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25 avril 2025
International
LE FORUM ISLAMIQUE POUR LA PAIX REÇU PAR L'AMBASSADEUR DE PALESTINE
Le Président du forum islamique pour la paix, Cheikh Ahmed Saloum Dieng a été reçu ce lundi par l'ambassadeur de Palestine au Sénégal, Son Excellence Nasser Jadallah.
iGFM - (Dakar) Le Président du forum islamique pour la paix, Cheikh Ahmed Saloum Dieng a été reçu ce lundi par l'ambassadeur de Palestine au Sénégal, Son Excellence Nasser Jadallah.
Au menu des discussions figurait notamment l'invitation officielle du diplomate à assister au 21ème édition du forum islamique pour la paix prévu le week-end prochain à Thiès.
Il a été aussi question d'échanges autour des idéaux défendus par les chefs religieux, les associations islamiques et les Imams et Oulémas du Sénégal sur la paix et la sécurité dans le monde.
Le Président du forum islamique pour la paix a aussi saisi l'occasion pour manifester sa solidarité au peuple palestinien et sensibiliser tous les musulmans du Sénégal à renforcer les prières pour une paix consolidée et durable en Palestine au regard des "dégâts incommensurables des agressions et de la passivité de la communauté internationale ".
RDC : L’UNION EUROPÉENNE DÉPLOIE UNE MISSION D’OBSERVATION ÉLECTORALE
En réponse à une invitation du ministère des Affaires étrangères de la RDC, l'UE a décidé de déployer une mission d'observation électorale pour les élections générales prévues le 20 décembre 2023.
En réponse à une invitation du ministère des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), l'Union européenne a décidé de déployer une mission d'observation électorale (MOE) de l'UE pour les élections générales prévues le 20 décembre 2023.
Josep Borrell, Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a nommé Malin Björk, députée européenne, comme observatrice en chef de cette mission.
Le Haut représentant Josep Borrell a déclaré : « Les prochains mois seront décisifs pour la consolidation démocratique en RDC et la coopération bilatérale entre la RDC et l’UE. Il revient à toutes les parties de travailler ensemble pour rendre les élections pleinement inclusives, libres, transparentes et apaisées. Les libertés fondamentales d'expression, des médias, de réunion, d'association et de mouvement ne doivent souffrir d’aucune entrave ».
L'observatrice en chef Malin Björk a déclaré : « Je suis honorée de diriger la MOE de l'UE en RDC, la première dans ce pays depuis 2011. Tout doit être fait pour que les élections puissent se dérouler dans un climat compétitif, apaisé, inclusif et transparent. Mon souhait est d’apporter une contribution positive au processus. La MOE de l’UE observera et évaluera l'ensemble du processus électoral à la lumière des normes internationales et régionales que la RDC a souscrites ».
L'équipe cadre de la MOE UE est composée de 13 experts électoraux qui arriveront en RDC en novembre. Vers la fin du mois, 42 observateurs de long terme rejoindront la mission et seront déployés à travers le pays pour suivre la campagne électorale. Il est également prévu que 12 observateurs de court terme soient déployés à l'approche du jour du scrutin. Enfin, un certain nombre d'observateurs à court terme recrutés localement et accrédités en RDC au sein des États membres de l'UE pourront intégrer la mission le jour du scrutin. La MOE UE restera dans le pays jusqu'à la conclusion du processus électoral.
Conformément à la méthodologie d'observation électorale de l'UE, la mission publiera une déclaration préliminaire et tiendra une conférence de presse à Kinshasa après les élections. Le rapport final, qui comprendra un ensemble de recommandations pour les prochains processus électoraux, sera présenté et partagé avec les parties prenantes après la finalisation de l'ensemble du processus électoral.
L’AFRIQUE DU SUD RAPPELLE SES DIPLOMATES EN ISRAËL
Le gouvernement sud-africain a décidé de rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, au vu de la situation actuelle dans la région, a annoncé lundi la ministre auprès de la présidence,
Le gouvernement sud-africain a décidé de rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, au vu de la situation actuelle dans la région, a annoncé lundi la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshaveni. « Le gouvernement sud-africain a décidé de retirer tous ses diplomates de Tel-Aviv pour des consultations », a-t-elle annoncé lors d’un point-presse, sans autre précision sur la durée de ce rappel mais en soulignant la « déception » de Pretoria face notamment à « la poursuite des bombardements israéliens sur des écoles et cliniques » dans la bande de Gaza.
