SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 15 juillet 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Madame Ndeye Coumba TOURE, Professeur titulaire des Universités, en Bactériologie-Virologie, matricule de solde n° 104 879/E est nommée Recteur de l’Université du Sine-Saloum El hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) de Kaolack en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane GUIRO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Informaticien, est nommé Consul général du Sénégal à Milan (République italienne), en remplacement de Madame Rokhaya BA.
Monsieur Abdoulaye DIATTA, titulaire d’un MBA en management des Organisations, précédemment coordonnateur des services à l’ANPEJ, est nommé Secrétaire général de l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), poste vacant.
Monsieur Mamadou DIOUKHANE, Administrateur Civil principal, matricule de solde 605 810/D, est nommé Directeur de l’Action Territoriale à la Direction générale de l’Administration Territoriale du Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Latyr Ndiaye, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurAbdourahmane NDIAYE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 608 868/D, précédemment Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur, poste vacant ;
Monsieur Cheikh Sadibou DIOP, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 660 800/B, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurAbdou Wakhab KA, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 510 183/H, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurLatyr Ndiaye, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 554/D, précédemment Directeur de l’Action Territoriale au Ministère de l’Intérieur, est nommé Préfet du département de Linguère, en remplacement de Monsieur Mbassa SENE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurMbassa SENE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 563/F, précédemment Préfet du Département Linguère, est nommé Préfet du département de Bounkiling, en remplacement de Monsieur Abdourahmane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar Ibra MAR, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°608 537/E précédemment sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles assainies,
Département de Dakar, est nommé sous-préfet de l’arrondissement de Ndame, département Mbacké, en remplacement de Monsieur Mansor DIALLO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Diokel Ngor NGOM, Secrétaire d'Administration, matricule de solde
N°620 357/A précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement des Parcelles assainies, département Dakar, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Aliou WADE, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°625 102/F précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, en remplacement de Monsieur Diokel Ngor NGOM, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Ale dieye DIOUF, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°611 326/A, précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, en remplacement de Monsieur Aliou WADE, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Daouda SARR, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°621 255/C précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Saré coly Sallé, département Vélingara, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, en remplacement de Monsieur Ale dieye DIOUF, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, Agent Vétérinaire, matricule de solde
N°504 130/K, précédemment Adjoint au préfet du département de Mbacké, est nomme
Sous-préfet de l‘arrondissement de Taïf, département Mbacké, en remplacement de
Monsieur Boubacar Dieng, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Gormack NDIAYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de solde
N°513 727/E, précédemment Adjoint au préfet du département de Oussouye, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Karantaba, département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ibrahima GANG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoul KONATE, Agent Technique d’Agriculture, matricule de solde N°618 073/Q, précédemment Adjoint au préfet du département de Goudiry, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Sare Coly Salle, département de Velingara, en remplacement de Monsieur Daouda SARR, appelé a d'autres fonctions.
MonsieurAbdou Kadre CISSOKHO, Instituteur, matricule de Solde 514 893/F, précédemment Adjoint sous-préfet de l’arrondissement de Fafacourou département de Medina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au Préfet du département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Abdoul KONATE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurYoussoupha GUEYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de Solde 607 173/B, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Yang yang, département de Linguère, est nommé Adjoint au Préfet du département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurBernard SARR, Animateur Culturel, matricule de Solde 615 452/I, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia, département de Ziguinchor, est nommé Adjoint au Préfet du département de Oussouye, en remplacement de Monsieur Gormack NDIAYE, appelé à d’autres fonctions. »
DIX HECTARES DÉDIÉS AU PARC FORESTIER URBAIN DE DAKAR-YOFF
Le président a décidé que ce parc sera adossé à la zone des 30 hectares affectés à la CDC sur l’emprise de l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINITRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 15 juillet 2020.
« Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 15 juillet 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat, à l’entame de sa communication, a rappelé à tous les membres du Gouvernement, l’impératif de procéder, avant fin août 2020, à leurs déclarations de patrimoine auprès de l’OFNAC. Il a, par ailleurs, informé le Conseil avoir reçu, lors d’une cérémonie solennelle tenue le lundi 13 juillet 2020, les Rapports sur l’état de la Gouvernance et de la Reddition des Comptes, produits par l'Inspection générale d'Etat (IGE), sur la période 2016 à 2019.
Le Président de la République a, à cet effet, invité le Gouvernement, à engager en rapport avec l’Inspection générale d’Etat, le Bureau Organisation et Méthodes et le Contrôle Financier, les diligences appropriées en vue de finaliser une nouvelle doctrine de pilotage des administrations de mission, des administrations décentralisées et du secteur parapublic afin de relever définitivement l’efficience et la qualité du Service public.
Le Chef de l’Etat, abordant la campagne agricole, a souligné l’importance qu’il accorde a son bon déroulement. Il a demandé dans cette perspective, au Gouvernement de prendre, en relation avec les acteurs du monde agricole, toutes les mesures nécessaires à la mise en place, préventive et transparente, dans les zones de production, des dispositifs et mécanismes de cession, de supervision, de contrôle et de distribution des semences et engrais subventionnés par l’Etat.
Le Président de la République, au sujet de l’encadrement, du financement et du développement des PME/PMI a souligné la priorité particulière qu’il accorde à l’intensification de la mise en œuvre des réformes visant à améliorer durablement le climat des affaires au Sénégal. Il a, à ce sujet, insisté sur l’urgence d’opérationnaliser la Caisse des Marchés publics (CDMP SA), créée en 2016 comme filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, et qui devait servir d’accélérateur aux PME pour un meilleur accès aux marchés publics, surtout dans le contexte de la relance, post-COVID, de l’économie nationale.
Le Chef de l’Etat, a également rappelé au Gouvernement son instruction de procéder sans délai à l’évaluation et à la mutualisation des services financiers (FONGIP, FONSIS, BNDE, DER) et des services non financiers d’appui aux PME et TPE (ADEPME, APDA, ASPIT, Directions des PME et PMI, Bureau de mise à Niveau, etc.).
Le Président de la République, revenant sur la modernisation des transports publics, a rappelé la forte préoccupation de nos concitoyens sur la modernisation du système des transports publics. Il a, dès lors, invité le Ministre des Transports terrestres à entreprendre le renforcement permanent des actions préventives et coercitives relatives à la sécurité routière.
