Alassane Joob revient dans cette vidéo revient sur le parcours politique du professeur Seex Anta. Il met surtout un doigt sur pourquoi Seex Anta n'a pas été élu président de la République du Sénégal.
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FELWINE SARR DE RETOUR EN LIBRAIRIE
L’écrivain, économiste et universitaire sénégalais annonce la sortie prévue le 14 janvier prochain d’un récit dans lequel il relate ses voyages à travers le monde depuis 2016, au gré de ses pérégrinations intellectuelles
L’écrivain, économiste et universitaire sénégalais Felwine Sarr annonce la sortie prévue le 14 janvier prochain d’un récit dans lequel il relate ses voyages à travers le monde depuis 2016, au gré de ses pérégrinations intellectuelles.
‘’Je suis heureux de vous annoncer que ‘La saveur des derniers mètres’ paraîtra le 14 janvier 2021 en librairie. C’est un récit de voyages. J’y raconte les villes et les lieux que je rencontre et les paysages intérieurs qu’ils dessinent en moi’’, a écrit M. Sarr sur sa page Facebook.
‘’La pérégrination est parfois immobile et se fait au point nul de l’errance. Poésie oubliée du monde, rugosité de ses échos troublés, saveurs des derniers mètres d’une course à pied…’’ ajoute l’universitaire sénégalais.
Selon l’éditeur Philippe Rey, cet essai ‘’célèbre le voyage et son charme essentiel : la rencontre de l’inattendu. Felwine Sarr y évoque les lieux qu’il découvre lors de ses pérégrinations, mais aussi les paysages intérieurs que ceux-ci dessinent en lui. Car si le voyage est une déambulation sensible sur les chemins du monde, il est parfois immobile et se fait au point nul de l’errance’’.
‘’Des endroits de son enfance au Sénégal jusqu’aux villes visitées – Kampala, Douala, Mexico, Mantoue, Le Caire, Istanbul, Port-au-Prince, Cassis… –, l’auteur donne à voir, à sentir et à entendre le quotidien, ses angles morts et ses lignes de fuite : les seaux pleins de mollusques portés par des femmes qui ‘marchent sur l’eau’ vers l’île de Kooko, le rythme d’un fado entonné dans une rue de Lisbonne, ou la saveur toute particulière des derniers mètres d’une course à pied… Justesse d’une poésie oubliée du monde, rugosité de ses échos troublés’’, ajoute-t-il.
L’éditeur note que l’île de Niodior, lieu de naissance de Felwine Sarr, dans le delta du Saloum, ‘’est la matrice, un point d’ancrage et de désancrage où Felwine Sarr revient périodiquement. Car si les voyages provoquent l’émerveillement face à l’ailleurs, ils sont surtout un retour à soi-même, et une invite à écouter ses voix les plus intimes’’.
Felwine Sarr a enseigné pendant treize ans à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord) avant de rejoindre en juillet dernier l’Université Duke, en Caroline du Nord, au sein de laquelle ses recherches vont principalement porter sur l’Afrique de l’Ouest.
Il y ambitionne de contribuer à élargir ‘’la géographie des savoirs’’, pour notamment amener les sociétés africaines à ‘’réinvestir des archives cognitives et des pratiques discursives à travers lesquelles elles ont transmis et enrichi un capital culturel dans le temps’’.
Outre ‘’Afrotopia’’ (Philippe Rey 2016), qui lui a valu le Grand prix de la recherche (édition 2016 des Grands prix des associations littéraires), Felwine Sarr est aussi l’auteur des livres ‘’Méditations africaines’’ (Mémoire d’encrier, 2012) et ‘’Habiter le monde’’ (Mémoire d’encrier, 2017).
Il a codirigé en 2017, avec Achille Mbembe, l’ouvrage ‘’Ecrire l’Afrique-Monde’’ (Jimsaan-Philippe Rey), qui réunit les actes des Ateliers de la pensée de Dakar et de Saint-Louis.
Felwine Sarr a également publié ‘’Dahij’’ (Gallimard, 2009), ‘’105 rue Carnot’’ (Mémoire d’encrier, 2011). Il a aussi à son actif l’ouvrage intitulé ‘’Restituer le patrimoine africain’’ (Philippe Rey/Seuil, 2018), coécrit avec Bénédicte Savoy, universitaire et historienne de l’art française.
