Rufisque, 18 oct (APS) - L’Afrique doit s’unir davantage pour une meilleure gestion de l’immigration clandestine, un phénomène qui fait perdre au continent sa jeunesse, a soutenu l’ambassadrice du Zimbabwe au Sénégal et en Gambie, Trudy Stevenson.
"Il est sûr que l’unité de l’Afrique sur la question de l’immigration est importante (…). L’Union africaine en est d’ailleurs saisie. Et il faut absolument que l’Afrique travaille ensemble" sur cette question, a-t-elle soutenu.
Mme Stevenson participait au vernissage d’une exposition sur l’immigration clandestine, samedi au centre culturel Maurice Gueye de Rufisque, à l’initiative de l’artiste rufisquois Ibrahima Wade.
"Le phénomène de l’immigration peut être considéré comme normal, mais au rythme où vont les choses, nous (Africains) perdons notre jeunesse. Au Zimbabwe, nous faisons face au phénomène de la migration de certains de nos concitoyens vers l’Afrique du Sud où ils souffrent de violences", a-t-elle relevé.
Selon la diplomate, parallèlement à la lutte contre l’immigration clandestine, les gouvernements africains doivent travailler à l’élaboration de "véritables politiques" d’emploi en faveur des jeunes, en vue de "redonner espoir" à cette catégorie de la population africaine.
"Les gouvernements africains doivent développer de véritables politiques d’emploi en faveur des jeunes, afin de leur redonner espoir, notamment dans les zones rurales", a déclaré Trudy Stevenson.
Au Sénégal, par exemple, a poursuivi l’ambassadrice du Zimbabwe au Sénégal et en Gambie, "la réalisation des projets d’infrastructures du Plan Sénégal émergent (PSE) doit privilégier l’emploi des jeunes".
Le PSE est un programme de développement par le biais duquel les autorités publiques comptent conduire le Sénégal à l’émergence à l’horizon 2035.
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SANS DÉTOUR AVEC MIMI TOURÉ
EXCLUSIF - L'ancienne Premier ministre invitée du premier numéro de l'émission télé co-produite par SenePlus et Le Quotidien, en partenariat avec Sup'Imax
Christian Thiam, Momar Seyni Ndiaye, Saphie Ly et Bocar Sakho |
Publication 18/10/2015
Le menu était divers et varié : l'instabilité gouvernementale, avec notamment trois Premier ministres pour Macky Sall en trois ans de mandat, son passage à la Primature et au ministère de la Justice, le projet de réduction de 7 à 5 ans du mandat présidentiel et, sujet plus actuel, l'élection pour deux ans du Sénégal au Conseil de sécurité de l'ONU…
Aminata Touré a également troqué son voile de politique pour arborer celui de la sénégalaise lambda. Évoquant, entre autres sujets plus personnels, presqu'intimes, sa jeunesse et sa vie de sportive, de footballeuse surtout.
Beaucoup de personnes formées, dotées d’aptitudes et de compétences nécessaires, peinent à décrocher un emploi. Et pourtant, elles parviennent à passer des entretiens d’embauche. Pourquoi donc?
Probablement parce qu'elles n’ont pas su, durant l’entretien d’embauche, adopter les bonnes attitudes face aux recruteurs, le stress leur a joué un mauvais tour, elles n’ont pas su se vendre, et du coup, elles n’ont pas inspiré confiance aux différents recruteurs.
Au lieu de se présenter en fonction du poste visé, très souvent, des candidats à l'embauche se sont peut-être mis à réciter leurs CV. Ou alors leur langage corporel a trahi leur bonne foi.
Peine perdue !
Pour ne plus tomber dans le pège des recruteurs, dans cette vidéo, un spécialiste d’entretien d'embauche, le coach Yves Gautier vous donne des conseils pratiques pour captiver le recruteur, pour l’intéresser à vous et, in fine, pour décrocher votre emploi.
Regardez la vidéo !
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, OUMOU WANE
L’ONU ET NOUS
Avec l’entrée du Sénégal au Conseil de sécurité de l’ONU, notre démocratie est saluée et notre peuple récompensé. Sachons apprécier notre victoire à sa juste valeur
Oumou Wane, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 18/10/2015
Ça, c’est fait ! En redevenant membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, avec 187 voix sur 191, le Sénégal renoue avec ses grandes années de rayonnement et sa crédibilité internationale. Pour un pays africain, se distinguer par la paix, c’est assez rare pour être signalé. Le Sénégal va ainsi siéger pour la troisième fois de son histoire, à partir du 1er janvier 2016, au Conseil pour une durée de 2 ans.
Sous les Présidents Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, notre pays avait fait son entrée au Conseil de sécurité des Nations-Unies. Et c’est donc désormais sous la magistrature du Président Macky Sall, qu’il reviendra à nos dirigeants, selon la Charte de l'ONU, et avec les autres membres de l’organe onusien, d'endosser la responsabilité principale quant au maintien de la sécurité internationale et de déterminer quand et où une opération de maintien de la paix doit être menée.
