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1 mai 2025
Media
par Saphie Ly
LES OISEAUX SE CACHENT POUR MOURIR
Les derniers éditoriaux de Babacar Touré sont, dans notre Sénégal, notre monde, devenus troubles, un testament et un viatique pour celui qui voudra lire, pour chaque journaliste, pour chaque homme et femme de Sud
Merci. Babacar Touré nous a donné son plus beau chant. Maintenant nous le savons. Ce sont ses éditoriaux des dernières semaines.
Comme toujours, au bénéfice de tous. Il existe quelque part dans le monde, une légende qui raconte la beauté inégalée du chant d’un oiseau qui cherche dans la brousse l’épine la plus longue et la plus acérée permettant d’arracher la plus belle note. Lorsqu’il la trouvée, il entonne alors son dernier et plus beau chant, s’empale sur cette épine pour livrer son ultime et sublime hymne. Ultime acte de générosité et legs à ceux qui écoutent.
Babacar a défié les derniers instants de sa santé devenue fragile. Ses derniers éditoriaux sont, dans notre Sénégal, notre monde, devenus troubles, un testament et un viatique pour celui qui voudra lire, pour chaque journaliste, pour chaque homme et femme de Sud.
Babacar est parti un dimanche soir comme celui qui travaille les sept jours de la semaine et ne prend son repos que dans la dernière heure, lorsque les énergies vitales sont vaincues. Pas tranquille Babacar. Sud et l’esprit Sud sauront donner écho à ce que nous avons tous appris de toi. Nous partageons la tristesse et la fierté de ta famille. Notre terre perd un habitant. La postérité, le paradis gagnent un invité.
par Demba Ndiaye
ADIEU CAMARADE !
Le journalisme fut pour Babacar Touré, et nous par ricochet, plus une mission quasi impossible, un sacerdoce qui énervait bien de bien-pensants et autres « eau de pirogue » qui valsent au gré des vagues
Il y a d’abord l’Histoire avec un grand H. C’est celle d’une aventure. Sud. Les années 80 avec sa nouvelle guerre Nord-Sud. Se situer, se définir, prendre parti, assumer ses responsabilités. Alors, une bande de jeunes « fous » décida de s’assumer ; d’assumer les responsabilités de l’époque : recentrer les débats du continent dans le mouvement pendulaire d’une époque qui appelait à la résistance.
Sud sera une des armes de ce combat démocratique. Au réveil et aux luttes des forces démocratiques et patriotiques, Sud serait un porte-voix majeur. Il sera de tous les combats ; il rendra compte de toutes les plaintes et complaintes. Il s’incrustera dans les entrailles des détresses des petites gens ; il hantera le sommeil et la quiétude des gouvernants pour qu’ils entendent les supplices de celles et ceux qu’ils sont censés servir.
Bref, il sera le vigie et la sentinelle pour que les promesses soient tenues. L’Afrique et le Sénégal des années 90 étaient un brasier où se consumaient les espoirs d’un monde meilleur et de fortes aspirations démocratiques pour enterrer l’Afrique monolithique des coups d’Etat et de partis uniques. Il y a aussi les histoires de …Sud. C’est-à-dire les cadavres qu’il déterra, les débats qu’il imposa, les conflits qu’il assuma et géra. Des débats tenus et soutenus : la démocratie et les institutions par de grands intellectuels comme le Professeur Kader Boye ou Me Ousmane Sèye, des intellectuels comme Boris Diop, Souleymane Bachir Diagne, des sommités médicales, des leaders des syndicats autonomes en gestation ou en période d’affirmation. Ces multiples combats feront dire aux mauvaises langues et à ceux que Sud empêchait de dormir qu’il était « le premier parti d’opposition » du pays. Il assuma sa ligne éditoriale. Il amplifia le combat des forces démocratiques et pourchassa les fautes de gestion des gens du pouvoir.
