Bambey, 12 oct (APS) - Un fond compétitif d’appui à la mobilité du personnel d’enseignement et de recherche sera mis en place cette année à l’université Alioune Diop de Bambey (UADB), a indiqué, dimanche, son recteur Lamine Guèye.
‘’Afin de favoriser la promotion des enseignants et restructurer la recherche, nous mettrons en place cette année, un fond compétitif d’appui à la mobilité du personnel d’enseignement et de recherche’’, a dit M. Guèye au terme de la visite des chantiers de son université faite en compagnie du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane.
‘’Nous sommes en train de structurer la recherche, le cadre réglementaire a été défini et la direction qui est en voie de création, permettra de mettre en place les laboratoires et groupes de recherche’’, a-t-il appris, soulignant que l’UADB s’est inscrite dans une dynamique de l’excellence.
Selon lui, les résultats (100%) publiés par le Comité scientifique de l’autorité nationale d’assurance qualité de l’Enseignement supérieur et de la recherche concernant les accréditations des nouvelles licences, illustrent cette quête de l’excellence.
‘’Nos taux de réussite ont progressé grâce à l’engagement des membres de notre communauté universitaire, mais aussi grâce à l’orientation de tous les bacheliers par Campusen qui permet à l’université d’avoir plus d’étudiants dotés d’un niveau conforme à nos exigences’’, a-t-il relevé.
‘’En ce qui concerne la réalisation des grands projets dont bénéficie l’UADB, le défi pour 2015 était la finition de la construction de la nouvelle bibliothèque, du château d’eaux, la cité des enseignants, le deuxième restaurant des étudiants et le Centre médical universitaire, entre autres’’, a-t-il souligné.
Pour le proviseur de l’UADB, tous ces projets sont en chantier et la plus part en cours de finition. Toutefois, il a sollicité des avenants pour des compléments d’ouvrages en chantier et des rallonges pour des équipements complémentaires.
Les décisions présidentielles de 2013 relatives au projet de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur axé sur les résultats ont, selon le recteur de l’université de Bambey, marquée l’histoire de l’enseignement supérieur au Sénégal.
Bambey, 12 oct (APS) - Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a fait part, dimanche, à Bambey (centre), de son inquiétude concernant les délais de la construction d’un bloc pédagogique et de plusieurs laboratoires à l’Université Alioune-Diop de Bambey (UADB).
"Les chantiers du bloc pédagogique du Projet de gouvernance et de financement de l’enseignement supérieur axé sur les résultats, et ceux du site du complexe de laboratoires sont ouverts certes, mais nous avons des inquiétudes. Je ne suis pas rassuré", s’est alarmé M. Niane à la fin d’une visite des infrastructures en construction à l’UADB.
Il a entamé jeudi une tournée de six jours dans les universités publiques.
L’entreprise chargée de construire le bloc pégagogique et les laboratoires à l’UADB a eu des "divergences" avec la structure s’occupant des études géotechniques des ouvrages, selon Sidy Camara, le directeur des domaines, de l’environnement et de la sécurité à l’UADB.
Ces infrastructures, dont la mise en service était prévue en novembre 2016, sont encore à l’étape des "travaux de fouille", c’est-à-dire les études sur la qualité du sol, au terme desquelles le type de matériau à utiliser sera déterminé.
L’Agence de construction des bâtiments et édifices publics assure que les ouvrages en construction dans cette université seront livrés à temps, car les "divergences" notées ont été dépassées, selon le chef du projet de construction du bloc pédagogique et des laboratoires, Oumar Kane.
Mary Teuw Niane a dit qu’il était rassuré par les assurances données par M. Kane. "Les bâtiments doivent être livrés à temps. Il faut que les entreprises respectent leurs engagements", a-t-il encore réagi.
Il s’est en revanche inquiété du retard des travaux de la nouvelle bibliothèque de l’UADB. "Ce que nous avons vu ici ne nous rassure pas. Nous n’avons trouvé que quelques ouvriers sur le site", a affirmé M. Niane.
"Sur ce chantier, il ne reste pas grand-chose à faire. C’est à l’agence (celle chargée des bâtiments et édifices publics, Ndlr) d’exiger de l’entreprise la finition du chantier dans un délai précis", a-t-il ajouté, concernant le site de la bibliothèque.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a dit qu’il était satisfait de l’évolution d’autres chantiers qu’il a visités, ceux du deuxième restaurant des étudiants, de la cité des enseignants et du mûr de clôture de l’université.
