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29 avril 2025
Politique
PAR Amadou Tidiane Wone
1700 MILLIARDS DE RESPECTS
Nous ne devons plus accepter que les politiciens des pays d’accueil passent leur temps à insulter les immigrés. Nos immigrés travaillent. Ils se privent de tout pour contribuer à 9,8% du PIB de leur pays… Respect
Notre astre national, le quotidien gouvernemental, « Le Soleil » a barré sa Une du Mercredi 20 décembre 2023 par une annonce du Ministre de l’économie et des finances de la République du Sénégal selon laquelle, la Diaspora sénégalaise aurait contribué à la hauteur de 9,8 % du produit intérieur brut (PIB) de notre pays, soit 1700 milliards de francs cfa pour l’année 2022.
Cette performance mériterait que l’on s’y arrête. D’abord pour saluer la résilience et le sens du partage des Sénégalais, de toutes conditions, qui sillonnent le monde et gagnent, à la sueur de leur front, de l’argent qu’ils destinent à leur pays. Rappeler, en passant, que cette performance post Covid 19 est notable, encourageante et méritoire.
Ensuite et ayant dit cela, plusieurs questions sont à poser aux pouvoirs publics : Existe-t-il des études approfondies sur les pays d’origine de ces fonds ? Sur le profil des envoyeurs ? Y’aurait-il une bonne compréhension de la destination finale de ces flux financiers : Consommation des ménages ? Immobilier ? Investissement dans des entreprises créatrices d’emploi ? La part la plus importante de ces sommes vient-elle des immigrés sur le Continent africain ? Sinon quelle est la destination la plus lucrative pour l’immigration sénégalaise ? Europe ? Amérique ? Asie ? Dans quelles conditions y vivent ceux qui, en dépit de tout, sont des véritables soldats de notre économie ? Quelle assistance, encadrement et soutien l’État pourrait-il leur apporter autre que le rapatriement des malades et décédés ?
J’espère que ces questions, et celles qui vont jaillir des réponses qui leurs seront apportées, vont aboutir à la définition d’une véritable politique migratoire ! Car, il semble bien que cette manne financière pourrait être démultipliée si nos compatriotes bénéficiaient d’assistances consulaires agressives, pour l’obtention de titres et conditions de séjour qui les mettent à l’abri de la précarité et des vexations inutiles.
Oui ! 1700 milliards d’apport à notre économie forcent le respect ! Et il serait temps d’en faire le levain d’une nouvelle vision de l’émigration. Nous ne devons plus nous contenter d’ergoter sur l’émigration, dite clandestine, alors que ces chiffres sont la preuve que ceux qui parviennent au bout du voyage ne sont pas des tire-aux-flancs. Ils se rendent utiles aux économies de leurs pays d’accueil ainsi qu’à celle de leur pays d’origine. Respect !
Nous ne devons plus accepter que, pour des raisons de politique intérieure, les politiciens des pays d’accueil passent leur temps à insulter les immigrés à l’occasion de leurs débats télévisés, pour titiller les bas instincts des électeurs. Nos immigrés travaillent ! En majorité. Ils occupent, bien souvent, des emplois qu’aucun citoyen du pays d’accueil n’accepterait de faire dans les mêmes conditions. Nos immigrés se privent de tout pour contribuer à 9,8% du PIB de leur pays… Respect !
En vérité, les immigrés font partie des pièces essentielles de la machinerie capitalistique qui maintient plusieurs entreprises du nord en fonction, grâce à une main d’œuvre « taillable et corvéable à merci ! » comme disait l’autre. Ce simple fait devrait être un levier de négociations pour une diplomatie migratoire agressive : Notre jeunesse est un intrant essentiel à l’économie mondiale. Le monde a besoin de bras vigoureux. Mais elle a aussi besoin de têtes bien faites. Le défi que nous devons relever est celui de l’éducation et de la formation d’armées de travailleurs à l’assaut du monde pour irriguer nos économies de revenus certes, mais surtout de retours gagnants au pays, après une expérience professionnelle acquise ailleurs. Une vraie politique de migrations concertées devrait être définie et articulée autour des besoins exprimés par les pays récepteurs d’une part, et de l’autre par les pays pourvoyeurs de main-d’œuvre. Des formations adéquates pour conjuguer les intérêts des uns et des autres seraient à la base d’un nouveau modèle éducatif, adapté aux défis du monde contemporain. Des partenariats gagnants-gagnants sont possibles ! Il faut faire preuve d’imagination, mais surtout de bienveillance et de respect mutuel, pour inventer un nouveau monde plus fraternel. Une coopération plus humaniste. Le vieillissement des populations de plusieurs pays du nord nous y invite. La désespérance de nos jeunesses, ardentes au labeur, nous y oblige ! Car, comment ne pas comprendre que cette manne de 1700 milliards et son potentiel de développement expliqueraient, en partie, la rage de ceux qui affrontent les océans et le désert en quête d’un avenir meilleur ? La vue des retombées de ces flux financiers, sur leurs familles ou celles des voisins, est un appel pressant au large. Qui peut le contenir sans alternative crédible à offrir ?
Alors, faisons les efforts nécessaires d’imagination, de conception et de mise en œuvre d’une véritable politique migratoire. Ne nous contentons pas de subir les politiques restrictives qui se font jour dans les pays d’accueil. Toujours être sur la défensive alors que la raison nous oblige à favoriser les échanges, les rencontres et le partage du travail n’est plus de mise.