Et Sud, ce bateau « ivre » de justice avait un timonier hors pair : BT. Parce que voyez-vous, personne ou si peu, ne l’appelait Babacar Touré dans la maison. Respect et familiarité. Parce que derrière sa « masse » imposante et qui en imposait, il y avait comme une âme de grand garçon jovial avec des éclats de rire apaisant. Il souriait ou éclatait de rire après vous avoir engueulé la minute d’avant. Il détestait le job mal fait, les sources imprécises ou les périphrases d’intello ou la langue de bois de juristes. (N’est-ce pas Latif ?) Mais il détestait par-dessus tout, les faux jetons et autres faux-culs, les m’as-tu vu. Les faux amis et faux compagnons de route. Parce que BT était entièrement et tragiquement entier.
Voilà pourquoi il traversa le dernier demi-siècle du XXe comme un ouragan rédempteur. Voilà pourquoi, le journalisme fut pour lui, et nous par ricochet, plus une mission quasi impossible, un sacerdoce qui énervait bien de bien-pensants et autres « eau de pirogue » qui valsent au gré des vagues. Parce que de là où tu es maintenant je sais que tu es en train de fulminer par tant de mots que tu qualifiais de maux dont nous étions souvent porteurs, diffuseurs, comme cette saloperie corona qui a emporté tant de gens de bien, je m’arrête là et te dis : A Diarama, Al Touré. Je t’appelais ainsi parce que tu ne m’appelais pas autrement que par « Al Demba ». Et je n’ai jamais compris pourquoi.
par Ibrahima Bakhoum
BABACAR, JE NE SAIS COMMENT PARLER DE TOI
Paix à l’âme de celui qui dès le début, crut et accompagna des jeunes journalistes, volontaires et désargentés. De Sud FM et de l’ISSIC puis, nous reparlerons plus tard. Comme tu sus allier vision, professionnalisme et rigueur, cher confrère !
L’élégance républicaine t’avait éloigné des pages de Sud. Parce que devenu régulateur des médias, tu avais choisi de ne jamais être juge et arbitre. Même si la publication phare du groupe ne t’avait jamais été étrangère, ni dans sa gestion, ni du fait de l’appui-conseil éditorial que tu apportais aux plus jeunes, tu avais pris le parti de ne jamais prendre parti pour la publication dont tu proposas le titre, un jour de 1985.
Le petit cercle d’amis et de confrères des quatrième, sixième et septième promotion du CESTI réunis dans ton salon à HAMO 1 avait tellement rêvé de panafricanisme et de libération et/liberté pour les peuples du Sud, que ta proposition de nom pour ce que nous allions créer, avait tout de suite obtenu l’adhésion des quatre autres.
Un jour, tu parlas de Sud comme d’une « galaxie éclatée » parce que ceux qui étaient là aux premières heures et ceux qui, plus tard rejoignirent les fondateurs avaient pour certains, suivi d’autres pistes et initiatives, sans jamais rompre les amarres avec la famille.
Sous ton influence, ton entregent, ton portefeuille relationnel qui débordait largement les frontières de notre pays, Sud avait réussi une initiative inédite. Tu t’es souvent plu à le dire dans des moments de plaisanterie : ce qui est devenu aujourd’hui le Groupe Multimédia Sud Communication était au départ un produit-passe temps pour de jeunes journalistes ayant chacun un port d’attache professionnel.
De ton poste à ENDA, tu coordonnais déjà le contenu du premier numéro de Sud Magazine consacré à l’éminent Professeur Cheikh Anta Diop. Le projet panafricaniste prenait déjà forme. La plateforme démocratique n’a plus jamais quitté l’espace public dont tu devins une figure, des plus illustres, des plus emblématiques. La signature Babacar Touré emballait tout ce que le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest d’alors avaient comme intellectuels et personnalités politiques de premier plan.
Ainsi, Sud Magazine d’abord Sud Hebdo ensuite et le quotidien que ce lecteur a entre les mains aujourd’hui, réussirent sous ta présidence, à donner un autre nouveau visage à la presse papier. Les titres qui suivirent par suite complétèrent la bien nommée « bande des 4 », en l’occurrence Walfadjri, le Cafard Libéré et le Témoin. Les hommes et femmes des médias, les universitaires d’ici et d’ailleurs, venaient de découvrir un maître, un militant du journalisme.
