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2 mai 2025
Politique
L'APPEL AU CHANGEMENT
Ibrahima Nour Eddine Diagne décrypte les enjeux de la présidentielle et dresse le portrait idéal du prochain président. Cet intellectuel et entrepreneur plaide pour une dynamique de changement afin de relever les défis complexes du pays
Il est connu dans le domaine des affaires pour avoir créé Gainde 2000, voix autorisée de la dématérialisation au Sénégal. Mais Ibrahima Nour Eddine Diagne est aussi un intellectuel qui pense sa société. Invité de l'émission ‘’À contre-courant’’ sur L'AS tv, il a affirmé ainsi que pour cette présidentielle qui se profile à l'horizon, le Sénégal a besoin d'un président qui ne regarde pas 2029.
L'approche électoraliste des régimes qui se sont succédé au Sénégal doit impérativement changer en 2024. C'est ce que souhaite l'intellectuel et administrateur du groupe Gainde 2000. Faisant le portrait-robot de son président idéal, Ibrahima Nour Eddine Diagne déclare : ''C'est quoi le bon président? Cela veut dire que je m'attache à une personne or moi, je pense qu'il faut une dynamique de système. Mais je pense que c'est une personne qui est capable d'entraîner un système, de construire un système qui va servir ses ambitions politiques et toutes les ambitions de la nation''. À l'en croire, cela demande une certaine forme de jeunesse. ''Pas dans l'âge mais dans la capacité à reconstruire et à réinventer. Cela demande de la générosité, de la compétence, des efforts. Ça demande aussi de l'audace. Il nous faut vraiment un super président pour que dans un temps très réduit, on arrive à résoudre des problèmes très complexes et de façon définitive'', renchérit-il. Toutefois, le chef d'entreprise est formel dans ses attentes. ''Il ne faut surtout pas un président qui regarde 2029.Il faut un président qui oublie que 2029 existe et qui se dit que ce qui existe, c'est ce qu'il doit réaliser'', recommande-t-il. Dans le même ordre d'idées, il souligne que le péché en politique, c'est la volonté de vouloir rester en permanence. Connu pour son flegme britannique et ses discours très construits, M. Diagne est d'avis aussi que ce sont des qualités difficiles à trouver chez une seule personne. Mais chez une équipe, d'après lui, c'est possible.
«Il faudra être capable d'inventer de nouveaux mécanismes de régulation qui sont consensuels, équitables et justes qui permettront d'avoir une société capable de tenir»
Interpellé aussi sur les soubresauts sociopolitiques constatés dans le pays ces dernières années, Ibrahima Nour Eddine Diagne affirme : Pour moi, un pays a trois facteurs de vulnérabilité. C'est le facteur politique, le facteur religieux et le facteur ethnique. Ce sont les trois choses qui peuvent porter préjudice à une société. Pendant ces cinq dernières années, ces facteurs-là ont été utilisés de façon assez abusive à la faveur des réseaux sociaux qui donnaient à n’importe qui de dire n'importe quoi.'' Et selon lui, cette amplification pouvait apporter des cassures au niveau de la société. Dans ce cadre, il trouve qu'un travail de réparation est nécessaire. ''Ce n'est pas qu'il y a de gros dégâts mais il y a eu de gros risques dans la cohésion de la société sénégalaise'', s'alarme l'entrepreneur non sans indiquer qu'il y a intérêt à aménager une cohésion nationale. Parce que les dégâts d'une société fracturée sont vraiment très lourds de conséquences, insiste-il.
Signalant dans la foulée que ce n'est pas simplement ce moment unique d'une élection qu'il faudra aux sénégalais pour résoudre nos problèmes. ''Il nous faudra être capable d'inventer de nouveaux mécanismes de régulation qui sont consensuels, équitables et justes qui permettront d'avoir une société, quels que soient les mouvements, capable de tenir'', renseigne l'intellectuel. Poursuivant son argumentaire pour une présidentielle qui va produire des bonds qualitatifs pour le Sénégal, M. Diagne estime que c'est un alignement vertueux qu'il faut entre tous les éléments qui sont constitutifs de la stabilité d'un pays, de la stabilité d'une économie et de la construction d'une richesse. Avec la mauvaise humeur ambiante de la jeunesse sénégalaise ces dernières années, il pense que les politiques n'ont plus le choix. ‘’Nous devons absolument gouverner par la compétence, la rigueur et la vertu. Sinon on ne sera pas capable de maintenir une société soudée et homogène’’, éclaire-til.
