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4 mai 2025
Diaspora
LA GRANDE ÉMISSION RADIO "CONFLUENCES"
AUDIO
MACKY, COLOSSE AUX PIEDS D'ARGILE ?
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - Le Sénégal a-t-il à cœur le chef de l’Etat ? Comment évaluer sa gouvernance ? La présidentielle sera-t-elle une simple formalité ? Depuis Paris, l’équipe d'Elgas passe au crible le candidat de BBY avec El Hadj Hamidou Kassé
#Enjeux2019 - Malgré les avancées notées cà et là ces sept dernières années, beaucoup reste à faire pour placer définitivement le Sénégal sur l'orbite du développement. C'est le sentiment laissé par El Hadj Kassé sur le plateau de l'émission Confluences. Recu par Elgas, Mbougar Sarr, Aminata Thior et les autres, le Conseiller chargé de la communication du chef de l'Etat, s'est voulu par moment triomphaliste, mais surtout lucide quant au bilan de Macky Sall. "Notre premier mandat a été celui du redressement", a-t-il déclaré, rappelant les efforts du gouvernement pour créer les conditions d'une croissance forte et durable.
Le secteur agricole aura été celui à propos duquel l'invité se sera montré le plus loquace, égrénant diverses mesures entreprises à l'endroit des acteurs, tellles que : le renouvellement du capital semencier, la subvention du matériel agricole, la facilitation de l’accès au crédit, entre autres. Selon El Hadj Kassé, l'adéquation formation-emploi reste un objectif. Il en est de même pour la question de la mendicité des enfants pour lequel il met en avant les besoins en financement.
La transparence et la bonne gouvernance brandie par le régime à son accession au pouvoir sont une réalité, a affirmé l'invité de Confluences, pour qui, l'Ofnac a outrepassé ses compétences dans le cas du DG du Coud, Cheikh Oumar Hanne. La décentralisation de l'aspect culturel, l'élargissement de la couverture maladie, la question du droit des femmes avec une meilleure implication de la société civile, sont autant de secteurs sur lesquels le chef de l'Etat sortant devrait se pencher, s'il est réélu, à en croire El Hadj Kassé.
Aïssata Tall Sall, ancienne opposante farouche de Macky Sall, devenue entre-temps son soutien, a était l'objet de la rubrique Guillotine de l'émission, au micro d'Aminata Thior.
MANSOUR DJAMIL SY VERS LE PUR
Le comité d'initiative du parti instruit le directoire national à travailler étroitement à travers des structures électorales locales pour le triomphe du candidat El Hadj Issa SALL - DÉCLARATION DE BES DU NAKK
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du comité d’initiative de Bes Du Nakk, reçue le 5 février 2019, relatif au soutien à la candidature d’Issa Sall.
« Le Parti BES DU NAKK, Mouvement Citoyen pour la Refondation Nationale, réuni, ce jour 03 février 2019, à la salle de conférence du Café de Rome à Dakar, en Comité d’Initiative, regroupant les membres du Directoire National et les représentants départementaux du parti et ceux de la Diaspora, a examiné la situation politique nationale en vue de déterminer la position du parti en direction de l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Après avoir entendu à travers un débat riche et fécond à tous points de vue, le rapport introductif du Président de BES DU NAKK, l’expression légitime des militants transmis par leurs représentants ;
Tirant conclusion du très large débat qui a animé les réseaux sociaux et des messages de participation de la Diaspora, en particulier de la France, de la Mauritanie et du Niger ;
Après avoir examiné sans exception toutes les cinq (05) candidatures admises à l’élection présidentielle de 2019 par le Conseil Constitutionnel ;
Considérant l’attachement atavique de notre Parti à l’éthique, la morale, la souveraineté et la sacralité du bien public ;
Considérant les conclusions réactualisées des Assises Nationales comme le socle de tout programme de changement réel de système de gouvernance et de renforcement de la démocratie ;
Considérant le rôle éminent de notre leader dans le déroulement des Assises Nationales, qui a conduit à la création du Mouvement Citoyen pour la Refondation Nationale / Bes Du Nakk ;
Considérant la spécificité de l’élection présidentielle du 24 février 2019 où pour la première fois le Parti Socialiste se retrouve sans candidat après avoir dirigé ce pays pendant quarante ans ;
Considérant qu’il en est de même pour le Parti Démocratique Sénégalais qui a gouverné ce pays pendant douze ans et se retrouve sans candidat ;
Considérant qu’en ce moment précis de l’histoire de notre pays, nous sommes à la fin d’un cycle. Les partis traditionnels : le PS, l’AFP, le PDS, les partis de Gauche moribonds n’ont pas préparé de relève ;
Considérant que toutes les conditions sont réunies pour une recomposition politique pour l’avènement d’une véritable rupture impliquant toutes les composantes de la Nation pour une véritable transformation sociale attendue de longue date et que les différentes alternances ont trahies ;
Considérant la Coalition au pouvoir n’est que l’ombre et le spectre des régimes faillis ;
Considérant que pour la première fois se présente un candidat incarnant l’éthique, mémoire vive de notre patrimoine culturel, sanctuaire de la pensée des grands foyers religieux qui constituent les fondements de la société sénégalaise ;
Considérant le très fort consensus exprimé en faveur du Professeur El Hadj Issa SALL, candidat du Parti pour l’Unité et le Rassemblement (PUR) ;
Considérant l’engagement indéfectible du Parti et de notre leader Serigne Mansor SY Djamil au service du peuple et de la Nation ;
Considérant l’immense mobilisation de toutes les structures de BES DU NAKK pour avoir le nombre de parrains requis ;
Considérant la manière inattendue, légère et injustifiée avec laquelle notre Candidat Serigne Mansor SY Djamil a été éliminée ;