Alors, 1700 milliards de respects à tous les migrants sénégalais, 1700 milliard de raisons, pour eux, d’être fiers de se lever les jours et les nuits d’hiver pour économiser sou après sou pour le pays, les longues journées l’été debout sur les chantiers routiers et ferroviaires,
Pour tout cela, 1700 milliards de mercis et de prières afin que le pays se montre digne de tant de sacrifices !
PS : Ceux qui souhaitent partager une réflexion sur une véritable politique migratoire, envoyez moi un mail… Nous allons créer un Group WhatsApp. Les réseaux sociaux servent aussi à mutualiser les énergies.
MAME MBAYE NIANG PAS CONVAINCU PAR AMADOU BA
Le Premier ministre, candidat désigné est loin de faire l’unanimité dans la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). En plus des nombreuses dissidences, certains ténors de l’APR rechignent à l’accepter.
Le Premier ministre, candidat désigné est loin de faire l’unanimité dans la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY). En plus des nombreuses dissidences, certains ténors de l’APR rechignent à l’accepter. C’est le cas du ministre du Tourisme et des Loisirs. En effet, dans un entretien à la TFM, Mame Mbaye Niang a été interpellé sur sa non-implication dans la collecte de parrainages et autres activités d’Amadou Ba. Et au ministre de marteler qu’il ne soutient pas Amadou Ba.
«Je suis avec Macky Sall et personne d’autre. J’ai toujours combattu pour lui et l’ai soutenu. Pour la présidentielle, je ne soutiens pas Amadou Ba. Si Macky Sall décide de tout laisser je vais en faire de même. Cela ne signifie pas que je ne soutiens pas sa candidature sinon je ne serais pas dans le gouvernement mais pour mon engagement et mon implication pour son élection à la tête du pays, je ne vais pas m’investir car il n’est pas capable de réunir l’électorat de Macky Sall. Souleymane jules DIOP l’a dit une fois. On s’est disputé durant trois ans parce que je soutenais la candidature d’Amadou Ba. Aujourd’hui ceux qui le théorisent ont laissé tomber car il y a un problème de confiance, de présence et d’engagement et vous voulez aujourd’hui que je continue à le soutenir ? Il n’est pas capable », déclare-t-il.
Concernant son procès pour diffamation contre Ousmane Sonko à la Cour Suprême, Mame Mbaye Niang se dit déterminé à aller jusqu’au bout afin que justice soit faite et que le droit soit dit.
LE PS ET L’AFP OBLIGES DE SUIVRE POUR SURVIVRE
Depuis 2012, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) n’ont pas présenté un candidat issu de leurs rangs aux différentes élections présidentielles.
Depuis 2012, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) n’ont pas présenté un candidat issu de leurs rangs aux différentes élections présidentielles. Se réfugiant derrière la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), ces deux formations de gauche, influentes jusque-là dans l’espace politique, sont apparemment obligées de suivre les directives de Macky Sall pour survivre.
Après avoir choisi Macky Sall en 2019, le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP) ont opté pour Amadou Ba en 2024. Ils ont respectivement investi l’actuel Premier ministre, en grande pompe, le samedi et le dimanche dernier, le désignant ainsi comme leur candidat pour la présidentielle du 25 février 2024.
Les socialistes et autres progressistes se sont d’ailleurs prêtés à l’exercice avant même que l’Alliance pour la République (APR), à laquelle il appartient, ne programme sa cérémonie d’investiture. Une manière de dire que le choix porté sur Amadou Ba ne souffre d’aucune contestation majeure même si dans chacun de ces deux partis, on compte une déclaration de candidature : Jean Baptiste Diouf du côté du PS et Alioune Sarr chez les progressistes.
Pendant ce temps, à l’APR, la guerre continue de faire rage entre pro Amadou Ba et les dissidents qui soutiennent Mame Boye Diao, Mahammad Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye. Ces derniers ont tous décidé de ne pas soutenir la candidature du Premier ministre et de le concurrencer dans la course pour occuper le fauteuil présidentiel. Sans compter Abdoulaye Daouda Diallo qui avait manifesté son intérêt avant de se rétracter. Aujourd’hui, il est plus difficile pour Amadou Ba de convaincre ses frères de partis que les alliés de la mouvance présidentielle.
Tout ceci pour dire que personne n’aurait reproché au PS et à l’AFP d’avoir présenté un candidat pour la présidentielle de 2024 après 12 ans de compagnonnage avec Macky Sall qui a renoncé à une troisième candidature. Surtout que les leaders de ces partis, en l'occurrence Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, ont toujours mis à l’aise Macky Sall n’hésitant même pas à tuer dans l'œuf toute ambition déclarée parmi les siens.
Ces deux appareils semblent avoir perdu aujourd’hui tout appétit de conquête du pouvoir alors qu’ils ont devancé l’APR sur la scène politique sénégalaise; et qu’ils disposent d’appareils qui, mobilisés et animés, peuvent rivaliser avec les autres appareils dans la course pour la magistrature suprême.
Tout porte à croire que le PS et l’AFP se plaisent dans ce statut suiveur, se suffisant ainsi de sucettes qu’on leur octroie après la conquête réussie du pouvoir. D’ailleurs, l’AFP a perdu la présidence de l’Assemblée nationale, se contentant d’un poste de ministre dans le gouvernement. Pendant ce temps, le PS, parti historique, se suffit toujours de la présidence du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), une institution très décriée dans le pays, et de deux départements ministériels dans le gouvernement. Sinon, aussi bien pour le PS que l’AFP, les deux partis réunis disposent actuellement de moins de 15 députés à l’Assemblée nationale.
