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5 mai 2025
Sports
AVANT BOCANDÉ, DIOUF ET MANÉ, MBAYE FALL FUT LA STAR DU FOOT SÉNÉGALAIS
Son redoutable talent de buteur,l'attaquant – vedette du Jaraaf de Dakar et de l’équipe nationale de football des années 1970 – 80, n’a malheureusement jamais eu l’opportunité de le démontrer à la face de l’Afrique en phases finales de Can
Ils ont en commun d’avoir été des footballeurs de grand talent et de n’avoir jamais disputé une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations (Can). Pour une raison ou pour une autre. Nous vous proposons d’aller à la rencontre de cette belle brochette de joueurs qui auraient certainement fait bonne figure dans cette compétition si courue. Aujourd’hui, Mbaye Fall.
Ses grandes qualités de footballeur et son redoutable talent de buteur, Mbaye Fall, attaquant – vedette du Jaraaf de Dakar et de l’équipe nationale de football des années 1970 – 80, n’a malheureusement jamais eu l’opportunité de les démontrer à la face de l’Afrique en phases finales de Can. « À l’époque, c’était beaucoup plus compliqué que maintenant de se qualifier à une Coupe d’Afrique des Nations. Surtout que la phase finale ne regroupait que 8 équipes dont celle du pays organisateur. Ce qui fait qu’il ne restait que 7 places à prendre », justifie l’ancien attaquant du Jaraaf devenu international à 19 ans et qui avait étrenné sa première cape lors de la victoire 2 – 1, le 25 juillet 1971, face à la Sierra Leone. « Depuis, avec 12 équipes finalistes lors de « Sénégal 92 », puis 16 et maintenant 24 depuis « Egypte 2019 », même une équipe qui finit 3ème de sa poule peut se qualifier ».
Autre facteur limitant, selon ce génial footballeur que les spécialistes classent parmi les tous meilleurs que le Sénégal ait jamais vus naître, la formule des éliminatoires. « Avant, c’était à coups de double confrontations alors que depuis plusieurs années, c’est sous forme de poules souvent de 4 que les qualifications se jouent ». Selon Mbaye Fall, l’actuelle formule offre plus de possibilités de se rattraper sur la durée, en cas de contreperformances. « On passait très souvent le premier tour. Mais au deuxième ou au dernier tour, on tombait sur des équipes nord-africaines qui avaient plus de métier voire plus d’astuces de toutes sortes pour nous éliminer », regrette-t-il. En plus, vu le règlement alors en vigueur, une équipe ne pouvait aligner que deux expatriés. « Je me rappelle d’un Sénégal – Tunisie où seuls Badou Gaye et Locotte avaient pu jouer et pas Ibrahima Bâ « Eusebio ». Or maintenant, on peut ne convoquer que des expatriés ».
Mbaye Fall se souvient plus particulièrement d’une double confrontation Maroc – Sénégal en 1973 où les Chérifiens s’étaient largement imposés à l’aller (4 – 0) dans le froid de Fez. « Au retour, on a voulu leur rendre la monnaie de leur pièce en les amenant à Kaolack pour les faire souffrir de la chaleur ambiante. Ils étaient venus avec des maillots à mailles, et bien que nous ayons gagné grâce à 2 buts de Christophe Sagna, c’était insuffisant pour passer », se rappelle-t-il.
Elégant, racé et efficace
Sinon, Mbaye Fall estime qu’il aurait peut-être pu être de la Can 86 en Egypte. Sauf qu’il avait raccroché ses crampons 3 ans plus tôt, histoire de laisser à la postérité le souvenir de l’attaquant élégant, racé et efficace qu’il avait toujours été. C’est après la demi-finale retour Kotoko de Kumasi – Jaraaf où il avait pour la première fois été remplaçant chez les Vert et blanc, qu’il avait jugé que l’heure de la retraite avait sonné. « Je me suis dit qu’il était temps de laisser la place aux plus jeunes. J’ai alors décidé de partir à 33 ans », explique-t-il. Pourtant, des joueurs de sa génération avaient bel et bien disputé cette Can qui marquait le retour du Sénégal au banquet continental, 18 ans après celle de 1968 en Ethiopie, tels Boubacar Sarr « Locotte » ou Christophe Sagna.
Mais il n’en garde aucune amertume, convaincu qu’en football comme dans tous les secteurs de la vie (dont le métier de transit qu’il a embrassé après et où il exerce depuis 18 ans), il faut parfois compter avec la chance. Le mérite aussi, sommes-nous tentés d’ajouter. Car, lui qui n’a jamais été professionnel (il a juste évolué à Saint Quentin en National en France, malgré les sollicitations de clubs pros comme Lille ou Reims)… Lui qui était parti en France justement, en 1974, parce qu’un touriste français qui avait entendu parler de lui comme le meilleur footballeur sénégalais de l’époque et s’était présenté au stade « armé » de sa photo, s’était démené comme un beau diable pour le convaincre de franchir le pas… Lui qui ne s’entrainait que moins de 2 heures par jour sur le terrain sablonneux de l’Ecole Médine, après ses cours au Lycée Maurice Delafosse… Lui qui jouait essentiellement pour le plaisir… Lui qui avait toujours privilégié les études par rapport au football… Lui qui, donc, n’a jamais disputé de phase finale de Can, est tout de même considéré comme l’un des meilleurs footballeurs sénégalais de tous les temps. « Que l’on me classe à côté de joueurs comme Sadio Mané, Bocandé ou Diouf qui sont ou ont été des professionnels au plus haut niveau, est une belle reconnaissance pour moi », dit-il.
Seigneur sur les terrains, Mbaye Fall l’est resté dans la vie. Désormais, il compte partager son expérience en montant un centre de formation. Heureux sont les jeunes qui grandiront sous sa coupole. Pour modèle, ils ne pourront trouver mieux.
Et dire que ce surdoué du ballon rond a failli être basketteur…
Dans l’histoire du football sénégalais, Mbaye Fall restera comme l’un des plus doués toutes générations confondues. Avec le Jaraaf ou avec l’équipe nationale des années 1970 – 80, il a été un redoutable buteur ; mieux un joueur complet. Formé à … l’école de l’Uassu, il aurait également pu devenir basketteur, voire handballeur. Le ballon rond sénégalais aurait raté l’un de ses plus beaux joyaux.
Lorsqu’on lui demande si, comme le disait un ancien footballeur très talentueux, il n’était pas « né trop tôt », Mbaye Fall esquisse un sourire et répond clairement que « non ». « Puisque, ajoute-t-il, en toute chose le facteur chance intervient d’une manière ou d’une autre. Voyez, dans mon secteur d’activité qu’est le transit, depuis 18 ans que j’y suis, il y a beaucoup de personnes qui y sont arrivées bien après moi et qui possèdent des immeubles ou des hôtels. Ce qui n’est pas mon cas ». Il a vécu sa vie de footballeur et continue de vivre tranquillement sa vie, fier d’avoir réussi le parcours qui est le sien.