Considérant la même légèreté avec laquelle une presse mercenaire a diffusé de contrevérités sur un éventuel ralliement à Macky SALL, alors que les principes du journalisme professionnel qui doivent reposer sur le fait brut et le refus de l’émotion ont trouvé sur le cas d’espèce leur limite atroce ;
LE COMITE D’INITIATIVE
Se félicite de la grande participation du Parti lors du parrainage ;
Se félicite de la forte représentation de la base du Parti et de la qualité du débat démocratique qui ont marquées nos assises ;
Exprime à notre cher leader, Serigne Mansor SY Djamil, nos remerciements et notre reconnaissance pour la qualité de sa démarche démocratique et lui renouvelle notre attachement indéfectible ;
Remercie tous les responsables, les militants et les sympathisants qui ont, dans un élan de sympathie et d’espérance, ont bien voulu accorder à notre leader leur parrainage, marquant ainsi, de la diaspora aux confins du pays, le rayonnement de notre Parti ;
Décide de soutenir la candidature du Professeur El Hadj Issa SALL, candidat à l’élection présidentielle du Parti pour l’Unité et le Rassemblement (PUR) ;
Donne mandat avec carte blanche au Président de notre Parti, Serigne Mansor SY Djamil, pour sceller cette alliance avec les responsables politiques du PUR en l’occurrence son Président Serigne Moustapha SY et son candidat le Professeur El Hadj Issa SALL ;
Instruit tous les responsables de BES DU NAKK, du Directoire National jusqu’aux communes, aux cellules et la Diaspora, à la dynamique nationale des jeunes, à travailler étroitement à travers des structures électorales locales avec leurs collègues du PUR pour le triomphe du candidat Professeur El Hadj Issa SALL ; »
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LA RÉVOLUTION AGRICOLE COMME PRÉALABLE AU DÉVELOPPEMENT
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - La meilleure façon de préparer l'avenir est d’œuvrer à l'autosuffisance alimentaire - La jeunesse doit compter dans toute vision stratégique - Le Sénégal ne peut être en vase clos - SANS DÉTOUR AVEC CHEIKH TIDIANE GADIO
#Enjeux2019 - "Un homme qui a faim n'est pas sain". Cheikh Tidiane Gadio fait de la révolution agricole au même titre que celle de l'éducation ou de la santé, une conditionnalité de développement. Selon l'ancien ministre des Affaires étrangères, tout projet structurel qui ne prend pas en compte cet aspect fondemental est voué à l'échec. De la même manière, il estime que la vision stratégique devrait inclure la jeunesse. "C'est bien d'avoir des projets structurants ou de vouloir ce qu'il y a de mieux pour son pays, comme le Ter par exemple, mais cela ne saurait se faire sans prendre en considération la déshéérence des jeunes en proie à l'immigration clandestine, au chômage, etc.", fait-il remarquer, ajoutant que le leadership d'un dirigeant au pouvoir se mesure à sa capacité à faire des arbitrages dans la gestion de la chose publique.
L'invité de Sans Détour a par ailleurs insisté sur l'implémentation d'une citoyenne africaine afin de porter le Sénégal dans un projet panafricain. Concernant l'Union Africaine (UA), Cheikh Tidiane Gadio rappelle qu'elle a été créé sur une base erronnée, ce qui explique ses nombreux échecs autant politiques, économiques, que diplomatiques, sur le continent.
Voir l'intégralité de l'émission en vidéo.
LA DIASPORA ATTEND LE MOT D'ORDRE DE KHALIFA
La Coalition décide à l’unanimité de donner carte blanche à Khalifa Ababacar Sall pour indiquer la direction à suivre et s’engage à faire siennes toutes les décisions qu’il prendra - COMMUNIQUÉ DE TAXAWU SENEGAAL FRANCE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la coalition Taxawu Senegaal France, recu le 4 février 2019, relatif à l'actualité électoral et à celle concernant Khalifa Sall.
"La Coalition Taxawu Senegaal ak Khalifa Ababacar Sall - France réunie le samedi 2 février à Paris, renouvelle sa fidélité et sa confiance totale à son leader et candidat aux élections présidentielles du 24 février 2019 : Khalifa Ababacar Sall.
La Coalition décide à l’unanimité de donner carte blanche à Khalifa Ababacar Sall pour indiquer la direction à suivre et s’engage à faire siennes toutes les décisions qu’il prendra.
La Coalition dénonce avec la dernière énergie l’implication anti-républicaine de la justice sénégalaise dans le processus électoral pour faire éliminer des candidats, dont Khalifa Ababacar Sall.
La Coalition exige la libération de Khalifa Ababacar Sall et ses codétenus, de même que nos jeunes camarades khalifistes séquestrés dans les geôles de Macky Sall.
La Coalition s’engage à ne ménager aucun effort pour bouter dehors Macky Sall lors des prochaines élections présidentielles et à faire des choix de Khalifa Ababacar Sall l’alternative victorieuse, qui libérera notre pays du régime prédateur, népotiste et corrompu qui le gouverne depuis sept ans."
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"LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN RESSEMBLE À UN POTENTAT AFRICAIN"
Après "l'espoir" suscité chez Chimamanda Ngozi Adichie par Barack Obama, l'écrivaine nigériane se montre très critique envers envers son successeur : "Sous la présidence Trump, il y a cette idée que c'est OK d'être raciste"
Lors de la Nuit des idées à Washington, France 24 a rencontré l'écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. Notamment connue pour son roman "Americanah", féministe et anti-raciste engagée, Chimamanda Ngozi Adichie partage son temps entre le Nigeria et les États-Unis. Après "l'espoir" suscité chez elle par Barack Obama, elle se montre très critique envers envers son successeur : "Sous la présidence Trump, il y a cette idée que c'est OK d'être raciste".
PAR ALMAMY MAMADOU WANE
LA CRISE DE CROISSANCE DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - La défection des acteurs politiques expérimentés a entamé durablement les fondements de la République - Le moment n’est-il pas venu de faire une loi sur le financement des partis politiques ?
