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2 mai 2025
Développement
LITS DE RÉANIMATION ET RESPIRATEURS, OÙ EN EST L'AFRIQUE ?
Nécessaires pour traiter les patients les plus sévèrement atteints par le Covid-19, les lits de réanimation et les respirateurs manquent en Afrique. Le point sur le matériel disponible et sur la réalité des besoins
Les lits de réanimation, explique le Dr Moumouni Kinda, directeur des opérations de l’organisation non gouvernementale ALIMA, qui est notamment intervenue pour soigner des malades atteints de la fièvre Ebola, sont des unités « de soins spécialisés qui ont pour but de suppléer à une défaillance vitale d’un ou de plusieurs organes de l’organisme ».
Quant aux respirateurs, ils sont utilisés lorsque la défaillance évoquée est d’ordre respiratoire, « ce qui est en général le cas avec le Covid-19 », poursuit le médecin.
En théorie, il devrait être facile de savoir combien de ces matériels sont opérationnels pays par pays. En réalité – et la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Afrique, Matshidiso Moeti, l’a déploré publiquement la semaine dernière – , il est très difficile d’obtenir ces informations, même pour les grandes agences internationales.
Jeune Afrique a toutefois pu recueillir des données pour certains pays. Des informations qui sont cependant parfois parcellaires, et pas toujours confirmées officiellement.
Combien de lits de réanimation ?
Si l’on s’en tient aux nombre de lits de réanimation, voici les chiffres disponibles par pays :
– 15 au Burkina Faso (dont 8 pour le seul CHU de Tengandogo).
– 15 en Somalie.
– 20 en République du Congo.
– 22 au Gabon.
– 25 au Malawi.
– 40 au Mali.
– 50 en RDC.
– 55 en Ouganda.
– 130 au Kenya.
– 80 au Sénégal.
– 450 à 500 en Tunisie.
– 1 000 en Afrique du Sud (dont une bonne partie au sein des établissements du groupe privé Netcare).
– 2 500 en Algérie (mais beaucoup jugent ce chiffre très optimiste et parlent de quelques centaines).
– 3 000 au Maroc.
Des chiffres pas toujours confirmées par les autorités ou, à l’inverse, annoncés officiellement mais probablement surévalués et ne prenant pas en compte le fait que certains de ces équipements, s’ils existent, ne sont pas forcément en état de fonctionner.
Combien de respirateurs ?
Pour ce qui est des respirateurs, un récent article paru dans le Financial Times assurait qu’il n’y en avait qu’un pour toute la Sierra Leone. Pour les autres pays, les chiffres sont les suivants :
– 3 en République centrafricaine.
– 4 au Togo (où 250 appareils sont en commande).
– 5 au Niger.
– 10 en République du Congo.
– 11 au Burkina Faso.
– 15 à 20 au Cameroun.
– 20 en Côte d’Ivoire (où 18 ont été commandés début avril).
– 56 au Mali, selon le ministère de la Santé (15 dans le privé, 41 dans les hôpitaux publics, et 60 autres en commande auprès du fournisseur chinois Mindray).
– 60 en Tanzanie.
– 80 au Sénégal.
– 400 à 500 appareils au Nigeria (mais les plus pessimistes en évoquent seulement 169).
– 2 500 en Algérie, selon les autorités, qui tentent actuellement de mettre sur pieds une filière de fabrication locale.
– 3 000 au Maroc, où les autorités sont engagées dans la même démarche et annoncent 500 nouvelles unités produites dès la semaine prochaine.
– 6 000 en Afrique du Sud, dont 4000 dans les établissements privés.
Comment évaluer les besoins ?
Ces valeurs, toutefois, n’ont de sens que si on les compare à la taille de la population de chaque pays. Et bien entendu, ces matériels ne sont nécessaires que pour une faible proportion des malades atteints du coronavirus.
Traditionnellement, les médecins calculent que le nombre de lits de réanimations disponibles doit être égal à 19 % du total des personnes malades au plus fort de la pandémie. Ce qui correspond à la proportion moyenne de cas « sévères » pouvant nécessiter le placement en réanimation et/ou sous assistance respiratoire.
On en déduit la notion de « seuil critique », c’est-à-dire le nombre total de patients infectés au-delà duquel le système de santé sera submergé.
En se basant sur les nombres de lits annoncés ici, le seuil critique est de 79 au Burkina Faso, mais de 15 789 au Maroc.
Le Dr Kinda valide ce calcul, mais tient à le nuancer : « Nous ne savons pas vraiment quels vont être les chiffres en Afrique. S’il y a des hypothèses tablant sur moins de cas sévères du fait de la jeunesse de la population, il est tout aussi légitime de penser qu’il pourrait y avoir plus de cas que dans les pays développés du fait d’une vulnérabilité plus grande de la population dans les pays pauvres. »
De plus, le matériel n’est pas seul en cause, rappelle le médecin. Le problème tient aussi au personnel disponible et formé : « Il ne faut pas se baser uniquement sur le nombre de lits de réanimation. Le nombre de personnes qualifiées pour assurer de bons soins de réanimation compte tout autant, et en général il s’agit d’équipes pluridisciplinaires. Dans beaucoup de pays, les mêmes équipes sont parfois utilisées dans plusieurs structures de soins, ce qui est un facteur limitant si on augmente le nombre de lits sans renforcer les ressources humaines. »
Ces chiffres sont-ils inquiétants ?
L’Afrique est, globalement, sous-équipée, et effectivement il y a de quoi s’en inquiéter. Surtout dans un contexte où d’autres grands pays, États-Unis en tête, vont se lancer dans la surenchère pour obtenir le plus grand nombre de respirateurs possible sur les marchés internationaux.
L’avantage du continent réside dans le fait que la pandémie de coronavirus n’y flambe pas encore et que comme le répètent les spécialistes, notamment ceux de l’OMS et des Nations unies, il est encore temps de prendre des mesures de prévention qui éviteront, demain, une explosion du nombre de malades et des mesures de restriction très dures.
