Dakar, 29 juil (APS) - Divers sujets d’actualité sont au menu de la livraison de mercredi des quotidiens qui donnent de la place à la suite des hommages à Babacar Touré, suite à la décision du président de la République de baptiser la Maison de la presse du nom du défunt journaliste, considéré comme un pionnier et une figure éminente de la presse privée au Sénégal.
"La Maison de la presse portera le nom de Babacar Touré", lit-on via la manchette du Témoin quotidien, une annonce du président Sall qui fait la une de presque tous les quotidiens.
"L’un des pionniers de la presse privée récolte ainsi la graine qu’il a semée. Immortalisé tel un monument, le géant BT peut dormir du sommeil du juste", écrit Kritik, après avoir titré : "Macky rend à César...."
Selon Vox Populi, la décision de baptiser du nom de Babacar Touré, la Maison de la Presse, bâtisse située sur la corniche ouest dakaroise, "sera entérinée par décret en Conseil des ministres, ce mercredi".
Babacar Touré sera ainsi "immortalisé dans le béton", indique Walfquotidien, pour ensuite rappeler que "certains avaient émis l’idée de rendre hommage à Sidy Lamine Niass en baptisant la Maison de la presse en son nom. Idem pour Alpha Sall, ancien secrétaire général du SYNPICS", le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal.
Tribune, L’As, Enquête, entre autres quotidiens reviennent également sur l’annonce présidentielle, de même que Le Soleil : "La Maison de la presse portera le nom de Babacar Touré".
Le Soleil note que cette décision est "pour honorer la mémoire de ce pionner de la presse privée", dont l’aura "dépassait les frontières du Sénégal", selon le journal Le Quotidien.
"Le grand baobab du Sahel s’affaisse en ce début d’hivernage. De l’Océan indien aux rivages du Sahara, l’Afrique est unanime pour saluer la mémoire de fidélité et d’intégrité (...)" de Babacar Touré, confirme Sud Quotidien, quotidien du groupe de presse dont il est le fondateur.
Une fois passés l’émotion et les hommages à Babacar Touré, les journaux reviennent à leur quotidien premier en quelque sorte, avec par exemple Tribune évoquant l’approche de la Tabaski et les risques liés aux déplacements de population en cette grande fête musulmane prévue vendredi.
Le journal craint des déplacfements massifs qui pourraient contribuer à propager davantage la COVID-19 à travers le pays. D’où son titre : "Virage de tous les dangers".
Si l’on en croit ce journal, selon lequel "le pire est à craindre avec la célébration de la Tabaski, beaucoup de Sénégalais se sentant dans l’obligation d’aller retrouver leurs familles pour la fête, malgré les risques encourus.
"Avant, pendant et après cette grande fête, le Sénégal peut tomber dans un creux volcanique de contaminations liées à la COVID-19", prévient Tribune, alors même que les cas de coronavirus sont "en hausse de 30% depuis l’allègement des mesures anti-COVID’’, rapporte Vox Populi.
Le Soleil traite à sa Une d’un sujet connexe, relatif à la prise en charge des autres pathologies en période de pandémie. "Reprise des activités des programmes de santé", annonce le journal.
Le Quotidien revient sur les perturbations du système judiciaire avec la grève du Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST), un mouvement d’humeur qui dure depuis plusieurs semaines et qui a conduit à une année blanche dans ce secteur, selon le journal.
"Plusieurs personnalités judiciaires" interrogées par le journal jugent que l’année judiciaire est perdue, du fait de cette grève et des "restrictions imposées par la COVID-19", d’autant que "les vacances judiciaires débutent dans 72h", signale Le Quotidien.
Concernant la grève du SYTJUST et le "bras de fer" entamé avec le ministère de la Justice pour amener les pouvoirs publics à l’application d’accords déjà signés par les deux parties, Le Témoin quotidien s’interroge sur la responsabilité de l’ancien garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall.
Ce dernier a-t-il "miné le terrain pour son successeur ?", Malick Sall, s’interroge le journal, avant de donner un début de réponse : "Sciemment, il aurait signé des accords dont il savait parfaitement que le gouvernement ne pourrait pas les tenir".
Enquête indexe les "images polémiques (qui) inondent les téléfilms", lesquels sont désormais "sur le grill", depuis que des thèmes jugés sensibles se trouvent abordés "sans discernement, sans recul et en ne tenant pas compte de leur impact sur la société sénégalaise".
"Entre homosexualité, prostitution déguisée, violence, adultère et franc-maçonnerie, les sujets polémiques foisonnent" désormais dans les téléfilms, constate le journal pour s’en désoler.
L’Observateur annonce qu’un ressortissant sénégalais du nom de David Coulibaly a été "battu à mort au Maroc". Ce footballeur en 4e division italienne, "était devenu un passeur de migrants", renseigne le journal.
Bonne fête de Tabaski
La fête du mouton c'est vendredi. Pour une fois, elle sera célébrée à l'unisson au Sénégal. la direction et le personnel de "L'As" profite de l'occasion pour souhaiter une bonne fête de Tabski à toutes et à tous.
