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1 mai 2025
Femmes
"JE NE SAVAIS PAS QUE LES HOMMES POUVAIENT AVOIR LE CANCER DU SEIN"
Le Kenyan de 67 ans a déclaré à la BBC qu'il était profondément choqué lorsque les médecins lui ont dit en 2013 qu'il était atteint d'un cancer du sein de stade 3 : sa vie a été bouleversée
Moses Musonga n'a jamais pensé que les hommes pouvaient avoir le cancer du sein avant qu'on ne lui en diagnostique un.
Le Kenyan de 67 ans a déclaré à la BBC qu'il était profondément choqué lorsque les médecins lui ont dit en 2013 qu'il était atteint d'un cancer du sein de stade 3 : sa vie a été bouleversée.
"J'étais dans le déni et je me demandais pourquoi une telle maladie, qui n'est pas orientée vers les hommes, m'avait choisi parmi des millions d'hommes dans le monde," se demande M. Musonga.
Tout a commencé avec une bosse indolore dans son mamelon droit qui a grossi au fil du temps. Puis, il y a eu les écoulements mammaires et des douleurs thoraciques occasionnelles.
Les médecins ont continué à donner à M. Musonga, père de cinq enfants, des analgésiques pour traiter quelque chose dont ils n'étaient pas certains.
Et malgré le fait que ses seins étaient anormalement plus gros que ceux de la plupart des hommes, M. Musonga n'a jamais pensé qu'il y avait de quoi s'inquiéter.
Il a consulté un médecin lorsque la peau de son sein droit a commencé à avoir des ulcères. Les tests sur un échantillon de tissu ont confirmé que M. Musonga avait un cancer du sein.
"Je ne savais pas que le cancer du sein touche les hommes et je n'avais donc pas remarqué que ce qui me touchait, c'était le cancer du sein", dit-il.
M. Musonga a déclaré que le traitement du cancer du sein, surtout si la maladie est à un stade avancé, est extrêmement douloureux.
"Le poil sur ma tête n'a pas été rasé mais enlevé par des produits chimiques".
"Je ne peux pas marcher longtemps et lutter contre la fatigue, les nausées et les vomissements tous les jours", dit-il.
Dr Sitna Mwanzi, oncologue-consultant à l'Hôpital Universitaire Aga Khan de la capitale, Nairobi, a déclaré que le cancer du sein masculin n'est pas très fréquent.
Son expérience a montré que pour 100 patientes atteintes d'un cancer du sein, un patient sur 100 sera un homme.
La cause exacte du cancer du sein chez les hommes est inconnue mais le risque de le contracter augmente à cause :
Des gènes et antécédents familiaux (version défectueuse des gènes BRCA1 ou BRCA2)
Des affections pouvant augmenter le taux d'œstrogènes dans l'organisme, notamment l'obésité, le syndrome de Klinefelter et la cicatrisation du foie (cirrhose)
D'une radiothérapie antérieure de la région thoracique
Il n'est pas certain que vous puissiez faire quoi que ce soit pour réduire votre risque, mais cela peut vous aider :
Ayez une alimentation équilibrée
Perdre du poids si vous faites de l'embonpoint
Évitez de boire trop d'alcool
Environ 6.000 cas de cancer du sein seront diagnostiqués au Kenya chaque année, ce qui représente 12,5 % de tous les cancers dans le pays, selon Globocan 2008, membre du Centre international de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé.
Dans toute l'Afrique, il y aurait autour de 170.000 cas.
Dr Mwanzi a déclaré que les femmes sont plus à risque pour diverses raisons, y compris le fait qu'elles ont plus d'œstrogènes naturels que les hommes.
"Quand on a un excès d'œstrogènes, cela stimule la formation d'un plus grand nombre de tissus mammaires et, par conséquent, certaines cellules peuvent devenir anormales et mener au cancer du sein", dit-elle.
Dr Mwanzi a ajouté que les hommes et les femmes devraient surveiller les symptômes, en particulier les bosses sur les seins.
Les autres symptômes sont notamment les changements sur la peau du sein et du mamelon, des écoulements sanguinolents du mamelon et une modification de la forme ou de la taille de l'un ou des deux seins.
"Les hommes devraient examiner leurs seins régulièrement pour voir s'il y a des grumeaux. Ils devraient se contrôler eux-mêmes très souvent", a-t-elle ajouté.
Pas de discrimination
Cet homme de 67 ans a dû cesser de donner des cours dans un collège après avoir commencé des séances de chimiothérapie qui ont causé une perte de souffle.
Comme le cancer du sein est lié aux femmes, M. Musonga craignait d'être confronté à une certaine discrimination lorsqu'il a informé son entourage du diagnostic.
"Au lieu d'être choquée et de porter un jugement, la plupart des gens sont curieux et veulent en savoir plus sur le cancer du sein chez les hommes parce qu'on croit qu'il s'agit d'une maladie féminine", dit-il.
Il a conseillé aux hommes de prendre la maladie au sérieux et de se faire soigner rapidement.
"Ils devraient l'accepter. Ils peuvent être soignés et reprendre une vie normale", a-t-il ajouté.
Sous nos cieux, la naissance d’un enfant est une aventure purement féminine. Quand un réalisateur décide d’accompagner le processus de la naissance de son enfant aux côtés de son épouse, forcément le sujet est fort et rare. Dans le film Le Collier et la perle réalisé en 2009, Mamadou Sellou Diallo «veut prendre un peu de la douleur de sa femme». Avec sa caméra, il peint le corps de celle-ci en s’attardant sur les marques laissées par cette naissance. Pendant 52 minutes, il guide le spectateur dans ce monde de douleur et de souffrance que les femmes, consciemment ou inconsciemment, transmettent à leurs enfants. Le Collier et la perle était le vendredi dernier au programme du Cine Club de l’Association Baraka Global Art à la Maison des cultures urbaines de Ouakam (Mcu).
