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29 avril 2025
Politique
LE F24 ALERTE SUR UN RISQUE D'INSTABILITE
Un dilatoire. C'est le qualificatif que la plateforme Forces vives 2024 donne au pourvoi en cassation de l'Etat contre l'ordonnance du tribunal de Dakar annulant la mesure de radiation d’Ousmane Sonko dans les listes électorales
La plateforme Forces vives 2024 a exigé, hier dans un communiqué, le respect strict de l'ordonnance “exécutoire” du tribunal de grande instance de Dakar. Car selon l'organisation, si la volonté du Président Macky Sall d'écarter Ousmane Sonko triomphe, le Sénégal pourrait courir des conséquences dramatiques pour sa stabilité.
Un dilatoire. C'est le qualificatif que la plateforme Forces vives 2024 donne au pourvoi en cassation de l'Etat contre l'ordonnance du tribunal de Dakar annulant la mesure de radiation d’Ousmane Sonko dans les listes électorales. Pour l'organisation, l'Etat devrait respecter la décision de justice au lieu de chercher à éliminer Ousmane Sonko de l'élection présidentielle par des artifices juridico-politiques. À cet effet, le F24 a dénoncé ces “actes antirépublicains” qui biaisent le processus électoral, et exige le respect strict de l'ordonnance exécutoire du tribunal de grande instance de Dakar. “
En effet, si les manœuvres et les artifices juridico-politiques venaient à faire triompher, pour la troisième fois, la volonté du Président Macky Sall d'écarter un adversaire de la course à la présidentielle, les conséquences en seraient incommensurables autant que dramatiques pour la stabilité et la paix civile dans notre pays”, a alerté l'organisation qui rassemble des organisations politiques de l'opposition et de la société civile. Par ailleurs, le F24 appelle à la retenue et à l'apaisement, à la concertation et au consensus, au primat de l'intérêt général et de l'élégance républicaine dans la conduite du processus électoral.
En outre, à en croire le F24, dans le contexte sénégalais actuel où il importe de réconcilier la justice avec les contribuables, le pourvoi en cassation projeté par les avocats de l'Etat peut être appréhendé comme un procédé saugrenu visant à créer les conditions de la forclusion du dépôt de candidature d'un adversaire politique. “Cette forfaiture devant aboutir à priver les citoyens d'une possibilité de choix à l'élection présidentielle serait facilitée par la persistance de certains fonctionnaires dans leur refus de délivrer au mandataire d’Ousmane Sonko ses fiches de parrainage”, a dénoncé la plateforme.
D'après le F24, le verdict du 14 décembre confirmant celui de Ziguinchor a été accueilli avec joie et enthousiasme dans les marchés, les rues et les maisons par de nombreux citoyens qui ont salué l'indépendance affirmée de certains juges. Cela devrait suffire, selon l'organisation, au gouvernement pour comprendre que les manœuvres visant à éliminer le candidat Ousmane Sonko sont de nature à semer désarroi et chagrin, ressentiment et désespérance dans le corps social. “Les Sénégalais épris de paix et de justice, les autorités des pays amis et institutions partenaires devraient mobiliser, voire conjuguer leurs efforts pour amener Macky Sall et son gouvernement à changer de posture et à tout mettre en œuvre pour préserver le pays de troubles pré-ou post électoraux dommageables à notre démocratie”, a appelé la plateforme. Enfin, le F24 a de nouveau appelé à la libération de tous les détenus politiques, à la garantie du droit de vote aux prisonniers encore en détention provisoire durant le scrutin du 25 février et à l'organisation d'une élection sincère, inclusive, transparente et apaisée, qui sont des conditions préalables attendues voire sine qua non.
