Saly-Portudal (Mbour), 26 sept (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a souligné lundi l’urgence de restaurer la confiance entre les partenaires de l’éducation, rappelant que la dégradation de la paix dans le système éducatif impacte ‘’négativement’’ sur les performances des élèves.
’’Pour inverser cette tendance, il urge de relever le défi de restaurer la confiance entre les différents acteurs et partenaires, parce que les défis liés à la stabilité du système éducatif sont multiples’’, a dit M. Thiam.
Il s’exprimait à Saly-Portudal (Mbour, ouest) lors du démarrage des concertations partenariales pour la pacification de l’année scolaire 2016-2017.
’’Il y a une impérieuse nécessité de s’accorder sur les conditions de sérénité, de confiance et d’écoute mutuelle pour instaurer un dialogue social de qualité permanent’’, a fait valoir le ministre de l’Education nationale.
Selon lui, il s’agit, ’’pour les acteurs, de s’engager dans une dynamique de partenariat fondée sur l’éthique, avec une responsabilité partagé envers les élèves et envers le pays’’.
’’L’enjeu c’est de rendre les parties prenantes capables de transformer les crises en opportunités, en opérant les changements qualitatifs au niveau des relations’’, a encore indiqué M. Thiam.
En agissant ainsi, le ministre de l’Education nationale a voulu accéder à une réclamation des acteurs de l’école, notamment les organisations syndicales visant à ‘’constituer une famille unie’’ pour porter ensemble les préoccupations de tous les acteurs de cette famille éducative.
C’est dans cette optique qu’il a annoncé la tenue, désormais, de rencontres périodiques qui se tiendront les premiers mardis de chaque mois pour instaurer ‘’un dialogue permanent’’ qui permettra de suivre régulièrement les préoccupations des uns et des autres pendant toute l’année scolaire.
’’Notre pays ne peut pas accepter la fatalité de dire que depuis des décennies, à chaque année, il y a des perturbations à des degrés divers. On ne peut pas l’accepter’’, a soutenu Serigne Mbaye Thiam.
PAR BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
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BAYE DJIAAGAL OU L'ESPRIT BAOL-BAOL
La seule règle qui régit le travail de ces commerçants est de tirer profit de la vente ou de l'achat d'un produit
Ils vendent toutes sortes de marchandises et achètent tout ce qu'on leur propose. La seule règle qui régit le travail de ces commerçants communément appelés Baol-Baol est de tirer profit de la vente ou de l'achat du produit.
Cependant ceux qui se définissent comme les maitres du recyclage font face à d'énormes difficultés dans l'exercice de leur métier.
S'exprimant au micro de SenePlus.Com ils ont dénoncé les emprisonnements fréquents dont ils sont victimes.
Voir vidéo.
PAR BOUBACAR BADJI DE SENEPLUS
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LES BENEFICES DE LA NUIT
Nombreux sont ces vendeurs de chaussures qui ont choisi la nuit pour écouler leurs marchandises. Ils étalent leurs chaussures le long des trottoirs des artères à grande affluence de Dakar et sa banlieue pour attirer la clientèle
Nombreux sont ces vendeurs de chaussures qui ont choisi la nuit pour écouler leurs marchandises. Ils étalent leurs marchandises le long des trottoirs des artères à grande affluence de Dakar et sa banlieue pour attirer la clientèle. Au micro de www.seneplus.com , des vendeurs rencontrés au niveau du rond-point de Liberté 6 et à la Patte-d’oie expliquent le choix de ce commerce nocturne. Ils font part aussi de leur préoccupation quotidienne dans l’exercice de leur travail. Voir Vidéo.
Le croissant pétrolier libyen est menacé par les troupes du général Haftar, officier supérieur de l'armée nationale, qui veut prendre le contrôle de l'or noir libyen. Ibrahim Jadhran, chef de garde des installations pétrolières du centre du pays vit sous la menace d'une attaque de Khalifa Haftar mais affirme s’être bien préparé face à l'état d'urgence actuelle pour empêcher l'homme fort de l'Ouest de faire main basse sur les terminaux pétroliers et détruire le gouvernement de coalition. Le terminal d'Al Sedra était le fer de lance de l'industrie pétrolière libyenne avec une capacité de 500 000 barils par jour, au temps de sa splendeur mais aujourd'hui, la plupart des réservoirs a été détruite par le groupe État Islamique les 4 et 5 janviers derniers. Jedhran, accusé de détournement de fonds pétroliers, vit les derniers instants de son regne sur les terminaux.
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"IL NOUS FAUT UNE RÉVOLUTION DES ATTITUDES POUR UNE RÉVOLUTION AGRICOLE"
Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural
Dakar, 26 sept (APS) - Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Abdoulaye Seck, a appelé lundi à "une révolution des attitudes et des comportements" pour enclencher "la révolution agricole" au Sénégal.
"Nous devons accepter qu’une révolution agricole est toujours précédée d’une révolution des attitudes et des comportements", a-t-il déclaré à l’ouverture, à Dakar, de la deuxième édition de la Revue conjointe du secteur agricole (RCSA).
"Si on veut faire du secteur agricole la force motrice pour l’avènement d’un Sénégal émergent, nous lançons indirectement l’idée d’une révolution agricole", a indiqué le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
"Ce préalable est incontournable. Il nous faut une révolution des attitudes et des comportements pour tirer une révolution agricole. Il faut donc cerner les contours de changements de comportements et des attitudes devant permettre cette révolution agricole", a insisté Papa Abdoulaye Seck.
