C’est dans un atelier de menuiserie qui jouxte sa maison familiale à l’unité 8 des Parcelles Assainies qu’on a trouvé Moussa Ndiaye en train de chicaner avec des amis autour du thé. Sans détour, l’ancien international est revenu sur son parcours de footballeur, sur ses relations avec Aliou Cissé sans oublier sa reconversion.
Moussa, quel parcours avez-vous eu avant de devenir footballeur professionnel ?
j’ai connu un parcours très difficile. je ne me suis pas levé un beau jour pour devenir footballeur professionnel. j’étais menuisier. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle vous m’avez trouvé ici, dans cet atelier de menuisier. j’aime bien ce métier. Tu vois que je me sens dans mon monde parce que je suis à l’aise ici. je faisais concomitamment mon métier avec le football. j’ai commencé à taper dans le ballon à l’école de football Mandela. C’est par la suite que mon papa m’a emmené à la Patte d’Oie. Heureusement qu’il était le premier à me faire confiance. j’avais un peu de talent, mais ce sont mes parents qui m’ont davantage donné l’envie d’aller de l’avant. j’y ai cru et franchement, ça a été très difficile mais grâce à l’aide de Dieu, j’ai réalisé mon rêve de devenir footballeur professionnel. j’ai aussi joué en cadets à la Patte d’Oie avant d’intégrer le centre de formation Aldo Gentina. Là non plus, ça n’a pas été facile. Parce qu’il fallait faire des tests et pour cela, il y avait plus de deux cent personnes qui postulaient.
Comment vous-êtes vous retrouvé à l’aS Monaco ?
Après avoir réussi les tests à Aldo Gentina, on nous a emmenés à l’AS Monaco en France pour continuer notre formation. C’est partant de là que j’ai signé à Istres. j’y ai cru. D’Istres, j’ai été prêté à un club de D3. Mais, Monaco m’a repris aussitôt parce que lors d’un match de Coupe, j’avais fait une très bonne prestation contre Lyon. Mais, c’est à Sedan que les Sénégalais m’ont découvert. Avec Salif Diao, nous sommes restés à Sedan pendant 4 ans.
Puisque vous aimez tant la menuiserie, vous avez certainement un atelier ?
Non, malheureusement, je n’ai pas d’atelier de menuiserie, c’est mon grand frère Pa Modou qui a le sien vers la Médina. Mais, il m’arrive parfois de prendre le rabot pour travailler un peu. Mes amis que vous voyez là me rectifient de temps en temps. Ils savent que je n’ai pas complètement oublié mon métier, même si le football m’a tout pris. Chaque jour, je suis dans cet atelier jusqu’aux heures d’entraînement pour aller au terrain.
On a l’impression que votre carrière s’est résumée à des équipes de seconde zone en france…
Non ce n’est pas essentiellement ce qui était le problème. Après la Coupe du monde 2002, j’avais eu beaucoup de propositions de grands clubs européens. Mais, la direction de Sedan avait catégoriquement refusé parce que les dirigeants ont été très gourmands. je n’en ai pas fait un problème particulier. je me suis dit que c’est le destin.
Comment êtes-vous parti au qatar ?
On avait pris part à un tournoi au Qatar. à l’époque, je jouais à Auxerre. C’est à l’issue de cette compétition que les dirigeants qataris m’ont approché. Ils ont fait de bonnes propositions à Auxerre qui m’a libéré. Au départ, j’étais un peu réticent mais puisque j’étais au crépuscule de ma carrière, je me suis dit que c’est une opportunité qu’il ne fallait pas refuser parce que j’ai une famille à entretenir.
Qu’avez-vous retenu de votre passage en équipe nationale ?
C’est en 1998 que j’ai commencé à fréquenter l’équipe nationale. Mais parmi tous les entraîneurs que j’y ai côtoyés, c’est l’Allemand Peter Schnittger qui m’a le plus marqué. En son temps, Henri Camara jouait au jaraaf de Dakar. Quand il est arrivé, il était ma doublure. C’est à cette époque que j’ai compris qu’Henri était parti pour devenir un grand footballeur. Nous avons rampé ensemble avant de nous retrouver à Sedan. je me rappelle, quand il ne marquait pas, Henri Camara était inconsolable. C’est un joueur qui aime tirer son équipe vers le haut. C’est par la suite que les joueurs comme Khalilou Fadiga, Omar Daf, El Hadji Diouf et Aliou Cissé sont venus en sélection, avec l’avènement de Bruno Metsu.
Mais du temps de Metsu vous n’étiez pas titulaire indiscutable…
Chaque joueur avait son match parce qu’en son temps, Bruno Metsu avait un noyau dur. Tout le monde savait ceux qui étaient préposés à démarrer les rencontres. On était un groupe solidaire. On avait la chance d’avoir des joueurs qui partageaient déjà la même équipe en Europe avant de se retrouver en sélection. C’était mon cas avec Salif Diao et Henri Camara à Sedan, et celui de Pape Bouba Diop, Pape Sarr, El Hadji Diouf et Ferdinand Coly à Lens. On se retrouvait souvent à Paris à la demande de Bruno Metsu. Tout le monde se sacrifiait pour être à Paris aux jours de congés. On se rencontrait dans un restaurant et chacun participait, pour dire que l’affaire nous concernait tous. On n’avait qu’un seul but : triompher avec l’équipe nationale.