« Il est vraiment utile pour les pays avec des ressources limitées de prendre de l’avance et d’éviter justement qu’il n’y ait énormément de cas qui aient besoin de soins lourds de réanimation, martèle donc le Dr Kinda. Le débat sur le nombre de lits de réanimation se justifie en raison du contexte de panique générale, mais plus largement, c’est de l’adéquation des ressources mobilisées pour chaque pays que nous devons parler. Très clairement nous avons vu l’ensemble du système de soins des pays développés être dépassés par cette pandémie. Donc je peux confirmer que la situation dans les pays africains est inquiétante car les ressources en générale sont insuffisantes, celles en réanimation en particulier. Cette crise est une occasion pour l’ensemble des pays de reconsidérer, certainement à la hausse, les ressources allouées à la santé. »
Plus que jamais, l’heure est donc aux tests, aux mesures barrière, au respect des distances, au port du masque et, surtout, à la prise en charge précoce de tous les cas identifiés. Leur nombre encore relativement réduit le permet encore, mais cela risque de ne pas durer.
par l'éditorialiste de seneplus, Tidiane Sow
FAIRE LES CHOSES AUTREMENT ET DIFFÉREMMENT : STRATÉGIE VS PLANIFICATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Au-delà du plan de résilience concocté par l’exécutif qui répond à une urgence et dont la partie la plus facile ne sera pas son exécution, il nous faudra définir une stratégie (et non un plan) de mutation de notre société
Avec le covid-19, un nouvel ordre mondial est en train de naitre. Il ne faut pas rater ce moment de l’histoire. Il y aura bien un avant et un après – coronavirus. La pandémie a révélé nos erreurs dans nos choix. Il est acquis qu’il nous faudra faire les choses autrement et différemment. Il n‘y a pas d’autres options possibles.
Au 16è siècle, en Amérique Centrale, quelques poignées d’espagnols emmenées par Pizzaro, simple soldat, illettré et brutal, ont eu bien raison de deux des plus puissants empires du Pérou. Leur supériorité technologique fut importante certes dans leur victoire. Ils possédaient le fer, le cheval, la poudre à canon alors inconnus des peuples précolombiens. Pourtant l’arme la plus meurtrière et la plus dramatiquement efficace a été celle qu’ils ne maitrisaient pas : les virus et les bactéries qu’ils apportaient. Les épidémies se sont abattues sur les indiens comme la punition envoyée par leurs Dieux pour châtier des crimes qu’ils ne se savaient même pas avoir commis. Les vaincus avaient été incapables de réagir à des évènements qui n’entraient pas dans leurs catégories mentales.
Ne pas savoir se défendre avait changé l’ordre mondial : les routes de l’Atlantique s’ouvrirent et rendirent caduques celles de la Méditerranée et de l’Asie. Ce fut un nouveau monde et les vaincus restèrent à sa lisière.
Si nous n’y prenons garde, cette histoire se répétera et nous resterons encore une fois à la lisière d’un nouveau monde qui se concocte sous nos yeux. Les notes de prospective française et européenne, pour déplaisantes qu’elles soient à nos yeux ne proposent qu’une redéfinition de leur futur nouveau monde.
Au-delà du plan de résilience concocté par l’exécutif qui répond à une urgence et dont la partie la plus facile ne sera pas son exécution, il nous faudra définir une stratégie (et non un plan) de mutation de notre société, c’est à dire, contrairement aux Incas, se préparer à se défendre. C’est en ces temps de pax romana et de confinement qu’il faudrait en profiter pour mettre en place des tasks forces multidisciplinaires chargées d’élaborer cette stratégie.
Pour cela, il nous faudra répondre aux questions suivantes :
1) Quel avenir voulons-nous pour le Sénégal ? (Education, Santé, Agriculture, Infrastructures…)
2) Quelle société nouvelle voulons-nous instaurer ?
3) Quels comportements devons-nous modifier ou adopter pour arriver à ces résultats ?
4) De quel type de leadership (comportements spécifiques de nos leaders) avons-nous besoin pour implémenter ces nouveaux comportements et réaliser cet avenir ?
Cette séquence, et dans cet ordre, liera le Sénégal de demain que nous voulons avec le comportement des sénégalais et les changements de comportements de nos leaders.
A travers ce lien, nous mettrons en exergue là où il faudra porter l’attention et là où il y aura des manquements.
Nous devrions aussi méditer les propos de G.B Shaw, à savoir que “le progrès est impossible sans changements et que ceux qui ne peuvent pas changer leur esprit ne peuvent rien changer”.
Il faudra que nous osions et pour cela le préalable serait de penser que c’est possible. Tout se joue dans les têtes. A nous de changer nos mentalités. C’est un long processus. Il faudra le commencer maintenant sans tarder si nous voulons être présents au rendez-vous avec le nouveau monde.
A PRESENT L’AVENIR, QU’AVONS-NOUS APPRIS DU PASSÉ ?
N’est-il pas temps de réduire notre dépendance à l’aide internationale avec les conditionnalités qui s’y rattachent et nous attachent aux bailleurs de fonds ? Notre attentisme est une aubaine extraordinaire pour les autres
Ce contexte de Covid-19 constitue une belle opportunité de se redéfinir, individuellement et collectivement. Pour nous, Africains du Sénégal et d’ailleurs, c'est vraiment le moment de se redéfinir et se déterminer. 60 ans de souveraineté internationale ne riment toujours pas avec autant d’années d’indépendance. N’est-il pas temps de réduire notre dépendance à l’aide internationale avec les conditionnalités qui s’y rattachent et nous attachent aux bailleurs de fonds ? N’est-il pas temps de réapprendre à penser et agir par soi-même, en comptant d’abord sur nos ressources propres, aussi limitées soient-elles ? Cela peut prendre du temps mais tant que nous n'aurons pas commencé à ramer, c'est le supposé partenaire qui nous mènera en bateau. Quitte à continuer à offrir à certains d'entre nous des os à ronger, comme lorsque nos ancêtres vendaient d'autres Africains pour des gadgets, pensant s'en sortir mieux, eux-mêmes.
Ces nombreuses conférences, négociations internationales (changement climatique, etc.) et autres "Sommet" Tel-Pays/Afrique, ne constituent que jobardise chez nos gouvernants empressés de prendre l’air et d’offrir des frais de mission à des courtisans et militants, au frais de la princesse. Les résolutions finales sont toujours formulées avant le démarrage. Les marges de modifications ou d’amendements sont fonction des éventuelles « pressions » que des parties intéressées distillent par des canaux communicationnels bien choisis. Le reste, c'est du faire-valoir. Mais nous sommes ravis de recevoir des perdiem et d’échanger des cartes de visite, en attendant la prochaine occasion d’entendre l’hypocrite refrain : « Nice to meet you »!
