Dakar, 2 nov (APS) – L’Etat du Sénégal est en train de chercher un repreneur de l’activité de production d’huile menée jusqu’à date récente par Suneor, mais il ne va pas se précipiter pour en trouver, a indiqué le président Macky Sall, dans une interview à plusieurs médias dont l’APS.
"Cette politique dangereuse ne peut pas continuer. L’Etat met des milliards chaque année pour appuyer la commercialisation de l’arachide, qui est très importante", a dit le chef de l’Etat dans une interview avec l’APS, et les quotidiens sénégalais Libération et L’Observateur.
"L’Etat a décidé de reprendre l’activité" de production d’huile, "en attendant de trouver un autre repreneur", a-t-il expliqué. "Nous ne voulons pas nous précipiter", a poursuivi Macky Sall.
L’activité de production d’huile menée par Suneor va se poursuivre, avec le soutien de la Banque mondiale, de la Banque africaine de
développement ou d’autres partenaires financiers, a-t-il assuré.
"Le repreneur a fait ce qu’il a pu faire. Nous nous sommes séparés à l’amiable, dans un esprit ouvert", a souligné le chef de l’Etat, qui a promis de discuter avec le secteur privé, en vue de la poursuite de l’activité de trituration des graines d’arachide, en vue de la production d’huile.
L’Etat s’est séparé de Suneor "à l’amiable" et a entamé avec "discussions" devant aboutir à "une nouvelle privatisation" de l’usine de production d’huile végétale, a déclaré le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, à la fin d’une réunion avec le Premier ministre Mahammed Dionne et le patron du groupe Advens, Abbas Jaber.
Avec cette séparation, l’Etat du Sénégal a mis fin à 10 années de compagnonnage avec la première société agroalimentaire du pays, principal partenaire des acteurs de la filière arachide et premier producteur national d’huiles de table.
En mars 2005, la Sonacos était privatisée au profit de Suneor, dans un contexte où l’arachide connaissait des difficultés, notamment de commercialisation.
Concernant la compagnie Sénégal Airlines, lancée par l’Etat du Sénégal et des partenaires privés, Macky Sall a dit qu’elle était "sous-capitalisée" depuis sa création.
Cette situation a engendré "une perte de 11 milliards de francs CFA, dès la première année d’existence" de la compagnie, a-t-il expliqué.
"Des discussions sont en cours pour trouver des partenaires stratégiques capables d’injecter des ressources nécessaires pour l’envol de la
compagnie", a assuré le chef de l’Etat.
Il dit espérer trouver les partenaires recherchés, d’ici à la fin du mois de novembre.
Au sujet des entreprises en difficulté, M. Sall a dit que le Mali et le Sénégal travaillent à la "réhabilitation" de la société de transport ferroviaire Transrail.
MACKY SALL : NOUS VOULONS, DANS CINQ ANS, NOUS PASSER DE L’AIDE
Dakar, 2 nov (APS) – Le Sénégal aspire à la "souveraineté budgétaire", dans les cinq prochaines années, ce qui permettrait au pays de ne plus dépendre des partenaires financiers étrangers, a déclaré le président Macky Sall dans une interview avec l’APS et les quotidiens sénégalais Libération et L’Observateur.
"Le Budget consolidé d’investissement sera financé à hauteur de 58 %. Cela veut dire que nous voulons, dans cinq ans, nous passer de l’aide extérieure. C’est en ce moment-là seulement qu’on aura atteint l’émergence", a souligné M. Sall.
Il s’est entretenu avec les médias déjà énumérés, après sa participation au deuxième forum économique de la Francophonie (Paris, 27 octobre) et au troisième sommet d’Inde-Afrique (New Delhi, 29-30 octobre).
"Pour la première fois, le Budget consolidé d’investissement est porté à 1.030 milliards de francs CFA, en vue de la satisfaction des attentes des populations. Cela montre que nous sommes sur la voie de la souveraineté budgétaire", a souligné Macky Sall.