Selon lui, le gouvernement sénégalais est conscient du fait que dans le secteur agricole sénégalais, "il faut certainement plus de transparence, plus d’équité territoriale, organisationnelle (...) dans le management de l’agriculture, plus d’obligation de résultats".
"Nous ne sommes plus en face d’une agriculture que nous considérons comme un secteur social, mais comme un secteur économique", a souligné Pape Abdoulaye Seck, avant de plaider pour "plus d’innovations" dans le secteur agricole, avec des semences certifiées, une bonne mécanisation, entre autres.
Le ministre de l’Agriculture a par ailleurs demandé un accès plus facile à la terre pour les jeunes, femmes et handicapés, ajouté à une massification de l’investissement privé et davantage de soutien pour les exploitations familiales.
"Une bonne agriculture se développe avec une hétérogénéité des systèmes de production, de transfert et de consommation", a-t-il fait valoir.
"C'EST MOI QUI AI ORGANISÉ À DAKAR LE RENDEZ-VOUS LORS DUQUEL FRANCK TIMIS A PROPOSÉ À ALIOU SALL DE PRENDRE LA DIRECTION DE PETRO TIM"
Une révélation de plus dans ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Petro-Tim. Et cette fois-ci, c'est le magazine Jeune Afrique qui annonce dans sa dernière parution que c'est l'architecte Pierre Goudiaby Atepa qui a été le facilitateur de la rencontre entre Franck Timis et Aliou Sall.
C'est "l'ami de Aby Ndour" qui en a fait la révélation à travers une enquête de JA sur le frère du Président Macky Sall par ailleurs maire de Guédiawaye et président de l'Association des maires du Sénégal (AMS). Selon Jeune Afrique, c'est en 2010, lors d'un cocktail, qu'Atepa, qui a un bureau de représentation à Pékin, a présenté l'Australo-roumain Franck Timis à Aliou Sall.
"C'est moi qui ai organisé à Dakar le rendez-vous au cours duquel Franck Timis a proposé à Aliou Sall de prendre la direction de Petro-Tim Ltd", a déclaré l'architecte Pierre Goudiaby à Jeune Afrique.
A l'époque, poursuit JA, le frangin du président Sall occupait le poste de chargé du Bureau des affaires économiques à l'Ambassade du Sénégal en Chine. Franck Timis lui présentera à son tour Wong Joon Kwang, dit Eddie Wong. Et c'est cet homme d'affaires chinois qui en 2012 finira par signer à Dakar deux contrats de recherche et de partage de production (CRPP) avec les autorités sénégalaises pour Saint-Louis et Kayar profond.
PAR MADIAMBAL DIAGNE
POURQUOI CRAINDRE LE CLASH AVEC EIFFAGE ?
Le contrat liant Eiffage à l'État du Sénégal est donc bancal et favorise largement l'entreprise française de Btp. Le gouvernement du Sénégal en est presque réduit à quémander la mansuétude d'Eiffage
Il faut dire qu'Eiffage a fait exploser les prix du péage. Déjà que le tronçon Dakar Diamniadio était réputé trop cher, à savoir 1.400 et 2.700 francs, selon le type de voiture, la société qui exploite la première autoroute à péage du Sénégal a voulu fixer le prix à 3.600 francs minimum pour le passage sur le trajet, de Dakar à Sindia (moins de 60 kilomètres). Les négociations ont été âpres et le gouvernement n'a pu obtenir qu'un modique rabais et ainsi le prix fixé est de 3.000 francs du début du péage à une partie du nouveau prolongement. L'État du Sénégal se verra retourner les 800 francs, lui qui a consenti le plus gros investissement. Sur le premier tronçon, l'État recevait 310 francs sur le péage de 1.000 francs. On peut considérer alors que le Trésor public a un peu mieux renégocié sa quote-part.
Nous l'avons déjà dit. Le chef de l'État, Macky Sall, avait refusé d'inaugurer le deuxième tronçon de l'autoroute à péage Dakar - Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass. La cérémonie avait été initialement programmée pour le 19 août dernier. Mais en raison de l'intransigeance de l'entreprise exploitante de l'ouvrage à baisser les tarifs du péage, le gouvernement du Sénégal avait refusé de donner sa caution à une politique tarifaire qui léserait ainsi grandement le consommateur. Il faut dire que la date du 19 août 2016 était une échéance contractuelle à laquelle Eiffage était soumise sous peine de pénalités.
Si donc le tronçon n'a pas été ouvert, c'est du fait de l'État du Sénégal. Seulement, il n'a pas une grande marge de manœuvre pour contraindre Eiffage. Le contrat léonin consenti à Eiffage par le ministre des Infrastructures d'alors, Karim Meïssa Wade, laisse à la société française la latitude de fixer les tarifs du péage et cela, presqu'à sa guise. Déjà, sur un trajet de moins de 20 kilomètres du premier tronçon, l'automobiliste ne paie pas moins de 1.400 francs Cfa ou 2.700 francs selon le type de véhicule. Cela fait de ce tronçon l'un des plus chers au monde.
