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4 mai 2025
Éducation
«IL EST POSSIBLE DE CONCILIER LES IMPERATIFS LIES A LA GESTION DE LA PANDEMIE ET CEUX DE LA GESTION DU SYSTEME EDUCATIF »
El Cantara Sarr est aussi revenu sur l’impact de la fermeture des écoles sur les enseignements et les élèves revenus juste de plus de 8 mois de vacances forcées
Avec le rebond de la Covid-19, l’inquiétude ne faiblit pas à tel point que certaines personnes plaident pour la fermeture des écoles face au constat du non-respect du protocole sanitaire dans les établissements scolaires. Selon le secrétaire général du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’Education et de la Formation du Sénégal (SIENS), El Cantara Sarr, concilier les impératifs liés à la gestion de la pandémie et ceux de la gestion du système éducatif est possible, au vu des stratégies adoptées lors de la reprise des cours en juin dernier même si des difficultés « évidentes » ont été enregistrées. Il est aussi revenu sur l’impact de la fermeture des écoles sur les enseignements et les élèves revenus juste de plus de 08 mois de vacances forcées.
Aujourd’hui avec la hausse des contaminations de Covid-19, certains acteurs parlent de fermeture des écoles pour limiter la propagation de la maladie. Faudrait-il fermer les écoles ?
En effet, les récentes statistiques relatives à la pandémie sont inquiétantes avec un taux de positivité de plus de 11%, une mortalité en hausse, une majorité de cas issus de la transmission communautaire principalement enregistrée dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack et Saint-Louis. Cette situation nous interpelle tous car s’inscrivant dans une conjoncture générale marquée par l’apparition de nouvelles variantes du virus et un relâchement du point de vue du respect strict des gestes barrières et du protocole sanitaire (port du masque, utilisation du gel hydro alcoolique, lavage des mains, distanciation sociale…) dans quasiment tous les espaces de vie, poussant les autorités à instaurer un couvre-feu nocturne dans les régions de Dakar et Thiès.
Avec la reprise des enseignements-apprentissages suite à la longue période de suspension des activités scolaires et universitaires (de mars à novembre 2020), les écoles et établissements demeurent un important point de préoccupation c o m p t e tenu de leur nombre (plus de 16000 structures) et leur fonction qui induit une nécessaire concentration de plus de 96000 agents (personnels craie en main et administratif), près de 4.000.000 de pensionnaires (élèves et étudiants), de même que l’intensité des flux et interactions en jeu et impliquant toutes les composantes de la société, à travers les familles et parents d’élèves. Ce caractère complexe et sensible de l’Ecole avait motivé au début de la première vague (dès mars 2020) la mesure de suspension des apprentissages qui, pensait-on, devrait aider sur une période courte, concomitamment à d’autres mesures, à endiguer la propagation du virus. Force est de reconnaître que cette mesure a nécessité la mise en place d’une logistique complexe comme stratégie de mitigation des contrecoups prévisibles en termes de risques de décrochage des apprenants les plus vulnérables, de neutralisation des efforts consentis depuis quelques années du point de vue de l’accès et du maintien dans le réseau des enfants en âge de scolarisation, de baisse du niveau de rendement du système et surtout, d’accentuation des nombreuses iniquités et disparités recensées par de nombreux rapports. De même, des difficultés évidentes ont été enregistrées avec la reprise des enseignements pour les classes d’examen, la mise en place des intrants du protocole sanitaire, la coordination de l’effort de riposte au niveau local avec les collectivités territoriales, la conception et la mise en œuvre d’un protocole pédagogique pour environ plus de 550.000 apprenants des classes d’examen parallèlement à l’organisation des évaluations certificatives et la réorganisation du calendrier scolaire pour une prise en charge efficace du traumatisme généré pour les apprentissages et particulièrement pour les classes intermédiaires privées d’écoles à partir de mars.
Dans cette conjoncture, la capacité de résilience du système éducatif a été testée notamment dans son aptitude à accompagner les élèves des classes d’examen concernés par la reprise des enseignements à partir de juin et ceux des classes intermédiaires restés à la maison. Pour les élèves des classes d’examen, l’expérimentation du modèle de gestion des petits groupes en réponse aux exigences du protocole sanitaire et la mise en œuvre d’une pédagogie de la réussite, de même que la réorganisation du calendrier scolaire, le réajustement des curricula, ainsi que la mobilisation de toutes les ressources (y compris numériques) autour desdites classes, pourraient en partie expliquer les taux de réussite appréciables enregistrés pour cette année scolaire. Ainsi, il est désormais admis qu’il est possible sous certaines conditions de concilier les impératifs liés à la gestion de la pandémie et ceux de la gestion du système éducatif et que nous faisons désormais face à un algorithme complexe qui se révèle au fur et à mesure que nous progressons dans « l’inédit ». Partant, il va falloir dorénavant Rep e n s e r l’Ecole, c’est-à-dire capitaliser les leçons tirées des nombreuses stratégies de résilience (groupes restreints, alternance, travail à distance, téléformation, adaptation des curricula…), mais aussi et surtout, envisager la question de l’Ecole dans ce contexte de pandémie en dehors du corset binaire (ouvrir/fermer) et investir davantage le champ des différents scénarios de contournement et d’apprentissage déjà expérimentés. Et dans ce paradigme, la fermeture des écoles et établissements ne serait envisageable que lorsque toutes les options seront évacuées.
