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29 avril 2025
Politique
RÉINTÉGRATION DE SONKO SUR LES LISTES ÉLECTORALES, L’AGENT JUDICIAIRE DE L’ÉTAT DÉPOSE SON POURVOI
Alors que le dépôt des dossiers de candidature prend fin ce mardi à minuit, Yoro Moussa Diallo et son équipe sont au Greffe du Tribunal d’instance de Dakar pour déposer le pourvoi en cassation.
Alors que le dépôt des dossiers de candidature prend fin ce mardi à minuit, l’Agent judiciaire de l’Etat bouge enfin ! Emedia a appris que Yoro Moussa Diallo et son équipe sont à l’instant même au Greffe du Tribunal d’instance de Dakar pour déposer le pourvoi en cassation contre la décision de cette juridiction annulant la radiation de Sonko des listes électorales et ordonnant sa réintégration.
L’Aje avait dix jours pour se pourvoir. Après réception du pourvoi, la Cour suprême va statuer en chambres réunies. C’est la dernière carte de l’opposant dans cette affaire de radiation. Mais qui ne devrait pas remettre en cause le processus. Le leader de l’ex-Pastef à déposé, lundi, sa candidature au Conseil constitutionnel sans ses listes de parrainages et l’attestation de la Cdc pour sa caution.
30 DÉCEMBRE, EL MALICK NDIAYE LÈVE UN COIN DU VOILE
On en sait un peu plus après la révélation du secrétaire à la communication du Pastef. En effet, selon El Malick Ndiaye, Ousmane Sonko va sortir son troisième livre qui fera office de programme
On en sait un peu plus après la révélation du secrétaire à la communication du Pastef.
En effet, selon El Malick Ndiaye, Ousmane Sonko va sortir son troisième livre qui fera office de programme. A l’en croire, au moment où le pouvoir l’a barricadé durant plus de 55 jours chez lui, il en a profité pour faire le travail qu’il doit présenter aux Sénégalais sur sa vision de gouvernance et de développement du Sénégal dès son accession à la magistrature suprême.
El Malick Ndiaye ajoute que son séjour au cap manuel a permis de tout peaufiner et faire les derniers réglages.
SI OUSMANE SONKO VA AUX ÉLECTIONS, À 10 HEURES, IL DEVIENT PRÉSIDENT
Ancien ministre conseiller du président Macky Sall et candidat à la présidentielle de 2024, Ndongo Ndiaye est convaincu que si le Conseil constitutionnel valide la candidature du maire de Ziguinchor, il va gagner au premier tour l’élection
Ancien ministre conseiller du président Macky Sall et candidat à la présidentielle de 2024, Ndongo Ndiaye est convaincu que si le Conseil Constitutionnel valide la candidature du maire de Ziguinchor, il va gagner au premier tour l’élection. En effet, dans un entretien qu’il a accordé à un site en ligne, l’ancien basketteur souligne que ce qu’il dit n’est pas un rêve ou quelque chose qu’il dit selon son bon vouloir. A l’en croire, c’est une réalité qu’il vit tous les toujours.
«Ce que je sais, Macky Sall est le président de la République. Mais Ousmane Sonko est un phénomène, une existence politique réelle, une réalité politique. Tous les jeunes croient en lui. Si Ousmane Sonko libéré, va aux élections, à 10 heures pile, on ferme les bureaux de vote, il devient Président du Sénégal, voilà la réalité de la politique sénégalaise », déclare-t-il.
Par ailleurs, concernant le report de l’élection présidentielle agité quelques semaines auparavant par des acteurs politiques du pouvoir comme de l’opposition, il estime qu’à défaut de reporter, les autorités doivent faire de sorte que revienne la confiance, la stabilité…
COUVERTURE MÉDIATIQUE DU PROCESSUS ÉLECTORAL, LE CNRA FIXE LES RÈGLES DU JEU
En perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, le Cnra a rappelé aux médias les règles du jeu, appelant ainsi les professionnels de l’information à l’esprit de responsabilité dans la couverture du processus.
