Dakar, 8 oct (APS) - Le futur palais des sports promis par le Chef de l’Etat Macky Sall au basket national sera érigé sur la réserve foncière du stade Léopold Sédar Senghor, a annoncé ce jeudi à l’APS, le ministre des Sports, Matar Ba.
‘’Nous avons décidé d’ériger à la place d’une salle de basket, un véritable Palais des sports’’, a dit le ministre des sports précisant que la réserve foncière du stade Léopold Sédar Senghor a été choisie pour abriter l’infrastructure.
Le président Macky Sall avait annoncé dimanche à l’occasion de la réception des Lionnes sacrées
championnes d’Afrique, la construction d’"une nouvelle salle de basketball", dont le financement est prévu dans le Budget 2016 de l’Etat.
"Nous allons construire une nouvelle salle de
basketball. Nous allons le faire", avait-il dit en wolof, en recevant au palais de la République l’équipe nationale féminine de cette discipline et son encadrement technique.
En plus du palais des sports, M. Ba a prévu la construction d’un réceptif hôtelier et d’un restaurant pour que les sportifs puissent trouver sur place
des commodités pour une meilleure pratique de leurs disciplines.
‘’Ces infrastructures pourront générer des revenus’’, a ajouté le chef du département des sports.
Récemment, une partie de l’assiette foncière du stade Léopold Sédar Senghor, qui fait partie intégrante du patrimoine de l’infrastructure sportive avait fait l’objet d’un morcellement et d’un
lotissement en vue d’y ériger des habitations et des commerces.
Une opération qui a vite été stoppée par les autorités après une levée de boucliers générale.
DES MÉDECINS LÉGISTES ET UN EXPERT BALISTIQUE LIVRENT LEURS ANALYSES
Dakar, 7 oct (APS) – Des médecins légistes et un expert balistique venus d’Argentine étaient encore ce jeudi devant la barre du tribunal jugeant Hissein Habré, pour livrer des analyses balistique et médicale faites sur des charniers au Tchad.
Le médecin légiste français Pierre Perich, l’un des membres de cette équipe d’experts, a été le premier à présenter son rapport sur des lésions, des côtes fracturées, des tibias, des fémurs ou des péronés de personnes présumées avoir été tuées dans les prisons du Tchad, quand M. Habré dirigeait ce pays.
Son expertise portait également sur les restes humains et des impacts de balle dans des organes vitaux.
"Nous avons décelé des impacts, qui ont indéniablement un rapport avec un projectile d’arme à feu", a soutenu M. Perich, signalant une "dégradation des éléments osseux mais analysables sur le plan légiste".
Cet expert, qui a surtout travaillé sur des corps ensevelis à Déli et à Koumra, au Tchad, dit avoir "fait preuve d’honnêteté face à des éléments pas analysables, sur lesquels il est difficile, voire impossible, d’identifier des lésions ou de déterminer un traumatisme quelconque".
Après lui, l’expert balistique José Manuel Pachon Mora a présenté son travail au tribunal, en insistant sur "les lésions au niveau des structures osseuses, causées par un projectile d’arme à feu (…) sur la base de caractères physiques macroscopiques mesurables dans l’analyse balistique".
Membre de l’Institut de médecine légale de Bogota (Colombie), cet expert balistique doublé d’anthropologue légiste a fourni au tribunal "une banque de données balistiques" comprenant "les calibres", "les types de cartouche" et d’autres aspects étudiés à partir des corps de personnes présumées avoir été tuées dans les geôles tchadiennes.
Des habits à moitié abîmés
M. Mora a fait état de "plusieurs orifices d’entrée et de sortie, après passage d’une arme à feu", en montrant les images de restes humains et d’habits à moitié abîmés.
"Pour le cas du Tchad, nous avons fait une classification des types d’armes utilisées", a-t-il indiqué, en parlant d’"armes courtes", d’"armes longues", de "mitraillettes", de "fusils d’assaut", etc.
"L’arme à feu la plus utilisée au Tchad au moment des faits, c’était le fusil d’assaut, avec la prédominance d’un calibre dénommé 7.62/51", a déclaré l’expert balistique.
Après les trois présentations, les membres du tribunal, les avocats de la défense et ceux des parties civiles ont entrepris une série de questions/réponses sur les travaux des experts.
Hissein Habré, jugé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture présumés, estime que le tribunal chargé d’organiser son procès est illégal. Il continue à faire du silence sa ligne de défense.
DES PERSONNES VIVANT AVEC LE SIDA DEMEURENT DISCRIMINÉES
Mbour, 8 oct (APS) – Des personnes vivant avec le VIH/Sida continuent d’être victimes de discrimination et de stigmatisation au Sénégal, malgré les efforts consentis dans la sensibilisation des populations, a relevé, jeudi à Mbour, le président du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH/Sida (RNP+), Amadou Moustapha Dia.
M. Dia intervenait au cours d’un atelier de planification stratégique du RNP+, prévu pour trois jours, et qui regroupe des participants venus de toutes les régions du Sénégal. Cette rencontre vise à faire un diagnostic institutionnel et organisationnel du RNP+, ce qui lui permettrait d’apporter sa contribution à la stratégie mondiale de lutte contre le
VIH/Sida.
Parlant de la persistance de la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH, elle a révélé que son réseau vient d’enregistrer plusieurs cas de discrimination, ‘’dont un qui nous a fait très mal (...)’’.
Il s’agit selon lui d’une jeune femme infectée qui a été ensuite répudiée par son mari qui s’est au préalable dépisté pour s’assurer que son statut sérologique était négatif.
‘’Si cela s’arrêtait simplement à la séparation, il n’y aurait pas de problème, mais au moment où celle-ci faisait ses bagages pour rentrer chez elle, le mari a pris le soin d’appeler sa tante pour’’ l’informer de son statut sérologique, a déploré M. Dia.
Elle a été en conséquence ’’très mal reçue puisqu’avant qu’elle n’arrive chez elle, sa chambre a été brûlée. Elle vit maintenant dans une situation de discrimination et de stigmatisation profonde’’, a indiqué le président du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH/Sida (RNP+).
‘’C’est une situation extrêmement douloureuse qui nous amène à réfléchir et nous allons prendre des dispositions, parce que de telles pratiques ne peuvent plus continuer. Et en concertations avec nos amis juristes, nous serons obligés de tenter une poursuite judiciaire pour que de telles choses ne soient plus vécues par les PVVIH/Sida’’, a-t-il informé.
