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2 mai 2025
Sports
«SUR LE TERRAIN, IL Y AVAIT DE VÉRITABLES GUERRIERS»
« Un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer » : voilà la lecture que Aliou CISSE a du match barrage retour Sénégal-Egypte que son équipe en remporté hier, mardi, aux tirs aux buts après un score de un à zéro sur le terrain.
« Un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer » : voilà la lecture que le coach des Lions a du match barrage retour Sénégal-Egypte que son équipe en remporté hier, mardi, aux tirs aux buts après un score de un à zéro sur le terrain. Occasion pour Aliou Cissé de tirer le chapeau à la bande à Sadio Mané, Kalidou Koulibaly et Cie qu’il qualifie de « véritables guerriers» sur le terrain. Non sans manquer de se projeter sr la prochaine Coupe du Monde 2022. « Aller au Qatar, c’est avoir des ambitions », dixit Aliou Cissé.
Coach, que ressentez-vous après cette qualification ?
Beaucoup de bonheur. Et je crois que ce bonheur est partagé. Ce fut un match très compliqué, très stressant et difficile à préparer. Mais je crois qu’aujourd’hui sur le terrain, il y avait de véritables guerriers, qui ont eu envie d’aller à cette coupe du monde. Je crois que le public nous a accompagnés à aller chercher cette qualification. Aujourd’hui, nous dédions cette victoire-là au peuple sénégalais, à tous nos supporters qui étaient là aujourd’hui. Depuis 8 heures, ils sont là. Des enfants, des jeunes, des moins jeunes. Donc, on se devait de leur faire plaisir et je crois qu’aujourd’hui, ils sont heureux de voir que cette équipe s’est qualifiée à la Coupe du monde. Donc je les remercie. Si vraiment on pouvait aller dans chaque maison pour les remercier, on le fera. Le public a été extraordinaire. C’est comme ça, il faut que ça continue. Quand nous sommes tous ensemble, c’est le Sénégal qui gagne. Rien ne peut nous arriver. Durant ces deux matches, les supporters ont été derrière l’équipe. Merci à la presse aussi de nous avoir poussés, de nous avoir critiqués car tout ça c’est important. Ça fait partie de notre travail. Sachez qu’on est ensemble. Nous irons au Qatar avec vous et c’est bien pour notre football.
Parlez-nous un peu du repositionnement de Sadio Mané dans l’axe si on sait que vous avez gagné la CAN avec le système à 4- 3-3 ?
Bien sûr que tous les grands entraîneurs vont faire en sorte que leurs meilleurs joueurs soient dans les meilleures conditions. Aujourd’hui, ça fait 7 ans que nous sommes là. Le travail pour nous, c’est le rendement de Sadio Mané, le rendement de nos grands joueurs. Qu’ils puissent s’exprimer le mieux possible. C’est un casse-tête pour nous. Comment faire jouer Sadio, est-ce qu’il faut le mettre sur le côté, est-ce qu’il faut le laisser dans l’axe ? Dans un système 4-4- 2 ? Lors des éliminatoires de cette Coupe du monde là, vous avez bien vu qu’on a fait pratiquement tous nos matchs sur le système 4-4-2. On était allé au Cameroun aussi en ayant cette idée-là. Malheureusement, il nous a manqué des joueurs, ce qui a fait qu’on n’a pas pu jouer avec ce système. Donc, on est passé au 4-3-3. Et effectivement, c’est grâce à ce dernier système qu’on a gagné la Can. Mais aujourd’hui, il fallait marquer des buts. Donc c’était important de faire jouer Sadio devant avec sa percussion. Parfois il est capable de jouer sur les deux attaquants, parfois il est capable de jouer derrière Boulaye, Ismaïla et Bouna sur les côtés. Je crois que l’animation a été bonne. En première mitemps, on a plutôt été agressif, on a pressé très haut. On a bien entamé ce match-là, on a gagné des duels. Je reste tout de même sur ma faim quant à l’utilisation du ballon. Je pense qu’on aurait pu faire encore mieux que ça. C’est vrai que c’était important. C’était un match d’hommes, où il y avait beaucoup de duels. Mais ce que je regrette dans ce match-là, c’est les pertes de balle après la récupération. On aurait pu mieux maîtriser notre animation. Mais l’un dans l’autre, je pense que notre équipe est capable de jouer soit en 4-3-3 soit en 4-4-2 ou en 4-2-3-1. En un moment donné même, on avait réfléchi à un 3-5-2. Mais ça aussi, c’est l’intelligence de nos garçons, c’est l’expérience de nos garçons. Si vous voyez sur le terrain, malgré l’importance du match, de Edouard Mendy jusqu’à Boulaye Dia, c’est des garçons expérimentés. On a des Ballons d’or avec nous, des garçons qui ont joué et gagné la Ligue des Champions. Donc, je ne m’inquiétais pas sur la gestion des émotions car je savais qu’on allait être à la hauteur de cette rencontre-là. Et ça, c’est important. La chance qu’on a est de détenir pas mal de joueurs qui ont un vécu et de l’expérience.
Quel a été le discours pour un bon début de match ?
C’était important pour nous de bien débuter. Chose qu’on n’avait pas faite au Caire. Même si on n’avait pas fait un mauvais match. Je crois que durant toute la semaine, j’ai averti les garçons. Je leur avais dit qu’il faut qu’on débute bien au Caire. On prend malheureusement le but dans le premier quart d’heure. Pour moi, ce n’était pas un bon début. C’est ces 15 minutes que nous avons perdu au Caire qui nous ont fait perdre le match. Il fallait qu’on se rachète ici en faisant une grosse entame. C’était la condition sine qua non pour justement mieux rentrer dans cette rencontre. On a défendu en avançant, on a récupéré des ballons, on s’est projeté devant. Après, c’est dans la construction qu’on a eu quelques déchets parce qu’ils nous ont laissé un peu de possibilité de jouer. Mais je crois que c’est l’abnégation, la détermination, l’envie qu’avaient les garçons pour être au rendez- vous. Aujourd’hui ils y sont, on va les féliciter et continuer à travailler.
