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25 avril 2025
Sports
«DÉGAGER UNE LISTE COHÉRENTE, ÉQUILIBRÉE ET HOMOGÈNE D’ICI NOVEMBRE»
Le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé compte mettre à contribution les matches amicaux internationaux, Sénégal-Bolivie (ce soir au stade La Source d’Orléans) et le 27 septembre contre l’Iran pour «dégager un groupe cohérent
Recueillis Par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 24/09/2022
(ORELANS, France) – Le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé compte mettre à contribution les matches amicaux internationaux, Sénégal-Bolivie (ce soir au stade La Source d’Orléans) et le 27 septembre contre l’Iran pour «dégager un groupe cohérent, équilibré et homogène d’ici novembre». Il a fait cette révélation hier, vendredi 23 septembre, lors d’une conférence de presse.
Coach, sur quoi allez-vous vous baser pour départager vos joueurs en vue de la publication de la liste de la coupe du Monde ?
C’est vrai que l’équipe nationale est faite d’une porte d’entrée et d’une porte de sortie. Mais comme vous l’avez suivi aussi, depuis quelques temps nous avons gardé quand même l’ossature de ce groupe. 90 ou 95% de l’effectif est là depuis le début de cette aventure là. Peut-être que ce sont des garçons qui sont blessés comme Krépin (Diatta) qui revient encore dans le groupe et d’autres garçons qu’on a vu et qui sont intéressants qui viennent le renforcer. Mais en réalité, l’ossature de cette équipe du Sénégal est là depuis pratiquement 5 ou 6 ans. En revanche, c’est vrai quand on regarde la semaine qu’on a faite, mais cela ne nous étonne pas. S’ils sont venus en sélection c’est qu’ils ont de la qualité. Donc, sur ces entraînements là ils confirment tout simplement le bien qu’on pense d’eux. M a i n t e - nant, il restera encore des séances d’entraînement. Ce qui est i m p o r t a n t aussi c’est ce qu’on sera capable de faire dans un match et demain on aura justement l’occasion idéale pour pouvoir donner du temps de jeu à ces garçons là que le public sénégalais n’a pas l’habitude de voir jouer. Tout ça pour qu’à la fin de ce stage, on puisse faire le point et dégager un groupe plus équilibré et plus homogène possible.
Qu’est-ce qui explique le choix de la Bolivie ?
C’est un choix bien réfléchi. On a pensé en tout cas qu’il fallait avant cette coupe du monde, jouer et faire face à une équipe d’Amérique du Sud. On a l’occasion de le faire avec la Bolivie. Quand on connaît les équipes sud-américaines, c’est souvent des équipes bien organisées qui mettent de l’intensité et de l’agressivité dans leur jeu. Demain (ce soir, Ndlr) on s’attend à un match qui sera tout sauf amical, un match de préparation avec donc beaucoup d’intensité. C’est ça la mentalité du football sud-américain. Et à travers ce match là, on peut imaginer que l’Equateur amènera cette même intensité même si au niveau tactique ce n’est peut-être pas les mêmes dispositions. Mais, je pense que le fil conducteur qui est le gain du ballon, la récupération du ballon, l’agressivité sur le porteur du ballon sera de rigueur. Et je pense que ce sont des oppositions comme ça qu’on attend aussi.
Quid du style de la Bolivie ?
Ce qu’on cherche dans ce match, c’est d’abord de jouer. Parce que c’est important, on est en période de date Fifa. Il est important qu’on puisse jouer. On a deux matches, avec deux styles différents. La Bolivie c’est un style, l’Iran un autre. Je penses que c’est très intéressant p o u r nous de c o n t i - nuer à n o u s améliorer sur notre fond de jeu mais aussi tactiquement sur le plan défensif. Mettre en place notre projet de jeu et continuer sur la dynamique que nous sommes depuis quelques temps. Maintenant, au delà gagner, même si c’est très important, c’est aussi de donner du temps de jeu puisqu’on a un groupe de 26 joueurs. Donner la possibilité à ces garçons là de s’exprimer pour que justement au mois de novembre on puisse avoir une liste cohérente et homogène. Voilà un peu les objectifs de ces deux matches là.
Est-ce que votre 11 est choisi en fonction du vécu du joueur ou de son temps de jeu ?
Les deux me vont. Justement, je pense que dans les périodes où nous sommes il faut allier les deux. Il faut à la fois la forme du moment mais aussi le vécu de cette équipe là. Donc, ce qui est important ce n’est pas de faire une révolution, mais de faire évoluer et ouvrir l’équipe mais en même temps garder l’ossature. Ça permettra à ces nouveaux là qui sont inexpérimentés de pouvoir apprendre aux côtés des anciens et de mieux s’exprimer ensuite. Donc, les deux aspects seront très importants pour ces matches là. Vous verrez des joueurs qui ont du vécu et d’autres qui en ont moins. Les joueurs qui ont du vécu, c’est parce qu’ils ont commencé et ont joué pour avoir ce vécu là. Par rapport au timing, la coupe du monde c’est bientôt, il faut essayer d’évoluer. Sinon on n’aura jamais l’occasion de pouvoir le faire.
Pouvez-vous vous considérer comme un exemple parfait pour les autres entraîneurs africains ?
C’est une question qu’on me pose souvent. Un modèle pour les techniciens africains, je ne le crois pas. Je crois que je suis juste un jeune entraîneur qui essaye de percer dans ce milieu là. Maintenant, cette longévité ce n’est pas le fruit du hasard. Si vous restez longtemps dans un poste c’est parce que vous faites du bon travail. Ce n’est pas un cadeau qu’on me fait. Et croyez-moi au Sénégal si vous avez cette longévité là c’est parce que vous avez fait du bon boulot. Moi, j’en suis fier, je suis content. C’est un travail d’ensemble. J’en profite aussi pour féliciter les joueurs parce que c’est grâce à eux que je suis là. La Fédération, le staff, tous ces gens là qui travaillent très dur pour que ce football là continue à avancer. En revanche, c’est vrai que si à travers ce que le football sénégalais est en train de faire à travers moi, d’autres fédérations veulent le faire avec des fils de leur pays, je les encouragerais. Parce qu’une équipe nationale aussi, au-delà de la connaissance technique et tactique, c’est la connaissance des réalités du pays. Le fait de connaître mon pays, d’y avoir grandi, d’y avoir joué et avoir été capitaine de mon pays, les gens n’en parlent pas beaucoup, mais c’est un plus pour moi, dans mon background.
