Lamine Samb ne garde pas un bon souvenir de la dernière Coupe du monde à laquelle le Sénégal a pris part en août-septembre 2019 en Chine. Dans une long entretien avec BeBasket, où il s’ouvre largement sur sa saison et sur des moments clefs de sa carrière, l’arrière international et sociétaire de l’ADA Blois en a profité pour revenir sur cette participation jugée « compliquée» pour lui mais aussi pour la sélection du Sénégal
«Tu as deux façons d’analyser cette coupe du monde. C’est un peu un sentiment mitigé. Pour moi, c’était un rêve de faire une Coupe du monde. Notre dernière Coupe du monde en Chine a été compliquée. Le 1er match, on joue contre la Lituanie, on se fait marcher dessus. Je ne sais même plus combien on prend mais ils étaient trop forts. Après le lendemain, on joue l’Australie. Là, je dois défendre sur Patty Mils. Lui, il n’est pas une star NBA, il n’est pas Allstar, personne ne s’identifie à lui mais il est trop fort. Il fait tout parfaitement et ses prises de décisions sont parfaites. Il a été l’un des tous meilleurs joueurs de cette coupe du monde. Après tu as Bogut. Il pose des écrans, tu ne peux rien faire. C’est impossible de le contourner car, il est trop costaud. Et malgré tout ça on ne perd que sur la fin face à l’Australie», rappelle-t-il avant de poursuivre : «puis le match suivant tu joues le Canada avec Corey Joseph. Comme Mils, il ne domine pas en NBA. Mais à chaque fois que je passe sous l’écran, il me punit. C’est compliqué, car quand tu es compétiteur et que tu dois défendre ton pays ce n’est pas facile de perdre chaque jour. Mais comme toujours, tu apprends de tes expériences. Tu joues face à des mecs qui sont en NBA. Ils jouent 82 matchs par saison et tous les jours avant et après chaque match ils sont en salle de musculation.
Ayron Baynes, il ne passe pas une journée sans passer sous la barre. Ils sont en équipe nationale, ils viennent de balayer le Sénégal, ils gagnent des millions et quand même ils se donnent à fond sur et en dehors des terrains pour jouer face à un Lamine Sambe. C’est des leçons de vie». L’arrière des Lions, ne manque pas de relever des problèmes extra -sportifs qui ont été, selon lui, un point noir en sélection. Il faut rappeler que Lamine Sambe qui évoluait l’ADA Blois, ne faisait pas partie de la liste de la première sélection du coach Abdourahmane Ndiaye pour la Coupe du monde. Il n’avait regagné l’équipe nationale qu’à la faveur du changement d’entraineur avec l’arrivée de Moustapha Gaye.
Mais, le Sénégal avait terminé par un véritable camouflet. « Il y a aussi eu l’histoire des primes, le changement de coach. Tu prépares la plus grosse compétition après les JO et tu as des problèmes extra-sportifs. C’est le point négatif de mon été», relève-t-il.
L’arrière de Blois est également sur la situation de confinement qui impose actuellement et sur des moments clefs de sa carrière. «Je pense que ils (la famille) n’ont pas l’habitude de me voir aussi longtemps et aussi souvent à la maison. J’en profite pour partager de beaux moments avec eux. En temps normal, avec l’école toute la journée et moi à l’entrainement, je n’ai pas trop l’occasion de profiter d’eux. Là, je peux me rendre compte de plein de choses, connaitre leur véritable caractère. C’est des moments simportants», confie-t-il.