Qu'il continue d'en être ainsi, si nous adorons jouer au plus malin entre nous plutôt que d'oser nous affranchir de nos courtes vues. L’une de nos principales difficultés, c'est la prise d'initiative (et l'on s'étonne des taux de chômage qui galopent sans éperon). Notre attentisme est une aubaine extraordinaire pour les autres. A l’université, l’étudiant(e) considère qu’il/elle n’a que les études comme part de contrat. Dès l’instant qu’il y est, il ne faut plus rien attendre de lui. Le job-étudiant que son compatriote expatrié entreprend pour vivre, c’est trop peu pour lui. Pendant les grandes vacances, il est carrément en congés. Rares sont celles et ceux qui, en dehors des corvées familiales, décident de s’activer en cherchant un emploi rémunéré, ne serait-ce que pour pouvoir soulager leurs parents et, en termes de développement personnel, découvrir d’autres réalités et développer leurs expériences. Leurs alter-ego dans les pays occidentaux profitent justement de ces moments pour entreprendre, expérimenter, voyager, découvrir et, ce faisant, obtenir les premières lignes de leurs CV. Par-delà les mêmes qualifications, leurs CV restent plus étoffés parce qu’ayant davantage diversifié les expériences. Ils apprennent déjà à décider et s’orienter quand nous en sommes encore à nous poser des questions et à attendre que quelqu’un veuille bien (nous) répondre.
Le salarié attend une promotion. Il est peu proactif, craignant d’être mal vu par ses collègues. Même lorsqu’il a en tête une idée de projet qui pourrait rapporter gros à son entreprise, il rasera les murs pour ne pas paraître trop ambitieux. Le fonctionnaire, quant à lui, veillera à garder sa place, en attendant qu’on veuille bien lui confier des dossiers. Ses « chances » de promotion, il les place entre son guide religieux et un engagement politique de plus en plus perçu comme obligatoire.
Toutefois, malgré cet appel, des bombes sociales vont naitre dans les économies développées avec des effets plus désintégrateurs que ce que nos économies et sociétés en développement vivent déjà. De manière imagée, le modèle économique est le suivant : dans les économies faibles, le trou pourrait s’élargir mais il ne sera pas plus profond que la situation actuelle. Et, effet d’aubaine, en s’élargissant, il offrira plutôt de l’espace, des bouffées d’air, des possibilités de se mouvoir pour remonter par le truchement de la courte échelle, dans une logique systémique. Nos économies ne pourraient être ensevelies que par l’absence d’initiatives coordonnées et visant à nous faire remonter, à l’image de l’âne qui se secoue après chaque jetée de sable au moment où l’on pensait l’enterrer. Nos économies ont tout à tirer de cette instabilité généralisée.
Considérant les risques sociaux dans leurs contextes, les gouvernants occidentaux vont fortement encourager les jeunes, les femmes et les adeptes de la reconversion professionnelle à créer des Entreprises sociales et des ONG. Ces structures recevront des subventions pour - ô âmes charitables - aller aider les Africains à traverser ces moments troubles. Un nouveau diplômé viendra "rayonner" en Afrique comme expert, et nous serons contents de l'accueillir, parce qu'il vient avec un supposé financement, alors que ce sont des ressources de survie chez lui !
Et si, pour une fois, nous prenions les devants pour nos jeunes, nos femmes et nos jeunes retraités (retraités récents) qui ont encore des compétences à valoriser, ne serait-ce que comme formateurs, encadreurs, coaches, que sais-je ?
Même notre secteur (maladroitement qualifié) informel offre de belles opportunités de relance et d'orientations de politiques économiques fondées sur une logique de filière et de création de valeur ajoutée. Ce jeune Lambda qui arpente les rues des villes termine sa journée avec, parfois, moins de 1000FCFA en poche, après n’avoir vendu que très peu d’articles « chinois », si jamais. Il sait déjà vendre et il en a la volonté et l’endurance. Il sait travailler en réseau et avec des fournisseurs, dans une logique de marges bénéficiaires par article vendu. Concrètement, à défaut d’une scolarité effective ou poussée, il a déjà appris un métier dans une première partie de sa vie. Il sait déjà faire quelque chose et ne craint pas d’en embrasser une autre. En dehors du diplôme ou de la qualification, quel autre avantage le jeune instruit a-t-il sur lui ? Un certain pragmatisme comprendrait que le marché de l’emploi arrive à intégrer un demandeur d’emploi déjà prêt et qui ne nécessite pas grand investissement pour sa mise à niveau ou un mentorat autre que la tâche habituelle du chef d’équipe.
Non pas que la qualification ne soie pertinente et nécessaire, mais l’enjeu double de l’intégration des acteurs de l’informel à l’emploi et l’insertion professionnelle des instruits dont les diplômes sont souvent en déphasage d’avec les profils d’emploi, exige un jeu d’équilibre que les acteurs du marché du travail doivent mener avec habileté pour, d’un côté, réduire progressivement la part de l’occupation informelle, et de l’autre, absorber les diplômés demandeurs d’emploi. La question est maintenant de savoir vers quelles activités pourraient s’orienter les uns et les autres ? Et, savoir être (identités ; propriétés intrinsèques) pour savoir-faire (apprentissage ; valorisation) : le secteur primaire embrasse le secteur secondaire pour engendrer le tertiaire. C’est une question de vision et de cohérence !
De manière plus engagée, une politique structurante consisterait à déjà appliquer la loi sur l’obligation scolaire jusqu’à l’âge de 16 ans minimum, instruction arabe y compris. Ce qui, à terme, favoriserait l’éradication des disparités entre instruits et non instruits, chacun pouvant progressivement aspirer à des trajectoires d’emploi selon un environnement social et économique dans lequel les instruits et les qualifiés seraient plus nombreux que la masse actuelle qui résulte de la non scolarisation ou de la déperdition scolaire, y compris chez les filles et les femmes. Mais une telle politique procède principalement d’une vision qui peine à émerger. Jusqu’ici, nos gouvernants sont encore à se concentrer sur le court terme, dans un éternel recommencement qui coûte et coûtera davantage. Chaque jour, c’est le même commerce chez l’acteur informel. Chaque année, c’est le même tourbillon chez les chômeurs ; les mêmes turbulences dans le monde de l’éducation et de la formation. Personne ne sait quel est le projet ! Personne ne sait quel Sénégalais ou quelle Sénégalaise notre nation veut voir à l’œuvre à l’horizon X ! Qui peut objectivement justifier la pertinence d’un ministère de la jeunesse autrement que par la gratification de militants et la mise à disposition de ressources publiques pour des dividendes politiciens ? S’il s’agit de formation, de culture ou d’emploi, d’autres départements pourraient très bien intégrer cette frange de la population, de sorte à les orienter vers des buts constructifs et non des moyens distrayants.