Le Chef de l’Etat, au sujet du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, a souligné l’importance qu’il accorde à l’approvisionnement régulier du pays en produits pharmaceutiques. Il a, à cet effet, demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale de faire le point sur la viabilité du modèle économique de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA). Il a, par ailleurs, rappelé aux ministres chargés de l’Industrie et de la Santé, ses instructions relatives à la relance effective dans les meilleurs délais, des activités de l’usine pharmaceutique MEDIS SENEGAL SA (ex-Sanofi).
Le Président de la République a instruit le Ministre de la Communication de finaliser, dans les meilleurs délais, la mise en œuvre optimale de la nouvelle Convention collective nationale du secteur de la Presse, signée en novembre 2018.
Le Chef de l’Etat, a enfin, au sujet de la protection des enfants et des groupes vulnérables, rappelé au Gouvernement la place centrale de la Protection sociale des groupes vulnérables dans le Plan Sénégal Emergent. Il a, à ce titre, invité le Gouvernement et les services compétents de l'Etat, en relation avec tous les acteurs sociaux et partenaires, à déployer toutes les actions consensuelles nécessaires à l’accentuation de la lutte contre la mortalité infantile, du retrait des enfants de la rue, ainsi que de la protection des droits et du bien-être de l'enfant. Il a, dans cette perspective, demandé au Gouvernement d'évaluer la mise en œuvre de la Stratégie nationale de protection des Enfants.
Le Président de la République, dans le cadre de l’initiative « Le Sénégal –Vert » a instruit le Gouvernement de réserver une zone de dix (10) hectares dédiée au projet de Parc forestier urbain de Dakar-Yoff. Cet espace de détente, constitué d’un bois, de bocage, de marais et d’aires de jeu, sera une zone de promotion de la biodiversité floristique. Il a également décidé que ce parc sera adossé à la zone des trente (30) hectares affectés à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) sur l’emprise de l’Aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique en informant le Conseil avoir participé, le 08 juillet 2020, en visioconférence, au Sommet mondial sur la COVID - 19 et le Monde du Travail organisé par l’Organisation internationale du Travail sur le thème : « Construire un meilleur avenir du Travail ».
Au titre des Communications :
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le processus de renégociation de la concession de l’autoroute à péage Dakar-AIBD.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la mobilisation des ressources financières et l’exécution des dépenses du FORCE COVID-19.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur l’assistance apportée à nos compatriotes de la Diaspora et sur la situation internationale.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication portant sur le financement des projets stratégiques de l’Etat et le mécanisme d’appui aux entreprises dans le cadre de la résilience. Il a également rendu compte de la mission qu’il effectuée auprès des agriculteurs de la région de Saint-Louis.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie, du paludisme, de la tuberculose et les quatre hôpitaux à livrer d’ici la fin de l’année 2020.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication portant sur la pluviométrie et la mise en place des intrants.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a rendu compte de sa participation par visioconférence à la 55ème session ordinaire du Conseil des Ministres du CILSS.
Le Ministre du Travail et du Dialogue social a fait une communication sur le rapport annuel des statistiques du travail de 2019, le dialogue social, la garantie et la protection sociale du travailleur.
Le Ministre, en charge du Etat et Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait le point sur l’état d’avancement de certains projets prioritaires.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l'Accord pour le rétablissement d'Africa Finance Corporation (AFC) adopté, à Abuja, le 28 mai 2007 ;
le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier l'Accord en matière de défense entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de la République italienne, signé à Rome le 17 septembre 2012 ;
le projet de décret portant statut des huissiers de justice.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Madame Ndeye Coumba TOURE, Professeur titulaire des Universités, en Bactériologie-Virologie, matricule de solde n° 104 879/E est nommée Recteur de l’Université du Sine-Saloum El hadji Ibrahima NIASS (USSEIN) de Kaolack en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane GUIRO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Informaticien, est nommé Consul général du Sénégal à Milan (République italienne), en remplacement de Madame Rokhaya BA.
Monsieur Abdoulaye DIATTA, titulaire d’un MBA en management des Organisations, précédemment coordonnateur des services à l’ANPEJ, est nommé Secrétaire général de l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), poste vacant.
Monsieur Mamadou DIOUKHANE, Administrateur Civil principal, matricule de solde 605 810/D, est nommé Directeur de l’Action Territoriale à la Direction générale de l’Administration Territoriale du Ministère de l’Intérieur, en remplacement de Monsieur Latyr Ndiaye, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurAbdourahmane NDIAYE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 608 868/D, précédemment Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur, poste vacant ;
Monsieur Cheikh Sadibou DIOP, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 660 800/B, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurAbdou Wakhab KA, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 510 183/H, est nommé Inspecteur Technique à l’inspection de l’Administration centrale et territoriale au Ministère de l’Intérieur ;
MonsieurLatyr Ndiaye, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 554/D, précédemment Directeur de l’Action Territoriale au Ministère de l’Intérieur, est nommé Préfet du département de Linguère, en remplacement de Monsieur Mbassa SENE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurMbassa SENE, Administrateur Civil principal, matricule de Solde 624 563/F, précédemment Préfet du Département Linguère, est nommé Préfet du département de Bounkiling, en remplacement de Monsieur Abdourahmane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar Ibra MAR, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°608 537/E précédemment sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles assainies,
Département de Dakar, est nommé sous-préfet de l’arrondissement de Ndame, département Mbacké, en remplacement de Monsieur Mansor DIALLO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Diokel Ngor NGOM, Secrétaire d'Administration, matricule de solde
N°620 357/A précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement des Parcelles assainies, département Dakar, en remplacement de Monsieur Babacar Ibra MAR, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Aliou WADE, Secrétaire d'Administration, matricule de solde N°625 102/F précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Tattaguine, département de Fatick, en remplacement de Monsieur Diokel Ngor NGOM, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Ale dieye DIOUF, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°611 326/A, précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Koki, département de Louga, en remplacement de Monsieur Aliou WADE, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Daouda SARR, Secrétaire d’Administration, matricule de solde N°621 255/C précédemment sous-préfet de l‘arrondissement de Saré coly Sallé, département Vélingara, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Bélé, département Bakel, en remplacement de Monsieur Ale dieye DIOUF, appelé a d'autres fonctions ;
Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, Agent Vétérinaire, matricule de solde
N°504 130/K, précédemment Adjoint au préfet du département de Mbacké, est nomme
Sous-préfet de l‘arrondissement de Taïf, département Mbacké, en remplacement de
Monsieur Boubacar Dieng, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Gormack NDIAYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de solde
N°513 727/E, précédemment Adjoint au préfet du département de Oussouye, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Karantaba, département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ibrahima GANG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Abdoul KONATE, Agent Technique d’Agriculture, matricule de solde N°618 073/Q, précédemment Adjoint au préfet du département de Goudiry, est nommé sous-préfet de l‘arrondissement de Sare Coly Salle, département de Velingara, en remplacement de Monsieur Daouda SARR, appelé a d'autres fonctions.
