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2 mai 2025
Politique
RÉPONSE CINGLANTE DE BABACAR FALL AUX COMMENTAIRES DE MACKY SALL CONTRE LA PRESSE SÉNÉGALAISE
Le président est très mal placé pour critiquer la qualité de la presse, estime Babacar Fall en réponse aux accusations d'incompétence formulées par Macky à l'encontre des médias locaux
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/01/2024
Lors de son discours à l'occasion de la 50e Assise de la presse francophone, le président Macky Sall a ouvertement critiqué la qualité de certains journalistes de son pays, les qualifiant d'"incompétents". Une sortie remarquée du chef de l'État qui n'est pas passée inaperçue auprès de la presse locale.
Dans son émission "Rfm Matin" diffusée sur les ondes de la radio RFM, le journaliste et chroniqueur Babacar Fall n'a pas mâché ses mots pour répondre au président Macky Sall. "Le gouvernement de Macky Sall n'a jamais accordé d'importance aux enjeux et défis qui pèsent sur la presse sénégalaise. Et en ce sens, le président Macky Sall est très mal placé pour critiquer la qualité de la presse sénégalaise et devait être le dernier à tenter de salir l'image des journalistes sénégalais", a-t-il déclaré.
Plus loin dans son commentaire, Babacar Fall interroge le bilan du président en matière de liberté de la presse: "Mais dites nous qui était derrière « il est midi », ce journal qui passait tout son temps à insulter l’opposition d’Abdoulaye Wade et les médias qui osaient critiquer le régime du PDS dont Macky Sall était un des pontes à l’époque ? Macky Sall n’ a-t-il pas contribué à l’affaissement de la presse lui et ses collaborateurs ? Sur la plus de cinquantaine de quotidiens qui paraissent aujourd’hui au Sénégal, combien sont détenus par des responsables de l’APR ou de leurs alliés ?"
Pour le journaliste, le chef de l'État n'a pas le droit de critiquer la presse après l'avoir lui-même affaiblie durant ses années au pouvoir.
VAGUE DE HAINE CONTRE BABACAR FALL
Le journaliste de RFM est visé par un torrent de menaces pour avoir critiqué les attaques de Macky Sall envers les médias. La presse dénonce l'intimidation et soutient le journaliste dans l'exercice de son métier
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/01/2024
Le journaliste Babacar Fall de la radio privée sénégalaise Rfm fait face à une vague de menaces de mort et d'insultes depuis mercredi matin, suite à sa chronique critique à l'encontre du président Macky Sall.
Dans sa chronique diffusée mardi sur les ondes de Rfm, Babacar Fall est revenu sur les propos tenus par Macky Sall lors de l'ouverture des assises de la presse francophone à Diamniadio la veille. Le chef de l'État s'en était pris violemment à la presse sénégalaise, selon le journaliste. "Du début à la fin de sa gouvernance, Macky Sall n'a cessé son bashing des médias sénégalais", a affirmé Babacar Fall.
Il a également jugé "impertinent" que le président se soit "attardé sur les détails de comment on fait la revue de presse au Sénégal devant d'autres confrères étrangers". Pour Babacar Fall, la fin de règne de Macky Sall est tout simplement "catastrophique".
Ces propos ont déclenché un torrent de réactions hostiles à l'encontre du journaliste. Selon lui, il a reçu "depuis ce matin, des menaces de mort, des messages audio et écrits, des appels, injures de toute sorte", plus d'une centaine d'éléments au total.
L'Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), dirigée par Ibrahima Lissa Faye, a apporté son soutien à Babacar Fall via les réseaux sociaux. L'ensemble de la presse sénégalaise s'est également mobilisée pour dénoncer ces "insanités" proférées à l'encontre d'un confrère dans l'exercice de son métier. L'affaire met en lumière les tensions croissantes entre le pouvoir et les médias au Sénégal.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 10 JANVIER
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 10 janvier 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère de l’Intérieur
Monsieur Mamadou KHOUMA, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Diourbel, est nommé Préfet du Département de Bignona, en remplacement de Monsieur Maguette DIOUCK, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Maguette DIOUCK, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Bignona, est nommé Préfet du Département de Diourbel, en remplacement de Monsieur Mamadou KHOUMA, appelé à d’autres fonctions.
Madame Maïmouna BALDE, Institutrice, précédemment adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Darou Minam 2, Département de Malem Hodar, est nommée Adjoint au préfet du Département de Koungheul, en remplacement de Monsieur Papa Abdoulaye BA, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Ousmane SIDIBE, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Paoskoto, Département de Nioro, est nommé Adjoint au préfet du Département de Podor, en remplacement de Monsieur Fodé KABA NDAO, appelé à d’autres fonctions.
Madame Awa BOCOUM, Secrétaire d’administration, précédemment sous-préfet de l’Arrondissement de Sakal, Département de Louga, est nommée sous-préfet de l’arrondissement de Makacoulibatang, département de Tambacounda, en remplacement de Monsieur Mbacké THIAM, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Birahima BA, Secrétaire d’administration, précédemment sous-préfet de l’arrondissement de Keur Momar SARR, département de Louga, est nommée sous-préfet de l’arrondissement de Yeumbeul, département de keur Massar, en remplacement de Monsieur Khadim GUEYE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Fodé KABA NDAO, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint préfet du Département de Podor, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Saldé, Département de Podor, en remplacement de Monsieur Abdoul Meye THIAM, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Papa Abdoulaye BA, Assistant Social, précédemment Adjoint au préfet du Département de Koungheul, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Koussanar, Département de Tambacounda, en remplacement de Monsieur Adama KAMARA, admis à faire
valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Demba Nialy NDAO, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhar, Département de Fatick, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Sakal, Département de Louga, en remplacement de Madame Awa BOCOUM, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Mamadou Lamine TRAORE, PCEM, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Sindia, Département de Mbour, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Momar SARR, Département de Louga, en remplacement de Monsieur Birahima BA, appelé à d’autres fonctions.Au titre du Ministère de la Justice
Monsieur Aliou CISS, inspecteur de 2ème classe – 2 ème échelon, précédemment Directeur de l’inspection interne des services pénitentiaires, est nommé Directeur général adjoint à la Direction générale de l’Administration pénitentiaire, poste vacant.