Pourquoi avez-vous jeté dans le bain les deux minots Bamba Dieng et Pape Matar Sarr, dans un match aussi crucial que compliqué ?
Oui, c’est deux garçons de qualité, des jeunes qui n’ont jamais assez. Maintenant je le dis, que ce soit pour Bamba ou pour Matar, c’est des garçons qui doivent savoir où est-ce qu’ils sont. Donc il y a un peu ce côté innocent, ils vivent dans le monde des grands. On pouvait penser même que les deux pouvaient commencer cette rencontre-là. Les supporters l’ont réclamé, tout comme certains journalistes. Et comme je vous le dis, des gros matches comme ça, décisifs et à tension, il ne faudrait pas jeter deux gamins pour un moment donné les sacrifier. C’est pour cela qu’on les a mis sur le banc en attendant que petit à petit, ils puissent rentrer dans cette équipe. Ce sont des garçons très intéressants, mais il faut qu’ils comprennent que le football professionnel, c’est un monde de grands. Ils sont actuellement un peu insouciants, mais quand ils entrent en jeu, ils apportent beaucoup à l’équipe. Nous allons travailler avec eux, les préparer. Parce que c’est sûr et certain, c’est de bons pédigrées et l’avenir leur appartient dans cette équipe nationale.
Quel objectif vous êtes-vous fixé ?
Aujourd’hui, c’était important de passer. Parce que quand vous gagnez la CAN, les premiers matches après le tournoi sont toujours très importants. Il fallait bien les négocier. Aujourd’hui, si on n’était pas passé, c’est sûr et certain que ça aurait été autre chose. Mais on est passé, nous rendons grâce à Dieu. Et je crois qu’on sera encore meilleur, et beaucoup plus fort. Aller au Qatar, c’est avoir des ambitions. On en avait en 2018, on était éliminé au nombre de cartons. Cette fois-ci, le Sénégal y va en étant pratiquement, depuis 4 ou 5 ans, premier sur le continent africain. Le Sénégal y va en étant champion d’Afrique, après avoir joué une double confrontation très difficile. Tout le monde pensait qu’on n’allait pas passer. Donc, ce match là c’est vraiment 2 ans 3 ans d’expérience dans sa préparation. Et je pense que ça peut être bénéfique pour nous.
Est-ce qu’on peut dire que le Sénégal jouera sa partition au Qatar ?
C’est un peu tôt parce que la Coupe du monde, c’est en novembre. Entre-temps, il y a les éliminatoires de la Coupe d’Afrique qui se présenteront au mois de juin. J’entends beaucoup de sélectionneurs, beaucoup de journalistes dire qu’un jour, une équipe africaine gagnera une coupe du monde. Donc, moi je crois que c’est vrai.
LES LIONS S’INVITENT AU QATAR
Il a fallu recourir à l’épreuve des tirs aux buts pour s’imposer (1-0, 3-1 Tab) et délivrer le bouillant public venu pousser la bande de Sadio Mané à la victoire
Les Lions l’ont fait. Un mois après leur premier sacre continental, le Sénégal s’est invité au banquet des meilleures nations de football en validant hier, mardi 29 mars, dans le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, son ticket pour la Coupe du monde 2022 qui se jouera du 21 novembre au 18 décembre prochain au « Qatar ». Comme lors de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun « 2021 », les Lions ont littéralement arraché la victoire face aux Pharaons d’Égypte. Et il a fallu recourir à l’épreuve des tirs aux buts pour s’imposer (1-0, 3-1 Tab) et délivrer le bouillant public venu pousser la bande de Sadio Mané à la victoire. En escaladant la pyramide, le Sénégal confirme sa suprématie sur le continent africain et se qualifie pour la troisième fois à la Coupe du monde après 2002 et 2018.
L e Sénégal est monté sur le bon wagon qui mène à la Coupe du monde au Qatar, en arrachant ce mardi 29 mars au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio son billet pour le banquet mondial du football. Comme lors de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2022, l’équipe du Sénégal a dû recourir aux tirs aux buts pour écarter l’Égypte (1-0, 3-1 Tab). Une issue heureuse pour les champions d’Afrique qui devraient gagner par au moins deux buts d’écart après la courte défaite ( 1-0) concédée quatre jours plus tôt à l’aller au Caire devant la formation égyptienne.
Portés par un bouillant public et un stade archiplein, Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers ont engagé la manche retour en fanfare. Et ils ne pouvaient pas avoir meilleure entame puisqu’ils parviendront à s’ouvri,r dès la 3e minute, le chemin des buts. Sur un coup franc de Sadio Mané, Boulaye Dia profitera d’un mauvais dégagement pour reprendre au point de penalty, et en deux temps, le ballon au fond des filets (1-0, 3e). Avec ce but matinal, les Lions venaient de remettre les pendules à l’heure et de rejoindre les Egyptiens qui s’étaient imposés au Caire. Les Lions ne lâchent pas prise et tentent de faire le break. Mais ils butent sur un jeu haché imposé par les Égyptiens. Au fil des minutes, la tension prend vite le pas sur le jeu. Les Pharaons perdront vite deux défenseurs sur blessure. L’entraineur des Pharaons Carlos Queiroz n’hésite pas à effectuer ses premiers changements avec les rentrées d’Ashraf et Ashour. Le Sénégal ne manque toutefois pas d’occasions pour scorer. Comme sur ce tir enroulé d’Ismaila Sarr capté par le porter El Shenawy ( 34e ) ou encore cette tentative de loin de Nampalys Mendy.
