Dakar, 28 nov (APS) – L’Etat a mis à la disposition de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) une enveloppe globale de 60,881 milliards de francs CFA entre 2006 et 2015 au titre de la rémunération du service public et de l’appui à la restructuration de cette société, a révélé samedi le ministre délégué en charge du Budget Birima Mangara.
‘’Au total, de 2006 à 2015, l’Etat a mis à la disposition de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) 60, 881 milliards de francs’’, a expliqué M. Mangara devant l’Assemblée nationale où se déroulait en plénière l’examen du projet de budget du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
‘’De 2006 à 2015, l’Etat du Sénégal a donné à la société Dakar Dem Dikk 35, 048.268.000 FCFA au titre de la rémunération du service public’’, a poursuivi le ministre en charge du budget, interpellé lors de la discussion générale par plusieurs députés sur les difficultés de financement de la principale société de transport public.
Lors de son intervention qui fait suite à celle du ministre des Transports terrestres Mansour Elimane Kane, le ministre délégué en charge du Budget a insisté sur ‘’les efforts consentis par l’ Etat’’ par accompagner Dakar Dem Dikk.
‘’Pour l’appui à la restructuration de la société, l’Etat a donné à Dakar Dem Dikk 19.365.705.889. A ce niveau l’Etat a renoncé à une dette de 6, 377 milliards et a transféré à titre gratuit 89 bus et des pièces de rechange’’, a-t-il signalé.
Il a promis que ‘’sous peu’’, le ministère des Transports et le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan vont se réunir pour statuer définitivement sur la question de la compensation de la société Dakar Dem Dikk.
DES CASSEROLES SOUS MACKY
RAPPORT 2014 DE L'ARMP – Fractionnements des marchés, pratiques collusives, marchés restreints illégaux, simulations de concurrence, entreprises adjudicataires inconnues, gré à gré… - CONSULTER L’INTÉGRALITE DU DOCUMENT AVEC SENEPLUS
(SenePlus.Com, Dakar) - L’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a publié hier, vendredi 27 novembre, son rapport 2014. Durant la période considérée, l’ARMP a été sollicitée pour 699 plans de passation de marchés et 304 921 projets. Cent-six (106) autorités contractantes ont été auditées. Selon le directeur de l’Autorité, Saër Niang, 65% des sociétés concernées ont passé des marchés en respectant les normes en la matière. Pour le reste, il a relevé des arrangements avec l'orthodoxie ; il recommande des correctifs à ce niveau.
Fractionnements des marchés, pratiques collusives, marchés restreints illégaux, simulations de concurrence, entreprises adjudicataires inconnues, gré à gré, constituent, entre autres, les entorses aux règles de passation des marchés relevées par l’ARMP dans son nouveau rapport. Le premier qui ausculte un aspect important de la gouvernance publique sous la présidence de Macky Sall.
Pour sa défense, l’ARMP avait sorti un communiqué indiquant qu’elle a reporté la publication du rapport 2014 dans un souci pédagogique. Cette décision, assure-t-elle, viserait à partager les conclusions de l’audit avec les autorités contractantes et à éviter que le sensationnel, apanage de la presse, prenne le pas sur le fond du rapport.
Dakar, 27 nov (APS) – L’Afrique sera présente à la COP 21, en étant ’’porteuse d’exigences fortes et légitimes’’, assure la présidence de la République sénégalaise qui souligne que tout accord lors de cette grande messe sur le climat devra porter ’’non seulement sur l’atténuation, mais également sur l’adaptation, les pertes et dommages, le financement du développement’’, etc.
L’accord qui sera conclu à Paris, ’’doit porter non seulement sur l’atténuation, mais également sur l’adaptation, les pertes et dommages, le financement du développement, le transfert de technologies et le renforcement de capacités’’, indique la présidence sénégalaise dans un communiqué transmis à l’APS.
