Ce mardi, les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont annoncé 16 nouvelles contaminations sur un échantillon de 893 tests réalisés, soit un taux de positivité de 1,79. Il y a eu 1 cas contacts suivis et 15 cas issus de la transmission communautaire.
La région de Dakar demeure l’épicentre de la maladie avec 13 cas communautaires, là où les villes de Kaolack et de Mbour ont, chacune, comptabilisé un cas. En effet, 35 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris là 8 malades sont pris en charge dans les services de réanimation.
La maladie continue de faire des victimes. Deux décès ont été enregistrés. A ce jour, 41158 cas ont été déclarés positifs dont 39834 guéris, 1134 décédés et 189 sous traitement. Selon le ministère, les personnes vaccinées sont au nombre de 442123.
LE MINISTRE MAMADOU TALLA ACCUSE D’AVOIR CEDE DEVANT LA PRESSION SYNDICALE
Qui veut la mort de la mutuelle générale de l’éducation du Sénégal (MGES) ?
Dans une lettre adressée le 11 mai aux secrétaires généraux des syndicats d’enseignants, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a décidé l’adhésion des enseignants contractuels à une mutuelle de santé. Toutefois, depuis 2009, tous les ministres qui ont occupé ce département n’ont jamais répondu favorablement à cette veille doléance des syndicalistes qui en font une affaire politique pour avoir plus d’adhérents. D’autant plus que le décret N° 2006-1256 du 15 novembre 2006, en son article 5, règle cette question. Les enseignants et quelques responsables du ministère soutiennent la thèse de la pression car le ministre souffre des vagues de contestations de la part des secrétaires généraux de l’éducation
Qui veut la mort de la mutuelle générale de l’éducation du Sénégal (MGES) ?
Dans son courrier du 11 mai passé, portant sur l’adhésion des enseignants contractuels à une mutuelle de santé, le ministre s’est basé sur les dispositions du décret 2009-423 du 27 avril 2009 portant application de la loi 2003-14 du 14 juin 2003 relative aux mutuelles de santé, plus précisément son article 10 qui stipule qu’« il est possible à un enseignant contractuel de souscrire à une mutuelle de son choix légalement constituée ».
L’utilisation de cet article pour les beaux yeux des secrétaires généraux de l’éducation est en train de faire couler beaucoup d’encre. En effet, pour le gérant de la Mutuelle générale de l’éducation du Sénégal, il faut être de mauvaise foi pour avoir une telle lecture de cet article. « Ce, d’autant plus que le présent décret auquel fait allusion le DAGE relativement à l’adhésion des populations non agents de l’Etat dans une mutuelle de leur choix n’est qu’une mauvaise lecture de la loi. Car le décret N° 2006-1256 du 15 novembre 2006 en son article 5 stipule que l’employeur est tenu d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs dans tous les aspects liés au travail. A cet effet, il peut sous sa responsabilité utiliser les services de personnes physiques ou morales, extérieurs à son établissement. Et c’est le cas depuis 1995 » explique Souleymane Barka Ba, gérant de la Mutuelle générale de l’éducation du Sénégal.
A l’en croire, la MGES (Mutuelle générale de l’éducation du Sénégal) assure parfaitement la prise en charge des enseignants et cela sur les 245 structures agréées au niveau national. Joint par téléphone, M.D, un responsable syndical dans le Sud du pays, professeur de langue, est contre cet « émiettement ». Parce que, pense-t-il, la mutualité est la théorie des grands nombres.
Par conséquent, soutient-il, le ministre manque de poigne. « Je veux juste rappeler que cette demande ne date pas d’aujourd’hui. Il y a plus urgent que cette veille doléance qui n’est que l’affaire des secrétaires généraux de syndicats. Tout ceci n’est que politique. Car, il y a des forces tapies dans l’ombre dont les intérêts ne sont que personnels » fustige notre interlocuteur, dénonçant la démarche individualiste des syndicalistes. « Qu’est-ce qui empêche les enseignants de former un seul bloc syndical si c’est réellement l’intérêt général qui est en jeu ? », s’interroge-t-il. « Imaginez une mutuelle qui va se retrouver avec 1000 membres cotisant chacun 2700 FCFA. A coup sûr, il suffit que cinq personnes tombent malades pour que les fonds de la mutuelle soient consommés », alerte le gérant de la Mutuelle générale de l’éducation du Sénégal, Souleymane Barka Ba.
A l’en croire, l’’entrée en vigueur de cette décision, prévue à la fin de ce mois, aura de lourdes conséquences. En effet, dit-il, dans un secteur où il y a plus de 40 syndicats, tous chercheront à mettre sur pied leurs propres mutuelles dans un contexte où les défis de l’éducation sont ailleurs.
De l’avis de nombreux acteurs du secteur éducatif, cette décision portant adhésion des enseignants contractuels à la mutuelle de santé de leur choix aurait été actée pour les beaux yeux des secrétaires généraux des syndicats. Lesquels sont très puissants dans le secteur de l’éducation nationale…
LA MSAE EN CHIFFRES ET EN LETTRES
Créée en 2003 sur initiative du gouvernement du Sénégal en vue d’accompagner les agents de l’Etat et des membres de leur famille dans leur prise en charge sanitaire, la mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE) fait plus de 150 000 bénéficiaires
Les programmes sociaux de la Mutuelle de santé des agents de l’Etat du Sénégal (MSAE) confirment l’ancrage de cette structure dans l’économie sociale et solidaire de notre pays. Mieux, ils traduisent son ambition d’être un socle de la solidarité au profit des personnes démunies, sans protection sociale. En collaboration avec la MSAE, Sud Quotidien fait un large zoom sur ses réalisations. En chiffres et en lettres.
