La Douane saisit 537 kg de chanvre indien en 72 h
L’opération «Jonction» marche à merveille. Elle a produit des résultats satisfaisants, selon le Directeur général de la Douane. Lors de la première opération qu’ils ont effectuée mardi dernier vers 4 heures du matin, à Birkelane, sur l’axe Kaolack-Kaffrine, les gabelous ont mis la main sur un trafiquant de chanvre agé de 47 ans. Il transportait 234 kg de drogue à bord d’un véhicule de marque Mitsubishi. Selon la Douane, le trafiquant de nationalité sénégalaise avait conditionné la drogue dans 8 sacs entreposés dans la malle du véhicule. La drogue provient de la Gambie. Elle a été transportée à bord d’une charrette de la frontière de la Gambie jusqu’à Diamal à quelques encablures de Birkelane avant d’être embarquée à bord du véhicule de type Mitsubishi. Les Douaniers renseignent que le trafiquant voulait profiter de la forte pluie qui s’abattait cette nuit-là sur la région pour échapper à leur vigilance. Mais c’était sans compter avec l’opiniatreté des gabelous qui traquent les fraudeurs et autres dealers, qu’il pleuve ou qu’il neige. Le trafiquant ne savait pas qu’il était filé par la brigade mobile des Douanes de Kaolack. La valeur du chanvre indien et du véhicule saisis est estimée à 24,720 millions Fcfa L’enquête se poursuit.
La Douane saisit 537 kg de chanvre indien en 72 h (bis)
Restons avec les douaniers qui ne laissent aucune chance aux dealers d’écouler leurs marchandises prohibées. La brigade mobile des Douanes de Kolda a également saisi 175 kg de chanvre indien mercredi dernier, à hauteur de Saré Sada, à 25 km de la capitale régionale. Les trafiquants transportaient la drogue sur deux motos qu’ils ont abandonnées en prenant la fuite pour échapper aux douaniers. Aussi, la brigade des Douanes de Toubacouta a mis la main sur 44 kg de chanvre indien dimanche dernier vers 20h, au large de Djinack, dans le Bolong de Missirah où 84 kg de l’herbe qui tue ont été saisis la veille. Au total, les gabelous ont saisi 537 kg de chanvre indien en 72 heures pour une valeur estimée entre 60 000 et 80 000 francs CFA le kilogramme, soit plus 32,220 millions.
Noyade à la plage de Malika
Le corps sans vie du jeune Abdoulaye, habitant à Tivaouane Peul, a été repêché à la plage de Malika. Les baigneurs ont découvert le cadavre avant d’alerter les sapeurs-pompiers qui ont acheminé la dépouille dans une structure sanitaire après une réquisition de la Police de Malika qui a ouvert une enquête.
Pr Ahmadou Aly Mbaye, nouveau recteur de l’Ucad
Fin de mission pour le Pr Ibrahima Thioub, désormais ex-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Le président de la République a nommé hier, en réunion de conseil des ministres, le Pr Ahmadou Aly Mbaye à la tête de l’Université de Dakar. Le nouveau recteur est un professeur titulaire agrégé en sciences économiques. Il fut doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg). Historien, Pr Ibrahima Thioub va faire valoir ses droits à une pension de retraite.
L’ingénieur Oumar Diop, DG du MCA-Sénégal II
C’est un ingénieur en génie civil qui pilote désormais le Millennium Challenge Account Sénégal(MCA- Sénégal II). Le chef de l’Etat a promu hier, en réunion de conseil des ministres, Oumar Diop, Ingénieur en Génie Civil et gestionnaire de projets, au poste de Directeur général du second Compact Millennium Challenge Account Sénégal (MCA- Sénégal II). l’ancien député Katy Cissé Wone pilote pour sa part la Cellule d’Appui à la mise en œuvre du Compact Millénium Challenge Account (MCA) Sénégal 2. Par ailleurs, l’inspecteur de l’Education populaire de la Jeunesse et des Sports, Lazar Sarr, est nommé inspecteur technique au ministère des Sports.
Le DG de la Satrec a fait faux bond à l’Inspection du Travail
Comme annoncé par «L’As» dans son édition du 20 juillet dernier, le Directeur général de la Satrec n’a pas déféré à la convocation de l’Inspection du Travail le 22 juillet afin de s’expliquer sur la plainte déposée par Cheikh Diop qui réclame le paiement du reliquat de son salaire du mois de juin. Pour rappel, ce dernier n’avait perçu que 70% de son salaire du fait de son refus de la proposition de séparation à l’amiable érigée en règle depuis quelques mois par la Satrec pour cause de difficultés financières de l’entreprise. En outre, confient nos sources, depuis avril 2020, 4 mécaniciens, 2 chauffeurs et d’autres agents qui officiaient au niveau de la pompe gasoil sont aussi privés de l’intégralité de leurs salaires. Ce qui l’amène à croire que Chaouki Haidous est devenu finalement un intouchable.
Taïb Socé rebondit à I Radio et ITV
Le célèbre prêcheur n’aura pas chômé longtemps après sa démission de Rfm. Taïb Socé rebondit à Iradio pour renforcer la team de Mamoudou Ibra Kane, Alassane Samba Diop, Mamadou Ndiaye et Cie. Une recrue de taille pour le groupe E médias invest qui le présente comme un trophée de guerre sur les réseaux sociaux avec des images qui en disent long sur la joie qui anime le top management de I Médias mais aussi l’érudit aux prêches enflammés. Désormais, Taïb Socé va animer les émissions religieuses à la radio et à la télévision. Il a déjà annoncé le nom de son émission : «Iqra».
Le Président Macky Sall au Mali
Les délégations se succèdent au Mali pour sauver le Président Ibrahim Boubacar Keita qui est sur un siège éjectable. Après la délégation de la Cedeao qui n’a rien pu régler, c’est au tour des chefs d’Etat de la sous région de voler au secours de leur homologue dont le pays traverse une crise multidimensionnelle. Le Président Macky Sall sera à la tête d’une délégation de haut niveau qui se rend aujourd’hui au Mali en vue de contribuer à apaiser le climat sociopolitique.
Le Sytjust décrète une grève de 48h
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) maintient la cadence. Après un mois de grève sans répit, les travailleurs de la justice ont décrété encore un mot d’ordre de grève de 48 heures couvrant les jeudi 23 et vendredi 24 juillet. La médiation de la présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, n’a pas porté ses fruits. La rencontre entre le ministre de la Justice et le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) s’est soldée par un échec. Les travailleurs reprochent au Garde des Sceaux de n’avoir pas diligenter la mise en œuvre des réformes intéressant les travailleurs de la Justice, objet de plusieurs décrets qu’il a trouvés en place. Pour le secrétaire général du Sytjust, Me El hadji Ayé Boun Malick Diop, tout porte à croire que le ministre de la Justice veut remettre en cause certains acquis des travailleurs de la Justice, fruits de négociations collectives entre le Gouvernement et le SYTJUST et déjà actés par des décrets dûment signés par le président de la République, en violation des conventions internationales du travail.