L’ADMINISTRATION EN SOUFFRANCE
Jadis modèle en Afrique pour sa compétence et son impartialité, l'administration sénégalaise se politise dangereusement depuis 2000 au détriment de l'efficacité. Entre improvisation, tâtonnement et défense des intérêts partisans, son image est au plus bas
Jadis réputée pour ses fonctionnaires discrets, rigoureux, très compétents dans le travail et totalement dévoués au bon fonctionnement du service public, l’administration publique sénégalaise est aujourd’hui dans le creux de la vague à cause d’une partialité de plus en plus flagrante à la solde du régime en place. Sa politisation outrancière biaise son mode de fonctionnement et les critères de recrutement et de promotion des fonctionnaires. Un phénomène qui s’est exacerbé à partir de l’année 2000 coïncidant avec l’avènement d’un régime libéral au pouvoir faisant fi du processus décisionnel rationnel pour déboucher sur un système d’improvisation, de tâtonnement et d’amateurisme aussi bien dans la nomination de ses cadres que dans la conduite des politiques publiques.
Prévue dans moins de trois mois, la prochaine élection présidentielle du 25 février aura également parmi un des enjeux la question de la réforme de l’administration publique sénégalaise. Principal pilier de l’Etat, autrefois réputée pour ses fonctionnaires discrets, rigoureux et très compétents dans le travail mais aussi totalement dévoués au bon fonctionnement du service public au point d’être sollicités un peu partout en Afrique, cette image de l’administration publique sénégalaise a beaucoup régressé ces dernières années. Des phénomènes de déballages des secrets administratifs et autres diffusions sur la place publique des documents estampillés confidentiels et/ou secrets qui étaient jusqu’ici inimaginables sont devenus monnaies courantes. A cela, il faut également ajouter le comportement de certains hauts cadres de l’administration qui, pour plaire au régime, n’hésitent plus à s’asseoir sur les lois pour satisfaire les desiderata du Prince.
Il faut dire que c’est depuis l’immixtion de la politique partisane dans son mode de fonctionnement avec la politisation des critères de recrutement et de promotion de ses fonctionnaires constatée à l’entame de l’année 2000 que ces écarts dans l’administration publique sénégalaise se manifestent de plus en plus au point de plomber le processus décisionnel rationnel.
Avec l’avènement de l’alternance politique en 2000 à la tête du pouvoir exécutif qui a consacré l’élection du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, les critères d’entrée dans l’administration publique ont été désacralisés. A côté des compétences techniques et intellectuelles qui servaient jusqu’ici de baromètre à l’entrée dans l’administration publique, l’appartenance politique au parti libéral au pouvoir ou ses alliés de la Cap21 était devenue ou presque un visa.
Conséquence de cette situation, l’Administration voire l’Etat entier est plongé dans un système d’improvisation, de tâtonnement et d’amateurisme aussi bien dans la nomination des cadres que dans la conduite des politiques publiques. Le quitus du Bureau d’organisation et méthodes (Bom) n’est plus requis avant la nomination dans certaines hautes fonctions de l’administration publique comme les ministères, directions générales... Ainsi, se rappelle-t-on du limogeage de Marie Louise Tissa Mbengue 48 heures après sa nomination par le Président Wade dans son premier gouvernement, aux fonctions de ministre délégué chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle alors qu’elle n’avait pas le profil de l’emploi. Toujours dans ce registre de nomination des personnalités qui n’ont pas le profil sous le magistère du président Wade, nous pouvons également citer celle de Babacar Gaye, comme Directeur de cabinet du chef de l’Etat en 2007, alors qu’il n’était pas un fonctionnaire de la hiérarchie A ou titulaire d’un Bac + 4.