A titre de comparaison, en France, où le niveau de vie est supérieur et où le pouvoir d'achat des consommateurs est supérieur à celui des populations établies au Sénégal, l'automobiliste paie 36 euros pour le trajet Paris-Lyon sur une autoroute plus large, mieux aménagée et disposant de plus d'infrastructures de repos, de loisirs ou de secours et d'assistance. L'autoroute Paris-Lyon est longue de 500 kilomètres. En France, le tarif de péage le plus cher est pratiqué sur l'autoroute Paris-la Défense à Saint Germain en Laye, soit un trajet d'une cinquantaine de kilomètres. Le prix sur ce trajet s'expliquerait par le coût élevé des investissements à cause des nombreux tunnels, des viaducs et des ponts et autres gros ouvrages indispensables sur ce tracé du fait du relief.
L'exploitant chercherait ainsi à amortir efficacement les investissements. Par contre, Eiffage ne pourrait pas dire la même chose. En effet, sur le premier tronçon réalisé pour un coût supérieur à 320 milliards de francs, sous la houlette du gouvernement du Président Abdoulaye Wade, Eiffage n'avait contribué que pour 80 milliards de francs Cfa et cela l'a autorisée à remporter le jackpot de l'exploitation pour une durée de 25 ans dans les conditions connues de tous. Et comme pour mieux rentabiliser son affaire, elle avait veillé à ce que le gouvernement s'engage à ne réaliser aucun investissement nouveau de remise en état de la route nationale sur le tronçon Dakar-Rufisque.
Le contrat liant Eiffage à l'État du Sénégal est donc bancal et favorise largement l'entreprise française de Btp. Le gouvernement du Sénégal en est presque réduit à quémander la mansuétude d'Eiffage. Les autorités sénégalaises ont peur de provoquer un contentieux judiciaire qui pourrait se révéler onéreux pour le contribuable ou qui constituerait un précédent dissuasif pour de potentiels nouveaux investisseurs. A la vérité, cette perspective ne devrait pas être très redoutée par le gouvernement du Sénégal. En effet, Eiffage n'a guère les moyens pour soutenir un bras de fer avec l'État du Sénégal au risque de plomber toutes ses activités en Afrique.
L'autoroute Dakar-Aibd est la seule référence d'Eiffage ces dernières années en Afrique. Eiffage cherche à vendre un même projet d'autoroute au Kenya en se référençant sur le Sénégal. Cette autoroute du Sénégal se révèle être la vitrine ou le principal argument de propagande ou de prospection de Eiffage à travers le continent. Si d'aventure cet unique trophée se trouverait terni par un contentieux avec le gouvernement du Sénégal, le business d'Eiffage en Afrique en pâtirait pour beaucoup.
Le gouvernement ne s'est cependant pas donné tous les moyens ou tous les atouts pour pouvoir en imposer suffisamment à Eiffage. Un outil important que constitue le Conseil des infrastructures aurait pu être mis à contribution pour faire entendre raison à Eiffage. Malheureusement, les autorités gouvernementales ont sapé pour ne pas dire saborder cet instrument. Le Conseil des infrastructures n'a même pas été doté d'un budget de fonctionnement pour l'année en cours. Assurément, ce n'est pas vers une institution comme celle-là que le gouvernement va se tourner pour contraindre un partenaire indélicat.
De toute façon, le Sénégal qui s'ouvre dans une perspective ambitieuse de réalisation d'autoroutes (Thiès-Tivaouane, Mbour-Thiès, Thiès-Touba) devrait arriver à s'inspirer du modèle de gestion des autoroutes qui font le bonheur de certains autres pays en Afrique. Le modèle d'agences de gestion des autoroutes est à explorer surtout que l'essentiel du financement des autoroutes est assuré par des fonds publics.
Les communes de Rufisque n’en peuvent plus de souffrir de leurs difficultés financières. Ces difficultés, la conférence des maires de Rufisque les met sur le dos des sociétés installées dans leurs périmètres qui ne « versent pas la patente avec la complicité de l’Etat ». Face à la presse et au public rufisquois ce samedi, les maires des communes de Rufisque Ouest, Est et du Nord, entourant le maire de la ville Daouda Naing ont dénoncé cet état de fait lié au dégrèvement.
Sur le hall de l’hôtel de ville et sur les murs, on distinguait ainsi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Rufisque est notre parti. Nous réclamons notre argent à la Senelec, Sococim, Apr Energy, Contour Global, Ccbm, Aggreko et l’Etat du Sénégal ». Les responsables des communes de Rufisque indexent en fait les dégrèvements accordés par le pouvoir central aux nombreuses unités industrielles installées à Rufisque. En effet, celles-ci, notamment la Sococim et la Senelec ont été les principales sociétés incriminées par le maire de la ville Daouda Niang. Pour lui, « l’Etat a le droit de faire des lois pour accorder des exonérations, mais elle a aussi l’obligation de faire des compensations par rapport aux dégrèvements». Ces dégrèvements, selon l’édile de la ville de Rufisque, constituent des pertes en recettes fiscales qui bloquent le fonctionnement même de l’institution municipale qui risque de ne plus pouvoir payer les salaires des travailleurs. La même situation vaut également pour les communes dont les recettes collectées à partir du Trimf (Taxe représentative de l’impôt pour le minimum fiscal) ne peuvent supporter les salaires sur toute l’année. Tout un faisceau de faits qui font aujourd’hui, à en croire les maires des communes de Rufisque, que les salaires des travailleurs risquent de ne pas être payés à partir de fin septembre, sans compter les aides sociales, les secours et autres billets pour le pèlerinage que les communes n’ont pu accorder aux indigents cette année.