Outre la contribution à apporter à la lutte contre le VIH/Sida, un plan stratégique permettrait au RNP+ de faire appel aux partenaires au développement pour la mobilisation de ressources.
Selon le président du RNP+, l’élaboration de ce plan stratégique va s’appuyer sur les orientations définies par l’Office des Nations unies contre le Sida (ONUSIDA) et le Plan stratégique national élaboré par le Sénégal.
De cette manière, il s’agit de voir comment aider à apporter une nouvelle stratégie pouvant permettre de résorber le gap constaté dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida.
‘’Aujourd’hui, nous sommes dans un contexte de raréfaction des ressources devant permettre de lutter efficacement contre ce fléau et pouvoir prendre en charge les personnes vivant avec les personnes vivant avec le VIH/Sida’’, a insisté Amadou Moustapha Dia.
‘’Nous constatons que le VIH est en train d’être relégué au second plan, d’où la nécessité d’opérer une mutation, en tenant en compte du RNP+’’, a-t-il ajouté.
Dakar, 8 oct (APS) - Le Sénégal, à travers sa Commission électorale nationale autonome (CENA), a été unanimement choisi par ses pairs pour représenter l’Afrique de l’Ouest au sein du comité exécutif de l’Association des autorités électorales africaines (AAEA), qui vient d’être revitalisée à la suite d’une assemblée générale tenue en juillet dernier à Accra, au Ghana, a appris l’APS jeudi de l’organisme de supervision des élections.
Organisée sous les auspices du département des Affaires politiques de l’Union africaine (UA), la rencontre s’est déroulée autour du thème ‘’Promouvoir des processus électoraux crédibles et transparents en Afrique par la coopération et l’assistance mutuelles entre les organismes de gestion des élections’’.
Le président de la CENA, Doudou Ndir, accompagné de Mame Yacine Camara Lakh, membre de l’institution, a représenté le Sénégal à cette assemblée générale de l’AAEA, en marge de laquelle s’est aussi tenu le troisième Forum continental des organismes de gestion des élections (OGE) qui portait sur le rôle de ces structures dans la prévention des violences électorales.
Le choix du Sénégal pour siéger au Comité exécutif de l’AAEA a été entériné à la réunion préliminaire tenue entre le département des Affaires politiques de l’UA et les participants pour désigner les pays représentant chacune des cinq régions du continent, à savoir l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord, l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
Ainsi, les différents pays présents (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Nigéria et Sierra Leone) ont porté de façon consensuelle leur choix sur le Sénégal.
‘’Le rôle joué par notre pays dans la tenue d’élections démocratiques, l’expérience du président de la CENA et son statut de doyen du groupe ont été déterminants dans ce choix’’, a confié Mme Lakh à l’APS.
Interrogée sur les principaux enseignements tirés de la rencontre d’Accra, elle a fait noter que la revitalisation de l’AAEA aidera avant tout au renforcement du processus de démocratisation en Afrique, car, a-t-elle ajouté, l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles constitue un facteur de paix, de justice et de stabilité, gage d’un développement durable pour l’Afrique.
Pour parer aux violences électorales qui conduisent souvent aux guerres civiles, l’AAEA entend, entre autres, impulser au niveau des Etats l’organisation de bonnes élections, favoriser la mise en place d’un conseil national pour la paix là où c’est nécessaire et privilégier les échanges d’expériences ainsi qu’une bonne communication entre les OGE du continent, a-t-elle indiqué.
A l’issue des travaux, toutes les instances de l’AAEA ont été pourvues, donnant ainsi à la structure toute la latitude nécessaire à son déploiement.
La présidence et la vice-présidence sont allées respectivement au Ghana et à la Tunisie, tandis que le comité exécutif est revenu au Kenya avec pour vice-président le Burkina Faso.
Outre le Sénégal pour l’Afrique de l’Ouest, les autres régions ont aussi choisi leurs représentants au sein de l’AAEA, à savoir la Mauritanie pour l’Afrique du Nord, le Cameroun pour l’Afrique centrale, la Tanzanie pour l’Afrique de l’Est et les Seychelles pour l’Afrique australe.
A noter que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (CADEG), adoptée par les chefs d’Etat de gouvernement de l’UA en janvier 2007, reconnait la condition fondamentale de l’indépendance et le professionnalisme des OGE pour la conduite d’élections démocratiques en Afrique.
A cet effet, la Commission de l’UA ne cesse d’apporter son appui aux organismes de gestion des élections en Afrique dans l’exécution de leur mandat, notamment à travers des programmes d’assistance technique et la coordination des missions d’observation électorale de l’Union africaine.
Outre les présidents des différents OGE du continent, les assises d’Accra se sont déroulées en présence, notamment, de Dr Aisha Abdullahi, commissaire aux Affaires politiques de l’UA, Dr Khabele Matlosa, directeur des Affaires politiques de l’UA, et Hanna Serwaa Tetteh, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana.
UN NOUVEAU PLANNING DES TRAVAUX DEMANDÉ A L’ENTREPRISE CHINOISE
Kaolack, 8 oct (APS) - L’Agence de gestion des routes (Ageroute) a demandé à l’entreprise chinoise Sino-hydro, chargée des travaux, de lui proposer un nouveau planning d’exécution qui permettrait de résorber les retards accusés dans la réhabilitation du tronçon Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip (Kaolack), a-t-on appris de son directeur des régions centre, Khoult Ndiaye.
‘’Quand nous sentons qu’il y a des retards qui peuvent être observés, nous revoyons notre planning d’exécution et demandons à l’entreprise de prendre les dispositions pour résorber ces retards’’, a-t-il déclaré jeudi à Kaolack, dans un entretien avec des journalistes.
‘’C’est le cas au niveau de la réhabilitation du tronçon Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip (Kaolack) où l’exécution normale des travaux a été perturbée par les fortes intempéries enregistrées en cet hivernage’’, a-t-il dit.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, avait procédé au lancement officiel des travaux de cet axe, lors de sa tournée économique d’avril dernier (12-14) dans la région de Kaolack.
La réhabilitation du tronçon Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip se présente plus compliquée que celle des axes Fatick-Kaolack ou encore Keur Waly Ndiaye-Passy-Sokone dont les travaux de terrassements sont très avancés, selon Khoult Ndiaye.