En effet, ces deux formations sont en chute libre depuis 2012, perdant ainsi plusieurs de leurs bastions politiques à travers leur alliance avec l’APR. Et le plus inquiétant dans ces deux formations, c'est qu'à chaque fois que des voix s’élèvent pour décliner des ambitions présidentielles, elles sont systématiquement «décimées». Il en est ainsi de Khalifa Sall et de Malick Gakou respectivement exclus du PS et de l’AFP pour avoir affiché leurs ambitions de représenter leur parti à un scrutin présidentiel.
A LA RECHERCHE DE LEADERS AUX EPAULES LARGES !
La réalité, c’est que l’AFP et le PS ont confié leur survie à Macky Sall à travers Benno Bokk Yaakaar (BBY). Pouvaient-ils faire autrement face à une bête politique de la trempe de Macky Sall? En vérité, aussi bien le PS que l’AFP, leur leader sont actuellement «out» et dans l’impossibilité de se présenter à un scrutin présidentiel. Si Moustapha Niasse est atteint par la limite d’âge, Aminata Mbengue Ndiaye n’a jamais affiché d’ambitions présidentielles et aujourd’hui sa santé fragile ne semble pas lui permettre d’incarner un tel projet.
Toutefois, le fait de suivre Benno peut être également une stratégie pour se préparer à l’après Macky Sall et préparer également un leader avec une large épaule et un fort charisme capable de porter leur projet et de le vendre aux Sénégalais. Une manière de reculer pour revenir en force et mieux sauter.
En tout cas, les propos de Moustapha Niasse lors de la célébration des 22 ans de l’Alliance des forces de progrès, le 16 juin 2022, sont assez révélateurs. Répondant à ceux qui prédisaient déjà la mort de son parti, il avait soutenu : «L’Afp n’est pas encore morte. Aussi, elle ne sera jamais phagocytée par l’APR. Que personne ne songe qu’un jour, la formation politique du Président Macky Sall (APR) va phagocyter l’AFP. Ces deux formations sont des sœurs jumelles et vont cheminer ensemble et construire le Sénégal». C’est pratiquement le même discours chez les socialistes. L’on se demande cependant si ce discours est perçu de la même manière chez Macky Sall et ses hommes de l’APR!
PAR Jean Pierre Corréa
ENTRE BOULES PUANTES ET PÉTARDS MOUILLÉS
Nous sommes à deux mois d’une présidentielle inédite au Sénégal et nous ne captons aucun propos ni mots porteurs des germes qui doivent réenchanter notre population, notamment sa jeunesse
Nous sommes à deux mois d’une présidentielle inédite au Sénégal et nous ne captons aucun propos ni mots porteurs des germes qui doivent réenchanter notre population, notamment sa jeunesse. Dans le brouhaha, la cohue et le vacarme causés par cette pléthore de candidats qui ont décidé qu’ils étaient en mesure de diriger 17 millions de Sénégalais, il est évident qu’une des manières de se faire remarquer, est le recours au buzz et à l’outrance populiste. L’avocat Moussa Diop a tenté le coup, et il lui en cuit actuellement. Son cas devrait refroidir les ardeurs de ses congénères candidats qui pensent qu’en faisant acte de populisme gesticulant et bruyant, il serait possible de s’acheter à peu de frais un titre de héros résistant, et ainsi d’avoir une place à l’ombre de quelques directions et ministères, que le dividende attendu de leurs exactions désordonnées et de leurs éructions nauséabondes, devrait leur ouvrir.
Il est rare qu’un « homme politique » ces dernières années, qui a connu des ennuis judiciaires, ne voie son séjour carcéral accompagné de graffitis urbains réclamant sa libération. Là, avec Moussa Diop, le peuple sait que l’homme s’est fourvoyé dans une légèreté incommensurable et dans une incompétence rare à ce niveau. Aucun graffiti « Free Moussa Diop » ne noircit nos murs. Indifférence ? Non !!! Façon de lui dire « et bien qu’il se débrouille » et que s’il a voulu s’acheter un habit de héros, cela ne peut se passer à l’encontre de la réputation de capitaines d’industries et de responsables politiques dont il insulte la probité et compromet la stature internationale dont ces milieux d’affaires ont besoin pour prospérer et faire prospérer notre pays. Les affaires n’aiment pas le bruit et si Moussa Diop qui se targuait d’être « un avocat d’affaires » en était vraiment un, il aurait dû comprendre que cette discrétion qui a marqué toute la carrière de Monsieur Mimran et de Mamadou Diagna Ndiaye, n’allait pas être entaillée par une soudaine envie de faire affaires au grand jour, au point de donner autant de détails hallucinants dans cette correspondance farfelue sortie d’un esprit, pour le moins dérangé, au pire sous emprise d’un projet inavoué, inavouable d’avoir tenté le diable pour aller en prison, évitant ainsi la honte de devoir mesurer sa prétention à diriger le Sénégal, à partir d’une cabine téléphonique lui servant de parti politique.
Ce genre de délires, de divagations, et d’insultes ad hominem, nous allons en vivre à satiété durant les semaines à venir et nombreux sont les candidats hurleurs de boniments, qui sont prêts à aller boxer un policier à midi en plein marché Sandaga, pour connaître la gloire d’une convocation à la Sûreté Urbaine, ou qui vont, attirés par les « Unes » gluantes et souvent puantes de certains quotidiens, cracher leurs insanités contre tels ou tels de leurs adversaires. Le rejet de la « méthode Moussa Diop » par l’opinion devrait les faire réfléchir. Les Sénégalais ont soif d’un vrai débat, qui dessine le Sénégal de demain aux enjeux si cruciaux, qu’ils en sont terrifiants. Alors la terreur des tréteaux de foire… Non Merci !!!
