SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
29 avril 2025
Politique
INCERTITUDES SUR LES CANDIDATURES DES OPPOSANTS POUVANT BENEFICIER DU PARRAINAGE DES DEPUTES
Malgré la floraison des candidats à l’élection présidentielle de février prochain, seuls Amadou Ba de BBY, Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, Karim Wade du PDS et Ousmane Sonko du Pastef pourraient bénéficier des parrainages des élus
Malgré la floraison des candidats à l’élection présidentielle de février prochain, seuls quatre d’entre eux pourraient bénéficier des parrainages des élus, plus précisément des députés. Il s’agit d’Amadou Ba de BBY, de Khalifa Sall de Taxawu Sénégal, de Karim Wade du PDS et de Ousmane Sonko du Pastef.
Toutefois, à part le candidat de la mouvance présidentielle, les trois autres nommés ne sont pas sûrs, malgré cet avantage de pouvoir se faire parrainer par des élus, de voir leurs candidatures validées par le Conseil constitutionnel en janvier prochain. En effet, si pour Karim Wade l’épée de Damoclès de l’amende de 138 milliards qu’il doit au Trésor public pèse toujours sur sa tête — encore que, selon la Direction générale des Elections cela ne pourrait constituer un obstacle à la validité de sa candidature — , Khalifa Sall, lui, pourrait ne pas avoir le nombre de députés requis en cas de condamnation définitive de Barthélémy Dias synonyme de perte de son mandat de député. Ce qui ferait qu’une voix pourrait manquer à l’appel si cette prédiction pessimiste du maire de Dakar devait se réaliser.
Quant à Ousmane Sonko son sort reste toujours suspendu entre les désidérata de la DGE, de la CENA version « Mackyllée » et de la Cour suprême.
Karim Wade: les 138 milliards comme possible facteur de blocage
Pour l’élection présidentielle de février prochain, le PDS a renouvelé son choix sur Karim Wade pour porter sa candidature. Le fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade, après un emprisonnement de quinze mois, avait bénéficié d’une grâce présidentielle avant d’être exilé dans des conditions toujours non élucidées au Qatar. Pays où il séjourne depuis. En revanche, ce que l’on sait, c’est qu’il avait été condamné pour « enrichissement illicite » à une peine de six ans de prison ferme et frappé d’une amende de 138 milliards de francs. Son retour, longtemps annoncé par ses militants, n’a toujours pas eu lieu alors que l’échéance électorale approche à grands pas. Bénéficiant des décisions issues du Dialogue national puisque la réforme du code électoral rendue possible par ce conclave lui ont permis de nouveau d’être électeur et donc éligible, il bute toujours sur l’équation du paiement de l’amende qui lui a été infligée par la défunte Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Une amende qui, selon certains juristes, pourrait être un facteur de blocage pour la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel. Est-ce la raison qui expliquerait qu’il ne soit toujours pas revenu au pays ? Toujours est-il que ses partisans, qui croient dur comme fer au retour de leur candidat, se préparent à l’accueillir en grande pompe et poursuivent le travail de massification de leur parti. Mais à moins de trois mois de la mère des batailles électorales, Karim se trouve toujours au Qatar tout en se murant derrière un silence énigmatique. Pourtant l’ex-tout puissant «ministre du Ciel et de la Terre» est bien réinscrit sur les listes électorales et est devenu éligible. Mieux, son parti ayant le nombre de députés requis pour lui accorder le parrainage des élus, il n’est pas exposé non plus aux risques de doublons, piège redoutable dans les filets duquel tous les candidats n’ayant pas la chance d’avoir un nombre important d’élus craignent de se laisser prendre. En tout cas, le retour au pays de Karim Wade tarde à se matérialiser. Viendra, viendra pas ? Encore une fois, certains juristes continuent de soutenir que la validation de sa candidature pourrait être remise en cause par cette amende de 138 milliards qu’il a l’obligation de payer. Faute de quoi, il court le risque de voir sa candidature rejetée par le Conseil constitutionnel. De toutes les façons, telles que les choses évoluent, il y a lieu de croire que sa participation à la prochaine élection présidentielle est loin d’être acquise du moins jusqu’à ce que la liste définitive des participants soit publiée par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko : la forclusion, probable motif de rejet de sa candidature
Après avoir statué sur la réintégration de Ousmane Sonko dans les listes électorales, la Cour Suprême avait cassé la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant cette réintégration et renvoyé le dossier au tribunal d’instance de Dakar. Lequel a tranché, ce 14 décembre, en faveur de l’opposant en prison. Dès lors, vu que cette décision est exécutoire, selon l’article L45 du code électoral, Ousmane Sonko devait être automatiquement remis dans ses droits. Mais la décision des avocats de l’Etat-Apr de faire un recours contre cette décision du juge Ousmane Racine Thione du tribunal d’instance de Dakar risque de prolonger le suspense concernant sa réintégration dans le fichier électoral. En attendant que ce dossier soit complètement vidé, le leader de Pastef se trouve dans l’incertitude quant à la possibilité pour lui d’être sur la ligne de départ pour l’élection présidentielle du 25 février prochain. Pour cause, le délai de dix jours dont disposent les avocats de l’Etat Apr pour se pourvoir en cassation peut jouer en sa défaveur.