«De 2012 à aujourd’hui, on a perdu 1.700.000.000 F Cfa de la Senelec à cause des dégrèvements. Si sa continue l’année prochaine, on enlève encore 300 millions, les travailleurs ne seront pas payés. Idem pour la Sococim et jusqu’à aujourd’hui, on ne peut montrer qui lie l’Etat à la cimenterie qui a privé cette année la ville d’un montant de plus d’un milliard trois cents millions de francs Cfa représentant la patente », a dit Daouda Niang. Prenant au mot le chef de l’Etat qui a promis une reprise du code minier, le maire pense que sa ville est en mesure de réclamer entre 6 et 7 milliards de patente.
Le maire de la ville a dénoncé, avec véhémence, les entreprises qui sont liées à la Senelec comme Aggreko, Apr Energy et Contour Global qui devraient payer chacune entre 500 et 600 millions mais qui n’ont rien donné. A titre d’exemple, il a donné l’exemple de Contour Global qui n’a donné que 06 millions en 2014 et 7 en 2015, alors qu’ils attendaient 467 millions. Ce qui fait dire au maire qu’ils « attendent d’elle 800 et 900 millions pour l’année prochaine ». D’ailleurs, ce problème a déjà fait l’objet d’un mémorandum adressé au Premier ministre par le maire Daouda Niang.
Pour Amadou Sène Niang, conseiller spécial du maire, « la ville est riche mais elle est appauvrie par les entreprises avec la complicité de l’Etat du Sénégal ». Le spécialiste des collectivités locales accuse les grandes entreprises comme la Senelec de faire du vol sur la patente, en privant la ville d’une manne de plus de 300 millions sur la patente. « Sur 40 postes de courant installés à Rufisque, la Senelec ne paye que 06 millions, c’est-à-dire le prix d’un seul poste alors qu’elle devait payer 240 millions sans compter le loyer sur ses logements et sa centrale », a dit Amadou Sène Niang. Désormais, les maires entendent user de toutes les voies pour mettre fin à cette situation et dans ce combat, ils pourront compter sur les syndicats des travailleurs municipaux dont l’un des responsables, Mbaye Sow, promet de mener le combat de rue. D’ailleurs, Mbaye Sow et ses camarades soupçonnent un combat politique contre le maire de Rufisque.
LE PRÉSIDENT MACKY SALL NE PROTÈGE PERSONNE…
Fracassantes révélations du ministre Mame Mbaye Niang sur les contrats pétroliers
Il ne manquait que lui pour installer la cerise sur le gâteau des dossiers brûlants de l’heure. Lui, c’est Mame Mbaye Niang, ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, qui nous accorde, casquette politique en bandoulière, une bien inhabituelle interview dans laquelle il évoque, après le Premier ministre, l’affaire des contrats pétroliers. Pour lui, si choses délictuelles il y a dans la gestion de ces dossiers, cela s’est passé sous le régime de Me Abdoulaye Wade, alors que Karim Wade était ministre de l’Energie et Aliou Sall, frère du Président Macky Sall, attaché économique à l’ambassade du Sénégal en Chine. Il place son leader au-dessus de la mêlée, met en garde non seulement les détracteurs du régime contre l’usage de rumeurs comme ‘’arme politique’’ mais aussi certains barons bien installés du régime qui font, selon le ministre Mame Mbaye Niang, du trafic d’influence, pour se positionner…surtout à Dakar. Le ton direct, le style offensif, il charge plusieurs cibles, dont certaines prévisibles, mais d’autres sont plutôt… inattendues.
Silencieux, vous l’êtes depuis quelque temps, malgré le tumulte des dossiers chauds du moment. C’est assez inhabituel ! Qu’est-ce qui explique ce silence ?
Je n’ai pas décidé d’être aphone. Ce sont les activités au niveau de mon ministère qui m’ont imposé cela. Cela fait un mois que nous étions en activité républicaine. Nous sortons des Vacances citoyennes. Ce sont des moments très importants dans notre calendrier ministériel parce que nous sommes en contact direct avec la cible jeune et nous optimisons ces moments-là pour vraiment nous consacrer à la jeunesse, à l’emploi et à la construction citoyenne.
Et quand on mène des activités républicaines, je pense que la courtoisie voudrait qu’on se concentre et qu’on se consacre uniquement à ça. Ce n’est pas que j’ai décidé d’être aphone ou de ne pas me prononcer. A chaque fois que l’occasion s’est présentée, je n’ai pas eu peur de dire ce que je pense et je donne mon point de vue qui n’engage que ma personne mais dont le soubassement est basé sur du vrai.
Mais alors que vous êtes resté silencieux, beaucoup de choses se sont passées. Il y a eu des conférences de presse qui ont été organisées, des déclarations ont été faites tournant principalement autour de la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal et des contrats signés dans ce cadre. Beaucoup d’accusations sont formulées contre votre régime. Votre opinion globale sur cette question.
Oui, mon opinion globale est que ce sont des gens qui sont déterminés à nous mettre au milieu de la confusion, qui distillent des informations ne reposant sur aucun fait réel ou analyse sérieuse. Certes ce sont nos adversaires politiques et ils optimisent les coups, mais je pense quand même que l’honorabilité et les règles de bonne conduite devraient imposer aux hommes d’un certain rang de dire vrai, ne serait-ce que par respect aux Sénégalais, d’analyser juste et de façon objective s’ils sont animés d’une volonté d’améliorer la vie des Sénégalais, d’améliorer notre société et notre cadre de vie. Maintenant, spéculer sur de fausses informations, conspirer, certaines personnes diront qu’ils sont dans leur rôle, mais moi je pense que ce n’est pas ce qu’il faudrait faire.