C’est significatif, non ? Surtout si l’on est dirigé par un homme de paix, qui saura aussi utiliser cette nouvelle opportunité à des fins de règlements de conflits régionaux et africains. Dans tous les cas, ce vote honore notre pays et consacre la victoire de sa diplomatie.
Ce qui nous honore moins en revanche, c’est notre propension à nous auto-flageller. Nous n’aurions pas d’avenir, nous pensons être dirigés par des margoulins. Chez nous, la misère est une fatalité. Et si même les touristes désertent le Sénégal, c’est bien que personne ne nous aime, pas même nous-mêmes…
Assez de larmoiements et de guerres fratricides larvées ! Stop aux conflits stériles et aux tentatives d’inversion de la marche de l’histoire !
Prenons l’exemple des querelles politiques au sein de l’opposition. Entre Wade et Fada, qui a ouvert les hostilités ? Pas le vieux lion en tout cas, même si sa férocité verbale n’éclaire plus vraiment le débat public et ferait même de l’ombre à la vie politique de son parti. Non, c’est certainement Fada, ce jeune loup aux dents longues qui digère mal son statut de fils de substitution, celui assujetti aux corvées et appelé à jouer ad vitam les seconds rôles puisque dans le clan, le premier se transmet par les liens du sang : à prendre ou à laisser.
Mais contre toute attente, courte queue se payant par courte queue, voici que notre Fada, certain que la chance sourit aux courageux, a décidé de ne pas s’en laisser compter et de rendre coup pour coup, ce qu’il fit à l’Assemble nationale et peut-être de manière pas très «diplomatique» !
Lorsque Souleymane Ndéné Ndiaye, dans un élan de «Bour Saloum» au tour de sang effusif, avait dit qu’il ne serait jamais «derrière ce gosse», ne faisait-il pas que résumer les aigreurs qui ulcèrent la horde de ces fils d’alliance illégitimes et dauphins de circonstance qui, considérant qu’ils ont sué sang et eau, se positionnent maintenant pour la compétition finale ? Mais attention, l’épée du vieux tranchera n’importe quel cou dont l’ambition osera dépasser celle du fils biologique. Surtout si cette ambition c’est d’être président de la République.
Il faut avouer que les précédents chefs de l’État du Sénégal, depuis les indépendances, avaient de la gueule. Et de l’ambition du coup, mais pas pour nous autres.
Le pouvoir, Senghor l’acquit naturellement par sa lutte pour l’indépendance, Diouf par cession, Wade par opiniâtreté et Macky, quant à lui, à la fois par espoir et par désespoir. Mais à la maison comme à l’ONU, la place vaut chère et à plus d’un titre. La paix maintenant ! Si, vaille que vaille, Karim briguait la magistrature suprême par lui-même et non par et pour son père, il devrait l’acquérir par les urnes et non par le sang.
Papa ne put lui transmettre le pouvoir lorsqu’il détenait les lengués et puisque les décisions dans la tête des grands hommes sont éternelles, nous en vivons les prolongations; quels que soient les obstacles et la longueur des couleuvres à avaler, il ne renoncera jamais. Mais malgré les manœuvres- pour le grand malheur du «petit» et des sous-fifres-, le pouvoir ne peut se transmettre de père en fils. Il y a quand même des lois et une constitution au Sénégal !
Le père Wade, dans sa foulée hors du temps, brides au vent et martingale lâchée, ressemble à un vieil acteur qui n’a plus guère l’énergie, ni la bonne stratégie pour faire briller l’égo du PDS. Il n’a plus qu’un seul grand projet pour le pays, et ce projet c’est son fils. Tant d’histoires, de rebondissements, de drames, que d’erreurs féodales et fatales de la part du père au détriment du fiston. Erreurs très favorables en revanche au Président en place qui, placide, encaisse les coups, mais n’en finit pas d’infliger à l’adversaire des défaites.
Une idée fixe donc, digne des dynasties du passé. Il a décrété que son fils serait président de la République et l’a déjà investi, à la trique s’il le faut. Qu’il le veuille ou non c’est le destin qu’il lui a choisi. Et le camp d’en face, au petit lait et aux manettes, lui a déjà signifié que son fils ne le serait jamais, en tout cas ni par décret ni par héritage.
Nous sommes un pays moderne et démocratique, mais où est la parole de ses intellectuels et penseurs ? L’élite a-t-elle déserté ou a-t-elle seulement marqué le pas, se faisant dicter son comportement par des plus influents ? Notre société civile manque de courage et d’ambition, étranglée qu’elle est par les besoins quotidiens à assouvir.
Abdoulaye Wade, le grand légaliste, pense-t-il encore à nous ou bien n’est-il aveuglé que par le destin des siens ?
Au PDS justement, comble du cynisme et du mauvais spectacle national, certains de ses fils éperdus de fausses considérations, jouent la montre. Ils se demandent bien quand est-ce que le père va bien vouloir quitter ce beau monde pour les libérer enfin de leur tuteur et peut-être même leur permettre, pour certains, de rejoindre le Macky, leur ex-frère du Pds, pour retrouver leur marge de manœuvre et réunir la force libérale pour les prochaines décennies.
