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25 avril 2024
Éducation
DEBRAYAGE ENCORE LE MARDI 13 ET LE MERCREDI 14 FEVRIER A 10H
Dans le cadre de leur protestation contre le report de l’élection présidentielle, les syndicats d’enseignants poursuivent leur plan d’actions dans le secteur de l’éducation.
Dans le cadre de leur protestation contre le report de l’élection présidentielle, les syndicats d’enseignants poursuivent leur plan d’actions dans le secteur de l’éducation. Dans un communiqué rendu public hier, lundi 12 février, le Cadre de concertation des syndicats de l’enseignement (Saemss, Cusems, Cusems/A, Sept, Seppi, Sudes, Ues, Cdefs, Sadef, Odes, Sels/A) a annoncé un débrayage à 10h suivi d’Assemblée générale d’établissements ce mardi 13 février et le lendemain, mercredi 14 février 2024, à la même heure.
Il exige le respect de la Constitution et du calendrier républicain, la libération des élèves et enseignants «arbitrairement» détenus, le respect des accords signés avec le gouvernement du Sénégal. «Les syndicats condamnent avec la dernière énergie les arrestations multiples qui ont été opérées sur des citoyens, parmi lesquels des enseignants, dans l’exercice d’un droit constitutionnel, le droit de marcher pour exiger le retour à la légalité constitutionnelle», rapporte la note.
La même source d’ajouter : «Les syndicats condamnent fermement ces dérives liberticides qui contribuent à aggraver la tension sociale qui sévit ans notre pays depuis quelques jours. Ils exigent par conséquent la libération sans délai et sans conditions de tous les citoyens arbitrairement arrêtés et plus particulièrement des enseignants et des élèves dont la place n’est point la prison mais l’école».
Pour rappel, dans le cadre de leur lutte, les syndicats d’enseignants avaient décrété un débrayage vendredi dernier. Les syndicats d’enseignants n’ont pas manqué d’inviter «tous les enseignants à respecter strictement les plan d’actions et à participer massivement à la marche silencieuse prévue le mardi 13 février».
LES ÉLÈVES DE SÉDHIOU DÉCRÈTENT EN GRÈVE POUR 48HEURES
Les élèves des cycles moyen et secondaire de la commune de Sédhiou ont décrété, lundi, une grève de 48 heures, pour ”réclamer justice” pour Landing Camara, élève au lycée Djignabo de Ziguinchor, tué lors des manifestations contre le report de l'élection.
Sédhiou, 12 fév (APS) – Les élèves des cycles moyen et secondaire de la commune de Sédhiou (sud) ont décrété, lundi, une grève de 48 heures, pour ”réclamer justice” pour Landing Camara, élève au lycée Djignabo de Ziguinchor, tué lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle.
Aux environs de 10h, un groupe d’élèves a fait le tour des établissements scolaires et des centres de formation pour déloger leurs camarades avant d’organiser un sit-in, non loin du Centre de formation professionnelle, qui a été dispersé par les forces l’ordre.
Landing Camara, jeune élève de 19 ans, a succombé à ses blessures, samedi soir, à l’hôpital régional de Ziguinchor où il avait été admis après avoir été blessé dans les manifestations contre le report de l’élection présidentielle.
LES UNIVERSITES SENEGALAISES PARALYSEES DES AUJOURD’HUI
«Journée morte», c’est la première décision prise par la Coordination des étudiants de Ziguinchor, suite à la mort d’un étudiant à Saint-Louis.
Les manifestations qui ont eu lieu vendredi à Dakar et dans plusieurs localités du pays, en protestation contre le report sine die de la Présidentielle, ont fait trois morts dont un étudiant à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Pour exiger la lumière sur les circonstances du décès de Alpha Yéro Tounkara et fustiger la violence exercée sur les manifestants, étudiants et enseignants des universités publiques du Sénégal mettent en branle, dès ce lundi, la machine de la grève.