#Enjeux2019 - L’espace politique sénégalais semble avoir basculé dans une nouvelle ère. Il existe en effet une réelle adhésion des citoyens à une autre façon de faire de la politique. Cette aspiration ancienne, qui n’a pas trouvé jusqu’ici un écho favorable dans les partis politiques, est amplifiée par les réseaux sociaux et les autres supports d’information qui sont des vecteurs de communication incontournables. Même les populations peu éduquées y trouvent leur compte. Les électeurs de plus en plus jeunes scrutent les contenus des discours. Les déclarations politiques, et c’est une première, sont soumises à une vérification minutieuse : le fact-checking. Ces jeunes électeurs tournent le dos à des politiciens qui continuent de tenir des discours en total déphasage avec leur vécu quotidien. La banalisation de la confrontation des idées et du savoir par la plupart des partis politiques a contribué à l’appauvrissement du discours politique qui se limite à des joutes verbales stériles, à des invectives et parfois à des confrontations physiques. Y compris dans l’enceinte du parlement. Le champ politique est devenu une « arène » où le langage le plus usité est celui des lutteurs.
- Ne naître à gauche que pour mourir à droite -
Les discours populistes des politiciens se distinguent par leur brutalité. La vieille garde politicienne garante farouche de ces dérives (à quelques rares exceptions près) a modifié le sens de son engagement initial, comme pour obéir au slogan : Ne naître à gauche que pour mourir à droite. Ces postures relativisent toutefois la réalité des convictions chez les uns et les autres. La défection des acteurs politiques expérimentés a entamé durablement les fondements de la République du Sénégal. De même que l’utilisation systématique de la persécution administrative et judiciaire pour éliminer des adversaires politiques a renforcé l’exigence populaire pour une gouvernance sobre et vertueuse. Ce sont les partis politiques qui doivent insuffler ce goût pour la République et par conséquent pour le respect des lois.
La désaffection et l’affaissement des partis politiques traditionnels sont liés en partie à l’absence de démocratie et de formation des militants. Ces partis sont souvent organisés autour d’un seul homme, animateur zélé d’un État jacobin ankylosé. L’inamovibilité du chef est aussi pour beaucoup dans la crise de croissance des partis politiques. Le fait que le chef de l’Etat soit en même temps chef de parti entraine un mélange des genres dangereux pour l’équilibre des institutions. La présidence de la République est restée l’épicentre d’une politique partisane entrainant irrémédiablement une rupture du contrat qui lie le peuple à son président. De même, le fait que les bus de l’entreprise nationale de transport (Dakar Dem Dikk) soient aux couleurs du parti au pouvoir dénote une volonté d’accaparement des attributs de l’État pour instiller dans l’esprit du citoyen une sorte de suprématie. Une privatisation de l’espace public en somme. Rares sont les partis politiques qui ont échappé jusqu’ici à l’engagement clientéliste qui entremêle la quête permanente de prébendes et l’infantilisation des populations à des fins électoralistes. Ainsi il existerait une sorte de loi non écrite qui voudrait qu’une fois élu, l’impétrant oublie vite celui qui l’a élu et les raisons pour lesquelles il a été élu. Du haut de son balcon, « l’élu » nargue les citoyens. Et parfois profère des menaces. Les forces de l’ordre, dernier rempart de la cohésion nationale, deviennent, malgré elles, le bras armé d’un État autoritaire de plus en plus décrédibilisé. Au Sénégal il en est ainsi depuis des lustres.
- Un "entre soi" ravageur -
La destruction méticuleuse des structures partisanes (partis) au nom d’un vaste rassemblement autour du « gâteau national » a cassé les ressorts démocratiques de la société sénégalaise. Ceci a entrainé le discrédit des politiques. On ne fait plus un gouvernement d’union nationale pour faire face à une crise politique, mais on le fait pour contourner le vote des Sénégalais en organisant un "entre soi" ravageur. Le machiavélisme dans un pays pauvre est une sorte de fuite en avant qui masque difficilement une absence de lucidité. Cette méthode met en évidence une absence de convictions politiques dont la transhumance est une des dérives les plus mal vécues. Cela a paradoxalement ouvert un vaste couloir à des voix nouvelles en dehors des « écuries » politiciennes classiques. La dérive participationniste du parti socialiste a stoppé l’éclosion d’une perspective nouvelle en son sein et ceci a accéléré le bouleversement de l’espace politique. Les partis dans leur version classique sont devenus les réservoirs d’un immobilisme qui se réfugie souvent dans la péroraison politicienne qui accorde peu d’intérêt à l’électeur. On l’affame pour le convoquer ensuite à des élections à grands coups de slogans démagogiques.
- Plus bête que les bêtes, l’électeur nomme son boucher -
En 1902 l’écrivain Octave Mirbeau, dans son ouvrage la grève des électeurs, s’intéressait au sort absurde de l’électeur :
« Entre ses voleurs et ses bourreaux, il a des préférences, et il vote pour les plus rapaces et les plus féroces. Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois ».
Les citoyens de plus en plus conscients des enjeux sont à la recherche d’une alternative crédible à la politique politicienne. Le peuple sénégalais malgré son extrême dénuement aspire à un renouvellement qualitatif du discours et des comportements de la part de ceux qui sont chargés de conduire son destin. Les partis politiques doivent retrouver ce goût pour l’échange et le débat démocratique indispensables afin d’établir des consensus favorables à la mise en œuvre de projets viables dans le respect de la parole donnée. Un réel besoin de justice est également au cœur des revendications citoyennes. Ce sont ces thèmes centraux qui doivent faire l’objet de débats au sein des partis.
Le moment n’est-il pas venu de faire une loi sur le financement des partis politiques au Sénégal ? Légiférer dans ce sens permettrait de clarifier la situation tout en dissuadant les aventuriers d’accéder aux ressources nationales. Cela permettrait aussi de mettre un coup d’arrêt à l’immixtion brutale de certains investisseurs peu scrupuleux dans notre économie en friche.
Une pédagogie, même partisane, pour un développement endogène est plus efficace que le culte pour une émergence bling-bling qui ne profite qu’à quelques-uns.
Almamy Mamadou Wane est écrivain, essayiste et poète. Éditorialiste à SenePlus.com. Il a publié plusieurs essais politiques. Il est l’auteur du livre "Le Sénégal entre deux naufrages ? Le Joola et l’alternance". Dans son dernier ouvrage "Le secret des nuages" paru à l'Harmattan il y a quelques semaines, il revendique une poésie sociale qui se veut au service de la collectivité.