Après la première mi-temps sifflée sur ce score de 1-0, le scénario de la seconde période reste identique. Les Égyptiens se lâchent et multiplient les assauts dans la surface des Lions. Ils installent progressivement le danger et passent même à deux doigts de scorer avec ces deux grosses occasions obtenues par le remuant Zizo. Le joueur égyptien rate d’abord à la 71e mn le cadre avec une puissante tête avant d’envoyer ensuite une frappe à ras de terre (76e). Chaude alerte chez les Lions. Le temps fort égyptien obligera le sélectionneur Aliou Cissé à renforcer son milieu de terrain avec les rentrées de Pape Guèye et ensuite de Cheikhou Kouyaté pour suppléer Nampaly Mendy et densifier son milieu de terrain.
Plus combatifs, les Lions réussiront à faire sauter le rideau défensif égyptien. A la 82e mn, Ismaïla Sarr aurait pu permettre au Sénégal de se libérer sans passer par les prolongations s’il ne s’était pas loupé après son face-à-face avec El Shenawy et cet enroulé mal ajusté (82e min). L’attaquant des Lions sera encore plus que malheureux après cette déboulée de Sadio Mané et une passe lumineuse. Devant des buts grandement ouverts, l’attaquant sénégalais échoue encore devant El Shenawy (95e ). Le portier égyptien se montre encore décisif durant les prolongations et devrait s’interposer pour sauver ses cages après deux têtes de Pape Abdou Cissé (92e et 102e ).
EDOUARD MENDY DéCISIF, SADIO MANé EN SAUVEUR
Finalement, le sort de ce match devrait se jouer aux tirs au but comme lors de la finale de la CAN. Après deux tirs ratés de chaque côté par les deux premiers tireurs dont le joueur de Liverpool Mohamed Salah et Kalidou Koulibaly, le portier Edouard Mendy va jouer sa partition et sortir le tir de Mohamed. Tout en maitrise, Ismaila Sarr et Bamba Dieng vont assurer leurs essais et relancer les Lions. L’espoir est permis. Préposé au dernier pénalty, Sadio Mané ne tremble pas lui et délivre le peuple sénégalais en trompant le portier égyptien pour envoyer son pays à la Coupe du monde au Qatar. Le Sénégal tenait bien son rang de champion d’Afrique et attend de connaître ses adversaires lors du tirage au sort qui aura lieu ce vendredi, à Doha.
REACTIONS
KALIDOU KOULIBALY, CAPITAINE DES LIONS
« Je pense que le Sénégal a joué un grand match. On a enlevé notre costume de champion d’Afrique pour se retrousser les manches. On s’est battus jusqu’au bout. On a eu beaucoup d’occasions. L’Égypte est restée dans son camp. On mérite de passer. Ils ont fait du gain de temps. Je pense qu’on n’a même pas joué 90 minutes. Je crois que cette qualification est méritée. On l’a construit de bout en bout. On va se préparer pour la Coupe du monde et faire un grand parcours. On y va avec des objectifs et on aura le temps de bien la préparer ».
ISMAÏLA SARR, ATAQUANT DES LIONS
« On pouvait gagner le match durant les 90 minutes. J’ai raté deux occasions mais je voulais libérer l’équipe. Mais on a pu s’imposer aux tirs au but et décrocher la qualification. Je suis content et je pense que c’est ainsi pour tout le peuple. On s’attendait à une telle réaction du public. On est champions d’Afrique et qualifiés au Mondial. C’est quelque chose de fort. Je n’ai pas jubilé. J’étais au contrôle antidopage ».
CHEIKHOU KOUYATE, MILIEU DE TERRAIN
« C’était l’objectif après le sacre continental. On ne voulait pas regarder le Mondial à la télévision. Une élimination allait être dure. Dieu était avec nous et surtout le public nous a beaucoup apportés. Les supporters ont bien joué le jeu. Je remercie tout le monde ». PAPE ABOU CISSE, DEFENSEUR « Ce n’était pas facile mais Dieu était avec nous. On s’est battus jusqu’à la fin. On rend grâce à Dieu. On savait que ça allait être un match difficile. L’Égypte est une grande nation de foot et on devait confirmer notre victoire en finale de la CAN. On remercie le public qui a cru en nous ».
MATAR BA, MINISTRE DES SPORTS
« Cette qualification ne s’est pas décrétée. C’est un travail de longue haleine. L’État, la Fédération et les joueurs ont mis toute force dans ce projet. Aujourd’hui (hier-mardi), on ne pouvait pas perdre ce match. En plus, on a vu une autre facette de l’équipe nationale. Tous les observateurs sont d’accord. Le public a été merveilleux en poussant son équipe pendant 120 minutes et même aux tirs au but. Cette qualification ne me surprend pas. Je l’avais toujours déclaré. Je disais qu’on devait gagner la CAN et se qualifier au Mondial. On ne doit pas s’arrêter à la qualification. Il faudra y aller avec beaucoup d’envie. Cette équipe fera un très parcours au Qatar. Je suis au service du peuple sénégalais. Ces résultats sont ceux du peuple. Le chef de l’État m’a fait confiance pour diriger le ministère des Sports et j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice ».