Monsieur Souleymane FAYE, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Thiès-Diourbel, est nommé Inspecteur Interne des Services pénitentiaires, poste vacant ;
Monsieur Yankhouba DEMBELE, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment en service à la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces, est nommé Directeur de la Sécurité Pénitentiaire, poste vacant ;
Madame Agnèce NDIOGOYE, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment Directrice de l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire, est nommée Directrice de la Réinsertion sociale, poste vacant ;
Monsieur Samba DIOUF, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Dakar, est nommé Directeur de la Législation, des Statistiques et des Etablissements pénitentiaires ;
Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane DIA, inspecteur de 3ème classe – 2 ème échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Tambacounda et cumulativement Directeur de la maison d’arrêt de Rebeuss, est nommé Directeur des Ressources humaines, poste vacant ;
Monsieur Moussa SEYDI, inspecteur de 3ème classe – 2 ème échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Kaolack, est nommé Directeur des Finances, du Budget, du Matériel et des Infrastructures pénitentiaires, poste vacant ;
Monsieur Famara SECK, Médecin-commandant des Forces armées, précédemment chef de la Division Médico-sociale, est nommé Directeur de l’Action médicale et sociale, poste vacant
Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba GUEYE, Professeur titulaire à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est nommé Directeur de l’Office du Baccalauréat, en remplacement de Monsieur Sossé NDIAYE appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Nfansou Victor DIATTA, titulaire d’un Doctorat en sociologie, est nommé Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel (ISEP) de Bignona, en remplacement de Madame Siré DIEDHIOU appelée à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire
Monsieur Alioune LECOR, titulaire d’un Master en finances publiques, précédemment directeur du développement communautaire au ministère du développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, est nommé Directeur général de l’Agence nationale d’Insertion et de
Développement agricole (ANIDA).
Au titre du Ministère du Développement Communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale
Monsieur Ernest Ndigue NGOM, titulaire d’un Master 2 en Qualité Hygiène Sécurité Environnement, est nommé Président du Conseil d’Administration du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience.
Monsieur Ibrahima DIAO, titulaire d’un DESS en Droit des Affaires, est nommé Directeur général du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience.
Au titre du Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi
Monsieur Ibrahima DIOP, titulaire d’un Master 2 en banque et ingénierie financière, précédemment Directeur administratif et financier du Grand Théâtre national, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de
l’Emploi, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha DIALLO.
Madame Moumi KA, Inspectrice principale de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, précédemment Directeur de l’Éducation populaire et de l’Engagement volontaire, est nommée Directeur de la Protection sociale des Jeunes au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de
l’Emploi.
Monsieur Boubacar BA, Inspecteur de l’Education Populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur de l’Éducation populaire et de l’Engagement volontaire au Ministère de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi, en remplacement de Madame Moumi KA appelée à
d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Al Ousseynou COULIBALY, Ingénieur en Informatique, est nommé Président du Conseil d’Administration de SENEGAL CONNECT PARK.
Monsieur Bassirou Abdoul BA, Ingénieur en Informatique, précédemment Coordonnateur du projet du Parc des Technologies numériques de Diamniadio, est nommé Directeur général de SENEGAL CONNECT PARK."
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
Macky Sall a insisté sur l’impératif de la sauvegarde des archives nationales, des sites et monuments historiques, de la poursuite de la rédaction de l’histoire générale du Sénégal…
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 10 janvier 2024 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky Sall.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a remercié les populations de la région de Fatick pour leur accueil chaleureux à l’occasion des cérémonies de dénomination du Centre hospitalier régional Adja Marième Faye Sall et de lancement, de la 12ème édition du Festival national des Arts et de la Culture (FESNAC).
Le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour féliciter le Ministre de la Culture et du Patrimoine historique, le Professeur Aliou Sow, et l’ensemble de ses services, les délégations internationales et nationales, et toute la communauté culturelle et artistique du Sénégal pour cette belle organisation et la mobilisation exceptionnelle qui met davantage la culture au cœur de notre pacte national.
Le Président de la République a demandé, par ailleurs, au Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour assurer le suivi de l’exécution, dans les délais contractuels, des travaux du Mémorial de Gorée, lancés le 06 janvier 2024.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a magnifié la tenue de la Semaine du Patrimoine de Cheikh Ahmadou Bamba et encouragé la perpétuation du legs de nos figures nationales historiques.
Le Président de la République a également insisté sur l’impératif : (i) de la sauvegarde des archives nationales, des sites et monuments historiques ; (ii) de la poursuite de la rédaction de l’histoire générale du Sénégal, un projet majeur qui doit accompagner la matérialisation du Sénégal Emergent à l’horizon 2035.
Le Chef de l’Etat a indiqué, enfin, la nécessité d’un encadrement juridique adéquat de l’édification, de la labellisation, et de la gestion des Musées publics et privés qui doivent bénéficier, avec l’implication des personnes ressources, des collectivités territoriales et le développement du Mécénat, d’une politique de promotion soutenue, en vue de la connaissance de notre histoire et de la préservation de la Mémoire de la Nation.
Abordant la participation du Sénégal à la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations 2024 qui aura lieu en République sœur de Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024, le Président de la République a saisi l’occasion de ce Conseil, pour adresser, au nom de la Nation, ses chaleureuses félicitations aux Lions et leur réitérer ses encouragements et son soutien permanent.
Revenant sur la consolidation des programmes de protection sociale et l’actualisation régulière du registre national unique (RNU), le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de veiller à la mise en œuvre adéquate du Programme national des Bourses de Sécurité familiale(PNBSF), avec l’effectivité du paiement des allocations trimestrielles revalorisées à 35.000 FCFA, mais également d’assurer la mise à jour mensuelle du Registre national unique (RNU), afin d’asseoir la visibilité, la cohérence et l’optimisation des interventions sociales de l’Etat et de ses démembrements territoriaux et techniques.
Dans cette perspective, le Président de la République a également demandé au Premier Ministre de préparer un document faisant le bilan social de l’action gouvernementale.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur les sujets suivants :
● l’inauguration du Bus Rapid Transit (BRT) le 14 janvier 2024 : en demandant au Gouvernement, de prendre toutes les mesures adéquates pour assurer, avec l’implication notable des villes (Guédiawaye, Dakar,) des communes et populations polarisées, un bon déroulement des activités marquant l’inauguration du BRT : un mode de transport innovant, écologique (100 % décarbonné) qui va remodeler le cadre de vie de la Capitale, Dakar ;
● la reprise des vols domestiques de la compagnie nationale Air Sénégal à partir de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor : en demandant au Gouvernement, aux ministres en charge de l’intérieur, des forces armées, des finances, des transports terrestres, du pétrole et des énergies et des transports aériens de prendre toutes les dispositions appropriées, en vue d’assurer dans les meilleures conditions, les dessertes aériennes intérieures sur la plateforme de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor.
Clôturant sa communication, le Chef de l’Etat a saisi l’occasion du 30e anniversaire de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, célébré ce 10 janvier, pour féliciter les pays membres, la Commission de l’UEMOA et tous les organes de l’Union pour le travail accompli, durant toutes ces années, notamment dans le cadre de la convergence des politiques sectorielles et de l’intégration économique.
Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :
● le Festival du bicentenaire de l’île Mac Carthy en Gambie;
● la tournée économique dans le département de Nioro du Rip;
● la situation du marché des denrées de première nécessité.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
● le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
● le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne de commercialisation agricole 2023-2024, la contre saison froide et la situation du matériel agricole ;
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
● le projet de décret portant approbation du guide de légistique ;
● le projet de décret portant organisation du Ministère de l’Elevage et des Productions
animales.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère de l’Intérieur
Monsieur Mamadou KHOUMA, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Diourbel, est nommé Préfet du Département de Bignona, en remplacement de Monsieur Maguette DIOUCK, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Maguette DIOUCK, Administrateur civil, précédemment Préfet du Département de Bignona, est nommé Préfet du Département de Diourbel, en remplacement de Monsieur Mamadou KHOUMA, appelé à d’autres fonctions.