En perspective de l’élection présidentielle du 25 février 2024, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a rappelé aux médias les règles du jeu, appelant ainsi les professionnels de l’information à l’esprit de responsabilité dans la couverture du processus.
A travers un communiqué de presse parvenu à la rédaction de lesoleil.sn, l’Assemblée du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a d’emblée tenu à rappeler que la couverture médiatique de l’élection présidentielle se fait dans le respect du Code électoral qui encadre le travail des médias dans les différentes phases : précampagne, campagne électorale et fin de la campagne.
Pour la précampagne, le gendarme de l’audiovisuel écrit que la période s’étend du vendredi 05 janvier 2024 à 00 heure au samedi 03 février 2024 à minuit. « Durant la précampagne, est interdite la diffusion, par les médias (presse écrite, presse en ligne, radio et télévision) de toute manifestation ou déclaration publique de soutien à un candidat ou à un parti politique ou à une coalition de partis politiques ou à une liste de candidats, faite directement ou indirectement par toute personne ou association ou groupement de personnes, quelle qu’en soit la qualité, nature ou caractère ; lors des visites et tournées à caractère économique, social ou autrement qualifié, effectuées par toutes autorités de l’Etat sur le territoire national », lit-on dans ce document.
S’agissant de la campagne électorale, elle s’ouvre officiellement le dimanche 04 février 2024 à 00 heure et prend fin le vendredi 23 février 2023 à minuit, d’(après Babacar Diagne et ses services. Ils précisent, en outre, que « s’il y a lieu de procéder à un deuxième tour de scrutin, la campagne s’ouvre à compter du jour de l’affichage de la liste des candidats au Greffe du Conseil constitutionnel. Elle prend fin la veille de l’élection à zéro heure ».
Le Cnra a, par ailleurs, rappel les modalités de la couverture de la campagne électorale par l’audiovisuel public, en vertu de la loi électorale, soulignant que la RTS (radio et télévision) est assujettie à l’obligation de respect du principe d’égalité, dans le temps d’antenne mis à la disposition des candidats.
Pour les autres médias qui traitent de la campagne électorale, ils « sont tenus de veiller au respect des règles d’équité et d’équilibre entre les candidats dans le traitement des activités de campagne électorale », a-t-il ajouté.
CAS PARTICULIER DES RADIOS COMMUNAUTAIRES
Au premier tour, la campagne électorale prend fin le vendredi 23 février 2023 à minuit. Mais, « la veille et le jour du scrutin, au premier comme, s’il y a lieu, au deuxième tour, est interdite la diffusion ou rediffusion de toute activité assimilable à une campagne électorale. En guise de précision, cette interdiction concerne tout élément relatif à la campagne électorale y compris les débats, interviews, rediffusions, communiqués et revues de presse », », fait observer le Cnra, qui précise que les médias dans leur ensemble, ne doivent diffuser que les résultats provenant des instances habilitées.
Selon l’article 19 du Cahier des charges applicable aux radios de proximité ou communautaires : « Les radios de proximité ou communautaires sont interdites de programmer, de couvrir ou de rendre compte des activités relatives à la campagne électorale de l’élection présidentielle.
Toutefois, selon le Cnra, les radios de proximité ou communautaires sont autorisées à diffuser des messages relatifs à la citoyenneté, à la cohésion sociale, à la paix, à la sensibilisation sur le scrutin ; relayer, y compris en synchrone, le journal de la campagne électorale et les émissions spéciales diffusés par l’audiovisuel public ».
A ce titre, « le Conseil en appelle à l’esprit de responsabilité de tous les acteurs pour le strict respect de ces dispositions ».
CE QUE L’ON SAIT DU DÉPÔT DISCRET DU DOSSIER DE CANDIDATURE DE SONKO
Malgré le refus de la Direction générale des élections (Dge) de lui délivrer les fiches de parrainages, Ousmane Sonko a bel et bien déposé son dossier de candidature au conseil constitutionnel.
Le dossier de candidature de Ousmane Sonko a été déposé au Conseil constitutionnel. Une information confirmée par son mandataire Ayib Daffé à nos confrères de Radio France Internationale.