ME AUGUSTIN SENGHOR, PRESIDENT FSF
« Nous sommes aux anges. Les joueurs ont réalisé quelque chose d’énorme en un mois. Ils ont joué contre le même adversaire revanchard et le battre sur son propre jeu. Cela montre que cette équipe a du mental au-delà de son potentiel footballistique. C’est à l’honneur des Sénégalais qui ont pu inaugurer une 2ème fois le stade Abdoulaye Wade avec cette qualification. C’est une 2ème qualification historique. Le Sénégal écrit une belle histoire et c’est l’occasion de féliciter les joueurs, le staff technique avec à sa tête Aliou Cissé. J’en profite pour remercier et féliciter les autorités étatiques. Elles ont cru en nous et le Président a vu juste avec ce stade. Ensemble, on peut faire de bonnes choses. Je dis bravo à tout le monde ».
MULTIPLE PHOTOS
DANS LA LIESSE DE LA VICTOIRE SÉNÉGALAISE
Quelques images du match retour des barrages qualificatifs pour le Mondial remporté par le Sénégal aux dépens de l'Égypte ce mardi soir au stade Abdoulaye Wade de Dakar
Quelques images du match retour des barrages qualificatifs pour le Mondial remporté par le Sénégal aux dépens de l'Égypte ce mardi soir au stade Abdoulaye Wade de Dakar.
LE CAMEROUN DÉCROCHE SA QUALIFICATION SUR LE FIL FACE À L'ALGÉRIE
Les Camerounais se sont fait peur, mais ils ont obtenu leur qualification pour le Mondial-2022 en décrochant un victoire sur l'Algérie dans les dernières secondes de la prolongation (1-2 a.p)
France 24 |
Stéphanie TROUILLARD |
Publication 29/03/2022
Le Cameroun a obtenu son billet pour le Qatar au terme d'un match fou. Les joueurs de Rigobert Song ont dominé l'Algérie, mardi 29 mars, lors du barrage retour à Blida (1-2 a.p). Les Lions indomptables se sont qualifiés grâce à un but de Karl Toko Ekambi inscrit dans les toutes dernières secondes de la prolongation.
Le début de rencontre est pourtant dominé par l’Algérie. Les Fennecs misent sur des contres fulgurants et se montrent les plus dangereux dans les premières minutes, mais la défense camerounaise résistent.
Six minutes plus tard, l’Algérie est sur le point d’égaliser. Servi par Islam Slimani au second poteau, Youcef Belaïli manque de peu sa frappe qui termine dans le petit filet. Les Fennecs accélèrent avant la pause, mais sans réussir à revenir au score.
Au retour des vestiaires, les Verts présentent le même visage. À la 49e minute, ils pensent avoir enfin débloqué leur compteur grâce à un but de Slimani, mais qui est finalement refusé pour une position de hors-jeu. Sept minutes plus tard, lancé dans la surface sur un centre de Riyad Mahrez, Abdelkader Bedrane se montre lui aussi dangereux et manque de très peu de la tête le cadre.
L’Algérie est sauvée à la 68e minute par son gardien M’Bolhi qui réalise un double arrêt face à deux tentatives signées Léandre Tawamba et Martin Hongla. En fin de rencontre, les Fennecs essayent d’emballer le match. A la 83e minute, le portier camerounais André Onana repousse une frappe du gauche de Mahrez plein axe bien servi par Slimani.
Un but dans les toutes dernières secondes
Sans solution, les deux équipes sont contraintes de jouer les prolongations. L’Algérie pense avoir fait le plus dur à la 98e grâce à un but de Slimani sur un centre d'Ahmed Touba, mais cette égalisation est finalement refusée pour une faute de main. Les joueurs de Djamel Belmadi poussent et mettent le feu devant la cage camerounaise, mais sans réussir à concrétiser. A la 112e, André Onana repousse un magnifique et puissante frappe de Ismaël Bennacer.
Ahmed Touba pense avoir délivré son équipe à la fin de la seconde prolongation. Entré en jeu une vingtaine de minutes plus tôt, le défenseur marque de la tête sur un corner tiré par Rachid Ghezzal (118e minute), mais les espoirs de l'Algérie sont balayés quelques minutes plus tard. Karl Toko Ekambi propulse le Cameroun vers le Mondial. Alors que Collins Fai adresse un centre vers l'entrée de la surface, Michael Ngadeu dévie de la tête. En embuscade, le joueur de l'Olympique lyonnais pousse le ballon au fond des filets (120e+4).
LE GHANA QUALIFIÉ POUR LE MONDIAL QATAR 2022
Après la manche aller, place au match retour des barrages au Mondial 2022, dans la zone Afrique. Dix équipes se disputent les cinq tickets qualificatifs réservés au continent pour la Coupe du monde prévue au Qata
Après la manche aller jouée vendredi dernier, place au match retour des barrages au Mondial 2022, dans la zone Afrique. Dix équipes se disputent les cinq tickets qualificatifs réservés au continent pour la Coupe du monde prévue, au Qatar, entre novembre et décembre 2022.
Le premier qualifié est connu. Il s’agit du Ghana qui a résisté au Nigéria, 1-1, à Abuja, sans André Ayew, suspendu. Thomas Partey a ouvert la marque, pour les Black Stars, à la 10e minute avant que Troost-Ekong n’égalise pour les Super Eagles , à la 22e mn.
Éliminés dès le premier tour, à la Can, au Cameroun, les Black stars peuvent retrouver le sourire. La règle du but à l’extérieur a joué en leur faveur. Rappeler que le Ghana, dominateur à l’aller, avait concédé le nul, 0-0, à domicile.