«Journée morte», c’est la première décision prise par la Coordination des étudiants de Ziguinchor, suite à la mort d’un étudiant à Saint-Louis. En solidarité avec leurs camarades de l’université Gaston Berger, les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) ont appelé à une cessation de toutes les activités pédagogiques et festives dans le temple du savoir. Mais le communiqué publié dans la nuit du vendredi n’a pas calmé les ardeurs. Tard dans la soirée, les apprenants ont laissé libre cours à leur colère et barricadé la route, devant le portail de l’université, en y érigeant un véritable mur à l’aide de briques, soutenues par des tableaux d’affichage en fer. «Nous condamnons ces actes inhumains et dégradants des Forces de défense et de sécurité sur les manifestants. La Constitution sénégalaise confère à tous les Sénégalais le droit de manifester. Si aujourd’hui l’on voit ces manifestants subir de tels actes, l’on peut dire que c’est déplorable», dénonce Hamady Sow, membre de la coordination. Celui qui est, par ailleurs, Secrétaire général de l’amicale de l’Ufr Science économique et sociale, dit avoir constaté avec amertume qu’à chaque manifestation, les étudiants sont les premières victimes. «Hier (vendredi Ndlr), on a eu à décréter 24h non renouvelables de cessation de toute activité. Nous allons convoquer une réunion d’urgence et nous réunir pour apporter notre soutien aux camarades de Saint-Louis. Mais aussi fustiger avec fermeté ce qui se passe dans le pays. Le Sénégal est un pays connu à travers le monde pour sa démocratie et ses valeurs culturelles et sociales très rigides», ajoute-t-il.
Perturbations des enseignements en vue
Les universités sénégalaises risquent de connaître des moments mouvementés dans les jours à venir. En effet, à l’instar de l’Uasz, d’autres universités comme l’Ucad, l’Uadb ont affiché leur colère face à la situation qui prévaut dans le pays. Via des communiqués, les syndicats d’étudiants appellent à la mobilisation estudiantine pour rendre justice à leurs camarades tombés sous les balles et dénoncer la brutalité policière dans les manifestations qui ont suivi le report sine die de la Présidentielle. «Face à cette abomination, la Coordination des amicales d’Ufr de l’université Alioune Diop de Bambey décrète soixante-douze heures (72h) d’arrêt des cours à partir de ce samedi», peut-on lire dans le communiqué. Même rengaine du côté de l’université Iba Der Thiam de Thiès, où la Conférence des amicales d’étudiants appelle à une paralysie de l’université en respectant le mot d’ordre de 72h sans cours pour «honorer la mémoire de (leur) camarade»
Du côté des enseignants, la nouvelle n’est pas tout aussi rassurante. «La mort de Alpha Yéro Tounkara est de trop. Elle constitue le troisième cas en moins d’une décennie, après celles de Bassirou Faye en 2014 et Mouhamadou Fallou Sène en 2018», fustige pour sa part le Syndicat autonome des enseignants du supérieur. Toujours, d’après le Saes, «la mort d’un étudiant est devenue banale aux yeux des autorités politiques en ce sens qu’aucune des morts n’a été, pour le moment, élucidée». Le syndicat exige également toute «la lumière sur la mort de l’étudiant Alpha Yéro Tounkara et celle des autres victimes, et la cessation immédiate de l’usage disproportionné de la force contre (nos) compatriotes». Dans un autre communiqué consacré à son plan d’actions de protestation, le Saes décrète une université morte en observant une grève de 48h les lundi 12 et mardi 13 février. Une façon de plonger les universités publiques sénégalaises dans une véritable paralysie.
LES ETUDIANTS DE L’UGB EXIGENT LA LUMIERE ET LE DEPART DES MINISTRES DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE L’INTERIEUR
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis exigent la démission du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que celui de l’Intérieur suite à la mort de leur camarade étudiant Alpha Yoro Tounkara
Les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ont exigé hier, dimanche 11 février, la démission du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que celui de l’Intérieur suite à la mort de leur camarade étudiant Alpha Yoro Tounkara. Ils ont dénoncé le mutisme de leurs autorités internes parmi lesquelles le Président du Conseil d’Administration de cette Université, Recteur et le Directeur du Centre des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS). Ces étudiants réunis au sein de leur Coordination d’exiger que la lumière soit faite sur cette affaire et que justice soit rendue dans ce dossier ainsi qu’à celui de Feu Mouhamadou Fallou Sène.