Mary Teuw Niane a aussi loué "l’esprit d’initiative" de l’Université Alioune-Diop, qui a fait construire un château d’eau d’un coût de 22 millions de francs CFA.
Il a également noté avec satisfaction la construction, par le Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), d’un restaurant ayant coûté 15 millions de francs CFA, avec ses propres moyens. "Le ministère va aider le SAES à équiper le restaurant", a-t-il assuré.
Son département va "bientôt" mettre un bus de 60 places à la disposition de l’UADB, a-t-il promis.
La subvention annuelle des universités publiques sera augmentée de 10 milliards de francs CFA, selon Mary Teuw Niane.
PAR MIGUEL GODONOU DE SENEPLUS
MULTIPLE PHOTOS
QUAND LA PASSION DE L’ART VIT A LA BAYE FALL
REPORTAGE A L’ESPACE CREATION CHEIKH IBRA FALL DE DAKAR
Situé près de l’Olympique Club Tennis de Dakar, sur la corniche Ouest, l’Espace de Création Cheikh Ibra Fall (ECCIF) est un centre où les talents artistiques des artisans riment avec la culture «Baye Fall ». www.seneplus.com a pénétré cet univers dont la philosophie est très claire - non à la mendicité- et où les besoins sont énormes.
Il est impossible de passer sur les bords de la corniche Ouest de Dakar sans être impressionné par les sculptures installées le long de la route, à quelques encablures de l’olympique Club Tennis de Dakar. Des animaux sculptés en bois, des fauteuils faits à base de cornes, des sculptures sur pierres, des calebasses, des tableaux et d’ordre objets décoratifs et utilitaires, issus des matières locales, sont omniprésents et ornent l’espace. Bienvenue à l’Espace de Création Cheikh Ibra Fall.
De passage, ce vendredi matin, nous sommes accueillis chaleureusement par un homme assis à l’entrée des lieux. Teint noir d’ébène, taille moyenne, son âge avancé se fait remarquer à travers sa chevelure grisonnante bien étirée en arrière sur son visage toujours souriant. Il s’agit d’Amadou Lamine Diop, un artiste fondeur. Propriétaire de l’atelier ‘’Ald Bara’’ ce sexagénaire a grandi depuis sa tendre enfance dans cette ferveur de création artistique. En effet, il est le fils de Cheikh Diop Makhone, le fondateur de la fonderie d’art au Sénégal. Tout ce qui présage la compétence des travailleurs qui occupent les endroits. Amadou Lamine est venu prendre de l’air avant de se lancer dans ses tâches quotidiennes. « Les vendredis, nous commençons le travail de façon effective dans l’après-midi » nous explique-t-il.
Il est environ 11 heures mais l’ambiance semble timide dans le centre. Amadou Lamine nous conduit avec empressement dans son atelier. Construit en bois, c’est le premier de la cinquantaine d’ateliers que compte l’Eccif. Son aire de surface est partagé par une salle qui sert de hall d’exposition et une autre où les outils et les matériels de travail sont entreposés. Avec un air de fierté, c’est lui qui nous servira de guide en un premier temps avant de nous laisser aux soins du maître des lieux. Celui qu’on appelle affectueusement dans le centre « Père » nous explique les différentes étapes de son métier sous le regard bienveillant de son fils qui, muni d’une gratte-fond en main, s’exerce pour parfaire, lustrer les deux exemplaires du monument de la renaissance africaine en miniature à ses côtés.
ECCIF : UN LABEL BAYE FALL
L’’Espace de Création Cheikh Ibra Fall (Eccif) est un centre où des dizaines d’artistes sont regroupés. C’est un projet initié depuis 1998 par Ndiaye Diagne le conservateur de l’espace et qui y coordonne les activités. Debout dans son bureau, entouré de racines d’arbres, de mortiers, et d’autres objets récupérés jonchant la planche, il nous reçoit avec les Zikr en fond sonore, des compositions musicales religieuses qui rythment la vie de l’espace. «Eccif est différent d’un village artisanal. J’ai regroupé des artistes et des artisans. C’est un espace de création et notre objectif est de lutter contre la déperdition scolaire. Nous voulons aider les jeunes » affirme-t-il avec conviction. Ndiaye Diagne est un ancien agent municipal de la commune d’arrondissement de Fann-Point E reconvertit dans l’art. Dans son allure athlétique avec des locks sur la tête, il est un fervent disciple de Cheikh Ibra Fall. C’est un digne «Baye Fall» qui, par la création de l’espace, estime que les Baye Fall doivent travailler pour aider leur communauté et non mendier.