Un film sur la naissance, fait par un homme, c’est quand même assez particulier dans un pays où certains refusent même de franchir la porte d’une maternité ?
C’était un défi, une gageure peut-être. Je parlais du côté transgressif du film. Mais cela ne pouvait pas en être autrement parce qu’il s’agit de filmer aussi la douleur et de raconter à ma fille qui grandira et qui deviendra une femme. Je soupçonnais déjà cette transmission de ce devoir de violence, de cette souffrance du corps chez la femme et que les femmes transmettent aussi à leurs enfants. C’est notre société qui est un peu organisée comme ça.
Vous dites que vous avez voulu un peu prendre de la douleur de votre femme ?
C’est Samba Felix Ndiaye qui disait qu’il ne filmait que les gens qu’il aime. Quand on filme les gens qu’on aime, quand on filme une question de vie, on est forcement impliqué. Dans ce cas de figure, c’était plus ça. Implication parce que cette souffrance-là, j’en suis aussi responsable. Elle attend notre enfant. Du coup, cette implication-là n’est pas qu’une question théorique. Il y a forcément une manière de prendre la caméra, de s’intéresser à la personne et ça devient alors une question technique de distance. A quelle distance je suis de cette personne-là et qu’est-ce que je fais de cette distance ? La question cinématographique est une question éminemment humaine et philosophique.
Et là, quand vous regardez ce film aujourd’hui, quels sont les sentiments qui vous animent ?
Par rapport à l’actualité, on sent que ce n’est pas un film qui échappe à l’actualité. Et là, c’est intéressant parce que quand on fait un film qui échappe à l’actualité, qui filme véritablement une question humaine, une question de vie, ça sort de l’actualité et c’est pourquoi, quand on dit que le film est actuel, je le comprends. Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est ce côté inachevé. Parce que le film est inachevé, parce que nos vies sont inachevées. Parce que la question que je pose sur la souffrance du corps, sur la souffrance des femmes, sur la transmission de cette souffrance, sur la souffrance qu’on impose aux femmes, ce n’est pas encore fini et on en discutera toujours. Quand on regarde le film, il y a le fait que la question n’est que posée. Peut-être qu’un prochain film, un film d’un autre auteur, creusera la question et l’abordera sous d’autres angles.
Cette inquiétude que vous aviez pour votre fille a-t-elle disparu 11 ans après ?
C’est ce dont je parlais quand j’évoquais ce goût d’inachevé. L’inquiétude est toujours là. On parle encore de viols, de violence contre les filles, de meurtres. C’est l’actualité. Quand on est père et qu’on a creusé la question pendant deux ans en faisant un film, en documentant, en allant voir des spécialistes de la question, en allant voir les centres sociaux où on prend en charge ces femmes, en allant voir des médecins qui s’occupent de réparer ces femmes psychologiquement ou physiquement, quand on a fait le tour de la question pendant deux ans, caméra au poing, on ne peut qu’être encore plus sensible à tout cela. On est dans une société violente.
Et cette violence, elle est justement dirigée contre les femmes puisqu’on leur apprend dès la naissance que souffrir est presque normal. Que c’est une fatalité et qu’une femme est née pour souffrir ?
Il y a quelque chose d’assez tragique dans l’éducation des filles. Et même chez les vieilles femmes, quand on en parle, c’est pour dire que les choses sont comme ça. C’est comme ça qu’il faut le prendre, c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. C’est comme ça et ça ne peut pas changer. Et ce sont les femmes qui transmettent cela, qui transmettent cette hiérarchie dans la famille où les hommes peuvent se reposer pendant que les femmes font la vaisselle, le linge, etc. Et qu’il faut apprendre aux filles à travailler, à souffrir pour être une bonne femme. Et l’homme, on lui apprend à être un homme, à être servi. Et peut-être que si la logique changeait un tout petit peu, il y aurait plus d’égalité dans les rapports. D’humanité plutôt, dans les rapports.
Justement, l’actualité, c’est ce rapport de Human rights watch (Hrw) qui alerte sur le danger qui guette les jeunes filles à l’école, ce que les enseignants réfutent alors que l’on sait que ce sont des choses qui existent bel et bien dans nos écoles. En fait, on est dans une société où, même quand une fille se fait violer, c’est elle qui est désignée comme coupable. Les hommes ne sont jamais responsables de rien ?
De toute façon, les enseignants n’ont absolument pas le droit de dire que c’est faux. La question est la, elle existe. Après, c’est de dire dans quelles proportions. Mais le fait il est là et il faut qu’on en discute. Parce que la réalité du viol est là. Parfois ce n’est même pas un viol avec le couteau à la gorge. Mais le fait d’imposer un pouvoir sur un élève, de le séduire, peut être considéré comme un viol, parce que le rapport de l’enseignant à l’élève, n’est absolument pas là. Si ça existe, c’est un rapport de prédation et il faut qu’on en parle. De toute façon, il me semble que même un cas de viol est grave, à plus forte raison une centaine, et nous autorise à en parler parce qu’il faut lutter contre. C’est de la violence.
Comme le disait quelqu’un, Le Collier et la perle est-ce un film pour les hommes ?
Un autre m’a dit que c’est un film très féminin. C’est un homme qui fait un film très féminin. Peut-être que c’est son côté très féminin qui parle. Je ne sais pas. Si on se place du point de vue de que fait ce film dans le travail de construction sociale, on peut se dire que c’est pour éduquer les gens. Quand on se place du point de vue purement émotionnel et artistique, on peut se dire que c’est un film fait par un homme sur les femmes, sur la sensibilité qui l’habite, un artiste qui a envie de figurer le corps de la femme comme on ferait d’un tableau ou comme on écrirait un poème.
Dakar, 29 oct (APS) - Des habitantes des Parcelles Assainies, dans la banlieue dakaroise, interrogées par un reporter de l’Agence de presse sénégalaise (APS), admettent ne pas avoir encore fait le dépistage du cancer du sein ni celui du col de l’utérus, tout en soulignant son importance.