VIDEO
LES LIONS AU RENDEZ-VOUS DE DOHA
Dans un stade Abdoulaye Wade neuf et chauffé à blanc, les Sénégalais ont dû attendre les tirs au but pour vaincre l'Égypte (0-1, 1-0, 3-2 a.p). En deux mois, les Pharaons auront perdu une CAN et une place au Mondial face aux Lions de la Teranga
France 24 |
Romain HOUEIX |
Publication 29/03/2022
Le Sénégal attendait de pied ferme l'Égypte. Si les Pharaons ont été chahutés à leur arrivée dans le pays, ce n'était rien par rapport à l'accueil mijoté par les fans des Lions dans le stade flambant neuf de Diamniadio.
"On va les manger !"
Les Sénégalais se sont déplacés en masse dès l'ouverture des portes à 10 h. À midi, le stade était déjà à moitié rempli dans une ambiance de fête jaune, rouge et verte. Avec un peu de bleu aussi, un drapeau en soutien à l'Ukraine ayant été déployé. À une heure du début du match, les places se faisaient déjà rares alors qu'une longue file de spectateurs attendait toujours de pouvoir rentrer dans l'enceinte.
Pour cette foule de supporters des Lions, la défaite ou la non-qualification semblait inenvisageable : "On va les manger ! On va les manger !", chantent-ils à destination de leurs adversaires.
Les Lions de la Teranga entrent sous un tonnerre d'applaudissements alors que Sadio Mané, premier sous la pelouse, harangue la foule de grands gestes du bras. Le ton est donné avec la bronca qui accueille les trois premiers Pharaons sous la pelouse. Des lasers sont projetés sur le staff égyptien. Pour les deux prochaines heures, le Sénégal a décidé de laisser tomber son surnom de "pays de la Teranga", ou "hospitalité" en wolof.
À leur arrivée, la dizaine de cars de supporters égyptiens peinent à gagner leur place en tribunes car leurs gradins sont tout simplement occupés. Ils sont d'ailleurs obligés de passer par un des coins du stade et le bord de terrain pour rejoindre la tribune, où ils reçoivent des projectiles malgré les appels au calme du speaker. "Biladi, Biladi, Biladi", l'hymne de l'Égypte est d'ailleurs copieusement sifflé alors que des fumigènes éclatent un peu partout dans le stade.
Dans ces conditions, les Lions savent que la victoire est impérative, surtout avec une défaite 1 à 0 au match aller. Chaque touche de balle, aussi insignifiante soit-elle, donne lieu à une ovation. Les résultats ne se font pas attendre. Sur un coup franc sur le côté droit obtenu par Saliou Ciss, la défense repousse mal. Boulaye Dia profite du cafouillage pour pousser le ballon au fond des cages (7e,1-0). Il devient donc le premier buteur de l'histoire du stade en match officiel.
Un match violent, haché par les fautes
Le match est lancé, et il sera bouillant. Les équipes se rendent coup pour coup, littéralement. Sur son banc, le volcanique Carlos Queiroz s'énerve sur l'arbitre et sur son homologue, Aliou Cissé, qui en perd également son sang-froid. Les deux équipes peinent à se rapprocher du but adverse, si ce n'est sur des frappes lointaines, comme celles de Mohamed Elneny (14e) ou Sarr (28e, 33e), ou corner (24e).
Comme à la CAN-2022, l'Égypte fait montre de son organisation défensive sans faille et d'un bloc compact qui laisse peu de places aux offensives sénégalaises. Les Lions ne s'affolent pas, répondent au défi physique égyptien et cherchent l'ouverture sur coup franc : la balle est glissée à Mané, qui déborde et centre en retrait vers Gueye, qui ne met pas assez de force dans sa frappe (37e). Quelques instants plus tard, c'est Nampalys Mendy qui prend sa chance mais la balle frôle le poteau égyptien (44e).
À la mi-temps, le speaker appelle la foule au calme. Moins de fumigènes, moins de projectiles et davantage d'encouragements, réclame-t-il. Pas de quoi calmer les lasers projetés dans les yeux des Égyptiens, ni les huées au retour des vestiaires.
Trézéguet manque de doucher le stade. Mohamed Salah temporise à l'orée de la surface de réparation et le lance idéalement sur la gauche des 5,50 mètres. L'ailier de Galatasaray arme un tir croisé du gauche qu'Édouard Mendy repousse au sol (52e). Boulaye Dia, trouvé dans la surface, tente de répondre. Les Sénégalais réclament un pénalty à la suite d'une charge d'Emam Ashour, en vain (55e).
Les Sénégalais semblent reprendre leur marche en avant, mais Zizo manque de surprendre ses adversaires en égalisant. L'attaquant des Pharaons est à la réception d'un centre depuis le couloir droit et place une reprise de la tête croisée qui prend Édouard Mendy à contre-pied. Le ballon manque d'un rien le cadre (71e).
El-Shenawy en état de grâce
Le stade retient son souffle lorsque Sadio Mané lance idéalement Ismaïla Sarr dans le dos des défenseurs. L'ailier de Watford se présente face à Mohamed El-Shenawy, mais ouvre trop son pied (82e). Un raté qui pourrait le hanter longtemps, puisqu'il contraint les deux équipes en prolongation.
Et dans ce scénario de match d'une durée de 120 minutes, l'Égypte a prouvé qu'elle n'avait pas son pareil. D'autant que le moindre but rendrait les choses extrêmement compliquées pour les Lions. Ismaïla Sarr échoue à nouveau face au gardien (93e). Pape Abou Cissé et Cheikh Bamba Dieng surgissent tour à tour sur les corners tirés côté gauche par Sadio Mané, et placent des reprises puissantes du crâne que Mohamed El-Shenawy repousse grâce à de belles parades (94e). Les deux hommes échouent à nouveau quelques minutes plus tard (103e). À chaque fois, le portier reste de longues secondes au sol pour gagner du temps.