C’est dans cette lancée que l’espace est régie par des normes de ce courant du Mouridisme, le «Baye Fallisme». La quasi-totalité des pensionnaires du centre sont des « Baye Fall». Et, cette réalité définit la règle sur laquelle toute la superstructure de l’espace se fonde. « Nous n’avons pas voulu copier ce que font les autres. Ici, nous vivons comme en famille. On se respecte et on vit dans la solidarité». Eccif, c’est une «famille» dans laquelle, Mame Ndiaye la gérante du restaurant considérée comme la mère. Ses aptitudes et soins culinaires sont d’une importance capitale pour «la maisonnée».
ADMISSIBILITE AU CENTRE
Dans ce centre, n’est pas recruté qui veut l’être. Mais c’est une question de qualification voire de partage d’une philosophie et de valeur. « J’ai regroupé tout le monde mais, ce n’est pas n’importe qui que j’installe dans ce centre parce qu’un réparateur est différent d’un technicien. Ce sont ceux qui ont fait leur preuve professionnellement » affirme Ndiaye Diagne pour nous prouver la compétence de ses collègues et frères « Baye Fall ».
On retrouve dans le village des potiers, céramistes, des peintres, des menuisiers (métallique, de bois), des sculpteurs sur pierre, les travailleurs de cornes et tant d’autres artistes qui s’affairèrent à transcrire avec passion leurs inspirations. Cet ensemble fait un peu de tout avec les objets qui leur tombent sur les mains. Ils sont plus quarantaine à faire preuve d’une créativité hors pair. Ce que confirme la Française Laure Chocheyras. Etudiante en Master en Art à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, elle est venue effectuer un stage dans l’atelier de ‘’Père’’. « Ils ne possèdent pas de matériels comme nous en Europe, mais ils sont méga-professionnels »,avoue la stagiaire.
La diversité des corps de métiers dans cet espace est une richesse. De Ahmet Coulibaly qui travaille les cornes, en passant par Daouda Ndao spécialisé dans le recyclage des appareils électro-ménagers, à Amadou Ba qui utilise des pneus pour réaliser de magnifiques meubles en passant par Oumar Pouye qui sculpte sur des roches volcaniques, et Abdoul Sam, potier céramiste, aux portraits dames de Bassirou Thiam, l’Espace Création Cheikh Ibrahim Fall est un vrai laboratoire d’expression de talents artistiques . Si tous ces artistes sont enthousiastes et déterminés parviennent-ils pour autant à vivre de leur art ?
LE CHINATOWN DE DAKAR, NOTRE SOUCIS
L’écoulement des productions issues de l’Eccif est l’inquiétude la mieux partagée par ses pensionnaires. A l’unanimité, les artistes se plaignent de la mévente de leurs produits. Une situation qui rend leurs conditions de vie précaires. Même s’ils retrouvent le confort dans les Zikr. Toujours est-il que c’est une question de période et d’utilité. La clientèle est à dominance expatriée selon les propos des artistes artisans. « Un artiste est patient. Il peut rester un an sans vendre, mais tout ce qu’il aura, sera comme une surprise pour lui » avance Ndiaye pour se consoler.
Diagne pour sa part indexe l’omniprésence des produits de l’Empire du Milieu « Le problème c’est que les Sénégalais aiment la décoration chinoise et c’est ce qui explique leur manque d’engouement vers nos produits. Ce qui tue complètement le domaine artisanal au Sénégal». «Ces Chinois nous amènent des ordures » déplore-t-il. De visu, elle est palpable cette mévente dont les artistes de l’Espace Création Cheikh Ibra Fall (Eccif) parlent. En effet, de nombreuses créations sont emmagasinées dans les ateliers à la merci de la poussière. D’autres se détériorent à cause de l’absence de conditions idoines de conservation et les conséquences des intempéries.