Il ne faut pas se tromper. Si on veut quelque chose, on doit se réveiller tôt le matin. Il faut également écouter les conseils sinon on va droit dans le mur. Il faut aussi demander conseil aux plus expérimentés. Quand les jules François Bocandé, Roger Mendy jouaient, nous on était à fond derrière eux. Mais grâce à Dieu, on s’est trouvé en équipe nationale et on a suivi leurs conseils. Aujourd’hui, les jeunes peuvent puiser chez nous ce qu’on a pris chez les Bocandé et autres.
Depuis sa nomination à la tête de l’équipe nationale, avez-vous rencontré aliou cissé ?
Non franchement, je n’ai pas rencontré Aliou Cissé depuis qu’on lui a confié l’équipe nationale. je l’ai appelé une fois au téléphone pour le féliciter quand il a été nommé. En toute sincérité, le jour où je le verrai, je lui dirai de refaire son équipe et de revoir sa méthode parce qu’il ne m’a toujours pas convaincu. Il est en train de reconstruire certes, mais il doit comprendre qu’il est à la tête de l’équipe nationale. On ne peut pas lui laisser le temps indéfiniment. Et puis, j’ai l’impression qu’il oublie qu’il a des coéquipiers avec lesquels il a joué en équipe nationale. Il doit au moins nous prêter attention.
Donc, aliou cissé n’implique pas ses coéquipiers de 2002 ?
En tout cas, nous sommes dans notre coin. Si l’équipe joue, on la soutient à fond. Mais, Aliou Cissé doit souvent jeter un coup d’oeil sur le rétroviseur et prendre langue avec ses anciens coéquipiers. Chacun peut lui donner son point de vue. Il ne doit pas nous écarter comme il le fait présentement. Nous avons notre mot à dire dans le fonctionnement de la Tanière.
Pourtant récemment, le sélectionneur a dit être en contact avec des anciens et a recueilli leur avis…
(Il coupe). Il est peut-être en contact avec d’autres mais nous, en tout cas, on ne l’a toujours pas vu. je pense que c’est lui qui doit prendre son téléphone pour appeler les gens. Même si on ne parle pas de l’équipe nationale, on peut parler d’autres choses parce que c’est ça la vie. La victoire du Sénégal appartient à tout le monde et moi, je souhaite qu’il fasse ce que personne d’autre n’a réalisé avec les Lions. C’est-à-dire gagner une Coupe d’Afrique.
Comment expliquez-vous le fait d’avoir terminé votre carrière au Sénégal ?
Vous savez, je n’ai jamais joué dans le championnat sénégalais. C’est à partir d’Aldo Gentina que j’ai regagné la France. je voulais goûter à la Ligue 1. Maintenant que c’est fait, je me suis donné une idée du football sénégalais. Ça m’a permis aussi d’apprendre un peu parce que je n’exclus pas de diriger une équipe de foot.
A propos de coaching, il se dit que vos rapports avec Lamine dieng n’étaient pas des meilleurs…
Lamine Dieng est un entraîneur qui ne pense qu’à sa propre personne. Il fait partie de cette catégorie de techniciens qui ont le complexe des grands noms. Il ne peut pas supporter l’aura de certains joueurs qui ont fait leurs preuves dans le football. je ne peux pas être dans une équipe où l’entraîneur ne me respecte pas ou ne me donne pas la considération que je mérite. Après tout ce que j’ai fait pour mon pays, je ne vais pas me laisser piétiner. C’est pourquoi je préfère souvent me retirer pour ne pas créer des problèmes.
Vous êtes parti de votre propre chef ou bien ?
à Niary Tally, Lamine Dieng a clairement dit : j’ai libéré Moussa Ndiaye. Tranquillement, j’ai pris mes bagages et je suis rentré chez moi.
Quel était votre salaire quand vous jouiez en Ligue 1 sénégalaise ?
Avec mon passé de footballeur professionnel si je demandais un salaire, aucun club sénégalais ne pourrait me payer. Au jaraaf, j’avais signé pour 150 000 FCFA, à l’AS Douane et à Niary Tally, j’émargeais à 100 000F CFA. Parfois, je restais des mois sans salaire. je crois qu’ils devaient me payer parce que tout travail mérite salaire. C’est vrai que ce sont des sommes insignifiantes qui ne couvraient que mon carburant. je venais juste pour me divertir et pour donner du courage aux jeunes qui rêvent de devenir footballeur professionnel.
Où vous avez mis l’argent que vous avez gagné en tant que footballeur professionnel ?
je l’ai gardé.