Ah, nous voilà bien loin de l’ONU et de ses prestigieuses missions. Car si la CREI marque le pas c’est bien parce que la prison n’est pas à l’ordre du jour pour les frères fidèles de Macky Sall, tous anciens ministres de son gouvernement et si proches malgré les apparences…
La CREI qui se réactive, devra jouer la montre aussi pour justement agir aux marges, s’acharnant sur des Taibou Ndiaye et autres poids non politiques en attendant que le ciel s’éclaircisse pour les frères et sœurs gros faiseurs, piégés dans les filets de la morale ! Si la nuit devait se prolonger sans aube pour les grandes figures du PDS, inutile de vous dire que Rebeuss attend des invités de marque puisque la montre de Macky court et ses aiguilles sont figées sur ceux qui aux PDS détiennent des bastions…
Un peu de cuisine interne ! Si Aïda Mbodj devait ramasser le pactole du groupe parlementaire, après cette bataille juridique déjà annoncée, son avenir politique n’en serait pas pour autant plus rose et se mettrait à hoqueter bruyamment, car des bâtons elle en aurait dans les roues. Baldé pourrait espérer un poste prestigieux s’il arrivait à abattre les murs dressés par les problèmes judiciaires qui hypothèquent tout rapprochement avec Macky Sall. Mamadou Lamine Keïta de Bignona, vu son âge et sa traversée du désert précoce s’étouffe d’impatience même s’il a déjà un pied dedans…
Ne parlons pas de ces autres gros bonnets du PDS, tous dans cette attente infernale, si longue et si insupportable dans cette salle d’attente si triste, dans l’espoir que le docteur leur dise enfin, c’est fini, Messieurs, il n’a pas souffert ! D’ici j’entends le ouf de soulagement ! Et les rayons de soleil déchirèrent l’aube et ouvrirent une nouvelle vie à tous ces enfants perdus, pas seulement dans le ciel mais dans le tréfonds de leur âme et de cette morale qui condamne la trahison et les a jusqu’ici verrouillés dans une prison de non-sens.
Mais qu’il m’est dur de mettre des mots sur toutes ces hypocrisies que Wade vit ! C’est la vérité mais puisque les pensées des hommes sont opaques, il faut bien des arrières éclairés pour les révéler.
Aujourd’hui, avec ce vote des Nations-Unies, la lumière brille sur notre pays, sorti premier du scrutin pour le siège de membre non permanent du Conseil de sécurité. Nous sommes honorés, notre démocratie est saluée et notre peuple récompensé. Sachons apprécier notre victoire à sa juste valeur. Avec la présidence en exercice de la Cedeao, du Nepad et de la Francophonie, le siège au Conseil de sécurité nous donne l’occasion historique de poursuivre des idéaux auxquels nous croyons : «La paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, la protection des droits de l’homme et le dialogue des cultures et des civilisations, dans le respect de leurs diversités». Mais ça, c’est de Macky Sall ! Et là, j’ai la faiblesse de le croire.
Dakar, 17 oct (APS) - Le projet Jokko$anté de l’ingénieur du Sénégalais Adama Kane, ingénieur des télécoms de formation, a été primé dans la catégorie "Recognition of Excellency Award" " par le jury du "Forum ITU Télécom World 2015", qui vient de se tenir à Budapest (Hongrie), a appris l’APS, samedi à Dakar.
Le jury international du Forum (12-16 octobre) "a retenu le projet Jokko$anté initié par le Sénégalais Adama Kane parmi les plus innovants dans la catégorie « Recognition of Excellency Award »’’, rapporte un communiqué du ministère des Postes et de Télécommunications.
"Jokko$anté" est une initiative de l’ingénieur télécoms Adama Kane. Cet outil se présente comme "une pharmacie virtuelle" placée "sous la supervision intégrale des professionnels de la santé".
Ce projet lancé en février dernier par la société de téléphonie Sonatel et le Réseau africain de l’éducation pour la santé (RAES) se veut "un système communautaire de dépôt, de stockage, de partage et de financement croisé des médicaments".
Il est adossé à une application web/mobile qui permet d’effectuer des transactions, avec l’implication des professionnels de la santé et en conformité avec les protocoles et procédures en vigueur, affirment ses promoteurs.
Les adhérents à ce système "s’inscrivent librement sur le site web dédié ou peuvent être inscrits par les gestionnaires de la base. Ils disposent ainsi d’un compte personnel lié à leur numéro de téléphone mobile. Ce compte est crédité ou débité en fonction de la valeur des médicaments déposés ou retirés", expliquent les deux promoteurs.
"Avec un tel système sécurisé de débit/crédit, les membres peuvent déposer des médicaments neufs ou non utilisés, faire des cotisations et ainsi accumuler des points. Plus tard, ces points accumulés pourront servir à récupérer des médicaments", signalent-ils.