Madame Maïmouna BALDE, Institutrice, précédemment adjoint au sous-préfet de l’arrondissement de Darou Minam 2, Département de Malem Hodar, est nommée Adjoint au préfet du Département de Koungheul, en remplacement de Monsieur Papa Abdoulaye BA, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Ousmane SIDIBE, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Paoskoto, Département de Nioro, est nommé Adjoint au préfet du Département de Podor, en remplacement de Monsieur Fodé KABA NDAO, appelé à d’autres fonctions.
Madame Awa BOCOUM, Secrétaire d’administration, précédemment sous-préfet de l’Arrondissement de Sakal, Département de Louga, est nommée sous-préfet de l’arrondissement de Makacoulibatang, département de Tambacounda, en remplacement de Monsieur Mbacké THIAM, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Birahima BA, Secrétaire d’administration, précédemment sous-préfet de l’arrondissement de Keur Momar SARR, département de Louga, est nommée sous-préfet de l’arrondissement de Yeumbeul, département de keur Massar, en remplacement de Monsieur Khadim GUEYE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Fodé KABA NDAO, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint préfet du Département de Podor, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Saldé, Département de Podor, en remplacement de Monsieur Abdoul Meye THIAM, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Papa Abdoulaye BA, Assistant Social, précédemment Adjoint au préfet du Département de Koungheul, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Koussanar, Département de Tambacounda, en remplacement de Monsieur Adama KAMARA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Demba Nialy NDAO, Instituteur, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Niakhar, Département de Fatick, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Sakal, Département de Louga, en remplacement de Madame Awa BOCOUM, appelée à d’autres fonctions.
Monsieur Mamadou Lamine TRAORE, PCEM, précédemment Adjoint au sous-préfet de l’Arrondissement de Sindia, Département de Mbour, est nommé sous-préfet de l’Arrondissement de Keur Momar SARR, Département de Louga, en remplacement de Monsieur Birahima BA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Justice
Monsieur Aliou CISS, inspecteur de 2ème classe – 2 ème échelon, précédemment Directeur de l’inspection interne des services pénitentiaires, est nommé Directeur général adjoint à la Direction générale de l’Administration pénitentiaire, poste vacant.
Monsieur Souleymane FAYE, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Thiès-Diourbel, est nommé Inspecteur Interne des Services pénitentiaires, poste vacant ;
Monsieur Yankhouba DEMBELE, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment en service à la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces, est nommé Directeur de la Sécurité Pénitentiaire, poste vacant ;
Madame Agnèce NDIOGOYE, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment Directrice de l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire, est nommée Directrice de la Réinsertion sociale, poste vacant ;
Monsieur Samba DIOUF, Inspecteur de 2ème classe – 1 er échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Dakar, est nommé Directeur de la Législation, des Statistiques et des Etablissements pénitentiaires ;
Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane DIA, inspecteur de 3ème classe – 2 ème échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Tambacounda et cumulativement Directeur de la maison d’arrêt de Rebeuss, est nommé Directeur des Ressources humaines, poste vacant ;
Monsieur Moussa SEYDI, inspecteur de 3ème classe – 2 ème échelon, précédemment Inspecteur Régional de l’Administration Pénitentiaire de Kaolack, est nommé Directeur des Finances, du Budget, du Matériel et des Infrastructures pénitentiaires, poste vacant ;
Monsieur Famara SECK, Médecin-commandant des Forces armées, précédemment chef de la Division Médico-sociale, est nommé Directeur de l’Action médicale et sociale, poste vacant
Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba GUEYE, Professeur titulaire à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, est nommé Directeur de l’Office du Baccalauréat, en remplacement de Monsieur Sossé NDIAYE appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Nfansou Victor DIATTA, titulaire d’un Doctorat en sociologie, est nommé Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel (ISEP) de Bignona, en remplacement de Madame Siré DIEDHIOU appelée à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire
Monsieur Alioune LECOR, titulaire d’un Master en finances publiques, précédemment directeur du développement communautaire au ministère du développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale, est nommé Directeur général de l’Agence nationale d’Insertion et de
Développement agricole (ANIDA).
Au titre du Ministère du Développement Communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equité sociale et territoriale
Monsieur Ernest Ndigue NGOM, titulaire d’un Master 2 en Qualité Hygiène Sécurité Environnement, est nommé Président du Conseil d’Administration du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience.
Monsieur Ibrahima DIAO, titulaire d’un DESS en Droit des Affaires, est nommé Directeur général du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience.
Au titre du Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi
Monsieur Ibrahima DIOP, titulaire d’un Master 2 en banque et ingénierie financière, précédemment Directeur administratif et financier du Grand Théâtre national, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de
l’Emploi, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha DIALLO.
Madame Moumi KA, Inspectrice principale de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, précédemment Directeur de l’Éducation populaire et de l’Engagement volontaire, est nommée Directeur de la Protection sociale des Jeunes au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de
l’Emploi.
Monsieur Boubacar BA, Inspecteur de l’Education Populaire, de la Jeunesse et des Sports, est nommé Directeur de l’Éducation populaire et de l’Engagement volontaire au Ministère de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi, en remplacement de Madame Moumi KA appelée à
d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Al Ousseynou COULIBALY, Ingénieur en Informatique, est nommé Président du Conseil d’Administration de SENEGAL CONNECT PARK.
Monsieur Bassirou Abdoul BA, Ingénieur en Informatique, précédemment Coordonnateur du projet du Parc des Technologies numériques de Diamniadio, est nommé Directeur général de SENEGAL CONNECT PARK.
Fait à Dakar, le 10 janvier 2024
Le Ministre du Commerce, de la Consommation
et des petites et moyennes Entreprises,
Porte-parole du Gouvernement
Abdou Karim FOFANA
QUAND LES OUTSIDERS S'IMPOSENT
A la suite des neuf candidats admis, depuis le premier tour, EnQuête revient sur les secrets de la réussite des 11 candidats qui ont validé, hier, leurs parrainages.
Sur la liste des 21 candidats ayant réussi leurs parrainages, elle est sans doute la moins attendue. Elle, c’est Rose Wardini, gynécologue obstétricienne, engagée en politique depuis quelques années. La sœur de l’ancienne maire de Dakar Soham El Wardini a surpris tout le monde d’abord en passant au deuxième tour, mais encore plus en validant les plus de 31 000 parrains qui lui restaient pour valider son parrainage. Ils sont nombreux les observateurs à se demander par où elle est passée. Il faut souligner que la présidente de Médisol International s’active dans le social, depuis plusieurs années. Et forte de cette riche œuvre dans le social, elle a créé en 2009 le Mouvement citoyen pour le développement qu’elle présente souvent comme un mouvement actif dans la politique de développement. Candidate malheureuse à la mairie de Kaolack en 2022, elle vise pour 2024 la présidence de la République.