‘’Je n’ai jamais fait le dépistage. J’en ai une fois entendu parler dans mon quartier, mais je ne m’y étais pas rendue faute de temps’’, explique ainsi Damienne Coly, une habitante des Parcelles Assainies.
‘’Je ne me suis pas encore fait dépister mais si l’occasion se présente je le ferai. Je travaille tous les jours. Je ne suis pas toujours disponible, mais je ferai le dépistage’’, promet Fatou Diédhiou, trouvée dans le même quartier de la banlieue dakaroise.
Fatou Badji abonde dans le même sens en liant le fait de ne pas avoir encore effectué le dépistage à un emploi du temps assez chargé.
‘’Je n’ai jamais eu la chance de le faire. Il m’est arrivé d’aller au centre de santé lors d’opérations de dépistage gratuit, mais j’avais fini par renoncer en raison du nombre important de candidates dans les rangs. Si l’occasion se présente de nouveau je n’hésiterai pas’’, témoigne Fatou Seck, une commerçante au marché Dior.
Pour sa part, Ndèye Sény Biaye, fait figure d’exception parmi ces femmes rencontrées. ‘’J’ai une fois fait le dépistage du cancer car mon sein gauche me faisait mal. Quand j’ai reçu les résultats, j’étais soulagée car j’avais peur d’avoir le cancer du sein’’, confie-elle.
Elle invite d’ailleurs toutes les femmes à faire de même afin de préserver leur santé. Et preuve s’il en était besoin de l’importance qu’elle accorde au sujet, elle salue l’initiative récemment prise par le gouvernement d’introduire le vaccin contre le cancer du col de l’utérus dans le programme élargi de vaccination (PEV).
Au total, 95 000 filles âgées de 9 ans seront ciblées chaque année par la vaccination contre le cancer du col de l’utérus qui va démarrer mercredi (31 octobre) par l’intégration officielle du vaccin dans le PEV.
’’Après la phase pilote dans les districts sanitaires de Dakar et Mékhé entre 2014 et 2016, le Sénégal sera, dès ce 31 octobre, le premier pays en Afrique de l’Ouest à disposer du vaccin contre le cancer du col de l’utérus dans son programme de vaccination’’, a récemment expliqué le docteur Ousseynou Badiane, directeur du PEV au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Selon le médecin, le vaccin sera gratuit tandis que toutes les filles éligibles vont être vaccinées.
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TOUT SAVOIR SUR LES RÈGLES MENSTRUELLES
Le Dr Estelle Wafo, gynécologue lève un coin de voile sur cette manifestation cyclique chez les femmes
Dakar, 26 oct (APS) - Le Sénégal a été choisi pour accueillir les championnats d’Afrique de handball dames en 2022, a appris l’APS, vendredi.
‘’Le dossier de Dakar a été jugé solide et répond aux exigences de la compétition, ont estimé les membres du conseil exécutif de la confédération lors de sa session à Abidjan ce vendredi’’, indique un communiqué de la fédération sénégalaise de handball.
La même source précise que le dossier du Sénégal a été présenté par le président de la FSH, Seydou Diouf à la tête d’une délégation.
Le comité exécutif de la Confédération africaine de handball (CAHB) ‘’a été surtout séduit par le Dakar Arena, le complexe sportif récemment inauguré par le chef de l’État Macky Sall, mais aussi les autres infrastructures notamment hôtelières en chantier au niveau du pôle Urbain de Dianiadio’’.
A cela s’ajoutent le TER et l’AIBD dans le cadre du transport.
Le communiqué signale que la CAN 2022 hommes a été attribuée au Maroc. Le Cap-Vert et l’Algérie vont accueillir respectivement la CAN dames et la CAN Hommes en 2024.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, SERIGNE SALIOU GUÈYE
LE SOMBRE DESSEIN DE HRW
EXCLUSIF SENEPLUS - Les promoteurs principaux de toute éducation sexuelle doivent être les populations ainsi que l’Etat sénégalais mais pas une ONG dont le but est de favoriser l'entrée dans notre pays de l'idéologie LGBT
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 26/10/2018
L’école constitue un des creusets de la société où l’on note fréquemment des cas de coercition, d’exactions et de harcèlement sexuels exercés sur de jeunes filles avec souvent aucun moyen de défense physique ou psychologique. Au Canada, une étude a montré que « 23 % des filles sont victimes de harcèlement sexuel à l’école ». Dans un rapport d’Africa Rights paru en juillet 1994 et mis à jour, il est fait mention « des cas d’enseignants qui sollicitent des actes sexuels contre de bonnes notes ou le passage en classe supérieure, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Nigéria, en Somalie, en Afrique du Sud, au Soudan ». C’est dans le même sillage que l’ONG Human Rights Watch a produit un rapport de 98 pages Human Rights Watch, intitulé « Ce n’est pas normal : Exploitation, harcèlement et abus dans les écoles secondaires au Sénégal ».
Seulement les objectifs visés par les différents rapports ne sont pas les mêmes. Si les premiers documents dénoncent des pratiques dégradantes et inhibantes aux fins de stopper un fléau qui affecte une couche très vulnérable de la société, celui d’Elin Martinez semble avoir une motivation clandestinement différente. Ainsi ce rapport de HRW aux allures d’un réquisitoire continue de susciter des vagues d’indignations et un concert d’approbations selon l’appréhension objective ou subjective que l’on fait du travail de recherche effectué par Martinez. Si cette dernière se livre à une catharsis sur tous les tréteaux médiatiques pour préciser qu’elle n’a pas stigmatisé les enseignants, l’effet subséquent a été catastrophique, humiliante pour l’image du corps enseignant profondément atteint par les tirs groupés de francs-tireurs qui les accusent d’être des prédateurs sexuels. Martinez a beau nier avoir jeté en pâture les enseignants, le mal est déjà fait. Certains sans avoir même lu le rapport ont pointé un doigt accusateur sur tous les enseignants. Certains pseudo-pontifes moralisateurs aux mœurs dissolues, prompts à faire vindicativement la fête au ministre de l’Education nationale dont le seul tort est d’avoir tué leur poule aux œufs d’or, ont sauté sur l’occasion pour clouer au pilori les enseignants considérés comme de sempiternels revendicateurs de passe-droits pécuniaires et grands consommateurs de chairs fraiches sans frais.