Mbaye Fall, attaquant du Jaraaf (« je jouais soit comme 9 soit comme 10 », signale-t-il) des années 1970 – 80 est incontestablement l’un des footballeurs sénégalais les plus doués de la période post-indépendance. International à 19 ans, en 1971 face à la Sierra Leone, il a définitivement remisé ses crampons en 1983, à 33 ans. C’était relativement jeune, non ? « Oui, acquiesce-t-il. C’est lorsqu’à la demi-finale retour de Coupe d’Afrique des clubs Kotoko de Kumasi – Jaraaf au Ghana, j’avais été remplaçant que j’avais compris qu’il était temps pour moi de me retirer et de laisser la place aux plus jeunes », explique-t-il. Très grand footballeur, Mbaye Fall n’avait pas voulu faire le match encore moins la saison de trop. C’est peut-être pourquoi, aujourd’hui encore, son nom revient à chaque fois qu’on cite les meilleurs footballeurs sénégalais de tous les temps. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que certains spécialistes l’aient inscrit dans le meilleur onze sénégalais possible depuis l’indépendance. Pour quelqu’un qui ne s’entraînait qu’une heure par jour au terrain de l’Ecole Médine, en fin d’après-midi après les cours, dribbler tous ces pros qui lui ont succédé sur les terrains pour figurer dans l’équipe – type du Sénégal, ce n’est pas banal comme performance.
Footballeur professionnel, Mbaye Fall n’a d’ailleurs jamais voulu l’être. Pourtant, ce ne sont pas les occasions qui lui avaient fait défaut. Car, de 1974 à 1978, il avait évolué en championnat amateur en France, à Saint-Quentin. Celui qui rappelle qu’il claquait alors « 26 à 28 buts par saison et était à chaque fois meilleur buteur» avait eu des contacts avec des clubs comme Reims, Lille ou Thonon-les-Bains où vivait un certain Louis Gomis, autre superbe footballeur sénégalais. « Mais, même comme amateur et en plus de mon boulot et de mes études auxquelles mes parents tenaient particulièrement, je gagnais plus que ce que ces clubs pros me proposaient. Alors, cela n’en valait pas la peine », note-t-il sans regret. Sur les conditions de son départ en France, Mbaye Fall a une anecdote amusante. Selon lui, un Français passionné de foot en vacances au Sénégal s’était un jour présenté au stade muni de sa photo à lui Mbaye Fall, parce qu’on lui avait dit que c’était le meilleur footballeur sénégalais du moment. Et il avait entrepris de le faire partir en France. Ça tombait bien : l’attaquant du Jaraaf aussi avait fortement envie d’aller faire admirer son talent en Europe. « Comme à l’époque, c’était plus facile puisqu’on n’avait même pas besoin de visa pour aller en France, cela s’était vite fait ».
Des goûts et des couleurs
Joueur technique, habile des deux pieds et d’une adresse diabolique devant le but, Mbaye Fall refuse cependant de se situer dans la hiérarchie des footballeurs sénégalais ou de se comparer à qui que ce soit. « Vous savez, tout cela est très subjectif. D’ailleurs, je connais au moins 2 joueurs totalement inconnus du grand public qui, de mon point de vue, sont meilleurs que toutes nos célébrités du ballon rond dont moi-même. C’est comme pour les goûts et les couleurs », note-t-il. La preuve, il ne connaît pas son nombre exact de sélections en équipe nationale, encore moins le nombre de buts inscrits en club et en sélection. Même les titres remportés avec le Jaraaf, il ne se les rappelle pas exactement. « Quelques victoires en Coupe du Sénégal (en 1973, 1981 et 1982 Ndr) et en championnat national (en 1982 Ndr) », parvient-il juste à dire.
C’est que Mbaye Fall s’est beaucoup déconnecté du football. « Je ne vais même plus au stade voir les matches ». Mais, il reste un conseiller du président du Jaraaf, Cheikh Seck. Et, super bonne nouvelle, il envisage de revenir dans son « milieu naturel » et partager son expérience à travers un projet qui lui tient particulièrement à cœur : mettre en place un centre de formation. « Je pense qu’il est temps que je m’investisse davantage », se décide-t-il, convaincu de franchir le pas par un de ses enfants « malheureux » de constater que malgré tout ce qu’on lui a raconté sur son père en tant que footballeur, celui-ci n’en fasse pas profiter aux plus jeunes.
Ce serait peut-être sa contribution à l’essor du football sénégalais dont il a été l’un des plus beaux spécimens à travers les âges. Mbaye Fall se félicite d’ailleurs que les centres de formation existant aident à combler un tant soit peu « le cruel manque d’infrastructures de qualité qui plombe le développement de nos clubs ». Selon lui, tous les clubs professionnels devraient disposer de centres de formation. Il faut aussi changer de méthode de gestion des clubs pour espérer les voir décoller.
Ce n’est pas qu’il soit nostalgique, mais Mbaye Fall est d’avis que beaucoup de choses ont changé ; mais forcément pas dans le bon sens. « Au début, j’étais plus basket que foot. J’étais avec les Demba Ndir, Serigne Der et autres Thioub. Et j’excellais même au handball », rappelle-t-il. Alors, qu’est-ce qui l’a décidé à opter finalement pour le football ? « C’est un certain Grand Mbodj avec qui j’ai joué dans l’attaque du Ceg (Collège d’enseignement général, Ndr) Malick Sy qui m’a inspiré. C’était mon modèle ». On peut donc remercier cet ancien super attaquant de l’Us Gorée d’avoir sorti Mbaye Fall des parquets pour le projeter sur le rectangle vert.
MATAR BA CONFIANT À PROPOS DES JOJ 2022
La préparation de la compétition se déroule correctement et des échanges ont lieu périodiquement entre le Comité international olympique et son pendant sur le plan local, selon le ministre des Sports
La préparation des Jeux olympiques de la jeunesse se déroule correctement et des échanges ont lieu périodiquement entre le Comité international olympique (CIO) et son pendant sur le plan local, a annoncé ce samedi le ministre des Sports.
‘’Des échanges entre le Comité olympique sénégalais et le CIO se poursuivent et il n’y a pas encore de changement’’, a assuré Matar Ba, invité d’un panel de journalistes sur le réseau social WhatSapp.
Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), le travail se poursuit correctement, a-t-il insisté. Il affirme que le Covid-19 n’a pas encore d’impact sur l’agenda de cette manifestation sportive prévue du 22 octobre au 9 novembre 2022 au Sénégal.
Il a annoncé que les travaux du stade olympique de Diamniado, prévus pour durer 17 mois, vont démarrer fin mai.