MonsieurAbdou Kadre CISSOKHO, Instituteur, matricule de Solde 514 893/F, précédemment Adjoint sous-préfet de l’arrondissement de Fafacourou département de Medina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au Préfet du département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Abdoul KONATE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurYoussoupha GUEYE, Agent Technique d’Elevage, matricule de Solde 607 173/B, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Yang yang, département de Linguère, est nommé Adjoint au Préfet du département de Mbacké, en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
MonsieurBernard SARR, Animateur Culturel, matricule de Solde 615 452/I, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Nyassia, département de Ziguinchor, est nommé Adjoint au Préfet du département de Oussouye, en remplacement de Monsieur Gormack NDIAYE, appelé à d’autres fonctions. »
LA FRANCE ACTE LA RESTITUTION D'OBJETS D'ART AU SÉNÉGAL ET AU BÉNIN
Une épée, des totems et des sceptres retourneront dans leur pays d'origine dans le cadre la politique de transfert d'œuvres culturelles décidée par Emmanuel Macron en 2017
La France va officialiser la restitution d'un sabre historique au Sénégal et dans les prochains mois de 26 objets du patrimoine au Bénin dans le cadre de sa décision de restituer des œuvres culturelles prises pendant la colonisation en Afrique. Le gouvernement a examiné mercredi le premier projet de loi permettant le transfert d’œuvres culturelles vers leur pays d'origine, que le président Emmanuel Macron avait initié dans son discours de Ouagadougou, le 28 novembre 2017, sur une refondation du partenariat culturel entre la France et l'Afrique.
Cette restitution «correspond à un engagement très fort pris par le président de la République pour que la jeunesse africaine ait la possibilité d'accéder à son patrimoine, à son histoire, en Afrique», a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du conseil des ministres. Elle est «l'un des enjeux essentiels pour une relation d'amitié nouvelle entre la France et l'Afrique», selon lui.
Pour cela, le projet de loi autorise, «par une dérogation limitée au principe essentiel d'inaliénabilité applicable aux collections publiques françaises», le transfert au Bénin de la propriété de 26 objets pillés lors du sac du palais des rois d'Abomey par des troupes coloniales françaises en 1892. Ces totems et sceptres, actuellement conservés au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, seront exposés dans un lieu public au Bénin.
Au Sénégal, la France restitue formellement un sabre que l'ex-premier ministre français Edouard Philippe avait symboliquement remis en novembre dernier au président Macky Sall. Cette arme est historiquement significative puisqu'elle a appartenu à El Hadj Oumar Tall, un chef de guerre et érudit musulman qui a conquis au XIXe siècle un immense territoire à cheval sur le Sénégal, la Guinée et le Mali, et a lutté contre l'armée coloniale française. «Dans les deux cas, le projet de loi prévoit un délai maximal d'une année pour la remise, par les autorités françaises, de ces œuvres», précise le gouvernement, qui n'a pas indiqué si de nouvelles œuvres allaient être restituées à d'autres pays comme la Côte d'Ivoire.
Qui peut croire que nous pourrions recommencer à vivre dans un monde qui a envoyé des hommes sur la lune mais ne sait pas produire des masques pour se protéger ? Ce serait ridicule. Et tragique
Jeune Afrique |
Alioune Sall |
Publication 15/07/2020
Tout le monde parle déjà de l’après-Covid, alors même que la crise est loin d’être terminée. Il est vrai que des questions se posent et que rien n’interdit de chercher à y répondre. L’une des premières concerne la nature même de cette crise, qui n’est pas seulement sanitaire et économique, mais aussi culturelle. Quelle est la narration autour de cette épidémie ? Diffère-t-elle de celle qui a été élaborée lors des précédentes ?
On peut aussi s’interroger sur les relations internationales : avec cette crise, c’est le sort de certaines institutions – l’OMS, pour ne pas la nommer – qui se joue. Et, bien sûr, il y a des interrogations anthropologiques. Comment les sociétés ont-elles réagi, comment ont-elles décidé qui elles laissaient mourir et qui allait vivre ?
Un rapport magique au temps
Avant de réfléchir à l’après-crise, il faut donc penser la crise elle-même. Ce travail est difficile. D’abord, parce que la situation est d’une extrême complexité. Ensuite, parce que nous ne savons pas à quel moment commencera l’« après ». Il est nécessaire de déterminer à quelle date nous reviendrons à la normalité, mais même les experts divergent sur ce point. Certains parlent de la fin de 2020, d’autres de 2022… L’horizon de l’entrée dans l’ère post-Covid s’éloigne à mesure que nous pensons nous en approcher. Troisième difficulté, commune à toutes les situations de crise : ce n’est jamais le bon moment de dire qu’il aurait fallu anticiper.
Aurait-on pu ou dû agir plus tôt ? Le problème tient au fait que, lorsque tout va bien, personne ne voit pourquoi les choses iraient mal. C’est particulièrement vrai en Afrique, où nous entretenons un rapport quasi magique au temps, où l’on se refuse à envisager le pire de peur de le provoquer. Nos chefs refusent de préparer l’après-soi, personne ne veut penser la mort… Et lorsque, à l’inverse, tout va mal, le fait de réfléchir à long terme est vu comme un alibi pour ne pas gérer les urgences.
La sidération des Occidentaux
Ce qui restera de cette crise, c’est l’effet de sidération qui a frappé les puissances occidentales. On les a vues agir en ordre dispersé, commettre des erreurs que l’on reproche habituellement aux Africains. Lorsque les États-Unis ont décidé de fermer leurs frontières aux Européens, ces derniers ont fait l’expérience de l’ostracisme, du statut de pestiférés qu’on réserve d’ordinaire aux Africains. Nous avons regardé cela avec un intérêt teinté d’égoïsme, et même d’un certain cynisme. Ainsi, les donneurs de leçons peuvent se trouver aussi démunis que nous ! Nous avons ri, un peu, mais c’était d’un rire jaune.
Le Sénégal et le comité international olympique (CIO) ont décidé, d’un commun accord, de reporter, à 2026, les jeux olympiques de la jeunesse initialement prévus à Dakar en 2022
Le Sénégal et le comité international olympique (CIO) ont décidé, d’un commun accord, de reporter, à 2026, les jeux olympiques de la jeunesse initialement prévus à Dakar en 2022, a appris l’APS, mercredi.