CONFINEMENT : « UN CHOCPOUR TOUT LE MONDE»
Interpellé sur la saison arrêtée et la situation exceptionnelle, Lamine Sambe répond : «C’est un choc pour tout le monde. Pas que dans le monde du basket mais dans notre vie de tous les jours. Nous sommes quand même confinés à notre domicile toute la journée. C’est incroyable et je pense que l’on ne s’en rend pas encore compte. On traverse un drôle de période. Je parlais avec mon père, il me disait que quand il était petit avec la peste, il avait vécu une situation un peu identique. Il était jeune, donc ça veut dire que c’est une situation inédite pour beaucoup de gens. Je me souviens quand j’étais à Pau, avec la Grippe H1N1 on n’avait pas pu aller à Hyères-Toulon. Après Montpelier, nous avions dû faire demi-tour. Déjà là, tu te dis que c’est un truc de dingue. Et aujourd’hui, tous les championnats sont à l’arrêt. C’est dur vraiment. Mentalement surtout. A Blois, nous étions prêts à activer le mode playoffs sur cette dernière phase de championnat. Nous étions dans un « mood » où les choses sérieuses allaient commencer. Et d’un coup tout s’arrête.»
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
FERDINAND COLY, AUX CHAMPS D’HONNEUR
EXCLUSIF SENEPLUS - S’il a connu la gloire sur le champ vert, le bonheur terrien dans ses champs, c’est dans le champ judiciaire qu’il s’éprouve désormais, et fait l’expérience des relations troubles avec la terre d’origine - INVENTAIRE DES IDOLES
Ferdinand Coly se bat aujourd’hui devant la justice sénégalaise et se dit victime d’une arnaque avec une grosse somme en jeu. L’ancien international de football, 48 sélections, pilier de la génération 2002, ne compte pas céder, même après 8 ans de procédure. Une question de principe. S’il s’est aujourd’hui lancé dans la création d’un verger qui l’occupe à plein temps, sur les terrains comme en dehors, il tient à une valeur sacrée : l’honneur. Portrait.
21 ans, c’est ce qu’avait Ferdinand Coly. Et déjà du culot. Employé de la mairie de Poitiers le jour, joueur de football semi-professionnel du Stade Poitevin, alors en National, le soir. Un de ces profils que seule la magie de la coupe du France sait mettre à l’honneur et dans la lumière. Comme ce jour, le 4 février 1994 exactement, où il doit affronter Monaco, locomotive de ligue 1 [première division à l’époque] dans la mythique compétition qui rassemble professionnels et amateurs. Deux divisions séparent les deux équipes. Sans doute plus encore, le défenseur, locks déjà au vent, et son client du jour, un certain Sonny Anderson. Le brésilien est alors redoutable, ce qui se fait de meilleur en ligue 1 ; Ferdinand Coly, à l’époque stoppeur avant de s’exiler plus tard sur la droite de la défense, ne se laisse pas impressionner face à la formation dirigée par Jean-Marc Ettori qui reste sur une série d’invincibilité en coupe. Le défenseur de National se souvient de chaque détail. Un fait parmi mille en particulier : un tacle rageur, autoritaire, mais dans les règles, lui donne un ascendant sur son prestigieux adversaire. La suite du match est un cauchemar pour l’attaquant, la prestation du jeune défenseur capte le regard des observateurs. Le Stade Poitevin gagne face à l’ogre monégasque. Tout s’emballe après ce match. Le potentiel de ce jeune garçon saute aux yeux des dirigeants du Rocher. Ils le contactent, lui proposent un contrat. Un bond majeur dans sa carrière se profile. Il signe mais le Stade Poitevin FC bloque la transaction. Après quelques mois d’un conflit sourd, l’agent municipal reste finalement dans la ville. Pour lui, l’honneur est déjà une valeur essentielle. Comme sur les terrains, c’est un dur au mal, qui poursuit ses objectifs avec opiniâtreté et dévotion. L’histoire fera le reste, après ce tacle, qu’il ressuscite des archives avec une certain malice plus de 20 ans après, il connaîtra une carrière exemplaire, plusieurs sélections en équipe nationale, une image de droiture, dont les sénégalais ont été les témoins privilégiés.
