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2 mai 2025
Politique
PARRAINAGES, BENNO DÉNONCE LES ATTAQUES CONTRE LES INSTITUTIONS ÉLECTORALES
Réponse du berger à la bergère : le candidat Amadou Ba, soutenu par la mouvance présidentielle a tenu à répondre aux candidats recalés par le parrainage
Réponse du berger à la bergère: Le candidat Amadou Ba, soutenu par la mouvance présidentielle a tenu à répondre aux candidats recalés par le parrainage. Et il est passé par sa coalition .” Bennoo Bokk Yaakaar dénonce et condamne fermement les tentatives de jeter le discrédit sur les institutions de la République, spécialement sur celles en charge du processus électoral’’, déclare la mouvance présidentielle. La coalition au pouvoir estime que l’invalidation de certains parrainages a été dûment justifié.
‘”Bennoo Bokk Yaakaar appelle tous les acteurs au respect des institutions et des règles du jeu démocratique’‘, ajoutent Amadou Ba et ses camarades.
Par ailleurs la coalition Benno Bokk Yakkar appelle tous ses militants et militantes, sympathisantes et sympathisants, “à rester mobiliser dans l’unité et la cohésion jusqu’à la victoire finale”.
LE FORUM CIVIL DÉNONCE DES ARRANGEMENTS DOUTEUX DANS LA FISCALITÉ MINIÈRE
Redressements fiscaux non recouvrés, cadeaux fiscaux suspicieux, facilités injustes… L'organisation révèle des dossiers fiscaux douteux dans le secteur minier et demande une enquête parlementaire
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/01/2024
Le Bureau Exécutif du Forum Civil s'est réuni récemment pour examiner des questions relatives au secteur extractif sénégalais, notamment des litiges d'intérêt public en matière fiscale. En se basant sur des articles parus dans la presse, l'organisation a passé en revue plusieurs cas de redressements fiscaux engagés à l'encontre de sociétés opérant ou détenant des actifs au Sénégal.
Parmi les dossiers étudiés, le Forum Civil relève en particulier ceux concernant les sociétés Eiffage (redressement de 2,9 milliards FCFA), Philip Morris (3,7 milliards FCFA), Grands Moulins de Dakar (12 milliards FCFA) et Ericsson Sénégal (5 milliards FCFA), actuellement en cours d'instruction judiciaire.
Le Bureau note également qu'"il est fait état de « paiements cumulés de BARRICK GOLD de 9.678.167.296 FCFA au titre de redressements fiscaux » dans le rapport ITIE 2021", selon la citation issue du document.
Par ailleurs, le quotidien l'Express rapporte une "demande formulée par le Député Guy Marius SAGNA adressée à monsieur le président de l’Assemblée nationale du Sénégal pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour comprendre pourquoi le Gouvernement du Sénégal a donné 136 milliards de FCFA de cadeau fiscal à SGO", extrait de l'édition n° 0071 du 28 décembre 2023.
Face à cette situation, le Forum Civil "encourage les agents de l’administration fiscale à persévérer dans leur travail de mobilisation juste et transparente des ressources domestiques". Il les invite à "refuser d’exécuter ou de faire exécuter toute instruction ou décision illégale".
L'organisation s'étonne par ailleurs du "silence assourdissant du Ministre des Finances et du Budget", alors que ces transactions fiscales sur de lourds redressements dus à Barrick Gold et SGO interviennent dans un contexte où le Sénégal négociait un prêt de 166 milliards auprès du FMI.
Au vu de ces constats, le Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International, demande la production d'un rapport sur le contrôle fiscal, ainsi que des clarifications du gouvernement sur les dossiers Barrick Gold et SGO. Il appelle également à revoir les facilités fiscales accordées à certaines entreprises comme les ICS et la SOCOCIM.