En effet, la date limite de dépôt du recours est le 24 décembre, le lendemain 25 est jour férié et le 26 est le dernier jour pour le dépôt des candidatures au niveau du Conseil constitutionnel. Dans ce cas, même si, par extraordinaire, la Cour suprême rendait une décision le réhabilitant dans ses droits d’être réinscrit sur les listes électorales, il courrait le risque d’être forclos. D’autre part s’il advenait que la DGE accepte de lui remettre ses fiches de parrainage, Ousmane Sonko choisirait à coup sûr le parrainage des élus pour sécuriser ses chances. En définitive, il semblerait que l’on assiste à un jeu d’échecs entre le pouvoir et l’opposant en prison. Le premier cherchant à pousser son adversaire à mal utiliser ses deux cartouches de parrainage des élus — l’autre devant en principe profiter à Bassirou Diomaye Faye, le « Plan B » de Pastef — et le second essayant de contourner ce piège. D’où l’interrogation : comment Ousmane Sonko va-t-il pouvoir s’y prendre pour que, au cas où il ne serait pas sur la ligne de départ, il puisse faire bénéficier à la personne de son choix le parrainage des élus de Pastef à l’Assemblée nationale ? Celui des citoyens n’ayant pas suffisamment de garanties pour passer.
Khalifa Sall : le procès de Barth fait naître des doutes
Tout comme Karim Wade, le leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Ababacar Sall, doit son retour dans le jeu électoral à la modification du code électoral en ses articles L29, L31 et L51 afin de lui permettre d’être de nouveau éligible. En effet, dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, il a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme, qu’il a purgée en partie, et au paiement d’une amende de cinq millions de francs. Une condamnation qui lui avait fait perdre son mandat de député ainsi que celui de maire et l’avait empêché d’être candidat à l’élection présidentielle de 2019. Après avoir recouvré la liberté par une grâce présidentielle, il met en place la grande coalition Yewwi Askan Wi pour s’opposer à l’actuel régime incarné par le président Macky Sall. Mais malgré sa bonne dynamique et les bons résultats obtenus lors des législatives et des locales, cette entité avait fini par éclater. Les chemins de Khalifa Sall et d’Ousmane Sonko se sont séparés lorsque le leader de Taxawu Sénégal a décidé de prendre part au Dialogue national convoqué par le président de la République et qu’Ousmane Sonko a perçu comme une manœuvre pour l’isoler afin de mieux l’emprisonner. Ce qui n’était pas tout à fait faux. Toujours est-il qu’à l’issue de ce dialogue, Khalifa Sall a été réhabilité et est devenu éligible. Lui aussi peut compter sur la signature de treize parlementaires sur les quatorze dont dispose Taxawu Sénégal. Mais depuis que la Cour suprême a fixé la date du 22 décembre pour statuer sur le dossier du meurtre du nervi Ndiaga Diouf, pour lequel Barthélémy Dias a été condamné aussi bien en première instance qu’en appel pour coups mortels, des menaces pèsent sur le parrainage des élus de Khalifa Sall. C’est du moins ce que le principal concerné, en l’occurrence Barthélémy Dias, député et actuel maire de Dakar, a déclaré.
A l’en croire, le fait de ressortir ce dossier vieux de 12 ans à deux mois de la présidentielle cacherait une volonté du pouvoir en place de le faire condamner afin de lui faire perdre son mandat de député. Ce qui, selon lui, aurait pour effet Khalifa Sall, son candidat en 2024, de son parrainage en même temps, peut-être que ceux d’autres de ses collègues de Taxawou Sénégal que le régime APR/Benno pourrait débaucher. En effet, a expliqué Dias, s’il est condamné, il perd de facto son mandat de député. Il restera alors à leur mouvement treize députés exactement. Et à partir de ce moment, le pouvoir va chercher à leur prendre un ou deux députés supplémentaires pour faire perdre à Khalifa Sall la possibilité de miser sur le parrainage des élus. C’est pourquoi, il a avisé de ne pas être surpris si demain des députés de Taxawu Sénégal décident de ne pas parrainer Khalifa Sall. Autant dire que l’ex-maire de Dakar devra aussi, si tel était le cas, recourir au parrainage des citoyens avec tous les risques qu’un tel choix suppose pour la validation de sa candidature par le Conseil constitutionnel.