Ce serait une périssologie de dire que le rapport de Martinez est très désinvolte car se fondant sur un nombre lilliputien de filles pour aboutir à des conclusions globalisantes. Il faut éviter de donner un aspect de sacralité extrahumaine à l’école qu’elle n’a pas. Les élèves sont un pan de la société avec leurs tares et leurs défauts que l’enseignant éducateur (au sens latin du terme) et non instructeur doit s’efforcer de corriger. Mais la jeune fille scolarisée harcelée par des enseignants vicieux et la petite vendeuse d’eau agressée sexuellement par des « acheteurs » pervers jouissent du même droit à conserver leur intégrité corporelle. Pourtant une étude qui soulève les abus sexuels en milieu scolaire n’est pas une nouveauté dans ce pays. Combien de fois, il est fait état par cette même presse des exactions sexuelles dans le milieu scolaire ? Combien de fois des enseignants sont trainés au tribunal pour cause de viol ou d’abus sur mineures ? Combien de fois des grossesses précoces en milieu scolaire sont dénoncées par des experts de l’éducation et de la santé reproductive ?
En juin 2015, un rapport intitulé « SENEGAL : ÉTUDE SUR LES GROSSESSES PRÉCOCES EN MILIEU SCOLAIRE » produit par Mamadou Khouma, Inspecteur de l’enseignement moyen secondaire, Abdoulaye Ka, travailleur social spécialisé au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Professeur Babacar Fall, Maître de conférences à la Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et Coordonnateur du GEEP, Khadidiatou Tall Thiam, experte nationale du Projet d’appui à l’éducation des filles (PAEF), du ministère de l’Education nationale et Administratrice du GEEP, dénonce que « 60,75% de grossesses concernent filles-célibataires dans des établissements situés dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Tambacounda ». Un tel rapport qui devait soulever un grand tollé est pourtant passé inaperçu.
L’étude montre que « 49% des cas de grossesses sont l’œuvre des élèves. Les étudiants arrivent en seconde position parmi les auteurs de grossesses avec un pourcentage de 11,12%. Les jeunes des villages sont également cités parmi les principaux auteurs de grossesses d’élèves avec 8,60%. Ainsi, les élèves, les étudiants et les jeunes du village constituent 70,95% des auteurs de grossesses. Dans beaucoup de localités, les conducteurs de moto Jakarta, les chauffeurs de taxi sont cités parmi les auteurs de grossesses. Les enseignants, représentent 2,02% des auteurs présumés de grossesse ». Une telle étude ne circonscrit pas la responsabilité des abus sexuels chez les enseignants parce que l’objectif visé est de trouver les voies et moyens de protéger cette couche vulnérable de toute personne malintentionnée qui, pour satisfaire ses pulsions sexuelles, risque de compromettre la carrière scolaire de jeunes filles désarmées.
Contrairement au rapport de 2015 des experts sénégalais qui a une vision plus holistique, celui de Martinez n’a pas un souci de protéger les élèves-filles des abus et harcèlements sexuels mais d’introduire dans notre système éducatif un programme d’éducation sexuelle produit par l’Unesco depuis mai 2010. D’ailleurs dans le site de HRW, il y est dit expressément : « Human Rights Watch a constaté que les établissements scolaires ne sensibilisent pas suffisamment les mineurs à la sexualité, à la santé reproductive et à leurs droits sexuels et reproductifs. Le gouvernement devrait enfin adopter un programme complet d’éducation sexuelle conforme aux normes internationales en vigueur, et garantir l’accès des jeunes à des services de santé répondant à leurs besoins ». Et ces normes internationales renvoient au document intitulé « Principes directeurs internationaux sur l’éducation sexuelle » produit par l’Unesco en mai 2010.
Si le rapport de l’Inspecteur Mamadou Khouma et associés préconise des solutions globales de protection en faveur de cette couche d’élèves exposée aux exactions et violations sexuelles de prédateurs de tous bords, celui de Martinez, restrictif et discriminant, réduit unilatéralement son champ d’action aux seuls enseignants. Par conséquent, pour l’agent local de Georges Soros (bailleur de HRW), il faut sanctionner les enseignants fautifs et introduire en guise de panacée le programme d’éducation sexuelle de l’Unesco. Et l’Unesco dit dans ce document que « les ministères de l’Education jouent un rôle essentiel en s’efforçant de réunir un consensus autour de la nécessité d’une éducation sexuelle en organisant des consultations et des actions de plaidoyer auprès des principales parties prenantes, c’est-à-dire notamment : les jeunes dans leur diversité et les organisations qui travaillent avec eux, les parents et les associations parents enseignants, les décideurs et les responsables… les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transsexuels (LGBT)».
Ainsi ceux qui subodorent que Martinez a un programme caché ne se sont pas mépris car derrière tout ce réquisitoire de feu aux allures d’un plaidoyer attendrissant, il faut que les LBGT traqués par notre code pénal et nos croyances religieuses puissent passer subrepticement par notre système éducatif pour instiller à doses homéopathiques leurs messages pervers à nos enfants avant de parader librement au Sénégal comme ils le font dans plusieurs pays de l’UE, aux Etats-Unis et même dans certains pays africains. Et le meilleur moyen pour gagner ce combat « des droits pour tous » si cher aux LGBT, c’est d’imposer ce programme d’éducation sexuelle de l’Unesco que plusieurs pays ont rejeté.