La première pierre du stade olympique de Diamniadio a été posée le 20 février dernier par le chef de l’Etat, Macky Sall.
Dans le même ordre d’idées, il est prévu le démarrage des travaux de réhabilitation du stade Iba Mar Diop et de la Piscine olympique, qui serviront à la tenue des JOJ 2022, a-t-il par ailleurs ajouté.
JULES FRANÇOIS BOCANDE, UN GUERRIER AU GRAND CŒUR
Il y a huit ans disparaissait l’ancien international puis sélectionneur national. Retour sur l'hommage que lui avait rendu le quotidien Le Soleil au lendemain de son décès
7 mai 2012 – 7 mai 2020. Il y a huit ans disparaissait l’ancien international puis sélectionneur national, Jules François Bocandé. A cette occasion, nous exhumons un des articles que Le Soleil avait publié le lendemain de sa disparition pour lui rendre hommage.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) qui avait mis Jules François Bocandé sur le flanc, il y a plusieurs mois, a fini par emporter, hier à Metz en France, l’ancien international de football. Quelques jours après le Nigérian Rashidi Yekini décédé vendredi, c’est donc une autre légende du ballon rond africain qui tire sa révérence. Certes l’ancien capitaine des « Lions » n’a jamais été élu « footballeur africain de l’année », comme le colosse de Kaduna en 1993 ; il est également vrai que, contrairement à Yekini couronné en 1992 et 1994, l’ancien milieu de terrain du Casa Sports reconverti avant-centre et buteur insatiable en Europe n’a terminé meilleur buteur d’aucune des 3 CAN qu’il a disputées (1986, 1990 et 1992). Pas plus qu’il n’a remporté le trophée continental ainsi que Yekini a eu à le faire avec ceux qu’on appelait alors les « Super eagles », en 1994 en Tunisie. Mais Jules Bocandé n’en a pas moins écrit de sublimes lignes au grand livre du football international. N’avait-il pas fini meilleur buteur du championnat de France de la saison 1985 – 1986 avec le FC Metz (23 réalisations) malgré sa participation à la CAN égyptienne en 1986 ? Une CAN à laquelle il avait d’ailleurs qualifié, presqu’à lui seul, le Sénégal grâce à son hat-trick en septembre 1985 à Dakar contre le Zimbabwe, ramenant ainsi les « Lions » au banquet continental après une traversée du désert de 18 ans (Cf. par ailleurs).
Bocandé, c’était un amour viscéral pour le Sénégal. Au milieu des années 1980, alors que la réglementation sur la libération des internationaux par leur club employeur n’était pas aussi contraignante qu’actuellement, il s’était même fait volontairement expulser pour pouvoir venir défendre le maillot national. Et avec bonheur. Rasta au vent, le gaillard était la terreur des défenses. En club, même si, dans la foulée de son explosion au FC Metz, il n’avait pas connu la même réussite au PSG, ostracisé qu’il avait été par le superbe meneur de jeu Safet Susic qui préférait plutôt servir son compatriote yougoslave d’alors Vahid Halilhozic. Mais, avec son caractère trempé, Jules Bocandé ne ratait aucune occasion de ruer dans les brancards et en définitive de claquer la porte pour aller voir ailleurs. En sélection aussi, comme en témoigne cet aveu du pourtant rugueux et intraitable défenseur central algérien, Fodil Mégharia, au lendemain de la demi-finale de la CAN 1990 perdue à Alger (1 – 2) par le Sénégal : « quand le coach sénégalais a sorti Bocandé (blessé NDLR), j’ai dit Alhamdoulilahi ».
Suspension à vie
Bocandé, c’était aussi un amour sans borne pour le ballon rond. Un amour – passion parfois débordant qui lui avait d’ailleurs valu une suspension à vie au Sénégal après la finale de 1980 de la coupe nationale JA – Casa, pour s’en être violemment pris à l’arbitre de la partie. Une sanction qui fut, en définitive, un mal pour un bien ; parce qu’elle marqua l’exil du fougueux jeune homme en Belgique, à Tilleur où il entama ce qui fut sa brillante carrière professionnelle. Gracié quelques années plus tard, l’homme revint dans le costume de « sauveur » pour qualifier donc les « Lions » à la CAN égyptienne de 1986, après une absence qui remontait à 1968 en Ethiopie. Et c’est donc presque tout naturellement que juste après avoir raccroché ses crampons de joueur, il se retrouva dans le survêt d’entraineur national aux côtés de Boubacar Sarr « Locotte » pour conduire ses « héritiers » à la CAN 1994 en Tunisie. Un entraineur qui aurait pu tout aussi bien revêtir le maillot de joueur, parce qu’il nous revient qu’à l’entrainement, il n’hésitait pas à expliquer à ses ouailles, gestes (surtout difficiles) à l’appui, la meilleure posture à adopter pour faire trembler les filets.
Devenu, après dirigeant, il n’était jamais loin des terrains aussi bien avec le Casa Sports, son club de cœur qu’avec l’équipe nationale dont il s’était retrouvé dans l’encadrement technique comme chargé de mission. A ses côtés, les jeunes qu’il avait fait rêver avaient le modèle parfait à imiter sur le terrain. De commerce facile, il entretenait d’excellentes relations avec ses « héritiers ». « Guerrier » sur le pré vert, Bocandé avait le cœur sur la main en dehors. Il aimait dépenser et partager et ne souffrait pas que ses proches et amis se plaignent. Un humanisme que certains assimilaient à de la naïveté et n’hésitaient pas à en profiter, à en abuser même. Si bien que celui qui avait, un moment, l’un des plus gros salaires du football français (26 millions de F CFA par mois, alors qu’il était au PSG), a, sur le tard, connu quelques soucis financiers. Retourné à Metz où il s’était révélé à l’Europe du foot pour s’y soigner, il s’y est rappelé aux souvenirs de tous, puisqu’il n’en reviendra pas vivant. Il a donc bouclé la boucle. La famille du foot va longtemps pleurer un de ses éminents fils.
HABIB DIALLO ET MBAYE NIANG AU TOP, KEITA BALDE A LA TRAINE !
Si le PSG de Gana Guèye a conservé son titre de champion, d’autres Sénégalais se sont illustrés lors de ces 28 journées disputées
La Ligue 1 française a été écourtée par les autorités suite à la propagation du Covid-19. Si le PSG de Gana Guèye a conservé son titre de champion, d’autres Sénégalais se sont illustrés lors de ces 28 journées disputées. C’est notamment le cas pour Habib Diallo (Metz), Mbaye Niang (rennes), Opa Nguette (Metz), Diao Baldé Keita (Monaco) ou encore Boulaye Dia (Reims).