La profession s’en trouvait rapidement rendue plus attractive, et des jeunes sortis des Ecoles ou se faisant encadrer sur le tas et le tard pour certains, ne rêvaient que de cette profession où la liberté d’expression côtoyait et se renforçait du devoir assumé de responsabilité. Plusieurs années venaient alors de s’écouler depuis le matin où, dans le froid glacial des mois de décembre à Dakar, je cherchai à te calmer parce que tu venais de te demander pourquoi il y avait un nombre si réduit de membres de l’équipe pour venir assurer la manutention de la publication dans les locaux de l’ADP.
La messagerie qui distribuait tout ce qui était publications de qualité au Sénégal, faisait l’essentiel de son chiffre d’affaires avec les journaux français et la presse africaine de Paris. Nous faisions progressivement de petits pas dans le monde des grands de la Presse. Pour te calmer je t’ai sorti quelques mots dont je n’avais moi-même pas mesuré la portée prémonitoire. « Arrivera un jour, te dis-je, où dans ce pays, personne ne pourra parler de journalisme sans y associer ton nom ». On était en 1986. Et depuis, je ne sais combien de fois je t’ai rappelé cette prédiction, question de te dire que j’avais vu juste, très largement au-delà de ce que je croyais voir venir. Ta réponse me revint très souvent : « je ne travaille pas pour la gloriole » Toi aussi n’avais pas vu venir, car te voilà largement auréolé de gloire. Après le professionnel, nous nous économisons relativement à ce qui fait que j’ai souvent parlé de toi comme d’une sécurité sociale ambulante.
Ta main n’a jamais quitté ta poche. Des milliers de familles dans ce pays et ailleurs peuvent en témoigner. La semaine dernière encore je te le disais après un appel de ton collaborateur Ousmane Ndiaye, qui ne se signalait jamais sans la bonne nouvelle : « le grand m’a demandé de t’envoyer … » Le lendemain du dernier message pécuniaire de ce même Ousmane, tu m’annonçais être sur le chemin de chez ton médecin.
Ton dernier voyage chez le toubib. Adieu Mbaye. Mes condoléances à la famille, à Ndèye Fatou ta fille qui dut si souvent nous attendre sommeillant seule à la devanture de son école maternelle, le temps des samedis après 13 h, que vienne le chercher le papa occupé à cogiter sur le menu d’une revue à la prochaine parution improbable, parce qu’il fallait aux fondateurs se cotiser pour aller au tirage. Paul Nejem de l’imprimerie Saint Paul que tu te plaisais à appeler Petit Paul avait été un complice des premières heures. Et Sud Magazine pouvait espérer paraître.
Paix à l’âme de celui qui dès le début, crut et accompagna des jeunes journalistes, volontaires et désargentés. De Sud FM et de l’ISSIC puis, nous reparlerons plus tard. Comme tu sus allier vision, professionnalisme et rigueur, cher confrère !
Le fondateur du groupe Sud Communication, Babacar Touré est décédé ce dimanche. Pionnier de la presse privée au Sénégal, il a par la suite été nommé à la tête du Conseil national de régulation de l’audovisuel (Cnra).
Le fondateur du groupe Sud Communication, Babacar Touré est décédé ce dimanche. Pionnier de la presse privée au Sénégal, il a par la suite été nommé à la tête du Conseil national de régulation de l’audovisuel (Cnra).
Né en 1951 à Fatick, Babacar Touré est un journaliste et homme d’affaires sénégalais. Diplômé en sociologie et sciences politiques (Master Degree), en journalisme et communication, et titulaire d’un certificat de maîtrise d’anglais, Babacar Touré a complété sa formation au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), au sein de la promotion 1979.
Il entre par la suite au quotidien Le Soleil puis obtient une bourse pour étudier aux États-Unis. Plus tard, il se forme à l’Institut français de presse, au Centre de perfectionnement des communicateurs africains de l’UQAM, au Michigan State University et au Kansas State University.
De retour au Sénégal, il travaille au sein de l’ONG Enda Tiers-monde.