Ce que Martinez ignore, c’est que l’éducation sexuelle au Sénégal non formalisée commence dès l’âge pré-pubertaire de la fille sous toutes ses facettes. Dès cette époque de la vie de la fille, l’éducation sexuelle est assurée de manière implicite par le cercle familial. Et compte tenu d’un système de valeurs pudibondes, la terminologie utilisée par les parents pour inculquer des notions de sexualité est bien choisie. Ainsi, toute réforme ou innovation afférente à l’éducation sexuelle des jeunes filles à l’école est à concevoir dans le continuum d’une éducation familiale bien élaborée. Une éducation dont le contenu et la didactique sont à adapter à nos paradigmes, nos valeurs sociétales et religieuses mais aussi aux besoins de chaque étape du développement psychosexuel de la frange féminine concernée.
Et cet aspect culturel voire cultuel qu’ignore volontairement Martinez risque de dirimer tout projet d’introduction de programme d’éducation sexuelle dont les idées forces sont le substrat de l’idéologie LBGT. Par conséquent, les promoteurs principaux de toute éducation sexuelle doivent être les populations ainsi que l’Etat sénégalais mais pas une ONG dont le seul et sombre dessein est de servir de cheval de Troie à des pervers sexuels dont la pénétration et la liberté de manifestation dans notre pays se sont toujours heurtées à un mur de résistance nationale et étatique.
L’ONG de Martinez devait aussi orienter ses recherches sur les avortements clandestins exécutés dans des cliniques par certains journalistes aidés par de hauts fonctionnaires de l’Etat dans le but d’instaurer une chape de silence sur ces grossesses illégalement interrompues.
Les femmes sont-elles incapables à diriger des ministères de souveraineté ? Cette question mérite d’être posée, étant donné que, depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, les femmes n’ont pas été portées à la tête d’un ministère de souveraineté à l’exception de celui de la Justice qui a été confié à deux reprises à deux femmes. Le Quotidien, à travers ce dossier, a tenté d’avoir des éléments de réponse à cette interrogation.
Tous les ministères sont importants, mais la place qu’occupe un ministère de souveraineté est à l’image de son rang dans la nomenclature gouvernementale. Après 60 ans d’indépendance, les femmes, même si elles ont été Premier ministre, même si elles ont eu à diriger des institutions de la République absolument importantes comme le Conseil économique, social et environnementale (Cese), et aujourd’hui la mairie de la Capitale sénégalaise, force est de remarquer que les Sénégalaises n’ont jamais occupé, à quelques rares exceptions près, les ministères de souveraineté.
Cette rareté des femmes au sommet des ministères dits stratégiques est une inégalité qui tire sa source première du modèle de gestion coloniale dont le Sénégal a hérité de sa puissance colonisatrice, en l’occurrence la France alors qu’en Europe, ce pays fait partie des derniers Etats où on remarque un taux de présence féminine assez remarquable au niveau du gouvernement.
Cette absence des femmes au sommet des départements stratégiques du pays est un triste constat, de l’avis de Me Aïssata Tall Sall, avocate, par ailleurs présidente du mouvement politique ‘’Osez l’avenir’’ et candidate à la candidature de la prochaine élection présidentielle 2019. En effet, les gouvernements et les régimes se sont toujours succédé et continuent à se ressembler au Sénégal.
Le pays a eu sa première femme ministre en la personne de Caroline Faye que 18 ans après son indépendance (15 mars 1978), qui dirigea le département de l’Action sociale. Par la suite, de nombreuses autres femmes ont eu aussi accès aux fonctions ministérielles sans pour autant occuper les postes stratégiques sous le règne du Président Abdou Diouf. Il faudra attendre l’avènement de Abdoulaye Wade à la magistrature suprême pour voir la première femme, en la personne de Mame Madior Boye, conduire les affaires aussi stratégiques que le ministère de la Justice avant d’être propulsée à la station primatorale en avril 2001, à la suite de la défenestration de Moustapha Niasse par le Président Wade.
Toujours est-il qu’après plus d’un demi-siècle d’indépendance, les femmes peinent à gagner la confiance des hommes pour diriger certains départements ministériels.
Mame Madior Boye, ministre des Forces armées, pendant… un mois
De 1960 à nos jours, le Sénégal a connu 27 ministres de l’Intérieur, tous des hommes. Le premier d’entre eux est Me Waldiodio Ndiaye et le dernier Aly Ngouille Ndiaye. Le département tout aussi stratégique des Affaires étrangères a vu passer sur cette même période 19 ministres : de Me Doudou Thiam à Me Sidiki Kaba. Là, aucune femme n’a eu non plus à gérer ce portefeuille. Aussi, 19 ministres ont dirigé le département des Forces armées. Me Waldiodio Ndiaye fut le premier à occuper ce poste que gère à ce jour Augustin Tine. Cependant, un cumul de fonctions aura permis ici à une femme de diriger ces fonctions pendant une courte durée. Tout en étant Premier ministre, Mame Madior Boye a managé le ministère des Forces armées du 2 octobre 2002 au 4 novembre de la même année. Mme Boye est la seule Sénégalaise à avoir exercé ces fonctions, soit la règle qui confirme l’exception.
Aussi de 1960 à nos jours, que d’augmentation du nombre de ministres, de députés, de nouvelles institutions, d’agences. Le premier gouvernement du Sénégal formé par Léopold Sédar Senghor comptait 16 ministres, tous des hommes. De 16, le pays est passé aujourd’hui à 39 ministres, y compris les ministres délégués comme c’est le cas dans l’actuel gouvernement dirigé par Mahammed Boun Abdallah Dionne, et qui ne compte seulement que 8 femmes. Le précédent, dirigé par le même homme, comptait autant de membres mais avec six femmes, soit deux femmes de plus que dans l’actuel. Mais aucune d’elles n’occupe un ministère de souveraineté.
