La deuxième Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA) s’est tenue en mars 2017 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Depuis la première conférence en 2015 — époque de forte croissance économique sur le continent —, les espoirs de progrès économiques se sont estompés en raison de l’effondrement des cours des matières premières, de la volatilité des marchés financiers mondiaux et du ralentissement de la croissance mondiale. Avant de quitter New York pour assister à la deuxième édition de la CIEA, organisée conjointement par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Sous-Secrétaire général de l’ONU et Directeur du Bureau régional pour l’Afrique au PNUD Abdoulaye Mar Dieye a accordé à Kingsley Ighobor d’Afrique Renouveau un entretien qui a porté sur les perspectives de développement économique en Afrique et les défis à surmonter à cet égard.
Afrique Renouveau : Pourquoi avoir organisé la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique ?
M. Dieye : En 2015, lors de la première conférence à Abidjan, le PIB de l’Afrique affichait depuis 15 ans une croissance de près de 5 % . En 2000, The Economist avait qualifié l’Afrique de « continent sans espoir ». Dix ans plus tard, en guise d’excuse, il consacrait sa une à « L’essor africain ». À l’époque, les [indicateurs économiques] étaient en train de changer s’agissant du taux de croissance, de la réduction de la pauvreté et du développement humain. J’ai discuté avec le Président ivoirien Alassane Ouattara et nous avons convenu de capitaliser sur le nouvel esprit émergent et d’organiser une conférence pour étudier la réalité du récit. Comment consolider et maintenir cette trajectoire émergente ? C’est la raison d’être de la conférence.
Compte tenu du contexte économique adverse, principalement dû à l’effondrement des cours des matières premières, pouvez-vous encore dire que l’Afrique est émergente ?
M. Dieye : L’analyse révèle qu’un tiers de la croissance de 5 % a été déclenché par la classe moyenne émergente et un tiers par une meilleure gouvernance économique et politique. Seul un tiers s’explique par la hausse des cours des matières premières. Le taux de croissance moyen, de 2000 à 2015, était de 5 % en ce qui concerne le PIB réel. Il se situe aujourd’hui entre 2 et 3 %. Ne vous laissez pas duper par la tyrannie des moyennes. Certains pays ont encore une croissance de plus de 5 % : l’Éthiopie, le Rwanda, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda, par exemple. Certains ont été gravement touchés par la baisse des cours des matières premières, surtout les producteurs de pétrole, comme le Nigéria, le Gabon, la Guinée équatoriale et l’Angola. Ce sont ceux dont le taux de croissance a considérablement ralenti, en particulier la Guinée équatoriale. Les pays en conflit, comme le Soudan du Sud et la République centrafricaine, ont également contribué à ce ralentissement de la croissance économique continentale. Certains pays, cependant, continuent sur la voie de l’émergence. La Côte d’Ivoire enregistre une croissance à deux chiffres ou presque. Le Rwanda et le Sénégal affichent une croissance de plus de 6 %.
Comment parvenir à l’équilibre lorsque des pays dont les taux de croissance diffèrent discutent d’enjeux économiques communs ?
M. Dieye : Ils ont certains points communs. Même des pays comme l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, qui ont des taux de croissance élevés, identifient encore des domaines où investir davantage pour soutenir la croissance.
Comme ?
M. Dieye : Les transformations économiques structurelles. Par exemple, la chaîne de valeur du cacao est retenue à hauteur de 15 % en moyenne sur le continent, avec 85 % en dehors. Il est impossible de soutenir le développement en suivant cette voie. Alors, comment améliorer la transformation des matières premières dans le pays avant l’exportation ? Et la transformation structurelle passe par l’augmentation de la productivité.
De nombreuses conférences ont lieu sur le continent. Les critiques les qualifient d’ateliers de discussion . En quoi celle-ci est-elle différente ?