L’ETAT ABSENT, LES MILLIARDAIRES INDIFFERENTS
Les maux dont souffre l’Eccif sont alors légion et vont au-delà de la mévente. Le centre n’a jamais reçu de subvention ni d’aide de l’Etat. «Le ministère de la culture par le biais de la direction des arts doit accorder d’attention à ce que nous faisons dans Eccif », estime Ndiaye Diagne. « Il y a pleins de milliardaires qui passent à côté de nous. Au lieu de t’aider à construire quelque chose, ils sont justes des observateurs. Les étrangers apprécient mieux nos efforts que nos propres autorités » dénonce-t-il avec amertume. Toutefois, il se réjouit de sa part active avec son centre dans la formation et la réinsertion professionnelle d’un certain nombre de jeunes déscolarisés. « J’ai formé beaucoup de jeunes, ceux qui viennent de la rue et d’autres que nous envoient certaines écoles pour une immersion dans l’art. Parmi eux, certains ont même voyagé » dit-il avec un sentiment de devoir accompli.
L’Espace Cheikh Ibra Fall avant d’occuper son emplacement actuel était installé dans le quartier résidentiel de Sicap Amitié II, non loin du Rond-point du Point E. C’est un cadre formateur qui joue également dans la réinsertion de jeunes déscolarisés. Du restaurant au four traditionnel qui permet aux artisans d'obtenir les modèles originaux de leurs créations, c’est un cadre à l’image de la caverne d’Ali Baba remplis d'objets disparates. Conscients de leur talent, ces artistes continuent de travailler d’arrache-pied pour faire vivre l’Espace de Création Cheikh Ibra Fall dans l’espoir que les conditions s’amélioreront avec le temps. Tout compte fait la philosophie du centre demeurera. Oui à l’esprit famille, oui à la solidarité et non à la mendicité.
Louga, 11 oct (APS) - Le président de l’association Ndiambour Sos Humanitaire Mafall Fall a plaidé pour une alternative locale face à la baisse du pouvoir d’achat des émigrés qui ne peuvent plus appuyer les populations comme ils le faisaient auparavant.
’’Tout le monde sait qu’aujourd’hui l’émigration n’est plus ce qu’elle était et il faut suppléer ceux qui aidaient les populations’’, a dit M. Fall justifiant ainsi la mise en place de cette association dont l’objectif est de se muer en ONG.
Il s’exprimait samedi à l’occasion d’une cérémonie de remise par son association de dons composés de 80 ordinateurs de bureaux et mille table-bancs à des communes de la région de Louga.
Il invite ainsi les personnes nanties et originaires de la région à s’orienter vers cette voie en intégrant les instances de Ndiambour Sos Humanitaire qui restent ouvertes à toute bonne volonté.
Cette action est la troisième après les consultations gratuites et les quarante boeufs immolés au bénéfice des populations démunies lors de la fête de la tabaski en partenariat avec la coopération turque.
M. Fall signale que ce lot de matériel a été obtenu grâce à l’entregent d’un ressortissant de Louga au Danemark depuis deux ans mais était bloqué au port de Dakar. ‘’Il était destiné à la mairie qui n’a pu le dédouaner et entre temps cette association a été mise sur pied et nous avons du débourser onze millions pour en disposer’’, a dit M. Fall.
L’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives Amdy Moustapha Mbengue a salué cette initiative qui vient renforcer selon lui la politique sociale enclenchée par les autorités étatiques.
MARY TEUW NIANE DEMANDE UNE ACCÉLÉRATION DES TRAVAUX
Kolda, 11 oct (APS) - Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a invité l’entreprise en charge de la construction du centre délocalisé de l’Université Assane Seck de Ziguinchor à accélérer son rythme de travail afin que les populations puissent disposer de cet important édifice à temps.
’’Le centre délocalisé est un enjeu important puis que les ambitions des Koldois dépassent un centre délocalisé. C’est pourquoi il y a une attente très forte et il est important que l’entreprise accélère les choses. On ne peut pas perdre de temps’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait samedi au terme de sa visite au Centre de recherche et d’essai de Medina Yoro Foulah , à l’espace numérique ouvert de Kolda, au centre délocalisé de l’université Assane Seck de Ziguinchor, et au Centre de recherche et d’essai de kolda.
M. Niane effectue une tournée des chantiers engagés dans le cadre des réformes entreprises dans l’enseignement supérieur.