Pédagogiquement, quel est l’impact de la fermeture des écoles sur les enseignements et les élèves revenus juste de plus de 08 mois de vacances forcées ?
Pour l’année scolaire écoulée, du fait de différents facteurs dont la pandémie, le quantum horaire fixé à 1296 heures (contre 1265 heures pour l’année scolaire en cours) a été agressé, avec environ 05 mois de classe effectifs pour tous les niveaux d’apprentissage Dans ce contexte, des stratégies innovantes expérimentées ont permis à partir d’une dynamique d’ensemble, une reprise des enseignements apprentissages en juin et l’organisation des évaluations certificatives sanctionnées par des performances assez appréciables eu égard aux variables de contexte (suspension des apprentissages, mise en place du protocole sanitaire, implication des collectivités territoriales, génération d’une masse critique de consensus autour de la reprise, organisation des évaluations et définition du protocole pédagogique, développement de l’enseignement à distance, intégration accélérée des TIC… ) et aux résultats enregistrés depuis quelques années, avec des écarts positifs de respectivement 10.56 points (BAC), 22.8 points (BFEM) et 14.74 points (CFEE) .
Ces performances ont eu comme corollaires de fortes tensions générées sur les flux inter-cycles et la nécessité de mettre en place un dispositif pertinent de prise en main et de « remise à flot » de tous les apprenants dès le début de la nouvelle année scolaire 2020-2021 pour fonder de manière scientifique et systématique l’indispensable travail de remédiation et de rattrapage. Ces tensions s’appréhendent aussi particulièrement cette année par le biais des nombreux manquements enregistrés dans la mise en place du protocole sanitaire, le lourd déficit en personnel enseignant, les classes pléthoriques, la profusion de classes spéciales et l’insuffisance notoire de tables-bancs avec un déficit estimé à environ 330.000 tables-bancs, obligeant les élèves à s’asseoir à trois ou même quatre par table-banc, au mépris des exigences du protocole sanitaire et pédagogique, avec des effets inéluctables sur les risques de contamination à partir de cette population spécifique, mais aussi des incidences négatives sur la mise en place des conditions optimales pour l’apprentissage. Partant, le traumatisme enregistré par les cohortes d’élèves dans le réseau aura des répliques négatives sur les risques de décrochage d’une certaine catégorie d’élèves, les niveaux d’acquisition, les parcours d’apprentissage, les conditions de promotion ainsi que l’efficacité interne. Et dans ces conditions, il est prévisible que les effets négatifs seront plus accentués pour les élèves vulnérables et défavorisés et ceux à besoins éducatifs spéciaux. Ainsi, ces inégalités seront plus marquées selon les types de structures et les variables individuelles, d’où l’urgence de travailler à bâtir un véritable plan de soutien scolaire à destination des apprenants les plus vulnérables quant à leurs possibilités de résilience.
C’est donc ce qui justifie les différentes mesures prises par les autorités cette année ?
C’est certainement pourquoi cette année scolaire, outre l’apaisement du climat social, la priorité du MEN est l’amélioration des performances scolaires qu’il compte réaliser par une série de mesures telles que le découpage de l’année scolaire avec la réduction de la durée des vacances pour relever le quantum horaire, le réajustement des programmes par l’IGEF, le renforcement du contrôle et de l’encadrement pédagogique par les membres des corps de contrôle, la formation continue des enseignants, l’intensification des stratégies d’auto apprentissage, la systématisation des progressions harmonisées et des évaluations standardisées, la détection précoce des apprenants en difficulté, la systématisation de l’encadrement des classes d’examen par les équipes pédagogiques …En clair, il s’agit dans le cadre d’une « mobilisation patriotique » de centrer toutes les interventions sur l’élève pour « répondre, autant que possible à ses besoins spécifiques ». A notre sens, cette stratégie pourrait être gagnante si ladite « mobilisation patriotique » s’opérait à partir d’une réelle volonté politique de rupture qui ferait de l’Ecole le véritable « moteur » du développement, par notamment, une politique hardie de reconstruction d’un écosystème d’Ecole publique vertueux, car adossé à des valeurs partagées et doté de moyens conséquents.