Dewenety
Un jeune décède de la Covid-19 à Matam C’était rare d’entendre un décès lié au coronavirus dans les régions. Mais depuis quelques jours, elles ont pris le relais. Après Ziguinchor, Kaolack, Kaffrine, la région de Matam (dernière à enregistrer des cas de Covid-19) rallonge la liste macabre. Parmi les quatre décès liés au coronavirus annoncés hier par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, figure un patient qui a rendu l’âme lundi dernier dans le district de Matam. D’après les autorités sanitaires, l’état de santé de la victime âgée d’une vingtaine d’années s’était dégradé à son arrivée à l’hôpital. Il n’a passé qu’une seule nuit à l’hôpital avant de rendre l’âme.
Le Sénégal enregistre
41 nouveaux cas de Covid-19 Le nombre de cas de contaminations à la covid-19 a baissé depuis deux jours. Le ministère de la Santé et de l’Action Sociale renseigne que sur les 824 tests réalisés, 41 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 4,98%. C’est l’un des taux les plus faibles depuis le début de la pandémie. Sur les 41 nouveaux cas, 8 sont issus de la transmission communautaire et 33 de cas contacts. La région de Ziguinchor a enregistré deux cas communautaires, dont un cas au district éponyme et un autre au district sanitaire de Bignona. Un cas a été enregistré à Amitié, un à Diamniadio, un à Matam, un à Mbao, un à Richard-Toll et un à Saint-Louis. Toutefois, le taux de guérison a connu une augmentation significative. 114 patients sont déclarés guéris par les autorités médicales.
50 cas graves et 04 décès liés à la Covid-19
Restons sur le bilan quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale pour parler de l’augmentation inquiétante des cas graves. Depuis la semaine dernière, le Sénégal a atteint la barre de 50 cas graves. Malgré les décès, le nombre de cas graves se maintient à la cinquantaine. Ce qui, sans doute, va faire passer à la hausse le nombre de morts. Cela dit, 04 décès liés à la covid-19 ont été enregistrés hier. A ce jour, le Sénégal compte 9 805 cas déclarés positifs dont 6 591 guéris, 198 décès et 3 015 sous traitement.
Ageroute Sénégal sensibilise contre la Covid-19
La Direction des Transports routiers, Ageroute Sénégal, et l'ONG Parteners West Africa ont lancé hier une campagne de sensibilisation sur le respect des gestes barrières afin de limiter la propagation du virus. Le Directeur des Transports Routiers, Cheikh Oumar Gaye, a réceptionné un important lot de masques, de gels et de produits désinfectants de Parteners West Africa. En plus, il a distribué 10 000 masques, des gels et des produits phytosanitaires dans les gares routières interurbaines.
22 marchants ambulants interpellés à Keur Massar
L’enquête sur le saccage de la mairie de Keur Massar menée par les pandores se poursuit. De 11, le jour de la manifestation, le nombre de jeunes marchands ambulants interpellés par les enquêteurs est à présent de 22. Ces derniers avaient tous participé à la manifestation. C’est dire que le nombre d’arrestations peut être revu à la hausse, puisque l’enquête n’est pas encore bouclée. Depuis cet évènement malheureux, Keur Massar est en état de siège. Les gendarmes font la ronde entre la mairie et le rond-point.
Alioune Sarr a remis 60,6 millions aux agents d’Air Afrique
La lutte des ex-travailleurs de la défunte compagnie Air Afrique a porté ses fruits. Hier, le ministre du Tourisme et des Transports Aériens a remis un chèque de 60,6 millions Fcfa aux travailleurs de l'ex-compagnie Air Afrique, dans le cadre de la couverture du reliquat de leurs indemnités de départ. Le chef de l’Etat respecte ainsi son engagement à l’endroit de ces travailleurs. Macky Sall avait promis de trouver une solution définitive à la situation sociale de ces travailleurs de l'ex-compagnie continentale. Au nom du personnel, Mody Diop a exprimé toute sa gratitude à l'endroit du chef de l'État et de son gouvernement pour cette assistance.
Mansour Faye interpellé sur les manquements
Les membres de Urgences Panafricanistes interpellent le ministre du Développement communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale sur les manquements notés dans la distribution des kits alimentaires. Dans une note adressée à Mansour Faye, les activistes renseignent que les localités de Kawé Diama et Boubacar Médina Baye n’ont pas reçu l’aide alimentaire. Ils ont fait le constat lors d’une tournée récente à l’intérieur du pays. Selon eux, la distribution des denrées alimentaires n’est pas effective dans la commune de Diama (région de Saint-Louis) et à Boubacar Médina Baye, dans la commune de Gandon. Cette population qui est très affectée par la pandémie n’a pas vu de kits alimentaires. Au nom de l’équité, Urgences Panafricanistes appelle le ministre Mansour Faye à rectifier cet impair. D’autres manquements sont également notés dans d’autres régions. Ces activistes menacent de vilipender tous les préfets des localités où la distribution des kits alimentaires n’a pas été faite dans les règles de l’art.