La même source rappelle que l’Afrique ’’demeure sérieusement victime du réchauffement climatique (le réchauffement climatique y serait le plus important au niveau mondial, plus de 0,8°C d’augmentation depuis 1970 rien que pour l’Afrique de l’Ouest)’’.
A Paris, le continent sera présent en étant porteur ’’d’exigences fortes et légitimes : l’aide au financement, l’assistance technique, l’accès aux technologies, et l’imposition de normes contraignantes aux investisseurs étrangers’’.
Le communiqué souligne qu’en Afrique de l’Ouest, les chefs d’Etat de la Cedeao, sous l’égide du président Macky Sall, ‘’ont réaffirmé leur engagement unanime à soutenir la signature d’un accord universel et juridiquement contraignant’’.
Ils ont réaffirmé ‘’leur engagement ferme sur ce dossier, lequel constitue un appel de plus à la prise de conscience collective et qui témoigne de la volonté africaine de travailler sur ces enjeux’’.
A Paris, pendant deux semaines, 196 parties négocieront pour tenter de parvenir à un accord universel sur le climat afin de contenir le réchauffement climatique à 2°.
L’Accord de Paris doit définir des règles et des mécanismes capables de relever progressivement l’ambition pour respecter l’objectif d’une hausse des températures inférieure à 1.5 ou 2°C.
Cet accord devra, en outre, participer du renforcement du soutien au Fonds vert, un instrument créé lors de la COP16 à Cancun, en 2010, afin d’aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter au changement climatique.
Au sujet de l’Afrique toujours, le communiqué rappelle que, dans la déclaration de Dakar du 7 novembre 2015, les ministres de l’environnement des Etats membres de la CEDEAO, du CILSS et de l’UEMOA ont énoncé des considérations et des résolutions en vue de la COP21.
Elles incluent le soutien à l’adoption d’un accord juridiquement contraignant sur le climat à Paris ’’couvrant l’atténuation, l’adaptation, les pertes et préjudices, les financements, le transfert de technologies sur la base de la position commune africaine’’.
Il y a aussi la nécessité de mobiliser des financements dans le cadre de l’engagement de 100 milliards USD par an pour une mise en œuvre réussie des grandes initiatives (la Grande Muraille Verte, l’Initiative africaine sur les énergies renouvelables et l’adaptation ainsi que le Plan d’investissement Climat du Bassin du Niger), la création d’un mécanisme de transparence dans le suivi et la mobilisation des engagements financiers.
Dakar, 27 nov (APS) - Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent pour l’’essentiel de la visite du président de la République, Macky Sall, à Touba, à moins d’une semaine du magal, une manifestation religieuse qui se tient tous les ans dans cette cité religieuse du centre du Sénégal.
"Le président de la République a effectué hier, jeudi sa traditionnelle visite pré-magal. Macky Sall est arrivé dans l’après-midi, par hélicoptère, dans la capitale du mouridisme. Le chef de l’Etat a eu un accueil digne de son rang mais moins chaleureux et moins coloré que l’année dernière, malgré l’appel du khalife", rapporte Enquête.
Le quotidien Libération parle lui d’un "accueil triomphal (…)", ajoutant que le chef de l’Etat est arrivé à Touba, "avec une forte délégation gouvernementale, à moins d’une semaine du grand magal", commémorant l’anniversaire du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, l’une des principales confréries musulmanes sénégalaises.
"Le calendrier a fini de lier le rendez-vous présidentiel avec le khalife général des mourides à la veille de chaque magal comme un exercice annuel. Inaugurée sous l’ère Wade, cette pratique a été perpétuée par Macky Sall qui a été reçu (…) par le khalife Serigne Sidy Mbacké", souligne Le Témoin Quotidien.
"Au-delà de la +tradition+ à respecter, le chef de l’Etat est en opération de séduction dans une zone qui risque de peser à la prochaine présidentielle, surtout i certains contentieux ne sont pas vidés", analyse Walfadjri.