Me El hadji Diouf fait condamner son frère à un mois ferme
Cheikh Ahmed Tidiane Fall y réfléchira à deux reprises avant de proférer des menaces de mort sur une personne. De telles menaces à l’endroit de son demi-frère, Me El Hadj Diouf, lui valent un séjour carcéral. En effet, il avait appelé l’avocat pour lui demander de préparer son linceul. Il a été attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar après une plainte de l’avocat. Le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés devant le prétoire, indiquant que Me Diouf est son frère aîné qui lui a tout appris dans la vie. Assistant juridique de son état, M. Fall confirme avoir eu des antécédents avec le plaignant, mais qu’il ne l’a jamais menacé de mort. Il a fait savoir au juge que ce sont ses enfants qui avaient utilisé le téléphone fixe avec lequel l’avocat a été menacé de mort. Ces dires ont été battus en brèche par la partie civile. Me Diouf a fait savoir que son demi-frère n’était pas à son premier coup d’essai. A l’en croire, ce dernier avait promis de le détruire, en l’accusant sur le plateau d’une télévision d’avoir détourné 200 millions de francs. Le témoin qui se trouve être l’épouse et cousine de Me El Hadji Diouf confirme avoir reconnu la voix de Cheikh Fall lorsqu’il a appelé son mari. Elle dit avoir tout entendu parce que Me Diouf avait mis le portable en mode hautparleur. Quant à l’épouse du prévenu, elle a soutenu que le téléphone qui a émis l’appel incriminé traîne dans leur maison. Le fils du prévenu, âgé de 11 ans, qui a aussi témoigné, nie avoir appelé son homonyme ce jour-là. Le tribunal a condamné Cheikh Fall à un mois ferme.
Avertissement contre Samba Ndobène Ka
Les Sénégalais redoutent de revivre la situation de l’année passée. Beaucoup de pères familles n’avaient pu trouver de mouton pour la tabaski. Les plus chanceux se sont retrouvés avec de petits ruminants vendus à un prix exorbitant. En tout cas, le chef de l’Etat ne veut pas entendre parler de manque de moutons. En réunion de conseil des ministres hier, le président Macky Sall a rappelé au gouvernement, en l’occurrence aux ministres de l’Elevage et son collègue du Commerce, la haute priorité qu’il accorde à la facilitation de l’approvisionnement suffisant du pays en moutons et en denrées de première nécessité, à des prix abordables, à l’occasion de la célébration de la fête de la Tabaski. Ainsi il a demandé au ministre de l’Elevage, Samba Diobène Ka, en relation avec les ministres concernés, les éleveurs et les opérateurs, de veiller au convoyage adéquat des petits ruminants, ainsi qu’à la couverture sécuritaire et sanitaire des zones d’attente et de vente de moutons.
Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ)
L’acception du report des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) est une preuve de confiance du Comité International Olympique (CIO) à l’endroit du Sénégal. C’est du moins l’avis du chef de l’Etat qui a indiqué hier en conseil des ministres que le Sénégal devait organiser les JO en 2022, mais qu’ils sont reportés en 2026 à cause des risques et impacts mondiaux liés à la pandémie de la COVID-19. Il a saisi l’occasion pour remercier le CIO de la confiance placée au Sénégal et à l’Afrique pour organiser ce grand évènement sportif planétaire. Il félicite le Comité national d’organisation pour le travail remarquable déjà accompli et a demandé au ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, de faire l’état des lieux exhaustif des préparatifs de l’organisation.
LU BEES AVEC RENÉ LAKE ET OUSSEYNOU NAR GUEYE
VIDEO
LE FONCIER AU SÉNÉGAL, LA MAL-GOUVERNANCE PARTOUT
EXCLUSIF SENEPLUS - Les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal - Volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilière
Réalisation et montage Boubacar Badji |
Publication 22/07/2020
Lu Bees, avec René Lake à Washington et Ousseynou Nar Gueye à Dakar. Dans ce numéro :
Ousseynou Nar Gueye revient sur le foncier au Sénégal, au coeur de l'actualité. La volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilière et de répondre aux demandes d'espaces verts urbains, mais aussi une persistance de l'insécurité juridique du régime des titres de propriété.
De son côté, René Lake met en exergue les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal avec cette polémique du transfert des oryx gazelles, espèces protégées, dans la propriété d'Abdou Karim Sall. Partout, la mal gouvernance a des effets désastreux. Que l'on soit dans un pays puissant comme les Etats-Unis ou un pays pauvre comme le Mali.
Lu Bees est un talk audiovisuel hebdomadaire de SenePlus et Tract, réalisé et monté par Boubacar Badji.
LU BEES AVEC RENÉ LAKE ET OUSSEYNOU NAR GUEYE
VIDEO
E FONCIER AU SÉNÉGAL, LA MAL-GOUVERNANCE PARTOUT
Les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal - Volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilièr
Réalisation et montage Boubacar Badji |
Publication 22/07/2020
Lu Bees, avec René Lake à Washington et Ousseynou Nar Gueye à Dakar.
Dans ce numéro, Ousseynou Nar Gueye revient sur le foncier au Sénégal qui est au coeur de l'actualité. Volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilière et de répondre aux demandes d'espaces verts urbains, mais aussi persistance de l'insécurité juridique du régime des titres de propriété.
De son côté, René Lake met en exergue les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal avec cette question du transfer des biches dans la propriété d'Abdou Karim Sall. Partout, la mal gouvernance a des effets désastreux. Que l'on soit dans un pays puissant comme les Etats-Unis ou un pays pauvre comme le Mali.
Lu Bees est un talk audiovisuel hebdomadaire de SenePlus et Tract, réalisé et monté par Boubacar Badji.
KEEMTAAN GI - PRODUCTIVITE INTELLECTUELLE
Ils ont finalement retrouvé la voix après leur mutisme dans l’affaire dite des terres de Ndingler. Et c’est pour se fendre d’un communiqué, saluant « la courageuse, sage et sensée décision » du Chef et son gouvernement « toujours du côté des populations » qui retrouvent leurs terres. Ce qui fait de leur Champion un protecteur de ces pauvres Sénégalais. C’est comme si, bien sûr, l’investisseur victime de cet arbitrage défavorable était un étranger et pas un Sénégalais qui créée des emplois dans son propre pays en plus de contribuer à son autosuffisance alimentaire. Et ce sont des gens qui conseillent le Chef qui se livrent à ce genre de gymnastique. Pendant tout le temps que des activistes investissaient les réseaux sociaux, défendant une partie et tirant sur le gouvernement, ces gens au pouvoir assistaient en spectateurs. Aucun d’entre eux n’avait jugé utile ou osé intervenir pour défendre la position de l’Etat, laissant la tâche ingrate à d’autres. Et il a fallu que le Chef prenne une décision pour qu’ils commencent à l’ouvrir. Ne soyez pas surpris de les voir applaudir quand le Chef prendra une décision contraire à celle d’avant-hier. Ils sont comme ça ! Des messieurs et dames qui nous ont d’ailleurs habitués à ces jongleries. Jamais au-devant, toujours à l’affut d’une déclaration du Chef pour sortir du bois. Sur le plan de la production des idées, il ne faut rien attendre d’eux. C’est d’ailleurs comme si on leur demandait de décrocher la lune. Un Chef sans charisme, des lieutenants plus préoccupés à leur confort qu’à être des agitateurs d’idées. Et si ce sont ces gens qui veulent nous mener vers l’émergence ou reconstruire ce pays, on peut dire que nous sommes mal barrés. La preuve, il leur a fallu de longs mois pour distribuer une aide qui devrait soulager de façon diligente des paumés qui continuent de crever de faim en juillet en étant plus misérables qu’en avril. Bel exploit !