Le football ne reprendra pas ses droits en France. Alors que l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et même l’Angleterre peaufinent des stratégies pour conclure la saison, le gouvernement français a décidé tout simplement d’abréger l’exercice en cours. Une décision qui sacre le PSG, solide leader avant l’arrêt du championnat. Moins d’une semaine après l’officialisation de cette décision, l’heure est au bilan pour les footballeurs sénégalais. Si Idrissa Gana Guèye a remporté le titre de champion de France avec le PSG, d’autres peuvent se targuer d’avoir fait trembler les filets tout au long de cette saison.
HABIB DIALLO, LA CONFIRMATION !
Lors de cette saison 2019-2020, le natif de Thiès a brillé sur les pelouses françaises. Avec 12 buts marqués en championnat, l’attaquant de 24 ans a été le sauveur de Metz. En bon capitaine, il a joué un grand rôle dans le parcours des «Grenats», portant ainsi l’équipe sur ses épaules. L’international sénégalais a joué les 26 matchs disputés par Metz en Ligue 1. Ce qui lui fait un total de 2199minutesdans les jambes. Sur les 12 du Thiessois, un seul est marqué sur pénalty. Au classement des meilleurs buteurs de la Ligue 1 pour la saison 2019- 2020, le capitaine messin occupe la 7ème place, à égalité avec Mauro Icardi du PSG (12 buts). Il compte 6 buts de moins que le duo Kylian Mbappé (PSG) et Wissam Ben Yedder (Monaco), leaders de classement avec 18 réalisations chacun. « A mon poste, il faut marquer pour faire partie des meilleurs. Donc, devenir meilleur buteur du championnat fait partie des objectifs », indiquait-il dans un récent entretien accordé à la presse française. Ces performances du Sénégalais ne font que confirmer sa belle saison 2018-2019 avec Metz en Ligue 2. Avec 26 buts, Habib Diallo avait terminé deuxième meilleur buteur derrière Gaétan Charbonnier de Brest qui avait fini la saison avec 27 réalisations au compteur. Une constance qu’il a réussi à garder, faisant de lui un de meilleurs artificiers de l’élite française. Les dirigeants messins veulent en profiter pour remplir leurs caisses. Dans un entretien avec France Bleu, le président Sérin avait ouvertement mis le Sénégalais sur le marché. Mais face à l’intérêt grandissant des clubs anglais, le dirigeant français s’attend à une grosse offre pour libérer son meilleur élément.
MBAYE NIANG, L’EFFICACITÉ RETROUVÉE !
Pour sa deuxième année du côté du Stade Rennais, Mbaye Niang aura marqué les esprits. Passé les moments de galère, il a connu cette saison les meilleurs moments de sa carrière. Arrivé en août 2018 à Rennes sous forme de prêt en provenance de Torino (D1 Italie), il avait connu quelques difficultés, liées notamment à son adaptation. Mais son réveil sera fracassant. Sous les ordres de Julien Stéphan (nouvel coach après le limogeage de Sabri Lamouchi), l’attaquant retrouve ses jambes. Il termine la saison avec 14 buts en 44 matchs, toutes compétitions confondues. Et pour couronner le tout, il participe à la victoire de Rennes en Coupe de France contre le PSG (il avait comme coéquipier Ismaïla Sarr et Abdoulaye Diallo). C’est la meilleure saison du Sénégalais qui n’avait jusque-là pas atteint un tel total en une saison. Les dirigeants rennais cogitent des semaines, mais finissent par lever l’option d’achat estimé à 15 millions d’euros. La saison 2019- 2020 sera la confirmation pour l’attaquant de 25 ans qui termine l’exercice avec 10 buts en championnat (15 toutes compétitions confondues). Ce qui lui permet même de figurer dans le top 10 des meilleurs buteurs de la Ligue 1 française. La confiance retrouvée, Mbaye Niang s’est imposé comme l’un des artificiers phares de France. « Je me suis beaucoup inspiré d'Higuain. Il a fait plein de clubs dont le Real, Naples ou encore la Juve. Il y a toujours eu un moment où on a voulu le mettre à la porte. Il est revenu à la Juve l'an dernier, on lui a donné le numéro 21, il y avait Cristiano Ronaldo. C'est ce caractère qu'on doit avoir », a-t-il récemment indiqué, lors d’un échange sur Instagram. Avec son statut de buteur retrouvé, l’international sénégalais attise les convoitises. En France, son nom est associé à l’Olympique de Marseille. Qualifié pour la Ligue des Champions, le club phocéen ferait de l’ancien milanais une de ses priorités pour renforcer son secteur offensif. Le joueur lui-même aurait des envies d’ailleurs. Après le départ de son ami Olivier Letang (ancien président du Stade Rennais), le joueur formé à Caen ne se voit plus dans le projet breton. Et par rapport à l’intérêt de l’OM, le Sénégalais ne serait pas contre. « C’est flatteur et ça veut dire que je fais de belles choses. (…). Si demain on te dit que l’Olympique de Marseille te veut, la question se pose, tu réfléchis, parce que c’est un grand club. Et c’est un club qui mérite d’être respecté aujourd’hui en France », affirmait récemment le joueur passé par Watford, Genoa ou encore Torino.
NGUETTE AU RENDEZ-VOUS, KEITA BALDÉ…..PEUT MIEUX FAIRE !
A Metz,HabibouDiallo a brillé au point d’éclipser les autres. Lors de cette saison, l’autre satisfaction des « Grenats » se nomme Opa Nguette. Le milieu de terrain sénégalais a largement contribué au parcours de son équipe, avec un bon début de championnat. Au total, il aura disputé 26 matchs, dont 23 comme titulaire. Très précieux dans l’entrejeu, il ne s’est pas seulement limité au ratissage. L’international sénégalais termine l’exercice avec5buts, faisant de lui le deuxième meilleur buteur du FC Metz, derrière son compatriote Habib Diallo. Une sacrée performance pour le joueur de 25 ans. Dans l’ombre de Diallo et Nguette, Ibrahima Niane a lui aussi tenté d’exister. L’attaquant de 21 ans qui a disputé 21 rencontres (dont 9 en tant que titulaire) a trouvé le chemin des filets à 4 reprises. Ce qui n'est pas mal pour quelqu’un qui fait face à la rude concurrence en attaque. La saison est à oublier pour l’AS Monaco, méconnaissable lors de cette campagne. Que ça soit avec Leonardo Jardim ou l’Espagnol Robert Moreno, le club de la Principauté n’est jamais parvenu à se mesurer aux grands. Et à l’image de son club, Diao Baldé Keita n’a pas répondu aux attentes. L’international sénégalais qui n’entrait pas dans les plans de Leonardo Jardim s’est tout de même repris, avec l’arrivée de Moreno. Ainsi, sur les 28 journées disputées, il n’en disputera que 21, avec seulement 9 titularisations. Au niveau des chiffres, son compteur reste bloqué à 4 buts. Insufflant pour un attaquant qui a eu à connaître d’autres saisons plus fastes.