Boubacar Camara : le pont entre le système et l’anti-système
Ancien Directeur Général de la Douane, Kamah comme l’appellent affectueusement ses militants est un des ponts entre le système et l’anti-système. Pilier de la coalition Sonko Président en 2019, ancien proche collaborateur de Karim Wade au ministère du Ciel et de la Terre (il était son secrétaire général), le leader du Parti de la construction et de la solidarité a été au cœur des négociations ayant abouti à la mise en place de l’inter-coalition Yewwi Wallu, lors des dernières élections législatives, étant l’un des rares acteurs directs qui échangeait avec Karim Wade depuis Doha. Peu attendu lors des parrainages, Kamah a également été une belle surprise. Certains n’ont d’ailleurs pas manqué de désigner Pastef comme étant son principal pourvoyeur de parrains ; des accusations qui ne sont pas encore prouvées. Pour rappel, l’inspecteur général d’Etat a été recalé en 2019 au stade des parrainages, avant de rejoindre le candidat de Sonko Président.
Déthié Fall : L’ancien gardien des données électorales de Yewwi et de Rewmi
Il a la double chance d’être ancien mandataire d’Idrissa Seck et ancien mandataire de la grande coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi. A ce titre, Déthié connait non seulement les rouages du parrainage qu’il titille depuis 2019, mais il dispose également d’une bonne maitrise des bases de données électorales, aussi bien de Yewwi Askan Wi que de Rewmi. Polytechnicien, méthodique et fin manœuvrier, le président du PRP s’est en plus très tôt lancé dans la course à la Présidentielle pour convaincre les parrains. Pour la Présidentielle, il devra compter sur lui-même et ses militants pour espérer faire une percée électorale.
Cheikh Tidiane Dièye : La proximité avec Sonko constitue sa principale force
Sa force, c’est surtout d’être un proche parmi les proches d’Ousmane Sonko. Non seulement, il partage avec lui le même fief à Ziguinchor, mais Dr a aussi un parcours presque similaire avec le maire de Ziguinchor. Tous deux ont en effet fréquenté le lycée Djignabo, tous deux ont par la suite rejoint l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Alors que le patriote en chef optait pour le Droit pour ensuite devenir inspecteur des Impôts, le leader de Sénégal Bi Nu Begg a fait Sociologie avant de passer une bonne partie de sa carrière dans la société civile, d’abord au Forum Civil, ensuite à Enda/Cacid. Mais le candidat de la coalition président Bi Nu Begg est surtout connu pour ses qualités d’expert international, connu à travers le monde pour ses prises de position dans la défense des pays du Continent. Il a joué un rôle clé lors des assises nationales sous la houlette du président Amadou Makhtar Mbow. Sa réussite à la présidentielle, si sa candidature est validée, dépend de la caution de Ousmane Sonko. Mais son plus grand adversaire, c’est l’autre candidat de Pastef Bassirou Diomaye Faye.
Bassirou Diomaye Faye : Le Plan B plébiscité par Pastef
Si ce n’était Ousmane Sonko, ce serait sans doute lui. Dans la galaxie Pastef, difficile de trouver quelqu’un qui ressemble autant au leader, quelqu’un qui est aussi adulé que lui au niveau de la base affective. Pour beaucoup, BDF est le clone d’Ousmane Sonko. Même fougue. Même verve. Même tempérament. Même amour pour les arts martiaux. Même look : souvent crâne rasé, barbe bien taillée. Aujourd’hui, tous les deux sont en prison, mais lui a la chance de garder intactes ses chances d’être éligible. D’ailleurs, à ce jour, il est le seul candidat assumé par Pastef, en dehors de celui du plan A Ousmane Sonko. Si le parti a parrainé Habib Sy, il aura du mal à défendre une telle candidature auprès de ses électeurs. Plusieurs observateurs avertis y voient un parrainage de diversion, et une simple reconnaissance envers quelqu’un qui s’est souvent battu à leurs côtés. Son seul rival sérieux, s’il en est, reste Dr Cheikh Tidiane Dièye. A moins que ce dernier n’ait été désigné juste pour parer à une éventuelle invalidation. Issu d’une famille socialiste, Bassirou a été un candidat malheureux dans son fief à Ndiaganiao, mais pour la présidentielle c’est une autre réalité.
Idrissa Seck : Une mort évitée de justesse
Deuxième à la dernière élection présidentielle organisée dans le pays, Idrissa Seck a fait peur à son électorat, lors de ces parrainages. Envoyé au deuxième tour, Idy a démontré qu’il ne faudrait peut-être pas l’enterrer trop vite. Son mandataire Ass Babacar Gueye ne manque pas de répondre aux détracteurs de son candidat. ‘’Vous savez, le Rewmi a un appareil fort. Notre parrainage nous l’avons réussi en moins d’un mois. Nos fiches nous proviennent de 417 communes différentes du Sénégal. Là, en trois jours, nous avons pu mobiliser plus de 50 000 parrains…’’, souligne Monsieur Gueye qui insiste sur le statut de Rewmi. Aujourd’hui, force est de constater qu’Idy n’est plus maitre incontesté de son fief de Thiès. Il ne pèse pas non plus grand-chose ni à l’Assemblée nationale ni au niveau des collectivités territoriales. Il faudra travailler dur pour faire partie de ceux qui vont jouer les premiers rôles à la prochaine présidentielle.
Aliou Mamadou Dia : Quand le PUR mise sur un technocrate
C’est l’un des rares technocrates dans la course pour la prochaine présidentielle. Candidat du Parti de l’unité et du rassemblement, Aliou Mamadou Dia était jusque-là le représentant résident du PNUD au Cameroun. Fonctionnaire international, il avait servi auparavant au Togo et appuyé plusieurs pays dans leurs politiques de développement. ‘’Au cours des dernières années, Aliou Mamadou Dia a travaillé et soutenu plus de 30 bureaux pays du PNUD en Afrique dans la mise en œuvre de leurs programmes pays (CPD) et des résultats et produits du Cadre de Coopération notamment sur les produits et résultats liés à la durabilité de l'environnement, au renforcement de la résilience et à la lutte contre le changement climatique’’, note Dakaractu. C’est donc un AS des politiques de développement que le guide moral des Moustarchidine wal Moustarchidates est allé débaucher pour faire mieux qu’en 2019, en conduisant le Mouvement vers une victoire en 2024. Pour le parrainage, il a su profiter de l’appareil redoutable du PUR.
El hadji Malick Gakou, Mamadou Lamine Diallo, Thierno Alassane Sall : La revanche des éternels outsiders
Enfin ! Malick Gakou pourrait participer à une élection majeure en tant que tête de file. Souvent présenté comme un outsider, l’homme a rarement accepté de jouer les premiers rôles dans une grande compétition électorale. En 2014, alors que tout le monde le présenté comme le maitre incontesté de Guédiawaye, il avait refusé de se battre, préférant laisser un boulevard au frère du président Aliou Sall, dans le cadre du compagnonnage entre l’AFP son ex parti et l’Alliance pour la République.