Moins de deux mois après la finale de Yaoundé, il semble qu'il était écrit que ces éliminatoires se joueraient à nouveau aux tirs au but. Koulibaly rate d'entrée son pénalty, qui rebondit sur la barre transversale, mais Salah fait pire en expédiant le ballon dans les tribunes. Deux ratés des capitaines pour commencer, que Saliou Ciss et Zizo imitent. Pas Ismaïla Sarr, qui après avoir tant buté sur le portier égyptien trouve enfin la faille. Elsoulia fait de même.
Idrissa Gueye redonne une nouvelle fois l'avantage aux siens, tandis que l'Égyptien manque sa tentative. Comme à Yaoundé, la balle de match est à Sadio Mané. La superstar des Lions ne fait pas de détails et fait une nouvelle fois chavirer de bonheur le Sénégal en qualifiant le pays pour son troisième Mondial.
Fumigènes, envahissement de terrain et liesse générale... En apnée depuis près de trois heures, le stade Abdoulaye-Wade laisse éclater sa joie. Il faut croire que le Sénégal a pris goût à la victoire et aux larmes d'Égyptiens.
L'ULTRAMODERNE STADE ABDOULAYE WADE
Le Sénégal reçoit mardi l'Égypte pour le match retour des barrages africains du Mondial-2022. À sa disposition, le flambant neuf stade Abdoulaye-Wade, enceinte ultramoderne qui revendique le titre de "plus beau stade d'Afrique"
France 24 |
Romain HOUEIX |
Publication 29/03/2022
"Je n'ai pas peur de le dire. Ce n'est pas le plus beau stade d'Afrique de l'Ouest. C'est le plus beau d'Afrique tout simplement." À la veille du tout premier match officiel de l'histoire du stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio, au Sénégal, l'heure est à la satisfaction pour Djibril Diop, l'un des ingénieurs qui ont contribué à ériger le bâtiment. Avec cette enceinte ultramoderne aux couleurs des Lions de la Teranga, les champions d'Afrique 2022 ont un stade à leur mesure au moment de recevoir, mardi 28 mars, l'Égypte, pour le match retour des barrages du Mondial au Qatar, un nouveau remake de la finale de Coupe d'Afrique.
En raison du résultat au match aller – une défaite 1 à 0 au Caire, la victoire est impérative pour la bande de Sadio Mané. Elle pourra compter sur l'appui de son public. Le stade, d'une capacité maximale de 50 000 places, devrait être "rempli à ras bord", selon les mots de Djibril Diop.
"À la base, il y a le livre de la Fifa, la bible des exigences lorsqu'on veut construire un stade aux normes. Ensuite, on a beaucoup visité et analysé ce qui se fait ailleurs : le Stade de France, le Groupama Stadium [de Lyon], le Tottenham Hotspur stadium, Wembley… Et ensuite, on a adapté cela à nos réalités et notre culture", explique à France 24 cet ingénieur de 32 ans.
Le résultat ? Un stade à l'anglaise, c’est-à-dire sans piste d'athlétisme autour, une rareté en Afrique. Les gradins sont teintés de rouge, d'orange et de jaune. Au milieu de la tribune principale, le "douzième gaïndé" est écrit en lettres vertes. Un hommage à l'emblématique groupe de supporters qui accompagne les Lions de la Teranga sur tous les terrains, comme lors de la CAN victorieuse au Cameroun. L’enceinte possède également tout le nécessaire pour la VAR [assistance vidéo à l'arbitrage] et la technologie "goal-line".
Dans les vestiaires : une salle d'échauffement, une autre de massage avec une balnéothérapie. Chaque joueur dispose de son propre emplacement, coffre-fort personnel inclus, où sa photo sera projetée. Enfin, à côté du tableau tactique classique, le coach Aliou Cissé aura une télévision à sa disposition où il pourra montrer dès la mi-temps les images du match pour ajuster sa tactique. Bref, le comble de la technologie que bien des clubs en Europe envieraient. Petit détail supplémentaire : une salle de prière pour les joueurs les plus pieux, à l'image de sa star Sadio Mané qui ne rate jamais une des cinq prières musulmanes quotidiennes.
Dans la zone mixte, à la sortie des vestiaires, des écrans diffusent des images de matches historiques des Lions de la Teranga. Et pour gagner la pelouse, les joueurs passeront sous une inscription à même de leur donner la chair de poule et les motiver : "En marche vers la victoire".
Les vestiaires de pointe du Sénégal
L'équipe nationale sénégalaise ne sera pas la première à fouler ce terrain. Le 22 février dernier, le lieu a été inauguré en grande pompe. Outre le président de la Fifa, Gianni Infantino, et celui de la CAF, Patrice Moptsepe, plusieurs chefs d’État étaient présents : le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président rwandais Paul Kagame ou encore le président du Liberia, George Weah. Le match de gala opposait d’anciennes gloires du Sénégal à un onze composé de stars africaines à la retraite.
Une pelouse hybride
À quelques heures du match des éliminatoires, le terrain n'est pas encore tout à fait prêt. Les filets de buts ne sont pas déployés et le jardinier inspecte minutieusement les derniers détails. Cette pelouse constitue également le nec plus ultra des technologies actuelles. Il s'agit d'un modèle hybride combinant le meilleur des pelouses naturelles avec les avantages du synthétique.
"On a un tapis artificiel de fibres synthétiques qui constitue la couche de base et l'herbe naturelle pousse dans les interstices. On peut sans problème avoir 800 heures de pratique sur cette pelouse. De plus, elle est facile à entretenir", explique Djibril Diop, en se penchant sur l'herbe plus verte que nature.