«Le Sénégal n'a jamais construit un environnement pour être capable de promouvoir un secteur numérique vertueux»
L'administrateur de Gainde 2000 a fait aussi un diagnostic peu reluisant du numérique, son secteur de prédilection. ''Nous avons un niveau de créativité très élevé chez les jeunes. Il faut l'organiser. Mais je n'ai pas vu une construction structurée d'un Sénégal qui se veut être un leader dans le domaine numérique'', explique-t-il avant d'ajouter : ‘’Les sénégalais, oui parce qu'ils sont dans la diaspora, ils se battent, ils ont des entreprises très innovantes mais je pense que le Sénégal n'a jamais construit un environnement pour être capable de promouvoir un secteur numérique vertueux qui crée de la valeur ajoutée, des emplois. Nous ne l'avons jamais fait, j'espère que nous le ferons sinon nous raterons vraiment la seule révolution sur laquelle nous avons autant d'atouts que tous les autres pays du monde.’’ Il rappelle dans ce cadre que la covid-19 simplement a été un accélérateur de compréhension et de maturité digitale de tous les pays y compris du Sénégal. ''C'est incroyable d'avoir deux années où l'économie a pu vivre parce que le numérique était là et qu'après, rien ne soit fait'', fustige le spécialiste non sans faire savoir que cela demande des constructions solides.
Montrant toute la pertinence du numérique actuellement, il ajoute : ''Si vous êtes médecin, avocat ou autre chose et que vous n'êtes pas nivelés sur le numérique, vous serez moins bon. Quelle que soit votre profession, vous avez besoin d'être nivelé sur le numérique.'' Les sénégalais, d'après lui, en matière de digital, savent tout faire. ''Vous pouvez prendre le risque de leur confier toutes les tâches, ils le feront et ils le feront bien. C'est comme en Gainde 2000, nous n'avons jamais fait de guichet unique avant, nous l'avons fait et nous l'avons bien fait'', renseigne Ibrahima Nour Eddine Diagne tout en soulignant que le Sénégal est reconnu partout dans le monde.
Rappelons tout simplement que guichet unique est une plateforme informatique qui vise à faire une formalité administrative en soumettant en un point unique toutes les informations requises dans le cadre de cette formalité. Ces informations sont soit des documents, soit simplement des données. La plateforme doit permettre la transmission d’information vers d’autres administrations en vue de simplifier la procédure. Dans le cadre du commerce extérieur, le GU permet de faire la soumission en un point Unique afin de faire toutes les formalités nécessaires aux opérations d’import, d’export et de transit tel que précisé dans la recommandation 33 de l’UNCEFACT qui est le centre des Nations unies pour le commerce électronique.
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LA COALITION SONKO PRESIDENT DEMANDE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL DE RESPECTER LES DROITS DE SON CANDIDAT
Les membres de la coalition « Sonko Président » ont dénoncé, hier, en conférence de presse, le rejet de la candidature d’Ousmane Sonko.
Les membres de la coalition « Sonko Président » ont dénoncé, hier, en conférence de presse, le rejet de la candidature d’Ousmane Sonko. Ils interpellent le Conseil constitutionnel et lui demandent de respecter les droits du leader de Pastef à participer à la prochaine présidentielle et susciter l’espoir des jeunes qui portent sa candidature. Selon ses souteneurs, bien que Ousmane Sonko soit victime des turpitudes de l’administration, il est plus que jamais dans la course pour la présidentielle.