Où est-ce que vous l’avez gardé ?
je l’ai gardé en lieu sûr. Vous savez, on ne peut pas tout dire et nous sommes dans une société complexe. On ne doit pas tout dire.
N’est-il pas contradictoire de dire que vous avez toujours de l’argent et que vous demandez à être payé en Ligue 1 ?
Dans la vie, on ne doit pas s’exposer. Au Sénégal, pour vivre heureux, il faut vivre caché.
Parlez nous de votre reconversion…
Ça va, je suis dans mon coin. Vous voyez la maison là, c’est notre maison familiale, c’est moi qui l’ai réfectionnée. Il y a aussi des choses dont je ne peux pas parler publiquement. Nous sommes des êtres humains et nous ne devons pas tout étaler.
Pourquoi continuez-vous de vivre dans la maison familiale ?
Tout petit, j’ai promis à ma maman de réfectionner cette maison là et de venir y habiter. Elle ne vit plus, mais j’ai tenu ma promesse. Elle a tout fait pour moi. Aujourd’hui, je vis dans la maison avec ma grande soeur et mon petit frère et tout se passe bien.
Le métier d’entraîneur vous enchante-t-il ?
Bien sûr que je veux devenir entraîneur. je me suis signalé chez les dirigeants qui s’occupent de la formation, malheureusement, personne ne m’a jamais appelé pour une quelconque formation. à chaque fois que je les interpelle, ils me disent qu’ils ont fait passer l’annonce dans les journaux. Pourtant en tant qu’ancien footballeur, je pense que nous devrions tous avoir le 2ème degré de la licence. En France déjà, j’avais commencé à encadrer les enfants. Mais, au Sénégal, on nous dit qu’il faut passer le diplôme avec des examens et tout. Mon objectif est de rester dans le football pour transmettre le savoir que j’ai acquis en Europe.
LA CONTRE-ATTAQUE DE L'APR
La Convention des Cadres républicains de Dakar : "Khalifa Sall bénéficiaire de l'argent du dopage est mal placé pour parler d'éthique"
(SenePlus.Com, Dakar) - Dans une déclartion de la Convention des Cadres de l'APR à Dakar, reçue par SenePlus tard cette nuit du mardi 23 février, le maire de Dakar, Khalifa Sall fait l'objet d'attaques particulièrement virulentes. Les cadres de l'APR lui reprochent de ne pas "balayer devant sa porte" quand il parle d'éthique en s'en prenant à la décision de préisdent Macky Sall de ne pas soumettre la réduction de son mandat au référendum prévue le 20 mars comme il l'avait à plusieurs reprises promis aux Sénégalais. SenePlus publie ci-dessous, l'intégralité de la déclaration des cadres de l'APR.
Depuis que le Président Macky Sall a décidé de respecter la décision du Conseil Constitutionnel, de nombreux acteurs politiques qui se voyaient déjà calife à la place du calife ont encore du mal à cacher leur amertume. Khalifa Sall est un de ces politiciens du moment qui évoquent l'éthique pour masquer leur déception de devoir changer le timing de leurs ambitions démesurées.
En matière d'éthique et de morale, Khalifa Sall devrait faire davantage dans la discrétion ces temps-ci. Faut-il rappeler qu'il a été le seul politicien à avoir été cité par Lamine Diack comme bénéficiaire de l'argent de la drogue de l'athlétisme international.
Khalifa Sall fait partie de ces politiciens qui sont passés dans l'art de la dissimulation, il se gargarise de bons principes de vertu alors que sa pratique est toute autre. Khalifa Sall devra pour sûr répondre aux enquêteurs français sur l'utilisation des produits des activités de corruption de Lamine Diack qui fut son parrain politique à Dakar.
Khalifa Sall devrait donc balayer devant sa porte et à Paris il ne pourra pas s'adonner à son jeu favori: la victimisation à outrance. A Paris, il ne pourra accuser personne de vouloir lui nuire. Il devra pour une fois prendre ses responsabilités et tout seul.
Il devra prouver qu'il n'a pas été au cœur du système de blanchiment de l'argent sale de Lamine Diack. Ce scandale n'est pas le seul en passe de l'embarrasser, pour dire le moins. Lui qui se voit déjà un destin national devra d'abord expliquer aux sénégalais l'affaire de ses doubles identités.
Et de grâce, qu'il ne nous rejoue pas à nouveau le numéro de "l'éternel persécuté", Khalifa Sall devra prendre son courage à deux mains et répondre aux nombreuses interrogations sur ces affaires troubles.
Fait à Dakar le 23 février 2016
La Convention des Cadres Républicains de Dakar
Fifa: Champagne soutient la demande du Prince Ali d'un isoloir transparent
Jérôme Champagne, l'un des cinq candidats à l'élection à la présidence de la Fifa, a apporté son soutien mardi à la demande d'isoloir transparent pour le vote de vendredi faite par l'un de ses rivaux, le Prince Ali, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
"Je soutiens la démarche du Prince Ali de demander l'installation d'isoloirs, mais je ne peux m'y associer légalement car je n'étais pas partie prenante de sa première saisine du TAS", a affirmé le Français mardi à l'AFP.