"Apparemment, entre le pouvoir et les populations de Touba, ce n’est pas le parfait amour. Les habitants de la cité de Bamba ont encore montré par une mobilisation moyenne qu’ils ne portent pas le régime dans leur cœur", relève Direct Info dans son billet du jour. D’où la manchette du journal : "Mbacké mobilise, Touba se barricade".
"La ville sainte barricadée, le cortège présidentiel inaccessible", indique Le Populaire, selon lequel le président de la République "promet un second hôpital à Touba". Une annonce dont Le Témoin quotidien s’est également fait l’écho.
"Après l’autoroute +Ila Touba+, les infrastructures routières dans la ville sainte, le gouvernement va construire un nouvel hôpital à Touba, d’une capacité de 200 lits", souligne de son côté le quotidien national Le Soleil.
Selon La Tribune, à Touba, Macky Sall a réitéré "son allégeance au khalife et dit ses ambitions pour Touba". Le khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacké, l’a en retour remercié "des actes posés.." pour la cité religieuse, ajoute le même journal.
LE TOP 5 DES VILLES QUI ATTIRENT LE PLUS DE VISITEURS
Bien que victime de bien curieux préjugés, la destination Sénégal est de loin la plus convoitée en zone UEMOA. Chaque année, de millions de touristes y séjournent et dans différentes villes. Jovago.com, la plateforme africaine de réservation d’hôtels vous présente le Top 5 des villes les plus visités au Sénégal.
Dakar. Comme il faut s’y attendre, la capitale sénégalaise est de loin la ville qui attire le plus de visiteurs. Cette attractivité se justifie non seulement parce qu’elle abrite le principal aéroport du pays pour les vols internationaux, mais aussi grâce à l’organisation permanente d’événements à dimension sous-régionales et au-delà. Dakar est aussi une ville d’affaires, grâce à la stabilité politique du pays et un climat des affaires propice. A cela s’ajoute l’Île de Gorée, lieu culturel chargé d’histoire.
Touba et Tivaoune. A elles deux, ces villes représentent la parfaite correlation entre le tourisme et spiritualité. Ces villes accueillent des millions de visiteurs (nationaux et internationaux) lors des principaux événements religieux qui s’y tiennent chaque année : le Magal de Touba et le Gamou de Tivaoune. Pendant toute l’année, elles sont également des lieux de pèlerinages pour de nombreux fidèles musulmans.
Saly portudal et ses environs. On ne peut parler de tourisme dans ce pays sans évoquer Saly et tous les environs de la petite côte. Cette zone balnéaire qui est depuis plusieurs années la « coqueluche » des grands groupes hôteliers et immobiliers, attirent à elle seule la moitié des touristes occidentaux. Soleil, plage et un mélange d’exotisme font de Saly et ses environs un endroit fréquenté toute l’année.
Saint Louis. Ville au passé historique, Saint Louis a gardée toute son attractivité. Elle peut compter sur le calme et l’hospitalité qui y règnent. Son charme en fait une des villes les plus appréciées par les touristes. La ville bénéficie également du désert du Loumpoul qui se trouve à environ une heure de route, un lieu devenu une véritable attraction pour les amoureux des grands espaces du Sahara.
Cap Skirring. Deuxième site balnéaire le plus visité du Sénégal , le Cap Skirring fait office de vitrine touristique dans la belle région de la verte Casamance. Plus calme que Saly et ses environs, cette cité balnéaire est en passe de devenir le nouvel endroit de charme pour les touristes occidentaux.
Mettre fin au VIH/Sida, d'ici 2030, c'est l'objectif de tous les pays qui luttent contre cette pandémie. Pour y arriver, le Sénégal va lancer une nouvelle initiative qui consiste en une prise en charge immédiate et précoce des malades.
Dorénavant, toute personne testée positive au VIH/Sida suivra immédiatement un traitement antirétroviral. Il n'est plus question d'attendre un peu. L'annonce a été faite hier par le chef de la division Sida au ministère de la Santé, Docteur Abdoulaye Wade, au cours d'une conférence de presse en prélude à la journée mondiale de lutte contre cette pandémie.