De toutes façons il n’y a plus d’espace pour badigeonner et peindre nos murs de « Free qui que ce soit » … Alpha Thiam a occupé tout le béton de nos villes… Au moins lui n’insulte personne.
INCERTITUDES SUR LES CANDIDATURES DES OPPOSANTS POUVANT BENEFICIER DU PARRAINAGE DES DEPUTES
Malgré la floraison des candidats à l’élection présidentielle de février prochain, seuls Amadou Ba de BBY, Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, Karim Wade du PDS et Ousmane Sonko du Pastef pourraient bénéficier des parrainages des élus
Malgré la floraison des candidats à l’élection présidentielle de février prochain, seuls quatre d’entre eux pourraient bénéficier des parrainages des élus, plus précisément des députés. Il s’agit d’Amadou Ba de BBY, de Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, de Karim Wade du PDS et de Ousmane Sonko du Pastef.
Toutefois, à part le candidat de la mouvance présidentielle, les trois autres nommés ne sont pas sûrs, malgré cet avantage de pouvoir se faire parrainer par des élus, de voir leurs candidatures validées par le Conseil constitutionnel en janvier prochain. En effet, si pour Karim Wade l’épée de Damoclès de l’amende de 138 milliards qu’il doit au Trésor public pèse toujours sur sa tête — encore que, selon la Direction générale des Elections cela ne pourrait constituer un obstacle à la validité de sa candidature — , Khalifa Sall, lui, pourrait ne pas avoir le nombre de députés requis en cas de condamnation définitive de Barthélémy Dias synonyme de perte de son mandat de député. Ce qui ferait qu’une voix pourrait manquer à l’appel si cette prédiction pessimiste du maire de Dakar devait se réaliser.
Quant à Ousmane Sonko son sort reste toujours suspendu entre les désidérata de la DGE, de la CENA version « Mackyllée » et de la Cour suprême.
Karim Wade: les 138 milliards comme possible facteur de blocage
Pour l’élection présidentielle de février prochain, le PDS a renouvelé son choix sur Karim Wade pour porter sa candidature. Le fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, après un emprisonnement de quinze mois, avait bénéficié d’une grâce présidentielle avant d’être exilé dans des conditions toujours non élucidées au Qatar. Pays où il séjourne depuis. En revanche, ce que l’on sait, c’est qu’il avait été condamné pour « enrichissement illicite » à une peine de six ans de prison ferme et frappé d’une amende de 138 milliards de francs. Son retour, longtemps annoncé par ses militants, n’a toujours pas eu lieu alors que l’échéance électorale approche à grands pas. Bénéficiant des décisions issues du Dialogue national puisque la réforme du code électoral rendue possible par ce conclave lui ont permis de nouveau d’être électeur et donc éligible, il bute toujours sur l’équation du paiement de l’amende qui lui a été infligée par la défunte Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Une amende qui, selon certains juristes, pourrait être un facteur de blocage pour la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel. Est-ce la raison qui expliquerait qu’il ne soit toujours pas revenu au pays ? Toujours est-il que ses partisans, qui croient dur comme fer au retour de leur candidat, se préparent à l’accueillir en grande pompe et poursuivent le travail de massification de leur parti. Mais à moins de trois mois de la mère des batailles électorales, Karim se trouve toujours au Qatar tout en se murant derrière un silence énigmatique. Pourtant l’ex-tout puissant «ministre du Ciel et de la Terre» est bien réinscrit sur les listes électorales et est devenu éligible. Mieux, son parti ayant le nombre de députés requis pour lui accorder le parrainage des élus, il n’est pas exposé non plus aux risques de doublons, piège redoutable dans les filets duquel tous les candidats n’ayant pas la chance d’avoir un nombre important d’élus craignent de se laisser prendre. En tout cas, le retour au pays de Karim Wade tarde à se matérialiser. Viendra, viendra pas ? Encore une fois, certains juristes continuent de soutenir que la validation de sa candidature pourrait être remise en cause par cette amende de 138 milliards qu’il a l’obligation de payer. Faute de quoi, il court le risque de voir sa candidature rejetée par le Conseil constitutionnel. De toutes les façons, telles que les choses évoluent, il y a lieu de croire que sa participation à la prochaine élection présidentielle est loin d’être acquise du moins jusqu’à ce que la liste définitive des participants soit publiée par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko : la forclusion, probable motif de rejet de sa candidature
Après avoir statué sur la réintégration de Ousmane Sonko dans les listes électorales, la Cour Suprême avait cassé la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant cette réintégration et renvoyé le dossier au tribunal d’instance de Dakar. Lequel a tranché, ce 14 décembre, en faveur de l’opposant en prison. Dès lors, vu que cette décision est exécutoire, selon l’article L45 du code électoral, Ousmane Sonko devait être automatiquement remis dans ses droits. Mais la décision des avocats de l’Etat-Apr de faire un recours contre cette décision du juge Ousmane Racine Thione du tribunal d’instance de Dakar risque de prolonger le suspense concernant sa réintégration dans le fichier électoral. En attendant que ce dossier soit complètement vidé, le leader de Pastef se trouve dans l’incertitude quant à la possibilité pour lui d’être sur la ligne de départ pour l’élection présidentielle du 25 février prochain. Pour cause, le délai de dix jours dont disposent les avocats de l’Etat Apr pour se pourvoir en cassation peut jouer en sa défaveur.