AYIB DAFFE DEMANDE OFFICIELLEMENT L’INTERVENTION DE LA CENA
Refus de la Dge et de la Daf d’exécuter la décision de réinscription de Sonko sur les listes électorales, La Commission électorale nationale autonome (Cena) a-t-elle finalement décidé d’exercer pleinement son pouvoir que lui confère le Code électoral ?
Le mandataire de Ousmane Sonko, Mohamed Ayib Daffé, a officiellement saisi la Commission électorale nationale autonome (Cena) dans le cadre du bras de fer qui l’oppose à l’administration centrale en charge de l’organisation des élections autours des fiches de collecte des parrainages. Après deux jours de déplacements infructueux auprès de la Direction générale des élections (Dge), de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) et de la Direction générale de la Caisse de Dépôts et de Consignations (Cdc), M. Daffé qui a été reçu par le président de la Cena, Abdoulaye Sylla, a révélé avoir demandé à ce dernier l’exécution de la décision rendue par le juge de Dakar.
La Commission électorale nationale autonome (Cena) a-t-elle finalement décidé d’exercer pleinement son pouvoir que lui confère le Code électoral, en mettant fin au bras de fer qui oppose l’administration centrale en charge de l’organisation des élections au maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko autour des fiches de collecte des parrainages ? Tout porte à le croire, si l’on en croit les déclarations du mandataire de Sonko à sa sortie des locaux de la Commission électorale nationale autonome hier, mercredi 20 décembre.
S’exprimant devant des journalistes, après son audience avec le président de la Cena, Abdoulaye Sylla, Ayib Daffé a indiqué avoir remis, lors de cette rencontre, au président de la Cena, la notification de la décision de justice du Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar annulant la radiation de Ousmane Sonko sur les listes électorales, tout en lui signifiant le refus des Directeurs de la DAF, de la DGE et de la CDC de le recevoir.
Poursuivant son propos, le député d’affirmer, dans la foulée, avoir demandé au président Abdoulaye Sylla, «une application des dispositions de l’Article 47 du Code électoral» par l’organe chargé de superviser les élections parce que, dit-il, «nous n’avons plus beaucoup de temps».
Présent aux côtés du mandataire de Sonko, Me Clédor Ciré Ly, par ailleurs, coordonnateur du collectif des avocats de la défense du maire Ziguinchor, a pris la parole pour revenir, sur son altercation de la veille avec des policiers à la Dge, qu’un haut gradé a demandé aux agents de Police qui étaient en faction devant la Dge «pourquoi il n’a pas été blessé». «Je voudrais dire à ce haut gradé que je reviendrai», a-t-il lancé, tout en mettant en garde la hiérarchie policière.
Il faut rappeler que cette journée d’hier, mercredi 20 décembre n’a pas été de tout repos pour ces partisans du leader du Pastef et maire de Ziguinchor. En effet, après le refus du Directeur général des élections de le recevoir la veille, le mandataire de Ousmane Sonko, Mohamed Ayib Daffé, accompagné de Me Guillaume Sagna, huissier de justice, est retourné hier, auprès de cette Direction, comme il l’avait promis, pour signifier «l'ordonnance numéro 001 du 14 décembre 2023 du Tribunal d'Instance hors-classe de Dakar rétablissant son leader Ousmane Sonko sur les listes électorales».
Seulement, une fois sur place, ils seront contraints, une fois de plus, par un important dispositif sécuritaire composé des éléments de la Police nationale, à rebrousser chemin. Quittant les lieux, ils ont pris la direction de la commune de Mermoz Sacré-Cœur où se trouve la Direction Générale de la Caisse de Dépôts et Consignations (Cdc), sise sur la Voie de dégagement Nord (Vdn). Sur place, ils seront également accueillis par des policiers, armés jusqu’aux dents et prêts en découdre, qui leur ont empêché de franchir les portes de l’imposant immeuble à plusieurs étages qui abrite les bureaux du Directeur de la Cdc, Cheikh Issa Sall, par ailleurs magistrat de profession et militant du parti au pouvoir.
Mais, finalement, c’est auprès de la Commission électorale nationale autonome (Cena) que le mandataire de Sonko et son huissier seront accueillis, sans incidents, malgré l’important dispositif sécuritaire déployé également sur les lieux.
OUSMANE SONKO, LE CHAMPION DES PROCÈS
Décidemment, le leader du parti pastef dissous par l’Etat du Sénégal est incontestablement le champion des procès au Sénégal pour cette année 2023. le candidat déclaré à la présidentielle a battu le record des procès parmi tous les Sénégalais...