M. Dieye : À Abidjan [en 2015], nous avons voulu tester le modèle que nous proposions : un état de développement qui permet de changer le modèle de production et de consommation, mais qui a aussi une incidence sur le développement humain. Nous avons fait quelques calculs d’élasticité. Le modèle, que j’appelle Abidjan 1,cherche à appliquer un état de développement avec une plus grande marge budgétaire pour stimuler le développement et s’appuyer sur des ressources internes, au lieu de l’aide publique au développement. Il est impossible de soutenir un parcours de développement sans consommer la production locale, sans développer la valeur retenue en interne et sans une croissance qui affecte le développement humain. Il faut une coopération régionale, car nos économies sont extrêmement étroites. À plus long terme, il faut un dialogue inclusif.
Croyez-vous en ce que certains experts appellent « protectionnisme sophistiqué », qui consiste fondamentalement à formuler des politiques protégeant les industries locales ?
M. Dieye : Je ne pense pas. Le protectionnisme fait partie du passé. Je crois au patriotisme économique, ce qui est totalement différent.
Comment faire du patriotisme économique si les consommateurs préfèrent les produits importés ?
M. Dieye : Le patriotisme économique devrait commencer avec le gouvernement. Le fait que certains ministères africains importent du mobilier d’Allemagne, de France ou du Royaume-Uni me laisse perplexe. Nous devons utiliser nos entreprises locales.
Où le patriotisme économique a-t-il fonctionné ?
M. Dieye : Le Nigeria et le Kenya ont des politiques de préférence locale, tant pour l’achat de biens que pour la priorité accordée à l’entrepreneuriat local.
Comment peut-il y avoir des niveaux accrus de coopération régionale quand le commerce intra-africain se chiffre à 11 % à peine ?
M. Dieye : Certaines régions s’en sortent mieux que d’autres, comme la CEDEAO [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest]. La SADC [Communauté de développement de l’Afrique australe] se porte mieux ces derniers temps. Il y a des obstacles à surmonter, notamment au niveau de l’infrastructure. Le marché est en plein essor entre le Ghana et le Togo en Afrique de l’Ouest, même si la facilitation des échanges n’est pas là. Les gens souhaitent l’intégration, mais les États et les gouvernements sont à la traîne. Là où le climat de paix et de sécurité est meilleur, les gens font du commerce et collaborent entre eux davantage que dans les zones d’insécurité, comme dans la région d’Afrique centrale.
L’Afrique a-t-elle suffisamment de ressources internes à mobiliser pour le développement ? Si oui, lesquelles ?
M. Dieye : Absolument ! La plupart des économies en développement de l’Afrique étaient auparavant financées par l’aide publique au développement. Aujourd’hui, même les envois de fonds sont supérieurs à cette aide. Cette dernière en Afrique est inférieure à 60 milliards de dollars par an et les envois de fonds ont grimpé pour passer de 62 à 65 milliards de dollars. Une étude du groupe de l’ancien Président sud-africain Thabo Mbeki [le groupe de haut niveau de l’Union africaine sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique] fait apparaître que le continent perd chaque année entre 50 et 60 milliards de dollars à cause des flux financiers illicites. C’est 3 % du PIB de perdu. Si nous renforçons la bonne gouvernance et réprimons plus fermement la corruption, nous conserverons cette somme.
Selon les experts, les Africaines sont touchées de façon disproportionnée par le manque d’inclusion financière. Y a-t-il une solution ?
M. Dieye : Notre dernier Rapport sur le développement humain en Afrique révèle qu’en n’incluant pas les femmes dans le processus de développement, l’Afrique a perdu chaque année 95 milliards de dollars en moyenne, avec un sommet de 104 milliards en 2014. Ceci représente 6 % du PIB. Le paradoxe, c’est que nos banques ont de l’argent que nous n’utilisons pas. Le PNUD et la BAD préconisent aux pays d’investir dans les femmes pour traiter ce syndrome d’exclusion, qui est une erreur du point de vue économique. Investir dans les femmes permet de doubler facilement les taux de croissance du PIB et d’améliorer le bien-être de la société dans son ensemble.