"Notre volonté de nous passer de l’aide commence par une autosuffisance alimentaire, une maîtrise de la politique éducative, un budget d’investissement bien pensé, une réduction du train de vie de l’Etat, etc.", a expliqué le chef de l’Etat, réitérant à ses compatriotes son appel au travail.
Macky Sall a dit que "les gains obtenus par la réduction du train de vie de l’Etat, à travers la suppression de certaines agences, la maîtrise des dépenses du téléphone, de l’eau et des véhicules de l’Etat, sont affectés à l’investissement, au grand bonheur des populations".
Il a par ailleurs parlé d’une "manipulation des chiffres, avec des paramètres différents", en évoquant le classement du Sénégal parmi "les 25 pays les plus pauvres du monde".
Ce classement a été évoqué la semaine dernière par des médias sénégalais, qui l’ont mis sur le compte du Fonds monétaire international (FMI).
"Nous avons été notés par les agences Standard&Poor’s et Moody’s, pour la bonne tenue de nos comptes publics, par l’Indice Mo Ibrahim de la gouvernance, qui nous classe dans le Top-10 des pays africains les mieux gouvernés, et par le Doing Business parmi les 10 pays africains les mieux préparés à capter l’investissement étranger", a souligné Macky Sall.
De même a-t-il salué les nouvelles mesures prises par les autorités françaises pour alléger les procédures d’obtention du visa. "Cela facilitera la mobilité des hommes d’affaires, des étudiants, entre autres, dans l’espace francophone. Cela accompagnera la nouvelle vocation économique de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)."
Macky Sall a également salué l’importance de la coopération Sud-Sud entre l’Inde et le continent africain.
"L’Inde a consenti à mettre à notre disposition une ligne de crédit de 10 milliards de dollars, durant les cinq prochaines années. Et les pays postulants doivent ficeler des projets rentables", a indiqué Macky Sall.
Il dit envisager de "belles perspectives" dans les relations entre le Sénégal et l’Inde qui noue des partenariats "avec des critères strictement économiques, pas contraignants et sans préjugés".
MACKY DEMANDE AUX PAYSANS D’ÉVITER DE BRADER LEURS RÉCOLTES
Dakar, 2 nov (APS) - Dakar, 2 nov (APS) - Le président de la République, Macky Sall, a demandé, lundi, aux agriculteurs sénégalais d’éviter de brader leurs récoltes et d’attendre le démarrage de la campagne arachidière avant de chercher à écouler leurs productions.
‘’Je souhaite que les agriculteurs -plus particulièrement pour ce qui concerne l’arachide- puissent attendre le démarrage de la campagne pour éviter le bradage, phénomène connu. Le gouvernement fera tout pour juguler ce phénomène’’, a-t-il dit.
Le président Sall s’exprimait lors de la cérémonie de levée mensuelle des couleurs au Palais de la République.
Une cérémonie qui s’est tenue en présence du Premier ministre Mahammed Dionne, des membres du gouvernement, d’un détachement de la Gendarmerie nationale, des élèves de la case des tout-petits du Cour Sainte-Marie de Hann et du 12-ème Gaïndé.
Macky Sall a invité le gouvernement à prendre toutes les mesures pour que la campagne arachidière de cette année soit la ‘’meilleure’’.
Il a demandé aux éleveurs d’éviter les feux de brousse pour préserver les pâturages et contribuer ainsi à assurer l’autosuffisance en moutons.
Cette année, le Sénégal a enregistré une pluviométrie excédentaire dans plusieurs zones. Les services du ministère de l’Agriculture s’attendent à des récoltes abondantes.
Dakar, 1er nov (APS) – Le ministère de la Culture et de la Communication va organiser des manifestations culturelles sur le thème "Casamance, conte-moi le passé, écrivons l’avenir", du 12 au 15 novembre, au Grand Théâtre, à Dakar, selon un communiqué.