BOULAYE DIA, LA RÉVÉLATION !
Il n’a pas encore joué avec le Sénégal, mais cela ne devrait pas tarder. «On attend. J’essaye de faire mon travail, ça viendra un jour. C’est une fierté de représenter son pays », indiquait Boulaye Dia, au soir d’une victoire sur le grand PSG. L’attaquant de 22 ans a été la grande révélation de cette saison. Avec Reims, il a brillé, étalé sa classe, faisant plier des clubs comme Marseille ou encore le PSG de Idrissa Gana Guèye. Sur les 24 matchs qu’il a disputé (21 comme titulaire, 1817 minutes jouées), il a marqué 7 buts. Né à Oyannax (France) de parents sénégalais, Boulaye Dia a un profil qui pourrait intéresser Alioune Cissé.
D’autres joueurs ont également trouvé le chemin des filets. Très convaincant pour sa toute première saison avec le PSG, Idrissa Gana Guèye a marqué 1 but sur les 20 du championnat qu’il a disputé.
Du côté d’Angers, Sada Thioub n’a pas été gâté. L’international sénégalais a scoré à trois reprises, dont 1 but en Ligue 1. Arrivé à Nîmes lors du dernier mercato en provenance du Dynamo Dresde (D2 Allemagne), Moussa Koné a laissé une bonne impression. En seulement 5 matchs dont deux comme titulaire, il a marqué 2 buts. Le Sénégalais aura le temps de confirmer lors du prochain exercice. Moussa Konaté est sans doute le joueur le moins chanceux. Non seulement il n’a pas été épargné par les blessures, mais son club n’a pas pu éviter la relégation. Ses deux buts marqués en 12 matchs n’ont pas sauvé Amiens qui descend en Ligue 2. Reste maintenant à savoir si l’attaquant de 27ans va accompagner les Picards dans cette aventure.
LE PRÉSIDENT DE LA CAF DANS LE CLAIR-OBSCUR
Ahmad Ahmad examine les implications de la pandémie de Covid-19 sur l’organisation du football sur le continent africain et ne sait pas encore si la CAN 2021 aura bien lieu en janvier
Dans une interview accordée à la Deutsche Welle, le président de la CAF a indiqué qu’aucune décision n’a été encore prise au sujet de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 au Cameroun. Ahmad Ahmad examine les implications de la pandémie de Covid-19 sur l’organisation du football sur le continent africain et ne sait pas encore si la CAN 2021 aura bien lieu en janvier.
Dans un contexte actuel marqué par la propagation du covid-19 qui a paralysé tous les systèmes, le sport subit également de plein fouet les conséquences de cette pandémie. Plusieurs compétitions ont été suspendues ou reportées. Que ce soit les JO Tokyo, l’Euro 2020, la ligue européenne des champions ou encore la NBA, tout est à l’arrêt. Les compétitions africaines de football n’ont pas été épargnées avec la suspension de la ligue africaine des champions et de la coupe caf mais aussi des 3ème et 4ème journées des éliminatoires de la Can 2021 qui ont été reportées à l’automne prochain. Prévue du 9 janvier au 6 février prochain, la tenue de la plus grande compétition africaine est de plus remise en cause à cause du contexte actuel. Des voix se sont d’ailleurs élevées quant au report de cette Can qui doit se tenir au Cameroun.
Le double Ballon d’Or africain, El Hadji Diouf, le président de la fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor et le néo-champion d’Afrique Adlane Guédioura sont parmi ceux qui ont émis ce désir. A cause de la pandémie du coronavirus, un gros flou entoure ainsi l’organisation de toutes les compétitions sportives dans le monde. Jusqu’ici silencieux sur ce point, le président de la confédération Africaine de football (cAf) s’est prononcé sur la question ce jeudi dans une interview accordée à la Deutsche Welle. Le dirigeant de nationalité malgache préfère temporiser pour l’heure et ne pense pas à un report. « A l’heure actuelle, nous travaillons étroitement avec l’OMS, ainsi qu’avec les autorités sanitaires de chaque pays et surtout l’Union Africaine, et l’issue de ces démarches nous permettra de voir plus clair sur la situation du football en Afrique. (…)
Face à une telle situation, j’estime que toutes les parties prenantes dans l’organisation de ces compétitions pourront se retrouver plus tard pour discuter et se concilier pour que l’on puisse ensemble trouver un moyen de reprendre ces compétitions. Dès le début de mon mandat, la CAF a toujours adopté cette démarche inclusive; ce n’est pas maintenant, face à une telle situation, que nous allons changer de méthodologie de travail. En tant que président de la CAF, j’invite personnellement tout le monde à être très prudent et attendre que la situation se normalise. A ce moment-là, on pourra éventuellement reprendre les compétitions. Je ne veux pas que le football soit une source de déstabilisation des mesures barrières prises par les différents gouvernements pour faire face à cette pandémie» a indiqué Ahmad Ahmad avant de souligner que tant que la pandémie n’est pas sous contrôle, le football attendra.
« Nous ne pouvons pas envoyer nos jeunes à l’abattoir »
Pour le président de l’instance dirigeante du football africain, la santé reste le plus important. « La priorité, c’est la santé. Si cette crise perdure, c’est comme tout phénomène de vie humaine. Nous ne pouvons pas envoyer nos jeunes à l’abattoir. A nous de voir et de discuter avec nos partenaires commerciaux, discuter avec tous ceux qui coopèrent avec nous dans l’organisation de ces compétitions et nous verrons ensuite. L’urgence définit les priorités ». le Malgache en a profité pour remercier les acteurs du football qui se sont engagé dans la lutte contre le covid-19. « Je voudrais officiellement remercier encore tous les acteurs du football qui se sont engagés dans cette pandémie d’apporter leur soutien à la population, surtout aux populations qui sont vulnérables. Je sais que beaucoup l’ont fait; il y a des choses que l’on a su grâce aux médias, et d’autres non. Ce que je sais sur le continent, c’est que tous les acteurs du football ont mis la main à la poche. C’est un geste digne d’un Africain qui prend ses responsabilités quand on en a besoin » conclut-il.
DIENE FAYE, L'HOMME QUI A DONNÉ DES REGRETS À BRUNO METSU
De lui, l'ancien coach des Lions avait plaidé coupable de … n’avoir pas été informé que le Sénégal disposait d’un tel attaquant
Ils ont en commun d’avoir été des footballeurs de grand talent et de n’avoir jamais disputé une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations (Can). Pour une raison ou pour une autre. Nous vous proposons d’aller à la rencontre de cette belle brochette de joueurs qui auraient certainement fait bonne figure dans cette compétition si courue. Aujourd’hui Diène Faye.
