des artisans et de l’administration.
Tambacounda veut relever les défis de la scolarisation
L’Inspection de l’Education et de la Formation de Tambacounda a engagé une série de rencontres sous forme de fora avec l’ensemble de la communauté éducative de la zone. Ces activités entrent dans le cadre de la sensibilisation pour une accélération de la scolarisation dans ce département qui enregistre un taux de scolarisation de 84,95% contre une moyenne nationale estimée à plus de 92%. En fait des études ont montré que l’Inspection d’Académie de Tambacounda éprouve d’énormes difficultés à atteindre le taux national de scolarisation estimé à plus de 92%. Pour combler le déficit du taux de scolarisation dans la localité, des stratégies ont été adoptées lors de la cérémonie de lancement de cette campagne. Selon l’Inspecteur, Amadou Dia, le département de Tambacounda a un taux de scolarisation de 84,95% et il ambitionne d’atteindre un Taux brut de scolarisation (TBS) de 90%, d’ici le démarrage des activités pédagogiques. D’après les statistiques présentées par Mouhamadou Samb Diaw, la commune de Niani Toucouleur fait partie de celles qui tirent le département de Tambacounda vers le bas en termes de TBS. Dans cette collectivité locale, le taux de scolarisation est estimé à seulement 43%. Quant au taux d’abandon, il est très élevé (10%). S’agissant des résultats du Certificat de fin d’étude élémentaire (Cfee) de cette année, la commune n’a obtenu que 40% d’admis. Dans certaines écoles, on a constaté zéro admis.
Le Fonsis résolu à accompagner le tourisme
Le Fonds d’investissements stratégiques (Fonsis) est résolu à accompagner le développement du secteur touristique, une option matérialisée par le projet «Saraba», réalisé en partenariat avec le Club Med, a confié à Aps le directeur exécutif en charge des processus d’investissement, Pape Demba Diallo. Signé en 2015 et d’un coût de 40 milliards Fcfa, le projet «Saraba» regroupe le Club Med, la société sénégalaise de vacances Cap-Skiring (Vacap), la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) et le Fonsis. Il s’entretenait avec des journalistes, à l’occasion de la 39e édition du salon du Tourisme IFTM Top Resa, qui a pris fin vendredi à Paris. Selon le directeur exécutif chargé des processus d’investissement au Fonsis, le projet «Saraba» consiste en un village de vacances sur le site de l’ancien club Aldiana, un terrain de 30 hectares à Nianing, sur la Petite-Côte sénégalaise. Le Fonsis a investi 2,5 milliards Fcfa dans ce projet, selon Pape Demba Diallo.
Le Fonsis résolu à accompagner le tourisme (bis)
Pour ce qui est de la participation du Fonsis au Top Résa, il a souligné la nécessité d’accompagner les structures de l’Etat ou de conduire des discussions directes avec des partenaires qui voudraient investir au Sénégal. Pape Demba Diallo fait valoir que le Sénégal peut compter sur de nombreux atouts dans le domaine du tourisme, parmi lesquels la proximité du pays avec les marchés américain, européen et asiatique, la tradition hospitalière du pays, sa stabilité politique, ses richesses culturelles et écologiques, etc.
AUDIO
PAPA NDAO SUR L'ACTUALITÉ AU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS, AFRICAN TIME - La méthode du nouveau khalife des Tidianes - Anniversaire du Joola - L'affaire Khalifa Sall - Le PS, Tanor et Barth - Les révélations de Ndoye - Marème Faye chez Wade - Le retour de Karim - La crise de la rentrée
Au micro d'Ousmane Lo sur le programme radio new-yorkais African Time, Pape Ndao rappelle tous les points saillants de l'actualité de la semaine au Sénégal, notamment de la méthode du Khalife général de Tivaouane, Serigne Mbaye Sy Mansour.
Il évoque aussi le traumatisme des familles des victimes du Joola, s'exprime sur le sort de Khalifa Sall, de la rentrée scolaire d'octobre, sur le conflit entre les pécheurs sénégalais et la Mauritanie, etc.
Habib Sy veut un candidat unique face à Macky Sall en 2019. Mais cette proposition de l'ancien directeur de cabinet d'Abdoualye Wade, n'emballe pas vraiment ses anciens camarades du Parti démocratique sénégalais
La proposition de l’ancien directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade visant à mettre sur pied un pôle de l’opposition n’agrée par beaucoup le parti démocratique sénégalais. Dans une réflexion rendue publique, Habib Sy avait proposé la mise sur pied d’un pôle de l’opposition qui aura un candidat unique pour la présidentielle de 2019 afin de battre Macky Sall.