Malgré le refus de la Direction générale des élections (Dge) de lui délivrer les fiches de parrainages, Ousmane Sonko a bel et bien déposé son dossier de candidature au conseil constitutionnel.
«Nous avons bien déposé notre dossier au Conseil constitutionnel ! » : ce sont les mots de Ayib Daffé, mandataire de l’opposant Ousmane Sonko, qui refuse cependant de dire si c’est lui-même qui a posé cet acte tenu secret depuis dimanche dernier.
Pourtant, toujours d’après nos confrère de RFI, même les journalistes qui font le pied de grue devant le siège du Conseil constitutionnel affirment n’avoir pas vu le mandataire officiel d'Ousmane Sonko ni avoir recueilli une quelconque réaction de sa part, comme c’est toujours le cas pour les autres mandataires au sortir du bureau du greffe du Conseil.
Selon une source du parti dissout Pastef, c’est une consigne qui a été donnée dans ce sens. Une manière de « détourner les attentions de l’administration centrale qui a même refusé d’accepter la caution de notre candidat et les fiches de parrainage», indiquent ces sources, selon Rfi.
LE MAIRE BILAL DIATTA REMPLACE, SES PARTISANS DENONCENT
Keur Massar Sud, Ousmane Diop a été confié l’intérim par le Conseil municipal qui s’est réuni à cet effet
Le Conseil municipal de Keur Massar Sud a procédé, vendredi dernier, au remplacement provisoire du maire Bilal Diatta, en prison depuis avril dernier, par le Premier adjoint, Ousmane Diop, un autre élu de l’ex-Pastef. Mais les partisans du maire parlent d’une «décision illégale appuyée par les autorités administratives».
Le maire de Keur Massar Sud, Bilal Diatta, arrêté en avril dernier dans l’affaire Sonko, a été remplacé, vendredi dernier par un autre membre de l’exPastef. Ousmane Diop a été confié l’intérim par le Conseil municipal qui s’est réuni à cet effet. Les conseillers justifient cette décision par le ralentissement dans procédures administratives du fait de l’absence du maire. «Notre maire a été arrêté le 23 mars dernier. Depuis lors, il fallait faire le travail parce qu’on ne pouvait pas l’attendre car on n’a pas un maire, mais une mairie. C’est vrai qu’il y a des lenteurs et pour mes consultations, je suis tenu d’aller voir le maire (en prison) parce qu’il a son mot à dire», a expliqué l’intérimaire.
Ousmane Diop dit être à la disposition de la population pour continuer le travail en attendant la libération de Bilal Diatta. En outre, il a expliqué que le Conseil municipal ne pouvait plus supporter la situation difficile que vivent les agents de la commune de Keur Massar Sud. C’est ainsi qu’à la fin de la réunion, les membres du conseil municipal ont interpellé «à l’unanimité» le sous-préfet sur les textes qui régissent l’absence du maire. «Il a lu les textes devant les conseillers qui m’ont demandé, en tant que premier adjoint au maire, si je suis intéressé par prendre l’intérim. Ce que j’ai accepté parce que je ne pouvais pas laisser d’autres élus qui ne sont pas du même parti que nous prendre les destinées de la mairie», a dit Ousmane Diop. Seulement, des proches de Bilal Diatta, poursuivi pour manœuvres de nature à compromettre la sûreté, appel à un mouvement insurrectionnel, entre autres, confient que ce dernier n’a jamais été informé de cette décision. Même si celui qui a été choisi est membre de l’ex-Pastef.
LE MIRAGE DE LA FOULE DES PRÉTENDANTS
Plus de 230 candidats potentiels s'étaient manifestés mais seul un tiers a confirmé sa candidature. Derrière cet enthousiasme déclaratif se cache finalement peu de détermination
Plus de 230 candidats déclarés avaient récupéré des fiches de collecte de parrainage à l’ouverture des opérations en septembre dernier. un engouement qui avait impressionné les observateurs de la scène politique sénégalaise. Mais à quelques heures de la clôture des dépôts de candidatures prévue aujourd’hui à minuit, juste une trentaine de dossiers de candidature a été déposée.