M. Champagne a formalisé ce soutien à la démarche du Prince Ali dans une lettre envoyée aux avocats du candidat jordanien, Me Francis Szpiner et Renaud Semerdjian, lettre que l'AFP a pu consulter.
"En ma qualité de candidat à cette élection, je m'associe à la demande" du Prince Ali, déclare dans ce courrier l'ancien secrétaire général adjoint (de 2002 à 2005) puis directeur des relations internationales de la Fifa.
Le Prince Ali avait déposé ce recours devant le Tribunal arbitral du sport de Lausanne en Suisse afin d'obtenir l'installation d'un isoloir transparent lors du vote vendredi des 209 fédérations nationales réunies à Zurich pour élire un successeur au Suisse Joseph Blatter. Une demande rejetée par la Fifa.
"Seul un isoloir transparent permettrait de prouver que chaque votant vote bien en son âme et conscience et qu'il n'y a pas eu de vote forcé, en empêchant les votants de photographier leur bulletin pour prouver qu'ils auraient suivi une éventuelle consigne de vote", avait précisé Me Semerdjian à l'AFP, pour justifier la requête de son client.
Sollicitée par l'AFP pour réagir à la demande du Prince Ali, une porte-parole de la Fifa avait répondu que les votants pourront certes avoir avec eux leur téléphone mobile dans la salle du congrès mais qu'ils "devront le laisser au moment où ils iront voter."
Face au refus de la Fifa d'installer ce type d'isoloir, le Prince Ali a déposé un nouveau recours devant le TAS mardi matin, pour demander le report du scrutin.
Dans un communiqué le TAS a précisé qu'il se prononcerait sur les recours du Prince Ali jeudi matin au plus tard.
Les trois autres candidats à la succession de Blatter à la tête de la Fifa sont l'Italo-Suisse Gianni Infantino, le N.2 de l'UEFA, le Cheikh bahreini Salman, président de la Confédération asiatique, et l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale.
Foot: tirage au sort des groupes pour les JO-2016, le 14 avril au Maracana
Le tirage au sort des groupes pour les tournois de football masculin et féminin des jeux Olympiques de Rio en août se tiendra le 14 avril dans le célèbre stade carioca du Maracana, a annoncé mardi la Fifa, organisatrice de ces compétitions.
Ce tirage, à partir de 10h30 locales (15h30 françaises), répartira pour le tableau masculin 16 équipes en quatre groupes.
Il ne reste plus qu'un billet à prendre, disputé dans un barrage en mars entre les Etats-Unis et la Colombie. Les équipes déjà qualifiées sont: Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Irak, Japon, Corée du Sud, Allemagne, Danemark, Portugal, Suède, Honduras, Mexique (tenant du titre), Fidji, Argentine et Brésil.
Pour le tournoi féminin, les 12 sélections en lice seront versées dans trois groupes. Les noms des cinq derniers participants seront connus le 9 mars. Les sept équipes déjà qualifiées sont: Canada, Etats-Unis (tenants du titre), Nouvelle-Zélande, Allemagne, France, Colombie et Brésil.
Le match d'ouverture de ce tournoi féminin, le mercredi 3 août au Stade olympique de Rio (surnommé Engenhão), donnera le coup d'envoi anticipé des JO, qui se tiennent officiellement du 5 au 21 août.
Les finales auront lieu le vendredi 19 (dames) et le samedi 20 août (messieurs) au Maracana.
Au total, sept stades seront utilisés pour le foot lors de ces Jeux d'été: deux à Rio (Maracana et Stade olympique) et les enceintes de Belo Horizonte, Brasilia, Manaus, Salvador et São Paulo, qui avaient toutes cinq déjà servi pour la Coupe du monde 2014.
Le successeur de Joseph Blatter à la tête de la Fifa, qui doit être élu vendredi, prendra les rênes d'une fédération internationale fragilisée par une crise sans précédent et se trouvera face à un immense chantier: restaurer la confiance dans une institution décrédibilisée.
Pour y parvenir, le futur président devra mener une véritable réforme de la gouvernance, retrouver du crédit auprès des sponsors tout en gérant les procédures pénales en cours.
. Restaurer une image dégradée
Depuis l'arrestation de sept hauts responsables du football mondial en mai dernier à Zurich, accusés par la justice américaine d'avoir accepté des millions de dollars de pots-de-vin, les révélations se succèdent. Ce que beaucoup soupçonnaient est apparu au grand jour et le mot Fifa est aujourd'hui, aux yeux de beaucoup, synonyme de corruption.