L’organisation de ces manifestations "entre dans le cadre des programmes de protection et de promotion de la diversité des expressions culturelles, sur le territoire national", explique le texte.
"Il s’agit (...) de contribuer, par la culture, à l’union des cœurs et des esprits, pour le retour définitif de la paix en Casamance, de valoriser et de promouvoir le patrimoine culturel du terroir, de réunir les intellectuels, les femmes et hommes de culture, et les acteurs culturels de la Casamance autour de la paix", poursuit le communiqué reçu du ministère de la Culture et de la Communication.
"Une foire commerciale des produits locaux" aura lieu sur l’esplanade du Grand Théâtre, ainsi que des "animations et des soirées culturelles, avec des artistes des régions de Sédhiou et de Ziguinchor".
"Une exposition d’art contemporain et d’instruments de musique traditionnelle" figure dans le programme.
Le ministère de la Culture et de la Communication va aussi organiser, dans le cadre de cette série de manifestations, une conférence sur le thème : "Casamance : les aspects socioculturels comme fondements de la paix définitive".
Dakar, 1er nov (APS) – Le Président de la République Macky Sall a invité l’Inde à soutenir le volet énergie du programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), annonce un communiqué parvenu à l’APS.
Le Chef de l’Etat a exprimé cette demande, vendredi dernier en marge du 3e sommet Inde-Afrique, lors d’un entretien bilatéral avec le premier ministre indien Narendra Mori.
Le soutien de l’Inde est d’autant plus attendu que ce pays a une expérience avérée en matière d’électrification rurale, indique le communiqué.
Les discussions entre Macky Sall et Narendra Mori ont porté sur les secteurs clés de la coopération sénégalo-indienne, notamment l’agriculture, les transports, l’énergie, les Tics, et l’habitat.
S’agissant en particulier du secteur agricole, le Président Macky Sall a réitéré la priorité élevée qu’il accorde au programme de coopération sénégalo-indien dans le cadre de l’objectif d’autosuffisance en riz du Sénégal à l’horizon 2017.
Les échanges dans le secteur des transports ont permis de passer en revue le processus de renouvellement du parc de la société Dakar Dem Dikk.
Selon le texte de la Présidence, le Premier ministre indien a félicité le Président Sall pour l’élection du Sénégal comme membre non permanent du Conseil de Sécurité et salué sa contribution à la paix et à la stabilisation de la sous-région ouest africaine.
Les deux dirigeants ont enfin échangé sur des questions liées à la paix et à la sécurité internationales, notamment la lutte contre le terrorisme, et magnifié les valeurs de démocratie et de liberté que leurs deux pays ont en partage.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, OUMOU WANE
PAUVRES DE NOUS !
L’émergence et la prospérité sont possibles, mais seulement en versant la sueur qui arrose les ambitions de ces pays qui rêvent de développement et sont déterminés à faire de leur rêve une réalité
Oumou Wane, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 01/11/2015
Alors qu’un rapport contradictoire du FMI place le Sénégal parmi les 25 pays les plus pauvres du monde, l’occasion est encore une fois donnée à chaque ‘’polémiqueur’’ professionnel d’effeuiller ce chou gras qui n’est en réalité qu’une fausse mauvaise nouvelle. En effet, pour Roger Nord, du FMI, les chiffres qui démontrent que les taux de croissance au Sénégal demeurent forts sont ceux qui sont exacts.
Cependant et comme d’habitude au pays de la palabre, majorité, opposition, presse et opinion publique se renvoient la balle, certains qu’ainsi, ils feront rebondir le pays.
Non décidément, je ne pense pas que c’est comme cela qu’on y parviendra. Pour atteindre le haut du panier, demandons plutôt à nos jeunes basketteuses, championnes d’Afrique, comment s’y prendre. Adressons-nous d’ailleurs globalement à la jeunesse de notre pays, car notre vraie richesse, n’est-elle pas celle-là ? Une jeunesse débordante de vitalité et talentueuse, qui part de loin, certes, mais qui a tant à faire, à condition qu’elle soit entrainée par un projet phare comme le PSE et portée par une économie inclusive et solidaire.