« Nous sommes, comme vous le savez, extrêmement préoccupés par la poursuite des meurtres d’enfants et de civils innocents dans les territoires palestiniens et nous pensons que la réponse d’Israël est devenue une punition collective », a déclaré Mme Pandor. «Nous avons estimé qu’il était important de signaler l’inquiétude de l’Afrique du Sud tout en continuant à appeler à une cessation globale » des hostilités », lit-on sur le réseau social X (ex-Twitter).
LE PARADOXE MACKY SALL
Alors que le président vante toujours le modèle démocratique sénégalais à l'étranger, ses douze ans de pouvoir pointent un décalage croissant avec sa pratique coercitive du pouvoir en interne
Depuis 2012, le président sénégalais Macky Sall jongle habilement entre l'image d'un médiateur respecté sur la scène internationale et une gouvernance plus autoritaire en interne, révèle une analyse publiée dans l'édition du 6 novembre 2023 du magazine panafricain Jeune Afrique (JA).
En effet, selon le panorama dressé par l'hebdomadaire, Macky Sall excelle dans l'"art de la médiation" lorsqu'il s'agit de représenter le continent africain, à l'instar de sa présidence efficiente de l'Union Africaine en 2022-2023. Fort de sa stature, le chef d'État use alors de ses talents de rassembleur pour promouvoir le consensus démocratique, comme l'ont rapporté les observations de JA.
Cependant, derrière cette façade lissée, la gouvernance intérieure décryptée par le magazine laisse entrevoir un tout autre visage. Depuis le début de son second mandat en 2019, les restrictions des libertés publiques se sont multipliées, d'après les constats relayés des organisations de défense des droits humains. Entre 2018 et 2021, plus de 300 manifestations ont été interdites ou réprimées, tandis que sept opposants éminents ont fait l'objet de poursuites qualifiées de "procès politiques".
Si Macky Sall promeut encore aujourd'hui le modèle démocratique sénégalais à l'international, Jeune Afrique souligne en creux le décalage croissant avec sa pratique du pouvoir en interne, de plus en plus contestée pour son autoritarisme larvé. L'hebdomadaire pointe ainsi l'ambiguïté stratégique cultivée par le dirigeant, tenant des discours consensuels hors du pays tout en renforçant son emprise sur la scène nationale.
LE XIXE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE SE TIENDRA EN FRANCE
Au terme de la 44e Conférence ministérielle de la Francophonie (Cmf) qui s’est tenue à Yaoundé, les 4 et 5 novembre 2023, la France a reçu de la Tunisie la présidence de la Cmf pour les deux prochaines années, au titre de pays hôte du XIXe Sommet
Au terme de la 44e Conférence ministérielle de la Francophonie (Cmf) qui s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, les 4 et 5 novembre 2023, la France a reçu de la Tunisie la présidence de la Cmf pour les deux prochaines années, au titre de pays hôte du XIXe Sommet de la Francophonie qu’elle accueillera en octobre 2024. La délégation française à Yaoundé était emmenée par la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Madame Catherine Colonna.
Selon un communiqué de presse de l’Oif, aux côtés de la Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo, la Secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des partenariats internationaux, Mme Chrysoula Zacharopoulou, a présenté les enjeux de ce prochain Sommet aux États et gouvernement membres de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Le prochain Sommet de la Francophonie s’ouvrira, le 4 octobre 2024, à la Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts, lieu entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones, inauguré le 30 octobre dernier par le Président de la République, Emmanuel Macron. Le Sommet se poursuivra à Paris le 5 octobre 2024.
Le XIXème Sommet de la Francophonie sera un événement majeur, tant sur le plan diplomatique, que politique, économique et culturel, avec la langue française en trait d’union. En France, il sera l’un des temps forts internationaux de l’année 2024 avec l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.
La France et l’Oif nourrissent l’ambition de promouvoir une Francophonie au service des peuples, d’en démontrer les dynamiques et les opportunités.
La France et l’Oif sont convenus que la créativité, l’innovation et l’entreprenariat dans la diversité de l’espace francophone seront placées au cœur de l’événement. La Francophonie est en effet un formidable vecteur de débats intellectuels, de création et d’emploi et le monde francophone est porteur de talents et d’opportunités dont nous devons être fiers. La thématique retenue invitera chacune et chacun à « Créer, innover et entreprendre en français ».