LES ENSEIGNANTS METTENT MACKY AU DEFI
Paiement systématique des indemnités, dégel des prêts Dmc, les enseignants attendent le gouvernement au respect des engagements
Avant-hier, en Conseil des ministres, le Président de la République a demandé au Gouvernement de « réfléchir sur des dispositions pratiques permettant le paiement systématique des indemnités liées aux examens et concours ». Aussi, Macky Sall qui a demandé « aux ministres concernés de poursuivre le dialogue avec les syndicats d’enseignants et d’assurer le suivi effectif des engagements de l’Etat », a invité le ministère des Finances à relancer les prêts DMC ». Interrogés sur ces décisions, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems), Saourou Sène, apprécie les mesures mais indique que le Chef de l’Etat devra trouver une solution définitive par rapport au paiement des déplacements et des examens. Pour le secrétaire général du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems), Abdoulaye Ndoye, il y a des questions beaucoup plus importantes à discuter en Conseil des ministres. Selon lui, le gouvernement passe tout son temps à faire des promesses qu’il ne respecte pas
SAOUROU SENE, SECRETAIRE GENERAL DU SAEMS : «Il faudrait qu’on trouve une solution globale et définitive par rapport au paiement des déplacements et des examens»
«Nous avons suivi avec intérêt le communiqué du Conseil des ministres notamment dans son aspect relatif à la question de l’enseignement ou des enseignants. En ce qui concerne le premier point abordé, je crois que c’est le paiement du reliquat des examens et concours. Je considère que c’est une bonne chose sauf que quand même, il faut reconnaitre que chaque année, c’est la même rengaine. Je crois que le Chef de l’Etat doit aller au-delà de cette recommandation en indiquant clairement la solution définitive par rapport au paiement des déplacements et des examens parce que le constat qui est fait est que chaque année, c’est la même situation qui se repose. Les académies paient en fonction de leur possibilité les unes après les autres et si vous prenez le cas de Dakar, aujourd’hui beaucoup de professeurs qui ont été aux examens du baccalauréat n’ont pas pu percevoir leur déplacement. Ce qui est regrettable dans cette affaire, on dirait qu’il n’y a que les enseignants qui doivent attendre à chaque fois le paiement de leurs missions alors que tous les autres agents de l’Etat, dès qu’ils font leurs missions, perçoivent leur dû. Certains même, avant d’aller en mission, perçoivent leurs indemnités. C’est la raison pour laquelle, il faudrait qu’on trouve une solution globale et définitive par rapport à ces situations qui sont notées chaque année. D’ailleurs, ce sont ces situations qui perturbent le début de l’année scolaire parce que l’accord dit que dès le 30 Novembre de l’année, tous les déplacements doivent avoir été payés déjà. Donc, c’est une mesure forte que l’Etat doit prendre. En ce qui concerne les DMC aussi, le dégel pose problème. C’est une situation très complexe et pourtant lors de nos rencontres avec le gouvernement, il avait été proposé la solution de l’externalisation par rapport aux DMC. L’externalisation, c’est que maintenant, c’est une banque qui prendrait cela en charge. Maintenant, le Président a dit au ministère de Finances et du Budget conformément à ce qui se faisait, de reprendre le paiement des DMC. Je crois qu’aujourd’hui, les dossiers de beaucoup d’agents sont là en instance et que quand même une solution doit être trouvée. Globalement, il faudrait qu’on renoue le dialogue avec les organisations syndicales, notamment la reprise des activités du monitoring ».
ABDOULAYE NDOYE, SECRETAIRE GENERAL DU CUSEMS : «Il y a des questions plus importantes à discuter au niveau du Conseil des ministres»
« Un agent de la Fonction publique qui va en mission, ne fait pas la grève pour percevoir ses frais de mission. Seuls les enseignants acceptent d’aller en mission et d’attendre des mois. C’est parce que l’école n’est pas une priorité pour eux. L’autre aspect, une question comme les indemnités, on n’a même pas besoin de la poser en Conseil des ministres. Parce que le problème, c’est entre le ministère de l’Education Nationale, le ministère de l’Enseignement Supérieur et le ministère des Finances. Mais le problème, c’est les indemnités du Bac qui relèvent du ministère de l’Enseignement Supérieur et là-bas, c’est l’omerta. Il n’y a aucune possibilité d’interpeller le ministre sur la question. Quand vous le faites, il dit vous n’êtes pas de mon ministère. Les indemnités ne doivent pas être discutées en Conseil des ministres. Il y a des questions plus importantes. C’est parce que ces questions-là ne doivent même pas faire l’objet d’une grève et les enseignants exigent parce qu’ils ont été en mission. Ils se sont sacrifiés l’année. Donc, il faut qu’ils soient payés. C’est un aspect de la plateforme revendicative. Il a parlé des DMC. Ça, c’est un engagement du gouvernement parce que dans le protocole d’accord du 30 Avril 2018, on dit que, tous les enseignants qui ont reçu leurs conventions de prêts en 2016 seront payés avant septembre 2018 mais ce délai est largement dépassé. Aujourd’hui, il faut non seulement payer les prêts DMC mais nous demandons que les fonds du prêt DMC soient alimentés parce que c’est pour le logement. La question du système de rémunération pour nous est une question essentielle parce que l’étude a été faite et cette étude a montré que le système de rémunération est caractérisé par des disparités, que traitement salarial est inégal. Les écarts salariaux sont alarmants. C’était depuis 2004. Maintenant, le gouvernement s’était engagé à corriger cela et il faut qu’il le fasse. Ce combat, ce n’est pas uniquement le combat des enseignants mais aussi des syndicats de travailleurs de la justice, des médecins, de tous les agents parce que c’est une question d’équité et de justice sociale. L’autre aspect, ce sont les lenteurs administratives qui persistent toujours. Les enseignants peinent à avoir leurs actes d’intégration de validation et d’avancement. Ces lenteurs sont en train d’’impacter sur le paiement des rappels. A ce rythme, il faut encore une dizaine d’années pour payer les rappels alors que dans le protocole, il est mentionné que dans l’espace de trois ans, tous les rappels seront payés mais ce n’est pas le cas. Il s’y ajoute également les mises en solde parce que l’objectif annuel, c’est les 10 mille mises en solde mais cette année à la fin du mois d’octobre, on été à 6218 mises en solde. Les lenteurs aussi plombent les carrières des enseignants. Il y a aussi la question des parcelles non viabilisées. Depuis 2011, le gouvernement avait signé un protocole avec notre organisation qui est le Cusems. Il nous avait dit de déposer les listes. Ce qu’on fait avec les ministre Mangara d’alors ensuite Fofana mais jusqu’à présent, ils n’ont rien réglé. Ils passent tout leur temps à faire des promesses.