Le problème du pétrole, Petro-Tim, le problème du gaz, ce sont des débats qui devraient être beaucoup plus structurés dans le sens où ce sont des ressources nouvelles dont dispose notre pays et que ce sont des possibilités énormes surtout pour la jeunesse de ce pays qui fait face à des difficultés liées à l’emploi et des difficultés du bien-être. Mais vouloir semer la zizanie sur la base de ces ressources, ce n’est pas responsable.
C’est pourquoi je me demande sérieusement si les gens qui sont derrière cela aiment ce pays. Si ce n’est pas exclusivement leur propre personne et leur carrière politique qui les intéressent. Les apparences sont bien souvent trompeuses.
Vous parlez de conspiration, de zizanie, de fausses nouvelles, encore faut-il le prouver parce qu’aujourd’hui, il y a des accusations formulées à propos des contrats de Petro-Tim et les conditions de signature de ce contrat, les conditions de cession de certaines actions. Les gens estiment que d’une façon générale, c’est assez nébuleux comme opérations.
Ce qu’il faut savoir, c’est que l’ensemble des contrats d’entrée qui ont été signés, sont du fait de l’ancien régime. En quoi nous sommes responsables ? L’ensemble, je dis bien et je pèse bien mes mots, l’ensemble des contrats d’exploration du pétrole ont été signés par Abdoulaye Wade avant l’arrivée de Macky Sall. Personne ne veut malheureusement le rappeler.
Mais on cite le nom d’Aliou Sall le frère de Macky Sall, ce qui pourrait renforcer les suspicions.
Mais au nom de quoi ? Par principe, par justice et par devoir moral, en quoi les activités d’Aliou Sall peuvent-elles entacher la probité du président Macky Sall ? En quoi ?
Mais parce que c’est son frère et on peut penser qu’il lui fait des avantages
C’est archi faux de penser comme ça. Nous avons l’obligation de dire la vérité parce que nous connaissons l’histoire.
De dire quelle vérité ? Dites alors !
Restituer les choses telles qu’elles sont. Je suis très bien placé pour vous dire qu’au moment où ces contrats ont été signés, Aliou Sall n’était pas avec nous.
Il était avec qui ?
Au moment où ces contrats ont été signés, Aliou Sall n’était pas avec nous et Macky Sall n’était pas président de la République pour signer un décret. Aliou Sall était chef du Bureau économique au niveau de l’Ambassade du Sénégal en Chine, désigné par Abdoulaye Wade. Donc Aliou Sall était un fonctionnaire de l’Etat du Sénégal en mission en Chine qui avait pour rôle de se positionner en trait d’union entre les investisseurs chinois et l’Ambassade, donc l’Etat du Sénégal.
Je pense que ce sont ces missions qui ont amené Aliou Sall à introduire Petro-Tim. Il faut souligner qu’au même moment, c’est Abdoulaye Wade qui était président de la République et Karim Wade le ministre de l’Energie.
C’est pour cela qu’il ne faut pas vous étonner de constater que la majorité de mes camarades de parti ou des proches du Président restent aphones. Parce que ceux qui en parlent sont documentés depuis cette époque. Puisqu’au moment où ça se faisait, nous n’étions pas au pouvoir. Il est normal qu’ils en sachent beaucoup. Mais j’insiste, personne n’a le droit de nous entacher par rapport à cette histoire-là.
Vous voulez dire que c’était un deal du PDS qui a foiré.
Moi j’ai entendu des responsables du PDS dire qu’ils ont des documents. Babacar Gaye par exemple. Mais c’est normal qu’ils aient des documents et qu’ils soient à un niveau d’information aussi élevé parce qu’il faut le rappeler, Aliou Sall était avec eux. Et c’est eux qui étaient aux affaires et qui décidaient des contrats. C’est eux qui décidaient de l’avenir de ceux qui postulaient à ces contrats.
Clairement, cela veut dire qu’Aliou Sall était en relation d’affaires avec eux.
Je dis bien que je suis très bien placé pour savoir qui était avec nous, qui ne l’était pas, qui était payé et qui était en intelligence avec nous. Aliou Sall était chef du Bureau économique à l’Ambassade de Chine. Au même moment, moi j’ai perdu mes responsabilités à l’aéroport de Dakar. D’autres cadres ont perdu leurs responsabilités dans l’administration de par leur proximité avec le président. Et pendant ce temps-là, Aliou Sall est resté chef du Bureau économique à l’Ambassade de Chine.
Et c’est lui qui a amené Petro-Tim au Sénégal avec Karim Wade. A quel moment avez-vous entendu parler d’Aliou Sall à l’APR ? C’est au deuxième tour avec Air Macky. Soyons sérieux ! Maintenant, des contrats ont été ficelés avant Macky Sall et vous voulez qu’il soit comptable pour son petit frère.
Ceux qui créent ce débat-là sont ceux qui étaient bien informés à cette époque-là et mieux documentés que nous, parce qu’ils étaient là. Et il faut qu’ils arrêtent cette polémique parce que je suis sûr qu’ils savent tout.
Est-ce que vous pensez qu’aujourd’hui, Aliou Sall ne porte pas la réplique à la mesure des attaques dont vous êtes l’objet ?