En effet, la date limite de dépôt du recours est le 24 décembre, le lendemain 25 est jour férié et le 26 est le dernier jour pour le dépôt des candidatures au niveau du Conseil constitutionnel. Dans ce cas, même si, par extraordinaire, la Cour suprême rendait une décision le réhabilitant dans ses droits d’être réinscrit sur les listes électorales, il courrait le risque d’être forclos. D’autre part s’il advenait que la DGE accepte de lui remettre ses fiches de parrainage, Ousmane Sonko choisirait à coup sûr le parrainage des élus pour sécuriser ses chances. En définitive, il semblerait que l’on assiste à un jeu d’échecs entre le pouvoir et l’opposant en prison. Le premier cherchant à pousser son adversaire à mal utiliser ses deux cartouches de parrainage des élus — l’autre devant en principe profiter à Bassirou Diomaye Faye, le « Plan B » de Pastef — et le second essayant de contourner ce piège. D’où l’interrogation : comment Ousmane Sonko va-t-il pouvoir s’y prendre pour que, au cas où il ne serait pas sur la ligne de départ, il puisse faire bénéficier à la personne de son choix le parrainage des élus de Pastef à l’Assemblée nationale ? Celui des citoyens n’ayant pas suffisamment de garanties pour passer.
Khalifa Sall : le procès de Barth fait naître des doutes
Tout comme Karim Wade, le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, doit son retour dans le jeu électoral à la modification du code électoral en ses articles L29, L31 et L51 afin de lui permettre d’être de nouveau éligible. En effet, dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, il a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme, qu’il a purgée en partie, et au paiement d’une amende de cinq millions de francs. Une condamnation qui lui avait fait perdre son mandat de député ainsi que celui de maire et l’avait empêché d’être candidat à l’élection présidentielle de 2019. Après avoir recouvré la liberté par une grâce présidentielle, il met en place la grande coalition Yewwi Askan Wi pour s’opposer à l’actuel régime incarné par le président Macky Sall. Mais malgré sa bonne dynamique et les bons résultats obtenus lors des législatives et des locales, cette entité avait fini par éclater. Les chemins de Khalifa Sall et d’Ousmane Sonko se sont séparés lorsque le leader de Taxawu Sénégal a décidé de prendre part au Dialogue national convoqué par le président de la République et qu’Ousmane Sonko a perçu comme une manœuvre pour l’isoler afin de mieux l’emprisonner. Ce qui n’était pas tout à fait faux. Toujours est-il qu’à l’issue de ce dialogue, Khalifa Sall a été réhabilité et est devenu éligible. Lui aussi peut compter sur la signature de treize parlementaires sur les quatorze dont dispose Taxawu Sénégal. Mais depuis que la Cour suprême a fixé la date du 22 décembre pour statuer sur le dossier du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, pour lequel Barthélémy Dias a été condamné aussi bien en première instance qu’en appel pour coups mortels, des menaces pèsent sur le parrainage des élus de Khalifa Sall. C’est du moins ce que le principal concerné, en l’occurrence Barthélémy Dias, député et actuel maire de Dakar, a déclaré.
A l’en croire, le fait de ressortir ce dossier vieux de 12 ans à deux mois de la présidentielle cacherait une volonté du pouvoir en place de le faire condamner afin de lui faire perdre son mandat de député. Ce qui, selon lui, aurait pour effet Khalifa Sall, son candidat en 2024, de son parrainage en même temps, peut-être que ceux d’autres de ses collègues de Taxawou Sénégal que le régime APR/Benno pourrait débaucher. En effet, a expliqué Dias, s’il est condamné, il perd de facto son mandat de député. Il restera alors à leur mouvement treize députés exactement. Et à partir de ce moment, le pouvoir va chercher à leur prendre un ou deux députés supplémentaires pour faire perdre à Khalifa Sall la possibilité de miser sur le parrainage des élus. C’est pourquoi, il a avisé de ne pas être surpris si demain des députés de Taxawu Sénégal décident de ne pas parrainer Khalifa Sall. Autant dire que l’ex-maire de Dakar devra aussi, si tel était le cas, recourir au parrainage des citoyens avec tous les risques qu’un tel choix suppose pour la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel.
AYIB DAFFE DEMANDE OFFICIELLEMENT L’INTERVENTION DE LA CENA
Refus de la Dge et de la Daf d’exécuter la décision de réinscription de Sonko sur les listes électorales, La Commission électorale nationale autonome (Cena) a-t-elle finalement décidé d’exercer pleinement son pouvoir que lui confère le Code électoral ?
Le mandataire de Ousmane Sonko, Mohamed Ayib Daffé, a officiellement saisi la Commission électorale nationale autonome (Cena) dans le cadre du bras de fer qui l’oppose à l’administration centrale en charge de l’organisation des élections autours des fiches de collecte des parrainages. Après deux jours de déplacements infructueux auprès de la Direction générale des élections (Dge), de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) et de la Direction générale de la Caisse de Dépôts et de Consignations (Cdc), M. Daffé qui a été reçu par le président de la Cena, Abdoulaye Sylla, a révélé avoir demandé à ce dernier l’exécution de la décision rendue par le juge de Dakar.
La Commission électorale nationale autonome (Cena) a-t-elle finalement décidé d’exercer pleinement son pouvoir que lui confère le Code électoral, en mettant fin au bras de fer qui oppose l’administration centrale en charge de l’organisation des élections au maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko autour des fiches de collecte des parrainages ? Tout porte à le croire, si l’on en croit les déclarations du mandataire de Sonko à sa sortie des locaux de la Commission électorale nationale autonome hier, mercredi 20 décembre.
S’exprimant devant des journalistes, après son audience avec le président de la Cena, Abdoulaye Sylla, Ayib Daffé a indiqué avoir remis, lors de cette rencontre, au président de la Cena, la notification de la décision de justice du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar annulant la radiation de Ousmane Sonko sur les listes électorales, tout en lui signifiant le refus des Directeurs de la DAF, de la DGE et de la CDC de le recevoir.