MACKY CONCOCTE UN ANTIDOTE CONTRE LES GREVES
Doublement menacée et par la covid-19 et par les syndicats d’enseignants, l’année scolaire pourrait être sauvée si les ministres concernés accordent une oreille attentive aux instructions du chef de l’Etat
Apparemment, les échos de menaces des syndicats d’enseignants sont bien parvenus au chef de l’Etat. Hier dans sa communication en conseil des ministres, Macky Sall a mis le curseur sur tous les obstacles et demandé aux ministres concernés d’y trouver des solutions immédiates pour sauver l’année scolaire.
Doublement menacée et par la covid-19 et par les syndicats d’enseignants, l’année scolaire pourrait être sauvée si les ministres concernés accordent une oreille attentive aux instructions du chef de l’Etat. « Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat demande aux ministres en charge de l’Education et de la Formation professionnelle d’accélérer la mise en œuvre d’un programme national de modernisation des établissements scolaires publics, en accordant une priorité aux anciennes écoles érigées avant l’indépendance et dans les années 60 », leur a-t-il dit non sans demander avec insistance au ministre des Finances et du Budget de relancer les prêts DMC, une vieille doléance des syndicalistes. Cerise sur le gâteau, il promet d’intégrer dans un vaste programme de financement du logement les enseignants avec le soutien du système bancaire national.
Au surplus, le président de la République demande aux ministres Mamadou Talla et Dame Diop concernés d’engager avec le ministère et les acteurs de l’artisanat, des partenariats opérationnels « en vue de relancer l’acquisition, par l’Etat et ses démembrements, des tables bancs, dans le cadre du Projet du Mobilier national et de la relance de l’économie ».
En définitive, comme pour clore le chapitre des bonnes nouvelles pouvant faire abdiquer les syndicats, le Chef de l’Etat demande au gouvernement de réfléchir sur des dispositions pratiques permettant « le paiement systématique des indemnités liées aux examens et concours ». C’est pourquoi il a demandé aux ministres concernés de poursuivre le dialogue avec le secteur pour apaiser l’année scolaire.
LES RESERVES DES CHERCHEURS DE L’UCAD
Les chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ont procédé hier au lancement du programme de l’Intelligence Artificielle (AI4) dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Les chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) ont procédé hier au lancement du programme de l’Intelligence Artificielle (AI4) dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Pour une meilleure efficacité de l’Intelligence Artificielle face à la pandémie à coronavirus, ils proposent une régulation de ses conditions d’usage.
Mettre l’Intelligence Artificielle (IA) au service de la lutte contre le Covid-19, telle est l’initiative des chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop Dakar. Cependant, son usage requiert de nombreuses conditions liées à son encadrement juridique. A en croire le directeur de l’école doctorale Ethos de l’Ucad, Mor Ndao, le meilleur moyen de rendre efficace et efficiente l’IA, c’est de poser les conditions de sa régulation. Il a exprimé cette position hier lors du webinaire organisé à l’occasion du lancement du programme de l’Intelligence Artificielle (AI4) dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Pour Monsieur Ndao, cela éviterait les problématiques liées à l’éthique, à l’adaptabilité et à l’acceptabilité du projet par les populations.