Pour revenir sur la cohérence entre obligation de scolarisation (entrée) et pertinence des qualifications (sortie), il y a également lieu de réadapter les curricula, au niveau primaire, secondaire et au supérieur. Étudier l’histoire des pays occidentaux ou asiatiques participe d’une culture générale intéressante, certes. Cependant, à l’échelle de l’instruction, cela ne coïncide à aucun projet pertinent. Dans ces pays qui nous prennent quantités de crédits horaires, l’Afrique est le cadet de leurs projets pédagogiques. Les Africains passent à la télévision et les sportifs africains animent leurs stades. Pour le reste, ils se concentrent sur le devenir de leurs citoyens et les apports potentiels de ces derniers à l’économie. Pendant ce temps, dans nos pays africains, l’université reste un refuge vers lequel on s’engouffre sans projet, sauf pour les enfants des nantis. Non seulement l’individu fonce tête baissée mais même l’État absorbe bouche béante, sans prêter attention à la quantité et à la qualité de ceux qui arrivent, et sans interrogation critique quant à ses moyens pour digérer tout cela. Bien profilés ou mal profilés, voilà d’autres diplômés qui vont bientôt inonder le marché du travail, à leur tour.
Peu importe la configuration qui caractérisera l’année 2020, le Covid-19 pourrait être un excellent déclic pour redresser la barque et l’orienter vers un cap collectivement choisi et intelligemment abordé. Le contexte s’y prête. Peu ou prou, les individus sont relativement conscients et demandeurs de cette réorientation. Mais nos gouvernants ont-ils la vision et le courage pour lancer la dynamique, en mobilisant les institutions publiques et les intelligences dont nous disposons clairement à l’intérieur du pays, du continent et à travers la diaspora internationale ?
L' ARCHITECTE KADIDJA DUPARC VALIDE LE « SMART » MADE IN AFRICA
Aussi, urbanistes et architectes s’attellent à définir de nouveaux modèles de vie dans la cité, à l'instar de Kadidja Duparc qui revient pour La Tribune Afrique sur les grands enjeux d'un continent en pleine recherche d'identité urbaine.
D'ici 2100, le continent comptera près de 40 % de la population mondiale, dont une majorité de néo-citadins. Aussi, urbanistes et architectes s’attellent à définir de nouveaux modèles de vie dans la cité, à l'instar de Kadidja Duparc qui revient pour La Tribune Afrique sur les grands enjeux d'un continent en pleine recherche d'identité urbaine.
La Tribune Affique - De quelle manière votre parcours vous a-t-il conduit à gérer un cabinet d'architecture en Côte d'Ivoire ?
Kadidja Duparc - Je suis diplômée de l'école d'architecture et de paysage de Bordeaux (ENSAP) et j'ai suivi un cursus dans la communication en parallèle. Je suis rentrée en Côte d'Ivoire en 2002, peu avant la crise politico-militaire qui a secoué le pays. A cette époque, l'architecture n'était pratiquement qu'un « concept », car il n'existait qu'un ou deux cabinets qui fonctionnaient bon an mal an, avec un ordre quasi inexistant. Pendant quelques années, j'ai cumulé des fonctions dans l'architecture et dans la communication. Je suis d'ailleurs rentrée en Côte d'Ivoire après avoir trouvé un emploi à Abidjan, comme Responsable du département Marketing et communication de Canal+ [...] En 2004, j'ai racheté les parts d'un cabinet de maîtrise d'ouvrage avec mon mari, lui aussi architecte. En 2011, après la guerre civile, cette structure est devenue Sky Architectes.
A ce jour, que recouvre le périmètre des activités de Skye Architectes ?
Nous sommes capables de mener des projets dans toute la sous-région, même si nous opérons essentiellement en Côte d'Ivoire, en raison des nombreux freins institutionnels que nous rencontrons. Nos métiers sont régis par des ordres qui verrouillent l'arrivée des étrangers dans leur pays, en dépit des efforts de la CEDEAO pour fluidifier la mobilité des architectes. En substance, chacun cherche à protéger son périmètre et nous sommes obligés de nous associer à des acteurs locaux.
Nous avons géré des projets dans l'électrification rurale, construit des sites de production, des hôpitaux, des bureaux, des logements sociaux ou des parcs résidentiels... Nous avons notamment travaillé sur l'usine de Brassivoire [une joint-venture née de l'association entre Heineken et CFAO en Côte d'Ivoire, ndlr] sur une surface de 12.5 hectares, en 2015. Ce chantier a mobilisé 700 ouvriers, une trentaine d'entreprises et 13 nationalités différentes. Les études ont été réalisées en 6 mois avec le cabinet néerlandais Royal HaskoningDHV et les travaux d'une durée de 18 mois ont été achevés un mois avant l'échéance.
Sur quels types de projets travaillez-vous actuellement ?
En ce moment, nous sommes mobilisés sur la construction d'un marché de demi-gros et de détail dans la ville de Yopougon, qui représente la plus dense commune d'Abidjan. Il s'agit d'un projet bioclimatique, doté d'une forte dimension sociale. La mairie a tenu à impliquer les populations locales en amont, notamment les femmes qui représentent la majorité des commerçants que l'on y trouvera. Il comprend un espace garderie pour leurs enfants ainsi qu'une salle d'alphabétisation dont elles pourront bénéficier à l'issue de leur journée de travail. Chaque étape leur a été présentée afin d'optimiser ce projet créé « pour et avec » l'usager. Il s'agit d'un C2D [contrat de désendettement et de développement qui permet de reconvertir la dette en projets, via l'Agence française de développement, ndlr] [...] Le marché sera éclairé et ventilé naturellement grâce à l'utilisation de briques en terre compressée, qui est un matériau local, renouvelable et antibactérien, disposant d'une forte inertie. De plus, le marché bénéficiera de panneaux solaires, le recyclage sera optimisé et l'eau de pluie récupérée. Les travaux devaient initialement démarrer avant les élections présidentielles, mais compte tenu de la crise sanitaire actuelle, ils seront vraisemblablement reportés.
Kadidja Duparc
Skye Architecte réunit des architectes de tous horizons, dont un certain nombre venu du continent africain : est-ce un choix délibéré pour construire une Afrique « par et pour » les Africains ?
Le cabinet regroupe une vingtaine de collaborateurs d'origines ivoirienne, tchadienne, malienne, tunisienne... Nous collaborons également avec des Français ou des Indiens. Il est difficile de trouver des compétences dans la sous-région qui ne dispose pas de structures de formation suffisantes. Par ailleurs, cela reflète notre philosophie, car nous recherchons une forme de mixité culturelle (...) Les villes africaines sont souvent présentées comme «anarchiques». Cela tient beaucoup à la reproduction de schémas urbains européens qui se juxtaposent aux espaces informels -très structurés contrairement aux apparences-, qui ont une véritable fonction sociale en Afrique. Que l'on soit ministre ou artisan, on aura toujours besoin du vendeur de brochettes au coin de la rue, car cela fait partie de nos traditions...