Au passage et à propos de talent, de richesse et de spiritualité, je ne peux que recommander à chacun la lecture du premier roman de notre jeune compatriote Mohamed Mbougar Sarr, Terre ceinte. Un livre magnifique, qui a reçu le prix Ahmadou Kourouma au Salon africain du livre de Genève, rendez-vous incontournable des lettres africaines.
Solidaire disais-je, mais où est donc passée notre fraternité ? Qu’une telle nouvelle sur notre classement soit vraie ou fausse, peu importe d’ailleurs, d’autres peuples en pareille occasion se seraient serrés les coudes pour faire face, dans un élan patriotique, mais nous, nous en faisons de la matière pour fustiger ces hommes et femmes qui se sacrifient jour et nuit pour nous extirper de la misère puisque nous mêmes, comme de vrais poids morts à soulever, n’y mettons pas du nôtre et, pire, nous jouons à nous faire plus lourds encore pour leur rendre la tâche plus difficile.
Oui, ils sont nos esclaves désignés. Nos dirigeants esclaves, puisque en les élisant, nous leur ouvrons les portes de nos palais, des maisons de fonction, de berlines au cuir neuf et de salaires réguliers et cela nous ne pouvons le digérer, d’où notre détestation de ces gens-là à peine les avons-nous élu. Quels que soient les régimes, qui changent d’ailleurs et Dieu merci, nous, nous restons toujours les mêmes. Nous les voudrions dans des cases délabrées, se déplaçant dans des charrettes, en haillons et plus bas que terre pour en tirer satisfaction puisque c’est seulement à ce prix qu’ils nous ressembleraient dans nos travers déraisonnables, médisants, violents et inciviques.
Oui l’émergence et la prospérité sont possibles, mais seulement en versant les gouttes de sueur qui arrosent les ambitions de ces pays qui rêvent de grandeur et sont déterminés à faire de leurs rêves de développement une réalité. L’émergence ne se décrète pas, elle se bâtit et c’est un processus long et difficile.
Aujourd’hui, les fondations sont posées et le temps est venu de s’élever sur nos bases et sur nos valeurs. Les structures s’érigent, les infrastructures sortent de terre, les projets se développent, les réformes se succèdent… Mais nous, que faisons-nous pour sortir de cette pauvreté que nous irriguons de nos doutes tous les jours et noyons dans notre scepticisme ? Peut-on demander à nos dirigeants, en plus de développer l’économie, de faire s’épanouir la société et de maintenir la démocratie, de soigner aussi nos complexes identitaires et nos états d’âmes ?
Pour que notre émergence ne reste pas un dessein utopique, comme un rêve interdit, le Sénégal a besoin de tous, de tous ses enfants. Et je le redis aux jeunes : «Travaillez, prenez de la peine… car le travail est un trésor». Courage donc les enfants, car l’Afrique est en marche et les rois du pétrole, c’est vous.
Quant à nous les adultes, nous posons tant d’actes anti-développement que n’importe quel chiffre qui nous placerait au fond du classement ne devrait point nous étonner ni nous heurter.
Je note que notre Diva nationale, Coumba Gawlo Seck affirme qu'elle a été "attristée et choquée", lorsqu’elle a appris le classement du Sénégal dans le club des 25 pays les plus pauvres au monde. Face à la presse, elle déclare qu’une "telle chose ne contribue pas à donner une bonne image du Sénégal à l’étranger". De plus, signale-t-elle, "ce classement va faire fuir les investisseurs parce qu’il donne l’image d’un Sénégal, où les gens ne travaillent pas…"
Je veux vous dire, chère Coumba, vous dont j’admire la voix, ne croyez pas cela et gardez entière la confiance et la foi. Les investisseurs viennent et viendront au Sénégal, car à l’heure où les géants dégringolent, l’Afrique émerge. Les entreprises viendront au Sénégal, parce que nous avons besoin de tout et qu’elles ont tout à nous vendre. Elles viendront aussi chercher la paix, la démocratie et la douceur de vivre. Ici, point de murs entre les hommes, pas d’hommes d’affaires flanqués de gardes du corps ni de patrons aux chemises arrachées.