Partant, ‘’nous avons demandé à l’entreprise chinoise de tenir compte de ces intempéries pour proposer un nouveau planning de l’axe Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip (Kaolack) qui va résorber ces jours de retard", a-t-il précisé.
‘’En retour, l’entreprise chinoise s’est engagée à relever le défi de respecter ce délai, malgré ces retards accusés à cause des fortes pluviométries dans la zone, en déroulant plusieurs stratégies dont l’ouverture de plusieurs fronts (travaux) avec des moyens supplémentaires’’, a annoncé M. Ndiaye.
Financés à hauteur de 10, 996 milliards de francs CFA par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Etat du Sénégal, les travaux de réhabilitation du tronçon Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip (Kaolack) sont prévus pour une durée de 18 mois.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, OUMOU WANE
CHERS AMIS SAOUDIENS,
Nous sommes meurtris à cause de votre incurie, nous avons perdu 54 des nôtres dans des conditions atroces. Bien sûr c’est la volonté divine mais on en prête trop au Bon Dieu quand les hommes sont fautifs
Oumou Wane, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 08/10/2015
Le Hajj 2015 est bien parti pour rester définitivement l’un des plus terribles et meurtriers. Nous n’avions pas encore fini de parler de la grue de Bin Laden Group qui s’est abattue sur la grande mosquée de La Mecque, occasionnant 109 morts et des centaines de blessés, que l’horreur s’est produite : 769 pèlerins perdus dans des conditions atroces. Plus du double en blessés et imaginons bien que ces chiffres sont en dessous de la réalité. Alors, on ne va pas se perdre en conjectures, le pays hôte est responsable sur toute la ligne.
D’abord la grue. Il semblerait que le ciel s’est soudain chargé de nuages et un vent violent s’est propagé sur La Mecque, jusqu’à faire dévisser la dite grue.
Combien de grues sont montées par jour et partout dans le monde sans qu’elles se mettent à tanguer au moindre vent ? Si cette grue est tombée c’est bien parce qu’elle était mal conçue, mal montée, mal entretenue… Cela s’appelle négligence tout simplement !
Lorsque l’on récolte quelque 40 milliards de dollars de ce tourisme religieux, la moindre des choses c’est de ne laisser aucune place au hasard dans l’encadrement et la sécurité… Et puis voir ce ciel de La Mecque défiguré par ces grues qui témoignent de la volonté des autorités d’aller toujours plus vite, plus haut, plus grand, a quelque chose de glaçant.
Ils ont raison les Saoudiens : après le pétrole, ce tourisme religieux est leur deuxième source de revenus et elle ne va pas se tarir de sitôt !
Les faits sont là et le constat est amer et révoltant. Oui, il faudra bien trouver les mots justes pour le dire et les preuves pour condamner l’Arabie Saoudite au sujet de ces victimes à peu de frais qu’elle répand à tout va, depuis des années, abritée derrière la volonté divine… La difficulté avec l’appréciation de ces drames, c’est bien parce que l’on est confronté à la chose religieuse et qu’on flirte avec le blasphème. D’autant que les Saoudiens ne nous facilitent point la tache, agrippés à califourchon sur le dos du prophète (PSL), et que nous devons, nous, la fermer et accepter la volonté divine. C’est trop facile et trop commode !
En 1987 ce sont plus de 1400 pèlerins qui ont péri dans un tunnel à cause de pannes de ventilateurs. Nous mourons tous, c’est angoissant de le savoir mais a-t-on le droit de savoir pourquoi ? Il y a trépas et trépas, et même si l’on est chanceux de mourir à La Mecque, la vie a un sens pour chacun, même si la fin est semblable pour tous. Les morts atroces, dans notre imaginaire, sont en général réservées aux impies mais pas aux pèlerins qui, pour la plupart, ont économisé jusqu’au dernier sou pour visiter ce cinquième pilier de l’islam.
Ceci dit, le monde a changé et les morts d’avant en terre bénite ne pèsent plus le même poids géopolitique que les morts d’aujourd’hui. L’Iran en a donné l’avant-goût puisque les autorités iraniennes ont réclamé les corps des victimes pour les enterrer chez eux. Alors de deux choses l’une. Soit ils considèrent leur terre aussi sainte que celle de l’Arabie Saoudite soit ils ont une autre lecture que nous autres n’avons pas puisque chez nous, nous croyons dur comme fer que la fin des fins, c’est de se faire enterrer à La Mecque ! Si nous poursuivons ce raisonnement, cela signifie-t-il que tout Saoudien qui meurt va au paradis ? Qu’il fut assassin, impie, païen, mécréant et tous ces défauts qui offrent un ticket direct pour l’enfer d’après les préceptes de l’islam ?
Le monde entier est révulsé par ce qui s’est passé à Mina puisque même sous nos cieux, nous les champions de la négligence, nous ne mettrions point des flux de millions de personnes en face à face, sur des autoroutes de la mort. À Mina, des pèlerins quittaient le site de Jamarat et d’autres arrivaient en sens inverse. Soit. Mais tristement soit quoi !
Mais là, où étaient les cameras, les hélicoptères, les montgolfières, les drones ? Pourquoi pas le long de ce parcours meurtrier, des sortes de check point pour gérer les flux ? Sept personnes au mètre carré, autant dire que c’est la condition des sardines dans une boite et nullement une condition humaine. Même le métro à Paris aux heures de pointe absolue c’est 4 personnes au mètre carré, et c’est déjà trop.
Les Saoudiens disent que les pèlerins n’ont pas respecté les instructions et même que les Africains seraient à l’origine du drame. Facile ! Mais ou sont ces dites instructions, sont-elles écrites ? Dans quelle langue ? Et qui dit que les pèlerins savent lire ? Et comment pourraient-ils voir ces pancartes, entassés de la sorte et savent-ils seulement qu’elles existent ces pancartes ?
Décidément la mauvaise foi conjuguée au gain facile ne s’encombre d’aucune limite.
Je retourne ce triste événement dans ma tête depuis plusieurs jours et n’arrive toujours pas à donner aux Saoudiens raison encore moins à leur trouver des circonstances atténuantes.
Pis, avec l’instabilité de la région où l’État islamique et l’Iran veulent définitivement bouter la famille régnante dehors, je ne suis plus très sûre de soutenir l’envoi de nos soldats dans ce mouroir. On a assez donné ! Oui, le Sénégal a déjà payé un lourd tribut non encore définitif de 54 morts.