Cette publication est un rapport sur la restitution définitive ou temporaire, aux pays d’Afrique subsaharienne, des œuvres d’art africains conservés dans les musées français. Un rapport commandé par le président français, Emmanuel Macron.
MACKY SALL CHAMBOULE LE CALENDRIER SCOLAIRE
Pour cause de Covid-19, l’année scolaire 2020/2021 se poursuivra jusqu’au mois d’août avec une révision des périodes classiques des congés de fin de trimestre et des vacances de fin d’année
La Covid-19 ne fera pas que chambouler l’année scolaire 2019/2020. Celle de 2020/2021 qui a démarré le 12 novembre dernier n’est pas aussi épargnée. Pas de fêtes de Noël, de Pâques ou du moins. En effet, le Président de la République, Macky Sall a signé un décret qui vient modifier la période des congés et vacances pour les écoles pour l’année 2020/2021 qui va se terminer le 14 août 2021. Les grandes vacances sont réduites à près de deux mois allant du mois d’août à octobre.
Les écoles ne seront pas concernées par la mesure d’interdiction de rassemblements par le ministère de l’Intérieur afin de limiter la propagation de la Covid-19. Pour cause, l’année scolaire 2020/2021 se poursuivra jusqu’au mois d’août avec une révision des périodes classiques des congés de fin de trimestre et des vacances de fin d’année.
Dans un décret n°2020-2297 relatif aux trimestres et à la durée des congés et vacances dans les établissements scolaires pour l’année 2020/2021 rendu public hier, vendredi 11 décembre, et signé par le Président de la République, il est mentionné dans son article premier que « l’année scolaire 2020/2021 démarre le jeudi 12 novembre 2020 à 8 heures et se termine le samedi 14 août 2021 à 12 heures ».
Pour la durée des trimestres, Macky Sall a fait savoir que le premier trimestre va du jeudi 12 novembre 2020 à 8 heures au samedi 30 janvier 2021 à 12 heures avec des vacances allant du samedi 30 janvier 2021 à 12 heures au lundi 8 février 2021 à 8 heures. Quant au deuxième trimestre, il est fixé du jeudi 4 février 2021 à 8 heures au vendredi 30 avril 2021 à 12 heures avec des vacances prévues du 30 avril 2021 à 12 heures au jeudi 6 mai 2021 à 8 heures.
Pour le troisième trimestre, il va du jeudi 6 mai 2021 à 8 heures au samedi 14 août 2021. Par conséquent, avec le premier trimestre évalué à 361 h, le second à 420 h et le 3e à 484 h, l’année scolaire 2021/2021 fera un total de 1265 heures. En ce qui concerne les grandes vacances, le personnel enseignant va en bénéficier pour une période allant du samedi 14 août 2021 à 12 heures au lundi 11 octobre 2021 à 8 heures.
Quant aux élèves, leurs vacances sont prévues du samedi 14 août 2021 à 12 heures au jeudi 14 octobre 2021 à 8 heures. En son article 3, le décret indique que le « ministre des Forces armées, le ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion sont chargés, chacun en qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel ».
Dans son rapport de présentation, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla a précisé que « l’année scolaire 2019/2020 ayant subi les effets de la crise sanitaire, notamment dans le déroulement des enseignements-apprentissages, sa prorogation était nécessaire, entrainant ainsi des répercussions sur l’année 2020/2021 ».
En effet, dans le décret en son article 2, il est indiqué que « la répartition des congés et vacances scolaires dans les établissements de formation professionnelle est fixée par arrêté du ministère concerné ».
MAMADOU TALLA CONVOQUE UN SYMPOSIUM SUR LES ÉCOLES PRIVÉES
Face aux députés pour le vote de son projet de budget, hier, Mamadou Talla, le ministre de l’Éducation nationale, a annoncé un symposium avec toutes les parties prenantes sur les conditions d’ouverture et de fonctionnement des écoles privées.
Face aux députés pour le vote de son projet de budget, hier, Mamadou Talla, le ministre de l’Éducation nationale, a annoncé un symposium avec toutes les parties prenantes sur les conditions d’ouverture et de fonctionnement des écoles privées. Afin d’établir un règlement intérieur unifié avec des dispositions communes.