Décidemment, le leader du parti pastef dissous par l’Etat du Sénégal est incontestablement le champion des procès au Sénégal pour cette année 2023. le candidat déclaré à la présidentielle a battu le record des procès parmi tous les Sénégalais, pour ne pas dire tous les Africains réunis. Et c’est toujours des procès à plusieurs rebondissements presque sans fin:
Un procès contre la dame Adji Sarr qui n’a pas encore connu son épilogue malgré une condamnation par contumace rejetée par beaucoup de juristes Sénégalais et en dehors. Un autre contre me ministre Mame Mbaye Niang qui sera vidée devant le Cour suprême le 4 janvier 2024. un autre contre l’Etat du Sénégal pour sa radiation des listes électorales, malgré deux décisions qui lui sont favorable et que la même Cour suprême est appelée à vider. Une comparution devant la juridiction de la Cedeao pour les même faits .
Ce n’est pas tout puisqu’à en croire ses avocats, son contentieux électoral lui interdisant pour le moment d’être candidat à la présidentielle du 25 février 2024 pourrait atterrir à la CPI. En effet ses avocats estime qu’empêcher Ousmane Sonko d’aller à a conquête des suffrages des Sénégalais pourrait être gros de danger et aboutir à des faits assimilables à des crimes contre l’humanité.
La dissolution de son parti prononcée par l’Etat du Sénégal, pourrait aussi faire l’objet d’un procès devant les juridictions sénégalaises et internationales.
Inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis le 31 juillet 2023, après plus de 50 jours de barricade à son domicile pour huit chefs d’inculpations parmi lesquels appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et diffusion de fausses nouvelles, Sonko va aussi répondre devant la justice. Quel homme politique peut se prévaloir d’autant de déboires? Si c’est pour empêcher à un citoyen d’être candidat à une élection présidentielle, on ne peut pas trouver pire.
L’AUDIENCE SONKO VS MAME MBAYE NIANG FIXÉE LE 4 JANVIER
Après une première instance mitigée et un appel favorable au ministre, le procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang est à son dernier round. La Cour suprême, qui a été saisie par le camp de Sonko, a enrôlé le dossier qui va être jugé le 4 janvier
Après une première instance mitigée et un appel favorable au ministre, le procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang est à son dernier round. La Cour suprême, qui a été saisie par le camp d’Ousmane Sonko, a enrôlé le dossier qui va être jugé le 4 janvier prochain.
Ainsi, la haute juridiction dont le verdict pourrait impacter le processus électoral en cours, va se prononcer sur le procès en appel qui avait vu le maire de Ziguinchor être condamné à 6 mois de prison avec sursis. Pour rappel, Mame Mbaye NIANG avait porté plainte contre Ousmane SONKO l’accusant de l’avoir diffamé en parlant d’un rapport qui aurait épinglé sa gestion du PRODAC.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 20 DÉCEMBRE 2023
Macky Sall a demandé au Gouvernement, de renforcer la formation professionnelle qualifiante, le financement et l’insertion des pensionnaires et sortants des Daara en mettant en synergie les interventions du 3FPT et de la DER/FJ en faveur des cibles.
Le Conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 20 décembre 2023 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Macky SALL.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations au Ministre de l’Education nationale, à nos Guides religieux et à la communauté des Daara, suite à la mobilisation exceptionnelle et la parfaite organisation des acteurs, à l’occasion de la deuxième édition de la Journée nationale des Daara.
Le Chef de l’Etat a également félicité les lauréats du Grand Prix international du Récital du Saint- Coran instauré par décret n° 2023-1703 du 04 août 2023.
Par ailleurs, le Président de la République a rappelé au Gouvernement le rôle majeur et l’impact significatif des Daara dans le système éducatif national, la cohésion sociale et la préservation de notre commune volonté de vivre ensemble.
Dès lors, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’assurer la mise en œuvre consensuelle de toutes les mesures prises en faveur des Daara, dans les domaines (i) du Statut, du recrutement des maitres coraniques et du renforcement de leurs capacités professionnelles, (ii) des constructions et de leur équipement ; (iii) de la couverture sanitaire universelle et de la pérennisation du soutien de l’Etat avec l’extension du
«Waqf CMU Daara », du projet immobilier Waqf public, ainsi que la mobilisation de la subvention annuelle de six (6) milliards de FCFA destinée à appuyer le fonctionnement et la prise en charge sociale dans les Daara.
En outre, le Président de la République a demandé au Gouvernement, de renforcer la formation professionnelle qualifiante, l’accompagnement, le financement et l’insertion des pensionnaires et sortants des Daara en mettant en synergie les interventions du 3FPT et de la DER/FJ en faveur des cibles, mais également des maitres coraniques.