L’accord a été approuvé, ce jour, par la commission exécutive du CIO et sera soumis, pour ratification, à la Session du CIO ce vendredi 17 juillet 2020, rapporte le CIO sur son site.
"La proposition du président Macky Sall a en effet été favorablement accueillie par Thomas Bach, président du CIO, à l’issue d’échanges approfondis sur le sujet. Ce report répond à l’exigence de responsabilité et au souci d’efficacité que commandent les circonstances actuelles", selon l’instance olympique
Dans un communiqué, la même source souligne que "le report de Dakar 2022 permet au CIO, aux Comités Nationaux Olympiques (CNO) et aux Fédérations Internationales (FI) de mieux planifier leurs activités, fortement affectées par le report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les reports ultérieurs des grandes compétitions sportives internationales ainsi que les conséquences opérationnelles et financières de la crise sanitaire mondiale".
Ce report permet aussi au Sénégal de "poursuivre les excellents préparatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse".
"Les deux dirigeants, qui se félicitent des avancées réalisées, ont d’une même voix renouvelé leur confiance au président du comité d’organisation de Dakar 2022, Mamadou Diagna Ndiaye, membre du CIO au Sénégal, et restent pleinement déterminés à faire de ces Jeux Olympiques de la Jeunesse, première compétition olympique en Afrique, une réussite pleine et entière", lit-on encore sur le site.
Le CIO et le Sénégal se disent "conscients que pour de nombreux jeunes athlètes, cette nouvelle sera décevante".
"Nous ne pouvons que faire appel à leur compréhension. Cet accord reflète l’ampleur des défis opérationnels auxquels le CIO, les CNO et les FI doivent faire face à la suite du report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020", soulignent les deux parties.
Dans cette perspective, le CIO assure qu’il continuera "d’offrir à toutes les Fédérations Internationales et Associations continentales de CNO l’intégralité du contenu des programmes éducatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ)".
Pour le CIO, "cela permettra de conserver les objectifs de cette composante très importante et très appréciée des JOJ, lors des nombreuses manifestations organisées jusqu’en 2026, en particulier dans le cadre des Jeux continentaux de la jeunesse".
Cité dans le communiqué, le président du CIO Thomas Bach a déclaré : "Cet accord conclu à l’amiable est le reflet de la confiance mutuelle entre le Sénégal et le CIO. Je voudrais exprimer mes sincères remerciements au président Macky Sall, grand ami et partisan du Mouvement olympique, pour cette relation exceptionnelle, de confiance et de qualité".
"Pour toutes ces raisons, je suis certain qu’ensemble, nous organiserons de brillants Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 pour le Sénégal, l’ensemble du continent africain et tous les jeunes athlètes du monde", a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chef de l’Etat sénégalais a réitéré au CIO "(son) soutien sans réserve à l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse, reportés à 2026".
"Je saisis l’occasion pour renouveler ma confiance à la commission exécutive et salue l’engagement de ses équipes, à nos côtés, pour faire de Dakar 2026, première manifestation olympique en Afrique, une réussite qui reste dans les mémoires", a commenté le président Macky Sall.
L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE FORTEMENT IMPACTÉE DANS DES PAYS DE L’UEMOA
Les indicateurs récents de la conjoncture montrent une "poursuite de la tendance baissière de l’activité économique au titre du mois d’avril 2020
Dakar, 15 juil (APS) - Les mesures de restriction prises pour freiner la propagation du nouveau coronavirus ont eu un impact négatif sur l’activité économique dans des Etats de l’UEMOA, avec notamment de "forts replis" au Sénégal (-10,6% contre +2,2% en mars), indique la Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine.
Les indicateurs récents de la conjoncture montrent une "poursuite de la tendance baissière de l’activité économique au titre du mois d’avril 2020", comme le démontre la situation de plusieurs autres pays de la zone tels que le Bénin (-7,5% contre -3,4%) et la Côte d’Ivoire (-6,8% contre -5,7), par exemple.
Selon la Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’UEMOA à fin avril 2020, cette situation résulte de la "conjoncture défavorable au niveau de l’ensemble des secteurs d’activité, affectés par les mesures prises par les Etats pour contenir la propagation de Covid-19".
"En effet, le taux de croissance des activités hors secteurs primaire et administration s’établirait à -5,3% après une réalisation de -3,2% en mars 2020", relève le document.
Il précise que les baisses les plus importantes concernent les bâtiments et travaux publics (-15,7 points par rapport à mars), ainsi que les activités commerciales (-6,7 points) et des services (-1,5 point).
"Les contre-performances sont localisées au niveau de l’ensemble des pays de l’Union, à l’exception du Burkina et du Mali, avec de forts replis au Sénégal (-10,6% contre +2,2% en mars), au Bénin (-7,5% contre -3,4%), en Côte d’Ivoire (-6,8% contre -5,7%) et au Togo (-4,8% contre -3,7%)’’.
"La bonne tenue des activités notée au Burkina (+6,1% contre -9,3%) et au Mali (+5,2% contre +4,0%), ainsi que le redressement observé au Niger et en Guinée-Bissau ont exercé un effet modérateur", souligne la publication.
L’UNION EUROPÉENNE OUVRE SON ESPACE AÉRIEN AU SÉNÉGAL
Le Sénégal a obtenu gain de cause suite aux pourparlers avec l’Union européenne après la brouille concernant l’ouverture des frontières aériennes.
Le Sénégal a obtenu gain de cause suite aux pourparlers avec l’Union européenne après la brouille concernant l’ouverture des frontières aériennes. Désormais, le Sénégal fait partie de la short-list des pays qui peuvent fouler l’espace européenne en cette période de pandémie.
Une information lâchée par la Directrice de la Santé publique, Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, qui était, ce mercredi, à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), pour vérifier le dispositif mis en place pour la reprise des vols internationaux, prévue ce 15 juillet, 2020.
« Notre diplomatie a joué un très grand rôle. J’ai dû entendre, cela reste à vérifier de manière officielle, que les restrictions de l’Union européenne ont été levées pour le Sénégal. Dès que nous avons entendu cette information, nous avons déposé au niveau du ministère des Affaires Etrangères, pour les diplomates de l’UE, un document qui a été accepté. On nous parlait d’un certain taux d’attaque. Nous ne dormons pas sur nos lauriers, mais le Sénégal est train de gérer cette pandémie de la façon la plus adéquate possible », a laissé entendre la Dr Khémesse Ngom Ndiaye.