Pour illustrer ce thème, la France a souhaité organiser, en marge du Sommet, un Festival de la francophonie, afin de valoriser une Francophonie dynamique auprès des Françaises et des Français et de l’ensemble de la communauté francophone. Ce Festival, bâti en dialogue avec l’Oif, ses Etats membres et les sociétés civiles, contribuera à la perception d’une francophonie ouverte, vivante, plurilingue, contemporaine, utile et attractive. Il permettra de valoriser la vitalité des scènes culturelles, académiques, scientifiques et entrepreneuriales francophones, et s’étendra à tout le territoire métropolitain et ultramarin, mais aussi en ligne et dans tout l’espace francophone.
À Paris, il intégrera un Village de la Francophonie, organisé conjointement avec l’Organisation internationale de la Francophonie et ses Etats et gouvernements membres participant au Sommet.
NEUF MORTS DANS L'OPÉRATION COMMANDO À LA PRISON DE CONAKRY
Au moins neuf personnes ont été tuées samedi à Conakry dans l'opération commando au cours de laquelle des hommes lourdement armés ont fait provisoirement sortir de prison Moussa Dadis Camara.
iGFM - (Dakar) Au moins neuf personnes ont été tuées samedi à Conakry dans l'opération commando au cours de laquelle des hommes lourdement armés ont fait provisoirement sortir de prison l'ex-dictateur Moussa Dadis Camara et trois co-détenus, a indiqué le parquet général lundi matin.
Parmi ces morts figurent trois assaillants présumés, quatre membres des forces de sécurité et deux occupants d'une ambulance, apparemment des civils, selon un bilan encore provisoire avancé dans un communiqué par le procureur général Yamoussa Conte.
La presse avait fait état de civils atteints à bord d'une amabulance par les échanges nourris de tirs à l'arme automatique.
Des hommes ont attaqué samedi aux premières heures la prison centrale dans le coeur de la capitale et en ont extrait Moussa Dadis Camara et trois autres prisonniers, tous les quatre actuellement jugés pour un massacre commis en 2009 sous sa présidence.
Trois d'entre eux, dont le capitaine Dadis Camara, ont été repris le jour même, sans qu'apparaisse clairement s'ils s'étaient évadés ou s'ils avaient été emmenés contre leur gré comme le disent leurs avocats.
Un quatrième homme, Claude Pivi, qui figure également parmi les principaux accusés du procès, est toujours en fuite.
Le procureur général a indiqué dans son communiqué lancer des poursuites contre Moussa Dadis Camara et ses trois co-détenus pour assassinat de membres des forces de sécurité et homicide involontaire.
Moussa Dadis Camara et dix responsables militaires et gouvernementaux répondent depuis septembre 2022 devant un tribunal d'une litanie de meurtres, actes de torture, viols et autres enlèvements commis le 28 septembre 2009 et les jours suivants par les forces de sécurité dans un stade de la banlieue de Conakry, où s'étaient réunis des dizaines de milliers de sympathisants de l'opposition, et aux alentours.
Au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées, et au moins 109 femmes violées, selon le rapport d'une commission d'enquête mandatée par l'ONU.
La junte qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 a publié dimanche soir une série de textes prononçant la radiation de dizaines de militaires et d'agents de l'administration pénitentiaire.
LE SENEGAL INVITE A SUSPENDRE SES RELATIONS AVEC ISRAËL
Lors de la manifestation de soutien à la cause palestinienne, tenue ce samedi à Dakar, Madièye Mbodj a demandé à l'État du Sénégal de rompre ses relations diplomatiques avec l'israël.
Lors de la manifestation de soutien à la cause palestinienne, tenue ce samedi à Dakar, Madièye Mbodj a demandé à l'État du Sénégal de rompre ses relations diplomatiques avec l'israël.
Ils étaient des centaines à se bousculer, samedi à Dakar, pour protester contre les bombardements de l'armée israélienne à Gaza. Devant l'esplanade de l'Institut islamique au sein de la Grande mosquée de Dakar, il y avait plusieurs nationalités dans la foule, qui ont répondu à l'appel de l'Alliance nationale pour la cause palestinienne au Sénégal. L'association dit soutenir «la résistance islamique dans la bataille de l'inondation d'Al Aqsa face au terrorisme de l'Etat sioniste». Elle a multiplié les prières pour la «victoire finale» de la Palestine sur l'Israël.