La société civile est-elle suffisamment impliquée dans la façon d'envisager la ville africaine ?
Le plus souvent, l'Etat ne s'adresse qu'à son bureau d'étude, oubliant les urbanistes, les architectes, les associations de quartier, les sociologues et bien sûr la société civile dans son ensemble... Pourtant, les espaces entre le formel et l'informel représentent le lieu où s'organise la mixité sociale et générationnelle dans nos pays et c'est là que l'on y trouve le plus d'innovations, d'où l'intérêt de consulter la société civile en matière de planification urbaine. Nous devons nous ouvrir à l'informel pour l'intégrer au niveau de l'architecture. Cela me semble être la condition sine qua none à la pérennité de nos villes.
Comment faire face à la croissance démographique exponentielle qui menace l'équilibre des cités africaines ?
Le choc démographique représente le principal défi à venir dans les villes africaines, car le continent comptera près de 2.5 milliards d'habitants à l'horizon 2050. Pour absorber cet impact, la transition durable urbaine est impérative. Il existe une infinité d'initiatives vertueuses pour l'environnement, qui ne demandent qu'à être formalisées et déployées. Les solutions existent déjà, il faut juste aller les chercher.
Quel regard portez-vous sur le développement des smart cities souvent présentées comme des solutions idoines à l'urbanisation africaine, mais qui n'en demeurent pas moins coûteuses et parfois éloignées des besoins immédiats ?
Le smart doit être «durable» et répondre aux besoins de nos économies fragiles. Lorsque l'on évoque la smart city en Europe, on imagine des capteurs placés à chaque coin de rue. Je me souviens d'un séminaire sur la ville durable au cours duquel le groupe Bouygues avait présenté un système d'interconnexion mis en place à Montpellier. Un film était projeté où l'on voyait une dame qui laissait tomber un sac-poubelle. Une photo était immédiatement envoyée au service de collecte des ordures qui venait le récupérer 2 heures plus tard. C'était un service qui coûtait 500 000 euros au bas mot. Les bras m'en sont tombés ! En Afrique, il arrive que l'on doive aller chercher les policiers nous-mêmes, car ils n'ont tout simplement pas de véhicule. On pourra prendre autant de photos que l'on voudra, mais personne ne viendra ! Au niveau des systèmes de collecte d'ordures, c'est très récent et ce service ne dessert que les artères principales.
Nous n'avons pas besoin de ce type de solutions ici! Toutefois, il existe des propositions beaucoup plus adaptées et moins coûteuses, nées en Europe ou même en Afrique. Par exemple, au Kenya, il est possible de faire de l'assistance scolaire à distance via des Nokia 3310 ou d'assister des agriculteurs grâce à des applications, disponibles sans dépenser des centaines d'euros dans un smartphone.
Quelles sont les figures de l'architecture moderne qui vous ont inspirée ?
Je dirais Zaha Hadid, une architecte et urbaniste irako-britannique [figure du courant déconstructiviste décédée en 2016, qui a reçu le prestigieux prix Pritzker en 2004, ndlr]. Elle a mené des projets emblématiques à l'échelle internationale. Elle s'est beaucoup battue pour s'imposer comme une architecte reconnue au-delà de sa condition de femme. A titre personnel, j'ai été confrontée à cette réalité qui subsiste en Afrique, renforcée par le paternalisme et le sexisme ambiants. Les stéréotypes ont la peau dure, que ce soit dans les esprits des hommes ou des femmes.
Existe-t-il des approches architecturales différentes entre l'Afrique francophone et anglophone ?
Il existe encore une certaine étanchéité entre les mondes anglophone et francophone, essentiellement liée à l'Histoire. Joe Osae-Addo qui est un architecte ghanéen discret, mais de renommée mondiale, travaille beaucoup sur l'africanisation de nos constructions et promeut de nombreux architectes africains comme le Tanzanien David Adjaye, le Burkinabé Francis Kéré ou encore la Nigérienne Mariam Kamara.
J'ai participé à des réunions de l'Union africaine des architectes et je dois dire qu'en dépit de ce manque de communication, les problématiques sont les mêmes, quelles que soient les géographies linguistiques. Au niveau régional, nous rencontrons souvent les mêmes contraintes, nous sommes dotés d'environnements comparables et nous partageons les mêmes peuples. Je pense donc que de nouveaux usages sous-régionaux sont appelés à se développer dans les années à venir.
SADIO MANÉ COMPRENDRAIT QUE LIVERPOOL NE SOIT PAS SACRÉ CHAMPION D'ANGLETERRE
"Certaines personnes ont perdu des membres de leur famille et c'est la situation la plus compliquée. En ce qui me concerne, (gagner le titre) est mon rêve et je veux le gagner cette année. Si ce n'est pas le cas, je l'accepterai, c'est la vie"
L'attaquant sénégalais comprendrait que la pandémie de Covid-19 entraîne l'annulation de la saison, privant ainsi les Reds d'un premier titre depuis 1990.
« Je veux gagner les matches (qu'il reste à jouer) et je veux remporter le trophée, c'est ce que j'aimerais. Mais avec cette situation, quoi qu'il arrive, je comprendrais », a raconté Sadio Mané mercredi à la radio Talksport.
Avec 25 points d'avance sur Manchester City quand le Championnat a été interrompu, Liverpool était pratiquement assuré de décrocher son premier titre national depuis 1990. Mais l'interruption de la saison à cause de la pandémie laisse son épilogue en suspens.
Cette période « a été difficile pour Liverpool, mais elle a été bien plus dure pour des millions de gens dans le monde », a ajouté le Sénégalais. « Certaines personnes ont perdu des membres de leur famille et c'est la situation la plus compliquée. En ce qui me concerne, (gagner le titre) est mon rêve et je veux le gagner cette année. Si ce n'est pas le cas, je l'accepterai, c'est la vie. Espérons qu'on le gagne l'an prochain. »
À l’origine, le 4 avril 1960 marquait l’indépendance de la Fédération du Mali. La liesse populaire, par la suite, devait être un peu teintée de tristesse. Car, pour l’Afrique, cette date rappelle pour toujours une union sans lendemain
Nathanaël Vittrant : À l’origine, le 4 avril 1960 marquait l’indépendance de la Fédération du Mali. La liesse populaire, par la suite, devait être un peu teintée de tristesse. Car, pour l’Afrique, cette date rappelle pour toujours une union sans lendemain. Sur le papier, cette expérience était belle, et aurait pu constituer un embryon de panafricanisme. Comment expliquer qu’elle ait tourné court, si vite ?