Un retour au pays amer
Curieusement, cette endurance, c’est aujourd’hui sur un terrain assez improbable qu’il la mobilise : celui de la justice. Depuis 2012, il se dit victime d’une escroquerie encore en examen par la justice, il se bat, seul au front, pour retrouver son dû. L’affaire est complexe. En 2010, sollicité pour intégrer le staff de l’équipe nationale, il accepte volontiers la mission. Les séjours au Sénégal s’enchainent, plus que de coutume pour le résidant bordelais. Par l’entremise d’un ami, il fait la connaissance de Saliou Samb, industriel de la place, figure de la Petite côte et fils de pêcheur, avec qui les relations sont très rapidement cordiales et presque amicales. Le secteur de la transformation des produits halieutiques est en mort clinique. On soupçonne les chalutiers chinois de piller une bonne partie de ces ressources, importantes au Sénégal. Les usines comme la SOCHECHAL ont fermé. Pourquoi ne pas participer à l’aventure de SANGOMAR FISHING, faire coup double et fructifier ses séjours au Sénégal en participant au réveil de ce secteur ? Ferdinand Coly ne tergiverse pas longtemps. Il s’engage comme caution, hypothèque ses biens, sollicite son entourage et stabilise des partenaires, suédois, italiens, pour l’écoulement des produits. L’affaire paraît bien emmanchée. Avec celui qu’il appelle « Zale », bien introduit dans les sphères économiques et politiques, président du Stade de Mbour, c’est une relation de confiance, qui voit l’ex-international convier son partenaire à Bordeaux. Les choses se gâtent par étapes, d’abord des trous dans les comptes, des conteneurs qui s’évaporent, des faux et usages de faux auprès des partenaires, une perte de 200 millions CFA. Ensuite l’engrenage, la pollution des relations en chaîne nouées autour du projet. C’est l’embrasement jusqu’au point de non-retour.
Quand il découvre l’étendue et la sophistication de l’arnaque, le garant tombe des nues. C’est lui que les services de recouvrement ont en première ligne. Il perd des sommes colossales. A la stupéfaction, s’ajoutent la colère et le sentiment d’être trahi, abandonné. Le combat judiciaire commence. La presse est timide et n’ébruite que des portions de l’histoire. Il faudra une interview chez Babacar Cissé de Record, où à bout, il menace de rendre sa nationalité sénégalaise, pour que les réactions s’emballent. La fédération, la présidence de la République, les soutiens, se déclarent et se multiplient, le suppliant de préserver cette histoire d’attachement à la nation, que tant d’hymnes, scandés devant des millions de spectateurs, ont forgé. D’autres plus critiques fustigent un chantage affectif propre aux binationaux. Il est doublement meurtri. Depuis, c’est dans les couloirs de l’administration, chez les juges d’instruction, les huissiers, qu’il se défend. Le temps judiciaire est long et labyrinthique. Il y découvre des pratiques inconvenantes, mais n’abdique pas. Saliou Samb a bien sûr sa version, toute autre et la justice devra trancher. Selon sa devise « on ne lâche rien », devenue par ailleurs totem et refrain de résistance, le défenseur attend sereinement que la justice de son pays fasse son travail. Il ne « cédera rien », d’autant plus que dans ses rêves les plus fous, rentrer au Sénégal n’était pas une évidence. Un concours heureux de circonstances, une simplicité en écho au mode de vie sans paillettes, des opportunités, l’ont séduit et relié à un pays, auquel le football l’avait indéfectiblement lié malgré un départ précoce du Sénégal.