Créée en 2003 sur initiative du gouvernement du Sénégal en vue d’accompagner les agents de l’Etat et des membres de leur famille dans leur prise en charge sanitaire, la mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE) compte aujourd’hui près de 40 000 membres, soit plus de 150 000 bénéficiaires répartis sur l’ensemble du territoire dans ses 45 sections départementales. Ses ressources proviennent des cotisations de ses adhérents qui se font par prélèvement à la source sur les salaires ou comptes. Elle assure le remboursement total du 1/5 des frais de consultation médicale non couverts par l’Etat pour ses agents et le remboursement partiel des frais de médicaments (65%) achetés par les travailleurs. L’adhésion à la MSAE est volontaire et peuvent le faire, les travailleurs de l’Etat, des établissements publics, des collectivités locales et des sociétés nationales.
Toutefois, en dehors de la prise en charge des frais de santé de ses membres, la MSAE contribue également à la couverture sanitaire universelle en facilitant l’accès des populations aux services préventifs, curatifs de qualité et à des tarifs modérés pour les usagers, à travers ses propres structures de soins et des campagnes de santé gratuites organisées au profit des populations. «Notre vision, c’est de faire profiter, au-delà des membres de la mutuelle et de leur famille, à l’ensemble des populations sénégalaises de ce que nous pouvons apporter pour améliorer leurs conditions de vie. C’est pourquoi au cours des journées de la mutualité qu’on organise et bien au delà, on mène des campagnes de sensibilisation très larges, accessibles à tout le monde, des campagnes de consultations et de soins gratuits», a fait savoir le vice-président du bureau exécutif de la mutuelle, Ibrahima Ama Diémé.
En effet, la MSAE a organisé en partenariat avec l’Association «Sauvons des vies» des consultations médicales gratuites en médecine générale et spécialisée avec dons de médicaments à Kolda en janvier 2019. Elle a aussi organisé en partenariat avec l’ONG Espagnole «DENTAL COOP» une campagne de soins dentaires à Ziguinchor et à Diembéring du 29 juillet au 10 août 2019. En partenariat avec l’ONG Espagnole «ACCION PLANETARIA», il a été organisé du 25 novembre au 04 Décembre 2019, une campagne de soins dentaires au profit des populations de Gaé, Bokhol, Ndombo, Dagana (Région de Saint Louis), Fimela, Dioffior, Ndangane, Niakhar et Diakhao (région de Fatick). Aussi, en prélude à l’ouverture du Centre médico-social mutualiste de la Casamance, une consultation gratuite de dépistage de tension artérielle et glycémie capillaire a été offerte aux populations dans les locaux du centre les 13 et 14 Décembre 2019. En outre, en collaboration avec l’amicale des femmes de l’UFR de Santé de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et les étudiants en médecine, il a été organisé dans les locaux du centre à NEMA, à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, une journée de dépistage et de sensibilisation sur le cancer du col de l’utérus. Les programmes sociaux confirment l’ancrage de la MSAE dans l’économie sociale et solidaire et traduisent son ambition d’être un socle de la solidarité au profit des personnes démunies, sans protection sociale.
Ces programmes facilités par Monsieur Omar Diatta, Directeur du Centre médico-social de la Casamance, en relation avec les partenaires au plan national et international ont permis de soulager des milliers de personnes. Aujourd’hui, près de 132 pharmacies et 65 structures de santé sont agréées par la mutuelle à travers le Sénégal. Membre de l’union africaine de la mutualité et de l’union mondiale de la mutualité, la MSAE s’active également dans l’intensification et la diversification de son réseau de partenariat en nouant des relations avec des Ministères, Services publics, des Hôpitaux, des Cliniques privées, des Universités, des Maires, des Volontaires et Médecins en France, en Catalogne (Espagne) etc. La MSAE dispose d’un conseil d’administration et d’un bureau exécutif et organise tous les trois ans une assemblée générale.
Le Bureau Exécutif, sous l'impulsion du CA a été à l'origine de beaucoup de réalisations de 2016 à nos jours. REALISATIONS Depuis sa création, la mutuelle de santé des agents de l’Etat s’est engagée à assurer une couverture sanitaire de qualité aux bénéficiaires et à mener des activités de solidarité dans le secteur social pour les populations de base. Pour cela, elle a mis en œuvre le projet d’automatisation et de dématérialisation des procédures dans le cadre de la modernisation du système de gestion des adhésions et des prestations pour plus d’efficacité dans le travail. « La mutuelle se trouvait dans l’obligation d’opérer des transformations de qualité afin non seulement de faire face à des volumes de traitement de plus en plus nombreux mais aussi d’être en mesure de répondre aux besoins de plus en plus exigeants des adhérents de bénéficier de prestations de qualité aussi bien au niveau de la prise en charge que de leurs besoins de la santé que celui de la gestion de leurs cotisations. Il demeurait donc impératif de procéder d’abord à une reconfiguration dans la gestion des ressources humaines, de procéder à l’automatisation des procédures en raison des flux importants de données et d’informations à traiter.
Ensuite, il était important de proposer des solutions innovantes par rapport au traitement des dossiers relatifs à la liquidation des factures des prestataires, des états de remboursements des adhérents, et à la gestion des éligibilités», a expliqué le directeur des Ressources Humaines de la mutuelle, Mamadou Hann. Le chargé du suivi du projet d’automatisation et des affaires administratives d’ajouter, «nous avons remarqué depuis lors un traitement en temps réel des informations, la mise à disposition auprès des adhérents et des coordonnateurs répartis dans les sections départementales à travers le Sénégal des informations en temps réel sur la situation de l’éligibilité de tel ou tel adhérent».