L'objectif est d'éliminer la maladie, d'ici 2030.
Selon le chef de la division Sida, sur 44 000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) au Sénégal, plus de la moitié connaît son statut sérologique. "Cela veut dire que nous devons faire de sorte que 20 000 Sénégalais puissent connaître leur statut sérologique positif, d'ici 2030. Pour cela, les statistiques nous montrent qu'il faut dépister 1 million à 1 million 200 mille personnes par année.
La stratégie que le Sénégal va utiliser, c'est de faire une analyse de la situation, en allant là où on espère avoir plus de chance pour trouver des personnes infectées. C'est ça une sorte de démarche de rupture", a expliqué Dr Wade.
L'autre élément à prendre en compte, c'est la prise en charge. "Avant, on faisait le dépistage et on attendait un peu pour surveiller les charges virales et faire le traitement. A partir de maintenant, on initiera "test and treat". On teste et on traite". Le Dr Wade est d'avis qu'il n'y a aucune raison qui justifie qu'on dépiste quelqu'un et qu'on ne puisse pas démarrer immédiatement et précocement le traitement antirétroviral.
Car, poursuit-il, "les évidences ont montré qu'on a beaucoup plus de bénéfice à traiter immédiatement la personne que d'attendre. Une personne qu'on traite immédiatement, rapidement, a une charge virale presque indétectable. Le Sénégal va prendre cette option qui sera lancée avec le CNLS bientôt. L'initiative consiste à dire : on dépiste, si c'est positif, on traite".
Cette option va augmenter le nombre de personnes qui vont bénéficier de traitement antirétroviral. "Je confirme également le gap important qui nous reste, en termes de personnes à traiter. La cible est devenue beaucoup plus importante. On ne nous demande plus d'attendre. Il nous reste à toucher, d'ici 2020, 16 mille nouvelles personnes qui sont déjà dépistées qu'on doit mettre sous traitement antirétroviral".
"Il nous reste juste à être pragmatiques"
Pour ce faire, dit Docteur Abdoulaye Wade, il faut une démarche de rupture, sortir des chantiers battus et changer d'approche. Avant, la prise en charge se limitait au niveau des centres de santé, cette fois-ci, elle sera décentralisée dans un certain nombre de postes de santé. Certaines personnes infectées, dépistées dans le poste de santé, pourront bénéficier de traitement antirétroviral au niveau même du poste de santé. "Cela va réduire les perdus de vue, les manques d'observance, et améliorer la qualité de vie de ces personnes."
L'autre nouveauté, c'est la délégation de tâche. "On ne peut pas avoir des médecins et des pharmaciens partout. Nous allons déléguer un certain nombre de tâches qui initialement étaient dévolues au médecin et au pharmacien, à l'infirmier, la sage femme ou l'assistant social. Ils auront la possibilité d'initier un traitement antirétroviral. Cela donne une couverture plus large et cela va améliorer le traitement. Les appareils charge virale seront disponibles et fonctionnels dans 9 autres régions", renseigne-t-il.
En outre, Docteur Wade invite à plus de pragmatisme dans la façon de faire. "Nous avons les ressources humaines qu'il faut. Nous avons l'ingéniosité. Tout ce qui est pensé au Sénégal sert de modèle à d'autres pays. II nous reste juste à être pragmatiques, rationnels dans le choix de nos stratégies et rationnels dans notre façon de faire. L'environnement international est tel que les financements s'amenuisent au fur et à mesure."
Dakar, 25 nov (APS) - L’ONUSIDA souhaite que la lutte contre le SIDA se concentre sur les villes et les régions qui présentent la plus grosse charge de la maladie, a affirmé, mercredi à Dakar, le représentant de ce programme destiné à coordonner les agences spécialisées sur cette pandémie, Hugues Lago.
S’exprimant lors d’une conférence de presse organisée par le Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), en prélude de la Journée mondiale de lutte contre le sida prévu mardi, M. Lago affirme que cette nouvelle stratégie va contribuer à éliminer l’épidémie, d’ici à 2030.