A ces cas d’improvisations constatés dans le système de recrutement des fonctionnaires il faut également ajouter, les transgressions des règles républicaines impliquant directement l’ancien chef de l’Etat ou les membres de son gouvernement, notamment dans « l’affaire Alex Ségura »* (dire ce que c‘est) , mais aussi l’utilisation des ressources financières publiques pour le financement des activités politiques. Dans son rapport de 2012, la Cour des comptes avait ainsi relevé l’utilisation de 12,8 millions de Cfa des fonds de la Société des Infrastructures et de Réparation Navale (Sirn) par son président du Conseil d’administration (Pca) d’alors pour financer ses activités politiques. Sous le magistère de l’actuel chef de l’Etat, la plupart de ces pratiques aux antipodes des règles républicaines sont accentuées voire érigées en règle. La preuve, après Babacar Gaye, l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, a lui aussi forcé la nomination de Mahmoud Saleh comme Directeur de cabinet du chef de l’Etat alors qu’il ne remplissait pas les conditions puisque n’étant pas un fonctionnaire de la hiérarchie A ou titulaire d’un Bac + 4. A cela, il faut également relever les atteintes à l’image du président de la République par les nombreux cas de sorties de l’actuel chef de l’Etat allant même jusqu’à se faire photographier avec des individus très connus pour leur langage vulgaire sur le net. La promotion dans l’administration des personnalités impliquées dans des scandales financiers relevés dans certains rapports de corps de contrôles publics : l’Ofnac sur l’affaire des 94 milliards, Coud ou encore de la Cour des comptes sur le Covid-19 mais aussi la position controversée de certains «commis» de l’Administration qui sont enclins à défendre les intérêts du régime en place. C’est dire que l’administration sénégalaise bat de l’aile.
« QUAND C’EST LA POLITIQUE QUI DETERMINE LA PRISE DE DECISION, CELA DONNE LES RESULTATS DES DECISIONS INAPPLIQUEES CAR NON APPLICABLES »
Considéré comme un expert des questions d'organisation et de méthodes, Pathé Ndiaye déplore le manque de rationalité dans la prise de décision de l'Etat sénégalais et pointe du doigt l'absence de concertation comme facteur de tâtonnement
Considéré par ses pairs comme un «orfèvre» en matière d’organisations et de méthodes, Pathé Ndiaye a accepté de sortir du bois pour les lecteurs de Sud Quotidien. L’ancien Directeur du BOM, déplore l’absence de processus décisionnel rationnel de l’Etat qui explique d’ailleurs selon lui, le tâtonnement, l’improvisation voire l’amateurisme notés dans la prise de certaines décisions par le Président de la République. Pour y rémédier, il recommande que la concertation soit érigée en règle de gouvernance.
Quelle est l’importance du Bureau Organisations et Méthodes (BOM) dans le fonctionnement d’un Etat comme le Sénégal ?
Pour un pays comme le Sénégal, ayant subi la colonisation jusqu’à son indépendance en 1960 et ayant hérité d’une administration squelettique et généralement inadaptée aux besoins d’un pays indépendant et en voie de développement, la création du Bureau Organisation et Méthodes (B.O.M.) en 1968 a été une idée magnifique qui correspondait à la Vision du Président Senghor d’adapter les structures de l’Administration publique, de moderniser celle-ci et d’en faire le moteur du développement du Sénégal, en l’absence d’un secteur privé national. Ce service placé auprès du Président de la République dont il dépendait directement a bénéficié du soutien technique et financier du Programme des Nations Unis (PNUD) et surtout de l’appui constant du Chef de l’Etat . Ce dernier à l’occasion de ses discours mettait toujours en exergue le concept de l’organisation et de la méthode, les missions confiées au B.O.M. et ses attentes vis-à-vis de l’Etat et de l’Administration publique.
Ainsi, le BOM a finalement comme vocation d’être un organisme de reforme permanente des structures de l’Administration publique et des mentalités des fonctionnaires et agents de l’Etat en général. C’est ainsi que le B.O.M a été à l’initiative des grandes reformes qui ont touché l’Administration publique sénégalaise, notamment : La réforme administrative territoriale de 1972 qui a amorcé la décentralisation avec la création des communautés rurales ; La mise en place du Plan Comptable Sénégalais ; L’introduction de l’Informatique dans l’Administration ; La réforme du secteur parapublic ; Et tant d’autres reformes qu’on ne peut toutes citer ici. Beaucoup de pays africains, séduits par l’expérience sénégalaise, sont venus s’inspirer du modèle sénégalais comme la Mauritanie, les Comores, le Togo, le Benin, etc. Le B.O.M a été souvent invité dans des conférences internationales pour faire part de son modèle et de son expérience en matière de réforme administrative.