Avant l’annonce, la tutelle, interpellée par des députés sur l’interdiction du port de voile dans des Institutions scolaires privées, a souligné, de nouveau, que l’école sénégalaise est laïque, républicaine et le restera.
Le budget du ministère de l’Éducation nationale, pour l’exercice 2021, s’élève à 541 211 701 304 F CFA, contre 526 270 540 817 F CFA, soit une hausse de 14 941 160 487 F CFA. Une enveloppe axée sur la qualité des enseignements apprentissages, sur l’accès équitables et la gouvernance transparente et inclusive du secteur.
Il s’agira, a détaillé le ministre, de consolider les acquis en termes de mise en œuvre des réformes budgétaires en s’adaptant à la situation de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ce, à travers six programmes concernant l’éducation préscolaire, l’élémentaire, le moyen général, le secondaire général. Il est également prévu de poursuivre des projets majeurs dont le programme zéro abri provisoire pour l’éducation (PROZAP), celui d’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation de base financement additionnel (PAQUEEB-FA), et celui du Projet d’appui au développement de l’éducation au Sénégal (PADES).
Abordant la question du déficit d’enseignants, Talla a annoncé l’affectation de près de 3000 nouveaux enseignants sortis des écoles de formation, dont 1949 dans l’élémentaire, 1025 dans le moyen-secondaire. A l’occasion, il a également révélé un déficit de 330 000 tables-bancs qui ne peut être résorbé en une année.
PLUS DE 540 MILLIARDS ALLOUÉS AU MINISTÈRE DE L’EDUCATION NATIONALE
Les députés ont adopté, mardi soir, le projet de budget du ministère avec une hausse de 14 milliards 941 millions 160 mille 487 FCFA
Dakar, 9 nov (APS) - Les députés ont adopté, mardi soir, le projet de budget du ministère de l’Education nationale pour l’exercice 2021 dont les crédits de paiement s’élèvent à 541 milliards 211 millions 701 mille 304 FCFA contre 526 milliards 270 millions 540 mille 817 FCFA en 2020 soit une hausse de 14 milliards 941 millions 160 mille 487 FCFA, a constaté l’APS.
Selon le rapport de la commission des finances et du contrôle budgétaire, le budget du ministère de l’Education nationale pour l’exercice 2021 s’élève à 541 milliards 211 millions 701 mille 304 FCFA en crédits paiement contre 526 milliards 270 millions 540 mille 817 FCFA en Loi de finances initiale (LFI) en 2020 soit une hausse de 14 milliards 941 millions 160 mille 487 FCFA en valeur absolue et 2,84% en valeur relative.
Le ministère l’Education nationale dirigé par Mamadou Talla a aussi un budget prévisionnel qui se chiffre à 597 milliards 848 millions 738 mille 341 FCFA en autorisations d’engagement.
AFFRONTEMENTS ENTRE ETUDIANTS ET FORCES DE L'ORDRE A L'UCAD
Encore des affrontements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les étudiants font actuellement face aux limiers.
Encore des affrontements à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Les étudiants font actuellement face aux limiers.
Les étudiants font face aux forces de l’ordre depuis très tôt ce matin. Comme d’habitude, les pneus brûlés, des pierres et des projectiles de grenades l’lacrymogènes tel est le décor de allée menant à l’Université aujourd’hui.
L’ECOLE NE SERA JAMAIS LE LIEU DE PROPAGATION DE LA COVID-19
Interpellé par plusieurs députés sur les mesures prises pour faire face à la Covid-19 dans les écoles, surtout en cette période de hausse des contaminations, Mamadou Tall, ministre de l’Education Nationale, a rassuré les population
Interpellé lors du vote du budget de son département 0hier, mardi 8 décembre, par plusieurs députés sur les mesures prises pour faire face à la Covid-19 dans les écoles, surtout en cette période de hausse des contaminations, le ministre de l’Education Nationale a rassuré les populations.