Le scrutin du 25 février 2024 est inédit dans l’histoire politique sénégalaise. Le Président sortant ne sera pas sur la ligne de départ. Macky Sall a renoncé à une troisième candidature préférant envoyer son dauphin Amadou Ba au charbon. En effet, cette compétition électorale sera l’une des plus ouvertes et des plus disputées. D’ailleurs, l’engouement autour du retrait des fiches de collecte de parrainage était assez révélateur. Plus de 230 mandataires étaient venus récupérer des fiches de parrainage en septembre dernier. Cette ferveur a été également constatée dans les opérations de collecte de signatures qui ont jeté les Sénégalais dans une atmosphère de campagne avant l’heure. Il faut relever également l’engouement créé par la désignation de Bassirou Diomaye Faye comme candidat de l’ex-Pastef et la tension créée par le refus de la Direction générale des élections (DGE) de remettre au candidat Ousmane Sonko des fiches de collecte de parrainage. Ces opérations de parrainage ont permis aussi de relever le manque de sérieux de la plupart des acteurs politiques qui, inconnus du public, sont sortis de l’anonymat pour prétendre à la magistrature suprême. D’ailleurs, à ce jour et à quelques heures de la clôture des dépôts de candidatures, juste une trentaine de dossiers de candidature a été déposée. Tous les candidats sérieux ou presque ont déjà déposé leurs dossiers. Il en est ainsi du candidat du régime sortant, Amadou Ba dont le dossier a été déposé hier au Conseil constitutionnel par le mandataire de BBY, le Ministre Benoît SAMBOU, le député Abdoulaye DIAGNE et de Oumar Abdoulaye BA, Dg de la grande muraille verte. Ses principaux rivaux en l'occurrence Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye, Aminata Touré, Aliou Mamadou Dia du PUR, Dr Abdourahmane Diouf, Anta Babacar Ngom, entre autres, ont également déposé leurs candidatures hier. Auparavant, le 23 décembre 2024, Karim Wade avait déposé sa candidature. Le vendredi 22 décembre 2023, Déthié Fall et Pape Djibril Fall avaient ouvert le bal.
Au total, une trentaine de dossiers de candidatures ont été soumis pour le moment au Conseil constitutionnel. Il est évident que ce nombre sera réduit encore une fois après la publication de la liste définitive des candidats par la juridiction constitutionnelle au plus tard le samedi 20 janvier 2024. On se rappelle qu’à l’élection présidentielle de 2019, seules cinq candidatures avaient été validées par le Conseil constitutionnel sur les 27 dossiers soumis à son examen.
Vérification des parrainages
Il faut relever par ailleurs qu’à l’expiration du délai de dépôt des dossiers de déclaration de candidature, la Commission de Contrôle des parrainages installée au siège du Conseil constitutionnel procède à la vérification des listes de parrainages suivant un ordre de passage déterminé par un tirage au sort. A en croire, le guide pratique confectionné par la DGE pour le scrutin du 25 février prochain, lorsque le dossier d’un candidat est vérifié, son représentant est admis à assister aux opérations de contrôle des parrainages de ce candidat. Toujours, selon le document, les dossiers incomplets pour absence de l'une des pièces exigées à l'article L. 121 du Code électoral et les dossiers n'ayant pas obtenu le minimum de parrains requis ne sont pas pris en compte dans les opérations de contrôle des parrainages.“ A l'issue de l'instruction des dossiers de parrainage, le Conseil constitutionnel procède au plus tard quarante-trois (43) jours avant le premier tour du scrutin, soit au plus tard le vendredi 12 janvier 2024, à la notification écrite, au mandataire ou au représentant du candidat indépendant, de l'invalidité de son dossier pour cause de présence de parrains sur plus d'une liste (doublons externes), si ce fait a entraîné la non-obtention du minimum de 44 231 électeurs inscrits au fichier général des électeurs et/ou du minimum de deux mille (2000) électeurs au moins par région, et dans au moins sept (7) régions, ou de treize (13) députés ou de cent vingt (120) chefs d'exécutif territorial”, lit-on dans le guide publié par la DGE. En définitive, il indique que la notification écrite indique au mandataire ou au représentant du candidat que ce dernier dispose d'un délai de quarante-huit (48) heures pour régulariser son dossier par le remplacement des parrainages invalidés pour cause de présence de parrains sur plus d'une liste.