Kaccoor bi
NECROLOGIE DECES DE L’ANCIEN MINISTRE CHEIKH SADIBOU FALL
L’ancien ministre Cheikh Sadibou Fall est décédé mardi à Bordeaux (France) à l’âge de 69 ans. Alité depuis quelques temps, l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Pêche sous Abdoulaye Wade, Cheikh Sadibou Fall a étudié le droit, d’abord à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, puis à l’université Bordeaux 1, où il a obtenu un DESS de juriste d’affaires et d’entreprise, option Finance, comptabilité, droit de l’entreprise. Il a complété sa formation à l’Institut régional d’Aquitaine en droit du travail et de la sécurité sociale, à l’université du Massachusetts de Boston, à l’Institut libéral de Guimerbach (Allemagne) et à l’Institut régional d’administration des entreprises de Bordeaux1, lit-on sur le site du ministère de l’Intérieur visité par l’APS. M. Fall a exercé plusieurs activités dans le secteur privé : contrôleur interne de gestion, directeur administratif et financier, manager, puis directeur d’un cabinet d’expertise financière et judiciaire. En 1996, il est le premier maire élu à la tête de la commune d’arrondissement de Fann-Point E-Amitié nouvellement créée et conserve cette responsabilité jusqu’en 2001. Député du Parti démocratique sénégalais (PDS) de 1998 à 2001 et président du groupe parlementaire Liberté-Démocratie-Progrès, il est en outre nommé ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat le 23 novembre 2002, dans le gouvernement de Moustapha Niasse, en remplacement d’Amath Dansokho limogé, puis dans le gouvernement de Mame Madior Boye, le 3 mars 2001. Il conserve le poste jusqu’au 12 mai 2001. Il a été également ministre de la Pêche et ambassadeur du Sénégal en Italie.
MACKY SALL «CHEIKH SADIBOU FALL ETAIT UN HOMME POLITIQUE ENGAGE, UN INTELLECTUEL D’UNE GRANDE CIVILITE»
Le chef de l’Etat a rendu hommage à l’ancien ministre de l’Intérieur Cheikh Sadibou Fall, décédé ce mardi, saluant un homme ‘’politique engagé’’ et un ‘’intellectuel d’une grande civilité’’. ’’J’ai appris avec émotion le décès de l’ancien ministre Cheikh Saadibou Fall. Je rends hommage à l’homme politique engagé et l’intellectuel d’une grande civilité. À sa famille, je présente mes condoléances les plus attristées’’, a écrit Macky Sall.
L’HOMMAGE DE PAPE MADICKE DIOP PDG DE BEM-DAKAR A CHEIKH SADIBOU FALL
A mon frère... Les mots sont difficiles à choisir et à utiliser pour rendre hommage à cet homme qui vient de s’éteindre, hier matin. C’était un homme bon, un homme généreux, un homme distingué. Je voudrais, en ces moments de peine et de recueillement, et au nom de tous les miens, exprimer ma profonde compassion et mon infinie tristesse à Khady, son épouse, ses enfants, sa famille, ses parents et amis, de Dakar, de St Louis, du Sénégal et d’ailleurs. Il eut une vie remplie. Les sénégalais se souviendront de l’homme politique, du maire de Point E, du député, du ministre et de l’ambassadeur. Partout, il a été le même. Généreux, courageux et utile. Mais le monde judicaire et la grande famille des experts et évaluateurs agrées se rappelleront également du juriste de talent et de l’expert reconnu ayant blanchi sous le harnais de Me Mbaye-Jacques DIOP. L’histoire commença un après-midi de l’année 1990 au 89, rue Carnot et se prolongea à la mairie de Rufisque en entretien avec celui qu’il a toujours, affectueusement, appelé Maître. A ses côtés, il a appris un métier et noué des amitiés pour la vie. Il n’a jamais rien oublié. En dépit des vicissitudes naturelles de la vie. C’était un homme de franchise et de loyauté. Ces vertus fondatrices de l’homme de bien. J’ai eu le privilège de partager des moments de grande convivialité, d’amitié et de fraternité avec lui. C’était un homme qui savait que la fraternité crée des devoirs et que le premier d’entre eux est la sincérité. Je puis témoigner que c’était un homme d’une grande courtoisie et d’une élégance rare. Un grand monsieur à tous les sens du terme, avec à la fois le charisme qui impose le respect et la simplicité des gens vraiment distingués. Et toujours un mot pour élever, légitimer, réconforter, rapprocher. Bref, un intérêt sincère pour la personne qu’il rencontre. Depuis l’annonce de son rappel à Dieu, les témoignages à son endroit sont unanimes, élogieux. C’était un homme qui aimait profondément les gens. Lincoln avait certainement raison, «ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie; c’est la vie qu’il y a eu dans les années». C’était Claude, c’était Cheikh Sadibou FALL. Qu’Allah, SWT, l’accueille en Son Paradis Eternel! Dr Pape Madické DIOP PDG de BEM
MAMADOU LAMINE DIALLO TACLE LES RAPPORTS DE L’IGE…
Mamadou Lamine Diallo, leader du mouvement Tekki, dans sa « Questekki » de ce mardi, a précisé que le Vérificateur général, nommé pour 7 ans avec un mandat non renouvelable, a dû faire le forcing pour pouvoir présenter ses rapports bouclés depuis belle lurette au chef de l’Etat, avant la fin de son mandat, ce mois de juillet 2020. Evidemment, reconnaît-il, une interprétation des textes pouvait amener l’IGE à ne pas se plier à la remise solennelle de ses rapports au président de la République, avant la publication. Mais, relève-t-il, il faut faire avec la force du présidentialisme obscur du pays. Ainsi, le président Macky Sall, conscient des effets dévastateurs de la corruption généralisée de son régime mise en évidence dans ses rapports de l’IGE, a choisi d’orienter le débat dans les déclarations de patrimoine des pontes du régime. Tout le monde le sait, ces pontes, à commencer par leur chef, ont violé la loi dans cette affaire de déclaration de patrimoine. En demandant à ses ministres de le faire, il vise deux objectifs. Un contre-feu aux rapports de l’IGE. S’il y a corruption, on ne la voit pas dans ses déclarations tronquées de patrimoine qui, évidemment, ne s’occupent ni des passifs et dettes bancaires ni des prête-noms. Un gage aux partenaires techniques et financiers. Pris à la gorge par un endettement irrationnel, Macky Sall, en ajustement structurel, est sous surveillance étroite du FMI. C’est ce dernier qui est à la base du report des JO de la jeunesse. D’après toujours le député Mamadou Lamine Diallo, Macky Sall a besoin de retourner sur le marché des eurobonds et pour cela, l’onction du FMI est nécessaire. A. D. Diallo est réduit à un rôle de comptable public, il n’a pas de marge de manœuvre, selon le parlementaire. « C’est le spécialiste de la finance de marché, discipline qui fascine la dynastie Faye Sall, à la geste british, Hott, qui s’occupe de l’économie post covid19, sous contrainte des exigences du FMI », dénonce-t-il.