C’est pour ça que je suis sidéré d’entendre dire qu’il réagit par le mépris. Il ne doit pas réagir par le mépris. Certes, aujourd’hui il est avec nous mais au moment où se passaient ces histoires-là, il n’était pas avec nous, donc il ne doit pas répondre par le mépris. Moi, quand on m’accuse d’une chose que je n’ai pas faite, je vais en justice. Quand quelqu’un dit qu’il détient des documents qui me compromettent, je lui dis de les publier et, à défaut de les publier, il va m’entendre devant le juge.
Donc Aliou Sall n’a pas le droit de répondre par le mépris. Maintenant les gens peuvent spéculer. En tout cas, nous ne sommes pas concernés. Nous n’avons que ce qui a été transmis par Abdoulaye Wade dans l’ordre normal des choses, après la passation de service. Les autres discussions en coulisses, nous ne sommes pas informés et donc nous ne pouvons en être comptables.
Mais la première personne à parler de Petro-Tim, c’est Abdoulaye Wade. Cela a étonné beaucoup de gens que ce soit lui qui en ait parlé. Et je rappelle que l’entre-deux tours, Aliou Sall était au Sénégal pour rejoindre un poste d’affectation que Karim Wade lui avait préparé en Turquie.
Vous savez, ceux qui n’ont pas un niveau d’analyse ou un niveau d’information pointu peuvent spéculer, mais ceux qui sont en train de le faire en ce moment sont de mauvaise foi et ils ne doivent pas nous donner des leçons puisqu’ils sont compromis à des niveaux insoupçonnés. Nous avons les moyens de le dire. Qui alimente ce débat-là aujourd’hui ? Abdoul Mbaye ? Moi personnellement, j’ai pris en main un dossier de sécurité nationale avec 53 personnes, dont des services de sécurité qui étaient présents.
On a fait un exposé pour demander la fermeture de deux pistes au Sénégal, celles de Sabodola et d’Abéné. On n’a jamais eu un retour parce que tout simplement Abdoul Mbaye a des actions dans la société minière qui exploite l’or. Ce qu’on demandait, c’est de fermer la piste de Sabodola et de la ramener vers Kédougou pour que l’armée, l’aviation civile, la douane, les services des impôts et des domaines puissent avoir une visibilité sur l’or qui sortait du territoire national.
Vos accusations sont graves, est-ce que vous avez une preuve de ce que vous dites ?
Je vous dis que la preuve, c’est moi. J’ai été expert, j’ai fait une présentation avec l’ensemble des services de sécurité qui étaient présents dont 53 cadres. Et c’est Abdoul Mbaye qui présidait la réunion. Et on a demandé dans les recommandations la fermeture de la piste de Sabodola. Abdoul Mbaye a tout le dossier. C’est après que j’ai compris qu’il était actionnaire.
Ce que vous dites là est gros. Encore une fois où sont les preuves ?
Ce que je dis n’est pas gros, c’est vérifiable. Comprenez que par les fonctions que nous exerçons, nous assistons et nous préparons des dossiers qui rentrent dans le cadre d’une planification ou d’une anticipation. On peut douter de moi sur tout, mais j’ai un métier, je suis expert en sécurité aérienne. Je ne suis pas sorti du néant. Ce que je dis là, j’ai des collègues qui peuvent l’attester.
Il y avait les ministres dont ceux de l’Intérieur, du Budget, les services de sécurité, dont l’Armée. Abdoul Mbaye a soustrait ces recommandations-là du rapport et c’est après qu’on a compris qu’il a des intérêts à Sabodola et dans l’extraction de l’or.
Donc Abdoul Mbaye parle d’actionnaire du pétrole, alors que lui est un actionnaire qui est en train de dépouiller le peuple sénégalais de son or. Abdoul Mbaye n’a pas de leçon de morale à nous donner. Ce qui est important, c’est que ce sont des personnes entachées qui veulent entacher l’honorabilité d’autres personnes tout en sachant que ce qu’ils disent ne repose sur rien.
Sonko est quand même un fonctionnaire qui aurait une bonne réputation, que vous avez exclu comme ça, dit-on de façon cavalière.
C’est vous qui parlez de sa bonne réputation. La première fois qu’on a entendu parler d’Ousmane Sonko, et que les Sénégalais l’ont découvert, c’est durant les périodes où Tahibou Ndiaye était entendu par la gendarmerie et le juge dans la traque des biens mal acquis. C’était l’artificier numéro un de Tahibou Ndiaye, l’ancien Directeur du cadastre.
Combien ont été les chefs de desk politique, ou les patrons de presse qui n’ont pas reçu un appel d’Ousmane Sonko pour demander à diffuser des articles défendant Tahibou Ndiaye ? Ca, les gens l’oublient. Il ne faut pas qu’on soit amnésique. Quand on défend Tahibou Ndiaye, c’est pour des raisons objectives. Quand on défend quelqu’un comme Tahibou Ndiaye, il y a problème. Qu’est-ce que cela cache ? Posez-vous la question ! Pourquoi vous refusez de vous poser certaines questions ?
Je rappelle encore, et il faut le demander à Abdoul Mbaye. Il y a un dossier où l’ensemble des servitudes à l’aéroport de Dakar ont été violées. On a distribué 600 parcelles par l’ancien régime avec les terres de l’aéroport frappées de servitudes. Où était Sonko à ce moment-là ? Répondez !