Un impact positif a aussi été noté sur la professionnalisation des activités de la mutuelle qui a nécessité l’élaboration de règles de gestion des ressources humaines transparentes, efficaces, conformes aux lois et règlements et pouvant stimuler la gestion axée sur les résultats. Ce qui a permis la régularisation de la situation administrative des agents auprès de l’IPRES et de la Caisse de sécurité sociale. «Des changements qualitatifs ont été notés auprès des partenaires prestataires qui ont apprécié de manière positive les dynamiques de changements qui sont opérées au niveau de la liquidation de leurs factures parce qu’avant, les factures s’entassaient à cause d’un manque de professionnalisme dans le travail», a expliqué Mamadou Hann.
Dans le but de capitaliser beaucoup de ressources et faire face aux difficultés du futur, la MSAE a investi dans le foncier. Aujourd’hui, elle s’est dotée d’un nouveau siège, un immeuble RDC+6 situé sur l’avenue Bourguiba à Dakar construit sur fonds propres et qui va accueillir un plateau médical multi fonctionnel avec l’appui des partenaires à l’étranger.
A ce patrimoine, s’ajoutent 1 terrain de 300 m2 à Saint Louis, 1 terrain de 481 m2 à Tambacounda, 1 terrain de 0,5 ha à Dagana, 1 terrain boisé avec arbres fruitiers de 03 ha à Djibélor, 1 terrain d’une superficie de 4 ha à Niaguiss, 1 villa bâtie d’une superficie de 294 m2 aux HLM NEMA (Ziguinchor), 1 villa bâtie d’une superficie de 104 m2 à Cap Skiring, 1 villa bâtie d’une superficie de 500 m2 à Kolda. Ce patrimoine est destiné à abriter les agences ou futurs projets et programmes de la MSAE. La MSAE dispose déjà de cabinets dentaires à Kaolack, Ziguinchor et Dagana dotés de matériels modernes et dirigés par des médecins chirurgiens-dentistes recrutés qui ont accueilli entre 2016 et 2018 plus de trente mille patients dont 82,7% sont des non adhérents. «Nous sommes conscients de la cherté des équipements sanitaires, en mettant en place des centres de soins. C’est pourquoi, nous avons développé le volet partenariat et nous parvenons, ainsi avec les hôpitaux étrangers à bénéficier de beaucoup de dons. C’est ce qui nous permettra de démarrer bientôt la médecine spécialisée, au centre de Ziguinchor». «La promotion du centre au niveau de la coopération internationale est confiée à M. Omar Diatta, Directeur dudit centre», a déclaré le président de la MSAE, Babacar Ngom. Les recettes de la MSAE proviennent des cotisations de ses membres et du fonctionnement des cabinets dentaires.
Les recettes totales de la MSAE ont évolué entre 2016 et 2019 passant de 1.114.357.510 FCFA à 1.783.706.947 FCFA, soit une augmentation de 669.349.437 FCFA. De manière générale, les recettes apportées par les universités (universités de Thiès, Bambey, Ziguinchor), ont augmenté, passant de 13.257.276 F CFA en 2016 à 24.791.277 F CFA en 2019. Ce même rythme est observé pour les recettes issues des communes (Richard-Toll et Rufisque notamment) qui sont passées de 1.619.000 FCFA en 2016 à 2.773.500FCFA en 2017, 5.548.000 FCFA en 2018 et 5.920.000 FCFA en 2019. De juillet 2020 à mars 2021, le montant total des remboursements directs s’élève à 279 874 158 FCFA. Le cumul des sommes décaissées de décembre 2020 à mars 2021 représente une masse globale de 136 595 440, soit 48,80% des 279 874 158 payés de juillet 2020 à mars 2021. De janvier 2020 à mars 2021, un total de 100 centres et postes de santé ont été payés. Pour cette même période, un total de 89 hôpitaux a été effectivement payé pour un montant global de 112 197 410 FCFA. Au mois de septembre 2020, 27 246 826 FCFA ont été payés pour 11 hôpitaux. Il faut surtout noter qu’entre décembre 2020 à mars 2021 une masse globale de 45 438 646 a été dégagée pour solder les factures dues aux hôpitaux. Ce qui représente 44,49% de la masse globale dégagée entre janvier 2020 à mars 2021. En ce qui concerne les prestataires pharmaciens, de janvier 2020 à mars 2021, un montant total de 811 029 329 FCFA a été payé à 1 057 officines. Entre novembre 2020 et mars 2021, un effectif de 509 pharmacies a été payé représentant, en valeur relative, un taux de 48,15% sur le total des pharmacies.
C’est à la même période (février 2021) qu’un nombre record de 161 officines ont été payées pour un montant global de 149 336 469 FCFA. Il faut ensuite remarquer qu’entre novembre 2020 et mars 2021, une masse globale de 401 932 793 FCFA a été décaissée pour les pharmacies soit 49,55%, donc près de la moitié des sommes dégagées entre janvier 2020 à mars 2021. Aujourd’hui, avec le coût des prestations du privé transposé aux centres de santé, la MSAE pense à renégocier toutes les conventions et à mieux sensibiliser ses adhérents pour éviter un risque de déséquilibre lié à la surconsommation et à la fraude, car les prestations étant prises en charge à 100% par la mutuelle au niveau desdits centres. C’est ce qu’a expliqué le trésorier de la mutuelle, Ibrahima Diédhiou.