Les postes stratégiques comme le ministère des Forces armées, celui des Finances, celui de l’Intérieur ou encore le ministère des Affaires étrangères et d’autres hautes fonctions restent dévolus aux hommes. «C’est leur domaine de compétence au Sénégal», dira l’historienne Penda Mbow. Cependant, la capacité des femmes, leur engagement politique, leur engagement à servir l’Etat ne sont plus à démontrer. Numériquement supérieures aux hommes avec 50,2% de la population sénégalaise, les femmes ont hissé plus d’un homme au pouvoir. Elles sont presque dans tous les corps militaires et paramilitaires, à la Présidence, à la Primature mais le plus souvent à des postes subalternes. Au même moment, elles rayonnent dans les Organisations non gouvernementales, siègent dans de hautes institutions internationales où elles occupent des postes de responsabilité. Ce qui atteste, si besoin en est, que leurs performances intellectuelles, physiques ne souffrent d’aucun handicap. Elles sont souvent les meilleures dans les centres d’examen, remportent des prix dans les concours généraux, des prix de l’excellence, des compétitions au niveau national et international.
Dans une société équitable, pourquoi ne renforce-t-on pas, si besoin en est, leurs capacités afin qu’elles puissent diriger un jour ces ministères stratégiques ?
Mame Madior Boye et Aminata Touré, les exceptions qui confirment la règle
Mame Madior Boye et Aminata Touré constituent, toutes deux, l’exception qui confirme la règle. Elles sont les seules Sénégalaises à avoir été à la tête d’un ministère de souveraineté en l’occurrence celui de la Justice. La première citée a occupé ce poste sous le gouvernement de Moustapha Niasse, alors Premier ministre de l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, en 2001. La deuxième à diriger ce même département stratégique dans la deuxième alternance qui a porté Macky Sall à la magistrature suprême avec comme Premier ministre Abdoul Mbaye. Après leur passage au département de la Justice, ces femmes ont été Premier ministre respectivement de Abdoulaye Wade et de Macky Sall.
Si les membres d’un gouvernement sont proposés par le chef du gouvernement, en l’occurrence le Premier ministre qu’elles ont été, pourquoi ces deux femmes n’ont pas présenté des femmes au niveau de ces ministères de souveraineté ? Nos tentatives pour avoir leurs versions ont été vaines. Le contexte politique actuel empêche Aminata Touré d’aborder le sujet. Quant à Mme Mame Madior Boye, hors du pays, aucun contact n’a été possible. Après ses fonctions de ministre et Premier ministre, Mme Boye est aujourd’hui chargée de la protection des civils dans les zones de conflit, un poste qu’elle occupe au sein de l’Union africaine (Ua). L’ancien Premier ministre, Souleymene Ndéné Ndiaye, n’a pas voulu non plus se prononcer là-dessus et Cheikh Hadjibou Soumaré est resté injoignable parmi d’autres anciens Premiers ministres.
Pourtant la République du Sénégal laïque, démocratique et sociale assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de race, d’origine, de sexe ni de religion. Juridiquement, aucune loi n’interdit aux femmes d’occuper les postes de ministre des Forces armées, de l’Intérieur ou des Affaires étrangères, d’après Me Aïssata Tall Sall.
Aussi, la loi sur la parité votée en 2010 sous le règne du Président Abdoulaye Wade devrait faciliter aux femmes l’accès à ces postes. Mais les efforts du Président Wade se sont limités à promouvoir Mame Madior Boye première femme Premier ministre au Sénégal, tout comme son successeur Macky Sall. Les femmes restent confinées à l’occupation de postes politiques sans grande possibilité de prendre des décisions engageant les destinées du pays.
Ce, alors que, selon les observateurs politiques, l’élite masculine n’est pas plus intelligente que l’élite féminine puisqu’elles ont fait les mêmes cursus scolaires, subi les mêmes épreuves et détiennent les mêmes diplômes. D’après Serigne Saliou Guèye, les femmes doivent réclamer plus et montrer aux politiques que tout ce que les hommes peuvent gérer, elles peuvent aussi le faire. «Les ministères régaliens ne doivent pas être la chasse gardée des hommes, dans la mesure où l’élite masculine n’a pas une formation beaucoup plus poussée et n’est pas plus compétente que l’élite féminine», fait remarquer le journaliste responsable du desk politique au quotidien Le Témoin.
Ce point de vue est partagé par Sira Ndiaye, député de Benno bokk yaakar (mouvance présidentielle). «Les femmes ne manquent ni de responsabilités, ni de personnalité encore moins de compétences pour occuper ces fonctions. Cependant, elles doivent être beaucoup plus solidaires entre-elles», préconise la jeune députée. «Je reste persuadée que les femmes occuperont un jour ces postes stratégiques. Le processus est bien en cours», se convainc la jeune responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à Mbour, qui exhorte ses pairs de continuer à réclamer plus de responsabilités puisqu’elles ont le profil pour gérer ces portefeuilles.
Sans ambages, son camarade, Mame Bounama Sall, également jeune député socialiste, reconnaît les compétences techniques et morales «irréprochables» des femmes au Sénégal. Toutefois, estime-t-il, la nomination aux postes stratégiques tout comme à ceux simples, relève de la confiance de celui-là qui attribue les charges aux uns et aux autres en fonction des profils dont il dispose. «Il ne s’agit pas d’une question de genre, ni de rigueur mais plutôt de confiance qui relève exclusivement du chef de l’Etat qui nomme les personnes les mieux indiquées pour rendre un service à l’Etat en ces fonctions-là», minimise le président du Mouvement des jeunesses socialistes.