Renvoi du procès Aby Ndour/Atépa
Le tribunal correctionnel de Dakar a appelé hier à la barre l’affaire opposant la chanteuse Aby Ndour à l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Il urge de souligner que M. Goudiaby s’est senti diffamé par les propos de la chanteuse qui avait révélé, dans une vidéo, faire l’objet d’un chantage sexuel de la part de l’architecte. Mais la confrontation entre les deux parties a été repoussée jusqu’au 11 août. C’est pour permettre le paiement de la consignation fixée à 50.000 Fcfa. La sœur de Youssou Ndour ne sera pas seule à la barre. Dans sa plainte, l’architecte a cité le rédacteur en chef de «Zik Fm » et «Sen Tv», Simon Faye ainsi que Ahmed Aïdara comme civilement responsables dans cette affaire.
Khady Ndour d’écope un mois pour trafic de drogue
La précarité a poussé Khady Ndour à investir le milieu interlope pour s’en sortir. Mais elle se rend compte qu’elle n’a pas emprunté le bon créneau. Mariée et mère de 4 enfants, elle a justifié hier à la barre son acte par l’abandon dont elle a fait l’objet de la part de son époux. La voix tremblotante, Khady Ndour a reconnu les faits qui lui sont reprochés avant d’éclater en sanglots. A l’en croire, c’est la marchandise de son époux qu’elle vendait. Son époux, plus chanceux, a échappé à la police avant de disparaître dans la nature. La dame a été dénoncée auprès de la police de Rufisque. Les limiers ont effectué une descente inopinée chez elle pour procéder à son interpellation. La juge a signifié à la dame que ses propos sont différents de ceux qu’elle avait tenus à l’enquête préliminaire. Dans le procès verbal de l’enquête, il n’a jamais été fait cas de son époux. Elle avait dit aux enquêteurs qu’elle s’activait dans le trafic de drogue pour nourrir ses enfants. Khady Ndour avait précisé également que c’est l’ami de son époux Badou Sagna qui est son fournisseur. Elle lui avait donné 75.000 Fcfa et revendait le cornet entre 500 et 1000 Fcfa. Elle avait intégré le trafic depuis deux mois et gagnait 2000 Fcfa par jour. Le parquet a requis deux ans de prison ferme. Le tribunal qui a tenu compte des enfants qu’elle a en charge, condamne Khady Ndour à un mois de prison ferme.
L’Affaire Pape Alé Niang contre Cheikh Oumar Hanne
C’est la seconde fois que le procès opposant le journaliste Pape Alé Niang et l’ancien Directeur Général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Hanne et actuel ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation est renvoyé. Appelée hier, l’affaire est renvoyée jusqu’au 25 août prochain. La confrontation aura lieu cette fois-ci, puisqu’il s’agit d’un renvoi ferme. Le journaliste Pape Alé Niang est poursuivi par l’ancien Directeur Général du Coud à la suite de la parution de son livre intitulé : «Scandale au cœur de la République : l’exemple du Coud».
Le Synttas reçu par le ministre de l’Agriculture Pr Moussa Baldé
Après plusieurs mois de mouvement d’humeur pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation de salaires, le syndicat national des travailleurs et techniciens de l'agriculture (Synttas) a été reçu hier par le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement Rural, Pr Moussa Baldé, en présence de ses collaborateurs. Il a été décidé, lors de la rencontre, de la mise en place d’un comité de concertation et de dialogue afin d’entamer les négociations sur la plateforme revendicative. Le comité est présidé par le secrétaire général du ministère qui va mener les négociations avec les syndicalistes, en présence des directeurs nationaux du département ministériel. Les syndicalistes ont salué la mesure prise par le ministre Moussa Baldé afin que la paix revienne dans le secteur agricole.