PLAN DE DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE 2019-2024 DE LA MSAE
La MSAE travaille sur la base d’un plan stratégique de développement qui a pour finalité de contribuer aux objectifs sectoriels de la santé fixés dans la lettre de politique sectorielle et de développement qui constitue une déclinaison sectorielle du Plan Sénégal Émergent et des ODD. Il est élaboré pour la période de cinq ans, allant de 2019 à 2024 et s’inscrit dans une perspective décennale (2029). Face à la problématique de l’accessibilité financière aux soins dans les structures sanitaires due au fait que la plupart des ménages ne bénéficient pas d’un système de couverture maladie, la MSAE compte relever les défis de la maitrise des déterminants de la santé, de l’équité dans l’offre et la demande des services de santé et d’action sociale, et de l’amélioration de la prévention et de la prise en charge des maladies chroniques.
Dans cette optique, la stratégie de développement de la mutuelle de santé des agents de l’État est en parfaite harmonie avec la vision des acteurs du secteur de faire du Sénégal un pays où tous les individus, tous les ménages et toutes les collectivités, bénéficient d’un accès universel à des services de santé et d’action sociale de qualité sans aucune forme d’exclusion et où il leur est garanti un niveau de santé et de bien-être économiquement et socialement productif. «D’ici à 2035, faire de la Mutuelle de Santé des Agents de l’État, un organe de couverture maladie enviable et compétitif, assurant le leadership en Afrique subsaharienne», reste l’objectif principal. Cette vision qui s’inscrit sur une durée de quinze ans, se réalisera à travers l’objectif global à atteindre dans cinq ans, à savoir : «enrôler plus de 50% des agents de l’État en 2024 et établir une mutuelle viable et compétitive, de référence africaine».
De manière plus explicite, l’atteinte de cet objectif global dans les délais de mise en œuvre du Plan Stratégique, devra permettre aux agents de l’État adhérents et les membres de leur famille d’accéder à des services de soins de santé de qualité sans difficultés de prise en charge à partir d’une couverture risque maladie appropriée. Cette vision sous-tend la mise en œuvre d’activités permanentes sous forme de programmes devant atteindre des objectifs à moyen terme fixés à cet effet dans trois axes stratégiques et selon une mise en œuvre fondée sur les principes que sont : la solidarité, la proximité, l’intégrité, l’équité et la transparence. Le premier axe est l’amélioration de la compétitivité de la MSAE. Ici, les objectifs stratégiques consistent à moderniser le système de gestion fonctionnelle et à renforcer la qualité des prestations. Le deuxième axe stratégique est : le développement et la promotion de la mutuelle. Dans la perspective de disposer d’une mutuelle développée à tout point de vue, la stratégie consistera à promouvoir des prestations attractives en mettant en œuvre une communication de proximité et en renforçant le partenariat avec les groupes organisés. Pour cet axe, la MSAE va privilégier la coopération et renforcer la contribution de la mutuelle à la résilience des familles membres. Le troisième axe stratégique est la promotion de la gestion axée sur la performance. Là, il s’agit de renforcer les capacités institutionnelles, législatives et réglementaires dans le secteur de la mutualisation en vue de garantir un bon équilibre financier. La MSAE compte également promouvoir un bon système d’information.
La section départementale de Kédougou
A Kédougou, comme partout au Sénégal, des enseignants, des agents des tribunaux, des policiers, des agents des Eaux et Forêts ont adhéré à la MSAE gérée par une section départementale qui est aujourd’hui en pleine «expansion», selon son coordonnateur, Ibrahima Diallo. Deux conventions sont déjà signées avec les deux pharmacies qui se trouvent dans la ville de Kédougou. Une troisième pharmacie sera agréée sous peu. «Les populations locales sont contentes de la mutuelle même sans grande publicité, les gens viennent avec le bouche-à-oreille. Ce sont les fonctionnaires, leurs familles. Ils sont soulagés. Je suis venu à Tamba faire un scanner sans payer. J’ai juste payé le ticket et si nous envoyons les ordonnances à Dakar, on nous rembourse. Comme vous le savez, il y a des gens parmi nous qui ont des maladies chroniques», a déclaré Ibrahima Diallo. Actuellement, la section départementale de Kédougou est sur le point de signer une convention avec le district sanitaire de Salémata et une autre avec la nouvelle pharmacie de Salémata. «Le préfet de Salémata est déjà adhérent et nous attendons que le nouveau hôpital de Kédougou s’installe pour signer une convention. Le district sanitaire de Kédougou est notre premier partenaire parce que c’est le seul qui est dans la commune de Kédougou», a fait savoir Ibrahima Diallo. Non sans inviter les autres agents de l’Etat du département à adhérer en masse à la mutuelle du fait «d’une bonne prise en charge sanitaire».
ZOOM SUR Le Centre médico-social mutualiste de la Casamance
Prévu à Djibélor, mais aussi compétent sur les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou, le Centre médico-social mutualiste de la Casamance a été créé en partenariat avec l’UFR des Sciences de la Santé de l’Université Assane Seck de Ziguinchor et l’association Oudiodial (composée de migrants de la Casamance et basée en Espagne).