« L’école ne sera jamais le lieu de propagation de cette maladie », a dit Mamadou Talla. Il ajoute : « quand on a voulu d’abord reprendre le 2 juin dernier, dès qu’il y a eu des cas, on a arrêté. Du 25 juin jusqu’aux examens en septembre, nous avons fait venir dans nos écoles 551000 élèves et 60000 enseignants. Les rares cas qui s’étaient posés, nous avons pu les régler sans problème ».
A en croire Mamadou Talla, « l’école est un vecteur pour conscientiser, expliquer et sensibiliser ». « L’élève qui est dans sa cour, dans son quartier, il sait que quand il est dans nos classes, des enseignants responsables le surveillent dès l’entrée dans l’établissement jusqu’à la sortie. Et c’est pour vous dire que jusqu’à présent, la méthode qui avait été utilisée pour qu’il n’y ait pas de propagation, c’est cette même méthode qu’on va utiliser pour qu’on puisse continuer nos enseignements-apprentissages dans d’excellentes conditions, pour protéger nos enfants, la famille, toute le monde au niveau du Sénégal », a fait savoir Mamadou Talla. Il promet de continuer dans cette dynamique pour avoir une année spéciale parce que, a-t-il dit, «celle-là est spéciale mais pour qu’on puisse continuer les enseignements malgré la présence de la Covid-19 ». Mamadou Talla a profité de l’occasion pour lancer un appel pour que « tous ensemble, exécutif, législatif, organisations de la société civile, parents d’élèves, élus locaux, tout soit fait pour réduire toute perturbation dans l’espace scolaire ».
Revendications des syndicats d’enseignants : Le régime indemnitaire en cours d’exploitation
A propos des revendications des enseignants, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla a fait savoir que beaucoup d’efforts ont été faits. Selon lui, c’est la question du régime indemnitaire qui reste encore à régler. « Il y a des points qu’on peut régler toute de suite comme les indemnités qui sont derrière nous ainsi que la formation diplomante. Il y en a certains qui sont en train d’être déroulés et qui ne peuvent pas finir toute suite. Par exemple, au niveau de la fonction publique, plusieurs actes sont aujourd’hui réalisés là-bas. Plus de 7000 qui sont déjà faits. Mais ça, c’est un circuit. Après la fonction publique, ça va jusqu’à la solde, jusqu’aux rappels et donc, ça met un certain temps mais nous sommes dans le processus de la réalisation de ces accords, depuis très longtemps. Il y a quand même une question qu’on n’a pas encore fini de régler, c’est le régime indemnitaire qui est complexe. Il concerne toute la fonction publique. L’étude a été faite et on est sur l’exploitation. Ça a été déréglé à un certain moment et maintenant, nous sommes en train de travailler sur ce dossier. A part celle-là, toutes les autres questions sont en cours de réalisation ou sont déjà réalisées », a expliqué Mamadou Talla. Toutefois, il a déclaré que le monitoring arrêté à cause de la Covid-19 va reprendre avec les sept syndicats les plus représentatifs. « Le Président de la République nous a instruit de reprendre le monitoring. Tous les autres ministres seront autour d’une table en face des 7 syndicats les plus représentatifs, C’est l’une des conditions pour que le dialogue puisse continuer », dixit le ministre.
Ministère de l’Education nationale : Des députés plaident pour l’augmentation du budget
Le budget du ministère de l’Education Nationale est arrêté à 597 848 738 341 F Cfa en autorisations d’engagement et à 541 211 701 304 F Cfa en crédits de paiement contre 526 270 540 817 F Cfa dans la Loi de finances initiale, soit une hausse de 14 941 160 487 F Cfa en valeur absolue. Toutefois, beaucoup de députés ont plaidé pour l’augmentation des moyens du ministère de l’Education Nationale en raison de son « importance. « J’apprécie d’abord les efforts du gouvernement parce que le budget a connu cette année une hausse de 14 milliards, ce n’est pas petit. Mais, Mr le ministre, vous avez besoin d’un budget beaucoup plus consistant parce que dans un budget de 541 milliards dont plus de 450 milliards réservés au personnel, le reste est trop insuffisant pour assurer les multiples défis qui vous attendent. Au cours des débats, chacun a demandé une dotation en tables-bancs, des constructions de lycées, de Cem etc., il faudrait augmenter ce budget pour qu’on puisse régler définitivement la question des abris provisoires », a soutenu le député Awa Guèye. Quant à Issa Sall, il pense que le ministère de l’Education n’a même pas de budget. « On aurait dû soustraire les charges de personnels de votre budget mais vous allez vous rendre compte que vous n’avez que 80 milliards. Et tout le monde vous demande des salles de classes, de construire, de faire ceci, de faire cela, mais Mr le ministre, vous n’avez que 80 milliards. Tout le reste, c’est pour le personnel », a-t-il souligné. Pour sa part, Abdou Mbacké dira : « Il ne peut rien sur un budget de 500 milliards. Le ministère des Finances doit sortir 100 milliards de F Cfa dédiés aux programmes pour pouvoir satisfaire les doléances. Avec un budget programme de 23 milliards, on ne peut pas faire des tables-bancs dans tout le Sénégal, construire des classes partout, des lycées, c’est impossible. Il faut le dire au ministre des Finances et au président pour qu’on le soutienne et qu’on puisse avoir de bons résultats dans les écoles ».