Poursuivant son propos, le député d’affirmer, dans la foulée, avoir demandé au président Abdoulaye Sylla, «une application des dispositions de l’Article 47 du Code électoral» par l’organe chargé de superviser les élections parce que, dit-il, «nous n’avons plus beaucoup de temps».
Présent aux côtés du mandataire de Sonko, Me Clédor Ciré Ly, par ailleurs, coordonnateur du collectif des avocats de la défense du maire Ziguinchor, a pris la parole pour revenir, sur son altercation de la veille avec des policiers à la Dge, qu’un haut gradé a demandé aux agents de Police qui étaient en faction devant la Dge «pourquoi il n’a pas été blessé». «Je voudrais dire à ce haut gradé que je reviendrai», a-t-il lancé, tout en mettant en garde la hiérarchie policière.
Il faut rappeler que cette journée d’hier, mercredi 20 décembre n’a pas été de tout repos pour ces partisans du leader du Pastef et maire de Ziguinchor. En effet, après le refus du Directeur général des élections de le recevoir la veille, le mandataire de Ousmane Sonko, Mohamed Ayib Daffé, accompagné de Me Guillaume Sagna, huissier de justice, est retourné hier, auprès de cette Direction, comme il l’avait promis, pour signifier «l'ordonnance numéro 001 du 14 décembre 2023 du Tribunal d'Instance hors-classe de Dakar rétablissant son leader Ousmane Sonko sur les listes électorales».
Seulement, une fois sur place, ils seront contraints, une fois de plus, par un important dispositif sécuritaire composé des éléments de la Police nationale, à rebrousser chemin. Quittant les lieux, ils ont pris la direction de la commune de Mermoz Sacré-Cœur où se trouve la Direction Générale de la Caisse de Dépôts et Consignations (Cdc), sise sur la Voie de dégagement Nord (Vdn). Sur place, ils seront également accueillis par des policiers, armés jusqu’aux dents et prêts en découdre, qui leur ont empêché de franchir les portes de l’imposant immeuble à plusieurs étages qui abrite les bureaux du Directeur de la Cdc, Cheikh Issa Sall, par ailleurs magistrat de profession et militant du parti au pouvoir.
Mais, finalement, c’est auprès de la Commission électorale nationale autonome (Cena) que le mandataire de Sonko et son huissier seront accueillis, sans incidents, malgré l’important dispositif sécuritaire déployé également sur les lieux.
OUSMANE SONKO, LE CHAMPION DES PROCÈS
Décidemment, le leader du parti pastef dissous par l’Etat du Sénégal est incontestablement le champion des procès au Sénégal pour cette année 2023. le candidat déclaré à la présidentielle a battu le record des procès parmi tous les Sénégalais...
Décidemment, le leader du parti pastef dissous par l’Etat du Sénégal est incontestablement le champion des procès au Sénégal pour cette année 2023. le candidat déclaré à la présidentielle a battu le record des procès parmi tous les Sénégalais, pour ne pas dire tous les Africains réunis. Et c’est toujours des procès à plusieurs rebondissements presque sans fin:
Un procès contre la dame Adji Sarr qui n’a pas encore connu son épilogue malgré une condamnation par contumace rejetée par beaucoup de juristes Sénégalais et en dehors. Un autre contre me ministre Mame Mbaye Niang qui sera vidée devant le Cour suprême le 4 janvier 2024. un autre contre l’Etat du Sénégal pour sa radiation des listes électorales, malgré deux décisions qui lui sont favorable et que la même Cour suprême est appelée à vider. Une comparution devant la juridiction de la Cedeao pour les même faits .
Ce n’est pas tout puisqu’à en croire ses avocats, son contentieux électoral lui interdisant pour le moment d’être candidat à la présidentielle du 25 février 2024 pourrait atterrir à la CPI. En effet ses avocats estime qu’empêcher Ousmane Sonko d’aller à a conquête des suffrages des Sénégalais pourrait être gros de danger et aboutir à des faits assimilables à des crimes contre l’humanité.
La dissolution de son parti prononcée par l’Etat du Sénégal, pourrait aussi faire l’objet d’un procès devant les juridictions sénégalaises et internationales.
Inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet 2023, après plus de 50 jours de barricade à son domicile pour huit chefs d’inculpations parmi lesquels appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et diffusion de fausses nouvelles, Sonko va aussi répondre devant la justice. Quel homme politique peut se prévaloir d’autant de déboires? Si c’est pour empêcher à un citoyen d’être candidat à une élection présidentielle, on ne peut pas trouver pire.
L’AUDIENCE SONKO VS MAME MBAYE NIANG FIXÉE LE 4 JANVIER
Après une première instance mitigée et un appel favorable au ministre, le procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang est à son dernier round. La Cour suprême, qui a été saisie par le camp de Sonko, a enrôlé le dossier qui va être jugé le 4 janvier
Après une première instance mitigée et un appel favorable au ministre, le procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang est à son dernier round. La Cour suprême, qui a été saisie par le camp d’Ousmane Sonko, a enrôlé le dossier qui va être jugé le 4 janvier prochain.
Ainsi, la haute juridiction dont le verdict pourrait impacter le processus électoral en cours, va se prononcer sur le procès en appel qui avait vu le maire de Ziguinchor être condamné à 6 mois de prison avec sursis. Pour rappel, Mame Mbaye NIANG avait porté plainte contre Ousmane SONKO l’accusant de l’avoir diffamé en parlant d’un rapport qui aurait épinglé sa gestion du PRODAC.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 20 DÉCEMBRE 2023
Macky Sall a demandé au Gouvernement, de renforcer la formation professionnelle qualifiante, le financement et l’insertion des pensionnaires et sortants des Daara en mettant en synergie les interventions du 3FPT et de la DER/FJ en faveur des cibles.