L’EX-DEPUTEE FATOU THIAM INVALIDE LA CANDIDATURE DE KARIM WADE
Aux yeux de la loi, Karim Wade est disqualifié de la prochaine élection prochaine. C’est l’avis de l’ex-députée Fatou Thiam dans une note parvenue à L’As dans laquelle elle descend le fils de l’ex-chef de l’État Abdoulaye Wade en flammes.
Convaincue que Karim Wade «ne peut pas être candidat» à la prochaine élection présidentielle, l’ex-députée Fatou thiam est sortie de sa réserve pour foncer à vive allure sur le fils du pape du sopi. Avec des arguments à l’appui, la présidente du Mouvement ALur et conseillère municipale à saint-Louis semble déclarer que si le droit est appliqué, la candidature de l’ancien ministre du ciel et de la terre sera invalidée par le Conseil constitutionnel.
Aux yeux de la loi, Karim Wade est disqualifié de la prochaine élection prochaine. C’est l’avis de l’ex-députée Fatou Thiam dans une note parvenue à L’As dans laquelle elle descend le fils de l’ex-chef de l’État Abdoulaye Wade en flammes. «Condamné à payer une amende après avoir gravement secoué nos deniers publics, il est dans la diversion et ne doit aucunement oublier qu’il doit impérativement être en règle avec le trésor public.
Pour rappel, Karim WADE a été épinglé pour enrichissement illicite et condamné à payer une amende de 138 milliards. Une éventuelle candidature passerait forcément par un règlement de ce montant qui appartient au peuple sénégalais, et aucune concession ne peut être faite sur cette question», estime la présidente du Mouvement ALUR et conseillère municipale à SaintLouis, qui a été sur tous les fronts lorsque l’ancien ministre du ciel et de la terre a été arrêté dans le cadre de la traque des biens mal acquis.
Pour Fatou Thiam, la justice doit faire son travail et elle invite Karim Wade à payer l’amende, à la suite de sa condamnation par la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI). « Après le dialogue national, il a été certes amnistié par l’Assemblée nationale, mais les combinaisons politiques ne doivent pas et ne peuvent pas empêcher la justice de faire convenablement son travail. Et que faire de la déclaration sur l’honneur ? Nous lui demandons simplement de prendre le chéquier et passer à la caisse. Toutefois, s’il s’acquitte de cette forte amende, les Sénégalais sauront qu’il est en réalité un grand criminel financier. Par conséquent, nous lançons un appel solennel aux autorités compétentes pour exiger le paiement intégral de cette amende jusqu’au dernier centime, comme l’a fait Monsieur Khalifa Ababacar Sall, avant la validation de sa candidature», a signalé Fatou Thiam.
Qui plus est, souligne-t-elle, «Monsieur Karim WADE a la double nationalité (française et sénégalaise), et d’après la Constitution, tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise». «D’après nos lois en vigueur, le candidat qui a la double nationalité doit renoncer à sa nationalité étrangère six mois avant l’élection présidentielle. Et à quelques encablures de l’élection présidentielle, nous ne sommes au courant d’une quelconque renonciation de sa part. Sa réticence serait due à un désir ardent de sauvegarder ses intérêts dans certaines sociétés étrangères acquis sous sa nationalité française qu’il pourrait perdre en cas de renonciation. Cela prouve, à bien des égards, que ses intérêts personnels ont largement pris le dessus sur ceux de la nation sénégalaise», a-t-elle indiqué. Il faut souligner que Karim Wade constitue une menace pour le régime en ce sens que des sondages le classerait deuxième en l’absence de Ousmane Sonko dontla candidature est plus que jamais hypothétique compte tenu de ses déboires judiciaires. Karim Wade va-t-il revenir ? En tout cas, selon ses proches, il ne foulera le sol du Sénégal que lorsqu’il sera sûr que sa candidature a été validée par le Conseil constitutionnel.