«Cette manifestation, c'est pour montrer à Israël que ce combat interpelle aussi le peuple sénégalais et qu'il est prêt à en découdre avec lui», a déclaré l'un des organisateurs devant le tout nouvel ambassadeur de la Palestine au Sénégal, Dr Nasser Jadallah qui a présenté ses lettre de créances en octobre 2023. Dans son allocution, le représentant de la société civile à la manifestation a appelé le gouvernement sénégalais à renvoyer l'ambassadeur de l'État hébreux à Dakar. «Il sera beaucoup demandé à celui à qui on a beaucoup donné. Depuis 1975, le Sénégal préside le comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Vu la situation actuelle de la guerre, l'Etat du Sénégal devrait interrompre ses relations diplomatiques avec Israël», a appelé Madièye Mbodj qui rappelle qu'en 2016, Israël avait rappelé son ambassadeur à Dakar pour consultation parce que le Sénégal avait parrainé une résolution des Nations unies contre l'occupation illégale des terres de la Palestine par l'État hébreux.
Pour lui, le Sénégal devait faire de même et renvoyer l'ambassadeur d'Israël à Dakar. «Il symbolise un État criminel. Israël est le champion en crime. L'État sioniste compte, à son actif, crimes de guerre, crimes de génocide, crimes contre l'humanité, crimes d'apartheid etc.», accuse Madièye Mbodj.
Sous ce rapport, dans une déclaration lue devant la presse, l'Alliance nationale pour la cause palestinienne a demandé à l'État du Sénégal de se départir systématiquement de toute position de neutralité ambiguë dans ses réactions face à la tragédie en cours à Gaza et plus généralement en Palestine. «Nous appelons le Sénégal et l'Afrique toute entière à adopter la position correcte qui consiste à condamner les actions des sionistes en Palestine, et à utiliser tous les moyens possibles pour faire pression sur les parties capables de mettre fin à la guerre destructrice à Gaza», a écrit l'association dans sa lettre de protestation. Elle exige, en outre, l'arrêt immédiat et inconditionnel du terrible massacre perpétré contre le peuple palestinien, sans aucune restriction ni condition. «Nous les exhortons à agir rapidement pour mettre fin à ce massacre qui a dépassé toutes les limites en termes de brutalité et de nombre de victimes, y compris parmi les enfants, les femmes et les personnes âgées», a-t-elle appelé, non sans tenir les Etats-Unis et ses alliés responsables de la situation à Gaza.
Enfin, l'Alliance demande à la communauté internationale, y compris les institutions et les organisations régionales et mondiales, de condamner entièrement et sans équivoque la colonisation, l'apartheid, le terrorisme d'Etat et le génocide comme autant des crimes contre l'humanité, en cours en Palestine en général, à Gaza en particulier.
COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO : JOURNEE SPECIALE SUR LE NIGER
Deux audiences à la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) concernent le Niger, ce lundi 6 novembre.
Deux audiences à la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) concernent le Niger, ce lundi 6 novembre. La première sera en ligne suite à la requête déposée devant la juridiction sous-régionale le 18 septembre dernier, invoquant « l’arrestation arbitraire » et « la violation de la liberté d’aller et venir » du président Mohamed Bazoum, de sa femme Haziza et de son fils Salem, détenus avec lui au palais présidentiel depuis le coup d’État, le 26 juillet dernier.
Le collectif qui défend le président déchu et sa femme s’est regroupé à Dakar pour mieux coordonner sa défense, a appris Emedia. Leurs avocats vont plaider en ligne depuis Dakar.
Pour la seconde audience, la Cour de justice de la Cédéao devra trancher entre l’État du Niger et les chefs d’État de l’organisation sous-régionale, concernant les sanctions contre le Niger. Les avocats de l’État du Niger sont déjà sur place à Abuja, selon notre source.