Après les lieutenants, c'est le patron, "Sepp" Blatter, qui est tombé en décembre, suspendu 8 ans par la justice interne de la Fédération internationale, après avoir été mis en examen par la justice suisse. Blatter paie notamment le versement controversé d'1,8 million d'euros à son successeur désigné, Michel Platini, président de l'UEFA, lui aussi suspendu 8 ans. Pour l'un des favoris de l'élection, l'Italo-Suisse Gianni Inantino, "l'image et la réputation de (la Fifa) ont été sévèrement mises à mal par les récents événements. Mon objectif principal sera de faire changer les choses et de remettre le football au centre des activités de la Fifa".
Mais pour Patrick Nally, spécialiste du marketing sportif, "la profondeur des enquêtes de la justice et ce qui est déjà remonté à la surface, même s'il reste encore à enquêter en Asie et en Afrique, indique que malgré les efforts de la Fifa, il lui sera très difficile de retrouver du crédit".
. Réformer la gouvernance
Pour restaurer son image, la Fifa va devoir profondément réformer sa gouvernance. "Je ne veux pas me réveiller le 27 mars sans ces réformes, elles doivent passer", a prévenu mardi l'ancienne joueuse australienne Moya Dodd, l'une des trois femmes (sur 24 membres) à siéger au comité exécutif, dans un entretien à plusieurs journalistes, dont l'AFP.
Le "paquet" de réformes adopté en décembre et qui sera soumis au vote des 209 fédérations vendredi, prévoit notamment une limitation à 12 ans du cumul des mandats, alors que Blatter, réélu en mai pour un 5e mandat, était en poste depuis 17 ans. Un contrôle d'intégrité de chaque nouveau membre du comité exécutif ou de toute autre commission sera également réalisé. Parmi les autres propositions: la publication des rémunérations, notamment celle du président, et une séparation entre les décisions politiques (comité exécutif) et économiques (secrétaire général), pour éviter tout conflit d'intérêt.
Retrouver la confiance des sponsors
En octobre dernier, les partenaires historiques, Coca Cola et MacDonald's, avaient appelé au départ "immédiat" de Blatter, mais aucun n'a interrompu son partenariat car, pour le responsable marketing d'une grande fédération olympique, "aucun n'a intérêt à céder la place à un concurrent". Si la Fifa va enregistrer pour 2015 une perte d'environ 100 millions d'euros, elle peut compter sur des réserves de 1,5 md USD pour amortir le choc et sur les milliards générés par le Mondial 2018 en Russie.
Mais pour autant, "il est évident que tout nouveau sponsor potentiel se demande s'il est bienvenu d'associer aujourd'hui son nom à la Fifa", ajoute ce même responsable du marketing, sous couvert d'anonymat. Pour les rassurer, ces sponsors devraient trouver place au sein d'un comité chargé de superviser l'application des réformes ainsi qu'un sein d'une nouvelle commission ouverte aux "partenaires".
Gérer les procédures
Aux procédures internes à la Fifa s'ajoutent les procédures judiciaires conduites par la justice américaine (39 personnes et deux sociétés mises en cause) et la justice suisse. Pour certains observateurs, un volet judiciaire touchant cette fois l'Afrique et l'Asie n'est pas à exclure. "J’espère que les questions pénales seront traitées jusqu’au bout, mais que ce soit fait rapidement, pour que l’on puisse reparler de football", a déclaré dimanche Gianni Infantino, bien conscient que "la tâche du futur président ne sera pas aisée".
Fifa: une biographie autorisée de Joseph Blatter va sortir en mars
Une biographie en allemand du président démissionnaire de la Fifa Joseph Blatter, écrite par son ancien porte-parole Thomas Renggli, paraîtra en mars, a annoncé son éditeur mardi, à quatre jours de l'élection présidentielle de l'instance mondiale du foot vendredi.
Thomas Renggli, qui a été le porte-parole du dirigeant suisse avant de démissionner en septembre dernier, a intitulé l'ouvrage "Mission Football".
"C'est vraiment un voyage à travers la vie de Sepp Blatter", a annoncé Alain Diezig, l'un des dirigeants de la maison d'édition Werd&Weber.
"Mr. Renggli détient des informations très personnelles sur M. Blatter", a déclaré l'éditeur, qui a précisé qu'une version anglaise sera disponible en juin.
Blatter, qui aura 80 ans le 10 mars, a démissionné début juin de son poste de président de la Fifa, qu'il occupait depuis 1998, quelques jours après les révélations de corruption à grande échelle au sein de cette instance en mai 2015.
Le 21 décembre, il a été suspendu par la justice interne de la Fifa pour huit ans de toute activité liée au monde du football à cause du paiement controversé en 2011 d'une somme de 1,8 million d'euros à Michel Platini, l'actuel président de l'UEFA, sans contrat écrit, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Blatter a fait appel de cette sanction.
Fifa: à trois jours de l'élection, un candidat demande son report
A trois jours de l'élection du nouveau président de la Fifa vendredi, le prince Ali, l'un des cinq candidats et rival malheureux de Joseph Blatter lors du précédent scrutin en mai, a demandé le report du vote, qui n'est selon lui pas assez transparent.