NICOLAS NDIAYE EXHORTE BBY A TAIRE LES QUERELLES
Après l’Alliance des forces de Progrès (AFP), le Parti socialiste et l’Alliance pour la République (APR), c’est au tour de la Ligue démocratique (LD) d’investir le candidat Amadou Ba.
Membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar, la Ligue démocratique (LD) a investi le candidat, Amadou Bâ pour la présidentielle de 2024. Dans son allocution, son secrétaire général Nicolas Ndiaye a exhorté ses camarades de la mouvance présidentielle à taire les querelles partisanes et à se concentrer sur l’essentiel.
Après l’Alliance des forces de Progrès (AFP), le Parti socialiste et l’Alliance pour la République (APR), c’est au tour de la Ligue démocratique (LD) d’investir le candidat Amadou Ba. C’était en présence de certains membres du gouvernement, des députés ainsi que des responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Conscient que les enjeux de cette élection présidentielle sont colossaux, le Secrétaire général du LD, Nicolas Ndiaye, a appelé ses camarades à faire preuve de solidarité pour relever les défis. «En nous unissant derrière notre candidat Amadou Ba, nous renforçons notre capacité collective à apporter des changements positifs et durables dans la vie de nos concitoyens», ajoute le député. Pour lui, l’unité de la mouvance présidentielle n’est pas simplement un principe, c’est une nécessité. «Nous devons montrer au peuple que malgré nos différences, nous sommes unis par un objectif commun : le progrès de notre nation. En travaillant ensemble, nous renforçons la crédibilité de notre coalition et démontrons notre engagement envers une gouvernance stable et efficace», indique le jallarbiste en chef.
Par conséquent, il appelle tous les leaders, toutes les entités, à mettre de côté les querelles partisanes et à se concentrer sur ce qui les unit. «Notre candidat incarne les aspirations de nos partis et des citoyens que nous représentons. En le soutenant d’une seule voix, nous envoyons un message puissant sur notre capacité à mettre de côté les intérêts personnels pour le bien collectif », ajoute le député. Il est d’avis que l’élection présidentielle est l’occasion pour leur coalition de montrer au peuple qu’ils sont unis, forts et prêts à assumer la responsabilité de guider notre nation vers un avenir plus prometteur. « En travaillant main dans la main, nous sommes non seulement plus forts, mais aussi capables de répondre aux attentes de ceux qui nous ont confié leurs voix», souligne Nicolas Ndiaye en appelant la coalition à renforcer l’unité, à cultiver la solidarité qui les lie et à marcher ensemble vers la victoire. «Nous pouvons réaliser des progrès significatifs et offrir au Sénégal un leadership fort et visionnaire», indique Nicolas Ndiaye. A cet effet, il engage ses camarades à travailler sans relâche pour assurer la victoire d’Amadou Ba au soir du 24 février 2024.
AMADOU BA : «NOUS NOUS ENGAGEONS A DONNER PLUS D’EMPLOIS ET PLUS D’EQUITE»
Se réjouissant de cette forte mobilisation des jallarbistes, le candidat de BBY s’engage pour sa part à poursuivre l’œuvre de construction du Sénégal. «Nous connaissons tous la LD. Un parti sérieux avec des gens rigoureux et engagés exclusivement pour la construction du Sénégal. Camarades, sachez qu’on va continuer l’aventure avec vous. On va continuer l’œuvre de construction entreprise par nos différents chefs d’Etat mais particulièrement par le Président Macky Sall pour faire du Sénégal un pays de prospérité et d'équité, c’est-à-dire plus de sécurité et de justice», affirme le candidat de la coalition Bby. Aussi, assure-t-il : «Nous allons surtout poursuivre la mise en œuvre du plan Sénégal émergent». A cet effet, Amadou Ba promet de mettre l’accent sur l’emploi. «Nous nous engageons à donner plus d’emplois et plus d’équité mais surtout à préserver la paix et la sécurité du pays parce que c’est notre première richesse», ajoute le Premier ministre. Il promet aussi de préserver la survie de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
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MAURICE SOUDIECK DIONE ETALE SES CRAINTES
Invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm, dimanche 24 décembre, le Professeur Maurice Soudieck Dione, n’a pas manqué de lister les dysfonctionnements qui compromettent l’indépendance des organes chargés de l’organisation et du contrôle des élections
Maurice Soudieck Dione, Professeur agrégé en sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, est formel. La décision de la Direction générale des élections (DGE) qui a refusé, une nouvelle fois, d’exécuter la décision du juge du tribunal hors classe de Dakar favorable à Ousmane Sonko est une énième défiance qui dévoile les failles d’une administration électorale aux ordres du pouvoir en place. Invité de l’émission Objection de Sud Fm, dimanche 34 décembre, il a posé son regard crique sur l’indépendance des organes en charge de l’organisation et du contrôle des élections. Non sans manquer de s’inquiéter de l’avenir de la démocratie sénégalaise.