Le centre délocalisé est planifié sur 12 mois. Il comprend un bloc administratif, un bloc pédagogique, un amphithéâtre de 800 places et deux autres de 230 places et un bloc socio médical.
’’L’hivernage est une période assez difficile. Mais les deux entreprises qui gèrent la construction du centre de Médina Yoro Foulah et l’ENO ont lancé leurs activités en période d’hivernage et ont pu décoffrer’’, a-t-il dit.
Selon lui, les questions de coffrage et autres ne doivent plus être des contraintes pour les entreprises qui veulent être modernes et compétitives. ’’Donc, il nous faut mettre la pression’’ sur l’entreprise, a-t-il ajouté.
Mary Teuw Niane a promis aux autorités locales de revenir dans un mois pour le suivi des travaux.
’’Je veux que le chantier soit réellement engagé puis que les ressources ont été transférées à l’agence (de constructions des édifices publics) qui a fait toutes les formalités nécessaires. Maintenant, c’est à l’entreprise d’exécuter les travaux’’, a-t-il indiqué.
LE SEUL CENTRE PUBLIC AU CHEVET DES ENFANTS DÉFICIENTS INTELLECTUELS
Le Centre d'éducation et de formation des enfants déficients intellectuels (CEFDI), niché au niveau du centre Talibou Dabo de Grand Yoff, fonctionne depuis 1997. Il accueille des enfants souffrant de trisomie, des psychotiques, des infirmes moteurs cérébraux, des épileptiques, des autistes, entre autres. Depuis plus de 18 ans, il a formé 359 enfants. Aujourd'hui, laissé à lui-même, le centre est au bord de l'asphyxie financière. La rentrée scolaire est différée, faute de moyens.
Le Centre d'éducation et de formation des enfants déficients intellectuels (CEFDI), créé en 1997, est aujourd'hui niché au niveau du centre des handicapés de Talibou Dabo de Grand-Yoff. Il reçoit des déficients intellectuels. En ce début de semaine, sous un chaud soleil, y accéder relève d'un véritable parcours de combattants.
De prime abord, le centre ne paie pas de mine. Et ce n'est pas l'enclos de chevaux ni le dépotoir d'ordures devant la porte du centre qui rassurent le visiteur. Sans compter qu'il n'est pas clôturé. L'étendue de sable à côté sert de terrain de football aux riverains. Pour dire qu'aucune des normes sécuritaires édictées par les autorités scolaires pour abriter une école de ce genre n'est respectée. Le centre est composé de 6 salles de classes et compte 12 enseignants (tous des fonctionnaires).
Le directeur Dominique Ndecky confie qu'il a pour mission de s'occuper des enfants déficients intellectuels, âgés de 4 ans à plus de 22 ans, sans distinction de sexe, d'ethnie et ou de race. On y rencontre des trisomiques, des psychotiques, des infirmes moteurs cérébraux, des épileptiques, des autistes, des microcéphales, hydrocéphales, des enfants avec des séquelles de convulsions retards, des traumatismes crâniens et de causes inconnues.
Selon toujours M. Ndecky, l'institut qu'il dirige est le premier du genre qui est public au Sénégal. Il a été mis en place avec l'aide de l'ambassade des Pays Bas, à la suite de démarches de parents dont les enfants souffrent des pathologies citées. Ils avaient, à l'époque, convaincu le ministre de l'éducation, André Sonko, d'insérer dans le système éducatif, les personnes vivant avec un handicap mental.
"On lutte contre les préjugés sociaux"
L'expérience a débuté au niveau du centre verbo tonal, avant un transfert dans ses actuels locaux. "Il s'agit pour nous de contribuer à la promotion et à l'intégration sociale des enfants déficients intellectuels, grâce à une prise en charge spécialisée et adaptée à leur état mental et intellectuel.
Cela se fait à travers des activités telles que : la socialisation, l'apprentissage des bonnes habitudes, la propreté et l'autonomie, le langage et la communication, les exercices de correction orthophonique et langagière, le corps, la cognition et les activités logico mathématiques, le graphisme, la guidance parentale et le suivi médical", liste M. Ndécky.
Selon l'éducateur spécialisé, le CEFDI est le quatrième centre handicap à être créé, après ceux des sourds de verbo tonal, des aveugles à Thiés et des handicapés moteurs à Tally Bou Dabo.
