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26 avril 2024
Éducation
AMADOU BA ANNONCE 11 RECOMMANDATIONS POUR UN MEILLEUR FONCTIONNEMENT DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
”Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des Universités”
Diamniadio, 22 fev (APS) – Infrastructures, apurement des dettes fiscales et sociales, réajustement du calendrier universitaire, recrutement, etc. le Premier ministre sénégalais, Amadou Bâ, a annoncé, jeudi à Diamniadio, dans le département de Rufisque, onze recommandations à mettre en œuvre pour un meilleur fonctionnement du secteur de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Le chef du gouvernement a fait cette annonce à l’occasion d’une concertation avec les acteurs de l’enseignement supérieur, en présence de plusieurs ministres et des partenaires de l’Etat.
”Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des Universités”, a déclaré Amadou Ba.
Il a invité le ministre Moussa Baldé à prendre, en relation avec le ministre chargé des Finances, ”les mesures utiles pour diligenter les chantiers des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) de Thiès, des Espaces numériques ouverts (ENO) ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) ».
Selon lui, le ministre des Finances soumettra, à validation, un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (Eau et Electricité) des Universités ainsi que des dettes dues aux repreneurs.
Il procédera également à un audit des dépenses sociales en vue de mettre en place un mécanisme de rationalisation, a fait savoir le Premier ministre.
Amadou Ba a aussi assuré que le ministre de l’Enseignement supérieur ”prendra, en relation avec les instances académiques des universités, les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire”.
Le Premier ministre a en outre indiqué que le ministre de l’Enseignement supérieur ”soumettra à validation, un plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche (PER) en tenant compte des besoins de chaque université”.
Il soumettra, à validation, les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat, en vue d’améliorer les taux d’encadrement, a dit le chef du gouvernement.
Selon lui, le ministre de tutelle, Moussa Baldé, ”procédera à la finalisation du processus de lancement du premier satellite sénégalais GAINDE SAT” et veillera à la mise en service diligente du Super Calculateur au bénéfice des chercheurs et utilisateurs.
Le ministre de l’Enseignement supérieur prendra, en relation avec le ministre chargé des Finances, les dispositions utiles en vue d’achever les travaux des résidences des campus sociaux.
En plus, Moussa Baldé soumettra, à validation, un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités afin de promouvoir l’enseignement à distance ;
Le Premier ministre a assuré que le ministre des Finances poursuivra les efforts d’apurement de la dette due aux Etablissements privés d’enseignement supérieur (EPES).
LE PREMIER MINISTRE RÉAFFIRME L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT ENVERS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Le Premier ministre, Amadou Ba, a réaffirmé, jeudi, l’engagement du gouvernement à ”œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité”et favoriser les conditions d’une société du savoir dynamique et prospère
Diamniadio, 22 fév (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, a réaffirmé, jeudi, l’engagement du gouvernement à ”œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité” et favoriser les conditions d”’une société du savoir dynamique et prospère”.
”Je tiens à réaffirmer l’engagement ferme de notre Gouvernement envers l’Enseignement supérieur. Nous sommes déterminés à œuvrer sans relâche pour garantir à chaque citoyen l’accès à un enseignement supérieur de qualité et à créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une société du savoir dynamique et prospère”, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre s’exprimait à la cérémonie marquant le démarrage de la concertation entre le gouvernement et la communauté universitaire sur l’état de l’enseignement supérieur.
Cette rencontre est ”une occasion pour nous de passer en revue nos réalisations, d’identifier les difficultés et de concevoir des stratégies novatrices pour surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin”, a fait savoir Amadou Ba.
Elle témoigne de la ”reconnaissance du rôle vital que vous jouez dans la construction d’une société éclairée et prospère, et souligne également notre volonté commune de répondre aux défis qui se dressent devant nous, avec résolution et détermination”, a-t-il ajouté.
L’ambition du chef de l’État a toujours été de ”faire de l’enseignement supérieur un levier essentiel de développement, un vecteur de création de richesse intellectuelle et économique”, a-t-il rappelé, soulignant que ”des investissements sans précédent ont été réalisés pour améliorer l’accessibilité, la qualité et la pertinence de l’éducation à tous les niveaux.”