49 nouveaux établissements dont 3 lycées à Dakar, démarrage du lot 3 du programme zéro abri provisoire… Ces chantiers pour l’année 2021
49 nouveaux établissements dont 3 grands lycées à Dakar et sa banlieue, 940 salles de classe, démarrage du lot 3 des abris provisoires d’un montant de 33 milliards. Tels sont les chantiers annoncés par Mamadou Talla pour l’année 2021. Selon lui, le lot 3 du programme Zéro abri provisoire qui va démarrer en début janvier, va permettre de résorber 1528 salles de classes dans le moyen. Il s’agit ainsi de 10129 blocs administratifs, 602 blocs d’hygiène. Concernant le déficit de 330000 tables-bancs, une solution de résorption a été trouvée selon Mamadou Talla. « Nous avons déjà lancé un appel d’offre pour 253000 tables-bancs, 200 mille dans l’élémentaire, 32 mille dans le moyen et 21 mille dans le secondaire pour un coût global de 8 milliards qui est déjà inscrit en autorisations d’engagements pour le budget 2021. Il y aura encore un déficit mais on aura beaucoup moins de problèmes. En ce moment même, nous avons plus de 16 mille tables-bancs déjà confectionnés et qu’on est en train de répartir. On va continuer dans cette lancée pour résorber l’ensemble de ces tables-bancs mais je sais qu’on est appuyés aussi par les maires », a précisé le ministre. S’agissant des abris provisoires, Mamadou Talla pense que la question est très complexe. « Chaque année, vous avez 300 mille nouveaux élèves qui arrivent. Vous avez en Terminale moins de 50 mille qui partent, Il n’y a que cette année où nous avons eu 72mille admis. Si ceux qui sortent de la 6e jusqu’en Terminale ne sont que de 50 mille, alors que chaque année il y a 300 mille qui arrivent, mais il est évident que chaque année il y aura des problèmes de salles de classes et de tables-bancs », a indiqué Mr Talla. Ce qui avait nécessité le lancement du projet Zéro abri provisoire. « Ça nous a permis dans le premier lot d’arriver aujourd’hui à plus de 81%. C’était 1850 salles de classes, 1372 blocs administratifs, 724 blocs d’hygiène, 70050 mètre linéaires de mur », dit-il.
2996 nouveaux enseignants déjà affectés
Quant au déficit d’enseignants soulevé aussi par les parlementaires, Mamadou Talla a déclaré que 2996 nouveaux sortants de nos écoles ont été déjà affectés dont 1949 pour l’élémentaire. « Il faut préciser que ceux qui sont encore sortis sont des maitres. C’est l’élémentaire arabe et français. Les professeurs ne sont pas encore sortis. Nous attendons 1221 professeurs qui vont venir compléter. Ils ne sont pas encore sortis parce que dans la partie pédagogie, il faut à un certain moment que l’enseignant rencontre l’élève dans la classe. On n’a ouvert que le 12 novembre. Quand ils auront terminé, c’est 1221 nouveaux qui vont venir au niveau des professeurs. Au total, si on ajoute les professeurs, nous sommes à 5331 dans le préscolaire, 5689 dans l’élémentaire, 21000 dans le moyen et 17500 dans le secondaire et 4219 au niveau de l’ensemble des structures administratives», a tenu à préciser Mamadou Talla.