Repenser la façon de vivre en milieu urbain
Le secrétaire général de l’ONU appelle à réfléchir et à "repenser" la façon de vivre dans les zones urbaines qui sont l’épicentre de la pandémie de la Covid-19. «Nous avons aujourd’hui l’occasion de réfléchir et de repenser la façon de vivre, d’interagir et de reconstruire les villes», a écrit Antonio Guterres dans un message à l’occasion du lancement d’une «note de synthèse sur la Covid-19 en milieu urbain», avec trois grandes recommandations. M. Guterres a d’abord insisté sur la nécessité de veiller, tout au long de la lutte contre la pandémie, à aborder les inégalités et les déficits de développement à long terme et à préserver la cohésion sociale. Il invite à donner la priorité aux personnes les plus à risque, dans les villes, et garantir un centre d’accueil sûr pour tous et un hébergement d’urgence pour les sans-abri. Selon lui, l’accès à l’eau et à l’assainissement est également vital, rapporte Aps. Il a ajouté que la déliquescence des services publics, dans beaucoup de villes, nécessite une attention urgente, en particulier dans les implantations sauvages. Le secrétaire général de l’ONU a préconisé également le renforcement "des capacités des administrations locales", soulignant qu’"il faut pour cela agir résolument et resserrer la coopération entre les autorités locales et nationales"
KEEMTAAN GI - RENTIERS DU SPORT
Tout est business à la fin. Au diable le volontariat qui a donné ses lettres de noblesse aux activités de vacances dites « Navetanes ». Ça, c’était au bon vieux temps avec des joueurs mus par la seule passion du sport, et aussi la volonté de défendre les couleurs de leurs quartiers, et aussi, pour le versant culturel, des cours de vacances gratuits, des tréteaux pour la sensibilisation et l’éducation. Bref des activités saines pour le corps et l’esprit. Tout était placé sous le sceau du volontariat. Point de fric, mais un engagement patriotique et militant plus souvent mené par des militants de gauche. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts jusqu’à vampiriser un milieu qui ne respire maintenant que par le pognon au prix de la vie de ses acteurs. Lesquels sont également chaperonnés par des chapelles politiques et, accessoirement, le pouvoir politique qui leur sert le biberon. Ce mouvement est ainsi envahi par des chômeurs et autres mercenaires prêts à faire gicler le sang si on essaie de leur ôter le pain de la bouche. Ils ne lâchent jamais. Au sein de leur structure, on s’en f…de la démocratie. L’organe devient un bien personnel avec des clans, des amis et des coquins qui sont grassement servis. Alors que partout dans le monde les activités sportives sont en berne, les matchs se livrant à huis clos, ici au Sénégal, il y a des idiots qui veulent organiser leur business où ils sont les seuls à se remplir les poches à la sueur du front des pratiquants. En décidant de tenir contre vents et marées les matchs de « navetanes », ces messieurs de l’Oncav semblent éperdument se foutre de la situation sanitaire qui prévaut dans le pays pour révéler leur vrai visage de businessmen. Vous vous rendez compte du brassage lors de ces matchs ! Organiser des matchs dans ce contexte de pandémie, cela signifie tirer la langue aux médecins et narguer ce virus. Déjà que les jeunes sont les premiers à faire un bras d’honneur à ceux qui leur demandent de porter le masque. Plutôt que de penser à se remplir les poches, ces dirigeants de l’Oncav feraient mieux de descendre sur le terrain de la sensibilisation. Mais c’est difficile de le faire comprendre à des rentiers du sport…
Kaccoor bi
MEMOIRE BT INSULTEE ?
Pour l’immortaliser, ou perpétuer sa mémoire si l’on préfère, le président de la république a décidé de donner le nom de Babacar Touré à la Maison de l’Apr…pardon de la presse ! En principe, cela pourrait être un excellent geste de reconnaissance à l’endroit d’un grand Monsieur qui a contribué à donner ses lettres de noblesse à la presse privée sénégalaise dont il a été un des plus illustres pionniers. En principe seulement car cette Maison de la presse, plutôt que d’être l’affaire des journalistes, fonctionne plutôt comme la propriété privée du président de la république qui en fait ce qu’il veut. Et qui, de façon unilatérale, a nommé à sa tête un responsable de son parti. lequel a permis à son épouse d’y ouvrir, un temps, une gargote. Alors que toutes les maisons de presse du monde sont l’affaire des journalistes, au Sénégal, elle est celle du président de la république. résultat : les ¾ des membres de la presse nationale la boycottent. Et si Babacar Touré faisait partie de ceux-là, parmi lesquels presque tous les patrons de presse, alors donner son nom à une annexe de l’Apr, eh bien ce serait insulter sa mémoire !
CEMGA BIRAME DIOP SURNOMME «SERIGNE FALLOU»
Suite à l’article publié dans notre édition d’hier, le fixe de la rédaction ainsi que le téléphone de l’auteur de l’article, notre collaborateur Thierno Assane Ba, ont failli disjoncter tellement les appels d’hommes de tenue ont été nombreux pour marquer leur satisfaction de l’article sur le CEMGA Birame Diop. Les militaires ont été tellement contents qu’ils nous ont filé une autre info sur lui. En effet, le CEMGA est surnommé par ses subalternes «serigne Fallou» du nom du fils du fondateur du mouridisme cheikh Ahmadou Bamba qui fut incontestablement le plus populaires des khalifes généraux des Mourides. Selon eux, il suffit qu’il (le général Birame Diop) connaisse vos problèmes pour qu’ils soient résolus. Dans ce cas, on aimerait bien porter à sa connaissance nos problèmes à nous, du « Témoin ». Au secours, « serigne Fallou » !