"Ici, quand l'enfant arrive, on le diagnostique d'abord, pour savoir les causes avec l'aide d'un psychologue. Après, il commence d'abord par le programme préscolaire. Et là, s'il est trop performant, on l'oriente vers une école primaire. C'est là, la fin du processus, car ici, il n'y a pas d'ateliers pour pouvoir continuer à les prendre en charge. C'est le coefficient intellectuel qui détermine le niveau de l'élève. L'an passé, on avait des enfants âgés de 3 ans et 22 ans. On lutte contre les préjugés sociaux. On veut que l'enfant sache d'abord qu'il est un être humain. Il nous arrive de recevoir ici, des enfants difficiles, mais on prend notre temps. Il y a des enfants dont le volet socialisation peut durer entre 2 ans et 6 ans. On prend notre temps, jusqu'à ce qu'ils obéissent aux consignes", explique celui qui a été jusqu'ici le seul directeur du CEFDI, depuis sa création.
"Depuis 1997, nous courrons derrière une subvention de l'Etat"
Les enfants qui fréquentent le centre viennent de partout, dés fois même de la sous-région. "Tous les parents, qui ont des enfants qui vivent cette situation, viennent nous voir, vu qu'il est public. Les parents ne payent qu'une inscription de 5000 F, car les moyens ne suivent pas. Nous avons 164 élèves. Le niveau scolaire s'arrête au niveau de CI. Et souvent, on y trouve des enfants âgés d'une vingtaine d'années", renseigne-t-il.
Toutefois, M. Ndecky s'offusque du fait que, dans la plupart du temps, ces enfants se retrouvent mendiants. En effet, quand l'enfant parvient à réussir sa socialisation, le centre appelle ses parents qui, malheureusement, souvent décident de les amener dans des centres où ils sont incompris.
D'ailleurs, comme il faut s'y attendre, le CEFDI rencontre d'énormes difficultés qui ont pour noms : absence de subventions, inaccessibilité, entre autres. "Le préalable pour la création du centre n'a pas été respecté, car l'espace n'est pas adéquat. Les locaux ne respectent pas les normes internationales. L'accès du centre pose problème. Les enfants ont des difficultés pour entrer dans le centre. Le seul accès que nous avons pour venir ici est envahi par les chevaux", se désole M. Ndecky.
Les ressources qui leur permettent de prendre en charge les dépenses du centre leur proviennent uniquement des bonnes volontés. "Le centre n'a pas encore de subventions venant de la part des autorités. Depuis 1997, nous courrons derrière cette subvention. C'est à cause de cela, qu'on oblige les parents à cotiser à hauteur de 5 000F CFA, pour acheter le matériel scolaire qui est différent de celui trouvé dans les autres écoles".
Rentrée scolaire différée, faute de moyens
Au chapitre des dépenses, le directeur renseigne que les 3 cars assurant quotidiennement le transport des enfants leur coûtent 1,2 million FCFA par mois, soit 9,6 millions, l'année. Le centre dépense 112 000F CFA par semaine, pour la nourriture, soit 3,58 millions, par an. "Vous voyez que ça tourne autour de 13 millions par an. C'est à cause de cela que nous demandons souvent des dons en nature". Dominique Ndecky compte sur le soutien de l'ensemble des bonnes volontés. "A cause du manque de moyens, on est obligé de retarder l'ouverture. L'ouverture effective est prévue en fin octobre voire début novembre", dit-il.
Alors qu'il part à la retraite, à la fin de cette année scolaire 2015-2016, le directeur émet le vœu de voir ses pensionnaires devenir productifs, après leur passage au centre. "Mon ambition est de voir ces enfants handicapés autonomes, car ils sont des citoyens. Je veux qu'ils soient productifs. Ils ne peuvent pas avoir des diplômes, à cause de leur handicap, mais ils peuvent être productifs, s'ils parviennent à être bien formés. Qu'on nous amène ce genre d'enfants et très tôt", lance-t-il.
Ziguinchor, 10 oct (APS) - Le gouvernement va soumettre, prochainement, à l’Assemblée nationale une loi portant création des Centres régionaux des œuvres universitaires, a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane.