Ils ont fait face à la presse dans l’après-midi de ce dimanche pour se prononcer sur cette affaire. Occasion saisie par Amadou Mamadou Kane, Président de Séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis pour inviter les autorités à « cesser la campagne de désinformation visant à contourner cette situation à d’autres fins ». « Nous avons vu les affirmations fallacieuses du Ministère de l’Intérieur pour qui les forces de défense et de sécurité n’étaient même pas là. Ce qui est faux car notre camarade étudiant a été tué dans l’enceinte de l’université contrairement à ce qu’ils veulent faire croire que la victime a fait un arrêt cardiaque. Qu’ils arrêtent de faire des manipulations », a-t-il martelé avant de dénoncer les violations répétitives des franchises universitaires par les forces de l’ordre.
DIABIR, LOGEUR D’ETUDIANTS
Situé dans la périphérie de Ziguinchor, le quartier de Diabir, un ancien village rattaché à la ville de Ziguinchor du fait notamment de la poussée démographique, est devenu, au fil du temps, un abri pour les étudiants de l’Université Assane Seck
Situé dans la périphérie de Ziguinchor, le quartier de Diabir, un ancien village rattaché à la ville de Ziguinchor du fait notamment de la poussée démographique, est devenu, au fil du temps, un abri pour les étudiants de l’Université Assane Seck. Ce quartier, pourtant dépourvu de toute infrastructure routière, accueille des apprenants venant des quatre coins du pays.
Son passé violent et douloureux témoigne du manque d’infrastructures routières notamment dans le quartier. En effet, pendant longtemps, ce village, constitué autrefois de champs d’anacardiers et de forêts, rattaché à la commune de Ziguinchor après l’accalmie notée dans la crise casamançaise, ne bénéficiait pas des services de l’Etat et des autorités locales. Mais après la création, en 2007, de l’Université Assane Seck, conjuguée à la démographie galopante de la ville, les populations ont enfin «eu le courage d’occuper les lieux». Aujourd’hui, du fait de sa proximité géographique avec l’Université Assane Seck dont les ¾ sont situés dans le quartier, si l’on se fie à son chef de quartier, Diabir constitue un véritable réceptacle de la population estudiantine. «J’ai hébergé, à moi seul, trois étudiantes», déclare, tout sourire, le chef de quartier de Diabir. Pointant du doigt un petit bâtiment encore en construction, M. Badiane ajoute : «Quand j’ai commencé la construction, les gens (des étudiants) passaient pour me demander ce que je comptais en faire.» Pour ainsi souligner la forte demande de logements par les étudiants.
En ce jour de vendredi 9 février, dans les voies ensablées de Diabir, Mamadou Mané rejoint son local après des heures passées à la Fac. Vêtu d’un super 100 noir et d’un t-shirt blanc estampillé Nike, il presse le pas «pour ne pas rater la prière du vendredi». Mais il accepte quandmême de répondre à notre sollicitation. Il déclare d’un ton pressé : «Les logements ne sont pas suffisants à l’université et très chers dans d’autres quartiers de Ziguinchor. C’est pour cela que beaucoup comme moi ont trouvé une chambre à Diabir.» Derrière lui, un groupe d’étudiants sortant du campus pédagogique, tous aussi pressés de rejoindre «leur domicile». Dans le quartier où les habitations poussent comme des champignons, étudiants et loueurs n’hésitent pas à s’entendre pour l’occupation des maisons souvent pas totalement achevées.
Un mode de vie harmonieux
A quelque 100 mètres de l’université, dans le quartier de Diabir, une maison, à peine finie d’être construite, abrite des étudiants. Près d’une dizaine de jeunes filles et garçons y pratiquent la colocation pour atténuer les coûts du logement dans une ville qui n’est pas la leur. Dans une chambre qui garde encore les traces de truelle, Idrissa déclare : «Nous payons 30 000 francs Cfa la mensualité, plus les factures d’eau et d’électricité», dit-il. Ce qui avoisinerait les 12 000 francs Cfa chaque mois par individu. «Ici, il n’y a aucun critère pour habiter. Si tu t’acquittes de ta cotisation mensuelle, il n’y a aucun problème après. Le reste, c’est de respecter les règles du vivre-ensemble», renchérit le jeune juriste. Assis sur un matelas posé à même le sol, son colocataire, Moussé Mbaye Diagne, étudiant en Master 2 en Droit et Administration des collectivités territoriales, a, lui, choisi Diabir pour «sa vie harmonieuse et son attractivité pour les étudiants». «Diabir est un quartier très attractif. Au début, on m’a proposé pas mal de quartiers. Mais j’ai vu que Diabir était très proche de l’université, ce qui constitue un atout. Il y a des amis qui étaient là et qui vivaient en harmonie, je me suis rapproché d’eux. C’est un quartier attractif, paisible… En dehors de l’aspect pécuniaire, les gens sont hospitaliers, accueillants et très ouverts. Cela fait un an que je suis dans cette maison, mais les relations ne se sont pas effritées», affirme ce jeune originaire de Keur Massar (Dakar).