La coalition « Sonko Président » a apporté des éclairages sur le rejet de la candidature de son champion, Ousmane Sonko. Prenant la parole, Mamadou Lamine Dianté a dénoncé le jeu du Conseil constitutionnel qui, selon lui, multiplie les aberrations. Selon les membres de cette coalition, Ousmane Sonko est le seul candidat dont la commission de contrôle des parrainages a ouvert le dossier en l’absence de son mandataire, Me Ciré Clédor Ly.
Le Conseil constitutionnel soutient que les documents d’Ousmane Sonko ne sont pas complets alors que l’huissier a constaté dansle dossier qu’il a déposé sa caution de 30 millions de francs et le refus du directeur de la CDC (Caisse des dépôts et consignations) de lui délivrer une attestation, a dénoncé Habib Sy, lui-même candidat à la présidentielle. A en croire les membres de « Sonko Président », le sort réservé au dossier du chef de l’opposition par le Conseil constitutionnel est une première au Sénégal. Ils ont rappelé la jurisprudence d’Insa Sangaré du 13 avril 1993 dont la candidature avait été acceptée par le Conseil constitutionnel en disant qu’il ne saurait être tenu des défaillances administratives l’ayant empêché de verser sa caution pour s’étonner que la même juridiction ferme les yeux sur des défaillances similaires vécues par Ousmane Sonko. « La commission de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel a violé les dispositifs de l’article 123 du code électoral sur la vérification du parrainage d’Ousmane Sonko en l’absence de son mandataire
Le Conseil constitutionnel n’a pas signifié au mandataire du candidat de la coalition Sonko Président le refus de sa candidature. Sur la violation du code électoral, notre mandataire a saisi d’un recours la commission de contrôle des parrainages. Ousmane Sonko est plus que jamais engagé aujourd’hui à être candidat. Ils ont peur de notre candidature. Ousmane Sonko a confiance en la justice et au droit, il va poursuivre le combat jusqu’au bout », a déclaré le candidat à la présidentielle Habib Sy.
Les membres de la coalition Sonko Président demandent à la communauté nationale et internationale de leur prêter une attention particulière. « La communauté internationale doit prêter attention et porter un regard solide et plus important sur le Sénégal », ont-ils soutenu tout en estimant que le mutisme de cette même communauté relève de la complicité avec le pouvoir de Macky Sall. Pour Habib Sy et compagnie, rien ne semble en mesure d’arrêter l’actuel président de la République dans sa volonté d’enfreindre la démocratie. « Nous sommes persécutés, le leader de l’opposition est embastillé, nous n’avons aucun lieu où nous réunir sans être pourchassés par les forces de l’ordre », ont alerté les membres de l’opposition à l’endroit de la communauté internationale.
Poursuivant, Mme Yacine Fall a dénoncé le fait que la CDC ait remis des attestations aux candidats Mouhamed Ben Diop et Mary Teuw Niane sans qu’ils figurent sur le fichier électoral après avoir refusé le même droit à leur candidat, invitant le Conseil constitutionnel à respecter la Constitution et à laisser Ousmane Sonko se présenter à la prochaine présidentielle. « Il faut que la délégation de l’Union Européenne dénonce les manquements et la fraude électorale parce qu’une élection est un processus. Le code électoral a défini le processus du début à la fin. Il ne devrait pas y avoir de violations », estime pour sa part le Dr Mouhamed Diédhiou selon qui il ne faudrait pas que le ministre de l’Intérieur dirige les élections à la place d’une personnalité neutre.
NOUS ALLONS CONTINUER À NOUS BATTRE POUR DÉGAGER CE SYSTEME
Le candidat de Guem sa Bopp a aussitôt réagi suite à l’invalidation de sa candidature après le passage à la commission de vérification des parrainages. Dans une vidéo, il affirme ne pas être surpris.
“Vous avez appris une très mauvaise nouvelle ce soir. Nous venons d’être recalé par le parrainage. Mais je sais que vous n’êtes pas surpris . Moi je ne le suis pas . Je m’y attendais car Macky Sall est prêt à tout pour m’empêcher d’être candidat. Mais je rends grâce à Dieu car il y a des candidats qui ont été envoyés en prison, d’autres séparés de leurs familles”, affirme -t-il dans la vidéo.