Il y a un thème socioculturel sous-jacent, notamment celui des barrières associées au patriarcat. Comment les briser ?
M. Dieye : Une politique économique ne peut fonctionner qu’avec une bonne économie politique. Et vous avez raison de dire qu’en Afrique certaines normes culturelles entravent le développement des femmes. Dans certains pays, les femmes ne peuvent pas accéder aux terres ni en posséder pour les utiliser comme garanties de prêts. Nous devons donc collaborer avec les notables locaux, la société civile et d’autres pour briser ces barrières culturelles.
Existe-t-il un pays où l’autonomisation des femmes a conduit au développement économique ?
M. Dieye : Les Seychelles, le Rwanda et le Sénégal en sont un exemple. Dans ces pays, le développement économique connaît une bonne progression.
Quelle est votre vision de l’économie africaine ?
M. Dieye : Le centre de gravité économique mondial se déplace lentement mais sûrement vers l’Afrique. Des pays comme la Chine, l’Inde et la Turquie ont le sentiment que l’avenir du monde se joue en Afrique et que c’est là que la rentabilité des investissements est la plus élevée. Je gage que si nous parvenons à faire face à l’insécurité dans le Sahel, dans la région des Grands Lacs et dans la corne de l’Afrique, l’Afrique sera le nouvel eldorado.
LE QATAR AU CENTRE DES DISCUTIONS ENTRE EMMANUEL MACRON ET MOHAMMED VI
La France et le Maroc sont à la manœuvre pour essayé tenter de faire baisser la tension et résoudre la crise entre le Qatar et ses voisins du Golfe. Le sujet sera au centre des discussion de la rencontre entre Emmanuel Macron et Mohammed VI du mercredi 14 juin.
La situation continue de s’aggraver dans la crise des pays du Golfe. A tel point que le Maroc vient d’annoncer l’envoie de produits alimentaires, un geste de "solidarité et d’entraide entre peuples islamiques" en cette période de ramadan, sans aucun "lien avec les aspects politiques de la crise entre le Qatar et d’autres pays frères", déclare le Maroc dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Le Maroc a déjà proposé de faire une médiation entre le Qatar et ses voisins, le roi Mohammed VI ayant maintenu un contact étroit et permanent avec les différentes parties depuis le déclenchement de la crise.
Coté français, Emmanuel Macron a téléphoné à l’émir du Qatar, au roi d’Arabie Saoudite, au président turc et au prince héritier d’Abu Dhabi pour tenter de calmer la situation. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a par ailleurs rencontrer son homologue qatarien hier.
C’est donc logiquement que la question de la crise du Golfe va être au centre de la rencontre entre Emmanuel Macron et Mohammed VI les 14 et 15 juin, même si "la visite vise avant tout à établir des relations personnelles, dans un cadre personnel(...) L’objectif est de faire connaissance, de jeter les bases de la relation franco-marocaine pour les cinq années à venir" et aussi d’instaurer un "dialogue particulier sur les sujets africains".
La célébration de la Journée mondiale de l’albinisme, ce mardi 13 juin, doit permettre d’atteindre l’objectif de sensibilisation du grand public en vue d’un changement de comportement à l’égard des albinos, indique le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
L’organisation onusienne souligne à cet effet la nécessité d’un soutien à sa campagne de sensibilisation dénommée : ‘’Les personnes atteintes d’albinisme : des êtres humains, pas des fantômes’’.
Selon elle, ces dernières sont victimes de nombreuses formes de discrimination dans le monde et l’albinisme continue d’être profondément mal compris, aussi bien sur le plan social que médical, déplore-t-elle.
‘’L’apparence physique des personnes souffrant d’albinisme est souvent l’objet de croyances et de mythes erronés découlant de la superstition, ce qui favorise leur marginalisation et leur exclusion sociale, qui, à leur tour, donnent lieu à toutes sortes de stigmatisations et de discriminations’’, relève le texte.