Nous sommes meurtris et endeuillés chers amis Saoudiens à cause de votre incurie, nous avons perdu 54 de nos compatriotes dans des conditions, je vous le rappelle, atroces, inhumaines et inacceptables ! Bien sûr c’est la volonté divine ; mais on en prête trop au Bon Dieu quand les hommes sont fautifs. Cette manière de mourir est la pire car on se voit mourir et l’on devine sa mort violente.
Nos mères aimantes et naïves, qui ont laissé tant d’enfants à la maison, nos tontons désarmés et crédules qui ne faisaient que prier le seigneur pour compléter leur devoir religieux, vous, les Saoudiens, n’avez eu aucun respect pour eux. Ce sont des femmes et hommes de Dieu qui ne méritaient pas cela et je vous en veux car vous, vous êtes dans la spéculation et eux dans la piété. Honte à vous !
Je m’imagine cette horreur dans mon élan empathique et du coup je n’arrive pas à pardonner les auteurs de cette négligence, quelle que soit la hauteur de leur trône. Je suis assaillie de questionnements sur le bien et le mal depuis ces évènements. En général le bien est récompensé, le mal est puni mais lorsque le bien est puni et le mal intéressé et calculateur est récompensé, la dialectique est évidemment rompue.
Je ne suis peut-être pas le meilleur exemple de piété certes, mais cela me dénie-t-il le droit au questionnement ?
Quant au débat stérile dans notre pays sur la réaction supposée tardive du gouvernement, je mets bien évidemment tout cela sur le compte de l’anachronisme politique et donc sans intérêt. Le Premier ministre a fait ce qu’il avait à faire, dès La Mecque il est allé consoler nos pèlerins et était à leurs cotés. Notre ministre des Affaires étrangères s’est rendu à La Mecque depuis New-York. Le président de la République, qui lorsqu’il quittait New-York n’avait encore aucune visibilité sur la réalité de nos pertes- les Saoudiens eux-mêmes étaient perdus et dépassés devant l’hécatombe-, était pendu au téléphone avec le Premier ministre.
Il est urgent de faire taire la discorde par dessus la douleur. Et que les Saoudiens se rapprochent de spécialistes des foules pour mieux gérer le Hajj car des solutions existent bien entendu et nul ne me fera croire que les pèlerins sont des jeunes excités qui prennent des risques ! Les pèlerins en un mot ont confié leur vie aux Saoudiens qui n’ont pas été à la hauteur dans leur course effrénée au profit pour faire fructifier jusqu’à la garde le legs du prophète (PSL).
Je blasphème peut-être mais je ne pardonnerai jamais cette manière si cavalière que les Saoudiens ont eu à ôter la vie à de pauvres innocents, et je pèse mes mots. Nos parents morts sont si innocents et au nom de l’islam ils sont tombés en terre sainte mais je demeure convaincue que les spéculateurs sans foi ni loi ont bien forcé le destin.
Dakar, notre capitale est marquée par une insécurité de plus en plus grandissante. hier, deux braqueurs à bord d’une moto (Scooter) ont attaqué un magasin de cambistes à côté de la brioche dorée de hann Mariste 2. Dans leur retraite, les malfaiteurs ont fait usage de leur pistolet en tirant deux coups de feu afin de tenir à distance ceux qui voulaient intervenir.
Dire que l’insécurité est de plus en plus galopante à Dakar est une lapalissade. Les agressions, vols et autres meurtres sont devenus très banals dans la capitale sénégalaise. La police semble très débordée et peine à assurer la sécurité. Hier, les habitants du paisible quartier de Hann Mariste sont restés bouche bée devant la scène digne du hold-up du siècle à laquelle ils ont assistée. En pleine journée aux environs de 14 heures, sous un chaud soleil, un magasin de change, situé à côté de la Brioche Dorée des Maristes 2, a été attaqué par deux individus à bord d’une moto communément appelée scooter. L’un des deux assaillants a fait même usage de son pistolet en tirant deux coups de feu lors de leur retraite.
En effet, selon des témoins qui ont assisté à la scène et trouvés en train de discuter devant une poissonnerie qui jouxte le magasin des cambistes, l’un des assaillants était habillé comme un vigile et arborait un gilet. Arrivés à bord de leur moto, ils sont descendus et ont inspecté les lieux pendant quelques minutes. L’un d’eux s’est même rapproché d’un vendeur de fruits et a acheté une orange qu’il a mangée tranquillement tout poursuivant son observation. Certains témoins soutiennent qu’ils ont remarqué leur comportement bizarre, mais pensaient qu’ils étaient des agents de sécurité. Brusquement, l’homme, qui ressemblait à un vigile, a fait irruption dans l’agence des cambistes où il a trouvé sur place une fille (qui était encore sous le choc au moment de notre passage). Il s’adresse directement à cette dernière en lui demandant après un certain «Cheikh». La fille répond ce que dernier est absent. Là tout d’un coup, le braqueur se fait menaçant et demande l’argent.
Paniquée, la fille rétorque qu’elle n’a pas d’argent avec elle. C’est ainsi qu’il sort son arme en menaçant avant d’arracher le téléphone et tout ce que la gérante avait entre ses mains. Dehors, son acolyte l’attendait avec la moto en marche. Il sort de l’agence en trombe, monte et donne le pistolet à ce dernier en criant «Doral, Doral» (Tire, tire). Le braqueur s’exécute, tire deux coups de feu pour faire reculer ceux qui voulaient intervenir. A bord de leur moto, les deux braqueurs, arme à la main, prennent la poudre d’escampette en tenant à distance ceux qui voulaient les pourchasser. Trouvée sur les lieux, la gérante dit qu’elle ne pas être le propriétaire de l’agence. Elle a avisé son patron qui devait informer la police pour une enquête.
Devant les locaux, les témoins continuaient d’évoquer l’insécurité qui commence à gagner du terrain dans ce quartier calme des Maristes où de nombreux étrangers ont élu domicile dans l’opacité la plus totale. Ils rappellent ainsi que sur la même avenue, un autre magasin a été dévalisé récemment par des assaillants qui ont pris tout l’argent qu’il y avait dans le coffre.
Les mutations économiques, géopolitiques, et le risque épidémiologique ont redéfini la notion de frontières. Différentes composantes des forces de défense et sécurité (FDS) et des services de santé se sont intéressés hier aux problématiques induites par ces changements, lors d'une session des "mercredis de la police" dont le thème a porté sur : "Contrôle aux frontières : synergie d'action".