Le Jordanien dit avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS), la plus haute juridiction sportive. Ces derniers jours, cet outsider, dont les chances paraissent infimes avant l'élection de Zurich, a fait de la mise en place d'isoloirs transparents son cheval de bataille procédural.
"Seul un isoloir transparent permettrait de prouver que chaque votant vote bien en son âme et conscience et qu'il n'y pas eu de vote forcé, en empêchant les votants de photographier leur bulletin pour prouver qu'ils auraient suivi une éventuelle consigne de vote", avait expliqué dès samedi à l'AFP Renaud Semerdjian, un des avocats parisiens du candidat, pour expliquer le dépôt d'un premier recours devant le TAS.
Or, la "Fifa s'est opposée à (la) demande de procédure accélérée" sur cette question, "afin (qu'elle) ne puisse être tranchée" avant l'élection, selon un communiqué des avocats parisiens du prince Ali, Me Francis Szpiner et Semerdjian, transmis mardi à l'AFP.
D'où leur décision de saisir une deuxième fois le TAS, cette fois-ci pour demander carrément le report du scrutin.
Sollicité par l'AFP, le TAS n'avait pas répondu mardi à la mi-journée, et on ne connaît pas la date à laquelle il examinera cette requête.
Interrogée sur la demande de mise en place d'isoloirs transparents, une porte-parole de la Fifa avait déclaré samedi à l'AFP: "Les votants pourront avoir avec eux leur téléphone mobile dans la salle du congrès mais devront le laisser au moment où ils iront voter."
"Cette attitude est incompréhensible, sauf à vouloir s'obstiner à ne pas garantir la transparence des opérations de vote et la sincérité du scrutin", ont répliqué mardi les avocats du prince Ali, alors que la Fifa est embourbée depuis neuf mois dans un vaste scandale de corruption et se trouve dans le collimateur des justices américaine et suisse.
- Deux poids lourds -
Lors de la précédente élection, en mai, le prince Ali avait poussé Blatter à un second tour en recueillant 73 voix au 1er (contre 133 pour le Suisse), avant de se retirer. Depuis, Blatter a dû renoncer à son poste à cause du scandale qui ébranle la Fifa, ce qui a rendu nécessaire l'élection de vendredi.
Mais cette fois-ci, contrairement à mai, les chances du prince jordanien paraissent infimes face aux deux grands favoris, le cheikh bahreïni Salman (président de la Confédération asiatique) et l'Italo-Suisse Gianni Infantino (secrétaire général de l'UEFA).
Tous deux ont reçu le soutien de certaines confédérations: Salman est appuyé par l'Asie et l'Afrique, Infantino par l'Europe et l'Amérique du Sud, ainsi qu'une partie de l'Amérique du Nord (l'Union centre-américaine, regroupant sept fédérations). Les autres fédérations d'Amérique du Nord et l'Océanie n'ont pas officialisé de consigne de vote.
C'est pourquoi l'activisme procédural du prince Ali à quelques jours du scrutin ressemble à un baroud d'honneur, d'autant qu'il coïncide avec celui d'un autre "petit" candidat, Jérôme Champagne.
Le Français a dénoncé lundi devant la commission électorale de la Fifa le trop grand nombre "d'observateurs" de l'UEFA et de l'AFC accrédités pour le congrès. Des invités qui, selon lui, pourraient agir en tant que lobbyistes et faire campagne jusqu'à la dernière seconde pour Infantino et Salman.
Deux poids lourds face auxquels le dernier des cinq candidats, l'homme d'affaires sud-africain Tokyo Sexwale, semblent lui aussi promis à faire de la figuration, comme Ali et Champagne.
Fifa: Ali, le prince qui voudrait être roi du foot mondial
Prince, demi-frère du roi de Jordanie, général passé par l'Académie militaire britannique de Sandhurst, Ali bin Al Hussein se lance dans sa deuxième élection pour la présidence de la Fifa, avec un seul mot à la bouche: "Transparence".
Le prince Ali (40 ans) avait accompli le tour de force de pousser le sortant, Joseph Blatter, à un second tour, en mai lors de la précédente élection, avant de se retirer. Mais cette fois-ci, ses chances sont beaucoup plus limitées.
Et à l'approche du scrutin vendredi, le demi-frère du roi Abdallah II multiplie les critiques à la fois contre ses rivaux et contre le système électoral de la Fifa.
Il a annoncé mardi avoir saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour faire reporter l'élection, faute d'avoir obtenu satisfaction pour la mise en place d'isoloirs transparents.
Ces derniers mois, il a vertement critiqué les deux favoris, l'Italo-Suisse Gianni Infantino (le candidat de l'Europe) et le cheikh bahreini Salman (le candidat de l'Asie), qu'il accuse de tenter de s'assurer des votes avec le soutien de leur confédération.
"C'est ce qui me différencie de certains autres candidats... Quand d'autres candidats choisissent de faire pression sur les régions et de diviser le monde, alors oui, je le dis, c'est une mauvaise chose", a-t-il dit.