… ET INDIQUE QUE, LE GOUVERNEMENT DE MACKY SALL EST A COTE DE LA PLAQUE PAR RAPPORT A L’ENVIRONNEMENT
Le leader du mouvement TEKKI s’est aussi attaqué à la politique environnementale de Macky Sall. Il rappelle d’abord que le coronavirus a imposé une pause dans l’exploitation effrénée du capital naturel à l’échelle mondiale, baisse de l’exploitation des ressources épuisables, mines et pétrole, et surtout moins de pollution qui permet une protection des ressources naturelles renouvelables, l’air, les cours d’eau et la faune par exemple. « C’est dans une pareille circonstance, le peuple faisant face au choc sanitaire de la covid-19, que le ministre Sall de l’Environnement se permet d’organiser l’appropriation privée des gazelles oryx entre copains prédateurs de la république. Ces gazelles sont une ressource naturelle qui appartient au peuple. Face au vide juridique créé par BBY et qui refuse d’adapter les textes de lois relatifs à la chasse, eaux et forêts, aux mines et carrières à cette nouvelle donne constitutionnelle introduite dans l’article 25, les prédateurs se frottent les mains », a dénoncé Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, dans sa QuesTekki. D’après l’économiste, Aly Ngouille Ndiaye qui se comporte en Premier ministre (affaire Sedima/Ndingeler), est un champion dans la violation de la loi. Un, dit-il, il a signé le protocole d’accord d’Arcelor Mittal à la place de l’Agent Judiciaire de l’Etat. Deux, il a produit un faux rapport de présentation pour permettre l’octroi des blocs de St Louis et Kayar à Franck Timis, via ses sociétés obscures. Jamais deux sans trois. L’Inspection générale d’Etat, précise-t-il, devrait se rendre à la Senelec et au ministère de l’Environnement. De toute façon, Tekki au pouvoir s’engage à déclassifier les rapports produits par l’institution, à commencer par celui de Petrotim.
DECES DE MARIEME NDIAYE, ANCIENNE MINISTRE SOUS WADE
L’ancienne ministre sous Wade, Marième Ndiaye, est décédée ce mardi, à l’hôpital Principal de Dakar des suites d’une maladie. Militante de la première heure du Parti démocratique Sénégalais (Pds), elle fut conseillère technique de Me Abdoulaye Wade, alors ministre d’État en 1995 sous le magistère d’Abdou Diouf. Après son accession à la magistrature suprême, Me Abdoulaye Wade l’a choisie comme ministre de la Recherche scientifique. Elle a été par la suite été nommée ambassadrice du Sénégal au Cap Vert. Marième Ndiaye a été inhumée au cimetière de Yoff.
LA TABASKI FETEE LE 31 JUILLET
La fête de l’Aïd-El Kébir, communément appelé Tabaski, sera célébrée, le vendredi 31 juillet. C’est du moins ce qu’a fait savoir la Commission nationale d’observation du croissant lunaire qui s’est réunie, ce mardi 21 juillet, dans les locaux de la télévision nationale. Mourchid Iyane Thiam et Cie soutiennent que la lune a été aperçue dans plusieurs localités du pays notamment à Touba, selon les informations qui leur sont parvenues. Par conséquent, ce mercredi correspond au 1er jour du mois de Dhou al-hijja. Pour rappel, la coordination des musulmans du Sénégal a aussi décidé de célébrer la fête de la tabaski le même jour. Donc contrairement à la korité, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer la fête le même jour.
La tabaski célébrée le vendredi 31 juillet
La communauté musulmane va célébrer à l’unisson cette année la fête de l’Aïd El Kabîr communément appelé Tabaski. La coordination des musulmans de Dakar a annoncé depuis lundi qu’elle célébrerait la tabaski vendredi prochain, le lendemain de Arafat, donc le même jour que l’Arabie Saoudite. Hier, le président de l’association sénégalaise pour la promotion de l’astronomie, Maram Kaïré, a informé que le croissant lunaire a été aperçu hier dans plusieurs localités du pays, notamment dans le Sénégal oriental et à Touba. Ainsi, si l’on décompte 10 jours, la tabaski sera célébré le vendredi 31 juillet. A l’en croire, c’est une chance que toute la communauté musulmane du Sénégal célèbre le même jour la fête de l’Aïd El Kabîr. Pourtant, la coordination des musulmans du Sénégal avait scruté le croissant lunaire lundi. Mais il était impossible, d’après l’astronome, de voir le croissant lunaire ce jour-là.
AKS lutte contre le péril plastique
Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable a fait hier le point des opérations dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle loi relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques. Ambitionnant de réduire de manière drastique les déchets plastiques, Abdou Karim Sall renseigne que les 73 opérations menées sur l’ensemble du territoire ont permis de mettre hors des circuits de commercialisation des quantités importantes de produits plastiques prohibés et de sensibiliser les populations. La quantité des sachets plastiques, des gobelets et des couverts en plastique et des pailles est estimée à 62 tonnes, compte non tenu des saisies opérées par les douanes. Malgré tous ces efforts, regrette le ministre de l’Environnement, on constate que le marché continue d’être approvisionné en produits plastiques comme si de rien n’était. Toutefois, Abdou Karim Sall avertit que les opérations vont se poursuivre sans faiblesse aucune. En plus des saisies, il prévient que les sanctions pénales prévues par la loi seront désormais appliquées. Ainsi les constats d’infractions seront communiqués au parquet pour que des poursuites judiciaires soient engagées à l’encontre des contrevenants. Par ailleurs, Abdou Karim Sall se réjouit des initiatives d’opérateurs économiques qui lui ont présenté leurs projets de mise en place d’unités de fabrication de produits alternatifs. Il a fait cette déclaration hier à l’occasion du lancement de la campagne d’information et de sensibilisation sur la pollution plastique.
Robert Bourgi nie tout lien avec Bibo
Le nom du célèbre avocat franco-sénégalais a été cité dans une transaction de 20 milliards FCfa pour le compte de Abass Jaber, dans le cadre de la liquidation de Transrail. Dans une note parvenue à «L’As», Robert Bourgi s’en lave les mains. D’après lui, non seulement il dit n’avoir pas fait le déplacement surDakar «ni par vol privé ni par ligne régulière depuis plus de 4 mois», mais, last but not least, l’ami du Président, Robert Bourgi écarte « tout lien avec Bibo Bourgi dont le vrai nom à l’état civil est Ibrahim Abou Khalil».