Appuyant la thèse du premier intervenant, le représentant du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI), Matthew Smith, invite par conséquent les décideurs à veiller à ce que les systèmes d’IA soient dignes de confiance et conformes aux principes de l’OCDE sur l’IA. Il s’agit entre autres du respect des droits de l’Homme et de la vie privée, de la transparence, de la robustesse, de la sûreté et de la sécurité ; et surtout de la responsabilité des acteurs en prenant part à leur développement et leur utilisation. Et cela, indique Matthew Smith, permettra d’encourager le partage des ensembles de données médicales, moléculaires et scientifiques ainsi que des modèles, des plateformes collaboratives, afin d’aider les chercheurs en IA à concevoir des outils utiles à la communauté médicale. «Ils devraient en outre s’assurer que les chercheurs ont accès à la puissance de calcul dont ils ont besoin», ajoute Matthew Smith. Interpellé sur la position de la Commission de Protection des Données Personnelles (Cdp) du Sénégal, relative à l’usage de l’Intelligence Artificielle, le secrétaire général de ladite commission se veut rassurant.
Selon Mamadou Niane, la thématique de l’IA n’a pas attendu l’apparition de la Covid19 pour être prise en charge. Depuis 2017 avec la résolution sous l’accompagnement de l’Union Africaine, souligne-t-il, le Sénégal s’est intéressé aux questions liées à l’IA à titre d’usage. «D’autant que la loi sénégalaise ne vise pas particulièrement une technologie précise, l’article premier faisant référence à des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) d’une manière générale et la compatibilité avec les droits fondamentaux et de liberté individuelle ou collective, et dans ce cadre, le principe de la neutralité technologique permet d’appliquer tous les principes de traitement à l’intelligence artificielle», explique-t-il.
A noter que les technologies et les outils faisant appel à l’IA jouent aujourd’hui un rôle clé dans chaque aspect de la réponse à la crise de Covid19. De fait, ils aident à comprendre le virus et à accélérer la recherche sur les médicaments et les traitements pour détecter et diagnostiquer le virus. Ceci permet de prévoir l’évolution, d’empêcher ou de ralentir la propagation du virus par la surveillance et le traçage des contacts, mais également de répondre à la crise sanitaire grâce à des informations personnalisées et à l’apprentissage, de surveiller la reprise et améliorer les outils d’alerte précoce.
COVID-19 : PLUSIEURS ÉLÈVES DE L’INSTITUTION NOTRE DAME TOUCHÉS
L’inquiétude gagne les parents d’élèves de l’Institution Notre Dame où des cas de Covid-19 sont signalés. Contacté par emedia, l’un d’eux, malade, nous dit qu’il va faire le test ce jeudi, 21 janvier, sur conseil de son médecin-traitant.
L’inquiétude gagne les parents d’élèves de l’Institution Notre Dame où des cas de Covid-19 sont signalés. Contacté par emedia, l’un d’eux, malade, nous dit qu’il va faire le test ce jeudi, 21 janvier, sur conseil de son médecin-traitant.
"Elle m’a dit de ne même pas passer à son Cabinet mais de me rendre directement à l’hôpital Philippe Maguilen Senghor (Yoff) pour me faire tester. Elle m’a dit que je pourrais être un cas asymptomatique", nous confie la dame, toussant au bout du fil.
A l’en croire, au moins six élèves en classe de Seconde et Première, ont été touchés, à l’Institution Notre Dame. "Ma fille les connait nommément. Je lui ai dit si elle avait été en contact avec eux, elle m’a assurée que non."
Et, ce qui irrite le plus notre interlocutrice, c’est "l’attitude, accuse-t-elle, de la Directrice de l’école, Sœur Geneviève Mandiouba, qui a fait le tour des classes pour dire aux élèves de ne pas prêter attention aux rumeurs." Mais à sa sortie, "ma fille m’a dit que ce sont les enseignants qui leur ont dit d’en parler à leurs parents."
La dame indique qu’elle ne fait pas partie de l’association des parents d’élèves de l’Institution en question.
LES ETUDIANTS MENACENT DE BLOQUER ENCORE LA RN2
La problématique du retard dans le paiement des allocations de bourses d’étudiants refait surface au niveau de l’UGB de Saint-Louis où la Coordination des étudiants a fait face à la presse hier, mardi 19 janvier, pour alerter une fois de plus sur la quest
La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis menace de redescendre sur la nationale n°2 si jamais les états de paiement de leurs bourses ne sont pas effectifs d’ici la fin de la semaine. Ses membres dénoncent le retard accusé dans ce sens et exigent d’Ecobank l’affectation d’un de ses agents sur place au niveau du campus pédagogique pour une meilleure prise en charge de leurs revendications. Ces étudiants, très en colère, ont fait face à la presse dans la matinée d’hier, mardi 19 janvier, pour alerter l’opinion publique nationale et internationale sur cette problématique qui a été à l’origine de la mort de leur camarade Mouhamadou Fallou Sène.
La problématique du retard dans le paiement des allocations de bourses d’étudiants refait surface au niveau de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où la Coordination des étudiants a fait face à la presse hier, mardi 19 janvier, pour alerter une fois de plus sur la question.