En 2017, lors des législatives, il avait accepté de se ranger sérieusement derrière Khalifa Sall et Idrissa Seck. Lors des dernières locales et législatives, il a encore préféré se cacher derrière Ameth Aidara. Ce dernier lui rend d’ailleurs bien cette grande générosité en le soutenant activement pour la prochaine présidentielle. Depuis son départ de l’AFP, Gakou n’a jamais aspiré à autre chose qu’à la présidentielle de la République. Empêché en 2019 de participer à la compétition, il a réussi cette fois à dépasser ce cap et peut bien continuer sa course. Le candidat mise beaucoup sur l’électorat de Yewwi pour s’imposer à la prochaine présidentielle.
Leurs trajectoires sont certes opposées. Mais ils ont le même rêve depuis 2019. Recalés à l’époque à cause du parrainage, ils ont pris cette fois une sérieuse option de participer à la compétition. Alors que Diallo a jusque-là été un allié fidèle du Parti démocratique sénégalais, Thierno Alassane Sall, lui, est issu de l’Alliance pour la République qu’il s’est juré de combattre depuis 2017.
En ce qui les concerne, Mamadou Lamine Diallo et Thierno Alassane Sall prennent leur revanche sur l’histoire. Souvent attendus, rarement au rendez-vous, ils ont enfin des chances de faire valoir leurs statuts. Leurs trajectoires sont certes différentes. Mais ils ont le même rêve depuis 2019. Recalés à l’époque à cause du parrainage, ils ont pris cette fois une sérieuse option de participer à la compétition. Alors que Diallo a jusque-là été un allié fidèle du Parti démocratique sénégalais qui l’a souvent mené à l’Assemblée nationale, Sall, lui, est issu de l’Alliance pour la République qu’il s’est juré de combattre depuis 2017. Tous les deux ont pu apprendre de leurs erreurs de 2019.
Serigne Mboup et Papa Djibril Fall : Les candidats de la confirmation
L’un est homme d’affaires, l’autre journaliste. Mais ils ont la particularité d’être tous les deux nouveaux dans l’arène politique et jouent déjà les premiers rôles. Alors que le premier (Serigne Mboup) a réussi son entrée en matière aux élections locales, en remportant haut la main la mairie de Kaolack devant des ténors de la majorité présidentielle, le second a fait sensation lors de son baptême de feu aux élections législatives de 2022. Aujourd’hui, ils ont la particularité de ne s’identifier ni à la majorité présidentielle ni à l’opposition. En réussissant au parrainage là où beaucoup de ténors, y compris d’anciens premiers ministres ont échoué, ils confirment qu’ils ne sont pas dans la politique pour jouer les seconds rôles.
Mahammed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye, Mame Boye Diao : les principales menaces pour Amadou Ba
Ils sont les plus grandes menaces pour le candidat de la majorité Amadou Ba. En effet, jusque-là, le camp présidentiel a été le maitre incontesté dans les zones de Linguère, dans le Fouladou et dans le Saloum. Si pour Boun Dionne il est difficile d’évaluer le poids politique, pour Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao, respectivement maire de Lingère et de Kolda, ils pourraient faire mal dans le Djolof et le Fouladou. Pour Boun Dionne, pendant longtemps, il a non seulement été premier ministre de Macky Sall, bras droit, mais aussi ancien tête de liste de la majorité présidentielle aux législatives de 2017. A ce titre, il connait très bien les forces et faiblesses du camp présidentiel qu’il espère vaincre à la prochaine présidentielle.
Pourquoi les recours ont peu de chance d’aboutir
C'est la fin de la phase de contrôle des parrainages. La prochaine étape, c'est la publication de la liste des candidats retenus après l'examen de leurs dossiers dans le fond.
Selon la loi électorale, cette liste doit être publiée au plus tard le 20 janvier. C'est par la suite seulement que les délais de recours seront ouverts. "Le droit de réclamation contre la liste est ouvert à tout candidat", dispose le Code électoral à son article L127 al 1er.
Quel est donc le sort des recours déjà déposés devant le greffe du Conseil constitutionnel ? De l'avis de certains spécialistes, le Conseil pourrait les déclarer irrecevables pour méconnaissance de la disposition précitée. Ils pourront toutefois revenir à la charge après la publication.
A noter qu’à l’issue de ce second tour des parrainages, douze candidats ont validé leur parrainage. Par contre, Bougane Gueye Dani, Dr Abdourahmane Diouf, le maire de Sandiara Serigne Gueye Diop, l’ancienne Première ministre Aminata Touré seront, entre autres, les grands absents de la prochaine présidentielle, éliminées à l’issue de ce deuxième tour.
RESULTATS DES CANDIDATS AYANT REUSSI AU 2e TOUR
Rose Wardini : 45 031 parrains validés ;
Idrissa Seck : 45 768 parrains validés ;
Aliou Mamadou Dia : 48 362 parrains validés ;
Serigne Mboup : 53 553 parrains validés ;
Papa Djibril Fall : 47 223 parrains validés ;
Mamadou Lamine Diallo : 48 961 parrains validés ;
Mahammed Boun Abdallah Dionne a validé avec 47 778 parrains ;
Elh Malick Gakou a validé avec 54 520 ;
Aly Ngouille Ndiaye a validé avec 55 185 parrains ;
Mame Boye Diao a validé avec 53 022 ;
Bassirou Diomaye Faye a validé avec 45 729 ;
Thierno Alassane Sall a validé avec 49 821 parrains.
LA DOUBLURE INATTENDUE DE SONKO
Symbole vivant du système qu’Ousmane Sonko s’est toujours juré de combattre, Habib Sy a réussi, par la ruse et par l’initiative politique, à convaincre les chantres de l’antisystème. Il lui reste maintenant à convaincre les électeurs de Pastef
Symbole vivant du système qu’Ousmane Sonko s’est toujours juré de combattre, Habib Sy a réussi, par la ruse et par l’initiative politique, à convaincre les chantres de l’antisystème. Il lui reste maintenant à convaincre les électeurs de Pastef pour espérer une participation honorable à la prochaine présidentielle.
Pendant que certains candidats faisaient le tour du Sénégal à la quête d’hypothétiques parrains, alors que certains ont dépensé des millions de francs CFA pour être recalés, dès le premier tour des parrainages, lui (Habib Sy) a fait peu d'efforts pour valider son parrainage. Aujourd’hui, le voilà bien placé parmi les potentiels candidats à l’élection présidentielle de février 2024. Un véritable coup de maître pour cet ancien compagnon de Maître Abdoulaye Wade, celui-là même qui était surnommé ‘’ndiombor’’ (lièvre en wolof) pour son talent, en tant que fin manœuvrier politique. Aussi a-t-il réussi une partie indispensable, il lui reste maintenant la plus difficile, c’est-à-dire convaincre ses alliés d’en faire le véritable candidat de substitution, au cas où Sonko ne serait pas éligible.