Soupçons de simulation d’agression
Une rocambolesque histoire d’agression pollue l’atmosphère au niveau du foirail des grands ruminants de Diamaguène Sicap Mbao. C’est un certain Aly, éleveur de profession et habitant la localité, qui se dit victime d’un vol portant sur une somme de 24 millions. L’homme en question, d’après encore nos sources, s’est rendu à la Police de la localité pour porter plainte contre X pour vol avec violence commis en réunion avec usage de moyen de transport. D’après toujours nos sources, Aly aurait expliqué être agressé à hauteur du foirail des grands ruminants aux environs de 07 heures du matin par 03 individus armés de coupe-coupe, et qui ont pris la fuite à bord d’un taxi. Certaines sources nous ont fait savoir que les assaillants ont par la suite emporté le sac de l’éleveur contenant 24 millions, après qu’ils l’ont neutralisé à l’aide d’une bombe anti-agression avant de prendre la fuite. Toujours selon nos sources, Aly qui a porté plainte aurait déclaré que cet argent volé d’un montant de 24 millions lui a été confié par un de ses amis du nom de Seydou, de nationalité malienne, qui l’accompagnait d’ailleurs au moment du vol, alors qu’il partait à la banque pour y verser le pactole.
Soupçons de simulation d’agression (bis)
Mais ironie du sort, le Malien Seydou a réfuté la thèse de son ami et a porté plainte contre Aly qu’il accuse d’avoir monté cette histoire de toutes pièces pour lui soutirer de l’argent. Ce qui fait que la Police a ouvert une enquête pour élucider cette affaire qui suscite beaucoup de commentaires actuellement.
Thiès enregistre 3 décès liés à la Covid-19
Sur les 4 nouveaux décès liés à la Covid-19, annoncés hier par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale lors de son point du jour, les 3 proviennent de Thiès. C’est ce qui ressort du point journalier fait par l’équipe médicale de ladite ville. Mais la région a également enregistré 15 nouveaux guéris. Ces statistiques de la région médicale font état de 3 nouvelles contaminations dont 2 cas contacts suivis par les services régionaux et un cas issu de la transmission communautaire. Ace jour 21 juillet 2020, la région de Thiès compte 88 cas positifs dont 380 guéris, 28 décès, 1 évacué à l’étranger, 78 importés de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) et transférés à Dakar et 394 sous traitement. Deux décès liés à la Covid19 à Touba et Diourbel Deux personnes infectées de la Covid-19 ont perdu la vie hier, à l’hôpital Heinrich Lubke de Diourbel et à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba. Dans cette même cité religieuse de Touba, deux personnes ont été déclarées positives à la Covid-19. Des cas issus de la transmission communautaire, selon le médecin chef de Diourbel qui par ailleurs a indiqué qu’un patient a été déclaré guéri à Touba.
Dangote plante 5 000 arbres
Pour préserver l’environnement et éviter toute dégradation de la nature, Dangote Cement Sénégal (DCS) a lancé un programme de reboisement portant sur 5 000 plants. La première phase du projet en cours d’exécution est prévue dans le village de Ngomène situé non loin de la mine d’exploitation. Pour Mme Astou Mbaye, chef du département Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE), ce projet était prévu depuis longtemps. Ce projet de plantation de 5 000 arbres va entrer dans le cadre de l’érection d’un mur de filaos entre le village et la carrière.
Le Crous est prêt à accueillir les étudiants
Le Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous), Pape Ibrahima Faye, anticipe sur la reprise des cours à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Il a présidé à ce propos une réunion, suite aux instructions du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Tous les responsables des différentes divisions du Crous ont pris part à la rencontre pour élaborer un plan d’actions afin d’accueillir les étudiants dans les meilleures conditions, dans ce contexte de la pandémie. Les chefs de division et de services opérationnels du Crous ont fait le point chacun dans son service. Ainsi, des dispositions sanitaires et hygiéniques nécessaires à la reprise des activités de l’année universitaire 2020 ont été prises. D’après le Directeur général du Crous,t out est fin prêt pour la reprise. Le protocole dressé respectera toutes les mesures édictées par les autorités sanitaires afin de garantir la sécurité et la santé des 14 000 pensionnaires du campus social universitaire de Sanar.
L’Etat connecte les étudiants
Une aubaine pour les étudiants du Sénégal. Leurs soucis de connexion à l’internet sont réglés. Le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de I’Innovation (MESRI), a mis en ligne 108 421 connexions Orange gratuites pour les étudiantes et étudiants, afin de leur faciliter l’accès aux ressources pédagogiques mises en ligne dans les différentes plateformes des établissements d’Enseignement supérieur publics comme privés. Ils vont se connecter gratuitement à partir de deux lots. Sur le premier lot de 57 344 lignes identifiées, le dépôt de 5 Go est effectif à 100%. Pour le second lot de 51 077 lignes identifiées, le dépôt de 5 Go est effectif à 99,2%. Le ministère de l’Enseignement Supérieur précise que pour les 40 000 étudiants restants ne disposant pas de puce orange, ils pourront se rapprocher des agences régionales de l’opérateur pour recevoir gratuitement des puces et obtenir 5Go. Les enseignants ne seront pas en reste. Ils seront dotés de modems et puces Orange destinés à partir de jeudi prochain. Le ministère veut faciliter aux universités l’accès à la documentation en ligne. C’est ainsi qu’il a souscrit un abonnement annuel à des bibliothèques numériques et dispose à ce jour de 120 000 comptes d’accès.
Décès de l’ancien ministre Cheikh Sadibou Fall
L’ancien ministre de l’intérieur sous le régime de Me Abdoulaye Wade a été rappelé à Dieu hier à Paris. Cheikh Sadibou Fall est décédé à la suite d’une maladie. Il suivait un traitement médical dans l’hexagone sans jamais penser que c’est sa dépouille qui sera ramenée au Sénégal qu’il a servi pratiquement à tous les échelons. Il fut conseiller municipal à la commune d’Arrondissement de Fann Point, puis député, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, ministre de la Pêche avant de remplacer le Président Macky Sall au ministère de l’intérieur, lorsque ce dernier a été promu Premier ministre. Après son départ du gouvernement, Cheikh Sadibou Fall est nommé ambassadeur du Sénégal en Italie, poste qu’il a occupé pendant 7 ans. Fervent défenseur du Sopi et de son leader, ce diplômé de droit des affaires à Bordeaux était souvent sur les plateaux de télévision pour défendre la vision de son mentor, Me Abdoulaye Wade. La dépouille est attendue vendredi prochain à Dakar et la levée du corps pour samedi. Il sera inhumé au cimetière de Yoff.
La CEDEAO préoccupée par la Covid-19
A l’instar du reste du monde, les parlementaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) semblent très préoccupés de la gestion de la pandémie par les Etats membres. Raison pour laquelle, hier, à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session ordinaire tenue par visioconférence et présidée par le président Moustapha Cissé Lo, les députes de ladite institution ont soumis une douzaine de points dont la gestion de la covid-19. «Deux saisines relatives à la crise du coronavirus, parmi la douzaine, sont soumises à l’examen des députés, d’après le communiqué parvenu hier à «L’AS». Il s’agit de la décision portant sur la lutte contre la Covid-19, la stabilisation etla relance des économies des Etats membres de la CEDEAO et surtout, ajoute la source, la décision relative à la contribution des Etats membres de la CEDEAO au fonds de solidarité de l’Union africaine dans le cadre de la lutte contre la COVID19.