« Pour le Pds, l’heure n’est pas indiquée pour la mise en place d’un autre pôle de l’opposition. Il urge d’élargir ce cadre aux autres coalitions, notamment la coalition Manko Taxawu Sénégal et toutes les autres forces démocratiques qui ont décidé de s’opposer de manière énergique et frontale au régime de Macky Sall », a réagi Babacar Gaye, porte-parole du Pds.
Le responsable du Pds soutient que si Habib Sy et ses amis pensent qu’ils peuvent être utiles, ils sont les bienvenus.
« J’AI UNE CARRIERE QUI A ETE CONSTITUEE DE HAUTS ET DE BAS, DE CRAINTES PARFOIS, DE PEUR MAIS… »
Le lead vocal de Daande Lenol, Baaba Maal, est en pleine préparation pour la soirée anniversaire des 32 ans de son orchestre prévue le 7 octobre prochain au Grand Théâtre, sur le thème « Cohésion sociale et unité nationale ». Dans sa maison sise à Toubab Dialaw, le musicien Haal Pulaar a fait avant-hier, une séance de répétition avec les grandes divas de la musique sénégalaise qui ont composé une chanson en son honneur et avec qui, il a va partager la scène lors de cette soirée. Histoire de les remercier, dit-il. A cette occasion, Baaba Maal, qui a fini de tisser sa toile aussi bien sur la scène nationale qu’internationale, et en chantant en pulaar, s’est confié à Sud Quotidien. Dans cet entretien, il fait le bilan de sa carrière qui a connu des « hauts et des bas » car il « n’était pas préparé à la musique ». Pis, les moyens faisaient aussi défaut à l’en croire. Baaba Maal raconte aussi comment il a construit sa carrière internationale en chantant en pulaar, «ce qui n’était pas facile» selon lui. Le natif de Podor est également revenu sur sa conception de la musique, qui doit selon lui permettre « d’éduquer », et sur ses nombreux voyages, qui ont enrichi sa musique.
Que réservez-vous à vos fans pour votre anniversaire le 7 octobre prochain ?
Pour l’anniversaire, ça va être une communion. Il y a beaucoup de mes fans qui disent que quand ils viennent, Baaba Maal ne commence pas très tôt, il y a beaucoup d’invités. Cette fois-ci, je leur dis que c’est moi qui commence et c’est moi qui clôture. Il y aura du 100% Baaba Maal, du début jusqu’à la fin, avec des invités en 5 à 6 tableaux. Donc, la musique traditionnelle sera vraiment très présente dedans avec l’invitation de beaucoup de divas en l’occurrence celles qui avaient écrit une chanson en mon honneur (Kiné Lam, Athia Wélé, Adja Daro Mbaye, Soda Mama Fall, Ndèye Fatou Ndiaye Ndlr). Mais aussi Fatou Guéwel Diouf avec qui on a enregistré 4 titres qu’on va présenter sur scène. Elle chante en wolof et peut-être en sérère. Moi, je chante en pulaar. C’est une mouride et moi je suis tidiane. Donc, c’est un symbole qui est là pour dire que nous, c’est le Sénégal que nous voulons. Il y a aussi les jeunes comme Abou Diouba Deh, Demba Tandia, et d’autres jeunes artistes qui vont nous rejoindre sur la scène.
Quel bilan faites-vous de votre carrière ?
C’est une carrière qui n’était pas évidente. Parce qu’au départ, je n’étais pas préparé à ça (la musique). J’aimais bien la musique. Je suis arrivé au lycée Charles de Gaulles (Saint-Louis, Ndlr), j’ai commencé à chantonner un peu dans le mouvement scout. Je suis venu à Dakar. C’est en ce moment que j’ai pris ma décision d’intégrer le Lasli Fouta et d’aller au conservatoire. Et ainsi de suite ma carrière est partie. Mais disons que quand on vient de Podor, du Fouta, on vient à Dakar et on veut faire de la musique, en ce temps-là, il fallait vraiment se battre parce qu’il n’y avait pas beaucoup de moyens. C’est vrai que la communauté m’a beaucoup soutenu. J’ai eu beaucoup d’estime et d’amour de la part de ma communauté mais parfois les moyens faisaient défaut jusqu’au moment où j’ai eu la chance quand même d’avoir une signature avec une grande multinationale comme Island Records. C’est en ce moment qu’on a commencé à sillonner. L’orchestre Daande Lenol est quand même devenu un orchestre phare dans la prestation artistique de ce monde, les grandes scènes, les grands festivals, les grandes salles comme Hollywood Board et beaucoup d’autres espaces comme Wembley avec Carlos Santana. C’est une carrière qui a été constituée de hauts et de bas, de craintes parfois, de peur mais il y a une chose qui a été vraiment solide et qui était déjà ancré dans notre vie, c’est le Daande Lenol. Le Daande Lenol est resté depuis le début une famille au-delà même de la profession de musique, sur le plan commercial mais une famille. Des gens qui s’aiment, qui s’accompagnent dans la vie.