Le Chef de l’Etat a aussi invité le Ministre en charge de l’Agriculture à étudier les modalités d’assistance des acteurs des Daara dans le cadre des programmes agricoles avec des facilités pour l’affectation de terres, la mise à disposition d’engrais, d’intrants et de matériels agricoles.
Le Président de la République a, enfin, demandé au Gouvernement d’accélérer la diversification de l’offre éducative face à la forte demande nationale de renforcement de l’éducation religieuse.
Au demeurant, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Education nationale de prendre toutes les mesures nécessaires pour le déploiement rapide des activités de la nouvelle Direction nationale des Daara, créée par le décret n° 2023-2318 du 06 décembre 2023, consacrant la volonté de l’Etat de faire de la modernisation des Daara, un levier d’inclusion et un socle primordial de valorisation du capital humain national.
Abordant la fête de Noël, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne, en cette période de grâces et de ferveur religieuse marquées par des prières pour un Sénégal de paix, de stabilité, de prospérité et de solidarité.
Le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de prendre toutes les mesures requises pour un bon déroulement des célébrations de Noël, sur l’étendue du territoire national.
Poursuivant sa communication sur la mise en œuvre optimale des politiques nationales d’aménagement du territoire, d’urbanisme et d’amélioration du cadre de vie, le Président de la République a salué la réalisation des grandes infrastructures publiques (Routes, Autoroutes, TER, BRT, Autoponts, Hôpitaux, Aéroports régionaux, Ports, Sphères administratives…) qui a fortement contribué à l’aménagement du territoire, au développement des villes et à l’urbanisation du pays.
Le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre, en liaison avec l’ensemble des ministères concernés, (Urbanisme, Finances et Budget, Environnement, Collectivités territoriales…) de veiller à l’amélioration du cadre de vie des localités et à la maitrise de l’occupation spatiale du territoire national à travers le respect scrupuleux du Plan national d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT Horizon 2035 qui est le réceptacle spatial du PSE), l’actualisation et la généralisation de l’élaboration des Plans directeurs d’urbanisme et d’assainissement.
Le Président de la République a également indiqué l’impératif de veiller à l’aménagement paysager systématique de nos communes et des voies de circulation (routes et autoroutes…).
Le Chef de l’Etat a aussi rappelé l’importance de la restructuration et de la rénovation des quartiers, notamment des centres urbains, en vue d’assurer une cohérence d’ensemble entre les politiques nationales d’aménagement et d’urbanisme et les programmes d’habitat et de logements en développement, dans une dynamique de modernisation des villes.
A ce titre, le Président de la République a invité le Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique à finaliser le Plan National de rénovation urbaine, intégrant les programmes « Sénégal Zéro Bidonville », « Zero déchet » et le développement des Pôles urbains.
Sur ce dernier point, le Chef de l’Etat relève l’urgence de finaliser le statut du Pôle urbain de Diamniadio ; territoire devenu, avec la montée en puissance des réalisations d’infrastructures publiques et privées de standard mondial, une ville internationale de référence en devenir.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat est revenu sur l’application du code pastoral et l’aménagement durable des parcours de bétail, en félicitant le Ministre de l’Elevage et des productions animales et en demandant au Gouvernement de prendre toutes les dispositions en rapport avec les acteurs du secteur, pour l’application rapide de cette loi dès sa promulgation.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et le suivi de la coopération et des partenariats.
Dans sa communication, le Premier Ministre est revenu sur le suivi de la coordination de l’activité gouvernementale en évoquant :
la réunion de suivi de la 5ème édition du Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais ;
l’inauguration du Centre régional des Urgences de l’OMS à Dakar ;
le lancement des travaux d’aménagement et pavage à Rufisque ;
le Suivi des travaux du Parc de Technologies numériques du Sénégal.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES
le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le financement de la Protection Sociale Universelle à travers mise en place de la CAPSU ;
le Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire a fait une communication sur le suivi de la campagne agricole 2023-2024 et le suivi des exportations horticoles ;
le Ministre des Sports a fait une communication sur la situation des infrastructures sportives et la préparation de la CAN 2024.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
le projet de décret fixant l’organisation et les attributions de la Direction générale de la Police nationale ;
le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives (OGIS).
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Issa DIAGNE, Professeur Titulaire à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, est nommé Inspecteur général de l’Education et de la Formation option Science physique, au Ministère de l’Education nationale.
Monsieur Babacar SAMB, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, est nommé Directeur des Daara au Ministère de l’Education nationale.