Le "Forum ITU Télécom World 2015" avait mis cette année l’accent "sur l’entreprenariat et l’innovation des PME TIC, avec une compétition organisée devant un jury international composé d’investisseurs et de réseaux d’entrepreneur ".
Ce Forum est considéré comme "l’évènement le plus important dans le secteur des technologies de l’information". Il "permet aux décideurs publics et entreprises des TIC de tous les pays de se retrouver, d’échanger et de tisser des partenariats".
MAMADOU DIA DECROCHE LE PRIX «DEVELOPPEMENT IWA POUR LA PRATIQUE»
Mamadou Dia, directeur eau et assainissement d’Eranove et ancien Directeur général de la Sénégalaise des Eaux, a reçu des mains de GerBergkamp, directeur exécutif de l’IWA le prix «Développement IWA pour la Pratique» par l’International Water Association à Amman (Jordanie).
Mamadou Dia, Directeur eau et assainissement d’Eranove et ancien Directeur général de la Sénégalaise des Eaux s’est vu décerner le prix «Développement IWA pour la Pratique» par l’International Water Association à Amman (Jordanie) lors de la cérémonie d'ouverture du Congrès Eau et développement d'IWA. Une distinction hautement appréciée par Ernove et la société Sénégalaise des Eaux, renseigne un communiqué de la Sde en date d’hier vendredi 16 octobre 2015.
«Avec ce prix, nous avons souhaité consacrer l’engagement exemplaire de Mamadou Dia. Cette distinction vient saluer l’impact de son action auprès des populations des pays en développement. Ce génie de l’hydraulique fait figure d’exemplarité dans la communauté de l’eau à travers le monde», affirme GerBergkamp, directeur exécutif de l’IWA dans le document transmis.
«C’est pour moi un immense honneur que d’être récompensé par une organisation aussi prestigieuse que l’International Water Association», a commenté Mamadou Dia. «Je continuerai de m’engager sur les problématiques de production et de distribution d’eau en Afrique, mais aussi plus largement à travers les pays en développement, afin d’élargir l’accès à l’eau à la majorité des populations.», a-t-il souligné dans le document transmis.
Ingénieur hydraulique de formation, Mamadou Dia a débuté sa carrière en 1977 au sein de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) dont il devient directeur des opérations en 1990. C’est en 1996 qu’il rejoint la Sénégalaise des Eaux (Sde), société privée spécialisée dans la production et la distribution d’eau, en tant que directeur général adjoint. Il est nommé directeur général en novembre 2006 et occupe ce poste jusqu’en 2015, date à laquelle il est nommé directeur eau et assainissement d’Eranove, actionnaire majoritaire de la Sde.
NOUS AVONS BEAUCOUP D'HOMMES POLITIQUES ET TRÈS PEU DE LEADERS EN AFRIQUE
Modou Ndiaye, conférencier et gérant de portefeuille pour privés
Diplômé de l’Université de Rouen, Modou Ndiaye est titulaire d’un Master en Actuariat et Ingénierie mathématiques, en Assurance et Finances. Présentement, il est gérant de portefeuille pour des privés et son travail consiste à l’optimisation des placements dans les respects des règles de gestion. Le spécialiste des marchés financiers donne de nombreuses conférences en Europe. A 29 ans, il vient de publier son premier livre intitulé : "Et si l’Afrique se tournait vers l’avenir". Dans cet entretien, l’ancien élève du lycée Limamoulaye revient sur les points saillants de son livre qui n’est pas encore dans les librairies sénégalaises, sa vision de l’économie et la gestion du pays, entre autres.
Pourquoi l’intitulé : "Et si l'Afrique se tournait vers l'avenir" pour ce livre ?
L'idée, c'est de montrer que l'Afrique a son destin entre ses mains. Nous ne devons pas chercher des excuses sur notre retard économique. Mais nous devons obligatoirement trouver des solutions. Mon ouvrage est composé de 12 chapitres. Je trouve que l'Afrique doit mettre le curseur sur la bonne gouvernance, l'emploi des jeunes, l’industrialisation, les mécanismes de financements innovants, l'intégration, la paix et la sécurité pour accélérer sa transformation structurelle.
Comment votre œuvre pourrait participer à l’émergence des pays africains ?
Penser, c'est agir. Selon un certain nombre de lecteurs, l'ouvrage, qui s'adresse à des intellectuels de haut niveau, des leaders politiques, des décideurs économiques et surtout à la jeunesse africaine, a permis d’engager la réflexion sur les défis économiques, politiques et culturels qui interpellent le continent africain. Le monde a changé depuis la dernière crise, et les défis économiques avec lui. J'insiste sur la nécessité de mettre en œuvre un nouveau modèle de croissance en Afrique. En clair, faire de la population africaine une vaste classe moyenne qui profite dans son ensemble des bénéfices de la croissance. L'harmonie sociale ne pourra être garantie que grâce à cette hausse générale du niveau de vie. L’Afrique a besoin d’une croissance inclusive, durable et partagée, tirée par le secteur privé et caractérisée par une répartition plus équitable des richesses. Il est donc indispensable d'adopter des stratégies permettant de transformer les économies africaines par la création de valeur ajoutée dans le secteur des produits de base et la diversification dans des secteurs créateurs d'emplois à forte productivité.