Dans certaines communautés, ces croyances mettent en danger constant la vie et la sécurité des personnes atteintes d’albinisme. Et ces mythes millénaires sont présents dans les pratiques et attitudes culturelles de populations à travers le monde.
C’est pourquoi, en 2013 et 2014, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ont adopté des résolutions réclamant la prévention des agressions et de la discrimination à l’encontre des personnes atteintes d’albinisme.
Le 18 décembre 2014, l’Assemblée générale adoptait une résolution proclamant, à compter de 2015, le 13 juin Journée mondiale de sensibilisation à l’albinisme.
Le but de la journée est de sensibiliser le grand public aux difficultés rencontrées par les albinos dans leur vie quotidienne et lutter contre le rejet qu’ils peuvent parfois subir dans certaines sociétés. La journée se veut aussi un appel aux dons en faveur de la recherche.
Maladie relativement méconnue, l’albinisme est suscitée par un défaut de production de la mélanine, ‘’pigment responsable de la couleur de notre peau, de nos cheveux et de nos yeux’’. Une personne atteinte d’albinisme n’aura donc pas la même apparence que les autres, mais souffrira également de gros problèmes de vue.
La mélanine a aussi un rôle protecteur de la peau par rapport aux attaques des rayons ultraviolets du soleil. Elle contribue, chez les sujets sains, au développement du système nerveux visuel et de la rétine. L’albinisme touche en moyenne 1 personne sur 20 000 dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé.
L'Autorité de l'aviation civile des Émirats arabes unis a expliqué, mardi, que l'embargo aérien s'appliquerait seulement aux compagnies aériennes et avions du Qatar ou enregistrés dans ce pays.
L'embargo aérien imposé au Qatar depuis le début de la crise du Golfe ne s'applique qu'aux compagnies aériennes et avions du Qatar ou enregistrés dans ce pays, précise mardi 13 juin l'Autorité de l'aviation civile des Émirats arabes unis dans un communiqué.
Cette mesure ne s'applique "pas aux compagnies aériennes et aux avions non enregistrés au Qatar" et dans chacun de ses trois pays voisins, les Émirats, l'Arabie saoudite et Bahreïn. Sont également exemptés ceux "souhaitant transiter par l'espace aérien" de ces pays pour des vols en provenance ou en direction du Qatar, souligne l'Autorité.
Une exception est cependant faite pour les avions privés et les vols charters vers ou en provenance du Qatar. Ces derniers doivent faire une demande de transit par l'espace aérien de chacun des trois pays vingt-quatre heures à l'avance, tout en présentant une liste des noms et nationalités des membres d'équipage et des passagers ainsi que la nature de la cargaison à bord.
>> Crise dans le Golfe : le Qatar salue le rôle actif de la France
Cette mise au point est intervenue quelques heures, après que le patron de Qatar Airways, Akbar al-Baker, a appelé lundi l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) à déclarer "illégal" l'embargo imposé à son pays par l'Arabie saoudite et ses alliés, y voyant "un blocus" qui viole la convention de 1944 sur le transport aérien.
Le Golfe est plongé depuis le 5 juin dans une grave crise diplomatique, après que l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, mais aussi l'Égypte et le Yémen, ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, qu'ils accusent de "soutenir le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran, puissance régionale rivale du royaume wahhabite.
Les trois pays du Golfe ont également fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le petit mais richissime émirat gazier et lui ont imposé de sévères restrictions aériennes.
UNE ENQUÊTE SE PENCHE SUR LE CONCENTRÉ DE TOMATE "QUALITÉ AFRICAINE"
Dans une ouvrage intitulé « L’Empire de l’or rouge. Enquête mondiale sur la tomate d’industrie », édité chez Fayard et présenté dans le « Monde diplomatique », le journaliste Jean-Baptiste Malet passe au crible le marché du concentré de tomate. L’Afrique y apparaît comme un marché « poubelle », qui reçoit des produits de piètre qualité masqués par des emballages mensongers.