N’avez-vous pas imaginé de jouer en 3-5-2 afin d’expérimenter autre chose ?
Oui, le système peut tout à fait évoluer. Les connaisseurs, les gens qui débattent sur le football aujourd’hui dans notre pays et ailleurs savent que nous avons le potentiel et les joueurs pour ça. Et d’ailleurs la plupart de nos joueurs défensifs jouent dans ce système à trois dans leur club. C’est un système que j’ai essayé au moins 4 fois depuis que je suis à la tête de cette sélection. Oui, ça peut être une évolution mais en réalité à deux ou trois mois de la coupe du monde, il est très difficile de pouvoir faire ce genre de chamboulement sur le plan tactique. C’est mieux d’aller avec des certitudes même si c’est vrai que nous sommes en déséquilibre sur certains postes. On a essayé des choses à l’entraînement depuis un bon bout de temps qu’on aimerait essayer dans ces deux matches là. Nous savons qu’il y aura une équipe qui jouera le premier match et une deuxième qui jouera l’autre. Donc, pour moi, on va rester fidèle à ce que nous savons faire. Rester sur la stratégie et la tactique qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Ce qui nous a fait gagner la Coupe d’Afrique et nous a fait qualifier à cette coupe du monde. Maintenant, au fur et à mesure que le match se déroule, on pourra d’évoluer sur le plan tactique. C’est une possibilité.
Avez-vous suivi les prestations de la Hollande et du Qatar qui ont joué hier ?
C’est des résultats que j’ai entendus, mais je ne me focalise pas trop sur ça. Pour moi, il y a deux matches que le Sénégal va jouer dans un contexte difficile. Nous nous concentrons d’abord sur ces deux matches là, bien les négocier en espérant que tout ce que nous avons fait comme travail cette semaine là qu’on puisse le voir sur le terrain. Après, tout le monde connaît la Hollande. On connaît leurs valeurs et leurs forces. Mais chaque chose en son temps. On va prendre les matches les uns après les autres. Pour l’instant, c’est la Bolivie, on se concentre sur la Bolivie, après ce sera l’Iran. Et on verra ce qui se passera au Mondial.
Que retenez-vous de votre préparation à Orléans ?
La semaine s’est plutôt bien passée. On a eu une visite surprise de la Fifa pour le contrôle antidopage. Une visite inopinée (rires). Lundi, on a eu une séance l’après-midi, qui s’était bien déroulée. On a doublé le mardi et le mercredi. Hier (jeudi, Ndlr) c’était surtout un travail dirigé poste par poste, secteur par secteur. Aujourd’hui (hier, Ndlr) on est à la veille du match, les conditions sont bonnes, les terrains dans un bon état. Je tiens à remercier la ville d’Orléans, la mairie et tous les gens qui ont œuvré pour qu’on soit dans ces conditions là. Merci au nom de l’équipe nationale et au nom du peuple sénégalais.
SÉNÉGAL-BOLIVIE, 20 ANS APRÈS
Dans leur antre du stade Senghor plein comme un œuf, les poulains de Feu Bruno Metsu avaient battu leurs hôtes sur la marque de 2 buts à 1.
(ORLEANS, France) – Le 27 mars 2002, les Lions du Sénégal, vice-champions d’Afrique à la CAN malienne, en partance pour la coupe du monde asiatique Japon-Corée du Sud avaient affronté au stade Léopold Sédar Senghor, La Verde de la Bolivie dans une rencontre amicale.
Dans leur antre du stade Senghor plein comme un œuf, les poulains de Feu Bruno Metsu avaient battu leurs hôtes sur la marque de 2 buts à 1. Feu Pape Bouba Diop qui avait fini de renvoyer Pape Sarr sur le banc, avait ouvert la marque à la 44ème minute.
Au retour des vestiaires, la Bolivie de Jorge Habegger (coach argentin) va égaliser par l’entremise de Diégo Bengolea à la 48ème minute. Mamadou Niang, pour son baptême de feu va offrir la victoire aux Lions à la 64ème minute de jeu. Ils vont ensuite s’envoler pour l’Arabie Saoudite pour continuer à peaufiner leur préparation. La suite est connue de tous. Le Sénégal pour sa première participation à une phase finale de la coupe du monde, va atteindre la barre des quarts de finale et égaler le record du Cameroun (1990).
20 ans après, les «Lions» qualifiés pour la 3ème fois de leur histoire, vont affronter la sélection de la Bolivie à Orléans pour préparer la coupe du monde encore en Asie (Qatar 2022). Aliou Cissé, capitaine d’alors, va conduire sa troupe face à Pablo Escobar. L’histoire va-t-elle se répéter. Wait and see !
LES «LIONS» AU TESTEUR D’«EL TRICOLORE» AVANT L’IRAN
Les «Lions» vont affronter ce samedi 24 septembre 2022 la sélection de la Bolivie dans une rencontre amicale internationale au stade La Source de Orléans (France). à 17 heures GMT
(ORLEANS, France) - Les «Lions» vont affronter ce samedi 24 septembre 2022 la sélection de la Bolivie dans une rencontre amicale internationale au stade La Source de Orléans (France). Un match devant permettre au Sénégal de préparer l’Equateur (El Tricolore) qu’il affronte le 29 novembre 2022 lors de la 3ème journée de la poule A comptant pour la coupe du monde Qatar 2022. Un test grandeur nature face à un football latino-américain qui est loin d’être un inconnu pour Aliou Cissé.
Les Lions au testeur de la Bolivie surnommée La Verde (La Verte). Ce sera ce samedi 24 septembre à partir de 17 heures GMT au stade La Source de Orléans (France). Les poulains de Aliou Cissé auront en face d’eux un bon client pour mieux préparer l’Equateur qu’ils rencontrent le 29 novembre prochain pour la compte de la 3ème journée de la poule A comptant pour la coupe du monde de football prévue du 20 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.