Madame Jouldée SOUMARE, Economiste, est nommé Directeur du Développement du Secteur privé au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Fait à Dakar, le 20 Décembre 2023 Le Ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes Entreprises,
Porte-parole du Gouvernement
Abdou Karim FOFANA
CANDIDATURES POUR LA PRÉSIDENTIELLE, LE CALME AVANT LA BOUSCULADE AU GREFFE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
À une semaine de la clôture des dossiers de candidatures au Conseil constitutionnel, les potentiels prétendants au fauteuil présidentiel ne se bousculent toujours pas devant la juridiction électorale. Ils attendent les derniers jours.
À une semaine de la clôture des dossiers de candidatures au Conseil constitutionnel, les potentiels prétendants au fauteuil présidentiel ne se bousculent toujours pas devant la juridiction électorale. Ils attendent les derniers jours.
Les enregistrements des candidats à la candidature pour la Présidentielle de février 2024 ont démarré depuis le lundi 11 décembre 2023 au Conseil constitutionnel. Les dépôts des dossiers, qui se déroulent les ouvrables, de 8h à 17h, prendront fin le mardi 26 décembre 2023 à minuit. Ils sont assurés par le mandataire du parti politique, de la coalition de partis politiques ou de l’entité regroupant des personnes indépendantes, et pour tout candidat indépendant, par le concerné ou son représentant.
Toutefois, force est de constater que ce n’est pas encore le grand rush au greffe de la juridiction électorale qui réceptionne et enregistre les dossiers. La juridiction n’est pas encore assaillie par les mandataires. Un calme plat y règne encore. Jusqu’au 19 décembre 2023, seuls deux candidats ont déposé leur candidature. Il s’agit de la coalition « Déthié Fall 2024 ». Le mandataire du Parti républicain pour le progrès (Prp), Abdourahmane Sall, a soumis au Greffe du Conseil constitutionnel, le vendredi 15 décembre, son dossier de candidature à l’élection présidentielle de février 2024. Il dit avoir déposé un dossier avec 58 975 parrains. Serigne Mboup, le maire de Kaolack, a aussi déposé son dossier de candidature, le mardi 19 décembre.
Dethié Fall ouvre le bal
À l’exception de ces derniers, tous les autres sont dans l’attente. Or, plus de 43 candidats déclarés ont déjà versé leur caution à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), selon l’édition du quotidien national « Le Soleil » du lundi 18 décembre 2023 pour participer à la présidentielle. Pour autant, ils ne se précipitent pas à aller déposer leur dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Ils attendent souvent les derniers jours pour s’acquitter de cet acte.
La coalition « Taxawu Sénégal », dirigée par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, est dans ce cas de figure. Son mandataire Saliou Sarr confirme qu’ils n’ont pas encore déposé leur dossier au Greffe du Conseil constitutionnel parce que, a-t-il dit : « Nous sommes dans les délais ». Selon lui, le parti qui dépose tôt ou tard son dossier attendra le tirage du 28 décembre prochain pour avoir l’ordre de vérification des parrainages. « Celui qui a déposé le 11 décembre est dans la même situation que celui qui va déposer le 26 décembre. Tous les dossiers seront mis dans un panier pour tirer l’ordre de passage du contrôle des parrainages. Nous sommes prêts, notre dossier est complet, mais nous attendons pour choisir notre jour et aller déposer », a fait savoir M. Sarr.
Les mandataires patientent
Le mandataire de la Coalition « Abdoul2024 » dirigée par l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, embouche la même trompette. « Nous considérons que nous sommes dans les temps. Nous avons déposé ce matin (Ndlr : lundi 18 décembre) la caution. Nous sommes dans la dynamique et le dépôt de notre dossier se fera très bientôt », a informé Christophe Banko.
Même son de cloche chez Massène Guèye, mandataire de la coalition « Diao 2024 » dont le porte-étendard pour l’élection présidentielle est l’ancien Directeur général de la Cdc et des Domaines, Mame Boye Diao. Il a indiqué qu’ils ont déposé la caution et attendent la disponibilité de l’attestation pour pouvoir aller déposer leur dossier de candidature. « Nous sommes prêts. Nous sommes en train de parachever le remplissage de la clé de parrainage avec format Excel et jeudi prochain, nous allons déposer », a-t-il rassuré.
Dans le même sillage, le mandataire du parti « Awalé » du Dr Abdourahmane Diouf informe qu’ils ont déposé leur caution depuis le vendredi 15 décembre 2023. « Nous attendons l’attestation de confirmation délivrée par le Directeur général de la Cdc. Après, nous allons déposer dans le courant de la semaine », a-t-il informé. Estimant que le parrainage est quelque chose d’aléatoire, il indique qu’ils sont en train de faire les toilettages pour sécuriser les signatures collectées dans les régions.