Il y avait eu, fin 2016, le scandale des carburants « qualité africaine », qui révélait comment certains négociants suisses ajoutaient des additifs toxiques au pétrole à destination de l’Afrique pour augmenter leurs marges. Dans son ouvrage L’Empire de l’or rouge. Enquête mondiale sur la tomate d’industrie, édité chez Fayard et doublé d’un article dans le Monde diplomatique, le journaliste Jean-Baptiste Malet décrit des pratiques similaires ayant cours selon lui sur le marché du concentré de tomate : en Afrique, écrit-il, les grands industriels de la tomate vendent du concentré coupé avec une grande part d’additifs, le tout dans un emballage qui n’en fait pas état.
Le continent africain représente pourtant un immense marché pour ce produit. Le journaliste rappelle qu’en 2014, le Ghana et le Nigeria − premiers importateurs africains de ce produit − ont importé respectivement 11% et 14% du concentré de tomate produit en Chine. La tomate représente 38% des dépenses en légumes de la population ghanéenne. Les boîtes de concentré importées de Chine concurrencent rudement les tomates fraîches cultivées dans le pays. En 2013, le Ghana a importé 109 500 tonnes de concentré, selon les données de la FAO, reprises par Jean-Baptiste Malet. La production nationale de tomate fraîche atteignait, elle, 366 772 tonnes en 2014.
45% de concentré de tomates, et 55% d’additifs
Le concentré de tomate arrive sur le continent par deux couloirs principaux. L’Italie exporte des produits finis vers les quatre coins du continent, mais c’est surtout la Chine qui fournit 70% du marché africain. En retraçant le cycle de production du concentré de tomate chinois, Jean-Baptiste Malet explique comment les barils de concentré partent du Xinjiang, en Chine, avant d’être réceptionnés à Tianjin pour être « retravaillés ». Là-bas, relate-t-il, le concentré est coupé avec de la fibre de soja, de l’amidon, du dextrose et des colorants, avant d’être ré-emballé. Les nouvelles boîtes exportées en Afrique ne mentionnent pas ses additifs. Sur les étiquettes, ne figurent que deux ingrédients : de la tomate et du sel.
Pour confirmer le caractère mensonger de ces emballages, le journaliste s’est ensuite rendu à l’édition 2016 du Salon international de l’alimentation, à Paris, où les grandes conserveries chinoises étaient présentes, en se faisant passer pour un acheteur. Alors que les conserves destinées au marché africain affichent généralement « double concentré de tomate », il réalise qu’elles n’en contiennent en moyenne que 45%, pour 55% d’additifs et colorants. Le journaliste évoque ainsi les concentré Gino, distribué par le groupe indien Watanmal, ou Tasty Tom, distribué par Olam qui « ont longtemps passé commande auprès des mêmes conserveries de Tianjin », d’après lui.
LA BM VA INVESTIR 57 MILLIARDS DE DOLLARS EN AFRIQUE DANS LES TROIS PROCHAINES ANNÉES
La Banque mondiale va investir en Afrique 57 milliards de dollars (33.356 milliards CFA) dans les trois prochaines années avec l’assurance qu’aucun pays ne sera oublié, a indiqué le président de l’institution dans un entretien paru dans le dernier numéro de Jeune Afrique.
Le financement est "un problème majeur" même si l’Afrique "doit faire face à de nombreuses autres difficultés", a souligné Jim Yong Kim, assurant pour que mobiliser cet effort financier, la banque va "négocier avec (ses) partenaires, à commencer par les gouvernements, en fonction des priorités qu’ils auront eux-mêmes déterminés".
Ce n’est pas à la Banque mondiale "de prescrire des solutions toutes faites aux pays" même si elle bien sûr ses "propres priorités", a précisé Jim Yong Kim.