POURQUOI LES CAMARADES DU CANDIDAT HABIB SY EN VEULENT À ISMAÏLA MADIOR FALL
Selon le PEM/ Yaakaar U Rew Mi, le ministre des Affaires étrangères a « délibérément bloqué la transmission des lettres d’accréditation portant désignation des représentants » de son parti dans les commissions de distribution des cartes d’électeurs…
Le Parti de l’Espoir et de la modernité (PEM/ Yaakaar U Rew Mi) en veut au ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, le Pr Ismaïla Madior Fall. Pour cause, note un communiqué parvenu à Emedia, ce dernier, « nouveau ministre en charge des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a délibérément bloqué la transmission des lettres d’accréditation portant désignation des représentants de notre parti dans les commissions administratives de distribution des cartes d’électeurs, aux différentes représentations diplomatiques et consulaires concernées ». Se faisant, déduit le document, le patron de la diplomatie sénégalaise ne fait que « poursuivre sa mission de déconsolidation des acquis démocratiques, à lui confiée par Macky Sall ». D’autant plus que, poursuit notre source, « saisi par lettre du 19 décembre 2023 avec ampliation à la CENA, le ministre chargé des Affaires étrangères continue dans le dilatoire ».
Selon le communiqué, « la seule et unique réponse » donnée au représentant du PEM chargé du suivi du courrier est la suivante : « Les lettres sont dans le circuit et la transmission se fera dans les meilleurs délais ».
Ainsi, se désolent les camarades du candidat Habib Sy, « au moment où nos lettres, déposées à temps (avant le 31 décembre selon l’art R109 du code électoral), sont en souffrance dans le circuit du ministère chargé des Affaires Etrangères, les commissions de distribution des cartes d’électeurs des représentations diplomatiques et consulaires du Sénégal ont commencé à fonctionner, ce mercredi 10 janvier 2023 ».
Le Parti de l’Espoir et de la Modernité /PEM / Yaakaar U Rew Mi dénonce « vigoureusement, et en des termes les plus forts, cette forfaiture du ministère en charge des Affaires étrangères ». Avant de confirmer que « la CENA sera incessamment saisie, en vue de faire injonction au ministère chargé des Affaires Etrangères, conformément aux prérogatives que lui confère le Code électoral ».
L'INITIATIVE JOG NGIR SENEGAAL DÉNONCE LES DYSFONCTIONNEMENTS DANS LE PARRAINAGE
Audition réclamée d'experts électoraux, réintégration des parrains recalés sans raison, suppression même du système de parrainage : dans son implacable analyse, la plateforme liste ses exigences pour assainir une procédure jugée trop opaque
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/01/2024
L'Initiative citoyenne Jog Ngir Senegaal a tenu à alerter l'opinion publique sur les nombreux dysfonctionnements relevés dans le processus de contrôle des parrainages pour l'élection présidentielle de 2024 au Sénégal. Dans un communiqué de presse publié le 9 janvier, l'organisation a appelé la CENA, le Conseil constitutionnel et l'administration à résoudre ces problèmes dans les meilleurs délais afin de garantir des élections libres et transparentes.
Selon les constats de Jog Ngir Senegaal, la CENA ne dispose pas du fichier électoral à jour malgré ses attributions légales, laissant penser que le Conseil constitutionnel travaille avec un fichier erroné. De nombreux électeurs ayant voté en 2022 se sont vu refuser leur parrainage sans justification valable. Par ailleurs, les doublons de parrainage externes, prohibés par la loi mais tolérés de fait, ne devraient pas être opposés aux candidats.
Le coordinateur de l'initiative, Amadou Tidiane Wone, a déclaré que "certains candidats ont vu leur dossier rejeté pour fichier inexploitable sans raison leur étant imputable", constituant un traitement inégal. Il a rappelé les recommandations de la CEDEAO et de l'UE demandant la réforme du système de parrainage.
Face à ces problèmes, Jog Ngir Senegaal a suggéré que la CENA mène un audit du fichier dans les trois jours, et que les parrains rejetés à tort soient réintégrés. Elle demande aussi au Conseil constitutionnel de revoir les rejets pour doublons. Par ailleurs, Wone estime qu'il faut reconnaître "le recul démocratique" que représente la fin de la publication en ligne du fichier, et supprimer le système actuel de parrainage jugé trop peu transparent.