GREVE SYTJUST JURISTES ET ETUDIANTS EN DOCTORAT RECLAMENT UN CONCOURS D’URGENCE
Depuis des mois, le fonctionnement de la justice est paralysée par le syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) en grève. Face à cette situation, un groupe de jeunes juristes en chômage et étudiants en doctorat à l’Ucad a débarqué, hier, dans les locaux de votre quotidien « le Témoin ». A l’endroit du président de la république Macky sall et au ministre de la Justice Me Malick sall, nos diplômes en chômage sollicitent l’organisation d’un concours ou un recrutement en procédure d’urgence — ou mode Fast-Track —afin de leur permettre de se substituer aux greffiers grévistes. « Chaque année à la faculté des sciences juridiques de l’Ucad, plus 50 étudiants soutiennent des thèses de doctorat avant de se retrouver sans emploi. Sans compter les milliers de licenciés et maitrisards en droit qui désespèrent de pouvoir entrer dans la fonction publique. Donc l’Etat n’a qu’à nous donner nos chances, quitte à organiser un concours ou un recrutement en procédure d’urgence. Ce jour-là, le président de la République verra des milliers de candidats diplômés en droit prêts à être greffiers » confie El. M. Diop, l’un de nos hôtes en année de doctorat à l’Ucad. Comme preuves, il cite le dernier concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) où les inscriptions avaient dépassé la barre des 6.000 candidats dont la majorité écrasante sont des licenciés et maitrisards dans différences filières. Souvenez-vous également du récent concours d’entrée à l’Ecole des douanes où près de 50.000 postulants avaient fait exploser le portail d’inscriptions. Pour tous ces concours, il n’y avait que quelques dizaines de personnes à recruter. Juste pour vous montrer comment ils sont nombreux à vouloir être greffiers. il suffit juste d’organiser un concours en procédure d’urgence et le pouvoir sera édifié !
REFUS DE PAIEMENT DANS LE PRIVE CHANTAGE SUR LES CONVOCATIONS AUX EXAMENS
Dès le mois prochain, c’est-à-dire entre le 20 août et le 15 octobre, auront lieu les examens d’entrée en 6ème, Brevet de fin d’études moyennes et Baccalauréat. Un calendrier qui a poussé certains responsables d’écoles privées à sommer les parents à s’acquitter de l’intégralité des frais de scolarité de leurs enfants candidats à ces examens. Or, nombreux sont des parents d’élèves qui peinent à payer les quatre mois de scolarité alors que les écoles étaient fermées à cause de l’état d’urgence lié au covid19. Il est vrai que malgré le « petit » milliard de subvention à partager, les écoles privées n’arrivent pas à payer les salaires de leur personnel. Face à cette terrible situation financière, certains responsables d’établissements privés menacent les élèves en classe d’examen en faisant un chantage sur les convocations. comme quoi, il est demandé aux élèves de régler leurs frais de scolarité d’avril, mai, juin, juillet et…août sous peine de ne pas recevoir leurs convocations aux examen. Non, vous ne vous trompez pas : même pour le mois d’août, avec la reprise des cours pour les classes d’examen, les écoles privées exigent le paiement. Au secours : mais que fait donc Me Massokhna Kane ?
BONS COVID19 LE SENEGAL OBTIENT 103 MILLIARDS DU MARCHE FINANCIER
Le Sénégal a obtenu hier 103 milliards du marché financier à la clôture de son adjudication de bons assimilables du Trésor de maturité initiale 91jours sur le marché sous-régional de l’Uemoa. Notre pays a eu un succès sur cette opération puisqu’à la clôture, on pouvait un montant global de plus de 400 milliards de soumissions. il a rejeté environ 297 milliards de soumissions provenant essentiellement des huit pays membres de l’Uemoa.
AFFAIRE ATEPA ET ABY NDOUR LE PROCES RENVOYE JUSQU’AU 11 AOUT
prévu hier, le procès en diffamation opposant l’architecte pierre Goudiaby Atepa à Aby Ndour et des journalistes du groupe D-média a été renvoyé au 11 août prochain. le juge de la troisième chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dakar a ordonné, hier, le renvoi pour le paiement de la consignation fixée à 50.000 F. Un montant que devra payer l’architecte pour que l’affaire puisse être jugée. pour rappel, pierre Goudiaby Atepa reproche à Aby Ndour de l’avoir diffamé suite à la diffusion d’une vidéo dans laquelle la chanteuse l’accuse de harcèlement sexuel. Dans la citation, Atepa a visé également des journalistes de D-média, notamment simon Faye et Ameth Aïdara. le groupe de presse est cité comme civilement responsable.
RELIQUAT INDEMNITES DE DEPART 66 MILLIONS 600 000 REMIS AUX ANCIENS TRAVAILLEURS DE AIR AFRIQUE
Liquidée en 2002, Air Afrique fait encore parler d’elle. ce n’est qu’en Afrique que de telles choses peuvent se passer. Les anciens travailleurs sénégalais de la défunte compagnie africaine peuvent afficher le sourire en cette veille de fête de tabaski. Comme reliquat d’indemnités de départ, ils ont reçu hier des mains du ministre du Tourisme et des Transport aériens, Alioune Sarr, un chèque de 66 millions 600.000 frs. Inutile de vous dire que ces ex-travailleurs d’Air Afrique ou leurs ayant-droits, notamment épouses et enfants, ont jubilé en remerciant le président de la république. « Ce geste de haute portée sociale traduit la volonté de Son Excellence M. Macky Sall, Président de la République, de trouver une solution définitive à la situation sociale de ces braves travailleurs de l’ex compagnie continentale » dira le ministre du Transport aérien. les représentants du personnel, par la voix de M. Mody Diop — ancien journaliste au « soleil » — ont exprimé toute leur gratitude à l’endroit du chef de l’état et de son gouvernement, pour toutes les dispositions prises pour leur apporter soutien et assistance.