LES SYNDICALISTES TIRENT LA SONNETTE D’ALARME
Près d’un mois après la rentrée scolaire du 12 novembre dernier dans un contexte de pandémie de Covid-19, les syndicats d’enseignants sont d’avis que le protocole sanitaire est loin d’être respecté
Jeudi 12 novembre marquait la rentrée scolaire pour 4 millions d’élèves et 97 000 enseignants après des mois de fermeture des écoles en raison de la Covid-19. Une reprise sous tension avec la mise en place d’un nouveau protocole sanitaire par le ministère de l’Éducation nationale à cause de l’épidémie qui sévit toujours dans notre pays. Cependant, les syndicalistes constatent que les directives sont loin d’être appliquées dans les écoles pour éviter la propagation de la maladie depuis la reprise des cours. Face à ce non-respect du protocole sanitaire ainsi que la menace de seconde vague de Covid-19 qui plane sur notre pays, l’inquiétude demeure chez les syndicalistes qui tirent la sonnette.
Près d’un mois après la rentrée scolaire du 12 novembre dernier dans un contexte de pandémie de Covid-19, les syndicats d’enseignants sont d’avis que le protocole sanitaire est loin d’être respecté. Pourtant, il était décidé que la reprise des cours devait s’effectuer sur la base du respect de plusieurs mesures définies par le ministère de l’Education Nationale afin d’éviter la propagation de l’épidémie dans les écoles. «J’ai demandé à tous mes responsables au niveau des différents établissements de faire le point sur le respect du protocole sanitaire depuis le début de la rentrée. Les retours d’informations que nous avons montrent que le protocole sanitaire n’est pas respecté parce que, dans l’écrasante majorité des établissements, ils disent que les masques ne sont pas suffisants», a fait savoir le secrétaire général national du Cusems/Authentique (Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen-secondaire), Dame Mbodj. Le secrétaire général du Saems (Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire) embouche la même trompette. Selon Saourou Sène, « le protocole sanitaire n’est respecté nulle part et même les autorités au niveau des établissements ne s’en émeuvent pas».
Démontrant encore le non-respect du protocole sanitaire dans les établissements, les syndicalistes parlent des effectifs pléthoriques dans les classes. Ce qui rend impossible le respect de la distanciation physique. Sur cet aspect, ils avaient dénoncé des manquements sur le protocole sanitaire quelques jours avant la rentrée scolaire. « Un autre aspect qui montre également que le protocole sanitaire n’est pas respecté, c’est que les classes sont bondées d’élèves. Nous avons constaté qu’avec les mesures prises par le ministère de l’Education Nationale avec le passage automatique pour les élèves en classe intermédiaire. C’est-à-dire de faire passer les élèves avec des moyennes de 4 sur 10 au niveau de l’élémentaire et de 8 sur 20 dans le moyen secondaire, nous avons presque la quasi-totalité des élèves qui étaient dans les maisons. Nous vivons la promiscuité dans les classes et cela empêche la distanciation physique. Les élèves ont assis par 3 dans les établissements et même 4 dans certains réceptifs», a souligné Dame Mbodj. A l’en croire, les enseignants du Lycée de Yeumbeul sont même en grève pour exiger que les classes soient éclatées à cause des « effectifs qui dépassent cent élèves par classe alors que la taille moyenne d’une classe, c’est 45 au Sénégal».
«C’est la catastrophe qui risque de se passer»
En ces temps où l’épidémie est en train de grimper en flèche au Sénégal, faisant craindre une seconde vague du virus, Saourou Sène tire la sonnette d’alarme. « Les classes sont bondées de monde. Il s’y ajoute maintenant cette situation de pandémie où vous pouvez retrouver 3 ou 4 élèves sur une table-banc. C’est la catastrophe qui risque de se passer», a lancé le secrétaire général du Saems. Et d’ajouter, « tout le monde voit aujourd’hui cette nouvelle vague de contamination qui risque de ne pas épargner l’école. Je crois que le moyen le plus rapide de faire la propagation du virus, c’est qu’il entre à l’école. C’est pourquoi je crois que ce qui avait été retenu à charge, les autorités sont tenus de le respecter». Saourou Sène en appelle à la conjugaison des efforts entre le gouvernement du Sénégal et les collectivités locales. Car selon lui, «l’école mérite d’être mise dans une parabole de sécurité totale». « C’est une alerte que nous pouvons faire pour que nos autorités prennent les devants et qu’on mette à la disposition des écoles tout le dispositif sanitaire», dit-il.