"ON NE FAIT PAS DES STEAKS AVEC DE LA VIANDE ANESTHÉSIÉE" »
Abdou Karim Sall, pris dans une tempête politico-médiatique, a décidé de passer aux autres dossiers. N’en déplaise aux journalistes venus couvrir mardi une activité que le ministre de l’Environnement présidait
Abdou Karim Sall, pris dans une tempête politico-médiatique, a décidé de passer aux autres dossiers. N’en déplaise aux journalistes venus couvrir hier une activité que le ministre de l’Environnement présidait. Pas de point de presse, ni de déclaration sur l’affaire des oryxqui pollue le débat public. Le Quotidien l’a sorti de sa réserve hier, parce que la rédaction l’avait sollicité pour un entretien par mail, juste avant qu’il ne soit rattrapé par la polémique sur les gazelles oryx. L’occasion était trop belle pour rater cette opportunité de lui poser les questions de l’heure. Mais Abdou Karim Sall n’était pas trop disposé à entretenir ce débat : «J’ai déjà répondu par mail à toutes vos questions sur l’environnement, mais je vous autorise à poser une question sur les oryx. Je ne vais pas m’y étendre. Je ne suis pas là pour prolonger la polémique.» Devant une telle attitude, on n’a pas eu tout le temps d’épuiser ce brûlant sujet. Vêtu d’un basin vert, sourire parfois narquois, ton ferme, Abdou Karim Sall, droit dans ses bottes, veut conjuguer ce dossier au passé. Pas sûr que la polémique désenfle.
Il y a une levée de boucliers contre vous dans l’affaire du transfert des gazelles oryx. Qu’est-ce qui s’est passé ?
C’est vrai que les gens ont parlé de ce sujet parfois avec beaucoup d’émotion et de passion. En définitive, je voudrais dire que le ministre de l’Environnement ne peut pas souhaiter la mort d’une souris, à plus forte raison une antilope comme l’oryx. Cette question était relative à la gestion durable de la biodiversité. Il y a d’autres questions importantes et sur lesquelles je suis tenu par un résultat. La première concerne l’application de la loi sur le plastique. Au passage, j’informe que depuis que nous avons démarré la mise en application de la loi, c’est-à-dire après à son entrée en vigueur le 20 avril, nous ne sommes pas loin de 100 tonnes de plastique saisies. Nous gardons cela comme une étape qu’il faut dépasser très rapidement parce que notre objectif c’est d’éliminer de manière définitive les sachets plastiques au Sénégal. L’autre dossier est relatif à la coupe abusive de bois dans les régions sud-est du pays. Des actions d’envergure sont en train d’être déroulées pour nous permettre vraiment de venir à bout de cette situation qui est dommageable à notre forêt et à cette partie du Sénégal.
Vous semblez minimiser cette affaire des gazelles oryx alors qu’une bonne partie de l’opinion réclame votre démission. Allez-vous démissionner ?
J’en ai terminé sur ce sujet…
Dr Cheikh Dieng du Pds, environnementaliste, vous accuse d’avoir tué les antilopes pour en faire des steaks. Est-ce vrai ?
(Sourire). C’est une accusation qui relève de la politique politicienne. Quelqu’un qui se dit environnementaliste ne peut pas imaginer une seule seconde qu’un animal à qui on a injecté de l’anesthésiant pour l’endormir et l’immobiliser ne puisse être consommé. On ne fait pas des steaks avec de la viande anesthésiée. Si vraiment c’est un environnementaliste qui parle, c’est un piètre environnementaliste. Je parle du Dr Cheikh Dieng.
Le Pds a porté plainte contre vous…
C’est de la politique. Merci beaucoup. C’est fini monsieur !
Est-ce que le transfert s’est fait selon les normes requises ?
Grand, je ne parlerai plus de ce sujet.
Pourquoi le transfert s’est fait en plein couvre-feu ?
(Silence)…
Quelle est la feuille de route du ministère de l’Environnement et du développement durable pour la préservation de la biodiversité ?
Vous savez, notre objectif est de contribuer à réduire le niveau de dégradation des ressources naturelles en général et limiter la perte de biodiversité (faune et flore), en améliorant l’état de conservation des espèces et des habitats (gestion des parcs, réserves, aires marines protégées et zones humides) et le cadre juridique et institutionnel, notamment pour la biosécurité. Les résultats attendus sont l’augmentation des effectifs des espèces clés, menacées et suivies dans les parcs, réserves et Amp (cibles de conservation), à travers l’amélioration de l’efficacité de gestion des aires protégées (6 parcs nationaux, 4 réserves de faune, 13 Amp, 2 réserves naturelles communautaires). On vise aussi l’augmentation du taux de couverture en aires protégées terrestres, marines et côtières (qui respectivement représentent environ 8,2% et 3% environ) et l’amélioration des connaissances et du cadre juridique sur la biosécurité. Quatrièmement, on cherche le renforcement des capacités des acteurs (formation, information, communication) sur la conservation de la biodiversité. Cinquièmement, on va procéder au suivi et à la coordination des actions, notamment celles en rapport avec les conventions et traités internationaux. Notre feuille de route est définie à travers la Stratégie et le Plan d’action nationale pour la biodiversité 2015-2020, sur la base d’une vision et de 4 axes stratégiques. Le premier axe évoque l’amélioration des connaissances sur la biodiversité et le renforcement des capacités institutionnelles et techniques. L’axe B parle de la réduction des pressions, restauration et conservation de la biodiversité. En C, il s’agit de la promotion de la prise en compte de la biodiversité dans les politiques de développement économique et social. Enfin, l’axe D fait la promotion de l’utilisation durable de la biodiversité et des mécanismes d’accès aux ressources biologiques et de partage juste et équitable des avantages découlant de leur exploitation.
Quelles sont les actions menées jusque-là en ce sens ?
Nous allons prendre des mesures efficaces pour atténuer les impacts des facteurs naturels qui affectent la biodiversité (changements climatiques, salinisation et érosion). On va aussi intensifier la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (coupes, braconnage, exploitation minière), les empiètements divers, la reconversion des habitats, les feux de brousse… Il s’agira également de renforcer les moyens de lutte contre les espèces envahissantes et la pollution. Il faut aussi renforcer et étendre le réseau des aires protégées (objectif 11 d’Aichi qui demande de couvrir au moins 10% du domaine marin et côtier, et 15% du domaine terrestre en aires protégées). Promouvoir les initiatives communautaires de conservation de la biodiversité. On va réhabiliter et protéger les ressources et les habitats marins et côtiers (immersion de récifs artificiels, restauration de la mangrove…) et améliorer l’efficacité de gestion des aires protégées (renforcer les outils et moyens techniques, matériels et humains),
Les normes environnementales sont peu respectées sur le littoral de la corniche. Que fait le ministère de l’Environnement pour préserver cet espace ?