"Nous voulons assurer à l’ensemble de l’Afrique une croissance économique partagée et soutenable, investir de manière plus efficace dans le capital humain notamment en faveur des jeunes et en fin assurer une meilleure résilience du continent face aux grandes pandémies et au changement climatique ou aux déplacement des populations", a-t-il dit.
Jim Yong kim a relevé que la Banque mondiale et la communauté internationale travaillent à la définition de nouvelles solutions pour financer le développement de l’Afrique "à travers essentiellement les contributions du secteur privé".
Il a rappelé que pour réaliser les infrastructures dont le continent a besoin, il faut injecter 90 milliards de dollars par an. Or, il n’est pas possible de mobiliser un tel montant en s’appuyant uniquement sur les Investissements directs étrangers et sur les fonds apportés par les institutions internationales, a indiqué le Sud Coréen.
Alors que la Banque mondiale a été longtemps critiquée pour les politiques d’ajustement structurel imposées aux pays africains, Jim Yong Kim a souligné que la banque et les autres organisations financières multilatérales "ont aujourd’hui changé de stratégie".
"Le rôle de la Banque mondiale a beaucoup évolué. Notre objectif est désormais de s’assurer que le système économique mondiale n’oublie personne", a soutenu le président, anthropologue, médecin de formation passé par l’OMS.
LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L'UNION AFRICAINE APPELLE A UN EFFORT DE PAIX ET DE SÉCURITÉ AU SAHEL
Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, accompagné du Commissaire à la Paix et à la Sécurité, l’Ambassadeur Smail Chergui, et de Mme Cessouma Minata Samaté, Commissaire aux Affaires Politiques, vient de conclure une tournée de plus d’une semaine dans les pays du G5-Sahel : le Niger, le Tchad, la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso.
Moussa Faki Mahamat, au cours de sa visite, et dans le prolongement du communiqué adopté par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), lors de sa 679ème réunion tenue le 13 avril 2017, par lequel ledit Conseil a entériné le Concept stratégique d’opération de la Force conjointe, a réaffirmé le soutien de l’UA aux efforts des pays membres du G5-Sahel, qui s’inscrivent dans le cadre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité et du Processus de Nouakchott dont ils sont membres.
Lors de cette tournée, il a eu des échanges de vues approfondis sur la situation sécuritaire d’ensemble dans la région sahélo-saharienne. Ces consultations lui ont permis de confirmer la gravité de la menace que le terrorisme et la criminalité organisée font peser sur la stabilité et, à long terme, sur l’avenir même des Etats de la région, et d’exprimer la solidarité de la Commission de l’Union africaine à ces pays qui confrontent ensemble cette menace nouvelle. Les Chefs d’Etat des pays qu’il a visités lui ont réitéré leur ferme détermination à relever collectivement les défis sécuritaires auxquels la région est confrontée et lui ont redit tout l’espoir qu’ils fondent sur un appui sans faille de la communauté internationale à leurs efforts.
Moussa Faki Mahamat a, à cet égard, rappelé que le Conseil de sécurité est saisi de la requête des pays du G5, telle qu’entérinée par le CPS, et souligné à nouveau l’importance cruciale que revêt l’appui du Conseil de sécurité des Nations unies à l’effort collectif des pays de la région, dans le cadre du partenariat UA-Nations unies fondé sur les dispositions pertinentes du Chapitre VIII de la Charte des Nations unies.
Il a réitéré sa conviction que la Force conjointe du G5-Sahel offre une opportunité unique de faire avancer de façon décisive la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans le Sahel, fondée qu’elle est sur l’appropriation régionale. « Pour combattre les vecteurs actuelles du terrorisme et des violences exigent de nouvelles règles d’engagement, plus de mobilité et de nouveaux concepts tactiques opérationnels,» a souligné le Président de la Commission.
Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité a rencontré, ce jour, les représentants à Addis Abéba des pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies à qui il a renouvelé cet appel, en vue de permettre au Conseil de Sécurité d’entériner, par une résolution, le communiqué du CPS relatif à la mise en place de cette force au Sahel.