Le Rta-S réclame des sanctions contre les autorités épinglées par l’IGE
Le Secrétariat politique du Rta-S est pour la sanction des autorités épinglées par les rapports de l’inspection générale d’Etat (IGE).Dans un communiqué parvenu à «L’As» Momar Samb demande au chef de l’État d’appliquer les recommandations et appelle les autorités judiciaires et administratives à traiter de manière rigoureuse et conséquents tous les dossiers dont elles ont la charge, au nom des intérêts exclusifs du peuple. Par ailleurs, pour la réduction des conflits fonciers permanents qui constituent une bombe à retardement, Momar Samb pense qu’il est temps qu’on adopte la loi d’orientation qui encadre la gestion du foncier pour en garantir la justice et l’équité dans l’usage, afin de préserver la terre de manière durable pour les générations actuelles et celles à venir. Aussi le Secrétariat politique du Rta-S réaffirme-t-il son opposition de principe au bradage du littoral ou de n’importe quel espace foncier et à l’accaparement des terres des paysans. Dans la même veine, le Rta-S demande une solution du conflit sur les terres de Ndengler comme de Nguéniène.
par l'éditorialiste de seneplus, ousseynou bèye
CES INTELLECTUELS SÉNÉGALAIS AU GARDE-À-VOUS DEVANT FAIDHERBE
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment ne pas comprendre cette vérité évidente selon laquelle : les héros d’une nation conquérante et coloniale sont aussi les bourreaux du peuple conquis et asservi ?
Ousseynou Bèye de SenePlus |
Publication 21/07/2020
« Ce que je vous demande,… de quel côté vous auriez été, vous Cordelier Mathews, il y a mille neuf cent soixante et une années, lorsqu’on arrêta et mit à mort, en Judée, sous l’occupation romaine, un de vos contemporains, un certain Jésus ? Allons ! Retirez-vous ! Assassin du Christ ! »
Aimé Césaire (Une saison au Congo, Editions du Seuil)
C’est Antonio Gramsci, intellectuel et philosophe italien du début du 20e siècle et théoricien de la révolution et du rôle de l’intellectuel dans la société, qui disait que « Tous les Hommes sont des intellectuels, (mais que) tous n’ont pas la fonction sociale d’intellectuels ».
Il faut bien convenir en effet, que tout être humain est doué de cerveau, siège ou outil de la réflexion et qu’en plus, la société se charge de lui inculquer la culture, cet « acquis » qui lui permet de se projeter à la fois dans l’abstraction et dans le futur. Ce faisant, n’importe quel individu est à même de « produire un discours ». Mais pour le philosophe italien, l’intellectuel est celui-là qui, au-delà du discours qu’il sert, sait sentir et exprimer le vécu du peuple. Il anticipe alors sur le devenir de celui-ci en lui indiquant la voie de son émancipation. Cela ne serait possible que si lui-même, élément « organique » de ce peuple, sait traduire justement les aspirations de celui-ci.
Or donc, tous ces derniers temps le pays, le Sénégal, bruit d’un tintamarre des plus surréalistes nous venant essentiellement de sa frange intellectuelle. Le sujet de tant de fureurs n’est rien d’autre que la statue du colonialiste en chef, Faidherbe, qui trône sur la place éponyme, sise à Saint-Louis du Sénégal, ancienne capitale coloniale de l’ex-empire français d’Afrique de l’Ouest.
Certains sénégalais seraient-ils pris de nostalgie coloniale ?
La tragique question est de savoir s’il faut déboulonner ou maintenir en l’état cette statue érigée par l’ancien occupant, il y a de cela exactement cent trente-quatre années. C’était en 1886.
Pendant ce temps, aux Etats Unis d’Amérique, en Europe et un peu partout ailleurs, dans le monde, à la faveur du vaste mouvement protestataire né de l’assassinat abominable de Georges Floyd par des sbires racistes, les activistes abolitionnistes ou progressistes, sans se poser de questions, s'en sont donnés à cœur-joie pour faire tomber tous les monuments érigés à la gloire des esclavagistes de l’époque du dressage et de l’exploitation de « l’outil animé ».
Chez nous donc, certains membres de l’intelligentsia sénégalaise, et pas des moindres, se sont fait les avocats du statu quo, arguant pour l’essentiel, qu’il faut respecter l’Histoire et le patrimoine national, étant entendu que le fait colonial en serait partie intégrante. De ce point de vue, il importerait de se prémunir de tout complexe d’infériorité et de tout racisme à rebours ! Mieux ou pis (c’est selon), il faudrait être objectif et reconnaitre « certains bienfaits du colonialisme », lequel « renfermerait tout de même certains aspects positifs ». La preuve la plus édifiante brandie pour asseoir une telle argumentation : l’érection du monumental Pont… Faidherbe qui a survécu à son concepteur dont il porte le nom, au grand bonheur des Sénégalais en général, et des Saint-Louisiens en particulier. Et l’un de ces éminents intellectuels de brandir malicieusement son argument-massue : si jamais les Sénégalais passaient le Rubicon, les Lillois, citoyens d’une métropole de moyenne envergure du Nord de la France et ville natale de Faidherbe, risqueraient – oh, malheur ! – de retenir désormais les « éventuelles » subventions qui accompagneraient le jumelage de cette municipalité avec la capitale du Nord du Sénégal. Toujours cette propension incontrôlée du colonisé (vaincu et servile), à se jeter sur les « desserts » offerts par le colon magnanime, trônant et plastronnant au milieu des corps faméliques ; la main pathétiquement tendue.
Les tenants de cette position du statu quo ont certainement sorti d’autres arguments se voulant plus persuasifs, les uns que les autres.
Pour se faire plus convaincants, certains ont jugé bon d’exhumer la mémoire de feu Golbert Diagne, personnage charismatique et emblématique de la ville de Saint-Louis, s’il en fût, et qui s’était montré l’avocat éloquent de cette position, avant de nous quitter pour l’autre monde – qu’Allah swt ait pitié de son âme ! -.
Et pourtant, devant la faiblesse de ces arguments, on est bien tenté de lancer aux défenseurs de Faidherbe : RIEN QUE CELA !
Tout d’abord, il importe tout de même de prendre bien soin de délimiter et déterminer les contours et la teneur du débat.
Le Sénégal, à l’instar de la plupart des pays africains, après trois cents ans d’esclavage, fut soumis au joug colonial durant près de deux siècles, suite à la conquête et à l’occupation du territoire national par la puissance française, par le glaive, le feu et le sang. Cette entreprise impériale coûta au continent africain plus de deux cent millions de pertes en vies humaines, la dévastation de son environnement, le pillage de ses ressources, la démolition de ses villes et villages avec leurs infrastructures, la destruction de ses structures sociales, l’abolition de ses rites et croyances… Et l’on ne pourrait taire le viol de ses femmes, l’enrôlement forcé dans les armées coloniales de ses hommes les plus valides, l’endoctrinement de ses enfants domestiqués (endoctrinement dont les effets se font encore sentir à présent, au cœur même de ce débat qui nous préoccupe). La colonie du Sénégal, la plus ancienne des colonies françaises d’Afrique de l’Ouest, a payé un lourd tribut dans cette dramatique et sanglante séquence historique.