PAR MOHAMED DIA
MACKY GAGNE LE DISCOURS POLITIQUE ET SONKO, LE DISCOURS PATRIOTIQUE
Il y a des décisions qu’on ne doit point prendre à la légère, car nous sommes un pays pauvre et très endetté - Vouloir faire plaisir à l’électorat, oui, mais à quel prix ?
Qui dit élection dit campagne électorale. Qui dit campagne électorale parle de financement légal. Il est impératif qu’aucun candidat n’utilise les moyens de l’Etat, dans le cas échéant, cela représenterait un financement illégal. Après l’allocution des cinq candidats, nous allons faire une analyse superficielle de leurs programmes. Si je me permets de faire cette analyse, c’est à cause de mon expérience acquise durant les élections présidentielles qui ont mené le président Obama au pouvoir, mais aussi de ma connaissance économique de la manière dont un pays doit être géré pour le sortir de la pauvreté. Albert Einstein disait que : « la théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi. »
Madické Niang, nous a parlé de l’instrumentalisation de la justice durant le septennat du président Sall. Il est important de noter que Madické Niang était ministre d'État, Garde des Sceaux, ministre de la Justice de 2007 à 2009 sous le président Wade. Il n’y a pas eu autant de morts et d’injustice que durant les mandats du président Wade. Des mesures n’ont pas été prises pour éradiquer l’instrumentalisation de la justice. Bien au contraire, il fallait toujours plaire au président Wade si on voulait rester dans le gouvernement. Nous ne pourrons pas juger comment il sera en mesure de ne pas instrumentaliser la justice tout en sachant qu’il a été celui qui l’a facilitée au président Wade. Il nous parle ensuite de mal gouvernance. La mauvaise gouvernance a toujours été présente depuis notre indépendance. Si le président Diouf nous disait que ce qu’il voyait dans l’administration le choquait, cela montrait de la gravité. Il n’y a pas eu de rupture sous le président Wade, au contraire, cela a empiré même. Il y a eu le scandale dont on disait que des membres directs de sa famille avaient « dérobé » une large somme d’argent sans suivi. Cela nous montre que la justice au Sénégal est une justice de deux poids deux mesures.
Il parle ensuite du secteur privé qui est à terre, des 500 000 nouveaux pauvres sous Macky Sall et du non-paiement des bourses qui a causé la mort d’homme. Il ne faut pas oublier que nous ne pouvons pas dissocier le président Wade du candidat Madické Niang. Sous le régime Wade, il y a eu autant de turbulences que sous le président Sall. Les étudiants étaient en grève le 31 janvier 2001 pour non-paiement des bourses et il y a eu mort d’un étudiant par balle réelle. Les professeurs étaient en grève, les élèves-policiers aussi pour non-paiement de salaire depuis 11 mois. Pendant que l’aide financière tardait à venir, il y avait des tensions budgétaires au sein de l’Etat. Certes, Madické Niang est Madické Niang et non le président Wade, mais les dissocier serait quasi-impossible, car sa candidature selon moi, est une candidature calculée et choisie. Il a été utilisé pour un but précis autre que de devenir président. Wait and see !
El Hadj Sall, aussi connu sous El Hadj Issa Sall, nous parle d’une formation religieuse. Nous ne sommes pas un pays « religieux », donc il faut que nous fassions un choix. Si nous décidons de continuer dans cette lancée, il faut noter que la liberté de religion et le principe d'égalité jouent un rôle très important dans un État. Il veut rendre impératifs l’anglais et l’informatique depuis la maternelle. Une très belle initiative que nous devrions adopter depuis longtemps pour davantage s’ouvrir au monde. Cette initiative aidera le Sénégal à attirer plus d’entreprises étrangères avec une main d’œuvre très qualifiée. Il veut un gouvernement avec 20 ministres, le président Sall avait annoncé un gouvernement avec 25 ministres, il en est à plus de 85 ministres. Cela devrait être une possibilité, cependant, on dirait que c’est une promesse que les Sénégalais ont arrêté de croire. Il parle aussi de patriotisme fiscal, il est impossible dans un pays pauvre, de faire de telle sorte que les citoyens s’acquittent de ce droit. Il faut être réaliste dans les programmes aussi, car nous savons que pour reformer ce pays, cela demandera des années de sacrifices. Real outsider !
Idrissa Seck n’a pas accepté de parler de « sa propre bouche », il a plutôt préféré raconter ce qu’il a pu recueillir de sa longue marche qui a duré quatre ans. Il nous dit que les citoyens qu’il a rencontrés parlent tous de la bonne gouvernance comme priorité. Idrissa Seck était très bien parti pour devenir le prochain président du Sénégal. Hélas, la tache noire que le président Wade a causée dans sa carrière l’a beaucoup hanté malgré le non-lieu. En quelque sorte, celui qui l’a créé politiquement l’a tué politiquement. Il est en train de rebondir, car ayant une coalition forte autour de lui, il peut vraiment faire la surprise durant ces élections. Il est très connu pour son pragmatisme, imitant un peu les anglophones dans sa manière de faire. Le Sénégal a besoin de ce pragmatisme pour tendre vers l’émergence. Nous avons trop hérité du système « français », relativement lent. 360-degree !
Ousmane Sonko a fait son allocution en Wolof, la langue la plus parlée au Sénégal qui est un signe de patriotisme, de quelqu’un qui croit en son pays et aux valeurs de ce dernier. Il veut éradiquer le secteur informel, nous allons attendre de voir comment il va expliquer son programme pour nous prononcer là-dessus. Ce qu’il faut déjà noter, c’est que le secteur informel est juste un symptôme de la maladie. Soigner ce symptôme ne guérira pas le Sénégal de son mal. Le mal se trouve dans la pauvreté, le taux de chômage et les revenus faibles. Il faut soigner ce mal et tous les symptômes disparaîtront. Il nous parle aussi du secteur privé national qui est presque inexistant, cependant cela dérive aussi de la maladie de notre système. Un pays qui a une mauvaise fondation ne peut se permettre d’élever sur telle fondation. Il est essentiel de casser le fondement et le reconstruire ou d’arrêter d’élever pour renforcer la fondation avant de continuer l’élévation. Quand il promet de réduire l’impôt sur les sociétés, je ne suis pas sur quel électorat, est-il en train de séduire, mais ce n’est pas une bonne chose pour l’économie du Sénégal. Nous avons besoin de tout impôt que nous puissions avoir, car nous sommes un pays « fiscal ». Il faut une segmentation de l’électorat dans son discours pour conquérir le cœur des indécis. Son discours a été cohérent dans l’ensemble avec un excès de confiance qu’il faut un peu réduire pour mieux conquérir le cœur des adultes qui sont indécis. New blood !