Pensez-vous que les idées que vous développez dans votre livre trouveront un écho favorable auprès de l'élite et des décideurs africains ?
Une bonne gouvernance est le principal enjeu pour le continent africain. Les soulèvements observés en Afrique, ces dernières années, rappellent l’importance d’une bonne gouvernance politique et économique pour l'émergence du continent. La bonne gouvernance et le développement sont indissociables. Un système de gouvernement caractérisé par la transparence, la responsabilité, l’obligation de rendre compte de ses actes et la participation, capable de répondre aux besoins et aux aspirations de la population, constitue le fondement d’une bonne gouvernance. La transparence des comptes publics, l'efficacité de la gestion des ressources publiques, la stabilité et la transparence de l'environnement économique et réglementaire sont les clés de l'émergence de chaque pays.
Mais peut-on parler de bonne gouvernance en Afrique, si on sait que la démocratie n’existe que dans de rares pays, avec des chefs d’Etat qui s'accrochent au pouvoir à la fin de leur mandat, sans compter les coups d'Etat ?
Bien que la dernière décennie ait vu une multiplication des transferts pacifiques du pouvoir, à l'issue d'élections démocratiques, libres et transparentes, de nombreux problèmes de gouvernance subsistent. Une volonté politique, une vision et de la détermination au plus haut niveau des États africains sont les conditions indispensables pour l'émergence du continent. Au plan politique, les partis uniques ont cédé la place au multipartisme. Mais les institutions politiques doivent être stables pour permettre la mise en place de politiques de longue durée. La stabilité politique constitue la première des conditions pour aspirer à jouer un rôle de point de rencontre privilégié entre investisseurs et entrepreneurs. La paix et la stabilité conditionnent le développement et la prospérité dans tous les pays du monde. Les conflits armés sont aussi bien la conséquence que la cause d'importants dysfonctionnements politiques, sociaux, économiques et écologiques en Afrique et ailleurs. Même si la plupart des conflits ont pris fin dans notre continent au cours des dernières années, certains pays sont encore dans une situation difficile et la paix demeure fragile dans beaucoup d'autres. Les États confrontés à des inégalités frappantes, une faiblesse des institutions, des richesses mal réparties, un manque d'emplois et de libertés sont plus exposés aux conflits.
Et selon vous que faut-il faire pour un développement économique durable ?
Nous avons beaucoup d'hommes politiques et très peu de leaders en Afrique. En 1945, un Coréen du Sud était en moyenne deux fois moins riche qu’un Sénégalais. Ce qui s’est passé les 50 années suivantes est juste époustouflant. Aujourd’hui, un Sud Coréen est 15 fois plus riche qu’un Sénégalais. La Corée du Sud a émergé et en 30 ans, a quasiment rattrapé les pays développés. Notre pays, comme malheureusement beaucoup de pays africains, est resté à la traîne, loin derrière le peloton du développement. Il ne peut y avoir de bonne gouvernance sans un leadership vertueux. Le développement, c’est d’abord du rêve. Souvent au départ, c’est la Vision d’un leader qu’il réussit à partager et qui devient l’ambition d’un peuple.
Selon vous, sur quels leviers doit s’appuyer le continent pour pouvoir se développer sur le plan économique ?
La croissance démographique constitue une véritable richesse. La population africaine devrait en effet doubler d’ici à 2050 et atteindre 2 milliards de personnes, soit près de 25% des habitants de la planète avec la population active la plus importante au monde. L’Afrique possède d’énormes ressources encore inexploitées pour l’industrie, l’agriculture et l’énergie. Les sous-sols africains détiennent 10% des réserves mondiales de pétrole et de gaz. Ils regorgent de diamants, d’or, d’uranium, de chrome. Ses terres produisent du cacao, du café, des fleurs et du bois. L’Afrique possède 36% des ressources mondiales d’hydroélectricité, 60% des terres arables non utilisées. L’intégration économique régionale est un outil essentiel pour aider l’Afrique à accroître sa compétitivité et créer suffisamment d’emplois. L'intégration constitue un formidable levier de réformes et de modernisation des États. Elle offre des économies d’échelle qui permettent un meilleur accès aux marchés de capitaux, y compris à l’investissement direct étranger. Elle permet également aux pays d’unir leurs ressources pour réaliser de grands projets dans les secteurs du transport, des infrastructures et de l’énergie. La mise en place d’infrastructures suffisantes et efficaces aidera les entreprises à accroître la productivité pour la fabrication de biens et la fourniture de services. Elle contribuera à améliorer la santé et l’éducation et aidera à assurer une distribution plus équitable de la richesse nationale.