Toutefois, ”malgré ces réalisations louables, nous sommes pleinement conscients des défis persistants qui entravent notre chemin vers l’excellence éducative”, a fait remarquer le chef du gouvernement,
Des efforts, dit-il, ”sont à faire en matière d’infrastructure, de qualité de l’enseignement, d’accès équitable à l’enseignement supérieur et de pertinence des programmes. Nous devons également faire face à des défis tels que le manque de financement adéquat, l’insuffisance des personnels, des taux d’encadrement et des équipements, la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des enseignements et des chercheurs”.
Il a invité les acteurs à ”travailler ensemble pour élaborer des solutions inclusives et durables” qui, non seulement ”garantissent une éducation de qualité pour tous, sans distinction”, mais favorisent aussi, la création d’un ”environnement propice à l’épanouissement intellectuel et professionnel de chacun, où la recherche de pointe et l’innovation sont encouragées et soutenues.”
LES ETUDIANTS DE L’UGB SUSPENDENT LEUR MOT D’ORDRE DE GREVE ILLIMITEE MAIS RECLAMENT JUSTICE
Saint-Louis – Suite au décès de leur camarade Prosper Clédor Senghor
Les étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB), ont suspendu dans la matinée d’hier, mercredi 21 février 2024, leur mot d’ordre de grève illimitée et comptent rejoindre les amphis pour reprendre les enseignements et apprentissages. Ils ont dénoncé, par la même occasion, la mort de leur second camarade Prosper Clédor Senghor, à l’Hôpital Principal de Dakar où il était admis en réanimation. La victime a succombé à ses blessures.
Âgé de 21 ans et originaire de Cabrousse, localité située dans le Sud du pays, l’étudiant de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Prosper Clédor Senghor, a succombé à ses blessures hier, mercredi 21 février, à l’Hôpital Principal de Dakar où il était admis en salle de réanimation. La victime était inscrite en Licence 1 en Mathématiques Appliquées aux Sciences au niveau de l’UFR des Sciences Appliquées et de Technologies (SAT) de l’UGB de Saint-Louis.
«On a eu un réveil brutal aujourd’hui (hier, ndlr) après qu’on ait appris la triste nouvelle sur le rappel à Dieu de notre camarade Prosper Clédor Senghor, à Dakar. Il était en réanimation depuis le 10 février dernier, suite aux manifestations déclenchées à l’UGB pour réclamer justice pour le camarade Alpha Yoro Tounkara. Donc, c’est avec un cœur meurtri qu’on a reçu cette triste nouvelle», a laissé entendre Sambayel Sow, président de séance par intérim de la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL).
Ses camarades et lui ont tous dénoncé avec la dernière énergie les tueries d’étudiants notées dans cette université de Sanar, depuis feu Mouhamadou Fallou Sène à feu Prosper Clédor Senghor, en passant par feu Alpha Yoro Tounkara, et le fait que les autorités n’agissent jamais pour que justice leur soit rendue.
Cependant, la Coordination des Étudiants de Saint-Louis a décidé, hier mercredi, en assemblée générale, de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée décrété au lendemain de la mort de leur camarade Alpha Yoro Tounkara. À en croire le président de séance par intérim de la CESL, «il est important que les enseignements et apprentissages puissent reprendre dans cette université, de peur que les autorités en profitent pour essayer de la fermer». Au terme de leur assemblée générale, les étudiants de l’UGB se sont rendus au portail de l’entrée principale de cette université où ils ont brandi le drapeau national et des pancartes pour exprimer, de manière pacifique, leur tristesse suite à la mort de l’étudiant Prosper Clédor Senghor.
LES ETUDIANTS DE L'UCAD MAINTIENNENT LA PRESSION
Lors d’un sit-in tenu hier, mercredi 21 février 2024, le Collectif des Amicales des étudiants de l’UCAD a exigé la réouverture de l’université et la reprise des cours en présentiel, dans les plus brefs délais
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar continuent de dénoncer la fermeture du temple du savoir, depuis le mois de juin dernier. Lors d’un sit-in tenu hier, mercredi 21 février 2024, le Collectif des Amicales des étudiants de l’UCAD a exigé la réouverture de l’université et la reprise des cours en présentiel, dans les plus brefs délais.