Regroupés au sein de l’esplanade du campus pédagogique, ces étudiants, très en colère, dénoncent avec la dernière énergie cette situation qui, selon eux, n’a que trop duré. “Nous avons tenu à organiser ce point de presse pour faire part d’un problème très crucial qui gangrène aujourd’hui l’UGB de Saint-Louis, à savoir le problème de la bourse.
Le Président de la République Macky Sall avait pris l’engagement, après la mort de notre camarade Mouhamadou Fallou Sène, que le paiement des allocations de bourses allait se faire au plus tard le 05 de chaque mois. Mais à notre grand regret, les paiements tardent toujours à être effectifs. Chose que la Coordination des étudiants de Saint-Louis a assez décrié”, a martelé Mouhamadou Moustapha Diouf, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL).
Ces étudiants de l’UGB de regretter aujourd’hui que l’autorité étatique n’ait toujours pas tenu sa promesse par rapport à la résolution de cette problématique du retard de paiement des allocations de bourses. Ils exigent également d’Écobank la présence dans les plus brefs délais d’un de ses agents au sein du campus pédagogique pour assurer une meilleure prise en charge de leurs revendications. Ils mettent aussi en garde les autorités afin que tous les états de paiement d’allocations de bourses soient effectifs avant la fin de la semaine. Passé ce délai, ces étudiants de l’UGB de Saint-Louis menacent de paralyser le trafic sur la RN2 qu’ils comptent barrer pour exprimer leur colère et mécontentement.
ÉLEVES ET ETUDIANTS RECLAMENT DES ACTES DE NAISSANCE
Des élèves et des étudiants réunis autour du collectif Réussir avec son extrait de naissance ont délogé leurs camarades pour dénoncer le fait que l’état civil leur a délivré des extraits de naissance fictifs.
Les élèves et étudiants de Diourbel ont décrété hier, mardi, un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelables. Ils exigent des autorités administratives et judiciaires la délivrance d’actes de naissance. Ces élèves et étudiants qui risquent de ne pas participer aux examens pour avoir bénéficié de la délivrance d’actes de naissance fictifs au niveau de l’état civil interpellent les autorités à tout mettre en œuvre pour pouvoir bénéficier d’une dérogation au niveau de l’Office du baccalauréat.
Le système éducatif a été paralysé hier, mardi 19 janvier 2021, au niveau des collèges et lycées publics ou prives de Diourbel. Des élèves et des étudiants réunis autour du collectif Réussir avec son extrait de naissance ont délogé leurs camarades pour dénoncer le fait que l’état civil leur a délivré des extraits de naissance fictifs.
Baye Modou Dieng, le secrétaire général de Réussir avec son extrait de naissance explique : « Nous sommes un collectif composé d’étudiants et d’élèves candidats au baccalauréat qui veulent subir des examens. Mais nous ne pouvons pas le faire à cause d’un manque d’extraits de naissance. Ces élèves et étudiants ont des numéros d’extraits de naissance fictifs. Tous ces manquements ont été causés par le service de l’état civil de Diourbel. C’est la raison pour laquelle nous avons sorti tous les élèves pour improviser une marche ».
Et il poursuit : « Le délai de la clôture du dépôt des dossiers de baccalauréat est fixé au 30 janvier. Nous sommes près de 50 candidats qui sont dans cette situation et nous n’avons pas la prérogative de faire repousser cette date. Nous risquons de ne pas faire notre examen de baccalauréat ». Ce collectif lance un appel aux autorités administratives et judiciaires, « à savoir le Procureur de la République qui nous a promis de régler ce problème. Notre avenir est en jeu. Il y a beaucoup d’étudiants qui sont dans ce cas », dira-t-il. Le collectif a décrété 48 heures renouvelables pour obliger les autorités à régler les problèmes en question.
LE PREFET IBRAHIMA FALL TEMPERE LES REQUERANTS : «958 demandes de pièces d’état civil ont été transmises aux services judiciaires»
Les demandes de 958 élèves du département de Diourbel ont été transmises aux autorités judiciaires, afin que des actes d’état civil leur soient délivrés, pour leur permettre de se présenter aux examens, a assuré en réplique le préfet Ibrahima Fall. Il a donné cette assurance après que des élèves ne disposant pas de pièces d’état civil ont perturbé le déroulement des cours dans les lycées de la commune de Diourbel, afin d’attirer l’attention des autorités locales sur leur sort. Ces élèves, des candidats aux examens du baccalauréat et du certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), craignent le rejet de leur dossier de candidature, car ils ne détiennent pas un extrait de naissance, une pièce d’état civil exigée. Les dossiers transmis aux autorités judiciaires en vue de la délivrance des pièces d’état civil réclamées concernent 69 candidats à l’examen du baccalauréat et 889 candidats à l’examen du CFEE, selon Ibrahima Fall. Les manifestants, qui ont décrété une grève de quarante-huit heures, ont levé ce mot d’ordre à la suite des assurances qui leur ont été données par le préfet de Diourbel.