Marié depuis 2004 à l'ex-journaliste algérienne Rym Brahimi et père d'une fille et d'un garçon, le prince Ali l'assure: il veut rompre avec les "pratiques du passé" et la "culture des arrangements en coulisses" dans une institution marquée par des soupçons de corruption. "Nous devons être plus ouverts, plus transparents dans la façon avec laquelle nous faisons les choses", a-t-il coutume de dire.
Pourtant, celui qui dirige depuis 1999 la Fédération jordanienne de football a lui aussi fait partie du système, en tant que vice-président de la Fifa de 2011 à mai 2015.
- Footballeuses voilées -
Ironie du sort, c'est le cheikh Salman qui l'a remplacé à cette date au Comité exécutif de la Fifa, où la Confédération asiatique ne l'a pas reconduit.
Celui qui enchaînait les pauses cigarettes pendant les travaux du Comité exécutif a beaucoup oeuvré depuis 2012 pour le football des jeunes et des femmes.
Né d'un troisième mariage, fils de la reine Alia, une Jordanienne d'origine palestinienne tuée dans un accident d'hélicoptère en 1977 deux ans après sa naissance, le prince Ali se présente comme "un fervent partisan du football féminin".
Il est le grand artisan de la campagne qui a abouti à lever l'interdiction faite aux femmes voilées de jouer. A son actif également, la proposition -acceptée- d'augmenter le nombre de pays participant à la Ligue des champions d'Asie.
Son cursus est riche d'études aux Etats-Unis, où il a obtenu en 1993 un diplôme de la Salisbury School, au Connecticut. Avant, comme la plupart des membres de la famille royale, de rejoindre l'Académie militaire de Sandhurst en Grande-Bretagne, dont il est sorti en 1994.
Lui qui a servi comme chef de la sécurité spéciale du roi, de 1999 à 2008, a grandi au sein d'une famille qui baigne dans le milieu sportif. Sa soeur, la Princesse Haya, a accompli deux mandats de présidente de la Fédération équestre internationale (FEI), et son demi-frère, le Prince Faiçal bin Al Hussein, est membre du Comité international olympique (CIO).
L’ASC Ville de Dakar (ASCVD) s’est attaché les services de Fatou Dieng pour cette saison 2015-2016 de basket-ball.
La meneuse des Lionnes, Fatou Dieng, va évoluer dans le championnat national féminin. Ce sera sous le maillot de l’ASCVD coachée par moustapha Gaye. «Elle a signé et sa licence a été déposée à la Fédération », confie un proche du club. La même source informe que le président yatma Diaw a mis les moyens nécessaires pour convaincre la basketteuse de venir jouer au Sénégal. Fatou Dieng était retournée en France après l’Afrobasket 2015. elle est de retour à Dakar depuis le week-end dernier et devait effectuer hier, lundi, sa première séance d’entraînement avec ses nouvelles coéquipières.
Fatou Dieng sera ainsi à la découverte du basket local. La meneuse de jeu (1m67, 30 ans), native de Kayar et qui a quitté le Sénégal très jeune, a fait sa formation et sa carrière professionnelle de basketteuse en France (Bourges, Valenciennes, Pays d’Aix et Perpignan) et en espagne (ibiza et Al-Qazeres). entre 2002 et 2015. Déjà à l’entame de la saison dernière (2014-2015), alors qu’elle était sans club, Fatou Dieng n’évacuait pas l’idée de signer pour un club local. elle l’avait confié dans un entretien accordé à Stades.
La double championne d’Afrique avec les Lionnes (2009 et 2015) va apporter son talent et son expérience dans le secteur de la mène de l’ASCVD. «Nous avions besoin d’une bonne meneuse et le club est prêt à tout pour l’avoir», confiait le coach Tapha Gaye au lendemain du match perdu contre le DuC (57- 64, 5ème journée).
LE RAPPORT DE L’AMA, PUBLIE A MUNICH, DEMONTE PIECE PAR PIECE
ACCUSATIONS DE DOPAGE ET DE CORRUPTION DANS L’ATHLETISME
Le 7 novembre dernier, l’Agence mondial antidopage (Ama), a publié, à Munich, un rapport portant sur des accusations de dopage et de corruption dans l’athlétisme. Ce document dont la véracité continue à faire débats, est systématiquement déchiré par les mis en causes.
Le Président Lamine Diack, cité dans une affaire de dopage et de corruption, étant actuellement mis en examen par la justice française, ses amis ont décidé de porter le combat pour les aider, lui et son fils, Pape Massata Diack, à laver leur honneur. En commençant pour démonter, pièce par pièce, le rapport «inquisitoire» que l’Ama a publié, le 7 novembre dernier, à Munich (Allemagne), aux fins de porter le discrédit sur les mis en cause.