Quelle était la place de cette structure dans le processus de recrutement des ministres et hauts cadres de l’administration publique sous le régime socialiste ?
Précisons quand même et tout de suite que le BOM n’ a pas pour mission ou attribution de nommer ou faire nommer des ministres. La nomination des ministres et hauts cadres de l’Administration est du ressort exclusif du Président de la République qui apprécie selon ses connaissances et informations qu’il a des hommes, souvent de lui-même et de diverses autres sources. Sans doute, il peut arriver et il est sans doute arrivé, sous le régime socialiste avec Senghor et Abdou Diouf., que le Directeur du BOM soit consulté informellement par le Président de la République pour la nomination à un emploi supérieur. Mais, tout cela dépend de la proximité du Directeur du BOM avec le Président de la République.. Mais c’est tout informel. Cependant, il arrive souvent dans les études ou consultations faites par le B.O.M que nous élaborons les fiches descriptives de postes des principaux emplois de direction ou direction générale et de cadres supérieurs d’un département ministériel ou d’une entreprise publique. Ces fiches descriptives de postes sont réalisées pour servir de références pour les nominations et recrutements dans ces emplois. Généralement, ce travail est fait dans toutes les études d’organisation ou de réorganisation, d’audit stratégique et organisationnel. Ce qui est de la compétence du BOM. Et Dieu sait que les études qui ont été faites sont nombreuses depuis la création du BOM. La référence aux conditions et critères de recrutement doit être de rigueur, une fois que les recommandations de l’étude sont adoptées par le Président de la République.
Pouvez-vous nous donner des exemples?
Le Premier Ministre Abdou Diouf, durant l’année 1980 où il se préparait à «passer de l’autre côté» , c’est-à-dire à la Présidence de la République, avait commandé au BOM une étude de structuration de son Cabinet et de définition des profils des emplois de conseillers techniques dont il aura besoin. J’ai eu l’honneur et le plaisir de conduire cette étude et de la soumettre au Président de la République avant qu’il ne prenne fonction.
Avez-vous le sentiment que le BOM assure toujours une telle mission ?
Le BOM a toujours fait ce travail de rationalisation de l’organisation des structures administratives et de sélection objective pour le recrutement aux emplois supérieurs.. La référence aux fiches descriptives de postes permet de s’assurer le meilleur choix aux emplois supérieurs. Est-ce que cette mission est toujours assurée ? Je crois que oui. Le BOM continue à l’assurer ! Cette mission est généralement inscrite dans les termes de référence des études du BOM. Mais, je doute de l’application des recommandations, au vu des nominations aux emplois supérieurs qui sont communiquées chaque semaine en Conseil des Ministres. A l’évidence pour un conseiller en organisation (corps du cadre du BOM) un grand nombre de ces nominations , pour ne pas dire toutes, manquent de rationalité. Je n’ai pas le sentiment que ces nominations ont fait l’objet d’une étude préalable et d’application d’une procédure de sélection objective.
A votre avis, qu’est-ce qui explique le tâtonnement, l’improvisation voire l’amateurisme dans la prise de certaines décisions par le chef de l’Etat ? Est-ce lié à l’absence de processus décisionnel rationnel ?