«Nous voulons étudier !» C’est le cri de cœur lancé par les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Hier, mercredi 21 février 2024, le Collectif des Amicales des étudiants l’UCAD a tenu un sit-in devant la Faculté de sciences juridiques et politiques (FSJP) pour réclamer la réouverture de l’université et la reprise des cours en présentiel. «Nous sommes là pour dénoncer ce qui se passe à l’UCAD, une fermeture inédite depuis neuf mois. Même dans les pays où il y a la guerre, les universités n’ont jamais été fermées. Mais aujourd’hui, l’Etat du Sénégal et les autorités universitaires se sont permis de fermer l’université pour neuf mois, livrant ainsi les étudiants à une précarité, à des conditions très difficiles. Il est inconcevable que les étudiants puissent utiliser le campus pédagogique de l’UCAD pour leurs révisions, mais qu’ils ne peuvent pas l’utiliser pour faire leurs examens», a fait savoir le président de l’Amicale des étudiants de la Faculté de médecine, Alioune Diallo.
Selon lui, il est temps de libérer l’université dans ce contexte de décrispation de l’espace public. «Dans un pays normal, l’UCAD serait la première institution à être libérée parce qu’un pays ne peut pas fonctionner sans une bonne éducation. Aujourd’hui, tout le monde sait que la crème de l’éducation sénégalaise est à l’Université Cheikh Anta Diop», a-t-il souligné.
Pour autant, Alioune Diallo annonce que certains étudiants ont déjà opté pour d’autres voies. «Beaucoup de nos camarades ont abandonné les études. D’autres ont péri dans l’Atlantique, ou bien sur le chemin du Nicaragua, toujours à la recherche d’un avenir meilleur. Il y a des étudiants aussi en détention. Nous continuons toujours de clamer leur innocence et de réclamer leur libération», a-t-il dit. C’est pourquoi il a demandé au Chef de l’Etat de libérer les étudiants qui sont toujours dans les liens de détention. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a été fermée depuis le mois de juin 2023, suite aux violentes manifestations liées à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans une affaire de mœurs. En Conseil des ministres, le 14 février dernier, le Chef de l’Etat Macky Sall a demandé au Premier ministre et aux ministres concernés «de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales».
EL HADJ MALICK YOUM, DEMANDE DE MAINTENIR LA PRESSION CONTRE LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE
Le SG du Saemss était présent à Mbour hier pour soutenir un enseignant jugé pour manifestation non autorisée Le prof d’espagnol jugé hier écope de deux mois avec sursis.
Etienne NDIAYE (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 21/02/2024
Massouka Ndiaye, le professeur d’espagnol arrêté le 09 février dernier à Mbour et poursuivi pour les délits de participation à une manifestation non autorisée et actes de nature à compromettre la sécurité publique, a écopé d’une peine de deux mois assortie du sursis. Venus nombreux le soutenir hier mardi au tribunal, ses collègues ainsi que ses élèves, ont reçu les remerciements de la synergie des syndicats d’enseignants au niveau national par la voix de El Hadj Malick Youm, le secrétaire général national du SAEMSS. Interpellé sur les perspectives de la grève des enseignants, le leader syndical a assuré que ce mouvement d’humeur pour exiger aux côtés des autres forces vives du pays la tenue de l’élection présidentielle dans les délais requis par la Constitution, va se poursuivre jusqu’à obtention de gain de cause.
Le tribunal de grande instance de Mbour a été assiégé hier par une foule des grands jours venue faire corps avec un enseignant qui était jugé après son arrestation le 9 février dernier pour participation à une manifestation non autorisée et actes de nature à compromettre la sécurité publique.
Tôt dans la matinée, la salle des audiences a été prise d’assaut surtout par les enseignants qui ont fait vaquer les cours dans quasiment tous les établissements de la commune, sans compter une forte mobilisation des élèves notamment ceux du nouveau lycée de Mbour venus eux aussi manifester leur soutien à un de leurs professeurs.
Les moins privilégiés, qui n’ont pu accéder à la salle, se sont massés dans le couloir qui y mène, d’autres dans le hall, tandis que les « retardataires », eux, étaient obligés de patienter aux alentours du tribunal, près du portail pour attendre l’issue de ce procès. Il aura fallu patienter plus de quatre tours d’horloge avant que l’affaire ne soit appelée à la barre. Massouka Ndiaye, drapé dans un ensemble sportif de couleur bleue assorti de chaussures de sport noires, se présente, l’air serein. Il n’est assisté que d’un seul avocat mais dans la salle on sent une effervescence du public pour sa cause.