Construction de routes
Dans cette vie en surnombre, le quotidien n’est pas exempt de difficultés. Si le quartier ne connaît pas de cas d’insécurité, Diabir, qui manque cruellement d’infrastructures, fait face néanmoins à des coupures récurrentes d’eau, même dans les concessions bénéficiaires d’installations hydrauliques. Mais pour le chef de quartier, il est inapproprié de parler de coupure d’eau. Il déclare : «C’est un service qui nous a octroyés de l’eau avant même le lotissement du quartier. C’était juste pour nous aider. Maintenant, puisque le lotissement est fait, nous demandons la construction de routes et voiries, et l’installation de réseaux d’adduction d’eau dans tout le quartier.» Des doléances dont la satisfaction ne ferait qu’améliorer les conditions de vie de la population locale et des étudiants résidant dans ce quartier relié au centre-ville de Ziguinchor par la ligne n°1. Un bus qui contourne la piste de l’aéroport de Ziguinchor en empruntant des pistes ensablées et en mauvais état.
LA REPRISE DES COURS A L’UCAD SERA-T-ELLE REPORTEE ?
Les pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop espéraient retrouver les amphis après la Présidentielle du 25 février. Malheureusement, suite au report du scrutin, leur chance de refouler le temple du savoir semblent aussi en suspens.
Les pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop espéraient retrouver les amphis après la Présidentielle du 25 février. Malheureusement, suite au report du scrutin, leur chance de refouler le temple du savoir semblent aussi en suspens.
L’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) devra probablement encore attendre pour ouvrir ses portes à ses pensionnaires. La reprise des cours en présentiel devient de plus en plus incertain. Avec le report de la présidentielle du 25 février et la situation sociopolitique, l’avenir des étudiants semble déjà compromis.
Suite à plusieurs rencontres et discussions, les autorités universitaires avaient émis une volonté de reprendre les enseignements en présentiel après l’élection présidentielle qui était prévue le 25 février. La fermeture prolongée de l’université aura inéluctablement des conséquences désastreuses sur le futur de l’enseignement supérieur au Sénégal.
La décision de l’assemblée de l’université de délocaliser les cours dans d’autres endroits hors du temple du savoir a provoqué déjà un sentiment de découragement absolu de certains étudiants n’ayant la possibilité de loger et payer les frais de déplacement pour rejoindre ces locaux. Ce qui pourrait engendrer un taux d’abandons élevé. A cela s’ajoutent ceux qui éprouvent des difficultés de connectivité pour suivre les cours en ligne. Etant donné également que la qualité des cours dispensés en ligne laissent à désirer.
Par conséquent, tous ces paramètres provoquent des taux d’échec exponentiel aux différents examens prévus. Les retards dans les soutenances de thèses et mémoires et le problème de démarrage d’une nouvelle année sont des défis majeurs pour les autorités de l’Université. Reste à savoir quelle décision sera prise dans les jours à venir par l’assemblée de l’Université suite au report de la Présidentielle. Parce que les autorités académiques ne cachent pas que la reprise des cours dépend de l’atmosphère politique.
LE SAEMSS ET LE CUSEMS EXIGENT LE RETRAIT DE LA PROPOSITION DE LOI
Les syndicats enseignants aussi mettent en garde contre les conséquences de ce report de l’élection présidentielle. Le Saems et le Cusems dénoncent une «énième forfaiture».
Les syndicats enseignants aussi mettent en garde contre les conséquences de ce report de l’élection présidentielle. Le Saems et le Cusems dénoncent une «énième forfaiture».