Bordeaux et Poitiers : début de l’aventure
Tout s’orchestre dans son premier fief, à Bordeaux, où il débarque à 7 ans, accompagné de son frère cadet. Ils viennent de perdre leur père, militaire, et leur maman est au plus mal. Ils sont accueillis par une famille d’accueil, Les Poncet, dans le pays girondin. Il y reçoit une éducation française et « parle encore aujourd’hui à peine le wolof ». Avec la Casamance, le lien n’est pas plus évident avec le Bignona du père Quentin Coly ; il en garde un patronyme, et se souvient d’un voyage simple, en sac à dos, pour renouer avec cette terre des origines lointaines. Chez le père adoptif, Bernard, grand mordu de football, le petit Ferdinand chausse ses premiers crampons vers 9 ans. Sa crinière se dessine l’été de ses 17 ans, dans une maison de campagne, en vacances. Il s’ennuie, et l’esprit rasta sera sa thérapie. Il joue dans un club de la banlieue bordelaise. Les aptitudes sont là, dans ses courses, la hargne, et pointes de vitesse, le charisme déjà présent. Mais le petit Ferdinand ne s’illusionne pas outre mesure. Il est réaliste. « Je ne rêvais pas lâche-t-il, je voulais avoir un métier, subvenir à mes besoins et celui de mes proches. » Tout lâcher pour le foot ? C’est une « folie » pour lui. Il en est conscient très vite, il faut avoir sa bonne étoile, le talent ne suffit pas. Il faut zigzaguer entre les « blessures qui peuvent ruiner une carrière ». Pour « percer », quand on est « noir », il faut mettre les bouchées doubles. La maturité est déjà là. Il continue les études, bac en poche, une pige à la faculté de Talence, et en parallèle, connaît les petites divisions. Il finira par toutes les connaître. A 21 ans, il devient fonctionnaire à la mairie de Poitiers et défenseur du Stade Poitevin. Sans rien attendre de la providence, il est pourtant exaucé. Il a son cachet des matchs avec l’équipe, son salaire de la ville. Il ne se plaint pas. La suite est un roman : il s’engage avec Châteauroux en 96, en division 2 et gagne le championnat. Les radars de l’équipe nationale clignotent et on lui propose d’intégrer la génération-terreau de l’équipe de 2000. Ferdinand Coly ne veut pas brûler les étapes, il décline. Il veut avoir la légitimité. En 1999, il signe à Lens. Les Sang et Or, le stade Félix Bollaert, les supporters de l’ancienne cité minière du Nord de la France, font partie des emblèmes de la ligue 1. Le contingent sénégalais à Lens fait même de la ville une miniature de l’équipe nationale. Ils sont tous là, titulaires et joueurs précieux, de 2002 : Pape Sarr, El Hadj Diouf, Bouba Diop... En 2000, après le traquenard à la Can 2000 au Nigéria, qu’il regarde à la télé, il est appelé par celui qu’il appelle « un grand bonhomme », le sélectionneur des lions de la Téranga, Peter Schnittger. Ferdinand Coly honore sa première sélection à Annaba, contre l’Algérie, et s’en souviendra toujours au cours des 48 sélections qu’il honorera pour toute sa carrière. L’allemand a construit les bases d’une belle équipe, qui a sorti l’équipe nationale de sa petite léthargie des années 90.