Stoppons cependant notre exaspération ! Si nous sommes pauvres, ce n’est que de la faute de nos dirigeants, pensons nous. C’est vrai dans un certain angle, mort, certes mais dès que nous ouvrons le spectre il nous révèle notre nous honteux dans une perspective en trois dimensions, éclatant et brillant de ses mille feux de manquements qui justifieraient que l’on ne soit qu’en queue de peloton tant nous nous y évertuons. Si depuis les indépendances nous n’arrivons pas à quitter le plancher des vaches, toute la faute ne peut être imputée à nos dirigeants seuls.
Certes ils ne sont pas toujours des exemples de vertu mais de là à décréter que nous sommes un peuple discipliné, exemplaire, bosseur et déterminé, victime totale des agissements des gens à qui l’on a confié nos destins, je dis c’est archi-faux.
Oublions vite cette information qui classe le Sénégal parmi les 25 pays les plus pauvres au monde, cela ne nous avance en rien. Retenons que nous ne faisons pas du sur-place et que nous sommes félicités pour les reformes hardies et les efforts consentis pour l’Émergence de notre pays. Des réformes et des efforts qui ont pour objectif, de faire passer le Sénégal du rang des pays pauvres vers celui des pays riches en 25 ans.
Je suis sénégalaise, je partage avec vous, chers compatriotes, ce sens critique exacerbé et ce goût inné de la palabre, mais je crois en nous, je crois en notre jeunesse et en notre avenir. Même si je ne suis pas engagée en politique et ne milite dans aucun parti, je crois aussi en notre Président, car, et je vous fais là un aveu, je le connais depuis l’enfance.
Nous étions voisins à Kaolack. Mon père était le directeur de l’école de Sam et l’adolescent Macky Sall venait à la maison le soir chercher les clés d’une classe que lui confiait mon père, pour que tous les jeunes du quartier aient accès à la lumière pour réviser leurs leçons. Je le sais courageux et bien épanoui dans ses choix et sa vision pour son pays. Oui, je pense qu’il est l’homme de la situation et je veux lui donner ma confiance, oui encore quelques temps. Il saura, je le crois, se débarrasser des pesanteurs et des secondes peaux pour mériter aussi la vôtre, si elle lui manquait encore. Makky Shall, prononce-t-on partout en Occident, où notre Président jouit d’une forte notoriété.
Nul n’est prophète en son pays, a-t-on coutume de dire, mais je veux lui laisser le temps d’agir, car comme un bon père prépare la conscience de ses enfants, il nous rappelle chaque jour que «patience et longueur de temps font plus que force ni que rage».
Saint-Louis, 31 oct (APS) - L’ambassadeur d’Indonésie à Dakar, Andradjati Sem, a souligné, vendredi, à Saint-Louis (nord), l’importance de la culture dans les relations entre son pays et le Sénégal, estimant qu’elle peut créer de "nouvelles opportunités de coopération".
"L’Indonésie n’est pas assez bien connue au Sénégal. La présentation de sa culture aux Sénégalais peut constituer un départ pour de nouvelles opportunités de coopération entre les deux pays", a-t-il dit à l’APS, en marge d’un spectacle de danse indonésienne et de la projection d’un film sur l’Indonésie ("Les guerriers de l’arc-en-ciel"), à l’Université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis.