Ainsi vont les sincérités. En matière d’alliances politiques, elles sont parfois très fluctuantes. Ici, en l’occurrence, certains intérêts se seraient donné beaucoup de peine pour aider les dirigeants maliens et sénégalais à vivre en permanence dans la méfiance, les uns vis-à-vis des autres. À l’origine, cette Fédération devait compter quatre Etats. Mais, ces mêmes intérêts n’en voulaient pas. La Haute-Volta et le Dahomey, comme par hasard, ont abandonné le navire, laissant Senghor et Mamadou Dia en tête-à-tête avec Modibo Kéita. Et les Maliens n’en percevront que plus nettement ce qu’ils considéraient comme un complexe de supériorité de la part des Sénégalais. On évitera les expressions qui allaient avec…
On imagine que les enjeux sont quand même d’un autre niveau. On parle tout de même de nations !
Il y avait, évidemment, quelques causes plus profondes aux dissensions, même si les uns et les autres feignaient de les ignorer. Ainsi des divergences idéologiques. Les Sénégalais se disaient socio-démocrates, et suspectaient les Maliens d’un marxisme-léninisme encombrant. C’est alors qu’a éclaté l’affaire des directives transmises par Modibo Kéita à un chef d’état-major, malien, en court-circuitant le ministre de la Défense. Puis ce fut l’interminable dialogue de sourds, à propos de nominations et de répartition de postes. Suit la fuite en avant. Modibo Kéita démet Mamadou Dia, vice-président, ministre de la Défense, alter-ego et ami de Léopold Sédar Senghor. Ce dernier, dans un discours d’une rare vivacité, accable Modibo Kéita : « Il est poussé par une ambition folle ! Il a violé les lois ! Et d’ailleurs, il n’a cure de la légalité! Ce qu’on veut, c’est nous coloniser ! Il s’agit, pour nous, de défendre notre indépendance ! Et je suis prêt à mourir pour cela ! »
Le Sénégal, dans la foulée, se retire de la Fédération et proclame son indépendance ; abroge tous les transferts de compétences consentis au gouvernement fédéral. Modibo Kéita, pendant quelques semaines, veut encore croire que l’union survivra. Mais il lui faudra vite se rendre à l’évidence. Le 22 septembre, il proclame, à son tour, l’indépendance du Mali.
Les deux parties croyaient-elles vraiment à cette Fédération ?
Ce sont, exactement, de tels affrontements d’égos et des susceptibilités de ce type qui contrarient, depuis soixante ans, l’union, l’unité de l’Afrique.
Il reste que, longtemps après sa rupture av ec Senghor, Mamadou Dia réhabilitera, de fait, Modibo Kéita, en suggérant, à mots couverts, que la loyauté du poète, vis-à-vis de la Fédération, pouvait avoir été altérée par son autre loyauté : « Il a eu beau chanter la négritude, l’amour de la France, chez Senghor, était très profond. Je crois même qu’il était Français, avant d’être quoi que ce soit d’autre. Avant d’être Sénégalais, avant d’être Africain… »
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 8 AVRIL
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 8 avril 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Abdoulaye Bamba DIALLO, Journaliste est nommé Président du conseil d’administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publicité « le SOLEIL », poste vacant ;
Madame Khadija SY est nommée Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, Poste vacant ;
Monsieur Aliou SOW, matricule de solde N°608 531/K, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Anglais (études africaines) à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Amadou Tidiany DIALLO, matricule de solde N°101 142/C, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : langue arabe à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Pierre SARR, matricule de solde N°103 987/D, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : littératures des langues à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur El Hadji Cheikh KANDJI, matricule de solde N°606 756/D, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Anglais à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Sylvain Landry Birane FAYE, matricule de solde N°100 977/H, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Sociologie-anthropologie de la santé à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Amade FAYE, matricule de solde N°377 371/F, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : lettres modernes, littérature africaine orale à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Daha Chérif BA, matricule de solde N°100 755/F, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Histoire sociale à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Madame Fatou Diallo AGNE, matricule de solde N°101 224/B est nommée Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Biochimie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Roger Clément Kouly TINE, matricule de solde N°619 852/I, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Parasitologie-Mycologie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Madame Ndeye Fatou Coulibaly NDIAYE, matricule de solde N°106 028/A, est nommée Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Orthopédie-Traumatologie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Daouda DIA, matricule de solde N°100 811/G, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Gastro-entérologie et hépatologie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Papa Saloum DIOP, matricule de solde N°101 414/E, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Chirurgie générale à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Madame Fatou Leye BENOIST, matricule de solde N°102 936/I, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Odontologie conservatrice à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Abdoulaye SIDIBE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 501 755/C, précédemment directeur régional du développement rural de Kolda, est nommé Directeur régional du développement rural de Thiès, en remplacement de Monsieur Mamadou GUEYE admis à faire valoir ses droits en une pension de retraite ;
Monsieur Brahima Mamadou BA, Ingénieur agronome, en service à la direction de la modernisation de l’équipement rural, matricule de solde n° 513 874/B est nommé Directeur régional du développement rural de Kolda, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SIDIBE appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda HANE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 663 750/A précédemment Chef du service départemental du développement rural de Kédougou, est nommé Directeur régional du développement rural de Kédougou, en remplacement de Monsieur Tamsir SAKHO appelé à d’autres fonctions ;"
DISTRIBUTION IMMINENTE DES VIVRES AU PROFIT DES MÉNAGES
Le président a demandé au ministre du développement communautaire d’impliquer les forces de défense et de sécurité dans le déploiement de l’aide alimentaire - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 8 avril 2020.
"Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 08 avril 2020 en visioconférence, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, adressé à nouveau ses chaleureuses félicitations, dans un contexte de consolidation d’un Sénégal solidaire et résilient, à toutes les composantes de la Nation, en particulier la jeunesse, les personnels de santé et les forces de défense et de sécurité, à l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
Le Président de la République, au titre de l’accélération de la mise en œuvre du Programme de Résilience économique et sociale (PRES), a demandé au Ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération de travailler à la mise en œuvre des quatre (4) axes définis du PRES.
Le Chef de l’Etat a, en outre, demandé aux membres du Gouvernement de mettre en œuvre, chacun en ce qui le concerne, toutes les mesures présidentielles retenues dans le PRES, en veillant à leur cohérence avec le PSE et le dispositif du Fonds de Riposte et de Solidarité « FORCE-COVID 19 » dont le comité de suivi va intégrer les représentants des forces vives de la Nation.