«Cette commission a été officiellement installée le 16 décembre 2014, mais en réalité l’enquête a commencé le 19 septembre de la même année avec l’implication du président de l’Ama, Sir Craig Reedie, vice président du Cio. Ceci fait suite à une rencontre avec des officiels russes. Déjà en octobre avec Valentin Balakhnichev avant la publication d’un rapport confidentiel qui est parvenu au niveau de la commission d’Ethique de l’Iaaf que dirige un avocat anglais, Sir Michael Beloff. Entre temps, il a été diffusé un documentaire par un journaliste allemand les 3 et 7 décembre 2014 intitulé : ‘Comment la Russie fabrique ses champions’, 99% du sport russe en dopé, selon les termes du journaliste allemand», dénonce-t-on
Dans un document, les rédacteurs défient ceux qui doutent de «la fiabilité des contrôles antidopage effectués lors des championnats du monde de Moscou 2013 et lors des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi (événement qui appartient au Cio)». «Lors de ces jeux, seuls 6 athlètes avaient été contrôlés positifs à une substance dopante dont aucun n’est de nationalité russe. Même Thomas Bach (président du Cio) a été surpris d’entendre dire que les Jeux de Sotchi étaient entachés. Ce qui montre que ce rapport est inquisiteur, non contradictoire, et devait nuire», argumentent les souteneurs du Président Diack.
Les «mensonges» de Dick Pound
Dans le réquisitoire, les méthodes de l’Ama ont été décriées : «En janvier et juin 2015, des visites se sont déroulés au siège de l’Iaaf, à Monaco, pour les besoins d’une enquête et des auditions réalisées sur le staff de l’Iaaf par les enquêteurs de l’Ama. Ni Lamine Diack, ni Habib Cissé, ni Papa Massata Diack n’ont fait l’objet d’une audition. Pourquoi ? A travers ce prisme faisant suinter autant d’incohérences, de déductions, sans preuve aucune, personne ne peut accepter pareil rapport».
D’où la conclusion que Richard Pound, auteur du rapport de l’Ama, «a failli réussir à tromper son monde et installer le chaos voulu par ses commanditaires afin de contrôler la première discipline olympique». «Même le parquet de grande instance de Paris a dû mal à piocher dans son volumineux rapport du 14 janvier dernier pour y trouver le ‘nauséabond’ à même d’étayer les accusations relayées par le ‘Monde’ (…) Le fondement de son argumentaire reste et demeure la calomnie. Le mensonge est érigé en dogme chez cet homme qui règle plus des comptes qu’il ne rédige un rapport. Les documents à l’appui montrent à souhait que le rapport qui a fait se dresser sur ses ergots le monde de l’athlétisme n’est que mensonges», a-t-on dramatisé.
Droits Tv de Moscou 2013
Signalant que quelques semaines après la publication du rapport de l’Ama, les plaintes commencent à occuper le quotidien de cet avocat canadien : «VTB, la banque russe épinglée par le rapport a menacé de déposer une plainte pour diffamation contre Pound et ses neufs autres collègues de la commission si les propos ne sont pas rectifiés. Les avocats de la banque ont jugé raisonnable de déposer des plaintes dans les pays où résident les différents membres de la commission».
Et de relever que le montant des droits ne s’élève pas à 25 millions, comme le dit le rapport. «Une lettre officielle de la ‘Russian Télévision and Radio Broadcosting Company’ (Rtr) datée du 26 avril 2013 adressée à Essar Gabriel confirme que l’Iaaf recevra la somme de 1,2 million de dollar pour les droits Tv», rectifie le document.
La gouvernance parallèle à Iaaf ?
Dans le rapport, Dick Pound dénonce «une gouvernance parallèle à Iaaf». Faux, rétorque-t-on. «Sous Lamine Diack, l’Iaaf n’avait jamais aussi bien fonctionné. Lamine Diack avait responsabilisé ses quatre vice-présidents (…) C’est un manque de respect manifeste vis-à-vis de tous les membres du Conseil venant des différents pays qui le composent. Même le canapé d’un psy serait étroit pour diagnostiquer le mal dont souffre cet homme rongé par la haine et la jalousie. Il serait amer du refus de soutien de Lamine Diack pour sa réélection au Comité exécutif de Cio, après 12 ans de traversée du désert», informe cette source.
En tout cas, on soutient avec force que «les commanditaires de ce rapport avaient comme objectif premier de réduire la quinzaine d’années de gouvernance de Lamine Diack à la tête de l’Iaaf en une supposée sombre affaire de dopage. Mais aussi de démythifier une des grands légendes du sport africain afin qu’aucun dirigeant de ce continent ne puisse émerger dans le futur au sein des instances sportives mondiales».
«Pire, il a voulu criminaliser certains aspects de son rapport avec comme seul objectif, pousser la justice à fouiner et à se saisir du dossier pour auditer exhaustivement, aux frais des contribuables français, la gestion de Lamine Diack. Ceci, semble-t-il, aurait motivé la présence de Sébastian Coe au fameux pugilat de Munich. En attendant de mettre la main sur les commanditaires, la justice se chargera de réparer les torts commis dans le rapport indépendant de la Commission indépendante», concluent les amis de l’ancien président de l’Iaaf.