Il faut tout d’abord souligner que le littoral constitue une zone attractive aussi bien pour ses écosystèmes très diversifiés (estuaires, Niayes, lagunes, mangroves, dunes littorales…) que pour le développement des activités socio-économiques. Cela se traduit par une forte concentration de la population sur la zone côtière (60% de la population sénégalaise), le développement de plusieurs activités économiques (tourisme, pêche, agriculture, industrie, mine….), une forte urbanisation et l’existence de nombreuses infrastructures. Il y a la nécessité d’une bonne coordination entre les services de l’Etat chargés de délivrer les autorisations pour l’occupation des terres du littoral.
La mission principale du ministère de l’Environnement et du développement durable est de mettre en place des politiques et programmes qui permettent de maintenir l’équilibre écologique de ce milieu et de le protéger contre les différentes formes de dégradation liées à des activités anthropiques ou à des risques naturels. C’est pourquoi le Medd veille scrupuleusement au respect des normes environnementales dans le cadre de la surveillance des activités qui se déroulement sur le littoral. Le non-respect des normes environnementales sur le littoral n’est pas la règle, même si nous constatons souvent des infractions par rapport à la réglementation. Pour rappel, mon département, à travers la direction de l’Environnement et des établissements classés, conduit régulièrement une cartographie des occupations du littoral pour s’assurer du respect des principes directeurs de la Stratégie nationale de gestion intégrée du littoral et les dispositions du Code de l’environnement. Les difficultés rencontrées dans l’application de la réglementation sont liées aux occupations irrégulières pour lesquelles l’Administration est mise devant le fait accompli. Dans ces cas de figure, la sanction est immédiate. Non seulement les travaux sont arrêtés jusqu’à nouvel ordre, mais les promoteurs encourent des sanctions lourdes pouvant aller jusqu’à des peines d’emprisonnement.
Il faut souligner que le littoral héberge aussi des installations industrielles qui peuvent être à l’origine de la pollution des eaux du littoral. C’est le cas de la baie de Hann qui connaît actuellement une situation de dégradation très avancée due aux rejets d’effluents industriels. C’est pourquoi nous appliquons, conformément au Code de l’environnement et à ses textes d’application, le principe du pollueur-payeur qui est un mécanisme de dissuasion pour encourager les industriels à traiter leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu récepteur, en l’occurrence en mer. Au-delà du contrôle de l’occupation de l’espace, la lutte contre la pollution du littoral est un enjeu de taille qui interpelle au quotidien mon département.
Que fait le ministère de l’Environnement en relation avec celui de l’Urbanisme pour rectifier le tir ?
Il s’agit de deux départements ministériels clés dans la gestion intégrée du littoral. Le ministère de l’Urbanisme met en place les plans d’urbanisme, et le ministère de l’Environnement la stratégie de gestion intégrée du littoral, y compris les mesures de protection et de lutte contre l’érosion côtière qui est une grande menace dans un contexte de changement climatique. Le Code de l’environnement prévoit dans son chapitre II, dédié aux établissements humains, que les plans d’urbanisme prennent en compte les impératifs de protection de l’environnement dans le choix, l’emplacement et la réalisation des zones d’activités économiques, de résidence et de loisirs. Les Services de l’environnement sont consultés pour avis avant approbation. Aussi, les permis de construire relatifs aux projets de lotissement sont soumis au visa du ministre chargé de l’Environnement et doivent respecter les préoccupations d’environnement. Ils sont délivrés en tenant compte particulièrement de la présence des installations classées et de leur impact sur l’environnement. Ils doivent être refusés ou soumis à des prescriptions spéciales élaborées par les services compétents du ministère chargé de l’Environnement, si les constructions envisagées sont de nature à avoir des conséquences dommageables sur l’environnement. Il faut dès lors renforcer la coordination entre ces deux départements pour que les autorisations de construire soient soumises au visa du ministère chargé de l’Environnement qui doit s’assurer que les projets de construction sont bien analysés sur le plan environnemental et leurs impacts négatifs sur le milieu clairement identifiés, et des mesures d’atténuation mises en place.
Quel sort sera reversé aux installations qui ne respectent pas les normes environnementales ?
De mon point de vue, les installations qui ne respectent pas les normes environnementales n’ont pas leur place sur le littoral, dès l’instant où nous concevons tous ce milieu comme étant un patrimoine naturel fragile. C’est pourquoi la réglementation prévoit que tout projet de développement ou activité susceptible de porter atteinte à l’environnement, de même que les politiques, les plans, les programmes, les études régionales et sectorielles, devront faire l’objet d’une évaluation environnementale. Au regard de ces dispositions, les autorisations d’occupation du littoral, notamment la construction des infrastructures et des résidences, doivent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement. Il arrive souvent que ces études ne soient pas réalisées, ce qui constitue une infraction prévue et réprimée par la loi. Pour toute occupation des dépendances du littoral, l’autorisation des services en charge de l’Environnement est obligatoire. A défaut, les contrevenants risquent des sanctions administratives, notamment l’arrêt de leurs travaux, des sanctions financières ou même une peine privative de liberté. La gouvernance du littoral va positivement évoluer avec la mise en place de la loi sur le littoral en cours de finalisation. Cette loi va accroître la surveillance exercée par l’Administration sur littoral à travers la création d’un organe dédié et de règles spécifiques d’occupation plus strictes.
Quelle est la politique du ministère pour la promotion d’espaces verts ?
La politique forestière du Sénégal est définie par le chef de l’Etat. Cette politique s’articule autour de cinq (5) axes : l’aménagement et gestion rationnelle des ressources forestières et fauniques, le renforcement des capacités des collectivités territoriales et des Organisations communautaires de base (Ocb), le renforcement des capacités d’intervention du Service forestier, le développement de la foresterie privée et le développement de la foresterie urbaine et périurbaine. La promotion d’espaces verts entre dans ce dernier axe. Il s’agit, entre autres, de soutenir et encadrer l’aménagement de forêts urbaines et péri-urbaines comme c’est le cas actuellement pour les forêts classées de Mbao et de Sébikotane, d’appuyer chaque commune dans l’élaboration d’un Plan d’aménagement forestier urbain (Pafu). Il faut réhabiliter, après exploitation, les zones de carrières et décharges contrôlées en espaces verts et mettre en place un important programme national d’appui à la foresterie urbaine destiné à toutes les collectivités territoriales pour des villes vertes et durables. Il faut aussi développer des actions de plantations, de délimitation et d’axes routiers et appuyer les collectivités territoriales dans des actions populaires de reboisement de places publiques, de structures sociales (écoles, centres médicaux, mosquées et églises).