Il a, à cet effet, souligné le caractère urgent de la distribution des vivres et a demandé au Ministre du développement communautaire d’impliquer les forces de défense et de sécurité dans le déploiement de l’aide alimentaire.
Le Président de la République a ensuite, en ce qui concerne les factures d’électricité et d’eau des abonnés de la tranche sociale, demandé à l’Etat de diligenter leur règlement rapide auprès des opérateurs SENELEC et SEN’EAU.
Dans cet élan, il a aussi rappelé la nécessité d’intensifier la mise en œuvre du Programme national d’autosuffisance en riz, en attirant le secteur privé, dans l’optique d’atteindre notre souveraineté alimentaire durable.
Le Chef de l’Etat a demandé aux ministres concernés de préparer un plan d’investissement d’urgence du secteur de la santé et de l’action sociale. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de préserver les emplois pendant cette pandémie. Une ordonnance sera prise à cet effet.
Le Président de la République évoquant la stratégie continentale globale et la coopération internationale en matière de lutte contre la pandémie du COVID-19, s’est félicité de la Déclaration issue de la réunion restreinte des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine qui s’est tenue le 03 avril, en visioconférence.
Il a, à cet effet, demandé aux ministres en charge de la Santé, des Finances et des Transports de veiller au suivi de ladite Déclaration. L’objet de la réunion était de faire le point sur l’impact de la pandémie du COVID-19 et de définir une position africaine commune pour la riposte à la pandémie, tant à l’échelle continentale qu’en rapport avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Le Chef de l’Etat a, à cet égard lancé l’Appel de Dakar pour une stratégie d’annulation de la Dette des pays africains assortie d’un Plan de rééchelonnement de la dette commerciale qui permettra à l’Afrique dans le cadre du nouvel ordre économique mondial, d’avoir un nouveau départ.
Le Président de la République a par ailleurs évoqué la question de la stratégie nationale de protection civile et a informé le Conseil avoir reçu le rapport 2018-2019. Il a, à ce titre, félicité le Ministre de l’Intérieur pour le travail de qualité accompli par ses services et lui a demandé d’accélérer la finalisation de ladite stratégie.
Le Chef de l’Etat a, pour terminer sur ce sujet, demandé au Ministre de l’Intérieur de rendre fonctionnel le Centre national de Gestion des Crises.
Le Président de la République a, abordant le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, demandé au Ministre du Pétrole et des Energies et au Ministre des Finances et du Budget de faire prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’approvisionnement correct du Sénégal en hydrocarbures.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication en demandant aux membres du Gouvernement concernés de faire respecter scrupuleusement les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.
Au titre des Communications,
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur l’annulation de la dette publique par les partenaires bilatéraux et multilatéraux, dans le contexte de la pandémie du COVID-19
Le Ministre de l’Intérieur a fait le point sur l’état d’application des mesures édictées dans le cadre de l’Etat d’urgence.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution du budget 2020 et la situation du fonds FORCE-COVID 19.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale et l’impact de la pandémie sur la diaspora.
Le Ministre du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale a fait le point sur le dispositif mis en place pour la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur la répartition du fonds pour soutenir les secteurs les plus touchés.
Le Ministre du Pétrole et des Energies a fait une communication sur la situation de la sécurisation des approvisionnements en hydrocarbures.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur le bilan définitif de la campagne agricole 2019- 2020 et la préparation de celle à venir.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie du COVID-19.
Le Ministre des Transports terrestres, des Infrastructures et du Désenclavement a fait le point sur la situation des travaux du TER, du financement de la phase1 du transport inter-urbain.
La Ministre en charge du Commerce a fait une communication sur la situation des stocks en denrées de première nécessité.
Le Ministre en charge de l’Urbanisme a informé le Conseil sur les mesures prises au niveau des marchés pour le désencombrement et les mesures d’hygiène prises.
La Ministre de la jeunesse a fait une communication sur la contribution des jeunes volontaires à la lutte contre le COVID-19.
La Ministre en charge de la Microfinance a fait une contribution sur le refinancement et le différé du remboursement des SFD.
Le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en charge des Sénégalais de l’Extérieur a fait une présentation du projet du plan sectoriel de contingence élaboré pour assister les sénégalais de la Diaspora à renforcer leur résilience.
Le Ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur le projet phare de Dakar Medical City, suite à une analyse du système de santé.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- le projet d’ordonnance n° 001-2020, aménageant des mesures dérogatoires au licenciement et au chômage technique durant la période de la pandémie du COVID-19.
- le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du « Comité de Suivi et de Mise en œuvre des Opérations du FORCE- COVID 19 ».
- le projet de décret autorisant les établissements financiers à caractère bancaire à recevoir des dépôts de fonds publics ;
- le projet de décret, modifiant l’article 5, du décret 2019-2277 du 31 décembre 2019, réglementant les activités de production, de distribution et de vente des produits de boulangerie et des pâtisseries au Sénégal.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Abdoulaye Bamba DIALLO, Journaliste est nommé Président du conseil d’administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publicité « le SOLEIL », poste vacant ;
Madame Khadija SY est nommée Président du Conseil d’Administration du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, Poste vacant ;
Monsieur Aliou SOW, matricule de solde N°608 531/K, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Anglais (études africaines) à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Amadou Tidiany DIALLO, matricule de solde N°101 142/C, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : langue arabe à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Pierre SARR, matricule de solde N°103 987/D, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : littératures des langues à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur El Hadji Cheikh KANDJI, matricule de solde N°606 756/D, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Anglais à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Sylvain Landry Birane FAYE, matricule de solde N°100 977/H, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Sociologie-anthropologie de la santé à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Amade FAYE, matricule de solde N°377 371/F, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : lettres modernes, littérature africaine orale à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Daha Chérif BA, matricule de solde N°100 755/F, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Histoire sociale à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Madame Fatou Diallo AGNE, matricule de solde N°101 224/B est nommée Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Biochimie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Roger Clément Kouly TINE, matricule de solde N°619 852/I, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Parasitologie-Mycologie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Madame Ndeye Fatou Coulibaly NDIAYE, matricule de solde N°106 028/A, est nommée Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Orthopédie-Traumatologie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Daouda DIA, matricule de solde N°100 811/G, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Gastro-entérologie et hépatologie à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Papa Saloum DIOP, matricule de solde N°101 414/E, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Chirurgie générale à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Madame Fatou Leye BENOIST, matricule de solde N°102 936/I, est nommé Professeur titulaire de classe normale, 1er échelon, spécialité : Odontologie conservatrice à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar ;
Monsieur Abdoulaye SIDIBE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 501 755/C, précédemment directeur régional du développement rural de Kolda, est nommé Directeur régional du développement rural de Thiès, en remplacement de Monsieur Mamadou GUEYE admis à faire valoir ses droits en une pension de retraite ;
Monsieur Brahima Mamadou BA, Ingénieur agronome, en service à la direction de la modernisation de l’équipement rural, matricule de solde n° 513 874/B est nommé Directeur régional du développement rural de Kolda, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SIDIBE appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Daouda HANE, Ingénieur agronome, matricule de solde n° 663 750/A précédemment Chef du service départemental du développement rural de Kédougou, est nommé Directeur régional du développement rural de Kédougou, en remplacement de Monsieur Tamsir SAKHO appelé à d’autres fonctions ;"
À DAKAR, 77, 8 % DES PERSONNES INTERROGÉES FAVORABLES À UN CONFINEMENT PARTIEL
Pour le couvre-feu de 20h à 6h00, ils sont 37,5% des personnes interrogées à trouver très efficace cette mesure et 37,3% efficace. En revanche, 18,6 et 6,6% "trouvent respectivement pas du tout efficace et peu efficace cette mesure’
Les résultats d’un sondage mené par le Bureau de prospective économique du Sénégal (BPE) dans le département de Dakar, montrent que 77, 8 % des personnes enquêtées "sont pour un confinement partiel’’.