’’Nous avons tenu un atelier sur les œuvres sociales, nous avons fait le suivi et depuis le 14 septembre les textes ont été envoyés au niveau du secrétariat général du gouvernement. Ils vont passer en commission interne et technique avant d’être adopté par le conseil des ministres et soumis l’Assemblée nationale’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait vendredi au terme des visites de chantiers entamées jeudi à Dakar. Mary Teuw Niane se rendra à Kolda, Diourbel, Bambey, Thiès, et Saint-Louis.
La loi qui devra être votée est un texte à deux volets : une loi qui crée les centres régionaux des œuvres universitaires et un décret, a t-il expliqué.
’’Nous sommes toujours dans la logique du délai que nous avions donné qui est de faire démarrer l’autonomisation à partir de janvier 2016’’, a dit le ministre.
De ’’gros programmes d’hébergement’’ sont en cours avec des restaurants, les résidences, les complexes médicaux sociaux, le terrain multifonctionnel et le centre commercial, selon M. Niane, saluant des initiatives qui visent ’’à relever de manière significative le plateau sociale des universités’’.
Mary Teuw Niane a par ailleurs répondu favorablement aux doléances d’une partie du personnel de l’université qui plaidait la réhabilitation dans leurs droits de certains de leurs collègues limogés.
’’Il y a des inquiétudes chez certains membres du personnel parce que travaillant des années au niveau des œuvres sociales de cette localité, ils ne peuvent pas être virés’’, a dit le ministre, ajoutant qu’ils doivent, plutôt, bénéficier d’embauches en cas de postes vacants.
Concernant l’accès à la propriété privée pour le logement des enseignants, le gouvernement va faire en sorte que les ’’coopératives puissent bénéficier des allocations de terrains et s’implanter parce que c’est le meilleur moyen de développer l’université Assane Seck’’, selon Mary Teuw Niane.
PREMIERE PLATEFORME AFRICAINE PRESENTE SUR GOOGLE HOTEL ADS
Le leader africain de la réservation d’hôtels vient d’intégrer le nouveau comparateur d’hôtels mis en place par Google. Ce partenariat permet aux voyageurs d’avoir accés à un large choix d’hôtels au Cameroun et en Afrique en utilisant les services du géant de l’internet.
Le premier site de réservation d’hôtels en Afrique Jovago.com a été intégré à Google Hotel Ads. Cette collaboration stratégique vise à faciliter le processus de recherche d'hôtels et de réservations pour les voyageurs en Afrique en utilisant le moteur de recherche américain. Les utilisateurs de Google peuvent désormais accéder directement aux meilleures offres de Jovago.com à tout moment et réserver un hôtel en quelques clics.
"Google est aujourd’hui incontournable et son nouveau comparateur d’hôtels est un outil remarquable et pratique pour les voyageurs du monde entier qui cherchent à faire un choix judicieux lors de leur réservation d’hôtel." a déclaré Paul Midy, CEO de Jovago.com. Il a en outre affirmé "Jovago veut accompagner les voyageurs à trouver leur meilleur hébergement en leur offrant un large choix d’hôtels au meilleur prix et en rendant le processus de réservation aussi facile que possible.”
Jovago.com est présente sur la plateforme Google Hotel Ads avec environ deux mille hôtels, 15,000 autres établissements devraient y être intégrés dans les prochaines semaines, faisant de Jovago la première entreprise panafricaine présente sur le nouveau comparateur de Google.
L'initiative de Google permet à ses utilisateurs de cliquer sur les annonces de l'hôtel directement à partir de la page de résultats de son moteur de recherche. Ce service est également intégré avec Google Maps, qui permet à l'utilisateur de connaître l'emplacement exact de l'hôtel sélectionné tout en comparant les différents prix proposés.
Après le lancement de son application mobile disponible sur Androïd, l’incorporation de Jovago.com sur la plateforme Google Hotel Ads devrait apporter des nouvelles solutions aux voyageurs africains dans leurs déplacements sur le continent.
LE PRÉSIDENT MACKY SALL REÇOIT LES ENSEIGNANTS AUJOURD'HUI
Le président Macky Sall va rencontrer aujourd'hui, quarante et un secrétaires généraux de syndicats d'enseignants et l'ensemble des acteurs de l'éducation nationale, lors d'un déjeuner au palais de la République.
Le chef de l'État Macky Sall veut aller vers une année scolaire apaisée. Aujourd'hui, il reçoit au palais 41 syndicats d'enseignants, ainsi que tous autres acteurs de l'éducation, autour d'un déjeuner. Ainsi, sont conviés les organisations syndicales, la société civile, l'association des parents, le Haut Conseil du Dialogue Social institutionnel, le Conseil Economique Social et Environnemental.