"Cette manifestation entre dans le cadre de la promotion de la culture indonésienne au Sénégal. Nous avons, cette fois-ci, choisi l’UGB en raison de son importance. Il y a beaucoup d’opportunités de coopération dans le domaine de l’éducation entre les deux pays", le Sénégal et l’Indonésie, a expliqué Andradjati Sem.
"C’est le genre de rencontres que nous devons continuer à développer pour ouvrir notre université au monde et élargir la culture générale de nos étudiants", a dit le recteur de l’UGB, Baydallaye Kane.
Il a décidé, avec l’ambassadeur d’Indonésie, de "discuter (…) des possibilités de coopération" entre les universités indonésiennes et celles du Sénégal.
"C’est une très belle opportunité pour nos étudiants et la communauté universitaire de découvrir des aspects d’une autre partie du monde, l’Asie du Sud-est, qui est constituée de contrées que nous ne connaissons pas bien", a souligné M. Kane.
LES ARMÉES INVITÉES À MENER LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
Dakar, 31 oct (APS) – Le colonel Babacar Faye, coordonnateur du Programme Sida des Forces armées, a lancé, samedi, à Dakar, un appel aux militaires et gendarmes à s’impliquer dans la lutte contre le VIH/Sida.
"L’idéal serait de ne pas avoir de nouvelles infections de VIH/Sida. C’est cela le but de cette campagne de sensibilisation. Nous voulons que les autorités militaires, les femmes et les autres s’approprient la lutte contre le Sida, en adoptant de meilleurs comportements", a-t-il expliqué.
Il participait à une randonnée pédestre organisée par le Programme Sida des Forces armées, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal et le ministère de la Santé.
La manifestation avait pour thème : "Les Forces armées à l’assaut du VIH/Sida".
Une centaine de personnes ont participé à la randonnée pédestre, qui s’est déroulée sur cinq kilomètres, dans le centre-ville de Dakar.
Le Programme Sida des Forces armées a obtenu "un très bon résultat", qui se traduit par la baisse à 0,7 % du taux de prévalence de la maladie chez les agents des Armées, selon le colonel Faye.
"C’est un résultat enviable", s’il est comparé à celui des Armées d’autres pays de "la sous-région", a-t-il souligné, ajoutant que le niveau de prévalence de la maladie a été atteint grâce à l’appui de partenaires militaires américains.
"Nous tenons à signaler que ce résultat n’est pas une raison pour baisser les bras. Il nous faut travailler davantage", a recommandé ce docteur en pharmacie aux personnes travaillant pour les Armées.
Les responsables des Forces armées ont le "souci permanent" d’éloigner leurs hommes du Sida, selon le général Mamadou Guèye Faye, le Haut commandant de la Gendarmerie nationale.
Le Programme Sida a organisé des randonnées pédestres à Kolda (sud), Saint-Louis (nord) et Dakar, dans le but de sensibiliser sur cette maladie, selon Babacar Faye.
Des manifestations similaires sont prévues dans d’autres régions, a-t-il dit.
L’IPRES VA LANCER UNE CARTE BIOMÉTRIQUE POUR LES RETRAITÉS
Rufisque, 31 oct (APS) – L’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES) va lancer en 2016 une carte biométrique, qui permettra d’améliorer la prise en charge des travailleurs retraités, a assuré samedi l’un de ses agents à Rufisque, Pape Cheikh Seck.
"Nous allons lancer une carte magnétique munie d’une puce. Elle va à terme nous permettre d’assurer le paiement des pensions et la couverture médicale des assurés", a dit M. Seck lors d’une cérémonie marquant la Journée internationale des personnes âgées, célébrée le 1er octobre de chaque année.
"Nous avons lancé un appel d’offres auquel 11 structures ont répondu. Et en 2016, les retraités vont recevoir les nouvelles cartes biométriques", a-t-il assuré.
L’IPRES veut faire en sorte que "les retraités sentent qu’on s’occupe d’eux, qu’on leur donne les moyens de vivre décemment", a ajouté Pape Cheikh Seck, rappelant que la future carte est l’objet d’"une vieille doléance des retraités".