Le président sortant est le président qui a été le plus à l’aise devant le grand écran, car la télévision nationale est son fief. Il a commencé son discours en parlant des guides religieux, car il sait que pour se faire réélire, c’est presque impératif qu’il gagne la région de Diourbel ou au moins deux départements de cette région. Certes, il avait commis l’erreur de qualifier les marabouts de simples citoyens, mais il faut admettre qu’il s’est racheté de la manière dont il les a traités. Il a compris que ces marabouts font partie du système du Sénégal depuis bien avant l’indépendance. Nous devons notre stabilité à Dieu et aux guides religieux. Je pense que durant sa longue marche avant 2012, Macky Sall a vu la pauvreté endémique qui était réelle au Sénégal, mais depuis qu’il est au palais présidentiel, il a dû oublier cette pauvreté, car il vit dans le luxe. Il parle de l’amélioration des conditions de vie, de l’injustice et des inégalités sociales. Certes, il y a eu des programmes pour aider les couches les plus démunies, mais nous devons regarder plus loin que le bout de notre nez. S’endetter pour aider en cas d’urgence est acceptable, mais d’en faire une politique de développement, c’est se préparer à un défaut de paiement. Nous pensons qu’il faut aider les couches les plus démunies, mais qu’est ce qui est en train d’être fait pour arrêter ces subventions et faire de ces citoyens des acteurs de développement ?
Comme tout bon politicien, il a promis la construction d’une université et d’un aéroport. Je me demande si nous sommes dans une République ou un Royaume. Il y a des décisions qu’on ne doit point prendre à la légère, car nous sommes un pays pauvre et très endetté. Vouloir faire plaisir à l’électorat, oui, mais à quel prix ? Les inégalités sociales sont toujours présentes et elles ne disparaîtront pas à l’horizon 2035, car le Sénégal ne s’est pas encore lancé dans une politique de développement sérieuse et concrète. La perception de l’instrumentalisation de la justice est réelle au Sénégal et le président doit changer cette perception. Si la population a cette perception, c’est par rapport aux malfaiteurs qui ont détourné les deniers publics et qui sont ensuite allés dans le camp présidentiel pour éviter d’éventuelles poursuites. Le président a utilisé cette arme pour accueillir tous ceux qui pouvaient le « fatiguer » dans sa marche vers un second mandat. Il est temps que le président donne sa parole durant cette campagne de ne plus présider le conseil de magistrature supérieur ainsi que son ministre de la Justice, même si ce dernier nous dit que le président n’y est qu’à titre symbolique. Puisque le président ne prend aucune décision comme le dit son ministre de la Justice et qu’il y a une perception de l’instrumentalisation de la justice, n’est-il pas mieux qu’il ne préside plus ? Il a aussi parlé de la seconde phase du PSE. Je l’ai déjà dit et je vais le répéter, la première phase du PSE est inachevée, donc comment peut-on entamer la seconde phase ? Les infrastructures ne sont pas en place pour accueillir le secteur privé donc le PSE est encore en retard de 5 ans et sa date de l’émergence va être poussée de 5 ans pour l’amener à 2040. Bref, le PSE n’est pas une vision économique, mais un plan qui a été mis en place pour allier politique de développement et politique politicienne. Pure politician !
Depuis l’indépendance, la manière de gérer le Sénégal n’a pas changé. Chaque président élu met en place des programmes similaires à ceux existant en changeant l’appellation ainsi qu’un ou deux critères pour se l’approprier. Il n’y a pas de politiques conjoncturelles en place pour stimuler l’économie. Nous parlons toujours d’autosuffisance alimentaire, de pauvreté, de chômage, de santé, de la cherté de la vie, en quelque sorte de l’indice de développement humain. Il est temps d’être sérieux et de développer notre nation en diversifiant notre économie, en améliorant le climat des affaires, en se dotant d’une ressource humaine qualifiée. Il faut aussi développer le Sénégal d’une manière harmonieuse en coordonnant tous les leviers économiques et surtout arrêter de subventionner les entreprises publiques en faillite. Avant d’être condamné à vie, Nelson Mandela a dit ses mots : « Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J'espère vivre assez pour l'atteindre. Mais si cela est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
VOTER SÉNÉGAL !
EXCLUSIF SENEPLUS - Y’a-t-il plus bel engagement ? Argumenter, confesser, proposer, s’engager devant un peuple qui n’est plus depuis longtemps crédule, mais toujours en attente de lendemains meilleurs
C’est comme une réminiscence tenace ; un souvenir indélébile : 19 ans après, comment on aborde une campagne électorale que tout le monde prévoit violente, voire sanglante. En se basant sur des propos tout compte fait éculés, parce que familiers : le pays va connaître le feu et le sang, pronostiquent ils.
Je cherchais un sujet et un titre, tout en regardant les candidats à la présidentielle défiler a la RTS pour leur premier enregistrement. Entre la peur du premier jour face à la petite lucarne, en réalité, la peur du « comment je suis », mon cerveau enregistrait la même phrase répétée pour chacun des cinq gladiateurs électoraux : « la paix », « prier pour la paix, etc. » ; Et me suit alors revenu la « Une » de Sud quotidien du début de la campagne présidentielle de 2000.