‘’Notre stratégie d’accélération en cinq ans, c’est d’être ambitieux. On va changer notre façon de faire, nous allons prioriser les régions qui portent le plus les grosses charges de maladie. On ira plus avec la même énergie partout, mais on ira plus dans les villes pour focaliser et prioriser nos interventions’’, a-t-il dit.
Selon lui, il est maintenant possible de penser à mettre fin à l’épidémie du SIDA dès 2030, car le monde dispose de preuves scientifiques et de l’expérience qu’il faut pour y arriver.
‘’Mais, on y arrivera que si dès 2020, on pose les bases visant à l’atteinte les objectifs, faire en sorte que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur séropositivité, que 90% parmi eux soient traités et que 90% des personnes sous traitement atteignent des niveaux de VIH indétectables dans leur organisme’’, a rappelé M. Lago.
Selon lui, si ‘‘en 2014 44 000 personnes vivaient avec le VIH et 16000 parmi eux connaissent leur statut’’, en 2020, ‘’il nous faudra assurer que sur les 44000, 40 000 connaissent leur statut sérologique’’.
‘’On ne dit pas que l’on va mettre fin au VIH, mais cela signifie qu’on fera de sorte que l’épidémie du sida, dès 2030, que toute personne vivant avec la maladie ait très peu de chance de la transmettre à une autre’’, a-t-il expliqué.
D’après lui, des efforts doivent être faits sur les cinq prochaines années (2015-2020) pour y arriver. Le représentant de l’ONISIDA au Sénégal avertit que si le Sénégal ne réussi pas cela, les chances de détruire le SIDA seront réduites, car les tendances internationales montrent qu’au-delà de 2020, les moyens de lutte contre la maladie ne devraient plus être aussi disponibles qu’ils le sont actuellement.
C’est pourquoi l’ONUSIDA a adopté ces nouvelles stratégies de lutte auxquelles les médias doivent adhérer en encourageant les populations à se dépister pour connaître leur statut, selon Hugues Lago.
‘’Nous comptons également utiliser les réseaux sociaux, internet et toutes les innovations possibles, impliquer les communautés dans l’offre de service,’’, a-t-il dit, insistant sur la nécessité d’améliorer la qualité d’accès aux services sociaux.
‘’Le SIDA au Sénégal est concentré dans les populations qui n’ont pas accès aux services, et nous devons trouver ces populations pour leur offrir ces services de dépistage et les traiter et aussi intégrer nos activités avec les actions de la santé de la reproduction’’, a de son côté déclaré Safiétou Thiam, la coordonnatrice du CNLS.
LE GOUVERNEMENT SOUS PRESSION
Le Sytjust prédit des troubles dans l’administration publique en cas de suppression des primes et heures supplémentaires pour les fonctionnaires
(SenePlus.Com, Dakar) - À cinq jours de la fin du mois de novembre, le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) prend les devants. Face à la presse ce mercredi, ses responsables mettent en garde le gouvernement contre la non prise en compte dans leurs prochains bulletins de salaire de leurs primes et heures supplémentaires. À en croire le Sytjust, qui cite des «sources sures», le ministère des Finances prévoit d’éliminer ces avantages sur les salaires des fonctionnaires de l’administration pour des questions d’équilibre budgétaire.
«Selon les informations que le SYTJUST détient, le gouvernement se serait convenu avec la Banque mondiale d’arrêter la masse salariale pour l’année 2015 à 526 milliards pour lesquels 446 milliards ont été déjà utilisés, qu’il resterait seulement une marge de 80 milliards alors la masse salariale mensuelle serait de 42 milliards», révèle-t-on dans la note liminaire de la conférence de presse des travailleurs de la justice, tenue au palais Lat Dior.