Face à La Verde (La Verte) surnom de la sélection bolivienne, prête à démontrer que son absence à la prochaine de football n’est autre qu’un accident, les Lions devraient retrousser les manches pour éviter le piège. Le coach uruguayen de cette sélection, Pablo Escobar, a déjà averti Aliou Cissé sur les qualités du football latino-américain. «Nous avons un football technique et tactique. Nous avons des individualités», a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant match hier, vendredi 23 septembre, non sans préciser qu’il n’a aucune prétention pour donner des conseils à Aliou Cissé qui selon lui, devrait visionner le jeu des équipes, comme tout le monde.
Toutefois, il faut relever que ce football n’est étranger au Sénégal. D’ailleurs la meilleur match des Lions sous l’ère Aliou Cissé sera celui qui s’est déroulé à Singapour face à la Seleção du Brésil emmené par un certain Neymar Jr. Il s’était soldé par un nul (1-1). Le Brésil avait ouvert la marque dès la 9eme minute avec Roberto Firmino. Famara Diedhiou va égaliser à la 45eme sur penalty provoqué par Sadio Mané. Même s’il faut aussi le relever, ces sélections latino-américaines ne réussissent pas souvent au Sénégal.
En 2002, l’Uruguay avait donné des sueurs froides aux Sénégalais. Après avoir été menés (3- 0) à la mi-temps grâce à Khalilou Fadiga (20ème sur penalty) et Pape Bouba Diop (26eme et 38eme minutes), La Céleste avait réussi à égaliser par l’entremise de Morales 46eme minute, Diego Forlan (69ème minute et Alvaro Recoba (88ème minute sur penalty).
En 2018, c’est Yeri Mina de la Colombie d’une tête rageuse va renvoyer le Sénégal à la maison alors qu’un match suffisait aux Lions pour composter leur ticket à 15 minutes de la fin du temps réglementaire. Le Sénégal va quitter la Russie à cause des cartons jaunes. Chez les petites catégories, Aliou Cissé, mené (2-0), avait réussi un exploit en tenant tête à la Colombie (2-2) grâce à Moussa Konate (47ème minute) et Cheikh Ndoye (52ème minute).
C’était le 31 mai 2014 au stade Pedro-Bidegain. Les Lions avaient fini le match à 10 suite l’expulsion d’I. Seck avait vu rouge à la 67ème minute. Mais ce soir, le Sénégal va affronter la Bolivie dans un autre contexte.
ÉQUIPE PROBABLE :
Seyni Dieng ; Fode Balo Touré, Kalidou Koulibaly (Capitaine), Abdou Diallo, Moustapha Name ; Krepin Diatta, Pape Gueye, Pathe Ismalia Ciss; Sadio Mane, Krepin Diatta, Boulaye Dia
KOULIBALY SANS DETOUR
Ses débuts difficiles avec Chelsea sont loin de le perturber. Kalidou Koulibaly reste zen. Tout en reconnaissant ses problèmes d’adaptation en Premier League, le capitaine des Lions promet de vite rebondir....
Recueillis par Woury DIALLO (Envoyé spécial à Orléans) |
Publication 23/09/2022
Ses débuts difficiles avec Chelsea sont loin de le perturber. Kalidou Koulibaly reste zen. Tout en reconnaissant ses problèmes d’adaptation en Premier League, le capitaine des Lions promet de vite rebondir. Sur le Mondial, «KK» veut, avec les Lions, marquer l’histoire en hissant le Sénégal en demi-finales.
Comment se passe la préparation pour les deux amicaux, contre la Bolivie ce samedi, et l’Iran, mardi prochain ?
La préparation se passe très bien. On est arrivés ici lundi avec beaucoup d’enthousiasme, beaucoup de motivation. On sait que certains joueurs manquent de temps de jeu dans leurs clubs. C’est pourquoi c’était important pour ces derniers de venir en sélection pour avoir du temps de jeu, pour pouvoir reprendre un peu de choses positives et après rentrer en club avec un peu plus de capitale confiance. On est tous prêts pour jouer ce match contre la Bolivie et contre l’Iran pour pouvoir emmagasiner de la confiance avant le début de la Coupe du monde.
Finalement, le report par la Caf des deux journées des éliminatoires de la Can 2024 de ce mois, a été une bonne idée, surtout pour les Mondialistes…
En effet, c’est important parce que, comme vous le savez, les styles de jeu sont divers dans le monde. Jouer contre une équipe sud-américaine, asiatique ou européenne, c’est différent. Donc, c’était important d’avoir ces deux matchs amicaux pour bien préparer nos matchs de Coupe du monde. Jouer contre une équipe sud-américaine, c’est jouer contre une équipe très agressive. C’est sûr que ça va nous changer. Contre une équipe asiatique, on n’a pas trop l’habitude, mais on a la chance de jouer l’Iran. Cela nous donnera une idée du Qatar.
Qu’est-ce qu’on recherche dans ce genre de match ?
On cherche à avoir des idées sur les équipes qu’on va rencontrer dans le futur. On essaye de prendre de la confiance avant la Coupe du monde, en décrochant des résultats positifs. Parce que les victoires appellent les victoires. Si on arrive à gagner ces matchs, ce serait très positif avant la Coupe du monde, Inchallah.
On note l’arrivée de nouveaux joueurs dans la Tanière. Comment, en tant que capitaine, gérez-vous en interne ces nouvelles arrivées pour que l’état d’esprit reste le même ?
Il y a une épine dorsale qui est là depuis très longtemps. C’est très important d’avoir des joueurs qui ont l’habitude de jouer ensemble. Cela apporte de la sérénité, de la solidité, de la confiance. Maintenant, après, on essaie d’intégrer les jeunes joueurs qui arrivent. C’est-à-dire leur donner l’état d’esprit, de ce qu’on attend d’eux, de ce que le Sénégal représente pour nous tous, les objectifs qu’on s’est fixés. Le plus important, c’est qu’ils savent qu’ils ont la confiance de tous les Sénégalais. On a une seule Nation dans notre carrière. Donc, quand on a la chance de pouvoir défendre les couleurs de notre pays, on doit le faire correctement. Mais surtout, savoir l’ambition qu’on a, les motivations de cette équipe, pourquoi cette équipe a réussi à gagner cette Coupe d’Afrique. C’est-à-dire un état d’esprit irréprochable. Les joueurs qui arrivent donc doivent avoir cet état d’esprit. On a vu qu’il y a beaucoup de joie de vivre, mais aussi beaucoup de sérieux à l’entraînement. Ils écoutent et sont attentifs, et vraiment c’est très positif. Au Sénégal, il y a beaucoup de talents, et on a besoin de ces talents-là pour pouvoir atteindre nos objectifs. Et c’est bien que tout le monde mette la main à la pâte pour y arriver.