Cette fois, Habib Sy a bien réussi son coup. Tel le renard, il a rusé, il a flatté sa cible, et aujourd’hui, il trinque, alors même que son principal bienfaiteur, l’ex-Pastef, est loin de sortir de l’ornière avec ses deux candidats officiels pris dans le piège du parrainage. Pourquoi donc Pastef, malgré les nombreuses appréhensions sur le parrainage citoyen, a préféré donner son reliquat de députés à Habib Sy plutôt qu’à son véritable Plan B, Bassirou Diomaye Faye ? Pourquoi Habib Sy et non le Parti de l’unité et du rassemblement qui en avait déjà 11 et qui n’avait besoin que de deux autres députés ? Pourquoi Habib Sy et non Déthié Fall ou Boubacar Camara ? Pour beaucoup, Habib a tout simplement mieux manœuvré que tous les autres.
Dans sa grande offensive pour obtenir le parrainage du reste des députés de Pastef, l’ancien directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade n’a pas lésiné sur les initiatives. Alors qu’il avait déclaré sa candidature, il avait surpris tout le monde en annonçant à grand renfort médiatique qu’il parraine le plan B désigné par Sonko. Un acte qui en avait touché plus d’un dans la galaxie des patriotes, suscité les moqueries de plusieurs observateurs. Mais Habib savait bien là où il allait. Il ne s’est pas limité à parrainer Diomaye, il a aussi mis sur la table un argument que ni Diomaye ni aucun autre candidat à la candidature ne pouvait mettre sur la table. Il s’agit de son âge qui ne lui permettrait pas, à moins que la Constitution ne change, de briguer un nouveau mandat en 2029. Scénario idéal pour la survie politique d’Ousmane Sonko.
Sa candidature une moindre menace pour la survie politique de Sonko
Cet atout, l’ancien maire de Linguère a su l’exploiter à merveille pour convaincre les plus sceptiques. En effet, en sus d’avoir pris fait et cause pour Sonko dans son duel à mort avec Khalifa Ababacar Sall au sein de Yewwi Askan Wi, il s’est engagé à faire un seul mandat de transition, au cas où il serait élu par les Sénégalais, pour remettre le pays sur les rails, aime-t-il à préciser. Certains se rappelleront sans doute que Macky Sall avait promis de réduire son mandat en 2012 et que de telles promesses n’engagent que ceux qui y croient. Quant à l’obstacle lié à l’âge-plafond (75 ans), rien ne l’empêche, si jamais il en a les moyens juridiques (une majorité confortable), d’enclencher une révision de la Constitution pour revenir à la situation ante, d’avant limitation.
Mais Ousmane Sonko et ses amis sont loin d’être naïfs, ils savent bien tout cela. Ce qui n’a pas empêché l’opposant radical de ‘’voter’’ Habib. C’est que le disciple de Wade pourrait être un moindre mal par rapport à ses concurrents. Des différents profils issus de Yewwi Askan Wi et même de Pastef, il est celui dont l’élection pourrait n’avoir aucun impact sur la trajectoire politique du chantre de l’antisystème. Si par extraordinaire il passe, il aura besoin de Sonko. S’il échoue, le leader du Pastef va continuer d’occuper la tête de l’opposition radicale. En revanche, si c’est Diomaye qui passe. Soit il réussit un bon mandat ? il va en demander un autre en 2029. Soit il échoue et il emporte dans sa chute son mentor et tout le discours antisystème.
Le choix s’avère ainsi cornélien. Pour le moment, la seule certitude est que Sonko a choisi de donner son reliquat de députés à Habib et non aux autres. Ce qui ne signifie nullement, comme certains l’ont prétendu, que l’ancien ministre de Wade est le plan B de l’ex-Pastef. D’ailleurs, on voit mal le maire de Ziguinchor assumer un tel choix. En effet, Habib est un pur produit du système que Sonko s’est toujours juré de combattre, un combat qui lui vaut énormément de soutiens dans les milieux de la gauche radicale et chez une bonne partie de la jeunesse. Tout rapprochement avec les symboles de ce système pourrait donc lui coûter très cher.
Diomaye et Cheikh Tidiane Dièye ? le syndrome de la dispersion de l’électorat
En lieu et place d’un Habib, ils sont nombreux les observateurs à parier sur Dr Cheikh Tidiane Dièye (qui a aussi la chance de militer à Ziguinchor et d’être très proche de Sonko), à défaut de la qualification de Bassirou Diomaye Faye. Si jamais les deux candidats passent comme cela semble se dessiner, cela pourrait être un grand obstacle pour les rêves de l’organisation d’accéder au deuxième tour, avec les risques de dispersion de l’électorat.
Pour le moment, le Ziguinchorois Dièye a une bonne longueur d’avance sur son principal concurrent, à savoir le fils de Ndiaganiao, Bassirou Diomaye Faye, qui devra se battre pour passer l’étape du parrainage. Réputé parti très organisé, sérieux et méthodique, Pastef a surpris son monde en loupant le parrainage du second de Sonko avec plus de 12 000 parrains non reconnus. Pour les partisans de l’ex-Pastef, il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures. Le coupable, c’est le Conseil constitutionnel qui aurait altéré son dossier, modifié les données de certains de ses électeurs.
‘’Sincèrement, on fait au Conseil un mauvais procès ; les gens n’ont même pas ce temps d’entrer dans des fichiers pour colporter des choses’’, rétorque ce proche de la Commission chargée de la vérification. Notre interlocuteur d’ajouter : ‘’Je pense que la question que doivent se poser les Sénégalais, c’est pourquoi le Conseil ne l’a pas tout bonnement écarté de la course, comme cela a été fait pour certains candidats, si tant est qu’il a les moyens et la volonté de falsifier des dossiers ? Pourquoi le faire à moitié ? Je leur aurais suggéré de s’appliquer un peu plus pour valider leurs parrainages.’’
TROIS QUESTIONS À DR MOUSSA DIOP, ANALYSTE POLITIQUE
‘’La seule option qui reste à Sonko, c’est la négociation et les compromis, c’est-à-dire faire système…’’
Quelle leçon peut-on tirer de la prouesse d’Habib Sy qui a réussi à convaincre l’antisystème de parrainer sa candidature ?
A mon avis, Habib Sy qui obtient le parrainage des élus de l’ex-pastef n'est pas une prouesse. Au contraire, c'est à s'interroger si ça ne fait pas partie d'une stratégie d'enfumage, pour occulter le véritable candidat effectivement choisi. Car, en réalité, Habib Sy n'a rien d'un "patriote" au sens de l'ex-pastef. Il est sans charisme, sans hauts faits, impopulaire à souhait… C'est en plus un pur produit du système que l'ex-parti, en bon Don Quichotte, a prétendu vouloir combattre.
Parrainer quelqu’un reste quand même un acte politique assez symbolique, beaucoup aspiraient à ce reliquat des députés de Pastef. Pourquoi Habib et non les autres ? Pourquoi pas Déthié Fall ou Boubacar Camara, par exemple ?