La mairie de Diourbel est confrontée, depuis quelque temps, à des difficultés liées à la délivrance des actes d’état civil. Le gouverneur de la région, Gorgui Mbaye, a constitué un comité chargé de la “reconstitution” du service de l’état civil de la municipalité. Le ministère des Collectivités territoriales a mis à la disposition de la mairie des agents (documentalistes et archivistes) chargés de faciliter la délivrance des extraits de naissance.
LE CORONAVIRUS GUETTE LE LYCEE DEMBA DIOP
Ls syndicalistes déplorent le relâchement constaté dans le plus grand lycée du département de Mbour
La commune de Mbour figure parmi les épicentres du Covid-19. A ce jour, elle a dépassé 400 cas positifs. Cette situation inquiète de plus en plus, surtout au niveau des écoles où les élèves constituent des vecteurs de la maladie. Dans certaines écoles de la commune, le protocole sanitaire est loin d’être respecté. Ce qui installe la peur chez les acteurs de l’éducation.
Au lycée Demba Diop qui compte plus de 3 000 élèves, les syndicalistes déplorent le relâchement constaté dans le plus grand lycée du département. Le secrétaire général du Cusems à Mbour, Djockel Faye, est sans voix sur la situation qui prévaut «au lycée Demba Diop qui est le troisième plus grand lycée du Sénégal, après le lycée Djignabo de Ziguinchor et le lycée Seydina Limamou Laye de Guédiawaye, réunissant alors plus de 5 000 âmes. A Demba Diop, le dispositif n’est plus respecté. Les intrants pour suivre les gestes barrières, comme le savon ou le gel sont presque inexistants. Cela expose le corps professoral à d‘énormes risques de contamination», craint notre interlocuteur.
Dans la cour de l’école, les mesures barrières souffrent, les élèves ne portent presque pas de masques dans la cour. «Il n’y a plus de contrôle, la distanciation physique représente la consigne sanitaire la moins respectée dans l’établissement. Les élèves s’entassent dans les salles de classe comme des pots de sardine avec des élèves qui s’asseyent à trois, et c’est vraiment très inquiétant», se désole le secrétaire général du Cusems à Mbour.
Interpellé sur une probable fermeture des écoles, Djockel Faye juge cette proposition impertinente : «Pour ce qui est de la fermeture de l’école après le premier semestre, je trouve cette mesure impertinente dans la mesure où on nous demande de vivre avec le virus. Si elle arrivait à être prise, elle n’empêcherait nullement la propagation du virus et mettrait l’économie du pays, déjà fragile, à genou», a déclaré M. Faye.
Pour parer à toute éventualité, il invite au respect strict des mesures barrières, mais aussi la mise sur place imminente d’une commission de veille et le recours à trois ou quatre agents de la sécurité de proximité pour exiger le respect des mesures barrières.
Du côté du Saems, le secrétaire général Djiby Diaw déplore le manque de thermo-flash à l’entrée du lycée pour vérifier la température des potaches, même s’il qualifie la situation d’acceptable. «On devrait disposer de thermo-flash pour pouvoir identifier les élèves ou les professeurs suspects. Malheureusement, il n’y a pas cet outil à l’entrée de l’établissement. Concernant les mesures barrières, vous savez que c’est impossible de les respecter à l’école. Comme l’année passée en fin d’année, on avait seulement les élèves en classe d’examen et on n’avait pas pu respecter les mesures barrières ; à plus forte raison aujourd’hui qu’on reçoit tous les élèves», déplore le secrétaire général du Saems.
Selon M. Diaw, la situation est pire dans la cour de l’école où c’est impossible de faire respecter la distanciation physique ; d‘où l’invite lancée aux parents d’élèves : «Face à cette deuxième vague devenue plus virulente, nous propo¬sons juste que les parents d’élèves puissent informer davantage les enfants en veillant à ce que ces derniers aient au moins leur gel et leur masque dans leur sac. On a pu acheter des cahiers et des livres pour nos enfants, donc on devrait aujourd’hui aller en ce sens. Ce qui fait qu’il portera son masque et quand il sentira qu’il a touché quelque chose, il va se mettre du gel entre les mains pour pouvoir vraiment se préserver de ce virus. C’est ça que nous proposons aux parents parce que nous savons que l’Etat est impuissant par rapport à ce qui se passe avec ces élèves. Et l’exemple de la rentrée de juin l’avait démontré», a averti Djiby Diaw.
LES ETUDIANTS DOUTENT DE LA FAISABILITE DU SYSTEME BIMODAL
La décision des autorités de l’Ucad de mettre en place, à partir de cette année académique (2020-2021), un Système d’Enseignement Bimodal (SEB) est fortement désapprouvée
Le Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Pr Ahmadou Aly Mbaye, avait annoncé lors de l’Amphi de la rentrée, la mise en œuvre d’un Système d’Enseignement Bimodal (SEB) pour l’année académique 2020-2021. Une décision qui fait l’objet de vives controverses. Si certains l’approuvent pour des raisons d’efficacité, d’autres ne cachent pas leurs craintes quant à sa faisabilité. D’autant que, soutiennent-ils, le SEB nécessite des mesures d’accompagnement liées entre autres à la disposition d’ordinateurs et de la connexion à l’internet.