En 1986, il fonde avec ses anciens collègues du Soleil, Abdoulaye Ndiaga Sylla, Ibrahima Fall et Sidy Gaye de, Sud hebdo, devenu Sud Quotidien en 1993. Il prend la tête du Sud Communication, groupe qui compte également Sud FM, à partir de 1994 première radio privée du pays, une chaîne télévision privée, LCA, basée en France et l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC), école de journalisme à Dakar.
Babacar Touré est membre fondateur de l’Union nationale des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (UNPICS), devenue plus tard Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
Il a été membre du Conseil économique et social (CES) du Sénégal, du bureau de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), de la Société de sociologie du Midwest (Midwest Sociological Society, Des Moines, Iowa), du National Democratic Institute for International Affairs (NDI-USA), de l’Institut Panos, du Collège des conseillers africains de la Banque mondiale.
En novembre 2012, il est nommé président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) en remplacement de Nancy Ngom Ndiaye.
Diaraf DIOUF Senegal7 avec IGFM
DÉCÈS DE BABACAR TOURÉ
Le journaliste, ex-président du CNRA, est mort dimanche soir à Dakar à 69 ans. Fondateur de Sud, il a marqué de son empreinte, le paysage médiatique au Sénégal et au-delà - TÉMOIGNAGES EN IMAGES
Le journaliste Babacar Touré, ex-président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), est décédé dimanche soir à Dakar, à l’âge de 69 ans, a appris l’APS du groupe de presse Sud Communication, dont le défunt fut le fondateur.
Surnommé BT par certains confrères, selon ses initiales, il a dirigé le CNRA de 2012 à 2018, en remplacement de la magistrate Nancy Ngom Ndiaye.
Après avoir travaillé à plein temps pour le groupe Sud Communication, Babacar Touré publiait de manière épisodique ses analyses, éditos et chroniques dans Sud Quotidien depuis plusieurs années.
Diplômé en 1979 du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), l’institut de journalisme de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, il avait fondé le groupe Sud Communication (privé) en 1986. Il commence alors par éditer le journal Sud Hebdo, qui deviendra Sud Quotidien plus tard.
En 1994, le groupe Sud Communication ouvre la première radio privée du Sénégal, dont la cérémonie d’inauguration a eu lieu en présence du chef de l’Etat de l’époque, Abdou Diouf et de certains de ses homologues de la sous-région.
L’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC), une école de formation de journalistes installée à Dakar, est également une création du groupe de presse fondé par Babacar Touré.
par Pepessou
AMBIVALENTS COMME DES MÉDIAS SOCIAUX
Si la diffusion d’images sur les réseaux sociaux en a rajouté au niveau de la gravité des faits de Sacré-Cœur, il faut reconnaître au moins à ces médias une qualité dans cette histoire : leur capacité inégalée à sortir de l’ombre des actes aussi graves
Quel lien y a-t-il entre George Floyd, violenté, humilié et tué par un policier blanc, et la dame violentée, humiliée et filmée à Sacré-Cœur par de stupides tortionnaires de quartier ? L'implication des réseaux sociaux, pardi ! Grâce auxquels bien des causes acquièrent une célébrité difficilement envisageable, s'ils n'avaient pas existé. "Balance ton porc" ou "Black Lives Matter", entre autres nombreux exemples, en sont les témoins. Mais certains imprudents ou esprits naïfs également se méprennent sur leur utilité. L'histoire malheureuse de ce qu'il est convenu d'appeler la "femme de Sacré-Cœur" témoigne de la grande ignorance de certaines personnes qui ne perçoivent pas à quel point les réseaux sociaux peuvent entraîner leur propre perte, une fois qu'ils s'en servent pour médiatiser des faits peu recommandables.
Le ‘’blow’’, pratique exhibitionniste de fils à papa, y est une réalité. Leur dada : exhiber de l'argent à flots et user du sexe et de l'alcool, et parfois de la drogue, sous le regard permanent des réseaux sociaux. Chez eux, il faut avoir, faire et montrer que l'on a de l'argent - bien ou mal acquis - et qu'on en a fait quelque chose qui ressemble souvent à des bêtises. En juin dernier, le FBI a arrêté, à Dubaï Hushpuppi, un instagrammeur nigérian réputé, présumé grand escroc du Net - un brouteur comme on dit ! - et qui ne se gênait pas d'étaler son train de vie princier sur les réseaux sociaux. Le préjudice causé à des entreprises et particuliers à travers le monde est estimé à des centaines de milliards de F CFA. Dans l'appartement où dormait le jet-setteur escroc, pas moins de... 30 millions de livres sterling (plus de 21 milliards de F CFA) y ont été saisis en cash. ‘’Blow’’... quand tu nous tiens !