L'annonce a été faite, hier, par le ministre de l'Education nationale Serigne Mbaye Thiam, lors de la clôture de la session spéciale pré-rentrée pour une année scolaire stable et paisible.
"Ce qui est important à retenir, au-delà de nos travaux, et qui montre qu'au plus haut niveau de l'État, la question de la pacification de l'espace scolaire pour un enseignement de qualité est prise en charge, c'est la décision qui a été prise par le chef de l'État, qui a été notifiée tout à l'heure aux organisations syndicales, d'inviter les partenaires et acteurs de l'école présents à cette rencontre à un déjeuner demain (aujourd'hui), au palais de la république", a souligné Serigne Mbaye Thiam.
Le ministre a toutefois précisé que cette rencontre n'est pas une rencontre de négociations et d'arbitrage entre les organisations syndicales et le chef de l'État.
"C'est une rencontre entre le président de la République qui incarne l'unité nationale, qui dirige la famille Sénégal et va rencontrer la famille éducative qui est une partie de sa famille, pour écouter les préoccupations des uns et des autres ; échanger avec eux et peut être donné des orientations et prendre des décisions", a ajouté Serigne Mbaye Thiam.
A son avis, la communauté éducative doit se saisir de cet engagement du chef de l'État, "pour pouvoir ensemble lui dire que nous allons prendre en charge les préoccupations des travailleurs du secteur de l'éducation et en contrepartie, garantir une année scolaire et nous inscrire vers une stabilité, dans le cadre d'une discussion franche où aucune question ne sera éludée. Mais, on trouvera une solution, en fait".
"Des conclusions et recommandations suggérées"
Hier, des conclusions et recommandations ont été formulées, au moment de la restitution des travaux des deux jours. Selon le ministre, aucune question n'a été éludée. "Le gouvernement a écouté les préoccupations des autres acteurs, notamment, les représentants les syndicats d'enseignants et a tenu un langage de vérité sur un certain nombre de points et sur l'ensemble des trois commissions, pour la matérialisation de toutes les questions évoquées".
La rencontre a été utile, d'après le ministre, car elle a permis de lever des incompréhensions, d'atténuer des déficits d'informations et de donner la bonne information à tout le monde pour que celle-ci puisse être relayée au niveau de tous les enseignants.
La présidente du Haut Conseil du Dialogue Social, Innocence Ntap Ndiaye, a ajouté que les préoccupations des travailleurs de l'éducation seront prises en charge. Elle espère que tout ce qui a été dit sera exécuté. Toutefois, les enseignants sont toujours dubitatifs.
Le coordonnateur du Grand Cadre, Mamadou Lamine Dianté, a souligné que les niveaux d'exécution sont largement en deçà des attentes des enseignants. Que tous les délais ont été dépassés. Concernant la rencontre prévue aujourd'hui avec le chef de l'État, il a rappelé que trois rendez-vous ont déjà été faussés.
"Ce sont les dates du 21 juin 2013, 28 août 2014, 30 avril 2015. Cette fois-ci, nous allons participer à ce déjeuner. Nous osons espérer qu'il connaisse plus de réussite que le Premier ministre", a ironisé Dianté. Abdoulaye Ndoye, du CUSEMS, a abondé dans le même sens. Il trouve normale la décision du chef de l'État de les recevoir et croit que des mesures fortes seront prises par la plus haute institution de ce pays, pour résoudre définitivement les problèmes de l'école, restaurer la confiance et rassurer la nation.
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI DE SENEPLUS
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LE MAL DU CINÉMA AFRICAIN
Entretien avec le réalisateur et formateur Abdel Aziz Boye
Fermeture des salles de cinéma, difficultés pour les réalisateurs à sortir des films, manque de moyens, prédominance des telenovelas sur les chaînes locales... Le cinéma africain souffre de nombreux. Dans cet entretien avec www.SenePlus.Com, le réalisateur et formateur Abdel Aziz Boye les égrène.
Boye se désole de cette situation, mais s'empresse d'ajouter que l'espoir est permis. À l'en croire, l’engagement de la jeune génération est raffraîchant. Il permet d'entrevoir l'avenir avec optimisme.