LE SYNPICS DU GFM MONTE AU CRÉNEAU POUR DÉFENDRE BABACAR FALL
Selon les informations du syndicat, Babacar Fall est la cible "d'individus non identifiés" depuis qu'il a "produit un commentaire sur la gouvernance du régime du président Sall, commentaire passé dans l'édition de midi de la RFM"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/01/2024
Le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication (Synpics) de la section du Groupe Futurs Médias a publié ce jour un communiqué pour apporter son soutien au journaliste Babacar Fall, victime de menaces et d'intimidations depuis la publication d'un de ses commentaires sur la gouvernance du régime en place.
"Nous invitons les autorités du pays, le chef de l'Etat en particulier, garant de notre sécurité, à faire cesser immédiatement ces intimidations qui n'honorent en rien sa gouvernance. Faute de quoi, nous tiendrons son régime pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à notre confrère", a déclaré Cheikh Touré, secrétaire général de la section Synpics GFM.
Selon les informations du syndicat, Babacar Fall est la cible "d'individus non identifiés" depuis qu'il a "produit un commentaire sur la gouvernance du régime du président Sall, commentaire passé dans l'édition de midi de la RFM". Depuis, le journaliste subit "insultes, appels au lynchage, menaces de mort" à travers les nombreux messages hostiles reçus sur son téléphone.
"Nous condamnons fermement ces agissements qui portent atteinte à la liberté d'expression consacrée par la Constitution sénégalaise", a souligné Cheikh Touré. Le Synpics dénonce par ailleurs les tentatives de "mettre au pas les journalistes" de la part des "thuriféraires du régime" sur la base de "prétextes fallacieux".
Le syndicat rappelle que "la presse sénégalaise continuera à faire son travail d'information sur l'état de la gouvernance du pays, comme par le passé, n'en déplaisent les zélés et autres zoros du régime". Il affirme son soutien total à Babacar Fall dans cette épreuve et demande à nouveau aux autorités de prendre leurs responsabilités pour garantir la sécurité des journalistes.
AMADOU BA S’OFFRE LES SERVICES D’UN CABINET FRANÇAIS POUR SA CAMPAGNE DE COM
Le Premier ministre Amadou Ba compte mettre le paquet dans sa communication pour la présidentielle de 2024. C'est la raison pour laquelle, le candidat de Benno s’est offert les services du cabinet français Concerto pour sa campagne de communication.
Le Premier ministre Amadou Ba compte mettre le paquet dans sa communication pour la présidentielle de 2024. C'est la raison pour laquelle, le candidat de Benno Bokk Yakaar s’est offert les services du cabinet français Concerto pour sa campagne de communication.
En effet, selon LeQuotidien, le cabinet dirigé par François Hurstel est très connu des candidats africains à la présidentielle. C’est le cas Félix Tshisekedi ou Andry Rajoelina qui ont été ses clients.
Le camp d’Amadou Ba pour sa part rejette cette information et souligne qu’ils sont toujours à l’étape du traitement des différents cabinets postulants.
JUSTICE, NEUF PRO-SONKO SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Ces hommes et femmes qui vont passer leur première nuit au cachot sont membres de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS). Ils ont été interpellés par la police au cours d’une visite de proximité.
Comme il fallait s’y attende, les 9 Patriotes arrêtés dimanche dernier à la Médina viennent d’être placés sous mandat de dépôt. C’est le juge d’instruction en charge du 2e cabinet qui en a décidé ainsi.
Ces hommes et femmes qui vont passer leur première nuit au cachot sont membres de la Jeunesse patriotique du Sénégal (JPS). Ils ont été interpellés par la police au cours d’une visite de proximité dénommée opération Fateu Fepp, alors qu’ils sensibilisaient les populations sur le retrait des cartes d’électeurs.
A l’enquête préliminaire, ils ont été auditionnés pour les délits d’occupation illégale de la voie publique, trouble à l’ordre public, participation à une manifestation non autorisée, entre autres.