L e centre médico-social Mutualiste de Casamance (CMSC) de la MSAE a démarré ses activités de consultations générales le lundi 16 décembre 2019, en attendant la mise en place progressive des unités de médecine spécialisée prévues. Le centre qui sera multifonctionnel, proposera ainsi divers services médicaux notamment en consultations et soins spécialisés, en soins dentaires, en analyses, de laboratoire, en imagerie médicale, entre autres. Il permettra aux étudiants en médecine d’effectuer leurs stages pratiques et aux professionnels de santé de bénéficier d’un cadre très favorable pour pratiquer leur profession. Mais en prélude à construction, la MSAE a acquis à Ziguinchor au quartier NEMA une villa pour abriter le démarrage de l’unité pilote dudit centre qui prendra en charge les pathologies les plus récurrentes qui ne bénéficient pas de traitement adéquats dans la région casamançaise. Cette unité de Néma permettra une prise en charge médicale qualitative des populations de la ville de Ziguinchor et de ses environs (toute la région casamançaise). Les promoteurs du projet se sont fixés des objectifs à savoir ; «offrir des soins de qualité, former des agents de santé de qualité, développer la recherche et l’animation scientifique, développer l’intégration sous-régionale, promouvoir la santé communautaire et à domicile». Le centre médico-social de la Casamance à Néma est donc une vision pragmatique des promoteurs qui veulent en faire une phase test, l’outil qui pourrait, à travers des résultats, apporter des certitudes sur les orientations du centre de Djibelor et si nécessaire, faire les réajustements idoines pour l’atteinte des objectifs prévus.
Le cabinet dentaire de Ziguinchor
Mis en place en 2015, le cabinet dentaire de Ziguinchor, situé au quartier Castor est dirigé par un médecin chirurgien dentiste titulaire d’un diplôme de doctorat d’état en chirurgie dentaire de faculté de médecine de pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar avec à son compte plusieurs années d’expériences, Dr Ousmane Sène qui travaille de concert avec une assistante dentaire qui, en même temps, fait office de secrétaire, un régisseur qui se charge de la comptabilité et de la gestion des stocks et pour la sécurité des lieux, un gardien assure la garde de nuit. « C’est un cabinet qui a su bâtir sa réputation au sein de Ziguinchor de par la qualité et l’accessibilité des prestations offertes aux patients. Pour remplir les normes imposées par l’ordre des chirurgiens dentistes du Sénégal, le cabinet est doté d’un fauteuil dentaire alimenté en air par un compresseur silencieux pour alimenter le matériel rotatif, d’un stérilisateur, d’une radiographie rétro alvéolaire analogique et d’un plateau technique qui nous permettent d’effectuer la consultation, de poser le diagnostic et d’établir la prise en charge des patients qui fréquentent le cabinet par un plan de traitement adéquat », explique Dr Ousmane Sène. Il travaille en étroite collaboration avec le cabinet dentaire du centre de Néma où un technicien supérieur (TSO) placé sous sa tutelle assure les soins. Le cabinet dentaire de Castor a reçu 2379 patients en 2020 essentiellement constitués de femmes (62%). « Ce chiffre se verra augmenter en 2021 car la moyenne quotidienne du nombre de patient consulté ne cesse d’augmenter. Ces patients sont constitués par ceux étant souscrits à la mutuelle et d’autres non adhérents à celle-ci qui représentent 82,7% », a dit Dr Sène. Tout comme Ziguinchor, Kaolack et Dagana, Cap Skiring va bientôt disposer de son cabinet dentaire. Le bâtiment qui doit l’abriter est déjà construit. Il en est de même que Kolda.
Le cabinet dentaire de Kaolack
Situé en plein centre ville sur la route nationale précisément à l’immeuble Khadidja au quartier Léona, le centre dentaire de Kaolack a été créé en 2007 sur initiative du bureau exécutif, en vue d’accompagner les agents de l’Etat, de membres de leur famille et de toute la population de Kaolack et alentours dans leur prise en charge sanitaire. Il fonctionne du lundi au vendredi de 8h00 à 16h00. «Au-delà des membres de la mutuelle, le centre reçoit toutes les couches de la population sans discrimination et la fréquentation est satisfaisante», selon son administrateur. Le centre dentaire fonctionne avec un chirurgien dentiste, 2 assistants dentaires, une secrétaire médicale, un régisseur et une femme de ménage qui s’occupe du nettoiement des locaux. Il abrite aussi le bureau de la section. «Au niveau régional, le centre dentaire tente d’améliorer et diversifier l’offre de produit, de service, une innovation compte tenu de nouvelles exigences. C’est pourquoi deux fauteuils de derrière génération ont été installés et qui reçoivent plus de 50 malades par jour. Le centre dentaire garantit un niveau de santé et de bien être économique et socialement productif. Mieux, il dispose de prestations de qualité adaptée au besoin des membres et de toute la population de Kaolack».
Le cabinet dentaire de Dagana
Concernant le cabinet dentaire de Dagana, à partir de janvier 2021, les recettes évoluent constamment à la hausse avec un pic de 941 500 FCFA au mois de mars 2021. C’est un record dans ce cabinet qui trouve son explication dans l’introduction des régisseurs à partir de janvier 2021. Depuis cette date, il faut noter un taux de progression de 61,92 % au mois de février par rapport au mois de janvier et de 67,76 % au mois de mars par rapport au mois de février. Actuellement, la mutuelle de santé des agents de l’Etat continue de faire beaucoup d’efforts pour accompagner l’Etat dans la politique de prise en charge médicale des populations qui n’ont pas de protection sociale car ses cabinets sont ouverts aux populations avec une qualité du service, un plateau médical moderne, des prix raisonnables. Ce qui a créé un gage de confiance et de fidélité par rapport aux adhérents de la mutuelle. Pour preuve, « Les adhérents restent à la mutuelle après leur retraite», fait savoir le secrétaire général adjoint de la MSAE, Mouhamadou Moctar Ba qui est chargé de coordonner les activités des sections. Aujourd’hui, la MSAE a comme ambition de devenir la deuxième institution de prévoyance sociale au Sénégal.