Suite au report de l’élection présidentielle, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) et la Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems) ont fait des sorties pour exprimer son désaccord.
Le Saemss qui condamne avec la dernière énergie la décision du président de la République Macky Sall, portant abrogation du décret n 2023-2283 du 29 novembre portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024, «exige le retrait de la proposition de loi portant report de l’élection présidentielle». Selon El hadji Malick Youm et ses camarades du Saems, «cette décision unilatérale» du président Sall est une «énième forfaiture qui représente un recul démocratique sans précédent pour le Sénégal».
Ce syndicat estime que «cet acte illégal et anticonstitutionnel, qui risque de faire basculer le Sénégal dans une crise sociopolitique sans précédent aux conséquences pernicieuses pour notre pays, requiert de la part de toutes les forces vives de la nation un engagement et une détermination sans faille pour porter le combat pour le respect des principes de l’État de droit».
Le Saemss appelle ainsi «toutes les organisations professionnelles, celles de la société civile et les centrales à la mobilisation pour barrer la route aux fossoyeurs de la démocratie en veillant au strict respect du calendrier républicain».
Le Cusems aussi considère que «cette décision, anticonstitutionnelle, confirme la dérive liberticide observée depuis quelques années». Ndongo Sarr et Cie d’ajouter : «Le Cusems condamne vigoureusement cette forfaiture lourde de dangers pour notre pays, totalement inacceptable et que ses auteurs tentent maladroitement de justifier par un prétexte à la légèreté sidérante. Le Président de la République qui, en recevant les recalés du parrainage, clamait l’impossibilité de revenir sur la décision du Conseil constitutionnel et les invitait à s’y conformer ne devrait point, en tant que clé de voûte des institutions, passer outre.».
ÇA GRONDE A L’UNIVERSITE DE ZIGUINCHOR
Le collectif des Enseignants vacataires de l’Université Assane SECK de Ziguinchor est sur le pied de guerre. En grève depuis le 16 janvier dernier, il dénonce le retard des paiements de salaire.
Le collectif des Enseignants vacataires de l’Université Assane SECK de Ziguinchor est sur le pied de guerre. En grève depuis le 16 janvier dernier, il dénonce le retard des paiements de salaire. Selon le coordonnateur dudit collectif, Jules Fada MANDA, les autorités universitaires font la sourde oreille face à leurs revendications. Ce qui, selon lui, va prolonger leur mouvement d’humeur qui « va se poursuivre jusqu’à ce que les enseignants vacataires de l’UASZ obtiennent le paiement intégral du premier semestre de l’année universitaire 2022-2023».
«Nous vivons dans une situation précaire. Depuis quelques années, nous constatons un manque de considération à notre égard, malgré l’excellent travail que nous faisons. Chaque année, nous sommes obligés d’aller en grève pour être payés. Nous avons bouclé depuis le mois de novembre le premier semestre de l’année universitaire 2022-2023. Nous avons déposé il y a trois mois de cela nos fiches de déclaration d’heures pour paiement. Jusque-là rien n’a été fait pour nous permettre d’entrer dans nos fonds», déclare-t-il.
Par ailleurs, les enseignants ont annoncé une rétention des notes du premier semestre et une intensification de la lutte dans les jours à venir si rien n’est fait.
UGB, LES ÉTUDIANTS RESSORTISSANTS DE GUÉDIAWAYE EXPULSÉS DE LEURS LOCAUX
Les étudiants ressortissants de Guédiawaye inscrits à l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont été expulsés de leurs appartements, dans la nuit du 15 janvier 2024.
Les étudiants ressortissants de Guédiawaye inscrits à l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont été expulsés de leurs appartements, dans la nuit du 15 janvier 2024.
Ces derniers expriment leur profonde préoccupation et frustration face à l’inaction des autorités compétentes. Pour ces étudiants, il est temps d’élever la voix contre une administration qui semble avoir oublié son devoir fondamental envers ceux qui sont à la base de toute institution éducative.
Selon eux, il est inacceptable que, dans un environnement censé promouvoir l’apprentissage et la croissance personnelle, des étudiants se retrouvent confrontés à des défis insurmontables en raison du manque de soutien adéquat.