THIERNO CISSÉ, LE CANDIDAT AUX FAUX DÉPUTÉS, CONDAMNÉ À SIX MOIS DE PRISON FERME
Interpellé par la DIC, le 26 décembre dernier, pour avoir déposé au Conseil constitutionnel une liste de 13 faux députés, Thierno Cissé a fait face, ce jeudi 26 janvier, au Tribunal des flagrants délits de Dakar.
Son affaire n’a pas traîné. Interpellé par la DIC, le 26 décembre dernier, pour avoir déposé au Conseil constitutionnel une liste de 13 faux députés, Thierno Cissé a fait face, ce jeudi 26 janvier, au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Au verdict, il a été condamné à six mois de prison ferme. Il écope également d’une amende de 100 000 francs FCA.
ILS VONT ELIMINER LE RESTE
Vingt et un candidats sont admis provisoirement pour la présidentielle. Mais pour Mary Teuw Niane il y a un projet d’élimination des candidats.
Mary Teuw Niane ne lâche pas. Pour lui, ce sont des candidats qui ont des positions opposées au régime qu’on a écartés. Mieux, selon lui, à chaque étape du processus électoral, ils vont éliminer des candidats. L’objectif final est de faire table rase des candidats qui posent problème, d’après le Pr Niane. En conférence de presse, hier, Mary Teuw Niane met de ce fait en garde. Il redoute un projet d’élimination graduelle des candidats qui n’arrange pas le pouvoir. «Nous sommes témoins d’une opération graduelle en vue d’éliminer des candidats», prévient-il. Chiffres à l’appui, Mary Teuw Niane rappelle qu’on est passé de 266 candidats à 21 en passant par 93 qui ont déposé leur dossier. Seuls 21 sont retenus en attendant la publication finale des candidats admis pour la course à la présidentielle.
Aujourd’hui, la question qui se pose, est plus celle de la régularité que du nombre de candidats compte tenu des complaintes dont des candidats ont fait état dans les PV, d’après Mary Teuw Niane qui avoue tomber des nues après le rejet de son parrainage. En effet, il ne comprend ni les changements de chiffres entre le dépôt et le contrôle des parrainages encore moins comment se fait-il qu’il ne soit pas dans le fichier, alors qu’il a déposé sa caution au Cdc. Chose qu’il n’aurait pas pu faire s’il n’était pas dans le fichier électoral. «Impossible que je ne sois pas dans le fichier électoral», soutient-il. Martelant qu’il n’y a pas d’erreur sur ses données personnelles.
Plus troublant pour lui, c’est de se rendre compte que les chiffres du parrainage signés ont varié. Ils avaient déposé 51 267 parrains. Cinq jours plus tard, lors des contrôles, c’est le chiffre de 51 254 parrains qui sont affichés, d’après lui. Plus en détail, Mary Teuw Niane relève des disparités pour les régions entre les chiffres lors du dépôt et ceux retrouvés après le contrôle. «Quelque chose s’est passé et que ne devrait pas l’être», lâche Mary Teuw Niane qui soupçonne une manipulation de sa clé. Aussi Mary Teuw Niane exhorte le Conseil constitutionnel à examiner tous les recours, car, pour lui, il y a eu manipulation «jusqu’à ce qu’on nous prouve le contraire». Les recours devront se faire dans les 10 jours d’après Mary Teuw Niane qui continue de s’étonner du fait qu’il vote depuis près de 20 ans et que son nom ne soit pas dans le fichier. «C’est étonnant qu’il ne soit pas identifié», s’exclame l’électeur de Dakar Bango, qui appelle à une élection inclusive.
VERS UNE ALLIANCE DES EXCLUS ?
Écartés du jeu électoral par des procédures juridiques controversées, Mimi Touré, Bougane Guèye Dany et Ousmane Sonko n'ont pas dit leur dernier mot. ils pourraient s’allier au sein d’une coalition déterminée à empêcher l'élection d'Amadou Ba
Exclus de la prochaine élection présidentielle, Mimi Touré, Bougane Guèye Dany et Ousmane Sonko pourraient se retrouver dans une grande coalition pour torpiller l’ambition du président Macky Sall de faire élire son candidat Amadou Ba..