Naturellement, la nation française, comme il est de coutume en de pareilles circonstances, n’a pas manqué d’honorer ses filles et ses fils qui ont été les porte-étendards de ces conquêtes, de ces razzias, de ces « hauts faits d’armes », sans lesquels les desseins impériaux seraient restés vains. Qui songerait à leur en faire le reproche ? Tous les Etats ont le droit, voire le devoir (moral) de célébrer, d’honorer, de fêter leurs héros.
Et nous touchons ici au cœur du débat : il s’agit en l’espèce, non pas d’écrire (ou de nier) l’Histoire, mais de sanctifier (ou non) le culte de la mémoire de ceux qui auront déjà écrit cette Histoire (ou tout au moins des pans entiers de celle-ci) ; avec l’érection de leurs statues, la communauté concernée aura cherché, à bon droit, à garder en mémoire le souvenir de ses héros. Pour le partage avec les générations à venir, du culte qui leur est dédié.
Qu’on ne vienne donc pas prétendre que le geste consistant à déboulonner une statue reviendrait à nier la réalité de l’Histoire que charrierait le monument détruit. Car il ne s’agit pas ici de se positionner en négationniste pour occulter le fait accompli du passé. Ne s’agirait-il pas là plutôt, d’un geste d’une éminente signification culturelle, d’une haute portée politique, un geste historique qui exprimerait le refus de continuer à célébrer un personnage historique déterminé ; personnage qui serait un héros pour le conquérant et ancien colonisateur, mais qui aura été aussi, indubitablement, un bourreau pour le pays anciennement colonisé ? Comment ne pas comprendre cette vérité évidente selon laquelle : les héros d’une nation conquérante et coloniale sont aussi les bourreaux du peuple conquis et asservi ?
Faudrait-il désespérer de nos intellectuels ?
Il n’y a aucun doute, Louis Léon César Faidherbe, né le 3 juin 1818 à Lille et décédé le 28 septembre 1889 à Paris, ancien administrateur colonial au titre de Gouverneur du Sénégal, fut assurément un héros français, célébré encore es-qualité. Il en sera ainsi tant que le peuple français ou ses mandants n’en décideront pas autrement.
Faidherbe fut-il un héros du Sénégal ? La grande affaire !
Conquérant colonial du Sénégal, il présida aux destinées de notre pays pendant onze longues années (1854 – 1861 et 1863 - 1865) en tant que Gouverneur. A ce titre, parmi ses « bienfaits », on relève souvent : son « génie militaire » qu’il utilisa, avec un armement sans pareil pour l’époque et le contexte géographique, pour tirer sur tout ce qui bougeait, n’hésitant pas à enrôler les insoumis qui auraient eu la chance de ne pas périr de son fait ; sa « vision économique » qui le guidait dans la construction de forts, ponts avancés du négoce capitaliste européen pour mieux asseoir l’empire colonial ; son « humanisme » qui l’amenait à instituer l’école coloniale, lui permettant d’assujettir et de domestiquer les « indigènes ignares » ; son « altruisme » qui l’incitera à faire ménage avec une « négresse » qui ne méritera jamais d’être élevée au titre réservé d’épouse ; son ouverture d’esprit qui fit de lui le « fondateur des études africanistes », maitrisant à merveille les « langues locales », pour mieux connaitre de l’intérieur l’ennemi à abattre ou à soumettre ; sa « grande magnanimité » qui l’inspira à concevoir et à faire construire par la sueur et le sang des colonisés, le majestueux pont qui aujourd’hui encore porte son nom, une infrastructure maitresse dans le système d’occupation, de contrôle et d’administration de l’empire colonial français qui s’étendait bien au-delà des frontières du Sénégal…
Et quoi encore ? On pourrait certainement continuer à lister les nombreux « bienfaits » du généreux général… L’immense Aimé Césaire nous vient à la rescousse avec son art unique, singulier, répondre aux tenants des « progrès » et autres « bienfaits » du colonialisme :
« J’entends la tempête. On me parle de progrès, de « réalisations », de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes. Moi je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d’extraordinaires possibilités supprimées. On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilomètres de routes, de canaux, de chemins de fer. Je parle de millions d‘hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme. »
Mais qui donc commandait les forces étrangères qui envahirent et rasèrent, en mars 1855 les villages de Sowet, Njak-Aral, Njaral, Njajer, Marsa et Bakel… si ce n’est Faidherbe ? Qui alla récidiver le mois suivant pour massacrer 400 villageois à Nayé, petite bourgade de l’Est du Sénégal ? C’est bien toujours le même Faidherbe. Qui était allé raser en en juin et août de la même année les villages de Sóokóon, Njat Amar Faal, Cileen, Ros, Damga, Bakel, Kungël, Caabo… ? Encore lui, le général Louis Léon César Faidherbe. Mais qui donc a commis en décembre 1856 le forfait de piller et d’incendier Njit (dans le Njàmbur), Wadan et Baral ? Encore lui, le même insatiable Faidherbe. Qui donc encore, en mai 1859 s’en est allé brûler les champs, incendier les habitations et tuer les habitants des villages de Fatig et environs ? Sans surprise, la réponse demeure la même : Faidherbe le sanguinaire est encore aux manettes. Et qui, encore et encore, en mars et avril 1861 s’en est pris aux 25 villages de Kel et Mexe, puis Kër Aali et environs, laissant derrière lui désolation, ruines et cendres ? Faidherbe, toujours, le soldat au service de sa patrie, la France, pour casser du nègre et lever haut l’étendard impérial. Le récidiviste en chef ne s’arrêtera pas en si bon chemin : en 1864 le Boseyaa, dans le Fuuta connaitra à son tour, son lot de désolation… Qui pourrait dresser un tableau exhaustif de ces razzias et de ces meurtres, de ces pillages et de ces abominations ? L’éminent professeur Iba Der Thiam ne s’y est pas aventuré ; nous renvoyant à un hagiographe de Faidherbe, il se contente du chiffre indicatif, et probablement sous-estimé de « 20 000 tués en 8 mois » !
En d’autres lieux et en d’autres temps, on parlerait certainement de génocide et/ou de crimes contre l’humanité. Et pourquoi donc le lieu et l’époque détermineraient-ils la caractérisation de faits barbares, dans l’absolu ? Tout ceci peut être constaté en toute lucidité et en toute sérénité. Sans émotion ni colère aucune. « Sans subjectivisme ». Mais sans avoir peur d’appeler les choses par leurs noms. Au risque d’être affublé d’un sarcastique « complexe de colonisé ».
Mais, il faut bien le dire, le génocidaire en service était bien fier de ses performances. Ne confiait-il pas, cyniquement, comme nous le rapporte l’historien Khadim Ndiaye, à sa tendre et chère maman, depuis l’Algérie où il régnait avant de venir continuer ses œuvres au Sénégal :
« J’ai détruit de fond en comble un charmant (sic !) village de 200 maisons et tous les jardins. Cela terrifia la tribu qui est venue se rendre aujourd’hui. »
Quel autre commentaire ajouter à cela ?