Le stade possède aussi sa propre centrale solaire. Une prouesse permise par les 5 082 panneaux de 450 watts chacun installés à côté de l'édifice. "En journée, c'est simple. On est autonome, explique Mouhamadou Ndgongo, un des ingénieurs du projet. La technologie solaire n'est pas nouvelle en Afrique mais l'intégrer dans un stade ainsi est inédit. Quand il n'y aura pas d'événements, il sera possible d'alimenter les infrastructures autour en électricité." De manière astucieuse, les panneaux font également de l’ombre aux véhicules sur le parking des officiels.
Le chantier du stade a été confié à l’entreprise turque Summa. Construite en moins de 18 mois, cette nouvelle enceinte aura coûté 134 milliards de francs CFA (soit 245 millions d'euros) au gouvernement sénégalais.
"Ce stade est une fierté pour nous. Il y a eu des transferts de compétences. La technologie a été importée de Turquie mais réalisée par des équipes sénégalaises", poursuit l'ingénieur.
Une modernisation du Sénégal
Ce stade s'inscrit également dans la lignée de grands projets d'infrastructures lancés par le président du Sénégal, Macky Sall, depuis sa première élection en 2012. Au cœur de cette ambition, “la Plateforme du millénaire de Diamnadio” dont le projet remonte à 2014. À une trentaine de kilomètres de Dakar, cette ville nouvelle doit permettre de désengorger Dakar en y exfiltrant un pôle de ministères et d’industries tout en offrant au Sénégal une cité futuriste : éco-responsable, durable, intelligente, connectée… Dans cette lignée, de multiples projets ont déjà vu le jour. Parmi eux, le nouvel aéroport international Blaise Diagne (2017), la Dakar Arena prévue pour accueillir les compétitions de basket (2018) la ligne de TER reliant Dakar à Diamnadio (2021)...
"Diamnadio s'inscrit dans la volonté du président de montrer que le Sénégal est un pays moderne. Il y a une multitude de projets pour permettre au secteur de Diamniadio de devenir un véritable hub sportif africain, s'enthousiasme Djibril Diop. Tout ceci augure de beaux lendemains."
Il était plus que temps car la sélection nationale ne disposait plus de stade aux normes pour évoluer à domicile dans les rencontres internationales depuis la perte, en mai 2021, de l'autorisation du stade Lat Dior de Thiès.
Reste qu'il y a encore un peu de travail. Si l'enceinte Abdoulaye-Wade est terminée, il n'en est pas de même pour ses alentours. Pour le moment, des bovins regardent les ouvriers travailler, profitant encore du calme, alors que la route pour atteindre les lieux n'a pas encore été asphaltée.
LA MOBILISATION EXCEPTIONNELLE DES SUPPORTERS
Après le match perdu au Caire ( 0-1), les lions du Sénégal vont jouer contre l’Égypte ce soir à 17 heures leur match barrage retour dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022. Les supporters ont répondu présent à l’appel du coach Alio
Après le match perdu au Caire ( 0-1), les lions du Sénégal vont jouer contre l’Égypte ce soir à 17 heures leur match barrage retour dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022. Les supporters ont répondu présent à l’appel du coach Aliou Cissé.
La jauge monte au stade et les supporters, heureux de revoir leur équipe jouer après le sacre lors de la dernière coupe d’Afrique des nations, se mobilisent pour ce match face aux pharaons. Ils ont envie eux aussi de participer au spectacle. A quatre heures du coup d’envoi, les inconditionnels des lions ont déjà commencé à chanter et à danser. Aux alentours du stade, on peut apercevoir de longues files d’attente pour entrer au stade Abdoulaye Wade. A l’intérieur, la moitié des places est déjà occupée par les supporters qui sont là dès les premières heures de la matinée. On nous apprend également que certains d’entre eux ont passé la nuit à Diamniadio.
ON DOHA GAGNER
Une victoire par deux buts d'écart pour aller au Mondial
A l’image de Sadio Mané et Mo Salah, les deux sélectionneurs des Lions et des Pharaons, Aliou Cissé et Carlos Queiroz, sont devenus inséparables sur le chemin qui mène au Mondial 2022. En attendant de savoir qui sera au Qatar, les deux techniciens, dans leur ultime bataille cet après-midi (17h), vont se défier en misant, l’un sur l’envie et le mental ; l’autre sur l’expérience.
– Le match aller gagné (1-0) au Caire face au Sénégal, semble avoir dopé Carlos Queiroz. Le sélectionneur des Pharaons, avant de disserter sur les enjeux du match retour avec comme finalité une qualification au Mondial 2022, a d’abord voulu rappelé à l’opinion qu’il n’est pas n’importe qui.
«J’ai 44 ans d’expérience en tant qu’entraîneur au niveau international et j’ai disputé plus de 2000 matchs. Je suis le seul entraîneur à avoir emmené quatre pays à la Coupe du monde et je fais partie des dix meilleurs entraîneurs du monde», avait-il soutenu, avant de débarquer à Dakar. Une manière sûrement de rappeler à son jeune frère et collègue, Aliou Cissé, qu’il a encore du chemin à faire. Avant de lancer les hostilités. «Nous venons de battre les champions d’Afrique. Au match retour, nous allons défendre notre avantage avec tout ce que nous avons.»
Face à la presse hier, le technicien lusitanien a confirmé la culture de la gagne qui anime ses hommes. «Nous sommes vraiment prêts pour ce second match. Nous allons nous battre et tout faire pour gagner ce match. Nous connaissons la qualité et les compétences de l’Equipe sénégalaise. Il faut qu’on ait le courage de les affronter», a-t-il lâché. Comme pour lancer un message à Salah et Cie pour leur rappeler qu’ils vont vers un «vrai combat» sur la pelouse du Stade Abdoulaye Wade, «avec ruse et métier».