Au bout de quarante minutes, le verdict est prononcé, le prévenu est condamné à une peine de deux mois assortie du sursis. Dans la salle, on sent un grand soulagement. A preuve, les lieux se sont rapidement vidés de leurs occupants après le prononcé du verdict. Le juge était même obligé d’attendre que tout ce beau monde évacue la salle pour que les autres affaires inscrites au rôle soient appelées.
« Nous avons envisagé de maintenir l’épée de Damoclès … »
Au dehors, le soulagement était perceptible chez les nombreux soutiens de Massouka Ndiaye dont des ténors syndicaux. Face à la presse, EL Hadj Malick Youm, le secrétaire général national du Syndicat autonome des enseignants du Moyen-Secondaire du Sénégal (SAEMSS), qui avait fait spécialement le déplacement, s’est tout d’abord félicité de la forte mobilisation constatée sur place dont élèves et enseignants ont fait montre.
« Nous sommes satisfaits de ce verdict et nous pensons que les syndicats, les enseignants, les élèves, bref toutes les parties prenantes de l’école ont joué leur rôle et nous demandons que l’on continue de respecter les principes de l’Etat de droit au Sénégal », a-t-il souligné.
« Au Sénégal, il faudrait que tout le monde comprenne qu’on est à une ère où on ne peut plus continuer à embrigader les libertés mais plutôt à les accompagner. C’est dans ce sens que nous estimons que la plupart d’entre nous qui refusent de porter le combat doivent comprendre qu’ils sont en sursis. C’est pourquoi, nous saluons la tenue de ce procès et l’engagement et la détermination dont les enseignants ont fait montre pour qu’on obtienne ce résultat Je dois rappeler que nous sommes dans une dynamique où tout le monde constate que les syndicats à l’unanimité ont décidé de porter un combat citoyen suite à la signature du décret abrogeant le décret qui avait convoqué le corps électoral le 25 février et le vote de la loi actant le report », a ajouté le syndicaliste.
Pour autant, estime le secrétaire général du SAEMSS, l’heure n’est pas au relâchement, tout au contraire. C’est pourquoi, il confie que la grève des enseignants contre la suspension « unilatérale » du processus électoral va devoir se poursuivre jusqu’à ce que l’élection présidentielle se tienne dans les délais requis. Selon lui, les enseignants constituent par excellence le corps qui doit incarner l’esprit citoyen. « Nous avons envisagé de maintenir l’épée de Damoclès sur la tête de ces acteurs politiques qui pensent que tout doit se faire sur le dos du peuple, pour leur rappeler que nous exigeons totalement qu’ils se soumettent aux populations pour fixer dans les meilleurs délais cette date de l’élection présidentielle », a martelé M. El Hadj Malick Youm.
LA FACULTE DE MEDECINE ANNONCE LES COULEURS
V-a-t-on vers la reprise des cours en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), après plusieurs mois de fermeture ? En tout cas, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie compte reprendre les cours dès jeudi..
La Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie de l’université Cheikh Anta Diop compte reprendre les cours dès jeudi prochain. Un indice que l’Ucad, fermée depuis le mois de juin, pourrait peut-être bientôt revoir ses étudiants comme l’a souhaité le Chef de l’Etat en Conseil des ministres mercredi dernier.
V-a-t-on vers la reprise des cours en présentiel à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), après plusieurs mois de fermeture ? En tout cas, la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie compte, quant à elle, reprendre les cours dès jeudi prochain. « Il est porté à la connaissance des enseignants, des étudiants et des PATS que les enseignements du premier semestre de l’année universitaire 2023-2024 débuteront le jeudi 22 février 2024 à 8h », informe un communiqué signé par son Doyen.
Après plusieurs mois de fermeture, l’université de Dakar envisage donc de reprendre le bon déroulement des cours comme le souhaite le Président de la République, Macky Sall. « Le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de veiller au bon fonctionnement des Universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national. Le Président de la République a notamment souligné l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », rapporte le communiqué du Conseil des ministres de mercredi dernier.
La note ajoutait : « Le Chef de l’Etat a demandé, au Premier Ministre et aux Ministres concernés, de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales ». Ce qui laissait croire que c’est impossible à cause de la tension politique que vit actuellement le Sénégal et qui est née de la décision du report de l’élection présidentielle par Macky Sall, quand on sait que les universités avaient été fermées au mois de juin dernier pour des « raisons de sécurité », après les manifestations liées à la condamnation d’Ousmane Sonko.