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 20 décembre 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations au Ministre de l’Education nationale, à nos Guides religieux et à la communauté des Daara, suite à la mobilisation exceptionnelle et la parfaite organisation des acteurs, à l’occasion de la deuxième édition de la Journée nationale des Daara.
Le Chef de l’Etat a également félicité les lauréats du Grand Prix international du Récital du Saint- Coran instauré par décret n° 2023-1703 du 04 août 2023.
Par ailleurs, le Président de la République a rappelé au Gouvernement le rôle majeur et l’impact significatif des Daara dans le système éducatif national, la cohésion sociale et la préservation de notre commune volonté de vivre ensemble.
Dès lors, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer la mise en œuvre consensuelle de toutes les mesures prises en faveur des Daara, dans les domaines (i) du Statut, du recrutement des maitres coraniques et du renforcement de leurs capacités professionnelles, (ii) des constructions et de leur équipement ; (iii) de la couverture sanitaire universelle et de la pérennisation du soutien de l’Etat avec l’extension du
«Waqf CMU Daara », du projet immobilier Waqf public, ainsi que la mobilisation de la subvention annuelle de six (6) milliards de FCFA destinée à appuyer le fonctionnement et la prise en charge sociale dans les Daara.
En outre, le Président de la République a demandé au Gouvernement, de renforcer la formation professionnelle qualifiante, l’accompagnement, le financement et l’insertion des pensionnaires et sortants des Daara en mettant en synergie les interventions du 3FPT et de la DER/FJ en faveur des cibles, mais également des maitres coraniques.
Le Chef de l’Etat a aussi invité le Ministre en charge de l’Agriculture à étudier les modalités d’assistance des acteurs des Daara dans le cadre des programmes agricoles avec des facilités pour l’affectation de terres, la mise à disposition d’engrais, d’intrants et de matériels agricoles.
Le Président de la République a, enfin, demandé au Gouvernement d’accélérer la diversification de l’offre éducative face à la forte demande nationale de renforcement de l’éducation religieuse.
Au demeurant, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Education nationale de prendre toutes les mesures nécessaires pour le déploiement rapide des activités de la nouvelle Direction nationale des Daara, créée par le décret n° 2023-2318 du 06 décembre 2023, consacrant la volonté de l’Etat de faire de la modernisation des Daara, un levier d’inclusion et un socle primordial de valorisation du capital humain national.
Abordant la fête de Noël, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne, en cette période de grâces et de ferveur religieuse marquées par des prières pour un Sénégal de paix, de stabilité, de prospérité et de solidarité.
Le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de prendre toutes les mesures requises pour un bon déroulement des célébrations de Noël, sur l’étendue du territoire national.
Poursuivant sa communication sur la mise en œuvre optimale des politiques nationales d’aménagement du territoire, d’urbanisme et d’amélioration du cadre de vie, le Président de la République a salué la réalisation des grandes infrastructures publiques (Routes, Autoroutes, TER, BRT, Autoponts, Hôpitaux, Aéroports régionaux, Ports, Sphères administratives…) qui a fortement contribué à l’aménagement du territoire, au développement des villes et à l’urbanisation du pays.
Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre, en liaison avec l’ensemble des ministères concernés, (Urbanisme, Finances et Budget, Environnement, Collectivités territoriales…) de veiller à l’amélioration du cadre de vie des localités et à la maitrise de l’occupation spatiale du territoire national à travers le respect scrupuleux du Plan national d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT Horizon 2035 qui est le réceptacle spatial du PSE), l’actualisation et la généralisation de l’élaboration des Plans directeurs d’urbanisme et d’assainissement.
Le Président de la République a également indiqué l’impératif de veiller à l’aménagement paysager systématique de nos communes et des voies de circulation (routes et autoroutes…).
Le Chef de l’Etat a aussi rappelé l’importance de la restructuration et de la rénovation des quartiers, notamment des centres urbains, en vue d’assurer une cohérence d’ensemble entre les politiques nationales d’aménagement et d’urbanisme et les programmes d’habitat et de logements en développement, dans une dynamique de modernisation des villes.
A ce titre, le Président de la République a invité le Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique à finaliser le Plan National de rénovation urbaine, intégrant les programmes « Sénégal Zéro Bidonville », « Zero déchet » et le développement des Pôles urbains.
Sur ce dernier point, le Chef de l’Etat relève l’urgence de finaliser le statut du Pôle urbain de Diamniadio ; territoire devenu, avec la montée en puissance des réalisations d’infrastructures publiques et privées de standard mondial, une ville internationale de référence en devenir.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur l’application du code pastoral et l’aménagement durable des parcours de bétail, en félicitant le Ministre de l’Elevage et des productions animales et en demandant au Gouvernement de prendre toutes les dispositions en rapport avec les acteurs du secteur, pour l’application rapide de cette loi dès sa promulgation.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération et des partenariats.
Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :
la réunion de suivi de la 5ème édition du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais ;
l’inauguration du Centre régional des Urgences de l’OMS à Dakar ;
le lancement des travaux d’aménagement et pavage à Rufisque ;
le Suivi des travaux du Parc de Technologies numériques du Sénégal.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le financement de la Protection Sociale Universelle à travers mise en place de la CAPSU ;
le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne agricole 2023-2024 et le suivi des exportations horticoles ;
le Ministre des Sports a fait une communication sur la situation des infrastructures sportives et la préparation de la CAN 2024.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
le projet de décret fixant l’organisation et les attributions de la Direction générale de la Police nationale ;
le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives (OGIS).