Ils tirent ainsi à boulets rouges sur les autorités qui sont censées être leurs guides et défenseurs. « Regardons de près les problèmes qui persistent. Les coûts croissants des frais de scolarité, le manque de logements abordables et l’absence de ressources financières adéquates ont créé une pression écrasante sur les épaules des étudiants. Il est temps que les autorités reconnaissent que l’éducation ne devrait pas être un privilège réservé à ceux qui peuvent se le permettre, mais un droit fondamental accessible à tous », fulmine Massyla Ndiaye, le président de la Fédération des étudiants de Guédiawaye de l’université Gaston Berger.
Très remontés, ces étudiants exigent que les autorités reconnaissent l’urgence des problèmes et prennent des mesures immédiates. Ils estiment que l’éducation devrait être un investissement pour l’avenir et non un fardeau financier.
Face à cette situation complexe et alarmante marquée par un silence radio des autorités de Guédiawaye, la psychose s’installe chez ces étudiants qui prévoient de déloger leurs cadets des écoles du département de Guédiawaye, si leurs problèmes ne trouvent pas de solution.
La suite dans cette vidéo.
LE CUSEMS AUTHENTIQUE EGRENE UN CHAPELET DE REVENDICATIONS
Plan de carrière des enseignants, révision de la rémunération des acteurs du secteur de l’éducation, voilà, entre autres, la substance des doléances égrenées par le Cusems Authentique en tournée syndicale dans le département de Mbour.
Plan de carrière des enseignants, révision de la rémunération des acteurs du secteur de l’éducation, voilà, entre autres, la substance des doléances égrenées par le Cusems Authentique en tournée syndicale dans le département de Mbour.
Dame Mbodji, le secrétaire général du Cusems Authentique, a animé une conférence de presse, à Mbour, à la fin d’une tournée d’une semaine qu’il a effectuée dans ce département, à la rencontre des enseignants, pour s’enquérir de leurs revendications. Il a abordé, devant les journalistes, des revendications relatives au plan de carrière des enseignants, à leur rémunération, d’une part, et, d’autre part, la situation de Mansour Ciss, un enseignant en détention, à la suite d’une plainte déposée par le maire de Mbour, pour une présomption de ‘’Sonkorisation‘’ ayant perturbé une manifestation à laquelle il prenait part. Il a en outre défini un plan d’actions pour la libération de Mansour Ciss, en demandant aux enseignants de boycotter les évaluations dans tout le département de Mbour.
La première question relatée pose le problème des enseignants décisionnaires qui, après avoir perçu des salaires de centaines de milliers de francs CFA obtiennent des pensions de retraite de moins de cinquante mille (50.000) francs CFA. Au bout d’un parcours d’une semaine dans le département de Mbour, avec une écoute attentive et une observation dans des établissements divers, de la maternelle au cycle élémentaire moyen, la délégation du Cusems Authentique, par la voix de son secrétaire général, déplore les problèmes auxquels les enseignants sont confrontés et qui sont sources de difficultés.
Des questions relatives à la rémunération des enseignants sont revenues sur la table. Beaucoup d’enseignants ont un plan de carrière compromis car n’avançant plus. D’autres attendent, selon lui, des arrêtés, des actes d’intégration ou des actes d’avancement gelés. Certains bénévoles et animateurs polyvalents sont dans l’attente d’un recrutement qui tarde encore.
A l’en croire, les dossiers des enseignants en cours de traitement sont latents et souffrent de lenteurs administratives. Il a fait part de la volonté des enseignants demandant au gouvernement de mouvoir pour régler ces problèmes évoqués, synonyme de sabotage de la carrière. Il a, en plus, évoqué la réforme des grades dans le secteur de l’éducation. Des obstacles qui empêchent les enseignants de plafonner. Selon lui, ils ont exigé du gouvernement des discussions et négociations par rapport à l’âge de la retraite.
En outre, Dame Mbodji est revenu sur une question des syndicats demandant la fusion de la Caisse de sécurité sociale (CSS), de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et du Fonds national de retraite (Fnr) en une entité pouvant faire l’objet d’une cotation en bourse. Sur la carrière des enseignants, la volonté affichée est une demande de réouverture du concours de recrutement des normaliens instituteurs et de passerelles devant permettre aux enseignants d’avoir la possibilité de changer de grade, sur la base d’un examen et non d’un concours.