Le Sytjust «refuse de payer la facture» : «Si des mesures d’austérité budgétaire devraient être prises pour que le gouvernement puisse honorer les engagements auxquels il aurait souscrits auprès des bailleurs, les travailleurs de la Justice considèrent légitimement qu’elles auraient dû être appliquées à d’autres couches privilégiées de salariés de l’Etat. C’est le lieu de rappeler le point de vue émis lors d’une conférence de presse par l’USAC et selon lequel la masse salariale a connu un accroissement fulgurant du fait des recrutements aux relents politiques, d’un abus de recours aux contrats spéciaux, des subventions aux structures parapubliques telles que les nombreuses agences, etc.».
Comme s’il avait senti le coup, «le Sytjust avait déposé le 12 juin 2015 un préavis annuel de grève pour les mêmes faits et causes qu’il mettrait en exécution si le gouvernement persistait dans son dessein de ne payer les heures supplémentaires ou à plus forte raison de les supprimer».
En invitant d’autres syndicats à le rejoindre dans «le combat pour la préservation des acquis (d)es travailleurs de l’administration» et en prenant à témoin «l’opinion publique nationale et internationale», le Sytjust tient «le gouvernement (pour) comptable de toute ébullition du front social dans les différents secteurs de l’administration».
Et d’ajouter : «Que personne ne s’y trompe, cette tentative de supprimer les heures supplémentaire est un véritable coup de bâton à la ruche qui peut même aboutir à une imminente grève générale dans la fonction publique et le gouvernement en serait l’unique responsable. Le Sytjust réaffirme sa toute détermination à mener le combat jusqu’à ce que le gouvernement renonce à son ambition d’élimer les heures supplémentaires et les autres maigres avantages des travailleurs de l’administration.»
Huit des enfants souffrant de cardiopathie congénitale vont bénéficier d'opérations offertes par la fondation suisse "Terre des Hommes". Cette pathologie touche 3 mille nouveau-nés sur les 300 mille naissances.
La cardiopathie congénitale est une maladie qui survient à la naissance, lorsque les vaisseaux sanguins situés à proximité du cœur ne se développent pas normalement avant la naissance. Elle touche environ 1% des naissances vivantes et représente la malformation congénitale la plus fréquente chez les nouveau-nés. Dans la plupart des cas, la cause est ignorée. Dans d'autres cas, les infections virales comme la rubéole (rougeole) ou certaines maladies héréditaires comme le syndrome de Down, ou encore la consommation excessive de drogues ou d'alcool durant la grossesse, jouent un rôle déterminant. Ainsi, depuis hier à Dakar, la Fondation suisse "Terre des Hommes", qui œuvre pour la protection de l'enfance, est en train d'opérer des enfants atteints de cette pathologie.
"Les enfants sont sélectionnés au niveau des hôpitaux et nous sont référés. Nous pouvons recevoir aussi des demandes spontanées. Mais quand elles arrivent aussi, nous les référons au niveau des hôpitaux qui prennent la décision et nous soumettent les cas. Nous allons opérer 8 enfants gratuitement dont deux par jour", renseigne le chef du bureau de représentation de "Terre des Hommes" au Sénégal, Docteur Abdoulaye Mbaye. Il ajoute qu'au Sénégal, sur les 300 mille naissances, les 3 mille ont une cardiopathie et ceux qui ont les cas les plus complexes meurent avant l'âge adulte ou leur cinquième anniversaire.
Cette mission d'opération au Sénégal a commencé en 2011. Certains enfants ont été transférés en Suisse et en France par la fondation. "Le coût moyen des différentes opérations en Suisse est d'environ 25 mille francs suisse, soit 15 millions de francs Cfa. On demande aux familles une participation symbolique de 40 mille francs Cfa, pour ne pas donner l'impression de tout faire à la place des parents. C'est "Terre des hommes" qui prend en charge les interventions, tous les frais logistiques, les voyages ; et l'ensemble du séjour est gratuit". "C'est 30 millions de matériel qui a été amené pour l'opération. Le matériel peut coûter 3 à 4 millions pour opérer ces enfants", ajoute-t-il.