Bien qu’ils soient exclus de la prochaine élection présidentielle, ils n’en seront pas moins très impliqués dans la campagne électorale. En effet, aussi bien l’ancienne Première ministre Mme Aminata Touré, l’homme d’affaires et patron de presse Bougane Gueye Dany que le chef de l’opposition Ousmane Sonko sont devenus incontournables pour le choix du cinquième chef de l’État du Sénégal. Très remontés contre le régime actuel, ils partagent le même combat visant à le faire tomber. Surtout qu’ils ont aussi en commun leur élimination de cette élection présidentielle par le biais d’artifices judiciaires ou administratifs. C’est pourquoi beaucoup s’attendent à les voir se retrouver dans une même coalition pour unir leurs forces et faire face au candidat de la mouvance présidentielle, leur principal adversaire. Même si aucune déclaration allant dans ce sens n’a encore été faite, tout le monde s’attend à cette union des forces. Ce d’autant plus que l’ex-Premier ministre Mme Aminata Touré et Bougane Guèye Dany ont toujours manifesté leur soutien à Ousmane Sonko pour les injustices qu’il subit personnellement et qui ont culminé avec son emprisonnement mais également l’emprisonnement de milliers de jeunes se réclamant de lui. Ainsi, en attendant la publication de la liste définitive des candidats, la semaine prochaine, il est probable que des discussions soient menées pour la formation d’une grande coalition de l’opposition qui pourrait regrouper, en plus de ces trois poids lourds, d’autres ténors ayant été recalés.
Aminata Touré : Un profil que tout candidat souhaiterait avoir à ses côtés
Ceux qui pensent qu’avec l’invalidation de sa candidature, elle va s’effacer du jeu politique n’ont qu’à déchanter. C’est du moins ce que cette dame de fer a fait savoir dès l’annonce de son élimination par le Conseil constitutionnel. Connue pour son courage à toute épreuve, l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental n’a pas paru affectée par cette décision qu’elle dit avoir vu venir. D’après elle, c’est même le contraire qui l’aurait surprise ! Sans mâcher ses mots, « Mimi » impute l’entière responsabilité de sa disqualification au président Macky Sall qui lui en voudrait depuis qu’elle s’est opposée avec succès à sa troisième candidature. Et comme elle l’a toujours soutenu, c’est pour prendre sa revanche que le chef de l’État a tout mis en œuvre pour l’écarter. C’est peine perdue, estime-t-elle, car elle ne compte pas baisser les bras et a décidé de poursuivre le combat jusqu’à ce que le peuple soit libéré. Pour ce faire, Mme Aminata Touré compte s’appuyer sur le soutien constant de ses militants regroupés au sein de son mouvement Mimi 2024 mais aussi des Sénégalais en général. Son implication durant la prochaine campagne électorale pourrait faire mal à l’actuel régime. Après une expérience de onze ans dans l’appareil d’État, elle a eu aussi l’avantage de diriger la campagne du président Macky Sall en 2019 mais aussi d’être tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières législatives. Autant de choses qui font que son expérience, ses réseaux, sa connaissance des armes de son ancien camp, son courage, sa notoriété pourraient constituer une sacrée valeur ajoutée pour l’opposition radicale. Même si elle n’a pas encore dévoilé le nom de celui qu’elle compte soutenir, nul doute qu’elle constitue un poids lourd que tout candidat souhaiterait avoir à ses côtés. Ceci, nonobstant son statut de cadre international ayant une parfaite maîtrise des grands dossiers internationaux.