Mais Bougane Guèye Dany est loin de se décourager. “Je tiens à vous dire que le travail ne fait que commencer. Cette élimination n’entamera en rien notre détermination à poursuivre notre travail pour sauver le Sénégal… Nous allons continuer à nous battre pour dégager ce système . C’est pourquoi je vous invite a la détermination et à continuer le travail”, ajoute le leader de la coalition “Bougane2024”. “Plus Macky Sall va me faire subir des injustices, plus ce sera le carburant de ma motivation. Rassurez- vous, je ne baisserai pas les bras. Je sais qu’on peut permettre à des inconnus de passer et invalider ma candidature. Mais cela ne changera rien dans ma détermination à poursuivre le combat pour combattre l’injustice “, conclut Bougane Guèye Dany dans sa vidéo de 2 mns.
21 CANDIDATS QUALIFIÉS
C'est le grand ménage parmi les candidatures à l'élection présidentielle, avec plus de 70 dossiers recalés, dont des anciens Premiers ministres, ne remplissant pas les conditions exigées par la loi électorale
Au total, 21 candidats à l’élection présidentielle du 25 février ont franchi l’étape de contrôle des parrainages qui s’est achevé ce mardi au Conseil constitutionnel.
Sur les quatre-vingt treize candidats qui étaient sur la ligne de départ, soixante-douze ont été recalés dont quatre anciens Premiers ministres, Aminata Touré, Abdoul Mbaye, Cheikh Hadjibou Soumaré, Souleymane Ndéné Ndiaye.
L’homme d’affaires et patron du groupe médiatique DMedia, Bougane Guèye Dany, El Hadj Abdourahmane Diouf, l’avocat Me El Hadji Diouf, entre autres, n’ont pas pu franchir cette étape. Ils faisaient partie des vingt-trois candidats appelés à régulariser leurs parrainages invalidés par la Commission de contrôle.
Bassirou Diomaye Faye du parti dissous Pastef-Les patriotes, a finalement réussi à valider ses parrainages.
Voici la liste des candidats ayant réussi à franchir cette première étape: Boubacar Camara, Dethié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Daouda Ndiaye, Karim Wade, Habib Sy, Khalifa Ababacar Sall, Anta Babacar Ngom, Amadou Bâ, Rose Wardini, Idrissa Seck, Aliou Mamadou Dia, Serigne Mboup, Papa Djibril Fall, Mamadou Lamine Diallo, Mahammed Boun Abdallah Dionne, El Hadji Malick Gackou, Aly Ngouille Ndiaye, Elhadj Mamadou Diao, Bassirou Diomaye Faye, Thierno Alassane Sall.
La commission n’a pas contrôlé les parrainages de l’opposant Ousmane Sonko, estimant que son dossier est incomplet.
El Hadji Ibrahima Mbow, Ndongo Sylla et Talla Sylla ont retiré leur candidature.
Le candidat Thierno Cissé qui avait présenté une liste de faux députés a été arrêté par la Division des investigations criminelles (DIC).
En vertu du code électoral, tout candidat à l’élection présidentielle doit réunir entre 0,6 et 0,8 %, soit 44.231 à 58.975 du nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Les candidats pouvaient également opter pour le parrainage d’au moins 120 des maires et des présidents de conseil départemental, soit 20 % de l’effectif des présidents des conseils municipaux et départementaux.
Une troisième option portant sur la collecte d’au moins 13 signatures, soit 8 % de l’effectif des députés s’offrait également aux candidats.
La liste des candidats dont la collecte de parrainages est conforme à la loi sera publiée le 12 janvier.
Le Conseil constitutionnel rendra publique la liste des candidatures jugées recevables, huit jours plus tard, le 20 janvier.
La campagne en vue du scrutin présidentiel du 25 février va démarrer le 4 février.