Depuis un bon moment, on peut s'interroger sur les choix stratégiques de l'ex-pastef. D'un ex-mouvement tribun, farouchement anti-système, nous sommes passés à un mouvement sans démocratie interne (pas de Congrès et de renouvellement des instances), sans idéologie claire et principal recycleur des produits du système. Ça fait effectivement désordre et vous avez raison de demander pourquoi Habib Sy et non les autres qui, idéologiquement, peuvent paraître plus proches.
Finalement, quelle posture de Pastef pour la prochaine présidentielle ?
Je soupçonne surtout que le Pastef ait été un mouvement avec en son sein, plusieurs courants divergents, avec pour seul dénominateur commun : la figure de Sonko. Ce qui explique le choix suicidaire : Sonko ou rien ! En outre, si l'ex- pastef était si majoritaire, qu'est-ce qui explique que Bassirou Diomaye soit recalé au parrainage citoyen? En réalité, le système tant combattu par Ousmane, l'oblige aujourd'hui à la négociation, pour sauver Sonko. Car si toutes les condamnations sont confirmées, Ousmane Sonko peut oublier la politique et sa liberté par la même occasion. Dès lors, la seule option qui lui resterait (même si un des alliés serait élu), c'est la négociation et des compromis. Donc, faire système.
TAS POUR LA MISE EN PLACE D’UN CADRE DE L’OPPOSITION POUR LA RECONSTRUCTION NATIONALE
Thierno Alassane Sall suggère « une réforme pour les prochaines élections présidentielles, afin de restaurer l’équité et la confiance dans notre processus démocratique».
Après la validation de ses parrainages par le Conseil Constitutionnel, le leader de la République des Valeurs n’a pas pris le temps de savourer. Il se projette déjà vers l’élection et appelle l’opposition à s’unir. «Je propose la mise en place d’un cadre de l’opposition pour la reconstruction nationale», lance-t-il.
L’ex Ministre de l’Énergie et du Développement des Energies renouvelables pointe le doigt sur la procédure du parrainage qu’il juge non-transparente au vu de la panoplie de candidats qui ont été recalé. «Il est indéniable que le système de parrainages actuel manque de transparence et de sincérité. Je n’ai jamais été d’accord avec ce procédé, ce qui m’a d’ailleurs valu une garde à vue en 2018», a fait savoir l’ingénieur en télécommunications et en aviation civile.
Ainsi, Thierno Alassane Sall suggère « une réforme pour les prochaines élections présidentielles, afin de restaurer l’équité et la confiance dans notre processus démocratique».
Le député n’a pas manqué de faire un arrêt sur image sur les institutions de la République qui ont fait l’objet de beaucoup de critiques ces derniers temps du fait du manque de clarté dans leur démarche politico-judiciaire. «Les institutions de notre pays sont affaiblies. La République est presque à terre. Les citoyens son désespérés par les micmacs du régime. Les candidats de l’opposition qui sont sortis de ce système de parrainages, doivent endiguer, en février, la décadence».
Thierno Alassane SALL semble catégorique : «le mot d’ordre, pour cette élection présidentielle doit être : à bas la mauvaise gouvernance !» et de conclure : « il est grand temps de réenchanter le Sénégal».
PRÉSIDENTIELLE 2024, LE PLAIDOYER DE LA PLATEFORME ETU JAMM
La plateforme milite en faveur de la tenue d’une élection transparente, apaisée, inclusive, démocratique et appelle à la participation de toutes les populations notamment les communautés de base, les femmes et les jeunes.
La Plateforme de Veille des femmes pour la Paix et la Sécurité, notamment pour des élections apaisées au Sénégal « ETU JAMM » a démarré ses activités, ce mercredi, avec une conférence de presse. Lancée quelques jours seulement avant l’élection présidentielle de février 2024, ladite plateforme est partie prenante aux différentes étapes du processus électoral pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale.
Selon Mme Penda Seck Diouf, présidente nationale de ladite plateforme, elle milite en faveur de la tenue d’une élection transparente, apaisée, inclusive, démocratique et appelle à la participation de toutes les populations notamment les communautés de base, les femmes et les jeunes. ETU JAMM, dit-elle, met en œuvre à ce titre, un programme d’actions qui démarre par le lancement de ses activités comprenant : une campagne de sensibilisation, de dialogue et de plaidoyer sous forme de caravanes dans les quatorze régions du Sénégal et l’installation de sa salle de veille; des rencontres avec les autorités religieuses, traditionnelles, culturelles, politiques et administratives ; des consultations avec les jeunes et les journalistes.
Ce programme inclut la rencontre avec les candidats de partis et coalitions; un atelier hybride, de renforcement des capacités des femmes sur la prévention des conflits, le dialogue, la participation citoyenne des femmes et la médiation; la formation des observatrices qui seront déployées dans toutes les régions, des jeunes opératrices et journalistes monitors sur l’observation électorale, la digitalisation et le monitoring des élections.
Par ailleurs, ETU JAMM condamne toutes les formes de violences électorales ainsi que la violation des droits humains. Elle lance un appel au sens de la responsabilité, du civisme et de la citoyenneté des populations, des administrateurs des élections, des acteurs et actrices du jeu politique sénégalais. « Ensemble pour des élections transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées par la prévention de toutes formes de violences notamment celles basées sur le genre, le respect des droits humains, la préservation de notre pays contre toute forme d’instabilité, pour le triomphe de la paix, de la sécurité, de la citoyenneté et de la démocratie », indique-t-elle. Il faut dire que la plateforme ETU JAMM est mise sur pied par 60 organisations féminines de la société civile sénégalaise et panafricaine.
Elle est coordonnée par l’ONG Africaine Femmes Africa Solidarité, sous le leadership de l’Envoyée Spéciale auprès de l’Union Africaine sur Femme, Paix et Sécurité. ETU JAMM a participé depuis sa création en 2012, à toutes les élections : présidentielles et législatives de 2012, locales de 2014, législatives de 2017, présidentielle de 2019, locales de janvier 2022 et législatives de juillet 2022, par la sensibilisation et la formation des acteurs sur les questions électorales, la prévention des conflits, la veille et l’observation électorale.
IL EST IMPOSSIBLE QUE JE NE SOIS PAS DANS LE FICHIER ÉLECTORAL
Candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Mary Teuw Niane a été recalé au parrainage. Pis, il fait partie de ses 28 887 parrains non identifiés au fichier général des électeurs.
Candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Mary Teuw Niane a été recalé au parrainage. Pis, il fait partie de ses 28 887 parrains non identifiés au fichier général des électeurs. Et pourtant, dit-il, il n’y a pas d’erreur sur ses données reportées. « On est tombé des nues en identifiant notre nom, Marie Teuw Niane, parmi les parrains non identifiés. Nous avons vérifié que nos données personnelles demandées, c’est-à-dire les prénoms, le nom, le numéro de carte d’électeur, le numéro d’identification nationale et les dates d’expiration de ma carte nationale d’identité sont correctes. Donc, il est impossible, je le dis, il est impossible que je ne sois pas dans le fichier électoral.