Comment avez-vous construit une carrière internationale en chantant en pulaar sur n’importe quelle scène ?
Au Sénégal, ce n’était pas très facile parce qu’il y avait déjà quelque chose qui était à craindre. Il y a d’autres cultures. Peut-être même pas seulement la culture wolof mais la culture même de la Casamance, Touré Kunda par exemple et beaucoup d’autres. Donc, ce n’était pas facile de trouver sa place dans cet espace culturel. Mais d’un autre côté, il était très facile pour moi de voyager, d’aller en Mauritanie, en Guinée, au Mali, au Niger parce que c’est des gens qui parlent pulaar. Donc, les productions que j’avais effectuées avec Syllart production, comme « Wango Arti », « Ndemgalam », étaient arrivées très rapidement dans des pays de l’Afrique et ça m’a permis d’asseoir quand même une audience qui est beaucoup plus internationale avant même d’avoir une audience nationale. Et avec la signature avec Island, il s’est trouvé qu’au moment où je revenais m’installer musicalement au niveau du Sénégal, les gens étaient trop préparés à recevoir des artistes intellectuels qui ne sont pas issus de la famille des griots et ça était un problème au départ. Heureusement que j’avais Mansour Seck avec moi.
Vous êtes très pédagogue sur scène, vous traduisez régulièrement certains passages de vos chansons. Peut-être parce que vous avez rêvé d’être professeur ?
(Rires) Oui, il y a tout cela. Je pense que la musique généralement doit être là pour éduquer surtout la musique africaine. Parce que nous, on a appris beaucoup de choses par la musique et pour moi, le meilleur moyen de faire de la musique, c’est de remplir les chansons, les messages qui sont très forts d’autant plus que j’eus la bénédiction de mon père pour faire de la musique quand il a écouté une chanson : « Taara ». Mais comme je chante en pulaar aussi, il y a un grand nombre de personnes, de mélomanes qui disent que quand on entend Baaba Maal chanter, on sait que c’est profond, c’est solide mais on ne comprend pas le pulaar d’où la raison pour moi d’introduire toujours les chansons avec un texte ou bien après la chanson, pour expliquer de quoi parle la chanson parce que la chanson africaine n’est pas une chanson uniquement pour accompagner le temps. C’est une chanson aussi pour éduquer, pour camper l’histoire, pour préparer les responsabilités sur le plan social des jeunes. Ça m’a aussi valu le fait que les Haal Pulaar me respectent beaucoup. Je pense que la voix y est, la musique y est mais je pense que c’est surtout les messages. Les gens disent qu’on a appris beaucoup de choses à travers les chansons de Baaba Maal.
Le voyage fait partie de vous et de votre musique. Votre dernier album s’intitule d’ailleurs « The Traveller » (le voyageur). Qu’est-ce que ces nombreux voyages vous ont apporté ?
Le voyage m’a apporté beaucoup de choses. Parce que pour moi, la vie c’est un voyage et la musique c’est un voyage aussi. Parce que quand on écrit une chanson, je suis là dans mon salon, je prends ma guitare, je compose une chanson, il faut que la chanson voyage pour que les gens puissent partager cela. Pour moi, je pense que c’est mon côté pulaar, mon côté nomade qui fait que le voyage est un symbole important pour moi. Parce que la leçon la plus grande de la vie, c’est le voyage.
LES «LIONCELLES» FACE A L’OBSTACLE MAROCAIN
ELIMINATOIRES MONDIAL U20 «FRANCE 2018»- SENEGAL-MAROC CE SAMEDI A ALASSANE DJIGO
Battue à l’aller par le Maroc (2-0), l’équipe nationale du Sénnégal féminine des moins de 20 ans accueille ce samedi le Maroc, au stade Alassane Djigo de Pikine, à partir le 17h, pour le compte de la phase retour des éliminatoires zone Afrique de la Coupe du monde.
Avec l’objectif de remonter le score et d’espérer participer au deuxième tour des éliminatoires du Mondial de la catégorie prévu en France en 2018. Une tache à portée de main pour Pape Laye Gaye entraîneur des Lioncelles.
«Nous sommes dans une dynamique de jouer un bon match. On travaille là-dessus et les files sont conscientes. Nous avons travaillé sur les erreurs commises à l’aller, sur le plan individuel et collectif. Nous allons rectifier. Il faudra sortir le grand jeu et de tout faire pour décrocher la qualification», a-t-il souligné.