Selon l’article L.120 du Code électoral, la candidature à la présidence de la République doit comporter : les prénoms, nom, date, lieu de naissance et filiation du candidat ; la mention que le candidat est de nationalité sénégalaise et qu’il jouit de ses droits civils et de ses droits politiques, conformément aux dispositions du titre premier du Code électoral ; le numéro de la carte d’électeur ; la mention que le candidat a reçu l’investiture d’un parti politique légalement constitué ou d’une coalition de partis politiques légalement constitués ou d’une entité regroupant des personnes indépendantes ; la photo et la couleur choisie pour l’impression des bulletins de vote et éventuellement le symbole et le sigle qui doivent y figurer ; la signature du candidat.
Outre les parrains, toute candidature doit être accompagnée d’un certificat de nationalité ; d’une photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique CEDEAO faisant office de carte d’électeur ; d’un extrait d’acte de naissance datant de moins de six (06) mois ; d’un bulletin n°3 du casier judiciaire datant de moins de trois (03) mois; d’une attestation par laquelle un parti politique légalement constitué, une coalition de partis politiques légalement constitués ou une entité regroupant des personnes indépendantes a investi l’intéressé en qualité de candidat.
A cela s’ajoutent une déclaration sur l’honneur par laquelle le candidat atteste que sa candidature est conforme aux dispositions des articles 4 et 28 de la Constitution, qu’il a exclusivement la nationalité sénégalaise et qu’il sait écrire, lire et parler couramment la langue officielle ; une déclaration sur l’honneur par laquelle le candidat atteste être en règle avec la législation fiscale du Sénégal ; une quittance confirmée par une attestation signée par le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) attestant du dépôt du cautionnement prévu à l’article L.122 du présent code.
Les Sénégalais éliront le 25 février leur cinquième président de la République.
Pour la première fois, le Sénégal organise un scrutin présidentiel auquel le chef de l’État sortant n’est pas candidat.
PARRAINAGES, MAME BOYE DIAO FRANCHIT LE CAP
Le maire de Kolda et ancien membre de Benno Bokk Yakaar est passé là où des anciens premiers ministres ont été recalés.
Bonne nouvelle pour l’ancien directeur de la caisse des dépôts et consignations. Mame Boye Diao a validé son parrainage cette après midi. son parrainage a été accepté avec 53 022 parrains.
Le maire de Kolda et ancien membre de Benno Bokk Yakaar est passé là où des anciens premiers ministres ont été recalés.
LE MPCL-LUY JOTNA APPELLE À L'ARRÊT DU PROCESSUS DE PARRAINAGE
Un système "gangrené" au-delà du cas particulier. Des irrégularités alarment le parti sur la crédibilité du scrutin et l'équité du jeu électoral. Cheikh Tidiane Gadio affirme s'être vu refuser plus de la moitié de ses 110 000 parrains sans explication
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/01/2024
Le MPCL-Luy Jotna, parti politique, dénonce vivement le traitement "inacceptable et loin de toutes les règles de transparence" réservé aux dossiers de parrainage des candidats à l'élection présidentielle du 25 février 2024. Son propre candidat, le Dr Cheikh Tidiane Gadio, affirme avoir recueilli près de 110 000 parrainages d'électeurs, mais n'a obtenu la validation que de seulement 8 247 parrains par la Commission de contrôle des parrainages.
Selon le parti, deux faits majeurs montrent clairement les "doutes sur la vraie nature de cet exercice". Tout d'abord, la clé USB contenant les parrainages, après avoir été scellée en leur présence, a "mystérieusement révélé la présence d'autres fichiers absolument inconnus de nos représentants" une fois installée devant la commission. Ensuite, sur les 58 975 parrainages présentés, 39 575 se sont vu qualifier de "non identifiés au fichier général des élections", sans que le motif du rejet ne soit précisé pour 31 700 d'entre eux.
Pour le MPCL-Luy Jotna, "il se révèle à nous et à toute l'opinion l'arme enfin trouvée de destruction massive du travail pénible, laborieux et crédible des parrainages". Le parti dénonce l'opacité du fameux "fichier général des élections" monopolisé par l'administration. Il demande réparation pour son candidat mais aussi une réforme du système, jugé "une catastrophe pour notre pays".