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Issa DIAGNE, Professeur Titulaire à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé Inspecteur général de l’Education et de la Formation option Science physique, au Ministère de l’Education nationale.
Monsieur Babacar SAMB, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, est nommé Directeur des Daara au Ministère de l’Education nationale.
Madame Jouldée SOUMARE, Economiste, est nommé Directeur du Développement du Secteur privé au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Fait à Dakar, le 20 Décembre 2023 Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes Entreprises,
Porte-parole du Gouvernement
Abdou Karim FOFANA
CANDIDATURES POUR LA PRÉSIDENTIELLE, LE CALME AVANT LA BOUSCULADE AU GREFFE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
À une semaine de la clôture des dossiers de candidatures au Conseil constitutionnel, les potentiels prétendants au fauteuil présidentiel ne se bousculent toujours pas devant la juridiction électorale. Ils attendent les derniers jours.
À une semaine de la clôture des dossiers de candidatures au Conseil constitutionnel, les potentiels prétendants au fauteuil présidentiel ne se bousculent toujours pas devant la juridiction électorale. Ils attendent les derniers jours.
Les enregistrements des candidats à la candidature pour la Présidentielle de février 2024 ont démarré depuis le lundi 11 décembre 2023 au Conseil constitutionnel. Les dépôts des dossiers, qui se déroulent les ouvrables, de 8h à 17h, prendront fin le mardi 26 décembre 2023 à minuit. Ils sont assurés par le mandataire du parti politique, de la coalition de partis politiques ou de l’entité regroupant des personnes indépendantes, et pour tout candidat indépendant, par le concerné ou son représentant.
Toutefois, force est de constater que ce n’est pas encore le grand rush au greffe de la juridiction électorale qui réceptionne et enregistre les dossiers. La juridiction n’est pas encore assaillie par les mandataires. Un calme plat y règne encore. Jusqu’au 19 décembre 2023, seuls deux candidats ont déposé leur candidature. Il s’agit de la coalition « Déthié Fall 2024 ». Le mandataire du Parti républicain pour le progrès (Prp), Abdourahmane Sall, a soumis au Greffe du Conseil constitutionnel, le vendredi 15 décembre, son dossier de candidature à l’élection présidentielle de février 2024. Il dit avoir déposé un dossier avec 58 975 parrains. Serigne Mboup, le maire de Kaolack, a aussi déposé son dossier de candidature, le mardi 19 décembre.
Dethié Fall ouvre le bal
À l’exception de ces derniers, tous les autres sont dans l’attente. Or, plus de 43 candidats déclarés ont déjà versé leur caution à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), selon l’édition du quotidien national « Le Soleil » du lundi 18 décembre 2023 pour participer à la présidentielle. Pour autant, ils ne se précipitent pas à aller déposer leur dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Ils attendent souvent les derniers jours pour s’acquitter de cet acte.
La coalition « Taxawu Sénégal », dirigée par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, est dans ce cas de figure. Son mandataire Saliou Sarr confirme qu’ils n’ont pas encore déposé leur dossier au Greffe du Conseil constitutionnel parce que, a-t-il dit : « Nous sommes dans les délais ». Selon lui, le parti qui dépose tôt ou tard son dossier attendra le tirage du 28 décembre prochain pour avoir l’ordre de vérification des parrainages. « Celui qui a déposé le 11 décembre est dans la même situation que celui qui va déposer le 26 décembre. Tous les dossiers seront mis dans un panier pour tirer l’ordre de passage du contrôle des parrainages. Nous sommes prêts, notre dossier est complet, mais nous attendons pour choisir notre jour et aller déposer », a fait savoir M. Sarr.
Les mandataires patientent
Le mandataire de la Coalition « Abdoul2024 » dirigée par l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, embouche la même trompette. « Nous considérons que nous sommes dans les temps. Nous avons déposé ce matin (Ndlr : lundi 18 décembre) la caution. Nous sommes dans la dynamique et le dépôt de notre dossier se fera très bientôt », a informé Christophe Banko.
Même son de cloche chez Massène Guèye, mandataire de la coalition « Diao 2024 » dont le porte-étendard pour l’élection présidentielle est l’ancien Directeur général de la Cdc et des Domaines, Mame Boye Diao. Il a indiqué qu’ils ont déposé la caution et attendent la disponibilité de l’attestation pour pouvoir aller déposer leur dossier de candidature. « Nous sommes prêts. Nous sommes en train de parachever le remplissage de la clé de parrainage avec format Excel et jeudi prochain, nous allons déposer », a-t-il rassuré.
Dans le même sillage, le mandataire du parti « Awalé » du Dr Abdourahmane Diouf informe qu’ils ont déposé leur caution depuis le vendredi 15 décembre 2023. « Nous attendons l’attestation de confirmation délivrée par le Directeur général de la Cdc. Après, nous allons déposer dans le courant de la semaine », a-t-il informé. Estimant que le parrainage est quelque chose d’aléatoire, il indique qu’ils sont en train de faire les toilettages pour sécuriser les signatures collectées dans les régions.
Les mandataires de Pape Djibril Fall, Penda Dieng, Alioune Camara (candidat indépendant) et de Saliou Sène ont également déclaré que leurs candidats respectifs ont déjà versé la caution et ils vont déposer leur dossier dans les jours à venir. Il faut rappeler que la publication de la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel est prévue le 20 janvier 2024.