Et pour Seyni Ndir Seck, présidente de la séction féminine de la Fédération sénégalaise de football, les Lioncelles ont bien les armes pour s’imposer au vu de leur prestation sur la pelouse des Marocaines. Elle espère toutefois l’apport du public pour une qualification au prochain tour. « J’espére que le public viendra nous soutenir. J’y crois fermement car au match aller nous avons eu des occasions franches. Nous avons une équipe jeune et des filles qui voyagent pour la première fois. Elles jouent un match international. Elles vont jouer chez elles ; devant leur public. Donc, je pense que nous avons tous les atouts en main pour prendre notre revanche. On peut faire la même chose que ce qu’elles nous ont fait à l’aller. Je leur demande juste d’être patientes et de se donner à fond comme elles l’ont fait au Maroc», ajoute-t-elle. En cas de qualification pour le deuxième tour des éliminatoires, l’équipe sénégalaise sera opposée à celle du Nigeria, avant un troisième tour à l’issue duquel les pays africains qualifiés pour France 2018 seront connus.
L’ANCIEN PROCUREUR DE LA CPI RATTRAPE PAR UNE AFFAIRE DE COMPTES OFFSHORES !
Le prédécesseur de Fatou Bensouda à la tête de la Cour pénale internationale, est cité dans une affaire de comptes qu’il aurait dissimulés. Le juge Moreno Ocampo est accusé par le site d’information Médiapart d’être mêlé à l’existence de trois comptes offshores. Des révélations que Professeur Albert Bourgi considère comme «la plus grande déconvenue qui décrédibilise la justice internationale».
Selon le site Médiapart, l’ancien procureur à la CPI aurait dissimulé trois comptes offshores alors qu’il était en fonction au niveau de la juridiction pénale internationale. Une affaire jugée «étonnante» par le Pr Albert Bourgi, au vu du rôle assigné à la cour pénale internationale comme gardienne et garante de la justice internationale.
«C’est une affaire étonnante d’autant plus que la CPI est chargée, en quelques sorte, de réguler le respect du droit international. C’était une innovation sans doutes, de condamner, arrêter ou faire comparaître devant la justice internationale ceux qui, d’une certaine manière porteraient atteinte aux droit de l’individu et aux droits de l’homme d’une manière générale » a dit le professeur émérite de l’Université de Reims en France. Avec cette affaire, les gros espoirs placés sur cette institution qui a été considérée comme une grande avancée vont être «totalement entravés par les soupçons très lourds… Je veux dire aujourd’hui c’est la déconvenue la plus absolue», s’est désolé l’invité du journal 22h de la radio Sud Fm.
En effet, pour c’est le principal responsable de la cour pénale internationale qu’est le procureur qui est touché, c’est lui qui enquête, c’est lui qui envoie à la cour, c’est lui qui dirige le procès, on le voit aujourd’hui à propos de Gbagbo avec Fatou Bensouda. Selon l’analyste, «tout le monde savait qu’il faisait n’importe quoi et Ocampo avait des relations avec de hauts responsables ivoiriens qu’il voyait régulièrement». Interpelé sur l’impact que cela pourrait avoir sur l’affaire Gbagbo, notamment en entrainant un vice de procédure, Albert Bourgi estime que cela va plus loin et parle de «dé-crédibilisation de la justice internationale» qui promettait de porter très haut le respect des droits de l’homme.
Finalement, celui qui a été procureur à la CPI et responsable de l’ONG Transparency International en Afrique du Sud n’était aussi intègre qu’il le prétend reconnait l’analyste qui consent à dire que «des soupçons pesaient sur lui depuis longtemps». Dans le dossier Gbagbo, l’invité de Sud Fm fait savoir que le juge argentin avait joué un rôle avec une mise en scène. «Lorsqu’il a mené son enquête en Côte d’ivoire, c’était grotesque, il amenait comme pièce à conviction des coupures de journaux engagés côté pouvoir, côté RDR !».
(Avec SUDFM)
LES PROMESSES DE DIOUF SARR
Le nouveau ministre de la Santé et de l'Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, fait de l'installation des appareils de radiothérapie, à Dalal Jamm et à l'hôpital le Dantec, sa priorité
En marge du lancement des activités du programme « octobre rose », le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, s’est prononcé sur l’installation des deux nouveaux appareils de radiothérapie aux hôpitaux Dalal Jam et le Dantec.
« Il me plait ici de dire que l’installation des deux appareils de radiothérapie à l’hôpital Dalal Jam et à l’hôpital Le Dantec constitue une priorité pour mon département. Toutes les dispositions sont en train d’être prises pour le règlement rapide et définitif de cette question », a annoncé le ministre Abdoulaye Diouf Sarr.