Un symbole de 2002
Titulaire dans le couloir droit, Ferdinand Coly incarne alors la rigueur. Elément essentiel de ce « back four » sénégalais, une ligne verte « qui ne perdra aucun match à Dakar », s’amuse-t-il, pas peu fier. Une autre ligne, à droite, sur l’aile, tantôt associé à la fusée Henri Camara, tantôt au multitâche et si serviable Moussa Ndiaye. La génération de 2002 écrit les plus belles pages de l’équipe nationale. Les rastas de Ferdinand sont comme le crâne peroxydé de Diouf, des symboles d’une génération sans complexe, soudée. Le jour du tirage au sort pour les groupes de la coupe du monde 2002, le kiné de l’équipe de France le chambre : « vous allez prendre une raclée ». Il sourit, des idées dans la tête. Avait-il en tête, le duel baptismal avec Sonny Anderson ? N’empêche, la lecture qu’il fait de ce duel est pleine de clairvoyance. Lens, Sedan, Auxerre, les viviers de l’équipe nationale du Sénégal étaient alors des clubs en forme. Le Sénégal ne partait pas de rien. Au stade de Séoul, dans le couloir qui mène à la pelouse, avant même d’entrer sur le terrain ce 31 mai 2002, face à la France, le match a déjà commencé. Les sénégalais rivalisent d’atouts physiques et les regards écrivent en partie ce duel sans partage qui s’annonce et charrie son lot d’histoire. L’exploit est connu, l’épopée sénégalaise, un motif de fierté nationale. Jusqu’à la percée d’Ümit Davala et le but d’Ilhan Mansiz, bourreaux trucs qui crucifient les lions en quart de finale du Mondial, le Sénégal offre une belle aventure. Un regret pour cette génération ? « Le manque de titre », acquiesce-t-il. Pourtant si près face au Cameroun, en février 2002, le destin leur tendait les bras. Ferdinand Coly se souvient de l’ambiance dans l’hôtel de Bamako, leur quartier général, la fraternité, l’honneur la rage, la vie du groupe. « Le diable se trouve dans le détail. La veille de la finale, on ne s’était pas entrainés à tirer les pénaltys. Personne des tireurs habituels ne voulait le tirer. Quand j’avance et que je marque, je fais un signe de croix, je n’y crois pas », témoigne-t-il. Ferdinand Coly prend sa retraite en 2008, au bon moment, déclinant la sélection de Kasperczak, dans cette Can du fiasco.
Champ d’honneur
Aujourd’hui, en pleine bataille judiciaire, Ferdinand Coly a renoué avec un autre champ, celui de huit hectares acquis précocement où il affermit une vie agricole simple, loin des lumières. Il y puise l’énergie pour ce combat qu’il mène, pour l’honneur et pour le symbole, entre autres. « Le travail, la parole donnée, le don de soi », voilà comment il résume sa sainte trinité. Il a sous sa direction, dans ce verger, qui se diversifie et vise l’élevage à court-terme, des jeunes salariés. Sa vie se résume, sur son vélo, sa moto, ou à pied, à cette vie de champ, à une bonhommie dans la rue, pour celui qui a troqué ses rastas pour une crâne à ras, mais qui n’a pas renoncé à l’idéologie de partage rastafari. Sur sa vie au pays, il ne porte aucun jugement moral, mais regrette les opportunités manquées à cause de cette histoire d’arnaque. Quand on lui parle football d’aujourd’hui, il se réjouit de la génération actuelle de l’équipe nationale, qui a poussé un cran plus loin encore le pays. Grâce à eux, selon lui, la participation du Sénégal aux grandes compétitions n’est plus aléatoire, mais régulière. Un acquis majeur.
Tout paraît s’enchainer dans ce parcours qui l’a conduit en Angleterre, ensuite en Italie, à la fin de sa carrière, gouverné par la bonne fortune. A mi-chemin entre le hasard et la bonne étoile qui ne sourit qu’au travail et à l’abnégation. S’il a connu la gloire sur le champ vert, le bonheur simple et terrien dans ses champs aux senteurs d’agrumes, c’est dans le champ judiciaire qu’il s’éprouve désormais, et fait l’expérience des relations troubles avec la terre d’origine. La fragilité des liens que défont et retissent, avec toujours un peu d’amertume, la migration, l’éloignement, l’arrachement à la terre natale. Des relations d’amour contrarié avec le pays, qui s’expriment aujourd’hui dans le champ judiciaire, où sa victoire ne serait pas personnelle, car son honneur, c’est un peu le nôtre. Et il nous appartient de le défendre, dans la mesure de la vérité.
«L’APRES COVID-19 VA NOUS AMENER A PLUS D’HUMANISME DANS LE FOOT»
Me augustin Senghor a déclaré que la situation engendrée par la crise sanitaire du Covid-19 devrait amener plus d’humanisme et introduire un nouveau changement dans le management dans la gestion du football.