Tout à fait ! Vous avez raison, c’est l’absence d’un processus décisionnel rationnel ! Une bonne décision administrative ou son applicabilité dépend du respect d’un processus ration nel de consultation des parties intéressées, d’étude préalable et d’évaluation des incidences. Au bout de ce processus qui n’est pas toujours uniforme, on peut se faire une idée de son applicabilité voire de son opportunité. Mais quand c’est la politique qui guide tout, et qu’elle détermine la prise de décision, cela donne les résultats que vous connaissez : des décisions inappliquées car non applicables ! Sans aucun doute, celles-ci n’ont pas dû faire l’objet de concertations suffisantes internes à l’Administration, c’est-à-dire avec les services et départements ministériels intéressés ou concernés, ni avec les usagers du service public. D’où recul ou gel des décisions. (Voir les nombreuses directives des Conseils Interministériels organisés «à la va vite» et enterrées. Ex : sur les nombreux accidents de transport, l’immigration clandestine, etc.). Fini le temps où les décisions administratives étaient le fait du Chef, pour ne pas dire du Prince qui, seul dans son bureau, décidait de tout par voie de décret ou autres textes règlementaires ! Le Monde, tout comme l’Administration est de plus en plus complexe ! La concertation doit être érigée en règle de gouvernance. Car, une décision administrative touche souvent plu sieurs services qui ont leur mot à dire, car souvent aussi responsables de l’application. Il est nécessaire de s’assurer de faire l’analyse préalable des incidences et d’une concertation effective!
Que vous inspire cette démarche du président de la République consistant à s’afficher avec certains influenceurs connus pour les insultes qu’ils profèrent sur les réseaux sociaux ?
Quelle que soit la personnalité de l’homme élu Président de la République, ce dernier est l’autorité suprême de la Nation. Les citoyens lui doivent respect et considération. Tout manquement d’égards à son endroit doit être fustigé voire sanctionné. A plus forte raison, les insultes et injures à son endroit. Ce sont des actes inciviques, repréhensibles. Les auteurs doivent être poursuivis. A mon avis, le Président de la République doit aussi éviter de rencontrer ces citoyens qui ne sont pas des modèles. Les postures que le Président de la République prend avec ces marginaux encouragent la délinquance et le parjure ! Et l’image du Président de la République est écornée par ces postures diffusées dans tous les réseaux sociaux ! Cela doit toucher tout Sénégalais respectueux des symboles que représente le Président de la République.
Comment expliquez-vous la quasi-inexistence de la technostructure qui faisait la solidité de l’Etat ?
Vous voulez parler des corps de contrôle et des organismes de répression de la mauvaise gestion et de la corruption ? Cette technostructure existe bel el et bien depuis longtemps. Et depuis 2000 le dispositif a été même renforcé par la création de nouvelles organisations de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance comme le CENTIF, l’ OFNAC. Mais, elle est muette et sans efficacité opérationnelle. Je suis certain que ces différentes organisations qui la composent font leur travail d’enquête, de rédaction de rapports et transmission à qui de droit. Aucune suite n’est donnée aux travaux de ces corps de contrôle. D’abord c’est «l’omerta» complet sur ces rapports. Car, soit non diffusés dans le public, ou tardivement. C’est ainsi le règne de l’impunité des gestionnaires de la chose publique et de la mauvaise gouvernance, car aucune sanction ne résulte le plus souvent de ces rapports !. Cette ambiance n’encourage pas et ne motive pas les cadres dans ces corps de contrôle à faire leur travail ni à persévérer dans le travail ! Il faut trouver les moyens de renforcer l’indépendance et l’autonomie de ces corps de contrôle.
L’APR VA PROCÉDER À L’INVESTITURE D’AMADOU BA, JEUDI
L’Alliance pour la République (APR), le parti politique de Macky Sall, annonce vouloir procéder à l’investiture d’Amadou Ba, son candidat à l’élection présidentielle du 25 février prochain, jeudi à 15 heures
Dakar, 18 déc (APS) – L’Alliance pour la République (APR), le parti politique de Macky Sall, annonce vouloir procéder à l’investiture d’Amadou Ba, son candidat à l’élection présidentielle du 25 février prochain, jeudi à 15 heures, au King Fahd Palace de Dakar.
L’investiture du candidat de l’APR et de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) aura lieu ‘’conformément aux dispositions statutaires du parti’’, l’APR, selon un communiqué du secrétariat exécutif national de cette formation politique.