Certains diront que c’est l’un des plus gros « oublis » du football sénégalais. D’autres, plus intransigeants, parleront de « la plus grosse injustice » du foot national en relation avec la Can. Bruno Metsu, le coach qui avait conduit les « Lions » en finale de la Can 2002 et en quarts de finale du Mondial de la même année, lui, avait préféré plaider coupable de … n’avoir pas été informé que le Sénégal disposait d’un tel attaquant. C’était en 2003, alors qu’il était l’entraîneur d’Al Aïn aux Émirats arabes unis. Lors d’un match de championnat contre Al Wahda, le Français avait tellement été frappé par la performance du Sénégalais (dont un but inscrit sur coup franc des 35 mètres) qu’il l’a abordé au coup de sifflet final. « Il a commencé à me parler en anglais et je lui ai dit que j’étais Sénégalais. Il n’en revenait pas. Il m’a juré qu’il n’avait jamais entendu parler de moi. Sinon, il m’aurait sélectionné et j’aurais certainement été titulaire avec les Lions », raconte aujourd’hui Diène Faye. Mieux, « Metsu qui, par la suite, passait régulièrement me voir chez moi, m’a dit qu’il allait rectifier un tort, une erreur. Pour se racheter, il a appelé Robert Budzinski et c’est comme ça que j’ai été recruté par Nantes. À 33 ans, passer directement d’un club des Eau au Fc Nantes, il faut dire que ce n’est pas courant ».
Retraité des terrains depuis plusieurs années, Diène Faye n’en revient toujours pas que malgré ses folles statistiques et son parcours, il n’ait jamais été retenu pour disputer une phase finale de Can. C’était mal parti pour lui dès la Can 92 au Sénégal, puisque même meilleur buteur du championnat (23 réalisations), il n’avait même pas été présélectionné. « C’est certainement parce que je jouais au Stade de Mbour. Si j’étais au Jaraaf ou à la JA, ce serait une autre affaire », se désole-t-il. Il s’était consolé en se disant qu’avec les Sénéfs (Sénégalais de France, comme l’on appelait alors des expatriés), c’était peut-être compréhensible. Encore que…
Deux ans plus tard, lorsque le Sénégal avait été repêché pour remplacer l’Algérie à la Can en Tunisie, Diène Faye qui était passé entre-temps à l’As Douanes, avait encore été oublié malgré ses 22 buts qui en avaient fait le meilleur artificier local. « Ce n’est qu’alors que l’équipe était à Tanger, au Maroc, pour sa préparation finale que l’on a pensé à moi. Mais, en concertation avec mon président de club Babacar Diop, j’avais refusé d’y aller. Car, c’était juste pour la forme, les choix avaient été faits. La preuve, aucun des joueurs appelés à rejoindre Tanger dont Akel Issam, Matar Wade Ndoye ou Seyni Diatta n’avait finalement été retenu », explique-t-il.
Respect de Yekini, Abdoulaye Traoré
Borduré lorsqu’il évoluait au pays, Diène Faye l’a encore plus été quand il a migré dans les pays du golfe. « De 1995 à 2001, j’ai toujours été meilleur buteur du championnat d’Arabie saoudite. Avec le club de Hilal, j’ai remporté 3 fois la Coupe d’Asie et une fois la super coupe d’Asie ». C’est peut-être parce qu’il était trop pris sur le front asiatique avec son club, qu’il n’avait pas pu se libérer pour venir faire la préparation en direction de la Can 2000. À son grand regret. Mais il avait gagné le respect de grands footballeurs africains qui évoluaient avec lui en Arabie saoudite : Yekini, Sam Abouo, Amokachi, Abdoulaye Traoré, Amunike ! Tous avaient du mal à comprendre pourquoi le Sénégal ne faisait pas appel à ses services. « Tous ces gens avaient disputé au moins une Can et certains même une Coupe du monde. Et pourtant, j’étais plus performant qu’eux en clubs. C’est surtout cela qui me fait le plus mal ».
L’argument du faible niveau du championnat saoudien brandi pour expliquer le black-out, en 1994 notamment, sur les Sénégalais qui y évoluaient Diène Faye le balaie d’un revers de la main. « Au contraire, c’est bien plus exigeant de jouer là-bas. On est obligé d’être performant et au top tout le temps. Sinon, les présidents n’hésitaient pas à résilier ton contrat ». En plus, le Mbourois se prévaut d’avoir réussi une performance qui aurait une bonne place dans le Guinness des records : « par deux fois, j’ai été meilleur buteur du championnat d’Arabie saoudite et de celui du Qatar, la même année ». En fait au terme des 7 mois de championnat saoudien, il était recruté comme « pigiste » pour 3 à 4 mois dans l’émirat voisin (au club de Saad Wakra) où il rattrapait et dépassait tous les buteurs.
Malgré tout, l’écho de ses performances ne parvenait toujours pas aux oreilles des décideurs du foot sénégalais. Même, d’après Diène Faye, les « Lions » ont terminé leur participation au Mondial par un crochet en Arabie saoudite, il s’était trouvé des mordus du ballon rond pour demander pourquoi, lui n’était pas du lot. Mais son président d’alors, lui avait donné un lot de consolation : « il m’avait offert la même somme d’argent que les « Lions » qui avaient participé au Mondial avaient reçue ». Ce n’était cependant pas une question d’argent. Il ne comprendra jamais le sort qui lui a ainsi été fait.
La prédiction de Weah…
Alors qu’il évoluait à Wahda aux Émirats arabes unis, Diène Faye révèle s’être lié d’amitié avec le Libérien George Weah qui était alors à Al Jazira. « On jouait au basket ensemble tous les lundis. Et il avait pour habitude de me dire qu’il voulait être un jour président du Liberia et qu’il était sûr qu’il le deviendrait ». Ce qu’il est devenu depuis le 22 janvier 2018.
LA RÉUSSITE POUR MOI EST UNE SUCCESSION D’ÉCHECS RÉPÉTÉS
L’ancien entraîneur des Lions du basket est en confinement en France. Abdourahmane Ndiaye «Adidas» s’est confié dans une interview avec la Ligue féminine de basketball
L’ancien entraîneur des Lions du basket est en confinement en France. Abdourahmane Ndiaye «Adidas» s’est confié dans une interview avec la Ligue féminine de basketball (Lfb)
Comment vas-tu Abdou ?
Je vais bien, je suis à Aix-enProvence auprès de ma famille. Je me ressource ici dans cette période difficile.
Que deviens-tu ?
Après Villeneuve d’Ascq (en 2012), j’ai entraîné les garçons de Lille pendant deux ans (Pro B). Ça s’est mal terminé mais bon le métier est difficile, rien n’est permanent sauf le changement. Je garde toujours le positif dans les difficultés que je vis. Puis j’ai observé une période de repos après ces longues années de coaching. Je suis retourné au Sénégal pour y entraîner l’Equipe nationale masculine (en 2017).