AFFAIRE DE MŒURS MAMADOU DIOP «DIOP ISEG» EST LIBRE
Mamadou Diop, plus connu sous le sobriquet de «Diop iseg» est libre. Selon EMedia, le propriétaire de l’institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (isEG), empêtré dans une affaire de mœurs qui avait entraîné son emprisonnement depuis le 12 mars dernier, vient de bénéficier d’une liberté provisoire après 4 mois de détention. inculpé pour pédophilie, détournement de mineure et corruption de mineure, le directeur du célèbre institut d’enseignement supérieur était en prison depuis le 12 mars dernier. il avait été arrêté suite à une plainte de la famille de la chanteuse en herbe Dieynaba Baldé, prétendument âgée de 17 ans. Dès les premières heures de l’éclatement de cette affaire, le Directeur de l’isEG avait battu en brèche toutes les accusations portées contre lui. Au mois de juin dernier, le parquet s’était déjà opposé à une demande de liberté provisoire de Mamadou Diop.
ENTREE COLOBANE DES TROUS BEANTS SUR LA ROUTE
Qui de l’Ageroute ou de la mairie de Colobane se fiche de la gueule des usagers quittant la route nationale pour entrer vers Colobane. Depuis des années, le spectacle est le même dès que les premières gouttes d’eau de pluie tombent. Des véritables mares s’installent dans les lieux. Et le plus dramatique, c’est que le phénomène se répète chaque année sans que l’Ageroute ou la mairie de Colobane dirigée par Ousmane Ndoye élu sous la bannière de Taxawu Sénégal avant de transhumer vers BBY ne daigne apporter des solutions à ce problème surtout que les automobilistes qui empruntent cet axe risquent très souvent de casser leurs véhicules. Du fait de la stagnation de l’eau, des trous énormes se forment sur la chaussée. Les conducteurs qui ne connaissent pas les lieux sont victimes de dégâts matériels sur leurs véhicules qui se cassent sur les lieux. Pourtant, avec juste du ciment rapide et du béton, l’affaire est pliée. L’Ageroute ou la mairie de Colobane pouvait profiter du couvre-feu pour réparer la chaussée. Mais autant l’Ageroute que la mairie de Colobane, chacun s’en fiche éperdument.
LA MAISON DE LA PRESSE PORTERA DÉSORMAIS LE NOM DE BABACAR TOURÉ
La décision de baptiser l'enseigne du nom du journaliste et ancien directeur du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a été annoncée par Macky Sall au moment de présenter ses condoléances à la famille du défunt à Ngaparu
La Maison de la presse, édifice érigé sur la Corniche Ouest à Dakar, portera le nom de Babacar Touré, fondateur et président du groupe Sud Communication rappelé à Dieu dimanche à l’âge de 69 ans, a annoncé mardi le chef de l’Etat.
La décision de baptiser la Maison de la presse du nom du journaliste et ancien directeur du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a été annoncée par Macky Sall au moment de présenter ses condoléances à la famille du défunt à Ngaparu, localité du département de Mbour, ont rapporté plusieurs médias.
Babacar Touré a été inhumé lundi dans la cité religieuse de Touba, dans le centre du pays, après une cérémonie de levée du corps organisée le même jour à l’hôpital Principal de Dakar en présence de nombreux acteurs des médias et d’acteurs politiques du pays.
Surnommé BT par certains confrères, en référence à ses initiales, le journaliste avait été à la tête du CNRA entre 2012 et 2018 en remplacement de la magistrate Nancy Ngom Ndiaye.
A l’actif entre autres du magistère de Touré plusieurs propositions de réformes du secteur des médias, préconisant par exemple en 2015, le renforcement des moyens de l’Agence de presse sénégalaise (APS) afin de permettre à ce médias public de jouer pleinement son rôle de pourvoyeur d’informations.
‘’L’APS, doyenne des agences africaines, doit être dotée de façon à s’imposer sur le plan national mais surtout régional africain, voir international. Cela est possible, cela est faisable. Si nous ne voulons pas rester sur les bords des autoroutes de l’information et de la communication, il nous faut produire et diffuser par nos propres outils, des contenus adaptés à nos objectifs et à notre quête d’identité, imposer notre capacité contributive’’, avait-il à l’époque déclaré au moment de remettre au chef de l’Etat un rapport.
Il avait ainsi préconisé ‘’le réarmement de notre principal moyen de production et d’échange de contenus, l’agence de presse sénégalaise, qui possède déjà les bases d’une véritable plateforme digitale primordiale pour produire et fournir des news, des images, du son, des données et des documents aux diffuseurs’’.