Il est environ 23h quand il débarque à la rédaction et demande : « alors, c’est quoi votre Une ? » On lui dit : « la paix seulement », « voter en paix », « sauver la démocratie » etc. Et dans un coin du bureau du Dir Pub, je dis : « il y a aussi Voter Sénégal ». Silence, puis « c’est ça notre une ». Ce visiteur tardif de la rédaction, c’était BT, Babacar Touré. Ça lui arrivait ainsi de revenir à la rédaction comme ça. Ainsi donc nous titrâmes « Voter Sénégal ».
19 ans après, alors que je cherche un sujet et un titre, alors que je regarde la ronde de nos cinq gladiateurs et que j’entends, comme une lointaine litanie, chacun parler de paix, je me dis, seul le « vote Sénégal » garantit, justifie, mérite la paix.
Ce dimanche de démarrage de campagne, les candidats, avec de forts efforts sur soi, ont fait montre de....pacifistes et de responsables face à leurs concitoyens, qui décideront de celui qui va porter, réaliser leurs rêves et espoirs. Voter Sénégal ! Y’a-t-il plus bel engagement ? Argumenter, confesser, proposer, s’engager devant un peuple qui n’est plus depuis longtemps crédule, mais toujours en attente de lendemains meilleurs.
Ne plus jurer, ne plus aligner des slogans et promesses qui, semble-t-il, n’engagent que les crédules et autres lambda qui y croient. Je crois pouvoir affirmer que notre peuple, de plus en plus, n’est plus l'un ou l’autre. Et qu’il ne veut plus de messie ni de vendeur de rêves. Mais juste de faiseur du possible.
Allez, d’aujourd’hui au 24 février, vivons pour et votons Sénégal. Hé, vous, boites à rêves pour les prochaines trois semaines, convainquez que vous ne vendez que le possible. Parce que voyez-vous, le rêve et le possible ne sont pas antinomiques. Juste les longitudes et latitudes du possible. De l’humain.
EXCLUSIF SENEPLUS #Enjeux2019 - L'ancien ministre des Affaires étrangères évoque sa relation avec Macky dont la vision pour le pays épouse ses idéaux de panafricanisme et de l'intégration africaine
Omar Niane et Madeleine Diallo |
Publication 03/02/2019
#Enjeux2019 - ‘’Le Sénégal ne peut pas réussir son émergence, déconnecté du reste des autres pays d’Afrique. Il faut que l’émergence soit un projet panafricain et que chaque pays la décline à sa manière’’, déclare Cheikh Tidiane Gadio. Pour l'ancien ministre des Affaires étranguères, au micro de Souleymane Kane dans les stdios de Sup'Imax, rien ne vaut une alliance dès lors que des idées sont convergeantes.
"Le président Macky Sall a dit que son deuxième mandat sera sous le sceau du panafricanisme et de l'intégration africaine. Je le crois", a-t-il déclaré, précisant n'avoir jamais monnayé son soutien avec qui que ce soit.
MAMADU JÀLLO AK BUBAKAR BÓRIS JÓOB
KAN MOOY…MAKI SÀLL ?
TEXTE EN WOLOF - Awaskan, bala moo tànn njiitam, war naa seet bu baax jikkoom, seetaat ko, xam mooy kan. Looloo waral Lu defu waxu, seen yéenekaay ci kàllaamay Kocc, jóg ngir jagleel wutaakon yi ay xët yuy fésal seen jaar-jaar ak seeni naal ñeel réew mi
Awaskan, bala moo tànn njiitam, war naa seet bu baax jikkoom, seetaat ko, xam mooy kan. Looloo waral Lu defu waxu, seen yéenekaay ci kàllaamay Kocc, jóg ngir jagleel wutaakon yi ay xët yuy fésal seen jaar-jaar ak seeni naal ñeel réew mi. Maanaam, li yitteel Lu defu waxu moo di xamal leen ñan ñooy dëgg-dëgg ñooñiy wër réew miy soow, te miir bu seeni ndaw gis taf fay nataal yu leen di màndargaal. Ndax, ku taxaw ne mën ngaa saafara jàngoro yi askan wiy jànkoonteel, warees na yëdduy mbiram. Li nu ko dugge, nag, du lenn lu-dul jox askan wiy tegtal ngir mu tànn ki mu yaakaar ne moo gën ci Senegaal.
Bu ko defee, nan tàmbaleek Maki Sàll, njiitu réew mi bëgg ñu falaat ko.
Ciatum 2000 la askanu Senegaal folli Abdu Juuf, fal Ablaay Wàdd. Ñu teg ci fukki at ak ñaar, mu doyal sëkk ci ‘’Góor-gi’’, dàq ko, Maki Sàll daldi toog ci jal bi. Ñépp am yaakaar ju réy ci moom, ndax guléet nu amoon njiit lu juddu fekk réew mi moom boppam ba noppi.
Maki Sàll digewul yem ci. Daanaka dafa waatoon ni dina indiy coppite yuy jëme sunu gaal gi kanam. Te ginnaaw xamoon na ne danoo xobe lool ci demokaraasi, sopp lépp lu koy dëgëral, foofu la doore. Moo ko taxoon a giñ ne dina wàññi moomante yi ci boppu réew mi, jële leen ci juróom-ñaari at yemale leen ci juróomi at doŋŋ te, ku xas ba moome ñaari yoon, dootoo mën a toogaat ci jal bi. Waaye yàggul dara mu tàmbalee indiy tànki bukki, daldi ne, aa, man kat sama yéene rekk laa waxoon, waaye këru-àttekaay gi gën a kowe ci Senegaal nee na du ci dal, fàww ma matal juróom-ñaari at yi, ñu door a seet naka lañuy def. Kon mu mel ni Maki Sàll dafa noo bëggoon a gëmloo ne amoon na lool naqar ci li ko yoon mayul mu wàññi màndaam bu njëkk bi. Loolu yabaate lay nirool. Fi mu ne nii, benn weer kesee ko ci dese te talul dara lu-dul faluwaat. Gaa, def sa kemtalaayu-kàttanam ngir ñu sànnil lay kàrt, dara aayu ci waaye laaj bi am solo dëgg mooy : ndax askan wi doyal na ci nguuru Makeem déet ?
Dinan ci jéem a tontu.