Les mandataires de Pape Djibril Fall, Penda Dieng, Alioune Camara (candidat indépendant) et de Saliou Sène ont également déclaré que leurs candidats respectifs ont déjà versé la caution et ils vont déposer leur dossier dans les jours à venir. Il faut rappeler que la publication de la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel est prévue le 20 janvier 2024.
SERIGNE MBOUP DÉCLINE LES TROIS AXES DE SON PROGRAMME
Ce Programme s’articule autour de la fondation (Valeurs, Bonne gouvernance et Etat de droit), la solidarité, l’éducation et l’accélération du développement économique avec une croissance du Pib/habitant de 10 % par an sur cinq ans.
Vingt quatre heures après avoir déposé son dossier de candidature au Conseil constitutionnel, Serigne Mboup a fait face aux journalistes pour décliner les différents axes de son programme s’articulant autour de trois grands piliers. Ce Programme s’articule autour de la fondation (Valeurs, Bonne gouvernance et Etat de droit), la solidarité, l’éducation et l’accélération du développement économique avec une croissance du Pib/habitant de 10 % par an sur cinq ans, pour sortir définitivement de la pauvreté.
«Notre vision englobe un Sénégal où chaque citoyen bénéficie d’une qualité de vie exceptionnelle, où personne n’est laissé pour compte, où l’égalité des chances, quel que soit notre milieu social, est le fondement sur lequel repose notre société. Des valeurs fondamentales telles que l’hospitalité et la solidarité ont toujours défini notre culture sénégalaise», précise Serigne Mboup.
Il ajoute : «Le Sénégal regorge de talents, le Sénégal dispose de ressources naturelles pétrole, gaz, or, phosphates… Néanmoins, le Sénégal n’a pas le niveau de développement qu’il mérite». Avec un Pib par habitant de 1 600$ (1 000 000 Fcfa), le Sénégal fait partie des pays dits «en développement».
«Notre jeunesse, sans emploi ni espoir, tente inlassablement de quitter le pays par la mer et les airs, avec des conséquences dramatiques», regrette le candidat à la présidentielle de 2024.
LE SILENCE DE SIDIKI KABA EST INADMISSIBLE
Alioune Tine déplore le refus de l'administration d'appliquer la décision de justice ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales. Une attitude qui selon lui, jette le trouble sur la régularité du scrutin et ternit l'image du pays
A l’instar de nombreux Sénégalais, le président d’Afrikajom center indique ne pas comprendre l’attitude de l’administration qui refuse d’appliquer une décision de justice. Selon Alioune Tine, en plus de porter atteinte à la régularité du scrutin, la DGE ternie également l’image du Sénégal.
« À quoi sert la justice en tant qu’organe de régulation en période électorale et de surcroit sur la question importante de l’éligibilité, si sa décision n’est pas appliquée par les institutions concernée, notamment l’administration. Comment qualifier une administration chargée d’organiser les élections qui non seulement refuse d’appliquer la décision de justice, mais se dérobe derrière des pratiques et des comportements qui humilient, méprisent des citoyens, en s’abritant derrière la force et les FDS. Des méthodes peu conformes aux normes, aux textes, aux règlements et à la bienséance, qui choquent et indignent. Ces images de l’avocat de Sonko et de Ayib face aux policiers sont catastrophiques pour l’image du Sénégal », s’insurge Alioune TINE. Qui interpelle le ministre de l’Intérieur. Selon lui, son silence « est inadmissible »
« Il nous doit des explications et doit agir pour faire respecter la décision de justice. Il y va de la crédibilité du processus électoral et de sa crédibilité personnelle au regard de son parcours exceptionnel en tant qu’avocat et de militant des droits de l’homme. Il est désormais un homme d’état, il doit agir avec dignité et responsabilité. C’est pour la première fois que le Sénégal fait l’expérience d’une défaillance aussi caractérisée de son administration face à une question majeure de démocratie et d’état de droit pour une raison simple: l’Administration électorale ne communique pas, ne dialogue pas, ne se concerte pas avec les acteurs concernés. C’est un manque caractérisé de responsabilité et de compétence », assène l’ancien secrétaire exécutif de la RADDHO.
Poursuivant, il estime que « loin de manifester l’Autorité de l’Etat, on montre au contraire les faiblesses des institutions et de leurs animateurs que l’on compense par des ruses maladroites, par les forces de police et par un autoritarisme rampant et toxique pour le climat politique et social ».
Appelant toujours au dialogue, Alioune Tine estime que c’est le moyen de régler ce contentieux. « C’est le dialogue et la concertation qui peuvent permettre de trouver des consensus forts en matière électorale. Le président Macky Sall ne doit pas quitter le pouvoir en laissant derrière une situation confuse et instable. Il doit parler et dialoguer chaque fois que des difficultés se présentent. Nous avons besoin de cette flexibilité qui a toujours porté bonheur au Sénégal. Alors il faut le dialogue de la dernière chance », préconise-t-il.