Mardi, le chef de l’Etat lui a de nouveau rendu hommage, saluant la mémoire d’un journaliste "chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse", un "homme de consensus et de dialogue".
"Journaliste chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse et la formation des journalistes, homme de consensus et de dialogue, Babacar Touré aura été de tous les combats pour la liberté et la démocratie. A sa famille, au groupe Sud et à la presse, je présente mes condoléances", avait-il déjà twitté à l’annonce du décès..
La Maison de la Presse dirigée par Bara Ndiaye a été construite entre 2007 et 2012 sous le régime d’Abdoulaye Wade, concrétisant ainsi une doléance du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
Elle a la forme d’un grand livre ouvert pour symboliser une grande bibliothèque de l’information et comporte huit niveaux (08 étages), avec un auditorium de 400 places, un restaurant, un cyber center, 45 chambres d’hébergement, une salle de conférence, lit-on sur son site Internet.
L’infrastructure est présentée comme ‘’un espace de dialogue et de concertation offrant aux journalistes et aux techniciens de la communication sociale un cadre d’épanouissement et de travail’’.
A ce titre, ajoute la même source, ‘’elle est chargée de contribuer à la promotion de la liberté de la presse, du pluralisme et de l’indépendance des médias ; de participer à faire de la presse sénégalaise une presse libre, crédible et responsable, d’offrir un espace de réflexion et de service pour les professionnels des médias, d’offrir un espace de liberté pour les professionnels de la communication sociale’’.
Toutefois, les organisations de journalistes ont à plusieurs reprises exprimé leur opposition à son mode de gestion.
En juin, la Coordination des associations de presse (CAP) a demandé au chef de l’Etat de rendre aux acteurs des médias la Maison de la Presse, rappelant que cette infrastructure est "un acquis de haute lutte" des professionnels du secteur.
"Monsieur le président de la République, rendez-nous notre maison ! L’État du Sénégal, dont vous êtes le chef, a toujours entretenu un consensus pour l’érection de cette maison", écrivait la CAP (APPEL – CDEPS – CORED – CTPAS – SYNPICS – CJRS - URAC – UNPJS) dans une lettre ouverte au chef de l’Etat.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
BABACAR REJOINT SA DERNIÈRE DEMEURE
Derrière les masques, mélancolie et tristesse se dessinaient sur les visages des membres de sa famille, amis, collègues venus s'incliner devant la mémoire de Babacar Touré - REPORTAGE PHOTOS ET VIDÉO
Derrière les masques, mélancolie et tristesse se dessinaient sur les visages des membres de sa famille, amis, collègues venus s'incliner devant la mémoire de Babacar Touré.
Reportage photos et vidéo de Boubacar Badji.
Par Sidiki Kaba
UN IMMENSE COMBATTANT DE LA PLUME S'EST ETEINT
Quelle profonde douleur m'a saisi, terrifié et réduit depuis hier dans un silence toujours encore étonné face à la disparition de Babacar Toure, une immense plume à qui me liait une solide amitié de trente ans
Quelle profonde douleur m'a saisi, terrifié et réduit depuis hier dans un silence toujours encore étonné face à la disparition de Babacar Toure, une immense plume à qui me liait une solide amitié de trente ans.
L'homme à la plume alerte et toujours avisée aura dédié toute sa vie si riche à la lutte pour le triomphe du panafricanisme et celui des droits de l'homme. C'est dans ce combat que j'ai connu intimement et profondément Babacar, un citoyen de l'Afrique pour laquelle il nourrissait le rêve de retrouver toutes ses splendeurs qui ont contribué à bâtir le monde depuis l'Égypte antique. Je n'ai jamais connu une plume si sublime, si dense qui exaltait la démocratie et exhalait les senteurs d'une espérance d'une Afrique plurielle épanouie à travers les voies multiples pour un seul amour de la mère-patrie.
Babacar était un démocrate achevé et son immense culture fut dédiée à cet idéal pour lequel il s'investissait sans relâche et avec un courage fascinant. Je puis témoigner que chacune de nos nombreuses rencontres et de nos échanges studieux s'est cristallisée comme une obsession sur son amour presque tyrannique sur la construction d'un destin radieux pour le Sénégal dans des États unis d'Afrique comme horizon du combat panafricaniste et la réalisation de relations Sud-Sud pour un monde plus équitable et plus solidaire. En cela, le combat de Babacar Toure a enjambé le Sénégal et l'Afrique pour porter, par la plume, l'universalité fraternelle. Je voudrais donc m'incliner pieusement devant cette icône de la presse privée et indépendante, ce fendeur de l'Aube des médias africains qui apportent aujourd'hui un supplément d'âme aux démocraties africaines en gestation. Il reposera sans doute en paix pour avoir réussi de très belle manière sa part dans le jardin de la démocratie et des libertés au Sénégal en Afrique et dans le monde.
Repose en paix géant d'une plume dans les combats utiles!