Plus de 1 000 enfants opérés
A ce jour, plus de 1 000 enfants sénégalais ont bénéficié de ces opérations. Aujourd'hui encore, ce type d'opération nécessite l'assistance des Occidentaux, même si, selon Docteur Mbaye, il y a des avancées dans ce sens. Terre des Hommes s'active ainsi dans la formation des chirurgiens locaux. A ce propos, Docteur Carlos Royo, chargé de la mission, explique que la formation congénitale est toujours compliquée avec une chirurgie trop exigeante qui requiert de très longues années de formation et un environnement technique très poussé. "On arrive avec une équipe médicale et paramédicale qui couvre les cinq spécialités (un cardiologue pédiatre, un chirurgien, anesthésiste, réanimateur et un agent paramédical des infirmiers et percussionniste). C'est la 8e fois au Sénégal. Ces opérations sont très longues, ce qui fait qu'on opère deux enfants par jour. On opère les enfants d'au moins 12 kilos, et 14 kilos au plus, parce que l'environnement ne permet pas pour le moment d'aller plus bas que ça." En écho à ses propos, l'ambassadrice de Suisse au Sénégal, Mme Dagmar Schmidlt Tardagli, a soutenu qu'avec la nouvelle méthode, on n'ouvre pas le cœur. Toutefois, selon elle, "c'est la coopération avec le Sénégal qui est importante".
La Banque ouest-africaine de développement (Boad) s’est félicitée d’être dans de bonnes dispositions en terme de respect d’engagements pris, vis à vis de l’Etat du Sénégal dans le cadre du financement du Plan Sénégal Emergent (PSE). C’est ce qu’a indiqué hier mardi, Eric Bio, représentant résident de cette Institution financière, au deuxième et dernier jour d’un séminaire de formation, à l’intention des journalistes sénégalais sur le cycle de financement des projets financés par ladite Banque.
Sur les 350 milliards de F. Cfa engagés en 5 ans par la Banque ouest-africaine de développement (Boad), 140 milliards ont été livrés en un an, soit plus du tiers des engagements pris lors de la table ronde de Paris avec les bailleurs de fonds et investisseurs internationaux.
C’est ce qu’a informé hier mardi, le chef de la mission résident de la Boad au Sénégal, Eric Bio, au deuxième et dernier jour d’un séminaire de formation à l’intention des journalistes sénégalais sur le cycle de financement des projets financés par la Boad.
«Ceci, fait de nous le 4ème bailleur de fonds toutes institutions confondues. Et ce niveau d’intervention appuyé, témoigne notre engagement dans la prise en compte de certaines préoccupations», s’est-il réjoui.
Kiéma Alexis, chef de la division du contrôle des marchés a laissé entendre que les marchés de gré à gré existent, mais qu’ils sont bien encadrés. Dans ses explications, il soutient que lesdits marchés obéissent à des critères et procédures normaux très bien encadrés. D’ailleurs, ils représentent seulement «5% des opérations», a-t-il précisé. Selon lui: «le gré à gré est inévitable par ce que les parties contractantes peuvent, à un moment de leur collaboration être dans l’obligation de se séparer et dans le cas d’espèce, le gré à gré s’impose pour ne pas trop impacter sur la rentabilité du projet. Toutefois, nous (Boad) travaillons à amoindrir les risques», a-t-il expliqué.
Abondant dans le même sens Moustapha Diao, ingénieur agronome sénior, soutient que «la Boad suit tous les projets qu’elle a financés, partant de l’étude du projet (étude de faisabilité) jusqu’au l’étude de rentabilité, y compris l’étude d’impact environnemental».
Tout ceci pour s’assurer que les engagements pris ont été respectés. Pour ce faire, un cabinet externe est commis pour auditer les réalisations, en collaboration avec le gouvernement. Et mieux poursuit-il, «le chef du projet ne peut être gommé ou licencié sans l’aval de la Boad, puisse qu’il a été retenu sur la base des critères de compétences avérés après un appel d’offres lancé par le gouvernement», a-t-il développé.