2 DÉCÈS ET 28 NOUVEAUX CAS
Contrairement à ce samedi, il y a eu, ce dimanche, moins de cas déclarés guéris. Ils sont 20 patients testés négatifs et déclarés guéris alors qu’il y en avait huit de plus le samedi. Il y a eu deux nouveaux décès
Ce dimanche, on constate une légère chute des cas testés positifs au coronavirus. Si samedi les cas positifs étaient au nombre de 39, ce dimanche, les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale en ont annoncé 28 sur un échantillon de 1775 tests réalisés. Aucun cas importé n’a été enregistré.
Les cas communautaires sont au nombre de 28 là où seuls 4 cas contacts suivis ont été dénombrés. Contrairement à ce samedi, il y a eu, ce dimanche, moins de cas déclarés guéris. Ils sont 20 patients testés négatifs et déclarés guéris alors qu’il y en avait huit de plus le samedi. Il y a eu deux nouveaux décès.
A ce jour, 41090 cas ont été déclarés positifs dont 39758 guéris 1132 décès 199 sous traitement. Par ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale renseigne que 439411 ont été vaccinées depuis le début de la campagne de vaccination.
39 NOUVEAUX CAS
Par rapport à vendredi, il y a une baisse des cas positifs aujourd’hui. Ils sont au nombre de 39 sur un échantillon de 1633 tests réalisés
Par rapport à vendredi, il y a une baisse des cas positifs aujourd’hui. Ils sont au nombre de 39 sur un échantillon de 1633 tests réalisés. Les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale ont dénombré 13 cas contacts et 26 cas issus de la transmission communautaire. Aucun cas importé n’a été enregistré.
Par ailleurs, le nombre de patients déclarés guéris a légèrement chuté. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale en a annoncé 28 alors que vendredi, il y en avait 10 de plus. Les cas graves n’ont pas évolué. Ils sont au nombre de 7 durant ces dernières 24h.
Le bilan provisoire macabre a légèrement augmenté à cause du cas de décès enregistré. Le tableau sombre affiche, temporairement, 1130 cas de décès.
À ce jour, 41 062 cas ont été déclarés positifs dont 39 738 guéris 193 sous traitement. Par ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé que 437 792 personnes ont été vaccinées.
LE RETOUR DES DÉCÈS APRÈS UNE ACCALMIE DE 48 HEURES
38 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre sept cas graves pris en charge dans les services de réanimation. Toutefois, un cas de décès lié au Covid-19 est rapporté après une absence de deux jours
Plus tests effectués donnent plus de nouveaux cas. Le constat est de nouveau fait, ce vendredi matin, 21 mai. En effet, le nombre des nouvelles contaminations est passé à 62, contre 36 hier, d’après le bulletin épidémiologique publié par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Lequel annonce 1438 tests, contre 1235 hier, et un taux de positivité de 4,31% contre 2,91% hier.
Les nouveaux cas sont ainsi répartis : 23 contacts suivis et 39 issus de la
transmission communautaire. Dakar, épicentre de la pandémie, en recense 33 dont trois à Liberté 6, Pikine et Sacré Cœur, deux à Guédiawaye, Mermoz, Ouakam et Point E, un à Bène Barack, Diamniadio, Cité Soprim, HLM, Liberté 4, Mbao, Médina, Ngor, Parcelles Assainies, Rufisque, Scat Urbam, Thiaroye Gare, Yoff, Zone A et Zone B.
L’intérieur du pays en compte six : un à Matam, Pété, Podor, Richard-Toll, Saly et Ziguinchor.
38 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre sept cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
Toutefois, un cas de décès est rapporté après une absence de deux jours.
A ce jour, 41 023 cas ont été déclarés positifs, au Sénégal, depuis le 2 mars 2020, dont 39 710 guéris, 1 129 décédés et donc 183 patients sous traitement, contre 160 hier.
Par ailleurs, le jeudi, 20 mai, 2288 personnes ont été vaccinées, portant le total à 437 792.
Les services du ministre Abdoulaye Diouf Sarr exhortent les populations au respect "strict" des mesures de prévention individuelle et collective.
WALID FARES ACCOMPAGNÉ DANS SA DERNIERE DEMEURE PAR UNE FOULE MONSTRE
Un stupide accident de skate-board a emporté la vie de ce directeur général d’une des plus importantes filiales de la holding familiale des Farès, une famille qui a investi et travaillé dur au Sénégal avant d’étendre ses activités à travers le continent
C’est une foule compacte, comme on en voit rarement à Yoff, qui a accompagné hier le jeune Walid Farès à sa dernière demeure. Ils étaient venus extrêmement nombreux les Sénégalais d’origine libanaise, mais aussi les Sénégalais tout court, sans compter les ressortissants du Pays du Cèdre vivant en Côte d’Ivoire, en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde pour assister aux funérailles de ce jeune homme arraché à la fleur de l’âge, à 28 ans, le weekend dernier, à l’affection des siens.
Un stupide accident de skate-board a emporté la vie de ce directeur général d’une des plus importantes filiales de la holding familiale des Farès, une famille qui a investi et travaillé dur au Sénégal avant d’étendre ses activités à travers le continent où le groupe est aujourd’hui présent dans 18 pays avec souvent une position de leader dans plusieurs segments.