Le contrôle des frontières constitue le ventre mou des Etats de la sous-région, en matière de sécurité, dans un contexte où le terrorisme, l'extrémisme religieux, les trafics en tout genre se développent. Le devoir de renforcer la sécurité frontalière apparaît éventuellement comme une entrave à l'intégration économique qui se base sur le principe de libre circulation des personnes et des biens. Comment concilier ces deux impératifs ? C'est l'une des problématiques qui ont rythmé les débats de la cinquième séance des "mercredis de la Police".
La mission classique de surveillance des frontières est confrontée à de nouvelles menaces. Comme celle épidémiologique de la maladie à virus Ébola. Le coordonnateur adjoint du centre des opérations d'urgence sanitaire, Alioune Badara Ly, s'est penché sur la jonction des forces avec les forces de défense et de sécurité, ainsi que les services du ministère de la Santé pour contenir la maladie, à l'annonce d'un cas importé.
"Nous nous sommes basés sur le règlement sanitaire international de l'OMS. Il fallait une détection précoce d'individus venant de la Guinée. Ensuite, un dispositif de filtre pour les cas suspects, suivi d'un interrogatoire et d'une prise de température. Puis, un dispositif secondaire où la personne est gardée pendant la période d'incubation et transférée dans les centres spécialisés, si le cas est positif", a-t-il expliqué.
Des dispositifs sanitaires établis aux frontières pour y contenir la maladie, avec l'aide de la police des frontières, qui permettaient le filtrage sans exposer ses éléments. "C'étaient des agents formés qui pouvaient utiliser le thermoflash et qui étaient dotés en matériels comme les gants et masques", a-t-il poursuivi.
Des dotations auxquelles il faut ajouter les simulations au niveau communautaire lors desquelles les forces de police ont pris part. En dehors du cordon sanitaire mis en place à la frontière, des patrouilles mixtes sur les portes d'entrée non officielles ont été régulièrement effectuées par les hommes en bleu.
"Plus de 2 000 personnes ont été refoulées, depuis le déclenchement de cette maladie", a fait savoir le directeur de la police de l'air et des frontières (DPAF), Abdou Wahab Sall qui a salué la synergie avec les services de santé qui a permis d'atténuer le phénomène.
"2 000 personnes sont mortes, certaines dans le désert"
Ce dernier a abordé un autre aspect de la problématique. Selon lui, l'acception du terme "frontière" regagne peu à peu sa définition originelle. "Elle est devenue une question géopolitique essentielle. La délimitation des frontières, où s'exerçait la souveraineté de l'Etat, avait disparu avec la notion économique. Mais avec les questions sécuritaires contemporains, la frontière est en train de revenir", analyse-t-il.
Une situation de retour à l'orthodoxie que la non-maîtrise des flux migratoires irréguliers a précipitée. Ainsi, il a fait savoir qu'environ 2000 personnes sont mortes, certaines dans le désert, durant les sept premiers mois de l'année 2015, en tentant de rallier la Méditerranée. Pis, il a évoqué la porosité des frontières au Niger où 4 à 5 mille personnes transitent et rejoignent éventuellement Boko haram.
Dans un cas plus particulier, il a indiqué que malgré la mesure de suppression des visas biométriques, le Sénégal n'a pas laissé un vide dans la surveillance de ses frontières. "Il y a une circulaire qui organise les citoyens des pays en trois catégories, A, B et C. Les ressortissants de la dernière catégorie considérée comme sensible ont besoin de visa pour entrer au Sénégal", souligne-t-il.
La surveillance des personnes est une compétence partagée avec les autres FDS, avant d'inviter la Cedeao à prendre en charge les considérations économiques, douanières, liées à la migration intra-communautaire.
Les Douanes aussi
Si l'intégration sous-entend l'élimination des barrières géographiques, l'administration douanière, dont les recettes constituent 35% du budget de l'Etat, se trouve confrontée à la difficulté de s'ajuster sur les règles du commerce intracommunautaire de l'UEMOA. Les procédures de facilitation avec le régime économique douanier sont des palliatifs pour remédier à la contrainte douanière habituelle, explique pour sa part le colonel Malick Faye, conseiller technique du DG des Douanes.
En appoint aux autres démembrements dans les zones reculées, "la douane procède à la liquidation de la TVA et d'autres taxes pour le compte de la direction générale des impôts et domaines", déclare-t-il. Règle de circulation de certains produits pharmaceutiques pour le ministère de la Santé publique ; respect des règles de qualité de conditionnement pour le ministère du Commerce ; protection contre la contrebande d'œuvres littéraires et artistiques pour le ministère de la Culture etc. Sa mission de concours aux autres administrations implique également la lutte contre la criminalité transnationale organisée.
Diplômé de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, Majid Bâ a travaillé pendant 5 ans pour une représentation de la marque Guinness au Sénégal. Issu d'une famille musulmane, ses parents n'ont pu accepter qu'il travaille pour des gens qui vendent de la bière. Il s'est vu obligé de quitter son boulot et de quitter le pays deux ans après. Il passe 6 années en France en tant que sans-papiers. Il a vécu des moments douloureux outre-Manche mais n'a jamais voulu rentrer pour autant. Après sa régularisation, il a tenu à écrire un livre, revenant sur toutes les misères qu'il a vécues à Paris. "La sardine du cannibale" est le titre de l'ouvrage en question sorti en 2011 à Paris. Il en parle avec EnQuête dans cet entretien et donne son avis sur l'émigration clandestine et la montée du Front national en France.
Expliquez-nous le titre de votre livre La sardine du cannibale ?
C'est une métaphore. Je cherchais un titre qui refléterait le contenu de mon livre et qui ne contient pas forcément les mots "sans-papiers" ou "immigré". Donc, "la sardine" pour moi, c'est l'immigré, le sans-papiers. C'est lui qu'on exploite au quotidien, par les employeurs sans scrupules. Le "cannibale" représente tout ce système français composé des employeurs, des médecins qui profitent des sans-papiers parce que ces derniers étant pauvres, et l'administration française qui se comporte de façon inhumaine avec ces gens-là.
Il est rare de voir un diplômé et ancien cadre dans une entreprise sénégalaise accepté de devenir sans-papiers en Europe. Pourquoi avez-vous tenu à rester en occident malgré toutes les difficultés ?
