IBRAHIMA HAMIDOU DÈME DÉNONCE UNE FAILLITE LÉGISLATIVE ET MORALE
L’ancien magistrat et président du parti Etic salue la décision du Conseil constitutionnel comme une réaffirmation de l’autorité de la Constitution. Il accuse Pastefde vouloir semer la confusion autour d’un verdict qu’il juge pourtant limpide

Dans une publication sur sa page Facebook, Ibrahima Hamidou Dème, ancien magistrat et président du parti ETIC, est revenu sur la décision du Conseil constitutionnel relative à la loi dite « interprétative ». Il salue la « réaffirmation du rôle du Conseil en tant que garant de la suprématie de la Constitution », tout en critiquant l’attitude du parti Pastef.
Selon lui, cette décision vient confirmer, après celle sur le report de l’élection présidentielle, que le Conseil constitutionnel demeure un « gardien vigilant » de la Charte fondamentale. Il accuse le parti au pouvoir de vouloir semer la confusion autour d’une décision qu’il juge pourtant claire. « Le parti Pastef et son leader, pensant que la communication peut faire admettre tout et son contraire, tentent en vain de réinterpréter une décision pourtant limpide », a-t-il écrit.
Pour le membre de l’opposition, la censure de l’article 1er, cœur de la loi interprétative, ne fait aucun doute : « Même l’esprit le moins averti comprend que cette décision a censuré l’article 1er, essence de cette loi scélérate dite ‘interprétative », ajoute M. Dème. Celui-ci voit de la décision du Conseil constitutionnel une leçon non seulement juridique, mais aussi politique.
Il conclut en appelant au respect des principes démocratiques : « Il ne reste plus qu’à respecter les règles du jeu démocratique et à tirer toutes les leçons de cette faillite législative et morale ».