C’est impossible. Pour plusieurs raisons », a-t-il soutenu. Avant d’expliquer : « la première, la plus proche, c’est que mon mandataire, ma coordonnatrice nationale de parrainage, qui est là derrière moi, a reçu les fiches de parrainage. Mon mandataire a pu déposer la caution à la caisse de dépôt et de consignation. Or, ces deux opérations sont impossibles si je n’étais pas dans le fichier électoral. De plus, depuis plus de 20 ans, je vote sans discontinuer aux élections présidentielles, législatives, et locales ».
Par ailleurs pour dénoncer « ces anomalies », il a animé un point de presse, ce mercredi au cours duquel il a fait savoir : « notre pays vit un moment essentiel de son histoire politique. Avoir des élections libres, transparentes et inclusives, où subir le dictat d’un pouvoir qui cherche par des moyens faussement légaux à imposer des élections, des candidatures taillées sur mesure pour son propre candidat. Toutes les informations que je vous donnerai sont tirées de deux documents délivrés par le Conseil constitutionnel, et qui vous ont été remis. Si ce n’est pas fait, on doit vous les remettre ». Après avoir projeté des chiffres montrant des réductions sur ses 51.267 parrains, Mary Teuw Niane a expliqué qu’il y a des réductions impossibles à justifier s’il n’y a pas de changement de clé ou de manipulation de la clé. « C’est pourquoi j’affirme haut et fort qu’il y a eu manipulation de notre clé ou remplacement de notre clé par une autre clé qui ne nous appartient pas. Enfin, dans nos investigations nous sommes tombés des nues. Ça, c’est avant-hier soir. Parce que, après tout cela, nous allons dire, on va faire une enquête approfondie. Notre cellule informatique compte d’informaticiens présents au Sénégal et aux États-Unis et qui ont fait le travail », affirme-t-il.
S’adressant aux journalistes, il leur a dit que : « vous êtes, avec la population sénégalaise, les témoins d’une opération graduelle, je dis bien graduelle, en vue d’éliminer de cette élection présidentielle, les candidats indésirables, les empêcheurs de tourner en rond, les pourfendeurs de ce système qui asservissent le peuple sénégalais et soumettent notre pays aux intérêts d’une minorité et de l’étranger. Je réaffirme
solennellement notre position inébranlable pour des élections libres, transparentes et inclusives ».
MIMI, ABDOUL MBAYE ET NDENE ELIMINES
Fortunes diverses pour les candidats au Conseil constitutionnel. Il y a une situation unique : sur les quatre derniers premiers ministres, qui devaient régulariser leurs parrainages, trois ont été recalés
Deuxième Pm du Président Macky Sall, Aminata Touré est définitivement éliminée de la course à la Présidentielle. Elle n’a pas pu régulariser le nombre de parrains nécessaire. Tout comme son prédécesseur à la Primature, Abdoul Mbaye, et le dernier chef du gouvernement du Président Abdoulaye Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye.
Fortunes diverses pour les candidats au Conseil constitutionnel. Il y a une situation unique : sur les quatre derniers premiers ministres, qui devaient régulariser leurs parrainages, trois ont été recalés. Il s’agit de Souleymane Ndéné Ndiaye, Abdoul Mbaye et Mimi Touré. Alors que Boun Abdallah Dionne a réussi à passer cette étape cruciale qui sera suivie de l’évaluation des autres pièces nécessaires à la candidature. Il y a encore une autre haie à franchir avant de prétendre diriger le Sénégal.
Les requérants continuent le processus électoral
Ils étaient 22 candidats à la candidature sommés de régulariser un certain nombre de parrainages afin de faire valider leur dossier. Premier sur la liste, Me El Hadj Diouf n’a pas pu passer ce second tour. Il est définitivement éliminé, tout comme Serigne Guèye Diop, El Hadj Abdourahmane Diouf, Bougane Guèye Dany et Amadou Ly. Par contre, Rose Wardini, Idrissa Seck, Aliou Mamadou Dia, Serigne Mboup, Pape Djibril Fall, Mamadou Lamine Diallo, Mahammed Boun Abdallah Dione, El Hadj Malick Gakou, Aly Ngouille Ndiaye, El Hadj Mamadou Diao, Bassirou Diomaye Faye et Thierno Alassane Sall vont rejoindre les 9 candidats à la candidature qui ont pu passer le filtre du parrainage. Il s’agit de Boubacar Camara, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Pr Daouda Ndiaye, Karim Wade, Habib Sy, Anta Babacar Ngom, Khalifa Ababacar Sall et Amadou Ba. Aliou Camara, Pape Momar Ngom et Amadou Seck n’ont pas, quant à eux, déposé leur dossier de régularisation. Faut-il le rappeler, 28 candidats à la candidature dont certains qui ont été éliminés du processus, ont introduit, ce lundi, un recours auprès du Conseil constitutionnel afin de revoir le système de vérification du parrainage. Aminata Touré, qui n’a pas pu valider le nombre de parrainages minimum, est signataire de ce recours, tout comme Aly Ngouille Ndiaye qui a pourtant régularisé le nombre de signatures qui lui faisait défaut. Bougane Guèye Dany, Bassirou Diomaye Faye, Déthié Fall, Mame Boye Diao et Serigne Mboup, bien que signataires dudit recours, ont continué le processus en vue d’être retenus pour participer à l’élection présidentielle du 25 février prochain.
Pour la régularisation de tous les parrains déclarés invalides
«Nous demandons au Conseil constitutionnel, la régularisation de tous les parrains déclarés invalides pour des raisons d’erreurs matérielles, conformément aux dispositions de l’article L.126 alinéa 2 du Code électoral, celles de l’arrêté ministériel n°032005 du 25 septembre 2023», avait déclaré, ce lundi, Mimi Touré au sortir du Conseil constitutionnel. Parmi les 28 personnalités politiques qui ont saisi le Conseil constitutionnel, certaines ont été définitivement éliminées, tandis que d’autres devaient régulariser un certain nombre de signatures. Pour Aminata Touré, l’arrêté sur lequel les candidats recalés se sont appuyés pour introduire le recours, «autorise la correction par un mandataire des erreurs matérielles sur toutes les rubriques de la fiche de collecte du parrain autre que la date d’expiration de la carte d’identité biométrique, en cas de non-conformité avec la base de données à jour avec le fichier électoral».
La candidate recalée estime que les résultats de la vérification des listes par les services des candidats protestataires avaient montré qu’un «nombre important d’électeurs parrains qualifiés de non identifiés au Fichier général des élections sont bien des électeurs détenteurs de leurs cartes d’électeur». «Des milliers de nos parrains ont été déclarés non identifiés dans le fichier électoral», a regretté Aminata Touré, en citant le cas du candidat Mohamed Ben Diop, lequel a participé à tout le processus. Et, «on lui dit, à l’arrivée, que son nom ne figure pas dans le Fichier général alors qu’il a participé aux élections législatives de 2022», a fait remarquer l’ancienne Première ministre