‘’Cette haute instance présidée par […] Macky Sall procédera, dans les formes prévues par les statuts et le règlement intérieur, à l’investiture du candidat du parti, le Premier ministre, Amadou Ba’’, affirme la même source.
Elle tient à rappeler que M. Ba est le ‘’candidat unique’’ de BBY à l’élection présidentielle.
‘’Le secrétariat exécutif national appelle tous [ses] membres’’, ainsi que ‘’les responsables, les militants et les sympathisants à se mobiliser pour la parfaite réussite de ce conseil national, qui constitue une étape importante dans la vie de notre parti et notre marche vers la grande victoire au soir du 25 février 2024’’, ajoute le communiqué.
SUPPOSÉS FONDS REÇUS PAR SONKO, SEYDOU GUEYE POUR L’OUVERTURE D’UNE ENQUÊTE JUDICIAIRE
Invité à l’émission La Parole sur M7Tv, le ministre, ancien porte-parole du gouvernement, estime que la lumière doit être faite sur cette affaire.
Le débat sur les supposés fonds occultes reçus par Ousmane Sonko a fait réagir Seydou Guèye. Invité à l’émission La Parole sur M7Tv, le ministre, ancien porte-parole du gouvernement, estime que la lumière doit être faite sur cette affaire. «Sur le financement des partis politiques, c’est un vieux serpent de mer. L’ancien président Abdou Diouf y avait pensé, Me Wade idem, et tôt ou tard, on arrivera à ça. On doit régler ce problème de financement des partis politiques dès maintenant. On doit tirer toute la lumière sur ces accusations de financements occultes», déclare le responsable de l’Apr à Médina.
Mieux, Seydou Guèye trouve qu’il faut qu’on réfléchisse même sur le plafonnement des dépenses de campagne. Pour lui, il est temps de limiter ces ressources financières, parce qu’il y a beaucoup d’argent qui est dépensé pendant ces campagne électorales. «Nous avons une responsabilité de clarifier entre l’argent et la politique. Il faut qu’on clarifie ça, sinon on risque de mener ce pays vers une voie non souhaitable. C’est un intérêt pour notre démocratie», assure Seydou Guèye.
S’agissant du recours que l’Etat compte introduire sur le dossier de la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales, l’ex porte-parole du gouvernement indique que ce n’est ni un acharnement ni une volonté du pouvoir d’empêcher Sonko d’être candidat à la présidentielle. Il précise que l’essentiel, c’est la loi qui l’autorise ; et l’Etat a le droit d’user de cette disposition juridique. «La motivation est que quand vous êtes dans un Etat de droit, l’essentiel est que tout ce que vous faites soit basé sur le droit. Et c’est ça l’éthique. Pourquoi les gens veulent singulariser cette affaire ? Tant que la condamnation n’est pas définitive, personne n’a la qualité de dire qu’il est coupable. Seul le juge est habilité à le dire», explique Seydou Guèye.
BOUBACAR CAMARA, CONTRE LES "ALLIANCES CONTRE NATURE"
"Nous sommes en train de travailler pour faire de larges coalitions. On sera toujours en alliance. Nous ne voulons pas des aller-retour ou des recyclages politiques."
Dans sa tournée Jotayu fal Kamah (rencontre pour élire Kama), Boubacar Camara candidat déclaré à la prochaine présidentielle était à Diourbel ce samedi. L’ancien inspecteur général d’Etat a rencontré ses partisans à qui il a présenté son livre «Construire le Sénégal». Boubacar Camara a dénoncé l’utilisation des moyens de l’Etat pour éliminer des candidats.
«Dans cette affaire Ousmane Sonko, on a vu des choses qu’on a jamais vues dans ce pays. Un ministre de la Justice qui interprète des faits pour décider des conséquences juridiques de la contumace qui, de surcroît, prend sa plume et écrit à son collègue de l’Intérieur pour lui dire que ce gars ne fait pas partie du fichier, il faut l’enlever. C’est de l’arbitraire. Aucun juge sérieux ne va refuser de donner des fiches à Ousmane Sonko», a-t-il parié.