Le Centre international d’études du sport publie cette semaine un classement des joueurs des grands championnats de football européens en fonction de leur valeur en millions d’euros. Découvrez qui sont les Africains les plus chers selon cette estimation.
Le marché des transferts n’est pas une science exacte. Son comportement est (parfois) imprévisible, en particulier depuis que les droits liés à la retransmission télévisuelle ont explosé et ont offert aux clubs la possibilité de faire des folies. Mais plusieurs facteurs permettent d’y voir plus clair.
Le Centre international d’études du sport estime ainsi depuis 2013 la valeur des joueurs des cinq plus grands championnats européens en fonction de leur âge, de leur poste, de leur expérience internationale, de leur performance ou encore du niveau de leur équipe et de leur sélection.
Une technique qui aboutit à un classement dans lequel Lionel Messi trône en tête à 211 millions d’euros, devant Neymar Junior (201,5 millions). Derrière, aucun Africain ne tient la comparaison et il faut descendre à la 22e place pour trouver le Gabonais de Dortmund, Pierre-Emerick Aubameyang, estimé à près de 60 millions d’euros. Riyad Mahrez, Mohamed Salah, Sadio Mané et Wilfried Zaha complètent ce top 5 africain.
« PEA » surcoté ?
Tous ne changeront pas pour autant de club. Si « PEA » est convoité du côté du Paris Saint-Germain notamment, si Riyad Mahrez espérerait quitter Leicester pour le FC Barcelone et si Mohamed Salah pourrait passer de Rome à Liverpool, Sadio Mané et Wilfried Zaha devraient rester dans leurs formations respectives.
Enfin, rien n’empêchera le monde du football de poursuivre son aventure dans la démesure et d’acquérir un joueur pour une somme parfois largement supérieure à sa valeur estimée. Dortmund ne semble ainsi pas prêt à se séparer de son attaquant gabonais pour moins de 80 millions et pourrait faire monter les enchères, auprès du Paris Saint-Germain ou de Manchester City, dont les cordons de la bourse sont à priori largement déliés.
Sa clause de libération est fixée à 30 millions. Mais, le Milan a mis sur la table 52 millions d’Euro. Suffisant pour que la Lazio de Rome accepte de céder Diao Baldé Keita. Seulement, cette piste est plombée par la volonté du sénégalais à rejoindre la Juventus. «Le Milan a offert 52 millions d’euro, mais le joueur veut aller à la Juventus qui n’a pas encore fait une offre conséquente», indique le journaliste italien Niccolò Ceccarini.
Après quelques jours passés en République Dominicaine, Diao Baldé Keita poursuit ses vacances à Miami, en Floride.
L’Argentin Esteban Becker, sélectionneur de la Guinée-Equatoriale depuis 2015, a été limogé de ce poste lundi matin, a annoncé Radio France Internationale (RFI).
Avant de prendre en main le Nzalang Nacional, Becker était entraîneur de la sélection féminine équato-guinéenne, avec laquelle il a remporté la Coupe d’Afrique des nations en 2012.
Le technicien argentin a ensuite été directeur technique national du football de la Guinée-Equatoriale, avant d’être nommé sélectionneur du Nzalang Nacional en 2015, en remplacement de l’Espagnol Andoni Goikoetxea, dont le contrat était arrivé à terme.
Il a été largement battu par le Sénégal (0-3), dimanche, à Dakar, une défaite qu’il justifie par une nette avance du football sénégalais sur celui de la Guinée-Equatoriale.
Le match comptait pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2019 prévue au Cameroun. Becker a conduit le Nzalang Nacional en demi-finale de la CAN 2015. L’ancien milieu de terrain a joué en Argentine avant de servir les équipes de seconde zone d’Espagne.
Le technicien âgé de 52 ans n’a entraîné que des équipes évoluant hors de l’élite espagnole, avant d’être nommé entraîneur de la sélection féminine de la Guinée-Equatoriale.
APS