Quel regard portez-vous sur la situation politique et économique du Sénégal, en tant que Sénégalais vivant en France ?
Au Sénégal, nous avons le privilège d’avoir une stabilité politique ininterrompue, depuis une cinquantaine d’années, d’avoir des élections tenues régulièrement, d’avoir connu deux alternances politiques pacifiques. Cependant, sur le plan économique, notre revenu moyen par habitant est encore très faible, comparé à celui d’autres pays africains. Il est de 1 030 dollars et nous place 24ème sur 54 en Afrique. Notre taux de croissance annuel, à peine supérieur à 4,0% est inférieur à la moyenne enregistrée au niveau de l’Afrique subsaharienne, au cours de la dernière décennie. Notre taux d’alphabétisation est inférieur à 50% et nous fait figurer dans le peloton de queue des pays africains. Malheureusement, le Sénégal est toujours un pays pauvre. La réalité est celle de près de 50% de la population y vivant en deçà du seuil de pauvreté. L’agriculture utilise près de 60 % de la population active et participe pour moins de 8 % à la formation du PIB. La faible productivité de l’agriculture et l’importance du secteur informel expliquent la faible productivité globale de l’économie sénégalaise. Notre système éducatif public se caractérise par sa grande inefficacité malgré son coût élevé.
Quel est votre avis sur la gestion du régime actuel ?
On gagne une élection avec une coalition de partis politiques, mais on transforme un pays avec une coalition de compétences, de savoirs et de savoir-faire. Le plan Sénégal émergent vise à redonner au Sénégal une ambition pour l’émergence. Pour que l’ambition soit réellement partagée, les citoyens doivent mieux s’approprier la vision d’avenir. Elle doit leur parler, être plus concrète, montrer à chacun l’impact dans sa région, dans sa localité, dans sa vie. Elle doit aussi permettre à chaque citoyen de mesurer sa propre responsabilité dans l’atteinte des objectifs. Le développement, ce n’est pas seulement l’affaire de l’Etat, c’est un état d’esprit qui se construit dans la famille, à l’école et dans toutes les autres structures de la société.
PAR MIGUEL GODONOU DE SENEPLUS
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QUAND LA PASSION DE L’ART VIT A LA BAYE FALL
REPORTAGE A L’ESPACE CREATION CHEIKH IBRA FALL DE DAKAR
Situé près de l’Olympique Club Tennis de Dakar, sur la corniche Ouest, l’Espace de Création Cheikh Ibra Fall (ECCIF) est un centre où les talents artistiques des artisans riment avec la culture «Baye Fall ». www.seneplus.com a pénétré cet univers dont la philosophie est très claire - non à la mendicité- et où les besoins sont énormes.
Il est impossible de passer sur les bords de la corniche Ouest de Dakar sans être impressionné par les sculptures installées le long de la route, à quelques encablures de l’olympique Club Tennis de Dakar. Des animaux sculptés en bois, des fauteuils faits à base de cornes, des sculptures sur pierres, des calebasses, des tableaux et d’ordre objets décoratifs et utilitaires, issus des matières locales, sont omniprésents et ornent l’espace. Bienvenue à l’Espace de Création Cheikh Ibra Fall.
De passage, ce vendredi matin, nous sommes accueillis chaleureusement par un homme assis à l’entrée des lieux. Teint noir d’ébène, taille moyenne, son âge avancé se fait remarquer à travers sa chevelure grisonnante bien étirée en arrière sur son visage toujours souriant. Il s’agit d’Amadou Lamine Diop, un artiste fondeur. Propriétaire de l’atelier ‘’Ald Bara’’ ce sexagénaire a grandi depuis sa tendre enfance dans cette ferveur de création artistique. En effet, il est le fils de Cheikh Diop Makhone, le fondateur de la fonderie d’art au Sénégal. Tout ce qui présage la compétence des travailleurs qui occupent les endroits. Amadou Lamine est venu prendre de l’air avant de se lancer dans ses tâches quotidiennes. « Les vendredis, nous commençons le travail de façon effective dans l’après-midi » nous explique-t-il.
Il est environ 11 heures mais l’ambiance semble timide dans le centre. Amadou Lamine nous conduit avec empressement dans son atelier. Construit en bois, c’est le premier de la cinquantaine d’ateliers que compte l’Eccif. Son aire de surface est partagé par une salle qui sert de hall d’exposition et une autre où les outils et les matériels de travail sont entreposés. Avec un air de fierté, c’est lui qui nous servira de guide en un premier temps avant de nous laisser aux soins du maître des lieux. Celui qu’on appelle affectueusement dans le centre « Père » nous explique les différentes étapes de son métier sous le regard bienveillant de son fils qui, muni d’une gratte-fond en main, s’exerce pour parfaire, lustrer les deux exemplaires du monument de la renaissance africaine en miniature à ses côtés.