La décision des autorités de l’Ucad de mettre en place, à partir de cette année académique (2020-2021), un Système d’Enseignement Bimodal (SEB) est fortement désapprouvée par beaucoup d’étudiants. Awa, étudiante en licence 1 au département d’Histoire, fait partie du lot des anti-SEB. Elle doute sérieusement de la faisabilité du projet.
Trouvée devant le nouveau bâtiment de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FSHL) où elle doit passer ses examens de rattrapage, elle relève plusieurs manquements liés aux dispositifs nécessaires permettant d’aller vers ce système. «Cette initiative des autorités de l’Ucad ne me rassure pas du tout, dans la mesure où beaucoup d’étudiants ne disposent pas d’ordinateur encore moins d’une bonne connexion. On se demande alors comment tous ces gens-là pourront suivre leurs cours à distance», s’interroge cette étudiante. En plus de ces facteurs de blocage, notre interlocutrice relève également les problèmes de réseau et d’accès à l’électricité pour certaines localités. «Dans dans certaines zones, il est parfois difficile de passer même un appel téléphonique à cause des défaillances du réseau des différents opérateurs», souligne Awa.
Ses inquiétudes sont partagées par son camarade Aliou Sy trouvé en train de réviser ses cours d’Histoire. A l’en croire, la mise en œuvre du Seb ne sera pas du tout facile.Il en veut pour preuve le fait que certains étudiants comme les nouveaux bacheliers n’ont aucune notion sur les Technologies et l’Information et de la Communication (Tic) et cela constitue une véritable équation que les autorités devront d’abord régler.
Raison pour laquelle, Aliou Sy recommande aux autorités de l’Ucad de procéder comme l’Université Virtuelle du Sénégal (Uvs) en organisant d’abord des cours d’initiation à l’informatique. Ce qui permettra à tout le monde d’être sur la même longueur d’onde. Les autorités devront également distribuer à tous les étudiants des équipements nécessaires, comme des kits de connexion ou des clés dans le but d’éviter une discrimination sociale. «Ce ne sont pas tous les étudiants qui disposent des ordinateurs. En plus, lors des cours à distance que les autorités avaient initiés, il y avait eu plusieurs failles à corriger. Beaucoup d’étudiants, faute de réseau ou de connexion, avaient des difficultés pour suivre correctement ou télécharger leurs cours», indique Aliou Sy.
Etudiant en licence 2 à la Faculté des Sciences et Techniques (FST), Alhousseynou Ndiaye trouve énormes les défis à relever dans le cadre de ce système. «Nous sommes certes dans un contexte où l’usage du numérique s’impose, mais nous devons savoir que nous sommes dans un pays où toutes les conditions allant dans ce sens ne sont pas réunies. Et l’expérience des cours en ligne lors de la première vague de la pandémie nous a montrés que c’est un système qui n’est pas pour le moment approprié pour l’Université Cheikh Anta Diop. Je ne m’explique pas les raisons d’une telle précipitation de la part des autorités», lâche Alhousseynou Ndiaye. Il estime par ailleurs que les autorités devront d’abord mettre le système en phase d’étude jusqu’à ce que toutes les conditions soient réunies.
A cet effet, il les invite à revoir leur stratégie et surtout à prendre en compte les étudiants dont la majeure partie de leur cours se font en pratique. «A la faculté des sciences, 95% des cours sont en pratique, donc je ne pense pas que cette mesure puisse nous concerner», souligne-t-il.
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DIARY SOW AURAIT FUGUÉ
Des sources proches de l'enquête confirment le caractère volontaire de la disparition de la jeune fille, qui reste muette sur ses motivations. Sa famille informée en fin de semaine dernière, refuse de s'exprimer à la presse
La jeune fille portée disparue depuis le 8 janvier en France et qui a mis le Sénégal en émoi aurait décidé de s’éclipser de son plein gré sans en dire un mot à qui que ce soit, selon des informations de Jeune Afrique.
Le mystère semble s’éclaircir autour de la disparition de Diary Sow. L’étudiante sénégalaise en classe préparatoire à Paris serait hors de danger et sa famille informée du caractère volontaire de sa disparition, à en croire Jeune Afrique, citant une source proche des enquêteurs français.
Selon nos confrères, la police avait notamment collectionné les jours succédant la signalisation de sa disparition, nombre d’indices pouvant présager d’une fugue. Son historique de navigation internet avait révélé des recherches portant sur la légalité d’une disparition volontaire en France. Quant à sa chambre de la cité universitaire, elle avait été entièrement vidée. Plusieurs de ses camarades interrogés avaient par ailleurs indiqué que Diary Sow ne souhaitait pas retourner en classe après les vacances de janvier.
Sa famille refuse désormais de s’exprimer à la presse et l’étudiante reste pour l’heure toujours muette au sujet de ses motivations.