Parlons de votre nouveau club, Chelsea. Après des années à Naples, vous avez finalement décidé de partir. Comment se passent vos débuts dans ce nouvel environnement ?
Ça se passe très bien. Vous savez, c’était un choix de vie. J’avais envie de changer de club. Je pense que j’avais tout donné au Napoli. On est arrivé à un moment où je voulais changer de vie, me remettre en question et me lancer dans un nouveau défi. Chelsea est arrivé et mon choix n’a pas été long à faire. C’est une équipe qui fait partie des cinq meilleurs clubs du monde, avec un grand palmarès, une équipe qui a l’habitude de gagner. Quand ils m’ont appelé, j’ai directement donné une réponse positive parce que c’était aussi admirable de jouer en Premier League. J’ai joué en France, en Belgique, ensuite je suis arrivé en Italie, là où j’ai grandi, mûri et où mes enfants sont nés. Donc, je ne cesserai jamais de les remercier pour tout ce qu’ils m’ont donné. Maintenant, je pense qu’il était temps de découvrir autre chose. M’engager avec Chelsea, c’était une bonne chose pour moi. Aujourd’hui, je suis très content d’être là-bas. C’était un peu difficile au début, parce qu’il a fallu déménager 8 ans de ma vie à Londres. C’est quelque chose de difficile. Fallait trouver une école, se mettre à la vie londonienne. Je suis arrivé à Londres où j’ai trouvé ma maison, les écoles des enfants, j’ai un peu pris mes marques. Donc, je suis très content.
Et comme par hasard, vous avez retrouvé Edouard Mendy…
Ah oui ! Edouard m’a aussi beaucoup aidé. Il a fait partie de ceux qui ont guidé mes choix. C’est quelqu’un qui restait beaucoup au téléphone avec moi. Et quand il a su qu’on avait la possibilité de jouer ensemble, autant en sélection qu’en club, cela a été un choix très fort pour moi. Je le remercie vraiment parce que dès le premier jour, il m’a mis à l’aise à Chelsea. Il m’a présenté à tout le monde. Là, je suis déjà bien entré dans le groupe de Chelsea. Et ça, c’est aussi en grande partie grâce à lui. Il y a aussi Jorginho que je connaissais depuis Naples. Voilà, mais vraiment je suis très content de mon choix. Cela a été un choix difficile à faire de quitter l’Italie, mais c’est vraiment un choix qu’il fallait faire. Aujourd’hui, je suis très content et j’espère que cela va bien se passer pour la suite.
Justement, on note des difficultés en ce début saison en Premier League. Elles sont dues à un problème d’adaptation ?
Je ne sais pas si tout le monde lie ces difficultés à un problème d’adaptation. Mais c’est le football, cela en fait partie. Rien n’est acquis. Je me suis remis en question. J’aurais pu rester à Naples, être tranquille là-bas. Je voulais un nouveau défi et je suis content de cela. Maintenant, je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de joueurs qui arrivent dans un club et qui sont directement décisifs. Je pense que c’est normal qu’il y ait une bonne adaptation. Cela fait huit ans que j’étais en Italie, j’arrive en Angleterre, là où je dois très rapidement apprendre tout. C’est normal qu’il y ait un temps d’adaptation. Il y en a même certains qui m’ont dit que ce temps d’adaptation pourrait durer six mois. Mais moi, je pense que cela va durer moins longtemps. Je suis vraiment motivé, je veux montrer à tout le monde que je suis un bon défenseur. Et ça, c’est sur le terrain. Je pense que ça va bien se passer. Et que l’adaptation va arriver très rapidement. Je ne m’inquiète pas pour ça. Je sais que je serai prêt quand on fera appel à moi.
Est-ce que le changement de coach risque de prolonger cette durée d’inadaptation ?
Le nouvel entraîneur est venu avec de bonnes idées. C’est un vrai coach. Il a fait de bonnes choses avec Brighton. Maintenant, il est entraîneur de Chelsea. Il a des directives, des attentes. A moi d’être patient, à moi de montrer que je mérite de jouer, de montrer à l’entraînement que le coach peut avoir confiance en moi. Par rapport à cela, il n’y aura aucun problème. On est aussi dans les premières semaines, c’est normal que le coach s’appuie sur des joueurs qui ont l’habitude de l’emblème de Chelsea et qui sont là depuis très longtemps. Quand je serai à 100%, il n’y aura pas de problème, je rejouerai Inchallah.
Quelles sont vos ambitions pour la présente saison ?
C’est de jouer le plus de temps possible en club, essayer de gagner un trophée. Pour ce qui est de l’Equipe nationale, j’espère qu’on ira le plus loin possible dans cette Coupe du monde. Déjà, dans un premier temps, passer la phase de groupe, car c’est quelque chose de très important parce qu’en 2018 en Russie, on a encore en travers de la gorge cette élimination au premier tour. On a appris de nos erreurs passées. Aujourd’hui, le premier objectif sera donc de passer le premier tour. On veut faire partie des protagonistes de cette Coupe du monde. On va donc essayer de tout faire pour passer le premier tour. Ensuite, on verra les matchs à élimination directe. Je pense que le Sénégal peut battre n’importe qui sur un match. Donc, on va y aller humblement, en respectant tout le monde, en essayant de se faire respecter aussi. J’espère que ce sera la bonne année pour voir une Nation africaine dans le dernier carré. Et j’espère que ce sera le Sénégal.
BALLO TOURÉ A L’OCCASION DE CONVAINCRE ALIOU CISSÉ
Avec la situation actuelle de Saliou Ciss (sans club) et le forfait de Bouna Sarr pour la prochaine coupe du monde, Fodé Ballo Touré a une carte à jouer pour les deux matchs amicaux du Sénégal contre la Bolivie et l’Iran.