Me augustin Senghor a déclaré que la situation engendrée par la crise sanitaire du Covid-19 devrait amener plus d’humanisme et introduire un nouveau changement dans le management dans la gestion du football. Le président de la Fédération sénégalaise de football qui s’exprimait sur le plateau de la télévision Futur Médias (TFM) pense que rien ne sera comme avant et salue les mesures d’urgence et les moyens qui seront déployées par la FIFA pour apporter un soutien financier aux fédérations sportives dans le monde et son engagement à l’aménagement du calendrier international du football.
Maître Augustin Senghor considère que la crise sanitaire devrait contribuer à amener plus d’humanisme dans le football. Invité ce dimanche 12 avril sur les plateaux de la TFM, le président de la Fédération sénégalaise de football pense que rien ne sera plus comme avant avec la pandémie du Covid-19. «L’après Covid 19 va nous amener à plus d’humanisme dans le football, plus de football amateur. On aime le football, on le pratique et on le vit. Il faut que le business ait sa place mais il faut que le football retrouve sa vocation. L’économie qui s’est construite ne peut pas venir avant le football. Au sortir du Covid, le président Infantino en a parlé, les choses ne seront plus comme avant. Il faut arriver à plus d’humanisme dans le football. Il faut le ramener dans la véritable nature. Il ya aussi un surcharge. On ne le fait plus pour se faire plaisir mais pour gagner toujours plus d’argent», a-t-il souligné. «L’observation que j’ai fait les dernières années est que le football va de plus en plus vite à tel point qu’avant le Covid 19, on avait beaucoup de conflits entre les clubs, les confédérations et la Fifa mais aussi entre les clubs et les confédérations. Cela montre que le football fonctionne en plein régime et cela allait dans le bon sens», a-t-il ajouté
LE MANAGEMENT DU FOOTBALL DEVRAIT CONNAITRE UN NOUVEAU CHANGEMENT
«Forcément, il y aura un retour aux grands principes. Le sport est avant tout pour le corps avant d’être un business. C’est cela qui est déterminant. Il faudrait tirer les leçons du Covid 19. Mais, il ne faut surtout pas aller dans le sens de remettre en cause les fondements de toutes ses activités qui se sont développées autour du football, créer une valeur ajoutée dans les sociétés où le football a évolué. Il y a des intérêts financiers énormes. Il faut veiller à préserver cela», poursuit-t-il, en réaction sur les nouvelles mesures prises le 9 avril dernier, par le président de la FIFA, Gianni Infantino pour préparer l’avenir du football et la gestion de l’après crise sanitaire. Ce, en s’engageant sur l’aménagement du calendrier international, sur le soutien financier destiné aux fédérations sportives dans le monde et en dégageant la primauté de la santé sur toutes les autres activités du football.
LE MESSAGE DE GIANNI INFANTINI
«Le message de Gianni Infantini est de très haute portée. La FIFA tranche une question importante quelques soient les enjeux. Il ne faudrait prendre aucun risque. C‘est un message fort pour l’ensemble des fédérations et des confédérations. Tant que l’on n’a pas la maitrise de la situation, il faut refuser de reprendre le football quel que soit le continent ou le pays. Les enjeux sont tels que la santé prime sur tout, sur le jeu, sur nos passions. Nous ne savons pas comment guérir le Coronavirus. Pourquoi prendre donc le risque?», souligne t-il. Pour le président de l’instance dirigeante du football sénégalais, la récente décision d’annuler la Coupe de la Ligue et de la Coupe nationale constitue n’est qu’une première étape. «D’ici un mois, si la situation n’est pas réglée, on n’hésitera pas à aller au bout de notre logique en supprimant la saison en attendant une solution à la pandémie», précise- t-il. Revenant sur les autres aspects financiers, le patron du football sénégalais beaucoup de verrous vont sauter avec le soutien de la FIFA. «Il était important que la FIFA puisse, au moment où la pandémie crée des problèmes à beaucoup d’Etats sur le plan financier, beaucoup de fédérations vont être ébranlées, alléger les critères. Les clubs professionnels ou amateurs vont vivre des moments difficiles. Beaucoup de verrous vont sauter sur les finances de la FIFA. Mais aussi les programmes Forward. Il s’agit d’une enveloppe de 1 million de dollars qui sera versée en deux tranches. La première tranche de 500 milles dollars est versée à l’avance. Pour l’autre, il fallait remplir un certain nombre de critères. Cela va être supprimé et payer à l’avance», soutient-il ajoutant qu’à travers les moyens mis à la disposition qu’il dégage, la FIFA pose un «signal fort» dans le contexte de crise.