Le constat, cependant, est triste pour la présidente du mouvement «Oser l’avenir». Aïssata Tall Sall se désole que les femmes n’aient jamais occupé, à quelques rares exceptions près, les ministères de souveraineté. La candidate à la candidature pour la Présidentielle 2019 promet de changer la donne, une fois élue à la magistrature suprême. «Vous verrez que certains ministères de souveraineté seront aussi occupés par des femmes, à la condition qu’elles ne les occupent pas pour le plaisir de les occuper, que les femmes ne les occupent pas que pour faire tomber un tabou. Elles doivent les occuper, parce qu’elles auront la compétence, le profil professionnel nécessaire pour être à la place qu’il faut», a plaidé la robe noire. A l’en croire, rien n’empêche les femmes d’occuper ces fonctions. «C’est juste un tabou qui est dans la tête des présidents de la République qui pensent peut-être que l’Armée est une force trop régalienne pour être confiée à des femmes.» Pourtant, dans d’autres pays comme au Chili, Mme Michelle Bachelet a été ministre des Forces armées longtemps avant d’être présidente de la République. La France, une référence pour le Sénégal, a eu une femme ministre des Forces armées en la personne de Florence Parly. Et il y en a eu des dames qui sont devenues des ministres des Forces armées (Michelle Alliot-Marie sous le règne de Chirac), des ministres de l’intérieur. «Il faut que les hommes cassent le tabou et que les femmes aussi démontrent qu’elles peuvent y arriver», appelle Me Tall Sall.
Ministre ayant géré beaucoup de portefeuilles du règne de Senghor jusqu’à la fin de celui de Abdou Diouf, Robert Sagna ne voit pas de discrimination dans l’absence des femmes à la tête des ministères stratégiques, même s’il reconnaît que les Sénégalaises sont aussi compétentes comme les Sénégalais. «Cela peut arriver qu’un jour une femme soit ministre des Forces armées, cela n’est pas exclu, comme au niveau de l’Intérieur», se persuade le doyen qui a vécu 22 années de ministère.
"OCTOBRE ROSE’’ A JUSQUE-LÀ PERMIS D’EXAMINER "PLUS DE 3500 FEMMES’
Diass (Mbour), 26 oct (APS) - La ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) annonce que dans le cadre des activités de sensibilisation contre le cancer, appelées ’’Octobre Rose’’, plus de 3500 femmes ont été examinées à travers le Sénégal.
S’exprimant jeudi lors d’une séance de dépistage du cancer à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, une activité prévue pour se poursuivre jusqu’à vendredi, la présidente de la LISCA, docteur Fatma Guénoune, a annoncé que depuis le lancement de la campagne, le 6 octobre dernier, plus de 3500 femmes avaient été examinées dans plusieurs localités du Sénégal.
A Diourbel, par exemple, 50 femmes ont été examinées, 570 à Khombole et 2000 au stade Léopold Sédar Senghor, à Dakar, où une consultation a été organisée le 20 octobre dernier, selon Mme Guénoune.
S’y ajoute que 500 femmes ont pu bénéficier des services de la LISCA dans le cadre des journées de dépistage et de sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), a indiqué la présidente de la LISCA.
"Je me réjouis de savoir qu’il y a une implication et une conscientisation du phénomène de la lutte contre le cancer en général", a déclaré docteur Guénoune, selon qui 10% des femmes examinées ont des lésions ne signifiant pas forcément qu’elles sont atteintes de cancer, mais leur situation nécessite un accompagnement pour diagnostic et traitement.
Elle a rappelé que le chef de l’Etat Macky Sall avait dégagé une subvention d’un milliard de francs CFA pour la chimiothérapie, sans compter que le téléthon organisé par la LISCA en mai dernier avait permis de mobiliser "plus d’une centaine de millions de francs CFA".
La présidente de la LISCA a fait état d’un "net recul de la propagation des cancers du col de l’utérus et du sein, puisqu’au début de la lutte, le Sénégal était à 2000 nouveaux cas par an alors que maintenant, on est à 1500 nouveaux cas".
YONOUFÉRÉ CÉLÈBRE LA FEMME RURALE
Célébrée le 15 octobre, l’édition 2018 de la Journée internationale de la femme rurale a été l'occasion de gratifier les habitants de la localité, de plusieurs équipements, en vue de leur autonomisation
Mesurer les progrès réalisés et identifier les contraintes, les défis et les besoins émergents pour y apporter des réponses adaptées, c'est dans ce but que la Journée Internationale de la Femme Rurale a été instaurée.
Dans la perspective de l’Objectif de Développement Durable n°5 de l’Agenda 2030 et des aspirations 5 et 6 de Africa 2063, cette orientation vise à réduire les disparités entre les hommes et les femmes mais aussi renforcer le positionnement de la femme au sein de l’économie rurale.
Célébrée le 15 octobre à Younouféré, l’édition 2018 de la Journée internationale de la femme rurale a porté sur le thème suivant : Infrastructure durable, accès aux services publics et protection sociale au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles rurales.
L'importance de la femme rurale n'est plus à démontrer
Au Sénégal, les femmes rurales représentent plus de 60 % de la main d’œuvre agricole et produisent 80 % des denrées alimentaires.
C'est donc sans surprise qu’une place de choix leur est réservée dans la conception et la mise en œuvre des différents programmes d’intensification et de renforcement de la production et de la productivité dans les écosystèmes agricoles.
Le Plan Sénégal Émergent prévoit plusieurs programmes opérationnels visant l'amélioration de vie et de travail des femmes rurales : bourse de sécurité familiale, CMU, bourse pour l’entreprenariat rapide, PUDC, PUMA, PRODAM.
Yonouféré, une zone pilote
Les interventions autour de la communauté de Yonouféré s'inscrivent dans le cadre des travaux préparatoires du processus d’élaboration de la Stratégie nationale pour l’Autonomisation économique de la Femme, notamment celle vivant en milieu rural.
Ces travaux sont menés par le Ministère de la Femme, de la Famille et du Genre, et viennent consolider les acquis de la SNEEG.