Avec la situation actuelle de Saliou Ciss (sans club) et le forfait de Bouna Sarr pour la prochaine coupe du monde, Fodé Ballo Touré a une carte à jouer pour les deux matchs amicaux du Sénégal contre la Bolivie et l’Iran. Le latéral gauche des Lions en manque du temps de jeu a l’occasion de convaincre le sélectionneur national pour une place de titulaire dans l’effectif des Lions. Dans les buts, Seny Dieng fait son bonhomme de chemin en bousculant la hiérarchie.
Fodé Ballo Touré peine depuis longtemps à trouver ses marques avec le Sénégal. Depuis sa première sélection avec les Lions, le défenseur est sous l’ombre de Saliou Ciss. Mais avec la situation de ce dernier qui n’a pas encore trouvé un club lors du dernier mercato, le défenseur a une occasion de s’affirmer et de montrer toutes ses qualités. Appelé pour les deux matchs amicaux contre la Bolivie ce 24 septembre au stade de la Source à Orléans et l’Iran trois jours plus tard à Viennes en Autriche, le Milanais dispose aujourd’hui d’une opportunité pour s’imposer et garder une place de titulaire dans l’effectif d’Aliou Cissé. Le technicien sénégalais mise beaucoup sur le jeu des couloirs, surtout du côté gauche avec Sadio Mané pour faire la différence dans les rencontres. Et avec ces deux matchs amicaux, l’ancien Monégasque a son destin en main pour marquer ses empreintes dans le groupe.
SENY DIENG BOUSCULE LA HIÉRARCHIE DES GARDIENS
Avec la blessure au genou du portier titulaire Edouard Mendy, Seny Dieng est en train de faire son bonhomme de chemin dans la Tanière. Considéré comme le troisième gardien des Lions, le portier de Queens Park Ranger est en train de bousculer la hiérarchie. D’ailleurs lors de la récente coupe d’Afrique des Nations, le natif de Zurich avait réussi à rendre une copie propre lors de sa titularisation des deux premiers matchs au Cameroun. Aujourd’hui, avec la situation d'Alfred Gomis, Seny Dieng a une opportunité de prendre la place du portier de Rennes au sein de la Tanière. Mais avec l'arrivée de Mory Dieng, qui compte se faire un nom, Alfred Gomis n’a plus le droit à l’erreur et il doit se ressaisir le plus rapidement possible pour espérer une place dans la liste d’Aliou Cissé pour la Coupe du monde.
MATCHS AMICAUX, ALIOU CISSÉ ET LA TENTATION D’UNE DÉFENSE À TROIS
En direction des matchs amicaux Sénégal / Bolivie, du 24 septembre, en France, et Iran / Sénégal, du 27 septembre, en Autriche, les Lions du Sénégal sont en regroupement à Orléans.
En direction des matchs amicaux Sénégal / Bolivie, du 24 septembre, en France, et Iran / Sénégal, du 27 septembre, en Autriche, les Lions du Sénégal sont en regroupement à Orléans. Le sélectionneur de l’équipe nationale A du Sénégal, Aliou Cissé, a mis à profit la deuxième séance d’entraînement, pour revoir certains systèmes de jeu. Il songerait ainsi à expérimenter une défense à trois, surtout avec les centraux dont il dispose en ce moment : Kalidou Koulibaly, Abdou Diallo, Pa Abou Cissé, Formose Mendy, Moussa Niakhaté (out pour le premier match amical) ou encore Cheikhou Kouyaté.
Ainsi, le Sélectionneur a expliqué, revenant sur l’objectif du stage, « qu’on travaille par rapport à l’adversaire. Maintenant, au-delà de l’adversaire, c’est surtout nous concentrer sur ce que nous faisons » dont le système à préparer. Avant d’ajouter : « Les systèmes 3-4-3, 5-3-2, etc. On les avait déjà essayés. Notre système, tout le monde le connaît. Aujourd’hui, notre système favori, c’est 4-4-2 ou 4-3-3. On a des joueurs capables de jouer ces profils-là. On a gagné la Can (Coupe d’Afrique des nations), en jouant dans ces systèmes-là. Parce que j’ai envie de dire qu’on a plus de certitude en réalité dans ces systèmes-là. Le 4-4-2 nous a permis de marquer beaucoup de buts dans les moments où on a joué avec Krépin (Diatta) et Ismaïla (Sarr) sur les côtés et Boulaye (Dia) et Sadio (Mané) devant. Cela nous a donné de l’équilibre et beaucoup d’allant dans ce système-là ».
Il indique, pour finir, que « maintenant, on va à la Coupe du monde. Les mentalités sont différentes. C’est autre chose. Le Sénégal est moins favori qu’à la Can. Le 5-3-2, on est en train d’évoluer là-dessus. Notre dernier match contre le Rwanda, les 15 dernières minutes, on a évolué sur ce système. C’est vrai que ce n’est pas notre système préférentiel. Cet après-midi (ndlr : mercredi après-midi), vous avez bien vu qu’il y a une équipe qui a évolué comme ça. Cela ne veut forcément pas dire qu’on va commencer dans ce système-là. Mais je pense qu’en cours de match, c’est un système qui pourrait arriver. Comme je l’ai dit, on a un peu de temps pour pouvoir le travailler. L’objectif de ce stage-là, c’était de pouvoir revenir dans ce système-là ».
NIAKHATE ET MORY DIAW, DES «BLEUS» AU PARLOIR !
Aliou Cissé a encore démontré ses qualités de chasseur de binationaux. Le coach des Lions a en effet décroché deux joueurs prometteurs : le défenseur, Moussa Niakhaté, et le gardien, Mory Diaw
Aliou Cissé a encore démontré ses qualités de chasseur de binationaux. Le coach des Lions a en effet décroché deux joueurs prometteurs : le défenseur, Moussa Niakhaté, et le gardien, Mory Diaw. Réactions.
Niakhaté : «Comment Mané m’a convaincu»
Passé par l’Equipe de France Espoirs, Moussa Niakhaté a finalement fait le choix de défendre les couleurs du pays de ses origines, le Sénégal.