C’est justement une de ses filiales sur les bords de la lagune Ebrié que dirigeait Walid Farès avoir fait ses études dans des prestigieuses écoles de commerce. C’est donc un jeune prodige promis à un bel avenir, décrit comme travailleur, discret, sympathique, généreux, humble qui a été fauché en plein envol vers le sommet de la réussite.
Le défunt était le fils de Mohiedine, un des membres de la fratrie Farès connue notamment au Sénégal pour posséder les usines Kirène mais aussi les sociétés Batimat-Batiplus en plus de multiples autres affaires. Hier, un silence pesant, solennel a régné dans l’enceinte du cimetière, tout juste interrompu parfois par des pleurs étouffés, des sanglots rentrés, de brefs cris stridents.
L’assistance était grave, recueillie sans doute pour mieux se pénétrer des invocations coraniques faites à haute voix sous la direction de l’imam Cheikh Mouhamed Kanso, représentant du cheikh Abdel Moneïm El Zeïn, chef spirituel de la communauté chiite sénégalaise, absent du Sénégal pour raison de santé.
L’émotion est montée d’un cran lorsque les frères et sœurs Farès, unis et dignes dans la douleur et marchant main dans la main, ont fendu la foule compacte pour se diriger vers le tombeau de leur cher Walid. Là, les plus fragiles ont craqué, en particulier la maman éplorée Wajida, effondrée et pleurant toutes les larmes de son corps tandis que des femmes et des jeunes filles voilées se tenant à ses côtés déclamaient à haute voix des versets du Coran. Un moment poignant. Dans la foule, on l’a dit, des Libanais de tous âges et de toutes conditions — « on a ici la plus forte concentration de milliardaires au kilomètre carré » a commenté quelqu’un — mais aussi de nombreux citoyens anonymes, des gens humbles parmi lesquels de nombreux Sénégalais de souche, preuve de la parfaite intégration du défunt. Walid que ses parents ont choisi d’enterrer dans sa terre natale du Sénégal où reposent d’ailleurs tous leurs proches.
Bref, c’est une lourde et terrible perte que vient de subir cette famille exemplaire qui contribue de manière si admirable à l’expansion de l’économie sénégalaise à travers le continent. En cette douloureuse circonstance, « Le Témoin » présente aux Farès ses sincères condoléances et prie Allah pour qu’Il accueille Walid, très tôt attaché à l’affection des siens, dans Son Paradis.
Ina Lillali Wa Ina Illeyhi radjihoune.
DEUX JOURS SANS DÉCÈS
Aucun décès lié au covid-19 n’a été enregistré ces dernières 24 heures
36 nouveaux cas, contre 29 hier, ont été recensés, ce jeudi, 20 mai, par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, sur 1235 tests réalisés, soit un taux de positivité de 2,91%, contre 2,13% hier.
Le bulletin épidémiologique du jour fait état, ce matin, de dix cas contacts, contre quatre hier, et 26 issus de la transmission communautaire, contre 25 hier.
La capitale Dakar, l’épicentre de la pandémie, en compte 21 dont trois à Dakar-Plateau, deux à Dieuppeul, à Liberté 6, à la Médina, à Ngor, et à Yoff. Un aux Almadies, à la Cité Gadaye, à la Cité Sonatel, à Derklé, à Khar Yalla, aux Maristes, à Ouest-Foire, et à Baobab.
Les autres régions en ont cinq : deux à Ziguinchor, un à Kaolack, à Ourossogui, et à Saint-Louis.
23 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris contre sept cas graves pris en charge dans les services de réanimation.
Aucun décès n’a été enregistré ces dernières 24 heures comme lors du précédent décompte.
A ce jour, 40 961 cas ont été dénombrés, au Sénégal, depuis le début de la pandémie, le 2 mars 2020, dont 39 672 guéris, 1 128 décédés et donc 160 patients sous traitement, contre 147 hier.
Par ailleurs, hier mercredi, 19 mai, 916 personnes ont été vaccinées, portant le total à 435 504.
LES PRÉCISIONS DE LA PNA
La Pharmacie nationale d’approvisionnement bat en brèche les informations selon lesquelles il y a une pénurie de produits anesthésiques
La Pharmacie nationale d’approvisionnement bat en brèche les informations selon lesquelles il y a une pénurie de produits anesthésiques. Elle dit disposer dans son circuit de distribution, à la date du 16 mai 2021, la gamme d’anesthésiques. Elle en cite dans son communiqué, quelques-uns comme kétamine 50mg/ml AMP inj 2ml, thiopental 1g inj. Ss solvant, halothane sol, propofol 200 mg/20 ml AMP. Inj et isoflurane solution, entre autres.
Cette gamme, d’après la pharmacie nationale d’approvisionnement, est aussi bien disponible au niveau central qu’au niveau des Pharmacies Régionales d’approvisionnement (PRA). « Dernièrement, seule l’halothane a été en tension au niveau de certains sites, essentiellement dû à un retard de distribution du fournisseur détenteur du marché », a précisé la PNA, rassurant que la situation est revenue à la normale au niveau central avec une nouvelle réception et sera effective au niveau de toutes les Pharmacies régionales dans les plus brefs délais.