Par Me Sidiki Kaba Ministre des Forces armées
Par Mamadou KOUME
UN SEIGNEUR S’EN EST ALLÉ
Les uns et les autres ont suffisamment évoqué, les qualités professionnelles du journaliste, du visionnaire et du chef d’entreprise que Babacar Touré a été. Mon propos ici est de se souvenir brièvement de nos années du Cesti qui ont forgé notre relation
La vie est l’ombre de la mort, dit-on. J’ai vu Mbaye comme je l’appelais pour la dernière fois, le 1er juillet dernier à Louga. Chez nous. L’objet de son déplacement était de venir présenter ses condoléances à ma famille suite au décès de ma mère intervenue trois jours plus tôt.
Le 1er juillet est l’anniversaire de Mbaye, sa famille voulait célébrer avec lui ses 69 ans . Mais Mbaye tenait plutôt à venir à Louga. La veille pourtant, il était convenu d’attendre mon retour à Dakar...Surprise, il est venu donc cet après-midi là, à Louga. Ça c’était Mbaye dans sa générosité de cœur, son sens aigu du partage dans le bonheur comme le malheur et sa fidélité en amitié. Il était venu avec Pape Ndoye, un ancien de Sud établi à Louga. Ce jour sans que nous ne l’imaginions, était donc celui de nos adieux ...Nous nous étions souvenus de nos années d’étudiants et de nos camarades maliens et nigériens dont il était presque le « Ndiatigue » .
Mbaye était déjà ce protecteur, ce défenseur pour tous ceux qui vivaient des aventures avec lui. Ma relation avec Mbaye vient de nos années d’étudiant. Octobre 1976, nous nous sommes retrouvés au Cesti, notre futur alma mater après avoir tous deux, connu une expérience professionnelle dans une autre vie. Lui, issu de l’ambassade du Nigeria à Nouakchott et moi de l’administration des postes. Ce que nous avions de commun c’est l’intérêt pour le journalisme., Mbaye avait débarqué avec une solide formation nourrie aux idées de gauche mais il n’était pas du tout sectaire. Pour lui, j’étais Cheikh, le prénom de ma famille .
Fidèle en amitié, il était attentif à chaque fois que j’étais concerné. Les uns et les autres ont suffisamment évoqué ces jours, les qualités professionnelles du journaliste, du visionnaire et du chef d’entreprise qu’il a été. Avec ce destin fabuleux patiemment entrepris grâce à sa compétence, son sens de l’humain et son entregent. Mon propos ici est de se souvenir brièvement de nos années du Cesti qui ont forgé notre relation. Mbaye était le « grand frère » des Sénégalais de la 7eme promotion du CESTI : Fatoumata Sow, le regretté Ibrahima Fall qu’il appelait Petit Chef, Sidy Gaye, Martin Faye, Ibrahima Souleymane Ndiaye et moi-même. Nous avons passé trois années académiques (1976-1979) fécondes en compagnie de camarades venus de pays de l’Afrique de l’Ouest francophone. En plus de ses potes maliens et nigériens , Mbaye était lié au Burkinabé Sié Offi Some dont il contribua, plus tard, à la venue à Enda, au Béninois Philippe Hado et à l’Ivoirien Max Guede.
Sur les vingt cinq étudiants de notre promotion, Mbaye avait donc une relation particulière avec une grande partie d’eux. Son charisme et son leadership naissant fondaient ces rapports amicaux et fraternels. Le compagnonnage de Mbaye avec les Sénégalais qui avaient opté pour la presse écrite, notamment Sidy, Ibrahima et moi, s’était poursuivi au quotidien le Soleil en cette fin d’année 1979. Après nos grandes enquêtes de fin d’études et son sujet brillamment traité portant sur "les maisons familiales rurales" du côté de Mboro.
En première année, sous la conduite de notre professeur M. Diomansi Bombote, nous y avions fait un séjour rural . Le sens prononcé des relations que Mbaye avait nouées avec les gens du terroir lui avaient permis d’y revenir deux ans plus tard, à l’issue de la 3e année et de réaliser son travail dans de bonnes conditions. Au Soleil, Mbaye pourtant apprécié par le patron Bara Diouf qui trouvait en lui de grandes capacités n’y restera pas longtemps. Il avait préféré saisir l’opportunité d’une bourse du CESTI offerte dans une université américaine pour renforcer ses capacités. L’aventure de Sud est celle du courage d’un groupe de journalistes notamment Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye et Ibrahima Fall, tous armés d’un savoir faire et qui estimaient que la pratique de leur métier pouvait emprunter des voies reflétant finalement mieux le débat public que l’offre qui existait sur place. Mbaye avait le courage et la lucidité pour être au-devant de ces pionniers. Il avait cette sincérité dans les rapports avec tous les interlocuteurs qui lui ont permis d’installer durablement l’esprit qui a accouché de Sud. Enfin, l’homme était la générosité discrète, qui a soulagé, aidé et soutenu des initiatives, des projets et des hommes. Un seigneur s’en est allé, ton souvenir Mbaye demeurera vivant dans ma mémoire.