Convoqué pour la première fois pour les matchs amicaux contre la Bolivie (le 24 septembre) et l’Iran (le 27 septembre), le défenseur central de Not-tingham Forest a expliqué son choix ce mercredi en conférence de presse, en mettant en avant le rôle joué par Sadio Mané.
«Sadio m’a contacté et ça m’a touché. (…) Il est venu vers moi et m’a demandé si je comptais jouer pour le Sénégal, si j’avais la motivation pour défendre les couleurs des Lions, donc bien évidemment, je lui ai dit ce que j’avais sur le cœur, il l’a très bien reçu, il était très content et derrière, il en a parlé au coach. Quand Sadio m’a dit : «Moussa, j’aimerais que tu viennes nous aider parce qu’on a de grands objectifs», ça m’a touché, ça m’a surpris et ça montre encore la grande personne qu’il est», a encensé le transfuge de Mayence, qui a réalisé un choix fort car il avait, à 26 ans, encore un petit espoir d’atteindre l’Equipe de France.
A noter que Moussa, venu à ce regroupement pour les deux matchs, est forfait contre la Bolivie.
Mory Diaw : «Je viens tranquillement pour essayer de me faire une place…»
Appelé suite au forfait de Edouard Mendy et au manque de compétition de Alfred Gomis, Mory Diaw, le gardien de Clermont, a été interrogé par les internautes sur le compte Twitter de la Fédération sénégalaise de Football (Fsf). Le néo-Lion a d’abord parlé de ses objectifs.
«Mes objectifs en club, c’est de continuer à performer, d’aider l’équipe dans ses objectifs qui sont le maintien. En sélection, je viens tranquillement, essayer de faire ma place et d’apporter mon expérience à un groupe qui vit très bien.»
Par rapport à la concurrence en sélection, il semble ne pas pressé.
«Franchement, moi je viens d’arriver. Mon but, c’est de rester en sélection. Maintenant, il y a une concurrence qui est là et il faut la respecter. Le principal, c’est qu’on soit tous unis pour faire avancer le Peuple sénégalais, l’Equipe nationale, et que tout le monde soit content.»
Qu’en est-il de son parcours avant d’arriver en sélection ? «Je suis formé au Paris Saint-Germain. Après, j’ai été au Portugal. Ensuite, j’ai fait une saison sans club parce que j’avais résilié mon contrat au Portugal. J’ai fait six mois en Bulgarie. Mais, là-bas, ça s’est mal passé. Après, j’ai résilié mon contrat et j’ai refait un an sans club. Puis, j’ai été en Suisse, en Quatrième Division au début, avant d’être repéré par Lausanne-Sport où j’ai fait trois ans pleins et je me suis imposé en tant que titulaire. Là, je viens de rejoindre Clermont.»
Enfin Mory raconte une anecdote quand Aliou Cissé l’a appelé. «En fait, moi, je suis quelqu’un quand mon téléphone sonne, si je ne connais pas le numéro, je ne réponds pas, il faut que la personne m’envoie un message. Là (avec Aliou Cissé), je vois un numéro que je ne connaissais pas et je me suis dit «c’est qui celui qui m’appelle ?»… J’étais avec deux jeunes de l’équipe, il y en a même un qui est sélectionné avec les U23 du Sénégal, Baba Diallo… Je décroche et j’entends : «Allô, oui Mory, c’est le sélectionneur Aliou Cissé.» J’ai dit : «Dieu merci j’ai répondu.» Et voilà, après on en est là (rires).»
«CE QUE JE RESSENS AVEC LE SÉNÉGAL EST INEXPLICABLE»
Ismaïla Jacobs (As Monaco) peine à expliquer son ressenti depuis sa sélection avec l’équipe nationale du Sénégal.
Recueillis Par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 22/09/2022
(ORLEANS, France) – Ismaïla Jacobs (As Monaco) peine à expliquer son ressenti depuis sa sélection avec l’équipe nationale du Sénégal. Premier germano-sénégalais a arboré la tunique des Lions contre celle de la National mannschaft (surnom de l’équipe nationale d’Allemagne), le jeune latéral gauche, qui garde encore de vaques souvenirs de son dernier séjour à Dakar à l’âge de 9 ans, entend toutefois rattraper le temps perdu. Comme Abdou Diallo et autres Kalidou Koulibaly, il a vite kiffé d’être avec les Lions, dans une ambiance à l’africaine, faite de convivialité et d’hospitalité. Mais aussi de rigueur sous la houlette de Aliou Cissé. Il s’est adressé en anglais à la presse hier, au stade La Source d’Orléans. Morceaux choisis.
PREMIÈRES IMPRESSIONS SUR SA SÉLECTION
«Je joue dans le même club que Krépin (Diatta) qui m’a souvent parlé de l’équipe nationale. Le coach m’avait déjà appelé et nous en avons parlé avant la sortie de la liste. Cela a même atténué l’effet surprise. Depuis que je suis arrivé, j’étais super bien accueilli par les autres et vous pouvez imaginer ma satisfaction parce que j’ai trouvé une famille ici.
POUR LES GERMANO-SÉNÉGALAIS À CHOISIR LES LIONS
«C’est vrai que je suis le premier germano-sénégalais à avoir porté les couleurs du Sénégal. En revanche, je ne sais pas je ne suis pas dans la tête des autres. Je connais très bien Malick Thiaw avec qui j’ai joué en U21 en Allemagne. Nous sommes aussi amis et peut être qu’un jour il va, avec d’autres binationaux décider de jouer pour l’équipe du Sénégal. Si ma décision peut les influer ce sera très bien on est déjà en contact».
SES VACANCES À DAKAR
«Quand j’étais au Sénégal, j’ai rencontré tous les membres de ma famille et, depuis que le coach m’a appelé, j’étais excité parce que c’est une nouvelle vie de ma carrière. C’était très important pour mon père pour que j’y aille parce que j’ai une grande partie de mes parents au pays. En ce qui concerne ma convocation, j’étais très heureux de faire partie de ce groupe. Tous les membres de ma famille au Sénégal sont contents quand ils ont appris que je suis convoqué. J’ai beaucoup discuté avec eux tout le monde était tout heureux puisque j’avais besoin de l’avis de la famille et ils m’ont tous encouragé et ça exprime un peu le sentiment général.