L’ADMINISTRATEUR DU CICD VILIPENDE LE CONSUL DE BELGIQUE A DAKAR
L’évacuation en Belgique de la patiente D.M.B pour des explorations médicales semblait être l’option première du Dr Abdou Aziz Kassé. Surtout que, détectée tôt, une lésion résiduelle pourrait bénéficier d’une radiothérapie ciblée par arcthérapie dynamique
Le cas de la patiente D.M.B inquiète de plus en plus l’administrateur du Centre international de cancérologie de Dakar (CICD). Le Dr Abdoul Aziz Kassé qui espérait un visa de court séjour pour sa patiente se heurte au refus de la Belgique, du moins de son Consul. Dans une missive adressée à l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Sénégal, il exprime son inquiétude, tout en tenant le Consul responsable de la «perte de chance de guérison» de cette mère de famille.
L’évacuation en Belgique de la patiente D.M.B pour des explorations médicales semblait être l’option première du Dr Abdou Aziz Kassé. Surtout que, détectée tôt, une lésion résiduelle pourrait bénéficier d’une radiothérapie ciblée par arcthérapie dynamique (VMAT) et/ou par thérapies systémiques. Mais sa déception sera grande, quand il apprendra que la demande de cette dernière a été rejetée. «Elle est suivie dans notre centre depuis bientôt 3 ans. Elle a été mise en rémission complète, après un traitement multidisciplinaire. Depuis quelques mois, elle présente des signes inexpliqués par les différentes explorations disponibles au Sénégal.
Le PET Scanner au FDG, qui n’est pas disponible au Sénégal, est le seul examen qui nous permettra de rechercher et localiser une éventuelle rechute. Cette enseignante, mère de plusieurs enfants, femme d’un officier supérieur, pourrait alors espérer un contrôle de sa maladie. Nous sommes surpris que Mme (Mr) le Consul ait refusé de leur attribuer un visa de court séjour », se désole l’administrateur du Centre international de cancérologie de Dakar (CICD).
Pour conclure à un refus d’accorder le visa, le Consul a évoqué plusieurs raisons. Ce qui est loin de convaincre le Dr Abdoul Aziz Kassé, «Parmi les multiples raisons évoquées, 3 nous interpellent personnellement. «Un défaut de certificat médical établissant que les soins médicaux ne peuvent être donnés dans le pays de résidence». Veuillez noter que ces propos sont inexacts et vous trouverez en annexe le certificat signé par ma main et dont vous disposez dans le dossier de demande de visa. Votre consul écrit : «il existe des PET-SCAN à Dakar et la venue des requérants en Belgique n’est pas nécessaire». Je lui serai reconnaissant de nous indiquer les centres pratiquant des PET-SCAN au FDG à Dakar. Votre consul ajoute: «Les informations communiquées pour justifier l’objet et les conditions du séjour envisagé ne sont pas fiables». Je suis un médecin militaire et officier supérieur, décoré de la médaille de la valeur militaire, retraité du service de santé des Armées. Maître de conférences des Universités, j’ai bénéficié, depuis 1984, d’une formation dans différents métiers de la cancérologie, au Sénégal, en France, aux USA et en Israël», a détaillé le Dr Kassé.
DES ECRITS «GRAVES» ET «NAUSEABONDES»
Pourtant, le Dr Abdoul Aziz Kassé affirme qu’il a déjà eu à envoyer des patients dans ce même centre belge. Touché par les arguments avancés par le Consul, il n’a pas caché sa colère. «Vous m’attristez si vous pensez qu’un tel praticien peut donner des «informations… non fiables» pour envoyer des patients se faire explorer en Belgique. Je vous informe que certains de mes malades sont déjà revenus avec des résultats de PET SCAN de ce même centre belge. Vous recevrez d’autres dossiers qui sont en cours de constitution.(…).
Excellence, je ne crois pas que la démarche de votre consul s’inscrive dans la lutte Contre l’émigration, car votre administration détient, dans ses archives, plusieurs visas accordés à ce Colonel qui a représenté, plusieurs fois, le Sénégal aux sessions du système harmonisé de l’Organisation Mondiale des Douanes, à Bruxelles», révèle-t-il. Dans sa longue lettre, le Dr Abdoul Aziz Kassé a rappelé au Consul de Belgique certaines valeurs qui fondent la société. «Excellence, les écrits de votre consul sont suffisamment graves et nauséabonds pour mériter que je m’intéresse à y répondre. Je refuse de m’inviter dans un débat identitaire qui transparaît dans l’esprit et la lettre de vos écrits. Je refuse de m’inviter dans un débat politique qui a commencé dans les rives du Congo. Je refuse de m’inviter dans un débat politicien qui conceptualise et anime des alliances et mésalliances de circonstances dans les «affaires africaines», dira-til.
MOBILISATION DES ONG ET DES FEMMES !
Pour qu’une telle situation ne se reproduise, l’administrateur du CICD soutient que sa lettre sera envoyée aux différentes autorités. «Ma lettre sera également envoyée à Mme la ministre des Affaires Etrangères du Sénégal. Je me réserve le devoir de saisir l’administration militaire, le Gouvernement et M. le président de la République du Sénégal pour que cessent de telles pratiques de certaines autorités consulaires, contre deux officiers supérieurs: le Colonel et mari de cette dame et ma personne », prévient l’ancien officier supérieur. En dehors des autorités du pays, le Dr Kassé compte saisir d’autres franges de la société pour plaider le cas de cette dame. «Je tiendrai le consul de Belgique pour personnellement responsable de la perte de chance de guérison de cette mère de famille, enseignante, plus occupée à guérir pour continuer à former nos enfants que de laisser ses propres enfants au Sénégal et de s’aventurer dans une émigration clandestine sans issue. Je vais consulter tous les avocats et les ONG de défense des femmes pour leur demander assistance dans la réparation juridique de tout dommage induit par cette perte de chance», a-t-il ajouté.