ECCIF : UN LABEL BAYE FALL
L’’Espace de Création Cheikh Ibra Fall (Eccif) est un centre où des dizaines d’artistes sont regroupés. C’est un projet initié depuis 1998 par Ndiaye Diagne le conservateur de l’espace et qui y coordonne les activités. Debout dans son bureau, entouré de racines d’arbres, de mortiers, et d’autres objets récupérés jonchant la planche, il nous reçoit avec les Zikr en fond sonore, des compositions musicales religieuses qui rythment la vie de l’espace. «Eccif est différent d’un village artisanal. J’ai regroupé des artistes et des artisans. C’est un espace de création et notre objectif est de lutter contre la déperdition scolaire. Nous voulons aider les jeunes » affirme-t-il avec conviction. Ndiaye Diagne est un ancien agent municipal de la commune d’arrondissement de Fann-Point E reconvertit dans l’art. Dans son allure athlétique avec des locks sur la tête, il est un fervent disciple de Cheikh Ibra Fall. C’est un digne «Baye Fall» qui, par la création de l’espace, estime que les Baye Fall doivent travailler pour aider leur communauté et non mendier.
C’est dans cette lancée que l’espace est régie par des normes de ce courant du Mouridisme, le «Baye Fallisme». La quasi-totalité des pensionnaires du centre sont des « Baye Fall». Et, cette réalité définit la règle sur laquelle toute la superstructure de l’espace se fonde. « Nous n’avons pas voulu copier ce que font les autres. Ici, nous vivons comme en famille. On se respecte et on vit dans la solidarité». Eccif, c’est une «famille» dans laquelle, Mame Ndiaye la gérante du restaurant considérée comme la mère. Ses aptitudes et soins culinaires sont d’une importance capitale pour «la maisonnée».
ADMISSIBILITE AU CENTRE
Dans ce centre, n’est pas recruté qui veut l’être. Mais c’est une question de qualification voire de partage d’une philosophie et de valeur. « J’ai regroupé tout le monde mais, ce n’est pas n’importe qui que j’installe dans ce centre parce qu’un réparateur est différent d’un technicien. Ce sont ceux qui ont fait leur preuve professionnellement » affirme Ndiaye Diagne pour nous prouver la compétence de ses collègues et frères « Baye Fall ».
On retrouve dans le village des potiers, céramistes, des peintres, des menuisiers (métallique, de bois), des sculpteurs sur pierre, les travailleurs de cornes et tant d’autres artistes qui s’affairèrent à transcrire avec passion leurs inspirations. Cet ensemble fait un peu de tout avec les objets qui leur tombent sur les mains. Ils sont plus quarantaine à faire preuve d’une créativité hors pair. Ce que confirme la Française Laure Chocheyras. Etudiante en Master en Art à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, elle est venue effectuer un stage dans l’atelier de ‘’Père’’. « Ils ne possèdent pas de matériels comme nous en Europe, mais ils sont méga-professionnels »,avoue la stagiaire.
La diversité des corps de métiers dans cet espace est une richesse. De Ahmet Coulibaly qui travaille les cornes, en passant par Daouda Ndao spécialisé dans le recyclage des appareils électro-ménagers, à Amadou Ba qui utilise des pneus pour réaliser de magnifiques meubles en passant par Oumar Pouye qui sculpte sur des roches volcaniques, et Abdoul Sam, potier céramiste, aux portraits dames de Bassirou Thiam, l’Espace Création Cheikh Ibrahim Fall est un vrai laboratoire d’expression de talents artistiques . Si tous ces artistes sont enthousiastes et déterminés parviennent-ils pour autant à vivre de leur art ?
LE CHINATOWN DE DAKAR, NOTRE SOUCIS
L’écoulement des productions issues de l’Eccif est l’inquiétude la mieux partagée par ses pensionnaires. A l’unanimité, les artistes se plaignent de la mévente de leurs produits. Une situation qui rend leurs conditions de vie précaires. Même s’ils retrouvent le confort dans les Zikr. Toujours est-il que c’est une question de période et d’utilité. La clientèle est à dominance expatriée selon les propos des artistes artisans. « Un artiste est patient. Il peut rester un an sans vendre, mais tout ce qu’il aura, sera comme une surprise pour lui » avance Ndiaye pour se consoler.
Diagne pour sa part indexe l’omniprésence des produits de l’Empire du Milieu « Le problème c’est que les Sénégalais aiment la décoration chinoise et c’est ce qui explique leur manque d’engouement vers nos produits. Ce qui tue complètement le domaine artisanal au Sénégal». «Ces Chinois nous amènent des ordures » déplore-t-il. De visu, elle est palpable cette mévente dont les artistes de l’Espace Création Cheikh Ibra Fall (Eccif) parlent. En effet, de nombreuses créations sont emmagasinées dans les ateliers à la merci de la poussière. D’autres se détériorent à cause de l’absence de conditions idoines de conservation et les conséquences des intempéries.