Bi Senegaal moomee boppam ba ñu teg ci benn at la Aamadu Abdul Sàll ak Kumba Timbo am doom ju góor ca Fatig ; bés ba delsi, ñu ngénte ko, tudde ko Maki Sàll. Niñ ko waxe sànq, li ko wutaleek Seŋoor ak Abdu Juuf ak Abdulaay Wàdd, moo di ne moom rekk a fi nekkagum njiit lu fekkewul jamonoy nootaange Tubaab yi. Warees na cee yokk leneen lu am solo : ci réew mii doŋŋ la mës a jànge ba ni mu génne iniwérsite Ndakaaru ak lijaasa biy biral ne ku xam-xamam màcc la ci mbirum petorol ak yu ni deme.
Ku say way-jur néewoon lool doole, nga ñefe ba réewum lëmm ne la yaa nu doy, dénk la boppam, bu la neexee nga ndamoo ko. Kon, Maki mënoon naa janook goney Senegaal ni leen : “Sama pàppa ak sama yaay amuñu woon alal, bokkuuñu woon ci yax yu réy yi wànte teewumaa fas jom, di jàng ba toog fi ma toog tey jii ! Defleen ni man !“ Su doxale woon noonu, dina doon royukaay. Waaye Buur, ci ñi la gën a jege, fàww mu am ciy dunguru yu lay dëkkee jay, di la wax yoo xam ni ñoom sax gëmuñu ko. Ñooñuy jag-jagal jaar-jaaru Maki Sàll, di ko jekk-jekkal, bés ba muy daanu lañ koy jàmbu, wuti keneen ku ñu nax. Jaamuwuñu Maki Sàll, seen soxla lañuy jaamu te su loolu dakkoon ci réew mi dina ci baax.
Maki teel naa dugg ci làngu pólitig gi. Ànd-Jëf bu Làndiŋ Sawane la njëkk a bokk, ba mu newee Iniwérsite bu Ndakaaru. Toogu fa lu yàgg, nag. Ci gis-gisam, Ànd-Jëf du woon pàrti buy daaneeli bés PS. Moo ko taxoon jël kàrtu PDS. Def na fukki at ak juróom ci pàrti boobu nga xam ni Ablaay Wàdd a fa doon Buur di fa Bummi.
Ñi nekkandoo woon ak moom PDS nee ñu Maki gone gu teey la woon, yem fuñ ko yemloo, dégg ndigal te kenn mësu koo dégg mu wax lu ëpp. Bariwul woon wax sax, faf. Wàdd seetlu pas-pasam, daldi ko teg ci boppu kurélu kàngami PDS yi, muy leeral naali pàrti bi, ñu daan ko séen it léeg-léeg tele muy dàggasanteek ñoomin Abdulaay Wilaan ak waa PS yi mu àndal tey, ñu neexoo lool, ndeysaan.
Bi PS daanoo ci atum 2000, “Góor-gi” woolu Maki, teg ko ci wetam. Ci diggante 2000 ak 2008, Petrosen la ko njëkk a dénk ba noppi boole ko ci ñaari gornmaaam, soog koo def Njiitu-jawriñi réew mi. Atum 2007 la Wàdd doon wut ñaareelu màndaa. Booba fekk na mook doom ji, Karim Maysa Wàdd, ñu def fiy njaaxum yu kenn xamul nañu tollu, réew mi jéppi leen, ñépp ne Wàdd jeexal na tàkk, su yëf yi jaaree ci yoon day daanu. Mu wóolooti Maki Sàll, ne ko jiiteel sama kàmpaañ. Maki jig lool Ablaay Wàdd ndax ba tey jii kenn mënul a wax fan la “Góor-gi” jaar ba faluwaaat ci sumb bu jëkk bi !
Joŋante tànneefu dipite yi ñëw, PDS yépp topp ci ginnaaw Maki Sàll, pàrti bi daldi amaat ndam, moom ci boppam ñu fal ko njiitu Péncum réew mi.
Waaye yàggul dara ndombog-tànk googu indil koy jafe-jafe yu jéggi dayo. Ndax bés ba mu jaaxaanee “Place Soweto” ne na ko Karim Wàdd wuyusi, wax dipite yi fan la dugal xaalis biñ jagleeloon ndajem OCI mi fi amoon jamono jooju, la Wàdd mer ba funki, ne kii ndax yaramam neex na, sama doom man, Karim Maysa Wàdd mi nga xam ne Senegaal ba Senegaal daj moo fi gën a xereñ, ëpp fi xam-xam ! Booy seet, keroog la diggante Maki Sàll ak Ablaay Wàdd tàmbalee yàqu ba sunu jonni-Yàllay-tey jii. Noonu la ko “Góor-gi” jëlee ci boppu Péncum réew mi ba noppi dàq ko PDS.
Li nu xamoon ci pólitigu Senegaal, nag, moo di ne boo deewee ba ñu suul la, fa ngay doxe ñu fàtte la ba fàww. Moonte, ak lu mu metti-metti woon, Maki Sàll fexe na ba dëkk Ablaay Wàdd, daan ko jéll bu amul benn werante, wuutu ko ci jal bi.
Naka la def ba dekki, delsi, di jiite tey réew mi ? Ay ñoñi Màkee ngiy wër réew miy yéemu ci xelam, naan ni ngeen koy gis muy patt-pattaaral, njàccaar dëgg la, moo fi gën a xam li mu bëgg, xam it naka lay def ba jot ci. Ñu ngi naan tamit laata muy sóobu ci pólitig bi, dafa wër Senegaal, waxtaan ak askan wi, xam soxlay ñépp, soog a dige ay paj.
Loolu, de, lay nitam di wax. Wànte ndax kàddu yooyu yenu nañu maanaa ?