S’agissant de l’opposition, M. Camara n’envisage pas des «alliances contre nature parce que le pays a trop souffert». Il dit : «Nous sommes en train de travailler pour faire de larges coalitions. On sera toujours en alliance. Nous ne voulons pas des aller-retour ou des recyclages politiques. On a vu des gens qui se déclarent opposition à la seconde où ils n’ont pas été désignés candidats du pouvoir. Ce n’est pas crédible. Nous sommes contre les retours en zone, des gens qui n’ont pas encore soldé des comptes avec des biens publics.» Il a annoncé son investiture prévue le 24 décembre.
AFP, MOUSTAPHA NIASSE SE RETIRE DE LA DIRECTION
C’est maintenant officiel. Moustapha Niasse va se retirer de la direction de l’Alliance des forces de progrès (Afp). C’est l’intéressé qui a fait l’annonce, lui-même, lors du congrès d’investiture du candidat de l’Afp.
C’est maintenant officiel. Moustapha Niasse va se retirer de la direction de l’Alliance des forces de progrès (Afp). C’est l’intéressé qui a fait l’annonce, lui-même, hier, lors du congrès d’investiture du candidat de l’Afp. «L’Afp va tenir son congrès après la présidentielle pour choisir son nouveau Secrétaire général et constituer son nouveau bureau», a lancé le président Moustapha Niasse dans un message empreint de tristesse.
Profitant de l’occasion, il a confié le parti au candidat de Benno Amadou Bâ, à travailler avec la nouvelle direction du parti pour le grand bonheur du pays et des Sénégalais.
Dans le même sillage, il a salué le bilan du magistère du Président Macky Sall. Selon lui, ce bilan est éloquent, qu’il s’agisse des infrastructures, des routes, des ponts, du Ter, du Brt, des aéroports, de l’électrification rurale, des adductions d’eau, de la santé, de l’éducation, de la mécanisation de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire, de l’équité territoriale, des filets sociaux comme la bourse familiale, de l’employabilité et de l’emploi des jeunes.
« JE NE SERAI PAS LE PÈRE DE LA NATION, MAIS… »
Le leader de la coalition «Geum Sa Bopp», Bougane Gueye, s’est lancé un défi: atténuer les souffrances des Sénégalais après 2024. Pour cela, il a annoncé des réformes majeures
Le leader de la coalition «Geum Sa Bopp» s’est lancé un défi: atténuer les souffrances des Sénégalais après 2024. Pour cela, Bougane qui a été investi samedi dernier à la place de la Nation, a annoncé des réformes majeures notamment dans le domaine foncier.
«Le pays est difficile, les difficultés sont bien présentes, mais vos souffrances seront atténuées en 2024. Je suis ici avec mes enfants et je vous promets que si je ne parviens pas à transformer le Sénégal, je ne mérité pas de remporter les élections», lance le candidat de Gueum sa bopp qui se voit déjà investi de la mission de conduire les destinées du Sénégal.
Bougane Guèye Dany en a fait l’annonce, avant-hier, lors du congrès d’investiture de sa coalition à la place de la Nation. L’endroit a refusé du monde avec les militants venus des quatre coins du Sénégal. Devant une foule monstre, le candidat Bougane en a profité pour décliner ses ambitions pour le Sénégal. «Une fois élu président, je ne serai pas le père de la nation, ni le gardien de la Constitution, mais plutôt le serviteur de la République. Je veux que vous compreniez que le véritable changement pour notre pays provient de nous-mêmes. J’ai écrit mon ouvrage en prenant en compte les avis de tous les acteurs du pays, indépendamment de leur obédience», déclare Bougane qui annonce des réformes majeures pour solutionner la question du foncier.