Sur une échelle de 1 à 10, à quel niveau suis-tu encore le championnat de Ligue féminine ? 7/10 : ma période en Ligue féminine m’a laissé beaucoup de bons souvenirs, sur le plan humain et sportif. J’en garde beaucoup d’amis que ce soit des présidents, des entraîneurs, des joueuses. La grandeur de notre métier, ce sont les relations humaines. Je suis encore le basket féminin à travers Lfb Tv ; il y a une bonne évolution avec des équipes qui ont émergé comme Lyon, Montpellier, Roche Vendée. Le championnat est toujours très relevé et reconnu.
Quel est ton plus beau souvenir de carrière ?
Je me rends compte qu’il n’y a pas d’autre luxe que les relations humaines. Il y a eu un lien affectif avec les joueuses que j’ai entraînées mais aussi celles que je n’ai pas entraînées. D’un point de vue sportif, il y a la montée avec Limoges en première division, mon passage à Aix avec la Coupe de France en 2000 et l’Euro-coupe en 2003, la médaille d’argent à l’Euro des 20 ans avec l’Equipe de France et mes titres d’entraîneur de l’année. Puis il y a cette distinction de la Ligue féminine lors de l’Open Lfb 2016 avec mon ami Philippe Legname. Ça a été très important pour moi ; la reconnaissance fait partie des valeurs qui me gouvernent.
Et le moins bon ?
Je garde toujours les choses positives au milieu des difficultés, des déceptions, des vexations. On dit souvent, en tant qu’entraîneur, que c’est un métier composé des gens qui sont virés ou qui vont l’être. J’ai vécu un moment difficile avec Villeneuve d’Ascq, après huit ans là-bas. Mais j’en garde un souvenir extraordinaire et notamment le titre en 2017 remporté par mon ancien assistant (Fred Dusart), même si je n’y étais plus.
C’est peut-être ce qu’on retient après des moments de rupture mais ça fait partie de la vie. La réussite, pour moi, est une succession d’échecs rectifiés. Mon passage dans le milieu féminin m’a énormément apporté, j’ai dû apprendre et ça m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui.
Par Ousmane François GUEYE
LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE BASKET DOIT RENDRE UN HOMMAGE POSTHUME A ASS GAYE
Toute légitimité qui n’est pas conférée par la base en matière de sport, doit être considérée désormais comme nulle et non avenue.
Je tiens à donner mon point de vue en qualité de militant du sport sénégalais mais particulièrement, celui du sport rufisquois. Je suis d’avis qu’après la fin de la pandémie liée au Covid 19, il urge de renouveler toutes les instances du sport sénégalais.
Dorénavant on doit mettre un terme au système de cooptage qui ne fait que favoriser le copinage et le pilotage à vue qui ne font que nuire au sport de notre pays. Toute légitimité qui n’est pas conférée par la base en matière de sport, doit être considérée désormais comme nulle et non avenue.
Le système de cooptage et celui relatif au tiers sortant, sont à la base de tous les maux que traverse le monde du sport et cela à tous les niveaux. Nous avons aussi pour opinion qu’aux lendemains de la pandémie qui sévit au Sénégal et un peu partout dans le monde, tous les renouvellements des instances liés aux sports dans notre pays soient supervisés par les inspecteurs des sports et cela en toute équité et dans la plus grande transparence.
Cette mesure va conduire non seulement à légitimer davantage ceux qui dirigent les sports dans notre pays, mais va également contribuer aux élus de faire preuve de plus d’humilité et plus de respect et de considération à l’endroit de la base qui les a conférés du pouvoir d’agir et de parler à son nom. Si jamais nous adoptons cette démarche, nous sommes surs que nous allons remporter la 1ère coupe d’Afrique des nations de l’histoire du football sénégalais. Une manière de remercier le Président Macky Sall, pour tous les efforts qu’il ne cesse de consentir pour le sport de notre pays. Je me souviens quand il était question d’élire Maitre Babacar Ndiaye à la tête de la fédération sénégalaise de basket alors qu’il était en compétition avec Baba Tandian, c’était Ass Gaye à l’époque Président des sections de handball et basket de l’Asc Le Saltigué, qui s’était mué directeur de compagne de l’actuel Président de la fédération sénégalaise de basket auprès de l’Asc Le Saltigué.
Et c’est après 3 réunions successives du comité directeur du club rufisquois qui devrait faire le choix entre les deux candidats en lice, Ass Gaye avait réussi avec beaucoup de difficultés, à convaincre la majorité du comité directeur de l’Asc le Saltigué, avant que ces derniers n’acceptent de soutenir la candidature de Maitre Babacar Ndiaye.
Dans cet exercice combien difficile, il avait même réussi à convaincre le Président Cora Fall de se ranger du côté de l’actuel Président de la Fédération Sénégalaise de Basket. Mais je peux affirmer sans risque d’être contredit, que les ¾ des sportifs rufisquois ont été déçus par Maitre Babacar Ndiaye et la fédération de basket qui n’ont pas été du tout reconnaissants, à l’endroit des sportifs de la vielle ville. Depuis le rappel à Dieu de Ass Gaye, aucun acte pour immortaliser sa mémoire, n’a été posée par Maitre Babacar Ndiaye et son équipe. Nous avons aussi constaté avec la plus grande indignation, que depuis que Ass Gaye nous a quittés, il n’y pas d’évènements majeurs du basket sénégalais, où une seule fois son nom a été cité.
Pourtant il a été pendant 4 ans Président de la Fédération Sénégalaise de Basketball. Et durant toutes les campagnes africaines du basket sénégalais, il avait été toujours mis à contribution comme éclaireur, pour permettre à nos équipes d’être dans les conditions optimales de performance.
Avec tout ce que Ass Gaye a consenti comme efforts pour le basket sénégalais, l’avait même amené à ne plus avoir une vie de famille ce qui le prédisposait après son rappel à Dieu, d’être honoré par la fédération sénégalaise de basket à qui il a tout donné. Je formule les même reproches à l’endroit de l’Asc Le Saltigué, pour ce club il a également consenti d’énormes sacrifices, allant même jusqu’à mettre à contribution tout son temps, son savoir-faire et ses avoirs au service du club. Voilà pourquoi on n’a pas compris à l’occasion de la célébration du cinquantenaire du Saltigué que son nom n’a été mentionné nulle part, durant cette manifestation et qu’aucun hommage ne lui avait été rendu. Voilà un acte qui constitue, une grande déception pour le spot rufisquois, mais aussi peut être considéré par d’aucuns parmi les témoins de l’histoire, comme une forme de trahison.
Ousmane François Gueye est président de la Convention des lébous de souche du département de Rufisque
JÜRGEN KLOPP FERME LA PORTE À MANE
Sadio Mané ne bougera pas de Liverpool. Alors que son nom est sans cesse associé à celui du Real Madrid, l’international sénégalais devrait continuer l’aventure avec les Reds pour encore quelques années.