Le meilleur et le pire - Il y a eu, avant les jeunes de Sacré-Cœur, Penda Bâ ou encore Ami Collé Dieng et leurs énormités sur les réseaux sociaux. Plus loin de chez nous, çà et là dans le monde, des délinquants sont arrêtés pour avoir un peu trop adoré se faire voir sur le Net. Telle cette histoire racontée par le site de France Info.
En décembre 2019, des jeunes ont filmé et diffusé, sur Instagram, le viol d'une mineure. Un autre jeune féru du Net, du nom de Kobz, s'est chargé de traquer leur identité digitale et a ainsi pu dévoiler leurs noms et adresses sur Twitter. Il ne restait plus à la police française que d'arrêter les jeunes criminels.
Plus insolite cette fois, c'est au Canada que l'histoire se passe, il y a une dizaine de jours. Une jeune dame artiste, Safia Nolin, dénonce des avances sexuelles et propos racistes dont elle aurait été victime de la part d'une autre artiste, Maripier Morin. Les faits racontés par le quotidien "Le Soleil" du Québec et qui dataient de plus d'un an, n'ont pas été niés par l'accusée qui, lynchée sur les réseaux sociaux, a tout bonnement avoué être assommée par ces révélations. Elle a déclaré, sans doute détruite par cette dénonciation digitale, se "retirer de la vie publique pour chercher à comprendre et surtout trouver l'aide... et entamer une thérapie".
Mais la justice du Net est plutôt à considérer avec des pincettes. Ses abus peuvent mener très loin, parfois.
Si la diffusion d’images sur les réseaux sociaux en a rajouté au niveau de la gravité des faits de Sacré-Cœur, il faut reconnaître au moins à ces médias une qualité dans cette histoire : leur capacité inégalée à sortir de l’ombre des actes aussi graves et répréhensibles. Combien de femmes se font violenter et même parfois violer dans le secret des quartiers ? Sans suite aucune, le plus souvent ! En cela, les réseaux sociaux sont ce qu'il y a de mieux et de pire en matière d'évolution des mœurs. Et ce n'est pas pour rien aussi que la guerre informationnelle ou propagande se fait via leur canal désormais, tant leur puissant impact sur l'opinion publique est difficilement parable.
Kouthia de retour... de l'Au-delà - Samba Sine, le plus célèbre des imitateurs sénégalais, est de retour à l'antenne de la TFM. C'est un exemple de plus qu'il y a bien une vie après le coronavirus. Après deux mois de off, revoilà Abou Bilal, pardon Abou Mouhamad. L'inénarrable comédien s'est mis en scène jeudi dernier, dans sa propre émission, dans le rôle de l'interviewé questionné par son complice Thiamass. Il y raconte sa mésaventure avec le coronavirus qu’il a chopé. "C'est une épreuve décidée par Dieu. Pour moi, ce n'est pas deux mois, mais comme deux années durant lesquelles les Sénégalais m'ont terriblement manqué... Toutes les couches sociales m'ont témoigné leur solidarité. Dieu lui-même m'a dit qu'il allait me montrer à quel point les Sénégalais m'adorent". Et Kouthia, le très modeste, de citer quelques figures religieuses de premier plan qui n'ont pas hésité à l'appeler directement au téléphone.