D’ailleurs, Abdoul Mbaye a le dossier, demandez-lui… Si ce dossier n’a pas été versé dans la traque des biens mal acquis, c’est de sa faute parce que dans ce dossier, vous y trouverez des choses qui montrent que Sonko n’est pas l’homme propre qu’il prétend être.
Vous voulez dire que Sonko est impliqué dans la spéculation foncière ?
Je pèse bien mes mots. Je n’accuse pas, ce sont des éléments qui ont été dits dans des rapports, dans des dossiers et d’autres canaux. Abdoul Mbaye détient ce même rapport-là parce qu’il était aux affaires.
Et pourquoi cela n’a pas été inclus dans la traque ?
Je vous dis que si ce dossier n’a pas été inclus dans la traque des biens mal acquis, c’est parce que Abdoul Mbaye n’a pas fait son travail. Moi je vous dis que Abdoul Mbaye a le dossier parce que j’ai personnellement travaillé sur cette affaire.
Mais pour en revenir aux contrats pétroliers, lorsque vous arrivez au pouvoir et que vous constatez de fait certains dysfonctionnements, votre régime a la possibilité et le devoir de les corriger, non ?
Dites-moi seulement à quel moment les Sénégalais ont été informés de la découverte de gisements de pétrole dans leur pays ? Cela fait juste un an alors que les contrats en question ont été signés bien avant, en 2012. Ecoutez ! Moi je suis sûr qu’Abdoul Mbaye et Ousmane Sonko comprennent mieux que moi qu’un décret de cette importance ne se signe pas du tac au tac. Il faut un temps de préparation de six mois minimum qui correspond au temps que les services qui y travaillent prennent.
Il y a le temps que le ministère concerné utilise avant de transférer le dossier au Premier ministre qui, lui-même, le transmet au président. Donc, il n’y a absolument rien à cacher. Vous savez, il faut qu’on arrête la spéculation. S’ils ont des éléments, s’ils ont vraiment des éléments – il se répète - qu’ils les sortent et la loi s’appliquera. Le Président Macky Sall ne protège absolument personne.
Il faut que les gens sachent une bonne fois pour toutes que le chef de l’Etat n’a mandaté personne. Même ceux qui étaient avec nous avant n’ont pas le droit de violer la loi, a fortiori les usurpateurs qui passent leur temps à dire qu’ils ont participé à ceci ou à cela, alors qu’ils n’ont participé à rien du tout. Ils parlent pour se donner une importance qu’ils n’ont pas en réalité. Moi, j’étais très bien placé pour savoir qui était avec nous et qui ne l’était pas.
A vous entendre parler, on a l’impression qu’il y a un malaise Aliou Sall
Non, il n y a pas de malaise Aliou Sall ! En tout cas, pas à mon niveau.
C’est le frère du Président et vous vous permettez de l’attaquer…
Ecoutez, ce que je suis en train de vous dire n’est pas nouveau chez moi comme position. Personnellement, je suis la première personne à me lever pour dire que je ne soutiendrai pas Aliou Sall pour la présidence de l’AMS (Ndlr, Association des maires du Sénégal), qu’il fallait plutôt soutenir Abdoulaye Diouf Sarr parce qu’il est plus méritant, d’un point de vue strictement politique.
Quand les gens ont insisté pour me dire pourquoi je défendais cette position-là, je leur ai clairement dit qu’Aliou Sall n’était pas avec nous avant 2012, alors que Diouf Sarr a toujours été avec nous. Et cette position-là, je l’ai clairement assumée et depuis toujours. Donc il n’y a aucun malaise. Et si j’en parle, c’est parce que je connais la personne morale qui dirige notre parti pour savoir qu’il ne protégera personne.
Quelle est la nature des relations entre Macky Sall et son frère Aliou Sall ?
Ça, demandez-le à Aliou Sall ! Ce que je sais, comme tout le monde d’ailleurs, c’est qu’Aliou Sall ne bénéficie d’aucun décret. Il est maire de Guédiawaye, posture qu’il a acquise grâce à ses propres moyens. Certes avec des éléments du parti qui ont décidé de façon arbitraire de l’accompagner, mais il a quand même gagné. Si Aliou Sall a gagné démocratiquement, il faut respecter ça. Donc, ce sont les populations de Guédiawaye qui l’ont investi. Il jouit de leur confiance. Maintenant je pèse bien mes mots, nous ne sommes pas comptables de ses activités.
Nous ne sommes pas comptables de ce qu’il a pu faire avant. D’ailleurs, le PDS est très bien placé, compte tenu de ce que je viens d’expliquer, pour avoir des documents. S’ils ont donc des documents, parce que j’ai entendu certains le dire, ils n’ont qu’à les publier. Si c’est pour nous placer au milieu de ces confusions-là qu’on a créé tout ce méli-mélo, on ne l’acceptera pas. Je dis clairement, et tout le monde peut être d’accord avec moi, qu’on ne peut pas accuser quelqu’un sans preuve. Lui non plus, il n’a pas le droit de dire qu’il va répondre par le mépris.
Les accusations ont été savamment entretenues au point que cela indispose tout le monde. Il faut que cette histoire soit tirée au clair. Et pour cela, il faut que les gens qui disent détenir des documents les publient. Ce dont je suis sûr, c’est que s’il y a eu des choses délictuelles qui ont été faites à ce propos, ce n’est pas sous le régime du Président Macky Sall. Comprenons aussi que des choses peuvent s’être passées avant.