Bunu kenn jéem a gëmloo ne doomu Aamadu Abdul ak Kumba Timbo jee ëpp xel ci réew mi. Déedéet. Maki Sàll nitu neen la, kenn la fi ëppul xel. Ku gis ni muy doxale ak i noonam — tëj ràpp ci kaso bi Karim Wàdd ak Xalifa Abaabakar Sàll — dinga njort ne du nit ku wóolu lool boppam. Janoo na tamit ak réew mi di tagg Tubaab yi ñu daan beral loxo, nee na, di ñamal sunuy soldaar ay “desserts”, di ko xañ yeneen doomi-Afrig yépp. Lii rusluwul ? Fekki na fi yit ay naataangoom Kigali, ñu laaj ku ci nekk su ko Yàlla mayoon xam-xam ban jumtukaay lay njëkk a sàkk ngir jëmale Afrig kanam. Ku fàttaliku li mu tontu keroog, fàww nga xaw cee am kersa…
Dëgg la, ku Yàlla mayul tuuti xel ak fulla ju mat sëkk doo jiiteji mukk lu tollu nim réew. Wànte am na leneen lees war a sóorale ci réew mu mel ni Senegaal.
Loolu lan la ?
Ay nooni Maki Sàll dinañuy wax ne Tubaab yee ko seetlu bu baax, xam ne kii amul dara lu muy bañ, luñ ko sant dina ko def, ñu daldi koy dooleel, jàpple ko ba mu falu. Du ñàkk mu am ñu ni nu : “Déggal ma ñii rekk ! Yéen a gën a ñeme Yàlla ! Ndax ba muy am yéen a ko fekke ?” Ku mu neex nga gise noonu mbir mi wànte pólitig, li ci ëpp solo, buy am ku ci bokkul doo ko fekke ! Te sax, ñaari firndee ngi yuy dëggal tuuma jooju. Bi ci njëkk moo di ne Frãs, réew yi mu tegoon loxo ci Afrig yépp, amu ci benn bu mu may foo yakkee sa nàkk. Tey la leen gën a sonal, tënk leen ba yëngu sax të leen. Li Pari tàmm a def mooy tabb njiit ciy nitam, nga doon ag xuusmaañàppam, mu yolomal buumu njaam gi nag, ngay tooyal ceebu Frãs, waaye booy féqu, nar koo rëcc mu daldi lay tam dëmm, sàkkal la pexe. Ku weddi lii, laajal Sànkaraak ñeneen ak ñeneen. Ñaareelu firnde bi moo di ne bi Maki Sàll faloo ci atum 2012 ba tey, deful lu-dul ràcc jemale ci kanamu Tubaab yi. Ñépp a ngi ciy teg seen bët. Muy Eiffage, di Auchan, di Orange, di Bolloré, di Total ak Alstom, suñ fi nekkoon di lim sosete Tugal yiy manq deretu askan wi, duñ fi jóge tey. Ku mu neex, ku mu naqadi, ñooy teg ndawal ci réew mi, sunu koom-koom a ngi ci seeni loxo.
Nee ñu Maki bariwul wax, day jëf : waaye am na nu, soo koy jëfe, looy doyeeti wax ? Moom daal, wax ji yépp lii rekk la : Maki Sàll ak Tubaab yee bokk mbuus te li tee Senegaal jëm kanam, loolu ci la. Ku yéene sam réew li gën ci moom, doo ko wànteer ay doxandéem.
Waaye kenn du ni Maki defu fi dara.
2012–2019 : juróom ñaari at yi mu toog ci jal bi, yeggali na liggéey yu bari yu Ablaay Wàdd sumboon. Xanaa rekk ni mu leen yàkkamtee sottal ngir am lu mu bàkkoo ci kàmpaañ bi ñuy waajal, moo xaw a teey xel. Moom mi ñu naan ku ànd ak sagoom la, xéy-na bu teeylu woon tuuti, doon na woyofal njëgu TER bi ak bu ótórut beek peyaas bi. Mbirum njëg li, lu am soloo, ndax xaw naa tiital ñi seen xam-xam màcc ci koom-koom. Nee ñu xaalis bu dul jeex la Maki leb bitim-réew dugal ko ci TER beek yeneen yi muy jébbal askan wi fan yii. Ci loolu sax la waa Bennoo Bokk Yaakaar di sukkandiku naan Senegaal tegu na, ni oto rawante yu gaaw yooyu, ci yoonu yokkute, yànj ba dee, di def fiiw ! fiiw ! rekk.
Amaana koomu réew mi am tan waaye mel na ni yëf yi dañoo féete boor. Leneen lu ñépp di teg seen bët, moo di ne mbokki Maki Sàll yeek ñi koy jàppale, waxuñu dara, seen ceeb a ngi niin. Waaw, ndax mënees na tudde lii yokkute dëggëntaan ? Noo yey laaj loolu ndax muy loppitaan yi di lekool yi, benn doxu ci : ku sa loxo jotul sa ginnaaw — te ñooñoo ëpp ci Senegaal — soo feebaree doo faju te sam njàng du sori.
Fi mu ne nii, Usmaan Sónko, Idirisaa Sekk, Isaa Sàll ak Madike Ñaŋ a ngi koy waaj a song. Xam ni mbir miy mujje jafe na. Li ñu war a fàttaliku rekk moo di ne Maki Sàll du neex a déjjati. Laata ñuy agsi fii tey, tas na ñaari pàrti yi fi ëppoon doole, PS ak PDS. Leneen yitteelu ko lu dul amaat beneen màndaa bu juróomi at. Loolu rekk a tax muy wër réew miy jébbale ay pom, ay saxaar ak i jàkka. Gone yaa ngi koy kókkali sax ci Facebook, naan alkaati Ndakaaru yi tey ku ñu gis ngay dawal oto bu bees ñu laaj la ndax Maki « inaugurer » na ko, soo leen nee déedéet ñu ni la taxaweel wet, mu ngi ci yoon wiy ñëw ! Am na yit ñu koy méngaleek Maxuréeja Géy mi doon yaakaar « màndaa » moom tamit ba taxoon koy leb xaalis bu bare di ndaataatallax. Wànte ci filmu Usmaan Sémbéen bi, Maxuréeja rekk la àddinaam di mujjee yàqu-yaxeet. « Màndaawu » 2019 bii moom, du ñàkk réewum lëmm la nar a salfaañe. Mel na ni Maki Sàll a ngi tayle ëllëgu goney Senegaal ngir rekk ga1ddu ndam li bésub 24 féewaryee bii ñuy séentu…