"La carte biométrique va nous permettre d’assurer la prise en charge des retraités (…) Quand on paie des pensions d’une valeur de 70 milliards de francs CFA par an, ce qui est une somme importante, il faut sécuriser les paiements. Si on ne fait pas attention, il risque d’y avoir des fraudes", a souligné M. Seck.
AU SÉNÉGAL, SEULS 5% DES SCOLARISÉS OBTIENNENT LE BAC
Le comité du 5 octobre a convié hier les différents acteurs de l'éducation nationale à faire un état des lieux des échecs scolaires et universitaires.
En 2011, il y avait 357 083 jeunes âgés de 7 ans à scolariser. Le professeur Mamadou Woury Sall de l'université Gaston Berger de Saint-Louis a suivi ce groupe jusqu'à l'université, pour mesurer l'échec scolaire. "Si on suit cette génération, 75% sont dans le système scolaire sénégalais. Six ou sept ans après, 30% de cette génération obtiennent le CFEE. De cette génération, 8% obtiennent le BFEM. 5% obtiennent le Bac et 2% obtiennent la Licence. Donc, on a dans chaque génération, seulement 2% de Licenciés". Selon Mamadou Woury Sall, cela est loin des standards d'un pays comme la France.
Dans le pays de Marianne, 75 à 80% de chaque génération obtiennent le Bac et 20% obtiennent la Licence. "C'est un écart terrible et cela montre le niveau de déperdition, c'est-àdire l'échec et le retard", soutient l'enseignant.
D'autant que cette déperdition à un coût. "S'il n'y avait pas de déperdition, l'élève jusqu'au CFEE devrait coûter 272 706 F CFA aux contribuables. Mais le coût aujourd'hui, à cause de la déperdition, est de 620 000 F CFA. Donc, on a 56% de plus sur le coût réel. Tout ce qu'on dépense pour avoir un CFEE, les 56% sont dus aux échecs et aux retards. C'est à peu près la même chose pour la Licence", soutient M. Sall.
Il en déduit que la demande est supérieure à l'offre. Cependant, il constate qu'actuellement, on dépense environ 0,14% de notre PIB pour l'enseignement supérieur. Le budget des cinq rectorats tourne autour de 50 milliards de F CFA. Pour avoir 100% de licenciés, dit-il, il faut dépenser 7,6% de notre PIB. "Le sous-financement engendre cette déperdition qui nous prive de diplômés du supérieur, car on n'a pas mis beaucoup de moyens pour en avoir."
Mamadou Woury Sall a fait ce diagnostic hier, lors d'une table ronde sur les échecs scolaires qui a réuni les acteurs de l'éducation nationale. Elle précède la célébration de la journée mondiale des enseignants au Sénégal. Pour réduire cette déperdition, l'enseignant considère qu'il faut jouer sur un traitement optimal des enseignants.
"Le facteur pédagogique tout simplement, sans augmenter les dépenses, peut renverser la tendance. Dans ce cas, on essaie de mettre les enseignants dans de bonnes conditions, tout en revoyant le taux d'encadrement. Cela peut doper les résultats et on aurait beaucoup de diplômés", préconise-t-il.
"La qualité des apprentissages n'est pas assurée"
Amadou Diaouné, le secrétaire général du syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES), a pour sa part reconnu que la situation est complexe, d'autant plus que les résultats scolaires ne sont pas bons. Il souhaite la construction de la qualité de l'apprentissage.
"Si on ne traite pas cela, on ne peut pas régler les problèmes. Cela veut dire qu'il y a des insuffisances dans des dimensions objectives. La qualité des apprentissages n'est pas assurée. Donc, ça va se traduire sur les résultats", estime-t-il. Ainsi, il propose l'élaboration d'une politique nationale de remédiation, afin que les insuffisances notées au niveau des élèves soient répertoriées.