Une approche pilote, menée en collaboration avec différents partenaires, qui va servir à documenter les données objectives et subjectives pour accompagner le passage de la résilience à l’autonomisation économique des femmes, en zone rurale.
Les réalisations du Ministère de la femme dans l'agglomération de Yonouféré
Bénéficiant du soutien du PNUD et de la Coopération luxembourgeoise, le Ministère de la Femme, de la Famille et du Genre y a réalisé :
Un collège d’enseignement moyen,
Un poste de santé,
Une case de santé
Un fonds de développement local sous forme de système de crédit revolving d’un montant de 36 millions qui a permis de financer 282 femmes.
En présence de nombreux officiels, le Ministre de la Femme, de la Famille a procédé à la mise à terre de graines symboliques, marquant ainsi le début des activités maraîchères dans le périmètre aménagé à cet effet à Younouféré.
Il a aussi visité le bloc administratif, les deux salles de classe, les latrines et le mur de clôture du collège d’enseignement moyen, réalisés par le PRODES.
Des équipements et semences remis aux femmes de Yonouféré
Madame le Ministre a également lancé un programme de bourse Economique, en faveur des femmes du département. Elle a remis un lot d’équipements et de semences de production et agricole aux femmes :
Trois (03) moulins à mil ;
deux (02) congélateurs ;
trois (03) machines à coudre simple ;
vingt (20) chaises ;
25 brouettes ;
50 arrosoirs ;
30 binettes ;
30 râteaux ;
25 pelles rondes
25 pelles carrées
11 pots d’aubergine ;
11 pots d’oignons ;
12 pots de tomates ;
12 pots de choux ;
6 pots de piment ;
4 pots de poivron ;
Elle a remis à Monsieur Abdou Karim Gueye, Directeur de Heifer Sénégal, un diplôme de reconnaissance destiné à Monsieur Pierre Ferrari Président de l’ONG Heifer pour services rendus à la femme rurale sénégalaise.
PAR CHEIKH AHMED TIDIANE SY
UNE RÉPONSE À L'ATTENTION DE NAFY DIALLO
Comment répondre à la vulgarité lorsque notre éducation ne nous permet pas le moindre écart de langage surtout envers une personne dont le manque d’éducation frise l’aliénation mentale. Faut-il la laisser se faire dévorer par la meute de disciples ...
Mon éducation de fils de daara ne me permet pas de répondre aux femmes pour qui, contrairement aux idées préconçues, occupent une place centrale dans notre éducation spirituelle. Les grands érudits de ce pays le sont devenus par l’abnégation de femmes de valeurs qui ont su donner à leurs enfants, au-delà de l’éducation de base qui a formaté leur esprit de futurs leaders, les arcanes de la vie en société, gage de paix et de stabilité.
Comment répondre à la vulgarité lorsque notre éducation ne nous permet pas le moindre écart de langage surtout envers une personne dont le manque d’éducation frise l’aliénation mentale. Faut-il la laisser se faire dévorer par la meute de disciples qui ne cherche que de la chair abjecte pour se purifier aux yeux de leur guide ?
Répondre à l’insulte par l’insulte ne fera que disséminer la mauvaise parole que je suis censé combattre dans une société où la médiocrité et l’insolence ont trouvé en la politique la pire forme de vecteur et moyen d’ascension sociale aux yeux d’une société où vices et vertus se confondent dans un capharnaüm indescriptible.
Vouloir répondre à l’impertinence me poussera forcément à tordre la main à un des principes fondamentaux de la stabilité de notre société, la soumission à la gérontocratie. Nous vouons un respect profond à la sagesse qui fait sienne ce conseil du grand poète arabe de l’époque préislamique Zoheir Ibn Abi Salma que Serigne Cheikh Tidiane SY Al Maktoum citait dans une de ses conférences, en louant la sagesse de Senghor : « Kou Ame diourom niatti fouki att, nangou niou lay bollé thi binké nienké dound, bilay khamoulo sa bop ». Se laisser emporter dans les tourbillons de la vie à 80 ans est gage d’inconscience.
Dieu ne nous dit-il pas dans le Coran S36, V68 : »A qui nous accordons une longue vie, nous faisons baisser sa forme. Ne comprendront-ils donc pas ? » Il ne s’agit nullement de se mêler de la vie d’autrui mais plutôt de sauver une âme en perdition. Seuls les sages pourront comprendre les conseils d’un sage à un autre, car Allah parle à ceux qui sont dotés de raison.
Pousser l’inculture ou vouloir justifier l’injustifiable jusqu’à considérer les propos tenus devant une caméra comme une médisance au sens islamique du terme, est une tendance au Faasiq. Oui, Allah nous dit : (S48,V12). »O vous qui avez cru, éviter de trop conjecturer car une partie des conjectures est péché….et ne médisez pas les uns les autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? ». Il n’en est point de médisance mais d’un conseil de sagesse.
Se consacrer à Dieu n’a pas d’âge. C’est juste faire le bien, le penser le semer à tout vent tout autour de soi afin que notre environnement baigne dans le bien et inspirer les déviants. Faire le bien, c’est conjurer le mal et ramener les déviants sur le droit chemin. Mais, qui sème le mal récolte l’ivraie. Et là encore il n’y a pas d’âge. Oui! pour faire du mal aussi, il n’y a pas d’âge.
Pousser le mal c’est vouloir ramener le discours d’autrui à des clivages confrériques dont l’usage par les politiques devient de plus en plus dangereux.
Mais heureusement !
Nous avons des Califes imbus des valeurs islamiques et soufies de paix et de sérénité. Nos guides Mourides, tidianes, layènes et Qadr ont réussi à instaurer le modèle sénégalais du vivre ensemble tant vanté au-delà de nos frontières.
Puisse Dieu nous préserver du mal et des sources du mal pour un Sénégal de paix et de concorde des cœurs.
Cheikh Ahmed Tidiane Sy
Ingenieur - Administrateur de Société