Vous semblez dire que s’il y a des responsables dans cette affaire, même chez vous, ça risque d’avoir des conséquences…
En tout cas moi, j’ai entendu Sonko dire à la télévision qu’un membre du Conseil des ministres l’a appelé pour lui dire qu’il n’était pas informé de la signature d’un décret le concernant. Et que vraiment, s’il en était informé, cela ne se serait pas passé comme ça. Cela me met mal à l’aise.
Vous connaissez sans doute bien le nom de ce ministre pour pouvoir nous le dire…
Je ne sais pas, mais ce que je peux dire, c’est que c’est de la déloyauté caractérisée. Si ce que Sonko a dit est vrai, c’est de la déloyauté. Et j’en profite pour demander à Sonko qui dit qu’il détient des informations sur leur patrimoine, je dis bien, il n’a qu’à les publier. (Il élève la voix). Il n’a qu’à les publier et qu’il arrête de tympaniser les gens. Il passe son temps à dire : ils ont caché des choses par-ci, des biens par-là. On ne cache absolument rien puisque ce qu’on a, on l’a déclaré à l’Ofnac. Il est à la fois dans le chantage et c’est malsain, dans la surenchère parce qu’il fait de la politique et dans la mauvaise foi. Et je vous le dis clairement, à partir de maintenant, cela ne marchera pas.
Moi je suis pour qu’il y ait un traitement politique à ces questions parce que c’est la politique politicienne. C’est le règne des rumeurs. Moi je suis étonné de voir à quel point les rumeurs peuvent s’installer dans ce pays.
J’en profite d’ailleurs pour parler de politique. J’ai entendu des gens dire que le Président a installé telle personne à Dakar, en avançant d’ailleurs le nom d’Amadou Bâ, mais c’est archi-faux. On n’a déclaré personne responsable de Dakar. Il faut arrêter la spéculation. Comment un ministre peut se retrouver avec le Président, discuter avec lui et le lendemain, la presse met ça à la Une.
Il faut arrêter ces alchimies, ces manipulations. Nous savons très bien qui était avec nous et qui jouait avec nous. Désormais, nous n’accepterons plus de prendre des coups pour des actions que d’autres personnes ont causées à notre insu. Il n’en est pas question. Le Président ne peut pas être responsable des bavures et des dérives passées. Il faut arrêter les trafics d’influence. Le Président l’a répété récemment au Koweit : il n’a mandaté personne, fût-il son frère. Il n’a envoyé personne, fût-il un de ses ministres.
Quand le Président a besoin de quelqu’un, il a les moyens de l’appeler et de donner des directives. Qu’on arrête de dire : ‘’J’ai dîné avec le Président, j’ai parlé avec le Président !’’, ça n’existe pas. Que tout le monde prenne ses responsabilités car à chaque fois que quelqu’un annoncera des contrevérités, on les démentira. Ce sera œil pour œil !
MBOUR : 5 MILLIONS DE FRS CFA DU CHEF DE L’ETAT À LA COLLECTIVITÉ MANDINGUE
Mbour, 25 sept (APS) – Le président de la République, Macky Sall a offert, dimanche, une enveloppe de cinq millions de francs CFA à la collectivité mandingue de Mbour, en soutien à leurs activités culturelles, a constaté l’APS.
L’enveloppe présidentielle apportée par le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye accompagné du directeur de cabinet du chef de l’Etat, Me Oumar Youm été remise au président de la Collectivité mandingue, El hadji Boubacar Diambang via le préfet Saër Ndao.
"Le président de la République nous a instruit de faire la promotion des valeursRetour ligne manuel culturelles et le kankourang, qui en fait partie intégrante, a été élevé au rang de patrimoine immatériel et oral par l’UNESCO. C’est pourquoi, d’ailleurs, dans le Plan Sénégal émergent (PSE), la culture occupe une place de choix", a insisté Mbagnick Ndiaye.
"Le kankourang est devenu un patrimoineRetour ligne manuel mondial qu’il faut sauvegarder", a soutenu M. Ndiaye, invitant la collectivité mandingue à s’unir afin de mieux le préserver comme l’ont fait leurs prédécesseurs.Retour ligne manuel
"Le Kankourang ne vous appartient pas ! Si vous ne pouvez plus le gérer, onRetour ligne manuel saura comment faire pour le préserver. Il faudrait que nos valeurs traditionnelles et culturelles soient bien sauvegarder pour l’intérêt de tous", a encore lancé le ministre de la Culture et de la Communication.
M. Ndiaye qui a en outre annoncé la création, l’année prochaine, d’"un espace kankourang" à Mbour a interpellé les mandingues en ses termes : "Si vous ne vous unissez pas, ce que le président de la République a prévu pour vous sur le plan culturel ne pourra pas se réaliser".
PourRetour ligne manuel sa part, le premier vice-président de la collectivité mandingue, El Hadji Amadou Seydi a retenu que "ce geste du Chef de l’Etat n’est pas une première pour nous". "Bien avant qu’il ne soit à la tête de ce pays, il a toujours été à nos côtés pour nous soutenir dans toutes nos activités.
Réagissant à l’appel d’unité du ministre de la Culture et de la Communication, l’ancien gouverneur de région, Mamadou Diaboula a souligné que la collectivité mandingue n’a "aucun problème en son sein". Toutefois, le porte-parole de la collectivité a ajouté : "nous ne pouvons pas accepter qu’un élément extérieur vienne profaner notre tradition qui nous est très chère, puisque nous l’avons héritée de nos ancêtres".