«Le problème foncier reste l’un des défis les plus sérieux auxquels nous sommes confrontés au Sénégal. Je veux que vous soyez convaincus que si je suis élu président de la République, aucun de nos terres ne sera dilapidé et aucun étranger n’aura accès à notre foncier. Comme je l’ai déjà énoncé dans mon ouvrage “Tekki”, aucun terrain ne sera accordé à un étranger au Sénégal. Nous assumerons nos responsabilités», poursuit Bougane.
Le leader de la coalition «Geum Sa Bopp» indique aussi que «cette jeunesse est déterminée à transformer le Sénégal de manière imminente. Ensemble, dit-il, nous évincerons ces politiciens professionnels, nous ferons sortir ces voleurs qui dilapident nos deniers publics, et nous ne permettrons pas à ceux qui désirent ruiner le Sénégal de continuer leurs méfaits». Ainsi, il demande à la jeunesse de rester dans le pays et d’y travailler.
«C’est vous, les Sénégalais, qui pouvez changer notre pays. Oui, les temps sont durs, les familles souffrent, les gens sont perdus, mais il est important de savoir que vos difficultés seront atténuées en 2024, lorsque j’aurai remporté les élections», leur lance-t-il. A la gent féminine, il déclare: «Je voudrais souligner l’importance des femmes qui sont au cœur de nos politiques, car elles détiennent l’avenir de nos enfants. Je les encourage à être fortes face au choix du prochain président». Sur un tout autre registre, il a salué la détermination des responsables de la coalition Geum Sa Bopp, qui ont lutté contre le système de parrainage.
MOUSSA TAYE DEMANDE À ABDOU DIOUF DE SOUTENIR KHALIFA SALL
"Je sais qu’il va se fâcher mais qu’il me pardonne. Parce que nous à Taxawu Sénégal, nous aurions bien aimé voir le président Abdou Diouf aux côtés de Khalifa Sall, qu’il lui apporte son soutien"
Lors de son passage à Paris, le Premier ministre Amadou Ba a rencontré l’ancien président du Sénégal. Seulement, cette visite ne semble pas plaire à tout le monde. En effet, le porte-parole de Khalifa Sall, Moussa Taye se désole de ce rapprochement à quelques encablures de l’élection présidentielle. Selon lui, de tous les candidats, Khalifa Sall reste le « digne héritier de Senghor » et devrait bénéficier du soutien d’Abdou Diouf.
«Je sais qu’il va se fâcher mais qu’il me pardonne. Parce que nous à Taxawu Sénégal, nous aurions bien aimé voir le président Abdou Diouf aux côtés de Khalifa Sall, qu’il lui apporte son soutien, qu’il l’épaule dans sa candidature parce que Khalifa Sall est l’héritier légitime du Parti Socialiste. Alors je voudrais demander à ceux qui ont la chance de rencontrer le président Abdou Diouf de lui rappeler l’adage ‘charité bien ordonnée commence par soi même’», a-t-il déclaré lors de la présentation de son livre Khalifa Ababacar Sall : parcours d’un homme d’Etat.
Le parti socialiste qui n’a pas de candidat à l’élection présidentielle a déjà choisi son camp en la personne d’Amadou BA qui va défendre les couleurs de la coalition Benno Bokk yaakar. D’ailleurs, le PS, au côté de l’AFP, a investi le Premier ministre.
LA CAUTION DE DIOMAYE FAYE A ETE DÉPOSÉE
Le plan B du parti dissous, « Pastef Les Patriotes », Bassirou Diomaye Faye a déposé sa caution, en toute discrétion, renseigne Source A.
Le plan B du parti dissous, « Pastef Les Patriotes », Bassirou Diomaye Faye a déposé sa caution, en toute discrétion, renseigne Source A.
Le candidat dudit parti a opté pour le parrainage citoyen.
A noter que le candidat des Patriotes Ousmane Sonko devrait être réintégré des listes électorales comme ordonné par le Tribunal du Dakar dans son verdict rendu le 14 décembre 2023.