Le parti plaide ainsi pour "une pause immédiate dans le processus" afin de permettre une concertation entre les candidats et les institutions sur l'actualisation transparente du fichier électoral. Il appelle le président Macky Sall, "garant du bon fonctionnement des institutions", à intervenir pour éviter les "risques de fractures irréversibles" que fait peser selon lui le "fiasco" actuel du système de parrainage sur la cohésion sociale et la légitimité du futur président.
LE DOSSIER DE PARRAINAGES DE MIMI TOURÉ INVALIDÉ
«Nous avons appris avec grande surprise que nos parrainages ont été invalidés. Le contraire nous aurait étonné, puisqu’il y avait une volonté affichée dès le départ par Macky Sall de nous éliminer de la course»
iGFM - (Dakar) Le Conseil constitutionnel n’a finalement pas validé le dossier de parrainages de Mimi Touré. Ce qui est un motif sérieux d’invalidation du dossier de candidature de l’ex première ministre.
«Nous avons appris avec grande surprise que nos parrainages ont été invalidés. Le contraire nous aurait étonné, puisqu’il y avait une volonté affichée dès le départ par Macky Sall de nous éliminer de la course», a annoncé Mimi Touré, face aux médias, ce mardi.
MOBILISATION INTERNATIONALE POUR ALIOU SANÉ
Dénonçant un acharnement des autorités contre le militant sénégalais, 105 signataires d'Afrique et d'ailleurs demandent la fin de sa "détention abusive". Coordonnateur de Y'en a Marre, il est écroué depuis 6 mois pour des motifs jugés infondés
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/01/2024
Plus de 100 organisations, personnalités, militants, activistes, artistes, journalistes et célébrités africains et internationaux ont signé une déclaration dénonçant la détention arbitraire d'Aliou Sané et exigeant sa libération immédiate et sans condition.
Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y'en a Marre et vice-coordonnateur de la plateforme Forces Vives du Sénégal (F24), a été arrêté le 29 mai 2023 alors qu'il rendait simplement visite à un membre de F24 assigné à résidence sans motif légal. Depuis, il est poursuivi de manière abusive pour "actes ou manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou occasionner de troubles politiques graves et actions diverses", des accusations non fondées selon ses soutiens.
"Cette utilisation tendancieuse de la justice, aux conséquences néfastes pour nos acquis démocratiques, continue de restreindre les libertés individuelles, d'entacher la satisfaction de l'intérêt collectif et d'installer un climat de tension très fort dans la société à l'approche des échéances électorales" dénoncent les signataires dans leur déclaration.
Parmi les 105 signataires figurent de grandes organisations de défense des droits humains comme Amnesty International Sénégal, la Rencontre Africaine des Droits de l'Homme (RADDHO) ou Article 19 Sénégal. On compte également de nombreuses personnalités influentes telles que le sociologue sénégalais Selly Ba, le professeur de science politique Maurice Soudiéck Dione de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, ou encore l'artiste panafricain Fally Ipupa.
La décision rendue le 29 décembre 2023 par la Chambre d'Accusation, ordonnant la mise en liberté conditionnelle d'Aliou Sané, a également été suspendue par le pourvoi en cassation du Procureur Général. "C'est la deuxième fois que les décisions accordant la liberté provisoire à Aliou rendues par les juges sont infirmées", déplore la déclaration.
Les signataires exigent ainsi "la cessation immédiate de cette procédure abusive" et la libération sans condition du coordonnateur de Y'en a Marre, dont la détention arbitraire est dénoncée comme un acharnement judiciaire et une atteinte aux libertés individuelles et à l'Etat de droit.
ALY NGOUILLE NDIAYE PASSE LE CAP DES PARRAINAGES
L'ancien ministre de l'Intérieur devrait pouvoir participer à la présidentielle de 2024. Il a pu valider plus de 55 000 parrains, selon son mandataire.
iGFM - (Dakar) Le dossier de parrainages de Aly Ngouille Ndiaye a finalement été validé par le Conseil constitutionnel.