CHOIX DE PORTER LES COULEURS DU SÉNÉGAL
«Quand j’étais jeune j’ai joué en Allemagne c’est normal parce que je suis né là bas. Aujourd’hui, je suis très motivé à l’idée de jouer pour le Sénégal. Ce n’est pas parce que les supporters sont différents mais j’ai senti quelque chose de spécial. Vraiment, c’est un sentiment particulier et spécial qu’on ressent avec cette équipe du Sénégal. Franchement, ce que je ressens autour de cette équipe du Sénégal est inexplicable. Elle a fini de créer une passion incommensurable autour d’elle et c’est très important».
POTENTIEL REMPLAÇANT DE SALIOU CISS?
«Il est clair que Saliou Ciss a fait un très bon travail à ce niveau ; je l’ai regardé pendant la dernière CAN, il a été exceptionnel et j’espère pouvoir apporter autant d’énergie comme lui afin d’aider l’équipe. Aujourd’hui, que je vous dise ou pas, il faut dire que c’est incroyable de côtoyer des voir des joueurs comme Sadio Mané qui reste un jouer fantastique. Il est très cool et ne se prend pas la tête. Il n’est pas le seul. Ils sont tous dans la bonne ambiance et je dirai que la cohabitation se passe très bien.
LE SÉNÉGAL DOIT RÉUSSIR SA COUPE DU MONDE
Désormais ex-ministre des Sports, Matar BA, a passé le témoin à son successeur Yankhoba Diattara. Dans son discours, il a tenté de calmer la colère de ses militants, qui ne gouttent pas son départ du gouvernement à deux mois du Mondial 2022
Désormais ex-ministre des Sports, Matar BA, a passé le témoin à son successeur Yankhoba Diattara. Dans son discours, il a tenté de calmer la colère de ses militants, qui ne gouttent pas son départ du gouvernement à deux mois du Mondial 2022, et surtout après le premier sacre des Lions du Sénégal, au Cameroun, en février dernier. D’ailleurs, la salle du ministère qui a abrité la cérémonie de passation de service était pleine à craquer, prise d’assaut par les soutiens du maire de Fatick. « L’histoire retiendra que vous êtes le champion d’Afrique », scandent ses soutiens.
C’est dans cette ambiance que Matar BA a commencé par « remercier du fond du cœur, très profondément et très sincèrement » le président Macky Sall, qui, a-t-il insisté, « a porté son choix sur (sa) modeste personne depuis 2014 pour manager ce département stratégique. » Il retient : « une période certes longue mais une période chargée d’émotion, de pression mais aussi de joie », soulignant que « les résultats sportifs que nous avons obtenus pendant ces 8 dernières années découlent du soutien indéfectible que nous avons bénéficié de la part du président de la République. Ces résultats sont le fruit du travail immense des cadres et agents du département, mais aussi et surtout de l’ensemble des composantes de l’écosystème du sport sénégalais parmi lesquels le Comité national olympique sportif sénégalais (CNOSS), … »
« Poursuivre l’œuvre entamée au profit de la nation »
Matar BA de poursuivre : « mon cher frère, mon cher ami, monsieur le ministre des Sports, (Yankhoba Diattara), je voudrais vous souhaiter beaucoup de succès, beaucoup de réussite à la tête du ministère des Sports, un secteur stratégique et les plus exaltants de la plage gouvernementale. Je suis convaincu que le choix porté sur votre personne par le président Macky Sall pour diriger le département des Sports, est le meilleur. Parce que comme à son habitude, il l’a fondé sur des critères pertinents d’aptitude et de compétence, sur votre sens de l’écoute, du service public, votre engagement indéfectible à servir la nation. Mais également sur les qualités humaines exceptionnelles et indéniables qui caractérisent votre personnalité. »
« Le Sénégal doit réussir sa Coupe du monde »
Il ajoutera que « certes les échéances futures sont proches et immenses notamment la Coupe du monde au Qatar qui est déjà arrivée et dont la préparation a déjà commencé », mais « soyez convaincu mon cher ami que vous trouverez dans le sport, et dans l’environnement au niveau de l’administration ministérielle et dans le mouvement sportif et associatif, des hommes et des femmes engagés et compétents, qui ne ménageront aucun effort pour vous accompagner vers cette compétition majeure que le Sénégal doit réussir avec brio. Je voudrais vous rassurer, mais aussi vous assurer monsieur le ministre ma disponibilité pour l’exécution complète des directives que le président vous donnera à cet effet, pour la mise en œuvre de la politique sportive dans son ensemble ».
« Je serai toujours à vos côtés »
Pour finir, il a tenu à rappeler que « quand le président Macky Sall m’a confié ce département, il m’avait dit je vous confie le département des Sports pour que vous travailliez pour le peuple. » Selon lui, « l’émotion (et) tout ce qui s’est passé après la lecture du nouveau gouvernement montrent tout simplement que le chef de l’État ne travaille que pour son peuple. Tous les résultats étaient destinés à ce vaillant peuple. » C’est pourquoi, a-t-il dit, s’adressant à son successeur, « je n’ai aucune inquiétude, il faut que tout le monde le sache. Parce que j’ai à côté, un jeune frère que j’ai côtoyé pendant 20 ans. Qui, sûrement, avec les amis du Comité olympique, les vaillants présidents de Fédération et groupements sportifs, les résultats positifs pourront continuer. Je sais que vous en êtes capables et comme je vous l’ai indiqué dans mon bureau, je suis toujours (là) pour vous accompagner à réussir ce pari qui n’est pas aussi difficile qu’on le pense parce qu’il s’agit de travailler et vous avez tous les éléments pour poursuivre le boulot ».
POURQUOI NOS CLUBS NE S'IMPOSENT PAS EN COMPÉTITION AFRICAINE ?
Quelle politique sportive faut-il mettre en place pour permettre à nos clubs d’être plus performants dans les compétitions africaines ? Cette question mérite d’être posée sur la table mais surtout de lui apporter des solutions.