Cependant, depuis quelques jours, un vent de décrispation souffle dans le champ politique avec la libération de détenus dits « politiques ». Ce, après l’annulation du décret reportant l’élection présidentielle au 15 décembre prochain. Cette pacification de l’espace politique pourrait donc pousser à l’ouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
LA CESL DE L'UGB DECRETE TROIS JOURNEES NOIRES
La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a décrété jeudi “trois journées noires” pour rendre hommage à l’un de ses membres, Alpha Yéro Tounkara, décédé vendredi après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection
Saint-Louis, 16 fév (APS) – La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a décrété jeudi “trois journées noires” pour rendre hommage à l’un de ses membres, Alpha Yéro Tounkara, décédé vendredi après avoir été blessé lors d’une manifestation contre le report de l’élection présidentielle, annonce un communiqué reçu à l’APS.
L’étudiant en licence de géographie de l’université Gaston Berger (UGB) sera inhumé ce vendredi à Kédougou (sud-est).
La CESL invite la communauté universitaire à la “retenue” durant ces trois journées, pour honorer la mémoire du défunt.
MACKY CHERCHE LA SOLUTION MIRACLE
Les universités traversent une crise profonde qui risque d’hypothéquer la vie de milliers de jeunes étudiants. Conscient de l’ampleur des dégâts, le chef de l’Etat a demandé hier au Premier ministre d’enclencher des concertations
Les universités sénégalaises traversent une crise profonde qui risque d’hypothéquer la vie de milliers de jeunes étudiants. Conscient de l’ampleur des dégâts, le chef de l’Etat a demandé hier au premier ministre d’enclencher des concertations pour trouver une porte de sortie.
Quand la politique s’invite dans le temple du savoir, cela engendre des dégâts énormes aussi bien au niveau pédagogique que social. Et les conséquences sont souvent fâcheuses. En effet, les étudiants sont souvent les seuls perdants en cas d’incidents dans les universités.
Déjà, en temps normal, les établissements d’enseignement supérieur sont dans la plupart des cas dans une course effrénée de rattrapage du temps perdu toutes ces années à cause des perturbations quasi cycliques. Les évènements de juin 2023, faisant suite à la condamnation d’Ousmane Sonko, sont venus anéantir tout cet espoir de retrouver une vie estudiantine normale
Aujourd’hui, le Président Macky Sall dit vouloir faire du développement de l’Enseignement supérieur et la transformation du système éducatif une super priorité. En conseil des ministres hier, il a demandé au gouvernement de veiller au bon fonctionnement des Universités publiques afin de consolider les performances de notre système d’Enseignement supérieur et la qualité du capital humain national.
Le président de la République a notamment souligné l’impératif de promouvoir un climat scolaire et universitaire serein, ainsi que la nécessité d’une mutualisation des programmes, des ressources humaines et des fonctions support des universités en vue d’une optimisation des ressources financières mobilisées pour asseoir l’excellence universitaire dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE)
Le Chef de l’Etat a, dès lors, demandé, au Premier ministre et aux ministres concernés de tenir une concertation-revue avec la communauté universitaire afin de trouver les voies et moyens rapides d’assurer le déroulement normal des enseignements et le déploiement adéquat des œuvres sociales. Il a par ailleurs rappelé l’importance primordiale qu’il accorde à la finalisation intégrale des infrastructures de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) et au lancement des travaux de construction de l’Université Souleymane NIANG de Matam et de l’Université du Sénégal oriental.
Enfin, le Chef de l’Etat a demandé aux ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de faire un point hebdomadaire, en Conseil des ministres, sur la situation pédagogique et sociale dans les écoles et universités.
CHEIKH OUMAR ANNE MENACE LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS
Le ministre de l’Education nationale est très remontré contre les syndicats d’enseignants qui perturbent les enseignements-apprentissages, pour manifester leur opposition au report de la présidentielle du 25 février 2024
Le ministre de l’Education nationale est très remontré contre les syndicats d’enseignants qui perturbent les enseignements-apprentissages, pour manifester leur opposition au report de la présidentielle du 25 février 2024. Cheikh Oumar Anne informe que les enseignants qui «cessent le travail pour des motifs politiques», peuvent «subir des sanctions disciplinaires».