Invité de l’émission «Objection» sur Sud Fm avant-hier, dimanche24décembre, le Professeur Maurice Soudieck Dione, agrégé en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, n’a pas manqué de lister les dysfonctionnements qui compromettent l’indépendance des organes chargés de l’organisation et du contrôle des élections. « Les organes de régulation en réalité, ce sont des autorités administratives indépendantes. C’est-à-dire une catégorie sui generis qui est un peu sortie des dispositifs hiérarchiques de l’administration classique comme la CENA et le CNRA. Elles devraient avoir une autorité, une indépendance qui devrait leur permettre de réguler efficacement les secteurs à eux confiés. Malheureusement, on se rend compte qu’il y a des tentatives de contrôle du pouvoir en place qui posent naturellement problème », analyse t-il d’emblée.
S’agissant spécifiquement de la CENA, le premier obstacle, à en croire le Pr Dione, c’est que « son budget est rattaché au ministère de l’Intérieur qu’elle est censée contrôler ». Ce qui pose « un problème », estime-t-il. Les garanties d’indépendance au sein de cette commission autonome sont dévoyées par les conditions de nomination de ses membres et leur mandat. « On laisse des retraités en place - dont le mandat est arrivé à échéance, on les maintient illégalement. Comment voulez-vous qu’ils soient indépendants ? Ce sont des manœuvres et manipulations politiciennes qui remettent en cause l’autorité et l’efficacité des organes de régulation », a relevé Maurice Soudieck Dione. Quid de la DGE ?
Le Professeur Dione a tenu à faire remarquer que son rôle n’est pas de fausser l’expression de la souveraineté populaire en favorisant le rejet des listes de l’opposition. Tout en évoquant dans la foulée les difficultés au sein de cette administration et tout en soulignant la création de l’Onel en 2005 pour résoudre une connivence problématique entre l’administration et le parti au pouvoir, Maurice Soudieck Dione a tenu à exprimer son incompréhension face aux efforts déployés par l’administration pour faire rejeter des candidatures, y compris en se pourvoyant en cassation.
L’avenir incertain de la démocratie sénégalaise a été aussi au centre de la réflexion du Pr Dione. Pour lui, le modèle démocratique sénégalais semble traverser des moments difficiles sous la présidence de Macky Sall. Aussi a-t-il pointé du doigt le recul des libertés individuelles, sacrifiées sur l’autel d’un développement économique à marche forcée. Qui plus est, selon lui, le parrainage citoyen pour filtrer les candidatures à la présidentielle est décrié, tant dans son principe que dans ses modalités actuelles. Le politologue s’est inquiété également de la primauté du politique sur le juridique, illustrée par les récentes décisions sur l’éligibilité des opposants lors du dialogue national, A son avis, seule une multiplication de fortes candidatures au sein de l’opposition pourrait mener à une alternance démocratique en 2024, d’où les manœuvres du pouvoir pour affaiblir ses rivaux potentiels. Le Pr Dione n’a pas manqué pour finir de déplorer le processus de déconstruction de l’héritage socialiste par la mouvance libérale actuelle. A la longue, la rigueur, l’exemplarité des gouvernants et un idéal d’État s’éloignent de plus en plus, ce qui suscite de fortes inquiétudes pour l’avenir de la démocratie sénégalaise.