Sadio Mané n’ira pas au Real Madrid. C’est du moins la position de Jürgen Klopp, coach des Reds de Liverpool. Dans un live sur BeIN Sports, le technicien allemand a réaffirmé qu’il comptait sur l’international sénégalais pour les prochaines années.
Sadio Mané ne bougera pas de Liverpool. Alors que son nom est sans cesse associé à celui du Real Madrid, l’international sénégalais devrait continuer l’aventure avec les Reds pour encore quelques années. C’est l’avis de Jürgen Klopp, coach du club anglais.
Dans un entretien live sur BeIN Sports, le technicien allemand a en quelque sorte fermé la porte au Sénégalais. « Sadio Mané et Mohamed Salah sont assez jeunes pour faire partie de ce groupe au cours des prochaines années. Je suis complètement satisfait des garçons que j'ai, mais je n'ai jamais pensé aux autres », a fait savoir l’ancien entraîneur de Dortmund (D1 Allemagne). Une déclaration qui vient sans doute refroidir les ardeurs du club espagnol qui avait manifesté son intérêt pour le joueur formé à Génération Foot(Sénégal). Si Jürgen Klopp tient à garder Sadio Mané et ses autres meilleurs éléments, il pense aussi à se renforcer.
Pour le prochain mercato, les noms de Kylian Mbappé (Paris Saint-Germain) et Jadon Sancho (Borussia Dortmund) circulent du côté de Anfield. Et pour ces chauds dossiers, il a laissé la porte ouverte à Liverpool pour entreprendre des démarches liées à leurs arrivées. Toutefois, il ne se fait pas d’illusion. Klopp préfère miser sur son effectif qui lui a jusque-là donné entière satisfaction. «Quand je suis dans un club, alors je travaille avec les joueurs que j'ai. Je ne rêve pas des autres joueurs. Si nous pouvons en obtenir un à l'avenir, nous verrons.
Mais nous tirerons le meilleur parti de la situation que nous avons », a ensuite prévenu l'ancien du Borussia Dortmund. Une arrivée de ces joueurs cités pousserait sans doute le club à se séparer de certains.
Avec des profils similaires à Sadio Mané, Mohamed Salah ou encore Firmino, la cohabitation ne sera pas facile. Mais le champion d’Europe en titre sait comment gérer autant de stars. « Ce sont des joueurs exceptionnels. Les joueurs qu'ils sont maintenant, ils le sont à cause de leur propre attitude, à cause de leurs compétences et de tout ça. Et j'adore les regarder, mais je n'ai aucun problème à en entraîner un », a ensuite précisé l'Allemand, ajoutant qu’il se concentre sur son effectif actuel.
Alors qu’il a encore deux ans de contrat avec le FC Metz, Habib Diallo pourrait quitter le club au prochain mercato. C’est ce qu’a affirmé le président messin Bernard Serin qui veut profiter de la belle saison de l’international sénégalais pour faire une bonne affaire.
Le FC Metz ne devrait pas compter sur Habib Diallo pour la prochaine saison. Le départ n’émanerait pas de l’international sénégalais, mais de ses dirigeants qui ont déjà peaufiné leur plan. A l’approche du mercato, le président du club veut profiter des récentes performances du Thiessois pour se refaire une santé financière. « L’objectif, c’est de transférer Habib Diallo. Et dans nos plans, il est transféré. Et à son âge actuel, 24 ans, je pense que c’est le bon moment pour lui de franchir une étape supplémentaire de sa carrière », a fait savoir Bernard Serin, dans un entretien avec France Bleu. Mais si le FC Metz tient à mettre son meilleur élément sur le marché, ce n’est pas anodin.
Avec la crise sanitaire entraînée par le covid19, plusieurs clubs se retrouvent dans des situations imprévues. Les caisses souffrent et il faudra se remettre financièrement pour entamer le prochain exercice. Et avec un joueur de la trempe de Habib Diallo, le FC Metz est certain de frapper un gros coup. Et sur ce point, le président messin ne le cache pas. « C’est le moment pour lui de capter un projet plus ambitieux et pour le club de réaliser une belle vente. En plus, cela nous permettra de valoriser tout le travail de formation que nous avons eu à faire avec lui, que ça soit à Génération Foot ou au FC Metz. Pour le reste, d’autres joueurs sont d’ores et déjà convoités, mais je le répète, la stabilité sera de rigueur », a-t-il fait savoir.
DES CLUBS ANGLAIS DONT CHELSEA A L’AFFUT
Le FC Metz ne devrait pas avoir de la peine pour vendre son attaquant. Auteur d’une belle saison, l’international sénégalais est l’un des joueurs les plus courtisés de l’effectif messin. Lors de cette saison 2019-2020, le natif de Thiès a brillé sur les pelouses françaises. Avec 12 buts marqués en championnat (il est classé 7ème au rang des meilleurs buteurs de la saison), il a à lui seul porté son club sur ses épaules. En bon capitaine, il a joué un grand rôle dans le parcours des « Grenats » cette saison en Ligue 1. Et au rang des formations intéressées, plusieurs viennent d’Angleterre. En plus de Leeds et Tottenham, Chelsea vise le Sénégalais. Lors du dernier mercato, une offre de 20 millions du club londonien avait été évoquée. De son coté, Leeds United serait disposé à mettre 15 millions d’euros sur la table. Jusque là, le président Sérin n’a pas donné de suite. Sous contrat jusqu’en juin 2022, Habib Diallo devrait connaître un mercato agité. Avec le manque d’argent occasionné par la crise sanitaire, le président Bernard Serin ne pourrait se permettre de retenir le buteur sénégalais de 24 ans.
FAIRE DE LA PLACE A IBRAHIMA NIANE !
Le départ du capitaine Habib Diallo rapporterait gros au FC Metz sur le plan financier. Mais le club devra tout de même luitrouver un remplaçant. Et au niveau interne, la question est déjà réglée. Bernard Sérin et son staff comptent miser sur Ibrahima Niane, un autre Sénégalais formé à Génération Foot (Sénégal). « Il faut savoir que nous avons aussi Ibrahima Niane qui est un attaquant axial, mais qui a été utilisé cette année sur le côté. Il a un gros potentiel et il faut lui libérer un peu la place. Cela peut-être un club qui pourrait lui donner plus de salaire que le FC Metz », a indiqué le président des « Grenats ».
Au club depuis la saison 2017- 2018, l’attaquant de 21 ans peine à se faire une place, malgré quelques prestations convaincantes. Il a terminé la saison avec 4 buts, dont 3 en championnat, pour un total de 21 matchs (9 comme titulaire). Avant-centre au profil intéressant, Ibrahima Niane pourrait être le grand bénéficiaire d’un éventuel départ du buteur Habib Diallo.