C'est vrai que j'ai eu un très bon travail au Sénégal pendant 5 ans. Sauf que c'était un travail qui n'était pas apprécié par mes parents, ma famille, mes amis de culture musulmane étant donné que je travaillais pour la représentation d'une marque de bière. J'ai dû démissionner sous la pression de ma famille. Je suis resté deux ans à manger mes économies. Finalement, je n'avais plus le choix. J'en avais marre de tout ceci. Je n'arrivais pas à retrouver du travail. C'était difficile. Vous savez mieux que moi que le chômage au Sénégal est endémique. Donc, j'ai décidé de partir, d'aller en France et de tenter l'aventure. Parce que je n'avais plus de débouchés ici. Je n'avais plus d'espoir dans mon pays. C'est pour cette raison que je suis parti.
Et vous avez accepté d'être exploité et "humilié" par moments, pourquoi ?
Vous savez, quand vous n'avez plus d'espoir dans votre propre pays, que tout est bouché, on part en ayant l'espoir de pouvoir s'en sortir ailleurs. J'avais l'espoir de m'en sortir tous les jours, tous les mois et tous les ans. J'avais l'espoir d'avoir mes papiers qui me permettraient d'être légalement sur le territoire français et d'avoir un travail légal. J'y suis resté parce que j'avais l'espoir que les choses allaient changer un jour. Ce qui n'était pas le cas dans mon pays. Je ne pouvais plus aider ma maman. J'avais des petits frères et une famille à soutenir aussi. Je peux donc dire que c'est l'espoir qui m'a maintenu dans ce pays.
Psychologiquement, comment avez-vous vécu vos moments de "sans-papiers" ?
C'étaient des moments très très difficiles. Je dirais même très douloureux. Quand vous allez dans un pays, vous êtes d'abord confronté à un choc culturel. C'est la première chose qu'on ressent. Ensuite, il y a le choc climatique qu'il ne faut pas oublier. Après quand on est un "sans-papiers", on vit quotidiennement dans la peur et l'angoisse. C'est quotidien parce que tous les jours, on a peur de se faire arrêter et de se faire expulser par la police française. La peur était perpétuellement en moi. C'est une souffrance profonde. On travaille en tant que "sans-papiers" et on est exploité. Soit votre employeur ne vous paie pas, soit quand il vous paie, le salaire est minable.
On vit la famine, les problèmes de logements, etc. Il n'y a pas de sentiments en France, je dirais même en Europe. Là-bas, c'est chacun pour soi. On n'y connaît pas la solidarité comme entretenue chez nous en Afrique. Ça a été des moments très très durs. C'est dans ces moments qu'on ressent le plus la nostalgie. On n'a pas sa famille à côté et tout nous manque jusque sur le plan culturel et linguistique.
Et vous savez, même si on travaille, même si on gagne de l'argent, on le partage avec notre famille proche. Donc, cette nostalgie, elle est permanente dans la tête du sans-papiers. Ma maman m'a manqué. Je suis resté des années sans la voir. On ne se parlait qu'au téléphone. Elle pleurait et on se quittait tout le temps en larmes. C'était dur. Elle prenait de l'âge et je ne pouvais pas la voir. Je ne pouvais pas revenir parce que si je le faisais, cela supposait que j'avais échoué. Et je n'allais pas pouvoir revenir en France. J'ai dû laisser le destin faire les choses tout simplement.
Aujourd'hui, avez-vous l'impression d'avoir atteint votre objectif, ce pourquoi vous êtes resté en France ?
Moi, je suis quelqu'un de très cartésien. Au début quand je partais, mon objectif était d'avoir beaucoup d'argent, de revenir au pays, d'investir l'argent et de créer des emplois et d'aider ma famille. Mais cet objectif-là, je ne l'ai pas atteint. Aujourd'hui, je ne suis ni millionnaire encore moins milliardaire. Cependant, j'ai quand même pu réaliser quelque chose parce que j'ai pu m'installer, j'ai eu des amis et j'ai créé des choses en France. Je suis un militant politique et mon combat est la régularisation des sans-papiers. Je veux les aider dans leur processus de régularisation. Sur ce plan, politiquement parlant et au niveau associatif, mes opinions sont prises en compte sur ces questions-là.
On peut dire donc que c'est votre combat pour la régularisation des sans-papiers qui a motivé la publication de cet ouvrage ?
Pour moi sortir ce livre devait me permettre de montrer la face cachée des étrangers, ce qu'ils vivent en France. Parce que généralement, j'ai remarqué que quand les émigrés reviennent au pays, ils ne disaient pas la vérité aux gens qu'ils y avaient laissés. Ils montrent plutôt un côté bling bling, etc. Cela m'a beaucoup choqué, c'est pourquoi j'ai sorti ce livre pour dire à nos frères et sœurs de ne pas se fier à ces apparences. Ils ne savent pas ce que ces gens-là ont enduré. Je veux qu'ils sachent qu'il est dur de vivre en Europe. Au moins, s'ils décident de partir un jour, qu'ils soient informés et sensibilisés. C'était ça le but premier.
Et l'autre était de montrer aux Français et aux Parisiens que les étrangers dont vous pensez qu'ils sont là pour profiter de votre système social sont des gens qui travaillent. Prenons mon exemple au quotidien. J'ai travaillé et j'étais même exploité. Ce livre est donc une sorte de révolte envers la société et le système français. C'est aussi une vengeance contre le système qui m'a torpillé, qui a profité de moi. C'est une façon de le dénoncer pour dire que ce système est pourri et qu'il faut le changer. Il faut qu'il respecte ces gens-là qui quittent leurs pays et qui viennent en France. Ils y sont obligés à cause de la misère, la guerre, etc.
Et les misères sont causées par les grandes puissances qui exploitent nos ressources naturelles. Il y a les guerres qui se passent en Libye ou en Syrie. Ce sont les occidentaux qui vont dans ces pays-là, qui bombardent, qui détrônent un président respecté et apprécié par les populations. C'est tout cela qui m'a poussé à écrire ce livre.
Donc l'émigration clandestine est la rançon que doit payer l'Europe face à tous les problèmes qu'il a créés en Afrique et que vous évoquez ici ?