Voilà le monsieur que le Sénégal indépendant continue d’honorer. Et au moment où la jeunesse de ce pays, quelque peu déboussolée, se pose des questions sur la légitimité d’une telle posture, certains de nos intellectuels parmi les plus éminents se dressent en bouclier du général : « Touche pas à mon Faidherbe ! » C’est comme si notre pays était orphelin de grandes figures historiques ! Heureusement c’est un autre grand intellectuel, Ousmane Sémbène qui, avant de nous quitter (en 2007) posait déjà la question cruciale :
« Notre pays n’a-t-il pas donné des femmes et des hommes qui méritent l’honneur d’occuper les frontons de nos lycées, collèges, théâtres, universités, rues et avenues, etc. ? »
Pourtant le ministre Iba Der Thiam, sous le magistère de Diouf, avait bien ouvert la brèche en rebaptisant les écoles, collèges, lycées et universités dont il avait la charge ; mais probablement la volonté politique qui devait sous-tendre et accompagner cette heureuse initiative avait-elle fait défaut. Sinon, le débat qui nous occupe aujourd’hui n’aurait peut-être pas eu sa raison d’être ? En n’allant pas dans le sens indiqué par le célèbre cinéaste et grand patriote devant l’Eternel, ne nous ferions-nous pas les complices des assassinats de nos ancêtres par le Général Louis Léon César Faidherbe, ex-gouverneur du territoire du Sénégal ? Serions-nous des « Cordelier Mathews » qui, mille neuf cent soixante et une années après l’assassinat du Christ, se vit accuser, sans rien y comprendre- le pauvre ! -, d’en être l’auteur ? Mais, Cordelier Mathews, lui au moins, pourrait se cacher derrière l’alibi du temps qui aura fait son œuvre. Mais les cent trente-six années passées depuis les actes génocidaires du gouverneur français, pourront-elles nous servir du même alibi ? Moins d’un siècle et demi, c’est quoi dans la vie d’une nation ?
Honorons les nôtres. « Sama bopp ma la gënal, tekkiwul ne dama laa bañ ». Refusons d’être les complices, encore moins les boucliers de Faidherbe. Jetons Faidherbe à terre ! Ces reliques du passé pourront être les bienvenues dans un musée. Ainsi, l’histoire de Faidherbe ne sera pas oubliée (et bien heureusement !) Cela dit, l’Histoire du Sénégal mérite d’être réécrite, comme s’y attèle du reste – avec beaucoup de difficultés, il est vrai - la Commission Nationale mise sur pied à cet effet. Cette Histoire mérite surtout d’être enseignée à la Jeunesse, dans les écoles et les collèges, dans les lycées et les universités, partout dans les foyers ardents du savoir. En attendant, vivement !... Qu’on déboulonne la statue du sanguinaire soldat.
Comment comprendre la célérité avec laquelle la Commission de Contrôle des opérations domaniales (Ccod) a, en sa séance du 20 avril 2017, décidé de vendre les appartements appartenant à Bibo Bourgi ?
Aujourd’hui, mardi 21 juillet, jusqu’au mardi 28 juillet 2020, le Directeur des Domaines procédera à la vente aux enchères des appartements “EDEN ROC “, appartenant à Ibrahima Aboukhalil, alias Bibo Bourgi, saisis par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Ainsi donc, après la décision de vente des 30 hectares de l’aéroport de Yoff, l’Etat chercherait toujours à renflouer ses caisses fortement impactées par la pandémie de la Covid-19.
Dans une interview accordée au magazine économique britannique Financial Times, le 23 juin dernier, le chef de l’Etat Macky Sall n’a pas caché ses inquiétudes sur l’état de l’économie sénégalaise, dans les mois à venir. Selon lui, «le Sénégal risque la récession, si la pandémie du Covid-19 poursuit sa lancée dévastatrice. L’impact économique est énorme. Au cours des cinq dernières années, le Sénégal a connu une croissance annuelle de pas moins de 6,5%. Maintenant, même si tout se passe bien, la croissance sera de 1%. Si cette pandémie se poursuit, nous serons en récession, cela ne fait aucun doute».
La messe est ainsi dite. Tous les moyens sont bons pour trouver des niches économiques, à même d’amortir les conséquences désastreuses d’une récession imprévue. La vente aux enchères annoncée pour ce jour, mardi 21 juillet, des appartements “EDEN ROC“, appartenant à Ibrahima Aboukhalil, alias Bibo Bourgi, saisis par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) entrerait dans ce cadre. Sinon, comment comprendre la célérité avec laquelle la Commission de Contrôle des opérations domaniales (Ccod) a, en sa séance du 20 avril 2017, décidé de vendre lesdits appartements ce jour ?
En réalité, la décision de confiscation des biens des mis en cause dans l’affaire de l’enrichissement illicite a été prise par la Crei dans son arrêt n°02/2015 du 23 mars 2015. Cette décision a été définitivement confirmée par la Cour suprême du Sénégal le 20 août 2015. Ce n’est que 5 ans après que l’Etat, après une annonce en 2017, décide de passer à l’acte. Pourtant, le régime en place semblait être dans les dispositions de réformer la Crei. En octobre 2015, sur le plateau de la chaine de télé Itélé, le président Macky Sall avait réitéré sa volonté de corriger ladite juridiction exceptionnelle, comme l’avait aussi souhaité à l’époque son ancien Premier ministre, actuelle présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré avec le journal “Le Quotidien“.
Le Président Macky Sall avait reconnu, à la suite d’une question de la journaliste française, que la Crei n’était pas populaire. Cela serait dû, à son avis, au fait «qu’elle a un fonctionnement assez particulier». Il s’était alors empressé d’ajouter : «nous sommes en train de voir comment la faire évoluer, parce qu’elle a été antérieure à toutes les conventions mises en place par le système des Nations-Unies pour lutter contre la corruption.» Ce qui, d’ailleurs, avait donné un coup de frein aux autres dossiers entamés par la Crei et même à l’exécution des peines pécuniaires. Mais, Covid-19 oblige !
A mettre dans le même lot, la décision de «confier l’assiette foncière disponible de 30 hectares à l’Aéroport de Yoff à la Caisse des Dépôts et des Consignations (Cdc), afin de renforcer l’aménagement durable et la valorisation équitable de la zone concernée à travers des offres publiques d’aménagement et de vente, répondant aux principes de transparence et de rentabilité pour l’Etat», comme indiqué dans le communiqué du Conseil des ministres, du mercredi 24 juin dernier. Une vente aux enchères décidée par le régime en place alors qu’il était prévu de réhabiliter le site de Yoff, de le désencombrer des constructions près de la piste et d’étudier les dispositions de garder un aéroport régional à Dakar, comme en disposent les grandes métropoles.
Cela, après avoir enterré le projet mort-né de transformation de notre premier et seul aéroport international en cité des affaires, sur sa superficie totale de 800 hectares à confier aux Qataris. De toute évidence, la pandémie de la Covid-19 qui a fini de déstabiliser les grands projets économiques et financiers du pays et partout ailleurs à travers le monde, semble avoir ressuscité les vieilles intentions à l’abandon, ou tout simplement rangées dans les tiroirs.