La coupe des filaos à Guédiawaye pose un problème environnemental. Que fait le ministère pour préserver cet espace vert ?
La bande de filaos a été implantée dans le périmètre de reboisement et de restauration qui a un statut de forêt classée avec des restrictions quant à l’occupation. Les plantations de filao en bordure d’océan ne représentaient que 15% du domaine classé, soit 150 ha. L’objectif de ces plantations était de fixer les dunes et de freiner l’ensablement des terres adjacentes. La forte concentration humaine dans la ville a entraîné une urbanisation galopante, avec des occupations irrégulières par endroits, surtout dans les communes de Golf Sud et de Sahm Notaire, se traduisant par une régression des filaos. Pour juguler les coupes de filao, le ministère va renforcer des actions comme l’information et la sensibilisation sur les risques que pourrait engendrer la disparition des filaos, le renforcement des effectifs des gardes forestiers affectés à Guédiawaye, la poursuite des patrouilles par des brigades supervisées par le chef de Secteur, l’application des dispositions pénales du Code forestier, l’érection de la grande Niayes de Pikine en réserve naturelle urbaine et la mise en œuvre du plan d’aménagement de la bande de filaos, prenant en compte le renouvellement des anciennes plantations et la réalisation de nouveaux boisements urbains.
«ON M’A REPROCHE D’AVOIR APPUYÉ LES PERSONNES INDIGENTES DE THIES»
Talla Sylla, maire de Thiès, avait reçu une mission de vérification de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), venue fouiller la gestion de la mairie pour la période 2011- 2015, et le rapport a été produit en 2016
Cité dans le dernier rapport de vérification de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), Talla Sylla, maire de la Ville de Thiès, a fait face à la presse hier, pour répondre aux accusations faites par les vérificateurs. Il soutient qu’on lui a reproché d’avoir d’avoir appuyé les élèves, les étudiants, les personnes indigentes de Thiès. Ce qui, selon lui, n’est pas dans les compétences de la ville.
Talla Sylla, maire de Thiès, avait reçu une mission de vérification de l’Inspection Générale d’Etat (IGE), venue fouiller la gestion de la mairie pour la période 2011- 2015, et le rapport a été produit en 2016. Donc pour l’essentiel, souligne Talla Sylla, la mission concernait la gestion de l’équipe précédente. En son temps, il indique avoir salué cette mission, car l’objectif de l’IGE est également d’identifier les sources des problèmes possibles, pour y apporter des solutions, afin d’améliorer la gouvernance. Il considère par conséquent que le fait de recevoir une mission de l’IGE en début de mandat, c’est quelque chose de bénéfique pour des mandataires. Mais dans les recommandations contenues dans le rapport, il lui est reproché la dépense de 20 millions Fcfa en fournitures scolaires, distribuées aux élèves des écoles élémentaires et franco-arabes. «Tout cela a été fait dans le cadre d’une démarche transparente impliquant tous les acteurs, mais aussi les autorités académiques et scolaires». Il s’y ajoute l’aide aux indigents. Toutes ces actions, selon les vérificateurs, ne sont pas des compétences de la ville. «Si ces aspects ne relèvent pas des compétences de la ville, il s’agit de compétences relevant de mes gènes», soutient Talla Sylla.
Etle maire de la cité du rail d’ajouter : «Vous ne pouvez pas m’enlever la compétence d’appuyer des citoyens thiessois etjusqu’ici, les gens restent devoir nous convaincre que la Ville de Thiès ne doit pas soutenir les élèves, les étudiants, les personnes indigentes. D’ailleurs, dans le cadre de cette pandémie, c’est ce que nous faisons et nous l’assumons. Il va falloir, dans l’évaluation de l’acte 3 de la décentralisation, faire évoluer les choses.»
Par ailleurs, Talla Sylla déploré le fait qu’un rapport de l’IGE non encore déclassifié puisse se retrouver sur la place publique. «Quand on est aux côtés du président de la République, on a l’obligation de comprendre sa mission, ses orientations, son engagement en faveur de ce pays et de les respecter. On ne doit pas se servir des institutions pour s’attaquer à des adversaires politiques ou à de futurs adversaires politiques. Je ne suis l’adversaire de personne, je suis un serviteur des Thiessois, je ne suis engagé dans aucun combat autre que celui qui concerne les Sénégalais, notamment en cette période de pandémie où nous avons besoin de renforcer les synergies, les dynamiques unitaires et communautaires», indique l’édile de Thiès.
A l’en croire, les éléments qui lui sont collés dans ce rapport ne représentent rien comparé à ceux qui concernent ses prédécesseurs. Il se dit honoré de lire dans ce rapport que le seul point qui concerne véritablement sa gestion, c’est une question de lecture et d’interprétation des dispositions du code général des collectivités territoriales.
En effet, la directive donnée dans ce sens est que le Maire ne devait plus inscrire dans le budget une dépense qui ne relevait pas, selon la lecture des vérificateurs, des compétences de la ville. Ladite directive s’adressait également au Préfet qui ne devait plus approuver un budget contenant des dépenses qui ne relevait pas des compétences de l’institution, et au Receveur Municipal de ne plus exécuter une dépense ne relevant pas des compétences de l’institution.
De notre point de vue, dit-il, notre engagement devant aller dans le sens du développement économique et social, il est incompréhensible qu’une mairie ne puisse pas faire du social. Pour étayer ses propos, le Maire de la ville de Thiès souligne que depuis juillet 2014, l’actuelle équipe de la ville s’est engagée dans un processus de gestion sobre et vertueuse.
Il poursuit : « Nous sommes engagés à donner corps à notre crédo ‘’éthique, transparence, efficacité, ouverture’’. C’est dans ce cadre que nous avons initié un certain nombre de pratiques, pour faire évoluer positivement l’acte 3 de la décentralisation. Nous savons qu’il y a beaucoup d’insuffisances dans le code général des collectivités locales, dans la mesure où beaucoup de dispositions nécessitent des décrets d’application, pour aller plus loin dans la mise en œuvre. » Au niveau de la ville de Thiès, dit-il, l’initiative a été prise de poser des actes plus que concrets, allant dans le sens de faire avancer les choses du point de vue de la bonne gouvernance. C’est ainsi que dès le 30 octobre 2014, des audiences publiques semestrielles sont initiées à dates fixes, c’est-à-dire chaque 30 octobre et chaque 30 avril.Il s’agit à chaque fois de rendre compte aux Thiessois qui sont les mandants du conseil de ville.