Les Européens ne sont pas prêts à recevoir ces immigrés à bras ouverts parce qu'ils ont "peur". Pour moi, cette peur n'est pas fondée, elle n'existe pas. Ils ont peur d'être envahis. C'est le discours des extrémistes comme le Front national par exemple. Il n'y a aucun danger. Il y a des spécialistes, des économistes et autres qui ont fait des études sur la question et montré que l'Europe a besoin de ces migrants économiquement parlant. La population européenne vieillit. Il y a des statistiques qui montrent que d'ici 30 ans, si l'Europe ne renouvelle pas sa génération, c'est elle-même qui viendra chercher des Africains pour faire avancer son industrie.
En plus, ce sont des centaines de milliers de personnes par rapport à une population de 50 millions ou plus. 300 mille migrants dans un pays de plus de 60 millions de personnes, ce n'est pas une catastrophe quand même ! Ce n'est pas un tsunami ni un envahissement. Ils doivent accueillir ces gens de manière humaine et les mettre dans des conditions humaines de vie. Et après il faut qu'ils les accompagnent dans leurs démarches de demande d'asile ou de régularisation. Et ils ne le font pas. Moi, je vis à Paris et juste derrière là où j'habite, dans le 18ème, il y a des tentes de migrants syriens. On a vu ce qui s'est passé dernièrement.
Après que l'Allemagne a demandé à accueillir des milliers de Syriens, la France veut faire la même chose alors que sur le territoire français même, il y a des Syriens déjà depuis un an dans des conditions difficiles. Je crois que l'Europe doit créer les conditions d'accueil au lieu de persécuter des gens qui le sont déjà souvent dans leurs pays d'origine.
Les Français se défendent d'être racistes. La montée du Front national dit le contraire. Comment expliquez-vous la montée du FN, en tant qu'immigré ?
Pour moi, la montée du Front national est due à plusieurs choses. Elle est liée à des facteurs économiques et sociaux. La peur d'être envahie en est aussi pour quelque chose. C'est également lié à l'échec des politiques françaises. La droite "sarkozienne" qui a perdu les élections. Les socialistes sont arrivés au pouvoir après mais ne respectent pas leurs engagements et leurs promesses de campagne. Tout cela a créé des frustrations et un rejet des politiques par la population. Cela fait que les Français se recroquevillent sur eux-mêmes. Ils se disent que la Droite a échoué tout autant que la Gauche, alors essayons autre chose.
Et on se dit : pourquoi pas Marine Le Pen qui prône la préférence française ? Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que c'est un danger pour la France. Au moment où on parle de mondialisation et d'ouverture vers l'autre, ce n'est pas possible de se replier sur soi. Les votes pour le Front national sont des sanctions à l'encontre de ces politiques qui n'ont pas su relever l'économie, créé de l'emploi, etc.
Comité directeur du Pds
Les libéraux sont-ils si fauchés qu’ils ne peuvent même pas installer des splits dans la grande salle qui a abrité hier la réunion du Comité directeur du Pds? Si l’on pose la question, c’est que la salle du Cd ressemblait beaucoup à une fournaise et elle était tellement suffocante que certains pontes du Pds dégoulinaient de sueur. Il fallait les voir… Ndeyssane !
Aliou Mara passe à la trappe
Le Directeur général de l’Agence de gestion du Patrimoine Bâti de l’Etat, Aliou Mara n’aura pas réussi à échapper aux coups de boutoir de ses adversaires. Le cidevant directeur général du Patrimoine bâti a perdu son bras de fer avec le Secrétaire général de la Présidence, le puissant Maxime Jean Simon Ndiaye qui assure la Tutelle. Eh oui ! Hier, le Conseil des ministres a scellé son sort en le remplaçant par un apériste de lait, responsable au Point E : Abdou Karim Fofana, jusque-là chef d’exploitation au sein de l’Agence. Spécialiste en management des entreprises et gestion immobilière, le nouveau Directeur général de l’Agence de gestion du Patrimoine Bâti de l’Etat fait partie de ces rebelles qui avaient dressé leurs propres listes aux dernières locales avant de se faire coiffer au poteau par lacoalition Taxawu Dakaaru de Khalifa Sall. Il faut dire que Aliou Mara n’était pas une référence en matière de management. Sa gestion était fortement décriée. Il devient ainsi le troisième Directeur général à être limogé sous Macky après Abou Lô et Khassim Wone.
Vol à l’Adie
Cheikh Bakhoum, le jeune directeur général de l’Agence Informatique de l’Etat (Adie) devrait aller chez ses «maîtres» Halpulaar chercher «un antivol ». Alors qu’on n’a même pas fini d’épiloguer sur le vol du matériel ayant servi à l’audit biométrique des agents de la Fonction publique dans ses services, voilà qu’une autre affaire de vol vient à nouveau être signalée. Cette fois-ci, ce n’est pas dans les locaux de l’Agence que le forfait a été commis. Nos radars signalent qu’un véhicule 4X4 Prado immatriculé Dk 5819 AX, appartenant à l’Adie, a été volé samedi dernier. D’après la version du chauffeur Assane Diop, c’est devant son domicile que les voleurs ont chipé la bagnole.
Dialogue avec les syndicats d’enseignants
Alors que le Cusems et le Grand cadre exigent à Etat le respect de ses engagements, le chef de l’Etat demande au gouvernement de veiller à cela pour le bien de l’école. Hier, en Conseil des ministres, le Président Macky Sall a rappelé les 11 décisions stratégiques qu’il avait prises lors du Conseil présidentiel de validation des recommandations issues des Assises de l’Education et de la Formation, pour assurer la refondation consensuelle de notre système éducatif et bâtir l’Ecole du futur. C’est sans doute pourquoi, il a fixé le cap de l’intervention du Gouvernement pour consolider les acquis actuels et intensifier les actions à partir de l’année scolaire 2015-2016, dans le but de renforcer le dialogue Gouvernement-syndicats d’enseignants, de pacifier le milieu scolaire et de promouvoir un meilleur cadre d’exercice et d’apprentissage pour les enseignants et les élèves. Dès lors, il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions idoines afin d’assurer une bonne rentrée scolaire. Il a rappelé également «l’urgence de veiller au démarrage immédiat des enseignements selon le calendrier officiel validé, l’impératif d’assurer l’assainissement et l’embellissement des établissements scolaires de même que la prise en charge effective des engagements conclus par le Gouvernement avec les syndicats d’enseignants».