Depuis quelques années, les clubs sénégalais nous ont habitués à de brèves sorties dans les compétitions africaines. Le Casa Sports qui vient d’être éliminé ce dimanche dès le tour préliminaire de la LCA face au JS Kabylie d’Algérie n’en est que le dernier exemple. C’est pourquoi il urge de poser le débat à savoir pourquoi nos clubs ne réussissent pas dans les compétitions africaines.
Quelle politique sportive faut-il mettre en place pour permettre à nos clubs d’être plus performants dans les compétitions africaines ? Cette question mérite d’être posée sur la table mais surtout de lui apporter des solutions.
En effet il y a un paradoxe réel dans le football sénégalais sur le grand écart qu’il y a entre le niveau de nos clubs et celui de nos équipes nationales. On a l’habitude de dire qu’une bonne équipe nationale se bâtit à partir du football local. Mais cet adage est loin d’être le cas ici au Sénégal. Autrement, il est difficilement compréhensible de voir qu’au moment où nos équipes nationales (A, A’, U20) réalisent de bonnes performances dans les différentes compétitions internationales que nos clubs peinent toujours à s’imposer en Afrique. Ce retard ou ces contre performances doivent inquiéter et interpeller tous ceux qui interviennent dans le football et en premier les autorités étatiques. C’est pourquoi malgré le professionnalisme de notre championnat d’élite il y a lieu de pousser la réflexion pour voir à quel niveau ça cale et pourquoi nos représentants sont prématurément éliminés et le plus souvent dès le premier tour. Il est intéressant de rappeler que ce malaise devenu chronique date de très longtemps puisque jamais dans l’histoire du football un club sénégalais n’a disputé une finale de coupe d’Afrique des clubs champions devenue ligue africaine des champions.
Les meilleures performances sont jusque-là réalisées par le Jaraaf en 1984 et l’US Gorée en 1985 (rectifier si ce n’est pas le cas). Et pourtant ces deux clubs avaient à l’époque le niveau pour remporter le trophée. Mais du fait de notre amateurisme, du manque d’expérience de nos dirigeants et surtout de la volonté de l’instance du football africain de barrer la route aux clubs issus de pays autres que ceux qui dominaient le ballon rond au plan continental, nous avions souvent du mal à nous imposer. La preuve le Jaraaf et l’US Gorée avaient, à l’époque, éliminé de très grands clubs. Mais dès qu’ils ont atteint les demi-finales, la CAF s’était organisée pour leur barrer la route.
Aujourd’hui même si notre pays a gagné en notoriété, il souffre toujours d’une bonne politique sportive à l’interne capable de mettre en place des clubs forts qui puissent rivaliser avec les meilleurs en Afrique. Pourtant rien qu’à regarder nos joueurs évoluer, on sent en eux du talent pur et une volonté de faire des résultats. Seulement, derrière tout ceci il y a beaucoup de préalables à mettre en place avant la production dans le terrain qui doit constituer le parachèvement de tout le travail antérieur. Avec cette nouvelle élimination, le Casa Sports n’a fait que confirmer le malaise très profond que vit le club sénégalais. Et cet échec du club de Ziguinchor doit être considéré comme la répétition des revers subis ces dernières années par nos représentants comme le Tengueth FC, Diambars et le Jaraaf dont les parcours étaient loin d’être éclatants.
Pourquoi pas un milliard pour nos clubs qualifiés en Afrique...
Nous n’allons pas en un coup de «plume» magique trouver la solution à ce problème qui encore une fois doit impliquer tout le monde et faire l’objet d’une réflexion profonde. C’est tout un débat où chacun a son mot à dire.
Toutefois il nous revient en tant qu’observateur d’interpeller l’État à revoir sa politique sportive et particulièrement du football devenu au -delà de l’aspect sportif, un facteur de développement économique, social, culturel et diplomatique. Ce serait du nihilisme que de dire que l’État n’a pas fait des réalisations en infrastructures sportives modernes de façon générale et du football en particulier ou n’a pas mis des moyens conséquents pour accompagner l’équipe nationale. Cependant, sa volonté de venir au secours de nos clubs laisse à désirer. Et comme nous l’avons souligné plus haut, il serait très intéressant que le football local ait plus de considération venant d’abord des autorités. Son développement doit passer par des moyens financiers mis à la disposition des clubs surtout lorsqu’ils sont engagés dans les compétitions internationales. On ne pourra prétendre remporter des trophées que si les joueurs sensés défendre nos couleurs sont motivés à la hauteur de leur mission. Et c’est là où le tout nouveau ministre des Sports à qui nous souhaitons de meilleurs résultats que son prédécesseur doit mettre le focus.
Le gouvernement qui se glorifie d’avoir réalisé un budget de 5.000 milliards devrait prendre en compte dans sa politique sportive l’allocation aux clubs qui nous représentent en Afrique des sommes importantes pour leur permettre de mieux s’engager dans ces compétitions. Et ceci doit commencer par le relèvement des primes allouées aux équipes championne et vainqueur de la coupe du Sénégal. Un milliard par exemple à chacun de ces clubs ne relève pas de l’utopie ou de l’exagération. Bien au contraire, cela pourrait leur permettre de relever le salaire des joueurs et donner la possibilité à ces clubs de pouvoir renforcer leurs effectifs en allant trouver d’autres joueurs hors de nos frontières à partir de contrats. Et à regarder de plus près tous les clubs qui éliminent nos représentants détiennent de footballeurs professionnels issus des autres pays. Ce à quoi nos équipes locales ne peuvent pas se prévaloir faute de moyens pour retenir nos joueurs obligés de tenter leur chance ailleurs. Une telle politique serait également un moyen pour donner plus d’engouement et d’enjeux à notre championnat dès lors que la cagnotte mise en jeu en vaudra la chandelle. En plus il urge d’inciter les sociétés nationales à accompagner le football à travers des partenariats comme celui qui lie l’AIBD au Casa Sports et qui a donné un début de résultats positifs même si les moyens devraient être revus à la hausse.
Toujours dans cet ordre d’idées, la nouvelle équipe du ministère des Sports doit inscrire dans sa politique la dotation de chaque région d’un complexe sportif moderne à l’image de celui de Diambars et de Génération Foot dont l’objectif serait d’accompagner les clubs de l’élite à disposer de toutes les commodités pour leur préparation et à former les jeunes catégories qui ont envie d’exploiter leur talent.