Le ministère de l’Education nationale ne compte pas rester les bras croisés face aux perturbations des cours notées ces derniers jours et qui sont dues aux débrayages des syndicats d’enseignants dans le cadre de la protestation contre le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Il menace ainsi ces enseignants. «Des syndicats d’enseignants se réclamant d’un mouvement dénommé ‘’Cadre de concertation des syndicats de l’enseignement’’ appellent à des débrayages pour des raisons non scolaires. Ces perturbations fâcheuses affectent le déroulement du calendrier scolaire, mettant ainsi en péril le droit à l’éducation des élèves. Pour rappel, si le droit de grève est reconnu aux travailleurs par la Constitution, il s'exerce dans le cadre des lois qui le régissent. Ceux qui cessent le travail en violation des dispositions réglementaires peuvent immédiatement subir toutes sanctions disciplinaires. Il en est de même si la cessation du travail est fondée sur des motifs politiques et non pas sur des motifs professionnels», a déclaré Cheikh Oumar Anne dans un communiqué rendu public hier, mercredi 13 janvier.
Selon le ministre de l’Education nationale, «le Gouvernement prendra, en toute responsabilité et en toute rigueur, les dispositions idoines pour le respect de la réglementation et la continuité des enseignements apprentissages». D’ailleurs, «le Département salue le sens des responsabilités et la posture républicaine de la majorité des enseignants qui continuent à œuvrer pour l’émergence d’un système éducatif performant et résilient», rapporte la note. La même source ajoute que «le ministère de l’Education nationale réaffirme sa volonté et son engagement à fournir une éducation de qualité à tous les élèves et à assurer leur bien-être et leur sécurité dans les écoles et établissements scolaires».
En effet, l’instabilité s’accentue au fil des jours, depuis la décision du président de la République, Macky Sall, de reporter l’élection présidentielle du février prochain. Il s’en est suivi l’adoption, par l’Assemblée nationale, de la loi actant le report de l’élection présidentielle du 25 février au 15 décembre 2024. Dans ce cadre, des syndicats d’enseignants se sont joints à la mobilisation des organisations de la société civile et de l’opposition contre le report de la présidentielle.
Réunis autour du Cadre de concertation des syndicats de l’enseignement (Saemss, Cusems, Cusems/A, Sept, Seppi, Sudes, Ues, Cdefs, Sadef, Odes, Sels/A), ils ont décrété des débrayages les mardi 13 et mercredi 14 février à partir 10 heures, ainsi que vendredi dernier. C’est pour exiger, disent-ils, «le respect de la Constitution et du calendrier républicain», «la libération des élèves et enseignants arbitrairement détenus», et le «le respect des accords signés avec le gouvernement du Sénégal».
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LES ETUDIANTS DE L’UGB MAINTIENNENT LEUR GREVE ILLIMITEE ET EXIGENT LE RAPPORT DE L’AUTOPSIE
La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis maintient son mot d’ordre de grève illimitée et exige un rapport d’autopsie sur la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara.
La Coordination des étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis maintient son mot d’ordre de grève illimitée et exige un rapport d’autopsie sur la mort de l’étudiant Alpha Yoro Tounkara. Ses membres s’indignent contre la «séquestration des étudiants» par les Forces de l’ordre qui interdiraient aussi l’accès à cette université aux étudiants. Face à la presse hier, mercredi 14 février, leur porte-parole, en l’occurrence Souleymane Diallo, a appelé les autorités et les Forces de l’ordre à la raison.
La énième assemblée générale de la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL), tenue hier, mercredi 14 février 2024, a été l’occasion pour ses membres d’exiger le rapport de l’autopsie sur la mort de leur camarade Alpha Yoro Tounkara, tué lors des récentes manifestations à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, vendredi dernier. À en croire son porte-parole, Souleymane Diallo, ce document constitue la seule condition pour que la famille puisse inhumer son fils.
Ces étudiants de l’UGB d’exiger également que la lumière soit faite sur cette affaire ainsi que sur celle relative à la mort de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène. Ces étudiants, très en colère, ont déclaré que le mot d’ordre de grève illimitée reste maintenu jusqu’à ce que justice soit rendue à leur défunt camarade.
En outre, ils ont également déploré ce qu’ils qualifient de séquestration émanant des Forces de l’ordre qui leur empêcheraient l’accès à cette université ou même la sortie de ce temple du savoir. «Les Forces de l’ordre sont pointées au niveau des différentes entrées de l’UGB et nous empêchent de sortir ou d’entrer. C’est vraiment inadmissible», a-t-il fait savoir, tout en dénonçant le mutisme des autorités territoriales.