Queiroz : «Mes joueurs travaillent dur ensemble pour ne pas prendre de but»
Par rapport à sa défense qui n’a pas pris de but en deux matchs face au Sénégal, il explique : «C’est vrai qu’on n’a pas pris de but contre le Sénégal lors des deux matchs. Tout est dans la discipline. Mes joueurs travaillent dur et ensemble. Ce n’est pas seulement parce qu’on joue contre le Sénégal, c’est notre façon de jouer. Et si nous sommes en mesure de répéter cela demain, je suis sûr qu’on fera un bon match.»
Cette confiance du sélectionneur des Pharaons ne l’empêche de louer les qualités des nouveaux champions d’Afri¬que. «Nous respectons cette belle équipe sénégalaise. Le Sénégal est un pays de football. Il y a de grands footballeurs sénégalais qui ont contribué à rehausser l’image du football sur le plan international. C’est dommage que les deux meilleures équipes d’Afri¬que se disputent une place pour le Mondial. Je respecte le Sénégal, mais je souhaite que l’Egypte se qualifie pour le Mondial.»
Son collègue d’en face va sûrement souhaiter le contraire. Aliou Cissé mesure, en effet, l’importance d’une seconde qualification d’affilée à une Coupe du monde. Il en a l’envie et aussi le mental, lui et ses hommes, qui ont affiché un état d’esprit incroyable lors de la série de tirs au but en finale de la Can. Avec son nouveau statut de champion d’Afrique, cela ferait donc désordre que le Sénégal rate le rendez-vous du Qatar. «C’est un match très important pour nous. Nous avons la possibilité d’écrire l’histoire devant notre public, dans notre nouveau stade.»
Cissé : «Bien rentrer dans le match et marquer vite»
Evidemment la question sur l’inefficacité de ses attaquants ne pouvait être occultée. «La réflexion, c’est de savoir si avec plus d’attaquants on marquera plus de buts. Ce qui n’est pas garanti. Je crois que c’est dans l’animation qu’on va arriver à amener le ballon dans la surface. Et dans cette surface, il faut être efficace, faire le geste juste et marquer vite. Ce qu’il faut, c’est de rentrer dans ce match comme il se doit. Nous sommes conscients de nos qualités, de notre potentiel. Nous avons des arguments à faire valoir pour gagner ce match. Mais il ne faut pas aussi faire n’importe quoi. On n’a pas besoin de motiver les joueurs. Le Sénégal a envie d’y aller. Tous les joueurs ont envie d’y aller.»
GAGNER OU DISPARAÎTRE
Après avoir perdu lors de la manche aller au Caire, (0-1), l’équipe nationale de football du Sénégal croise cet après-midi l’Egypte au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio pour les retours des barrages de la Coupe du monde Qatar 2022
Après avoir perdu lors de la manche aller au Caire, (0-1), l’équipe nationale de football du Sénégal croise cet après-midi l’Egypte au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio pour les retours des barrages de la Coupe du monde Qatar 2022. Face aux Pharaons, les Lions devront se surpasser pour battre par deux buts d’écart leurs adversaires afin d’atteindre les phases de poule de cette compétition internationale.
Dos au mur, le Sénégal doit impérativement battre l’Egypte par deux buts d’écart pour valider son ticket pour Qatar 2022. A domicile et avec la présence des 50 mille supporters dans les gradins, les hommes d’Aliou Cissé seront plus que jamais motivés pour battre leurs adversaires et valider leur ticket pour les phases de poule de cette compétition. Malgré leur domination dans le jeu lors de la manche aller, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses coéquipiers devront cette fois montrer une efficacité devant les buts. Mais, ils doivent également se méfier des contre-attaques de la bande à Mohamed Salah. Sorti sur blessure vendredi dernier, Abdou Diallo ne va pas disputer cette rencontre décisive. Une donne qui devrait obliger le technicien de 46 ans à revoir ses plans, notamment dans le secteur défensif.
SADIO À LA BAGUETTE, PAPE ABDOU CISSÉ ET KOULIBALY DANS L’AXE !
Un peu performant lors de la manche aller, Sadio Mané a l’obligation de relever son niveau de jeu pour s’occuper de l'animation offensive des Lions. Le natif de Bambaly aura la lourde responsabilité de prendre le jeu à son compte afin de porter ses coéquipiers comme il sait le faire. Attendu au stade Me Abdoulaye Wade, le joueur formé à Génération Foot doit guider ses partenaires à la victoire. En défense, Pape Abdou Cissé sera sans doute associé à Kalidou Koulibaly. Auteur d'un bon début de saison avec Olympiakos (Grèce), l’ancien joueur de l’AS Pikine, qui avait réussi son entrée enEgypte lors de la blessure d’Abdou Diallo, aura un rôle capital. Les deux joueurs auront la lourde tâche de contenir les assauts des attaquants adverses. Au niveau des buts, Edouard Mendy va débuter. L'international sénégalais élu meilleur gardien de la Ligue des Champions la saison dernière sera très attendu pour garder cette fois-ci ses cages inviolées.
MOHAMED SALAH, L'HOMME à SURVEILLER
Au stade international du Caire, Mohamed Salah avait beaucoup créé des problèmes à l’axe central sénégalais. Grâce à ses appels, il avait obligé la défense sénégalaise à commettre beaucoup de fautes. Le capitaine des Pharaons sera sans doute l’homme à surveiller au cours de cette rencontre. Ainsi pour renverser la tendance, le coach Carlos Queiroz peut à nouveau lui faire confiance pour guider ses partenaires.