MARIE-CHRISTINE SARAGOSSE DÉFEND LA LIGNE ÉDITORIALE DE FRANCE MÉDIAS MONDE EN AFRIQUE
Sur la suspension de RFI et France 24 au Mali, au Burkina Faso et au Niger, elle analyse : " Pourquoi ferme-t-on certaines chaînes et pas d’autres ? Ils prétendent que l’on est « radio des mille collines » (...) La vérité, c’est que l’on est surpuissant"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 05/11/2023
Dans une interview accordée au site d'informations Stratégies le 2 novembre 2023, Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde (France 24, RFI, MCD), revient sur les enjeux actuels auxquels est confronté le groupe en Afrique.
Concernant le conflit israélo-palestinien, la dirigeante estime qu'"on ne peut pas être sans émotion par rapport à des morts d'enfants quelle que soit leur origine". Elle salue le travail de RFI qui "s'est délocalisée à Jérusalem, elle a fait parler des Israéliens comme des Palestiniens pendant trois heures d'émission spéciale".
Interrogée sur la chaîne égyptienne Al Qahera financée par le renseignement, Marie-Christine Saragosse répond: "Au vu du nombre de chaînes d’info nationales qui existent en arabe, nous avons de la concurrence, mais nous sommes probablement seuls sur notre ligne éditoriale".
Sur la suspension de RFI et France 24 au Mali, au Burkina Faso et au Niger, elle analyse: "Cela nous tape (...) Ces censures racontent surtout notre puissance. Pourquoi ferme-t-on certaines chaînes et pas d’autres ? Ils prétendent que l’on est « radio des mille collines » (...) La vérité, c’est que l’on est surpuissant en Afrique francophone".
Pour contrer la désinformation, elle appelle de ses vœux "une alliance internationale", citant comme exemple "Africa Check". La PDG met également l'accent sur le renforcement de la présence numérique de FMM en Afrique avec des initiatives comme "Afri’kibaaru" en langues africaines ou "ENTR" destiné à la jeunesse panafricaine.
Enfin, Marie-Christine Saragosse détaille les projets du groupe sur le continent, dont le lancement d'une rédaction délocalisée de France 24 à Dakar et la poursuite de la bourse Claude Verlon et Ghislaine Dupont en hommage aux deux journalistes tués au Mali il y a 10 ans.
MÉDIATEUR DANS LE SAHEL, AUTOCRATE AU TOGO
Le Togo s'est imposé sur la scène diplomatique africaine grâce à la "médiation et tolérance" prônée par le président Faure Gnassingbé. Pourtant, en interne, le régime s'est mué en "trompe-l'œil" autoritaire depuis 18 ans
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 05/11/2023
Selon Le Monde du 1er novembre 2023, le Togo s'est imposé sur la scène diplomatique africaine grâce à la "médiation et tolérance" prônée par le président Faure Gnassingbé. Pourtant, en interne, le régime s'est mué en "trompe-l'œil" autoritaire depuis 18 ans au pouvoir.
A l'occasion du Forum sur la paix à Lomé fin octobre, Gnassingbé a fait valoir sa stature de médiateur auprès des juntes maliennes, burkinabè et nigériennes, pour le plus grand plaisir de la diplomatie togolaise qui loue sa "discrétion". Pourtant, sitôt les invités partis, les avocats d'opposants ont été empêchés de tenir conférence de presse, témoignant du "paradoxe" Gnassingbé selon l'historien Michel Goeh-Akue: "médiation dehors, régime militaire chez lui".
Fils du général Eyadema, premier président togolais, Faure Gnassingbé est désormais le doyen des chefs d'Etat ouest-africains avec 18 ans au pouvoir, après une répression sanglante en 2005. Dès lors, sa diplomatie a servi sa longévité en développant des relations privilégiées avec les dirigeants sahéliens, à l'instar de sa médiation pour la libération des 49 soldats ivoiriens au Mali début 2023.
Aujourd'hui, c'est sa base aérienne de Niamtougou qui sert de "hub" aux échanges discrets avec les juntes, quand le port de Lomé voit transiter pour le Sahel plus de 15 000 conteneurs malgré les embargos ouest-africains. Un "pragmatisme" nécessaire aux intérêts togolais, plaident les autorités.
Mais en interne, le régime verrouille tout. Selon Amnesty International, "il est devenu impossible de manifester" face à la répression et à des élections "dont les résultats ne sont jamais proclamés". Sous couvert d'unité africaine, Faure Gnassingbé entend préserver sa longévité autoritaire, au grand dam de l'opposition togolaise.