«Avec la flambée des cas selon le ministère de la Santé, la logique voudrait qu’on ferme les écoles»
En effet, Dame Mbodj dit ne pas comprendre la démarche du gouvernement dans la riposte contre la Covid-19. «Ils disent que les cas sont en train de flamber parce qu’ils sont à un taux de positivité qui dépasse maintenant 5% ou 6% parfois alors qu’on avait fermé les établissements avec un taux de positivité de moins d’1%. Nous pensons qu’il y a un problème sérieux. Comment peuvent-ils dire que les élèves, même s’ils sont pour l’essentiel des cas asymptomatiques, doivent continuer à fréquenter les établissements dans les conditions que je viens de donner ?», s’interroge le secrétaire général national du Cusems/Authentique.
Suffisant pour lui de dire « qu’avec la flambée des cas selon le ministère de la Santé, la logique voudrait qu’on ferme les écoles». Pour lui, «personne ne peut comprendre que les cas flambent dans le pays et qu’on dise qu’il n’y a aucun cas dans les établissements comme si les écoles étaient des maillons isolés de la société alors que les élèves viennent des familles». «Ça nous rend dubitatifs», martèle Dame Mbodj.
LE FRUIT D'UN ENGAGEMENT ARTISTIQUE ET HUMANITAIRE
EXCLUSIF SENEPLUS: Hyacinthe Thiam, Amidou Badji et Eric Bouessa et Fatou Sene partagent leurs racontent leurs œuvres et déclinent leurs projets.
Sur plus de 80 candidatures au prix Art et Humanité initié par le Croix Rouge Internationale 4 en sont sortis victorieux. Hyacinthe Thiam a été sacré lauréat du prix Art humanité. Le deuxième et troisième prix ont été remportés par Amidou Badji et Eric Bouessa. Le quatrième prix qui est le prix du public a été remporté par Fatou Sène. Crée en 2006, la remise des prix Art et Humanité s'est tenu pour la première fois en Afrique ce 03 décembre 2020 dans les locaux du Groupe SupInfo à Dakar. Après la réception de leurs prix, les lauréats se sont exprimés sur leurs travaux mais surtout sur les différentes projets qu'ils comptent mettre en œuvre.
LES AFRICAINS N'ONT PAS LES DIRIGEANTS QU'ILS MÉRITENT
Elle a inspiré Beyoncé, les stylistes de Dior et les scénaristes de Hollywood. Mais Chimamanda Ngozi Adichie reste attachée à son Nigeria natal. Rencontre avec une star tendre et féroce pour qui la cause des femmes et celle du continent sont liées
Jeune Afrique |
Clarisse Juompan-Yakam |
Publication 05/12/2020
Elle a inspiré Beyoncé, les stylistes de Dior et les scénaristes de Hollywood. Mais la romancière multiprimée pour Americanah reste indéfectiblement attachée à son Nigeria natal. Rencontre à Lagos avec une star tendre et féroce pour qui la cause des femmes et celle du continent sont intimement liées.
Il s’en est fallu de peu pour que la rencontre avec Chimamanda Ngozi Adichie n’ait pas lieu : un vol annulé à la dernière minute, une équipe intransigeante, un point de rendez-vous communiqué moins de deux heures avant… Sécurité oblige après le rapt, en 2015, du père de l’écrivaine multiprimée.
Port de reine, sourire bienveillant, Chimamanda Ngozi Adichie vit dans les beaux quartiers, à Lagos comme à Washington. Elle a peut-être reçu l’éducation corsetée qui va avec, mais elle manie à la perfection les codes de l’humilité. Quelques légumes typiquement nigérians en guise d’apéritif, puis elle s’abandonne à l’objectif du photographe, bercée par un chant traditionnel igbo.