S'agit-il de conjurer le petit démon Corona ? Désormais, ne dites plus Kouthia comme avant ou encore Abou Bilal mais... Abou Mouhamad. Visiblement amaigri, le comédien n'est plus le personnage rondouillard qui apparaît dans son jingle. Mais sa verve et son imagination quelquefois cynique sont intactes. Ses personnages chouchous, Madické Niang, Cissé Lô, entre autres, en ont fait les frais lors de ce numéro de la ‘’Résurrection’’. Sur cette mutation patronymique issue d'une révélation, Abou Mouhamad explique qu'il a désormais deux objectifs : chasser le stress de la vie des Sénégalais et, plus mystiquement, rendre grâce à son Créateur. "Dieu, n'est-ce pas toi qui m'as fait voyager dans l'Au-delà. Quand j'ai voulu y entrer et jeter un coup d'œil, tu m'as dit non ! Retourne d'où tu viens et continue à régaler les Sénégalais".
La cause est donc entendue : Abou Mouhamad, le revenant, a une mission messianique. Longue vie à notre nouveau prophète du petit écran !
Ndingler : Paix des braves ? - "Mieux vaut partager un pain avec affection qu'un poulet avec affliction." Ce proverbe espagnol pourra inspirer les acteurs de la bataille médiatico-juridique opposant le patron historique de Sedima et les populations de Ndingler. Nul doute que Babacar Ngom, d'ordinaire si effacé, si l'on en juge par sa présence jusque-là discrète dans les médias, en avait assez d'être la tête de gondole des journaux dans la rubrique "Querelles de la campagne". Le gouvernement sénégalais aussi a compris que cette polémique n'était pas sans risques politiques et sociaux pour lui. Si certains se sont offusqués que ce soit un investisseur national qui soit mis à l'index là où, avant lui, bien des étrangers ont acquis des milliers d'hectares sans bruit, force est de penser que, désormais, il y aura un avant et un après Ndingler.
L'on peut espérer que les politiques auront au moins la prudence du serpent avant de toucher au foncier. Les généreuses cessions de terres seront de moins en moins acceptées avec résignation par les populations dépossédées. On verra, dans quelques semaines, si la décision de l'État sénégalais de laisser les paysans retrouver et cultiver leurs terres est un exercice de procrastination ou de hache de guerre définitivement enterrée.
Askan way yeewoo ca Ndengeleer amal nañu ab ndaje di xamal waa nguur gi ne : ñaari fan lañu leen may ngir ñu indi ay saafara ñeel coowal suuf si, lu ko moy ñoom dinañ nangu seeni tool bay leen ca na mu gën a gaawe.
Aa li Nguy Njaay
Gannaw coowal suuf si dox ci diggante askanu Ndengeleer ak njiitu « Sedima » Baabakar Ngom, nguur gi jël na ñetti dogal. Bi ci jiitu mooy ne baykat yi dinañ mën a bayi seeni tool ba njeexitalu nawet bi. Ñaareel bi nee na Baabakar Ngommu dakkal bépp liggéey bum sóoboon foofu ca tool ya. Dogal bu mujj bi mooy ne dinañ amal ab waxtaan su nawet bi jeexee ngir saafara mbir mi.
Widéwo bi lëmbe dëkk bi
Ndaw su ñu jiiñ càcc ca Saakre-këer la ay ndaw doon filme ak a toroxal ba cër yi di feeñ, film baa ngi lëmbe dëkk bi, ñépp di ko ñaawlu. Naka noonu la Maam Maxtaar Géy ak Séydi Gasama di xamle ne dinañ topp ñi doon filme ngir xam ñan la, def li ci war.
Dipite Misra yi nee nañu bu soldaari nguurug Tripoli gi Tirki faral dakkalul seenug dox jëm ci penku réew mi, dinañ ànd ci yabalug soldaar ca Libi.
Mali
Ngir jiital kaaraange nit ñi ñeel xare bi lëmbe diiwaanu Sayel bi, lu tollu ci 20i kuréli Afrig ñoo booloo sos mbootaayu maxejji Sayel (coalition citoyenne pour le Sahel) ci bésub 16eel sulet 2020 ngir samp ab naal. Li ñu ci jublu mooy wut meneen pexe ginnaaw bi làrme yi lajjee ci caytug kaaraange diiwaan bi.
Saakre-këer
Ci xibaar yu mujj yi, ñoo ngi nuy yëgal ne yoon teg na loxo ndaw yi doon filme teg ci di toroxal xale bu jigéen bi ñu doon jiiñ càcc.