« Et même durant la pandémie, nous avons répondu à cet appel de la reddition des comptes et de la transparence, sur la base d’une formule compatible au contexte », note le Maire de Thiès.I l s’y ajoute qu’un conseil consultatif de la ville a été institué, avec 80 membres et comprenant les différentes catégories sociales de Thiès et présidé par Mouhamadou Moustapha Aïdara du Forum Civil.
Par Moussa Diaw
LA DÉMOCRATIE ÉTOUFFÉE
L’espace public est dominé par un amoncellement d’affaires (y compris une boulimie foncière) dans lesquelles des responsables de l’exécutif sont cités sans pour autant attirer l’attention du président de la République
L’espace public est dominé par un amoncellement d’affaires (y compris une boulimie foncière) dans lesquelles des responsables de l’exécutif sont cités sans pour autant attirer l’attention du président de la République qui a concentré tous les pouvoirs et garde un silence radio alors que la République semble être atteinte à travers cette interaction entre espace public et espace politique. A cela s’ajoute ce que certains appellent «l’autre moyen de faire de la politique», c’est-à-dire la médiatisation des insultes qui, en réalité, étaient à usage strictement privé avant de se retrouver dans le paysage médiatique en mal de sensation. Le débat qui s’en est suivi, par média interposé, interpelle et renseigne doublement sur la personnalité et la médiocrité de certains leaders, autrement dit, sur «les Nuls qui nous gouvernent».
Dans leur registre de communication politique mal digérée, on a droit à des raccourcis du genre « les nominations sont politiques, il suffit d’avoir la confiance du Président ». Voilà une simplification de l’argumentation politique qui reflète l’état d’esprit de ceux qui ont la charge de prendre des décisions en notre nom et que nous devrions subir les conséquences de leur action politique. Alors se pose la question de compétence et de moralité eu égard à la répétition de dysfonctionnements observés ce dernier temps dans certains secteurs de la vie sociale et politique.
POURQUOI LA COMPETENCE EST SACRIFIEE ?
Un analyste politique n’a-t-il pas raison de parler « de marchandisation du politique » ? Les logiques politiques n’obéissent pas à des critères d’engagement, de croyances à des valeurs et principes démocratiques mais «l’agent politique » s’investit et accompagne le leader pour aboutir à une éventuelle victoire afin de récolter les dividendes à la hauteur des montants dépensés pour le soutien du candidat. C’est la raison pour laquelle dans cette guerre d’insultes on ressasse les millions dépensés qui n’ont pas été récompensés sous forme de nomination au poste de ministre, ministre-conseiller ou PCA.
Cette violence verbale n’est pas surprenante en considérant la trajectoire atypique des hommes partis de rien, sans diplômes ni expérience et qui se trouvent subrepticement propulsés à la tête d’un ministère ou d’une institution. Que peut-on attendre de ces hommes pour le développement de leur domaine de responsabilité ?
La réponse est évidemment rien car, la compétence si l’on se réfère à ce représentant du peuple ou député du président, n’est pas exigée ni références mais l’atout est de bénéficier des largesses du maître qui ne semble pas se préoccuper du sens de la responsabilité ou d’attachement à une quelconque morale dans les attributions de fonctions ministérielles. Il est donc évident qu’il n’y a pas d’obligation de résultats sauf quand il s’agit de joutes électorales.
En suivant cette logique comment parvenir à un Sénégal émergent en confiant de telles responsabilités à des personnes qui n’ont pas fait leur preuve en matière de gestion et de management. La responsabilité politique est assez sérieuse pour être confiée à des personnalités peu enclines à donner sens à leurs fonctions dans une République trop affectées par diverses affaires dont le dénouement n’est pas aisé. Alors faudra-t-il penser aux propos de l’ancien président américain (Barack Obama) qui considère que l’Afrique a besoin d’institutions fortes, et j’ajouterai aussi des hommes capables de les faire fonctionner au service des populations sans quoi la démocratie paiera un lourd tribut dans le choix des hommes pour la gouvernance politique, sociale et économique. Il n’est jamais trop tard pour corriger, tout dépendra de la volonté d’inscrire son action dans l’histoire du pays et de garantir la pérennité de la démocratie.
ENTREPRENDRE DES ACTIONS SIGNIFICATIVES
Nous devons relever des défis en agissant dans le sens du respect scrupuleux de nos institutions, des mécanismes de séparation de pouvoirs surtout dans le domaine de la justice en favorisant son autonomie pour lui permettre de jouer sa partition dans la consolidation des acquis démocratiques. De même, les modalités de choix des députés méritent d’être revues pour assurer une meilleure représentativité nationale et d’éviter qu’ils ne soient suspendus à la volonté d’un homme plutôt que d’œuvrer en direction de la prise en compte des préoccupations des citoyens.
Le rôle de l’Assemblée nationale est fondamental dans l’architecture de nos institutions notamment en termes de débats contradictoires, de contrôle de l’action de l’exécutif, d’initiatives en matière de politiques publiques et de propositions de lois. Elle ne peut se réduire en chambre d’enregistrement, de manœuvres partisanes et politiciennes. En effet, l’irruption du coronavirus a bousculé tous les agendas, au même moment elle introduit un consensus dans le paysage politique pour faire face à la propagation de la maladie par des mesures idoines. Il est vrai que la pandémie a surpris tout le monde y compris les grandes puissances mais elle apparaît comme un révélateur des errements et des erreurs d’orientations au niveau de la gouvernance économique et sociale.
Le multilatéralisme s’est effrité et les acteurs prédominants ont privilégié les démarches solitaires mettant en exergue les insuffisances des moyens et les infrastructures peu adaptées. L’urgence commande la solidarité nationale et internationale. Cependant, les leçons à tirer sont nombreuses, elles concernent la rigueur dans la gestion, le contrôle par les organes habilités et l’application, sans complaisance, de sanctions en cas de dérives avérées de la part de ceux qui évoluent dans une logique prédatrice. Aujourd’hui, le combat se situe dans cette nécessité d’assainir les finances publiques, de choisir et de s’entourer d’hommes compétents et dévoués, « non recyclés», à travailler pour soulager les souffrances de leurs concitoyens. Les Sénégalais attendent des changements majeurs aux fins de tourner la page des années d’incertitudes.