Son œuvre, traduite dans une trentaine de langues (y compris en mandarin), elle l’a construite à partir de son histoire personnelle, laissant parfois deviner, à travers les thèmes qu’elle explore de manière quasi obsessionnelle (l’africanité, l’identité noire, les cheveux, l’amour, l’exil…), le poids du passé familial : c’est la mort de ses deux grands-pères dans des camps de réfugiés qui l’a poussée à écrire L’Autre Moitié du soleil, sur la guerre du Biafra. Et c’est sa grand-mère qui l’a biberonnée à la culture igbo, dont elle se revendique à cor et à cri.
Membre de l’Académie américaine des arts et des lettres – l’une des plus belles consécrations aux États-Unis –, la romancière promène un regard tendre et sévère sur tous les continents. Se considère-t-elle comme une écrivaine politiquement engagée ? Elle rejette l’étiquette mais distribue les coups de griffe. Trump ? Pire que ce qu’elle aurait pu imaginer. L’Afrique ? Malade de l’incompétence de ses dirigeants. Une belle rencontre avec une âme heureuse.
Jeune Afrique : Vous avez publié votre premier roman en 2003, à l’âge de 25 ans. Vous avez depuis rencontré un grand succès international. Avez-vous le sentiment d’appartenir à ce que l’on appelle communément la « littérature africaine » ?
Chimamanda Ngozi Adichie : Oui et non. Oui parce que mon identité d’Africaine compte pour moi. À mes débuts, j’écrivais des textes sur des enfants en Angleterre parce qu’ils étaient au cœur des livres que je lisais, notamment ceux de la collection britannique à l’eau de rose de Mills & Boon. Tout a changé quand j’ai découvert deux romans mettant en scène des enfants du continent : La Flèche de Dieu, de Chinua Achebe, et L’Enfant noir, de Camara Laye. Ce sont pour moi deux ouvrages fondateurs, et je fais corps avec cette lignée d’écrivains africains qui m’ont inspirée. De ce point de vue, il existe, évidemment, une littérature africaine.
Cela étant, cette notion peut se révéler restrictive quand certains s’arrogent le droit de la définir à notre place. Un exemple : mes romans campent des personnages vivant dans des sociétés modernes globalisées au Nigeria, aux États-Unis, en Angleterre ou ailleurs. On me demande parfois pourquoi j’écris sur l’Amérique alors que je suis africaine. Mais ce n’est pas contradictoire ! Je rejette cette vision étriquée de la littérature africaine.
Le choc des cultures que vous décriviez dans votre premier ouvrage, L’Hibiscus pourpre, reste-t-il d’actualité ?
C’est un roman sur la nécessité, pour nous Africains, de trouver notre équilibre dans ce monde, et c’est un véritable enjeu. L’un des personnages du livre est un fervent catholique auquel on a appris que tout ce qui avait préexisté au christianisme était à jeter aux orties. Évidemment, je n’adhère pas à cette thèse. Le continent a un passé riche, des traditions millénaires et des langues qu’il nous faut conserver ou nous réapproprier avec fierté.
Ces langues sont-elles suffisamment mises en valeur sur le continent ?
Non. Les jeunes générations ne les parlent pas et n’ont aucun respect pour elles. En avoir l’usage aiderait pourtant nos enfants à être pleinement conscients de leur identité. Chez moi, à la maison, nous parlions l’anglais et l’igbo, et cela a été enrichissant et structurant : je me sens à l’aise partout dans le monde parce que je sais qui je suis.
Nous nous rendrons compte de l’ampleur du désastre lorsque les jeunes générations seront devenues adultes : délestées de leur identité propre, elles ne seront jamais tout à fait occidentales pour autant. C’est d’autant plus inquiétant que cela augure aussi du devenir de notre continent : qui seront les dirigeants de nos pays dans soixante-quinze ans, sur quel socle de valeurs s’appuieront-ils ?
Le Nigeria est omniprésent dans vos récits. Vous avez beau vivre en partie aux États-Unis, il ne vous quitte pas !
Bien sûr ! Je suis née et j’ai grandi au Nigeria, pays que j’ai quitté pour la première fois après mes 19 ans. Bien que je sois ouverte au monde, ma sensibilité reste nigériane. Je me dois de le rappeler parce que nombre de mes compatriotes, parmi lesquels des intellectuels, doutent que je sois encore des leurs.