Aly Ngouille Ndiaye devrait pouvoir participer à la présidentielle de 2024. Son dossier de parrainages a été validé ce mardi par le Conseil constitutionnel. «Monsieur Aly Ngouille Ndiaye a validé son dossier de parrainages à l’issue du contrôle au second tour. Nous avons pu valider plus de 55 000 parrains. Je voudrais donc au nom de notre coalition et au nom du candidat, adresser mes sincères remerciements», a annoncé Me Daouda Kâ, mandataire national de Aly Ngouille Ndiaye.
SECOND TOUR DE CONTRÔLE DES PARRAINAGES, LE BILAN DE LA MATINÉE
Jusqu’à la pause à 14 heures, tous les candidats ayant subi l’examen de passage au second tour, devant la Commission de contrôle des parrainages, ont réussi, sauf Me ElHadji Diouf. Les vérifications vont se poursuivre dans l’après-midi.
Jusqu’à la pause à 14 heures, tous les candidats ayant subi l’examen de passage au second tour, devant la Commission de contrôle des parrainages, ont réussi, sauf Me ElHadji Diouf. Les vérifications vont se poursuivre dans l’après-midi, avec les prétendants Bassirou Diomaye Faye, Bougane Gueye Dany, Thierno Alassane Sall, Abdoul Mbaye, Mame Boye Diao, Souleymane Ndéné Ndiaye et d’autres encore.
Aux 9 candidats sortis d’office au premier tour, viennent s’ajouter d’autres prétendants. Pas trop de complications chez certains candidats qui ont facilement obtenu le nombre de parrains requis, ce mardi 9 janvier 2024, au second contrôle des parrainages. Sur la liste ont validé leurs parrainages, on retient : Idrissa Seck, Rose Wardini, Serigne Mboup Aliou Mamadou DIA, Pape Djibril Fall, Malick Gackou, Boun Dionne, Mamadou Lamine Diallo. Chez les recalés, cependant, d’autres candidats ont encore été invalidés, à l’image de Me ElHadji Diouf.
Rose Wardini est la deuxième femme qui passe l’étape des parrainages, après Anta Babacar Ngom. Elle obtient 45 mille 505 parrains valides.
Idrissa Seck ramasse 45 mille 768 signatures valables. Il s’en est fallu de peu pour qu’il n’obtienne pas le minimum requis.Etant le 3e candidat sur la liste du contrôle de parrainage de ce mardi, l’ancien Premier ministre passe donc sans surprise.
Serigne Mboup valide 53 mille 553 parrains, dépassant largement le minimum requis. Un chiffre qui lui permet de passer cette étape et d’espérer prendre part aux prochaines joutes. La montée en flèche du milliardaire, dans le landerneau politique sénégalais, ne cesse d’impressionner plus d’un.
Le candidat du PUR, Aliou Mamadou Dia, qui a décroché 48 mille 362 signatures valables avait juste besoin de régulariser 202 parrains. Il a été le quatrième candidat à faire face à la commission de contrôle des parrainages. Il est passé comme lettre à la poste, devant l’obstacle des parrainages.
Pape Djibril Fall, leader de la coalition «les Serviteurs», vient de franchir cette seconde étape du parrainage. Il passe avec 47 mille 223 parrains valides. Son mandataire saisit l’occasion pour solder ses comptes. «Tous les candidats qui ont eu à faire un travail assez sérieux sont soit passés au 1er tour, soit pour le second tour. Nous n’avons jamais pris des raccourcis. Et je dis aux Sénégalais que nous allons gagner cette élection car c’est un défi», décoche Mme Dieng.
Mamadou Lamine Diallo, leader de TEKKI, passe haut la main, en obtenant, après décompte, 48 mille 961 signatures valables et valides.
Malick Gackou n’est pas en reste. Il valide 54 mille 520 parrains.
De même que Mahammad Boun Abdallah Dionne qui obtient 47 mille 778 signatures valables.
Parmi ces candidats qui sont passés ce matin, seul Me El hadji Diouf est éliminé pour n’avoir récolté que 43 mille 505 parrains. Un quota en deçà du minimum des 44.231 parrains exigibles. C’est le premier candidat recalé qui a pourtant ouvert le bal.