L’ETAT ABSENT, LES MILLIARDAIRES INDIFFERENTS
Les maux dont souffre l’Eccif sont alors légion et vont au-delà de la mévente. Le centre n’a jamais reçu de subvention ni d’aide de l’Etat. «Le ministère de la culture par le biais de la direction des arts doit accorder d’attention à ce que nous faisons dans Eccif », estime Ndiaye Diagne. « Il y a pleins de milliardaires qui passent à côté de nous. Au lieu de t’aider à construire quelque chose, ils sont justes des observateurs. Les étrangers apprécient mieux nos efforts que nos propres autorités » dénonce-t-il avec amertume. Toutefois, il se réjouit de sa part active avec son centre dans la formation et la réinsertion professionnelle d’un certain nombre de jeunes déscolarisés. « J’ai formé beaucoup de jeunes, ceux qui viennent de la rue et d’autres que nous envoient certaines écoles pour une immersion dans l’art. Parmi eux, certains ont même voyagé » dit-il avec un sentiment de devoir accompli.
L’Espace Cheikh Ibra Fall avant d’occuper son emplacement actuel était installé dans le quartier résidentiel de Sicap Amitié II, non loin du Rond-point du Point E. C’est un cadre formateur qui joue également dans la réinsertion de jeunes déscolarisés. Du restaurant au four traditionnel qui permet aux artisans d'obtenir les modèles originaux de leurs créations, c’est un cadre à l’image de la caverne d’Ali Baba remplis d'objets disparates. Conscients de leur talent, ces artistes continuent de travailler d’arrache-pied pour faire vivre l’Espace de Création Cheikh Ibra Fall dans l’espoir que les conditions s’amélioreront avec le temps. Tout compte fait la philosophie du centre demeurera. Oui à l’esprit famille, oui à la solidarité et non à la mendicité.
Dakar, 15 oct (APS) – Le Sénégal occupe la septième position parmi les 128 pays contributeurs de troupes pour le maintien de la paix avec un total de 3646 éléments de ses forces de défense et de sécurité déployés actuellement dans huit missions de paix à travers le monde, a révélé jeudi le président Macky Sall.
‘’Nous sommes le 7e sur les 128 pays contributeurs de troupes pour le maintien de la paix. Au total, 3646 éléments de nos Forces de défense et de sécurité sont actuellement déployés dans huit missions de paix’’, a notamment dit le président Sall, en réagissant à l’élection du Sénégal au Conseil de sécurité de l’ONU comme membre non permanant.
Dans une déclaration transmise à l’APS, le chef de l’Etat juge que cette élection est "historique’’ dans un contexte où les questions africaines occupent 70% de l’ordre du jour du conseil de Sécurité, avec les situations conflictuelles sur le continent, les problèmes sécuritaires dans le Sahel, le drame de l’émigration, la criminalité transfrontalière et les nouveaux défis liés à des crises sanitaires comme la récente épidémie d’Ebola (…)".
Avec la présidence en exercice de la CEDEAO, du NEPAD et de la Francophonie, ce siège au Conseil de sécurité donne l’occasion historique au Sénégal de poursuivre à l’échelle internationale la promotion des idéaux que sont la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, la protection des droits de l’homme et le dialogue des cultures et des civilisations, a encore poursuivi M. Sall.
Le Sénégal a été élu ce jeudi membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU au titre de la période 2016-2017 avec 187 voix. Pour sa troisième élection au sein du Conseil de sécurité, le Sénégal, qui a siégé dans cette instance en 68/69 et 88/89, a obtenu le meilleur score devant le Japon, 184 voix, et l’Egypte, 179 voix.
LES POPULATIONS DE TOUBA SENSIBILISÉES À LA GESTION DES ORDURES
Touba, 16 oct (APS) – Une réunion de "sensibilisation" sur la gestion des ordures s’est déroulée jeudi à Touba (centre) pour mieux impliquer les populations les efforts visant à assainir la ville, a constaté l’APS.
La rencontre a permis aux participants, dont des représentants du ministère de la Gouvernance locale, de présenter au public les "résultats" et les "perspectives" d’un programme de l’Etat visant à rendre propres plusieurs villes du pays, y compris celle de Touba.
Alassane Mbengue, le directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance locale, a évoqué lors de la réunion "le travail important a été fait par l’Etat pour la commune de Touba-Mosquée", dans le cadre d’un programme financé par la Banque islamique de développement (BID) pour 14 milliards de francs CFA, au profit de plusieurs villes au Sénégal.
"Les efforts fournis consentis pour rendre la ville de Touba plus salubre, bien entretenue et bien nettoyée doivent servir d’exemple pour tous les centres urbains du pays", a souligné M. Mbengue.
Le programme financé par la BID a permis la collecte de 54 mille tonnes de déchets dans la ville de Touba et d’offrir des emplois à 115 personnes chargées de la collecte des ordures, selon Serigne Abdou Ahad Gaindé Fatma, un responsable local.
"Les déchets ne sont plus un problème, mais une opportunité pour les populations de Touba", a-t-il souligné.
Le directeur de cabinet du ministre de la Gouvernance locale a remis du matériel de nettoiement aux populations de Touba, pour les aider à entretenir la ville.