A noter que le mandataire de Sonko a passé des heures devant la DGE sans avoir la possibilité d’y mettre les pieds à cause du dispositif sécuritaire mis en place.
L’UMS DOIT RAPPELER À L’ORDRE LA DGE, SELON NGOUDA MBOUP
" L’administration est tenue d’exécuter les décisions de justice. Ousmane Sonko fait l’objet d’un attentat à la liberté prévu et puni par l’article 106 du Code pénal. Partout où le Droit sera dit, Ousmane Sonko aura raison et il triomphera."
Constitutionnaliste et professeur de droit à l’UCAD, le président de la Haute Autorité de Régulation du PASTEF déplore l’attitude de la DGE qui selon lui joue au dilatoire en refusant de donner à Ousmane Sonko ses fiches de parrainages. Ce, malgré l’ordonnance du juge du tribunal hors classe de Dakar de rendre nulle la radiation du maire de Ziguinchor des listes électorales. Ngouda Mboup estime que c’est à l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) de rappeler à l’ordre la Direction Générale des Elections (DGE).
«L’UMS doit rappeler à l’ordre la DGE. L’administration est tenue d’exécuter les décisions de justice. Ousmane Sonko fait l’objet d’un attentat à la liberté prévu et puni par l’article 106 du Code pénal. Partout où le Droit sera dit, Ousmane Sonko aura raison et il triomphera. Ousmane Sonko est candidat et il participera à l’élection présidentielle du 25 février 2024 », déclare-t-il.
A noter que la décision rendue par le juge Ousmane Racine Thione confirme celle du juge de Ziguinchor Sabassy FAYE qui va dans le même sens.
L'ALERTE DE L'AVOCAT DE SONKO À L'ONU
Me Saïd Larifou a saisi António Guterres sur la situation électorale tendue au Sénégal, regrettant les persécutions visant son client malgré les récentes décisions de justice ordonnant sa réintégration sur les listes électorales
Me Saïd Larifou a écrit le 18 décembre 2023 au Secrétaire général des nations-unies, António Guterres, une note pour l’alerter sur la situation préélectorale au Sénégal. une manière pour les conseils de Ousmane Sonko d’internationaliser le combat.
Dans sa lettre, l’avocat de Ousmane Sonko a rappelé de prime abord que lors de sa visite de juillet dernier pour rencontrer, à sa demande, le Secrétaire général des Nations-Unies, le Président Macky Sall avait déclaré ne pas être candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle du 25 février 2024, respectant ainsi la constitution sénégalaise. A en croire Me Saïd Larifou, le chef de l’Etat sénégalais avait de surcroît indiqué qu’il était respectueux des règles de droit en vigueur et de l’indépendance de la justice, tout en précisant à l’endroit du parti de l’opposition, le Pastef, et de son Président, Ousmane Sonko que les décisions judiciaires devraient elles aussi être respectées .
Toutefois, regrette-t-il, durant ces derniers mois, il est constaté que l’autorité judiciaire est soumise au pouvoir exécutif au travers des différents jugements prononcés à l'encontre de Monsieur Ousmane Sonko, victime en outre de violences d'Etat et des persécutions militaires et administratives. Il a fait savoir à António Guterres qu’en toute indépendance, le tribunal d’instance de Dakar, statuant après cassation, estimant irrégulière la radiation de Sonko des listes électorales, a ordonné sa réinscription sur ces listes comme tout citoyen. Avant de partager son indignation et sa préoccupation sur des conséquences préjudiciables et prévisibles pour son client qui s’est déjà vu refuser sans motif légal, “donc abusivement”, l’exécution par l’administration, agissant sous l’autorité du Président Macky Sall, du jugement rendu le 12 octobre dernier par un autre tribunal du Sénégal qui ordonnait également la réintégration de son client sur les listes électorales.
Selon Me Larifou, son client espère cette fois-ci que les autorités publiques qui s’opposent à l’exécution de la décision de la Commission Électorale Nationale Autonome vont agir dans le respect de la décision du juge de Dakar rendue le 14 décembre dernier par exécution réelle et sans délai de leurs obligations. A l’en croire, tous manquements seraient considérés comme un mépris à l’autorité judiciaire et surtout un déni de justice au regard des déclarations du chef de l’Etat Macky Sall à la communauté internationale et aux engagements internationaux signés par l’Etat du Sénégal. La robe noire fait savoir en définitive au Secrétaire général des Nations Unies que cette situation en cours au Sénégal est source de frustration et pourrait provoquer du trouble à l' ordre public.