Ce sondage a été réalisé, par téléphone, dans le département de Dakar, auprès d’un échantillon de 480 personnes sélectionnées selon la méthode des quotas, précise le BPE.
L’objectif est d’évaluer le niveau de sensibilisation et les comportements des populations face au Covid 19, ainsi que le degré d’appréciation des politiques menées par le gouvernement en vue de maitriser la propagation du virus et de faire face à ses conséquences sur les conditions de vie des ménages.
Le sondage dont les résultats sont parvenus à l’APS indique que seuls "10, 1% optent pour un confinement total’’. Ils sont 14, 8% des personnes interrogées à exprimer leur opposition au confinement, ’’qu’il soit total ou partiel’’.
"Parmi les 14,8% des personnes interrogées qui sont contre le confinement, qu’il soit total ou partiel, 59,3% avancent comme raison les problèmes pour travailler et gagner des revenus, 37% des problèmes pour s’alimenter’’, relève l’enquête.
Elle note que "88,8% des personnes interrogées, se disent plutôt satisfait contre 9,9% qui ne sont pas satisfait’’ de "la manière dont le gouvernement gère le problème du coronavirus’’.
Les personnes enquêtées accueillent par ailleurs favorablement les mesures prises par le gouvernement pour "briser la chaîne de contamination’’.
"Concernant la fermeture des écoles/Universités/Centres de formation, 40% des personnes interrogées jugent la mesure très efficace et 33,7% efficace contre 2,5% pour qui la mesure est peu efficace et 17,8% ne jugeant pas du tout efficace cette décision des autorités.’’
Pour le couvre-feu de 20h à 6h00, ils sont 37,5% des personnes interrogées à trouver très efficace cette mesure et 37,3% efficace. En revanche, 18,6 et 6,6% "trouvent respectivement pas du tout efficace et peu efficace cette mesure’’.
L’interdiction de rassemblement "est jugée très efficace par 43,3% des personnes interrogées et efficace par 37,5%’’. Cependant, "18,1% parmi les interrogées trouvent pas du tout efficace la mesure et 1% peu efficace’’.
Concernant la restriction de circulation entre Dakar et le reste du pays, 41,9% et 32,1% la qualifient respectivement d’efficace et de très efficace. Mais pour 19,5%, "la mesure n’est pas du tout efficace" et 6,6% jugent "peu efficace cette décision.
"S’agissant de la limitation à la moitié du nombre de places des véhicules de transport, ils sont 42,2,% qui trouvent Efficace cette mesure et 37% Très efficace, contre 18,6 et 2,2% qui trouvent respectivement Pas du tout efficace et Peu efficace la mesure ;
Les campagnes de sensibilisation dans les médias sont qualifiées de très efficaces par 43,6% des personnes interrogées et Efficace par 36,7%. Cependant, "18,1% parmi les interrogées trouvent Pas du tout efficace la mesure et 1,6% Peu efficace’’.
"Concernant la distribution de vivre aux démunies, 45,2% jugent la mesure très efficace et 31,5% Efficace cette décision des autorités. Toutefois, ils sont 19,2% pour qui trouvent cette mesure Pas du tout efficace et 4,1% Peu efficace cette décision’’.
SEPT ENFANTS MORTS AU SÉNÉGAL APRÈS AVOIR ÉTÉ VACCINES ? FAUX !
Une vidéo largement diffusée sur internet et sur WhatsApp signale que sept enfants seraient morts au Sénégal après avoir reçu un vaccin contre la Covid-19
Africa Check |
Dieynaba Thiombane |
Publication 08/04/2020
Cette vidéo largement diffusée sur Internet et sur la plateforme de messagerie WhatsApp signale que sept enfants seraient morts au Sénégal après avoir reçu un vaccin contre la Covid-19.
On entend une personne expliquer qu’un homme est entré dans une maison pour vacciner des enfants contre le nouveau coronavirus. Ces enfants seraient décédés sur le coup et les populations du quartier où s’est déroulée la scène sont sortie pour lyncher l’homme en question. « C’est au Sénégal, c’est la réalité », assure le narrateur.
Les sites Seneweb et doingbuzz.com ont rapporté cette histoire qui a eu lieu dans la commune de Dalifort Foirail, située dans la ville de Pikine, non loin de Dakar.
Personne n’a été vacciné
Africa Check est entrée en contact avec le directeur de cabinet du maire de la commune de Dalifort, Makha Sène. Il a indiqué que la vidéo rapporte un incident qui s’est déroulé dans sa commune en précisant, cependant, qu’aucun enfant n’a été vacciné contre le nouveau coronavirus.
« Il s’agit de deux individus qui se sont présentés auprès des populations de Dalifort Foirail comme étant des agents du ministère de la Santé et qui devaient vacciner les enfants contre la Covid-19. Ils ont été conduits chez le chef de quartier quand les populations ont commencé à les attaquer. Nous avons avons été prévenus et je me suis rendu sur place en compagnie d’un agent de sécurité de proximité. A l’issue de nos enquêtes, personne n’a été vacciné et les deux individus ont été arrêtés par la gendarmerie et mis en garde à vue », nous-a-t-il expliqué.
On retrouve ces mêmes explications dans un communiqué publié sur la page Facebook de la commune de Dalifort-Foirail.