Ousmane Sonko : Le faiseur de roi
S’il y a un candidat qui est capable de battre le candidat du régime, c’est bien le leader de Pastef. Malheureusement pour lui, il ne sera pas sur la ligne de départ pour cause de disqualification judiciaire ce qui ne l’empêche pas de demeurer incontournable dans le jeu politique. Son mérite, c’est d’avoir résisté au président Macky Sall jusqu’à l’ultime seconde du combat. C’est-à-dire jusqu’à la phase de contrôle des dossiers de parrainage. Ce bien qu’il soit en prison depuis juillet. Longtemps dans le viseur de son principal adversaire politique, le président Macky Sall, le farouche opposant a subi toutes les attaques, brimades, accusations, humiliations etc., mais a résisté avec stoïcisme et intelligence politique. Touché plusieurs fois, il n’a jamais coulé. Depuis sa cellule de la prison du Cap-Manuel, il a pu, par anticipation, placer ses hommes pour, en cas d’élimination, permettre à l’un d’eux de porter le « projet » de son parti. A l’arrivée, sur la liste des candidats ayant validé l’étape du parrainage figurent au moins trois hommes sur qui il peut compter pour aller à l’assaut de l’élection présidentielle. C’est pourquoi, même s’il est encore tôt de dire sur qui il va miser, tout le monde sait que sa consigne de vote peut s’avérer décisive. Ceci, il le doit à sa popularité, la discipline politique de ses partisans, la bonne organisation de son parti et l’engagement de ses partisans. Toutefois, pour augmenter ses chances, il a besoin du soutien d’hommes et de femmes expérimentés, aguerris dans la participation à des élections présidentielles et bénéficiant d’un électorat sûr. D’où la nécessité de former une grande coalition qui comprendrait notamment d’autres recalés à l’image de Mme Aminata Touré et de Bougane Guèye Dany pour ne citer que ces deux. La première pour son vécu politique et sa parfaite maîtrise de l’État et son statut au plan international. Le second pour sa popularité, son coefficient électoral sur l’étendue du territoire national, l’influence de ses supports de presse. Pour rappel, parmi les options possibles d’Ousmane Sonko, il y a Bassirou Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye et Habib Sy.
Bougane Guèye Dany, un candidat atypique mais redoutable une
Depuis la création de son mouvement « Gueum Sa Bopp » en 2018 Bougane Gueye Dany n’a jamais quitté la scène politique. Mieux, il a mené le combat qu’il fallait pour devenir un des hommes politiques les plus en vue grâce à la massification et l’implantation de son mouvement à travers tout le territoire national. Ceci, il le doit à sa proximité avec les populations, ses nombreuses actions sociales mais également son discours de souveraineté prônant une autre façon de faire la politique d’où son slogan « Gueum sa Bopp » (croire en soi-même). Longtemps soupçonné d’être de connivence avec le régime, le patron de presse a su, par la virulence de ses attaques, ses dénonciations des dossiers scandaleux et des pratiques anti- démocratique du pouvoir en place, montrer qu’il n’en est rien. Doté d’un puissant appareil politique, Bougane s’impose comme un homme de conviction, constant dans ses positions. C’est pourquoi partout où il passe, il draine des foules qui lui vouent soutien et fidélité. La grande mobilisation réussie lors de son investiture en est une parfaite illustration. Dans l’intérieur du pays, rares sont les localités où il n’a pas mis le pied pour s’enquérir des conditions de vie des populations et les sensibiliser sur les urgences de l’heure. Il se présente d’ailleurs comme l’homme politique qui a effectué le plus grand nombre de tournées à l’intérieur du pays.
Sa première tentative de participer à une élection remonte à 2019 et il avait déjà été recalé au contrôle des parrainages. Aux municipales de 2022, il réussit un excellent score le plaçant troisième au plan national avec plus de 200 mille voix. Pour la prochaine présidentielle, son espoir de devenir le cinquième président de la République du Sénégal a été plombé par le contrôle des parrainages comme en 2019. Une élimination parmi les plus surprenantes vu l’expérience de Bougane, les moyens notamment logistiques qu’il a déployés et les sommes dépensées par le patron de presse. A présent, il lui reste à intégrer une coalition à laquelle il pourrait être d’un grand apport l’essentiel pour lui étant de réussir à mettre fin au régime actuel.