Mame Abdou Mbaye
Le tribunal de Louga a finalement rendu le verdict dans l’affaire de menaces de mort, voie defait opposant les deux conseillers départementaux de l’Apr deLouga, Mame Abdou Mbaye et Sidy Diallo. Le Tribunal a reconnu Mame Abdou Mbaye coupable et l’a condamné à trois mois assortis de sursis. Au titre des dommages et intérêts, Sidy Kâ n’a pas réclamé un sou. A la demande du procureur, il a simplement indiqué : «je veux juste qu’il me laisse tranquille».
Gackou fait son trou
D’après le communiqué de son service de presse, le Grand Partipoursuit ses tournées à l’intérieur du pays. Après l’étape de Tamba, la délégation du Grand Parti s’est rendue à Goudiry. Son président a été reçu par des exresponsables de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Keita Cissé et Samba Guissé à Goudiry. Ces derniers ont promis de travailler désormais pour la massification du Gp. Le responsable du Pds à Goudiry, Abdou Sakho et celui de Bokk Gis Gis, Cheikh Diop ont aussi pris faits et causes pour le Gp. Malick Gakou a aussi été reçu par Kardiatou Bintou Sow, responsable des femmes de l’Alliance pour la République (Apr) dans la capitale du Boundou. A Bakel, Malick Gakou a été reçu en grande pompe par des Motos «Jakarta» et une foule immense, d’après son staff. Le responsable départemental de l’Afp, Abdoulaye Cissé dit Modibo a signé la mort de cette formation politique au profit du Grand Parti.
Deux conseillers Apr rejoignent le Gp
Si le Président Macky Sall doute du degré de frustration de ses militants de base, la preuve lui en a été donnée. En effet, à Bakel les conseillers municipaux de l’AprAbsatou Daff et Moustapha Mbaye ont annoncé au cours de l’Assemblée générale qui a eu lieu à la salle des fêtes de Bakel, leur démission pour rejoindre le Gp. Il en est de même pour Moulaye Konaté, président de l’Orcav deTamba et coordonnateur du Parti Socialiste de la région de Tamba. A Kédougou, la délégation du Gp a rencontré l’une des premières militantes de l’Apr. Aminata Dembélé qui a officialisé sa démission de l’Apr non sans préciser que sa préoccupation première est la massification du Gp, lors du rassemblement organisé par Pape Mouhameth Cissokho ex-secrétaire général de la délégation Département de l’Afp à Kédougou qui a, lui aussi, tourné le dos aux progressistes pour le Gp.
TCL Communication s’installe au Sénégal
La société Tcl Communication commercialisant la marque téléphonique Alcatel One Touch a choisi Dakar pour installer sa filiale Afrique de l’Ouest pour couvrir tout le marché de la sousrégion, excepté le Nigeria. Alcatel One Touch, produit de Tcl Communication est, ces dernières années, la marque qui a connu le plus fort taux de croissance au monde en devenant le 6ème producteur mondial de téléphone, le 8ème producteur mondial de Smartphone et le 6ème producteur mondial de tablettes. Cette décision de s’installer au Sénégal s’explique par son dynamisme économique et la taille de son marché. C’est Tidiane Guèye, Directeur régional Afrique de l’ouest d’Alcatel One Touch qui a donné l’information hier lors du lancement du nouveau Smartphone «Idol» 3.
169 millions de médicaments saisis
La Douane mène une guerre sans merci aux trafiquants de médicaments. Ainsi, les prises de l’année 2014 portent sur une valeur de 169 millions Fcfa. Le colonel Faye, conseiller technique du Dg de la Douane, l’a révélé hier en marge de la conférence publique de la police sur les contrôles aux frontières. Aussi, il a souligné que la Douane est intransigeante sur le contrôle des médicaments. Ainsi sans visa de la Pharmacie nationale, même si on doit payer des milliards à la Douane, on ne passe pas.
Ngoundiane diagnostique son système éducatif
Le maire de la commune de Ngoundiane, Mbaye Dione, a procédé, hier, à la distribution de fournitures aux écoles. Une occasion pour les acteurs du système éducatif de diagnostiquer la problématique de l’enseignement de façon générale et surtout de l’élémentaire qui est le socle du système. Tous les acteurs se sont exprimés et le constat unanime est que les résultats scolaires sont acceptables, mais il reste beaucoup à faire dans ce domaine. Et pour apporter les correctifs afin d’atteindre leurs objectifs, il faut une meilleure implication de tout le monde et que chacun joue sa partition et assume les responsabilités qui sont les siennes. La non-domiciliation des enseignants, un problème récurrent dans la zone, a aussi été dénoncée. Parfois, en tout cas, à 15 mn de la fin des cours, quand le véhicule de transport se gare devant l’école, l’enseignant est obligé d’arrêter le cours pour s’y engouffrer et rentrer.
Ngoundiane diagnostique son système éducatif (bis)
Pour l’Inspecteur Duffou qui représentait l’inspecteur départemental, le quantum horaire a été malmené durant l’année scolaire précédente par des grèves et des absences. Même si les résultats obtenus ont connu un bond en avant, c’est encore très loin de la satisfaction. Il s’y ajoute, à l’en croire, le manque de véhicule opérationnel au niveau de l’inspection, le «gescompte» du téléphone, etc. Dans les écoles, il est demandé beaucoup plus d’efforts pour le respect strict du quantum horaire et l’inspection de l’éducation puisse prendre, chaque fois que de besoin, les sanctions négatives ou positives. Les élus ont également été interpellés pour un meilleur accompagnement du secteur. En tout cas, dans le cadre de l’accompagnement, la commune a débloqué près de 12,5 millions de Fcfa pour environ 34.000 cahiers, des stylos, des boîtes de craies, un ensemble d’imprimés pour l’administration de l’école. Selon Mbaye Dione «avec le curriculum, nous avons également pris l’engagement de doter les écoles de la commune, qui seront regroupées en trois pôles, de trois photocopieuses».
Babacar Gaye tacle Serigne Mbacké Ndiaye
Le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (Pds), Babacar Gaye a taclé Serigne Mbacké Ndiaye qui avait prévenu que si Me Wade perd le pouvoir, ils vont tous se retrouver en prison. Babacar Gaye, commentant hier cette déclaration de l’ancien porte-parole de Me Wade, pense que Serigne Mbacké Ndiaye doit avoir des difficultés pour prouver sa situation financière, ses biens immobiliers et matériels. Par contre, souligne-t-il, le Pds n’est pas dans ses cordes-là. Et que les responsables du Pds sont très à l’aise pour répondre à une justice organisée parce qu’ils n’ont rien à se reprocher. En définitive