«SI LE FOOTBALL ETAIT UN ETAT, LE FIFA SIEGERAIT COMME MEMBRE PERMANENT AU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU»
«Le football est tellement important. Si le football était un Etat, le Fifa siégerait comme membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU. Ses moyens, son impact sur les populations sont devenus incontournables. La Fifa pose des actes forts. C’est un signal fort pour que tous les décideurs de ce monde puissent appuyer les populations dans le monde et ceux qui ont besoin d’aide», note Me Augustin Senghor.
LES FINANCES DU FOOTBALL AFRICAIN FRAGILISÉES
Pour le moment, ce sont surtout les joueurs qui apparaissent en difficulté, mais le report éventuel du CHAN pourrait créer des tensions
L'arrêt des compétitions en raison du coronavirus n'est pas sans impact sur les finances du football africain, avec toutefois des répercussions variables selon les acteurs et les régions. Enquête.
L’arrêt des compétitions lié au coronavirus a également des conséquences sur le plan financier. Si pour l’instant, la CAF n’a pas de souci à se faire, des tensions pourraient apparaître dans les prochaines semaines. La situation des différents acteurs en témoigne. Actuellement confiné à Yaoundé où il est venu régler les détails techniques de diffusion du CHAN, le Directeur Général de l’UAR (Union africaine de radiodiffusion), Grégoire Ndjaka confie à Football365 Afrique que les chaînes TV ont déjà payé le CHAN : « quand nous avons vendu la CAN, nous avons vendu le CHAN au même moment. Ceux qui ont acheté la CAN ont automatiquement acheté le CHAN. C’est pour cela que je ne comprends pas souvent certaines réactions qui nous disent que c’est cher, mais c’était quand même douze compétitions qui étaient vendues au même moment. Donc, le CHAN est vendu. »
Selon un consultant en marketing spécialisé sur l’Afrique que nous avons joint, les droits TV et commerciaux ne connaissent pas de retard. Pour les compétitions de club, les droits sont versés en deux fois : la moitié après la phase de poules et le solde à la fin de la compétition. Quant aux rencontres éliminatoires de la CAN, elles sont payées en fin de compétition. Autrement dit, en l’état, seul le versement prévu en juin pourrait connaître du retard. Une situation qui confortent les déclarations, sur RFI, de Abdelmounaïm Bah sur la bonne santé de la CAF, dont il est le secrétaire général par intérim.
Clubs : l’Afrique subsaharienne en difficulté
Pour les clubs, la situation est forcément différente selon que l’on soit au nord ou au sud du Sahara. À l’arrêt depuis le mois de mars, les clubs marocains devraient pouvoir passer cette période si la crise ne dure pas plus de trois mois. « Qui dit plus de match dit plus de recettes de billetterie, plus de recette de sponsoring et de droits TV. C’est difficile pour tout le monde, mais les clubs marocains ont de la trésorerie. Ils vont tenir trois mois sans souci », assure une source proche du dossier. Plus au sud, le déficit structurel des clubs peut être plus problématique.
Pour Amadou Bangoura, Directeur Général du Horoya AC, unique équipe subsaharienne encore qualifiée en compétitions africaines (avec des clubs marocains et égyptiens), cette crise est « peut-être la goutte d’eau dans un vase déjà plein. Malgré notre qualification en demi-finale de la Coupe africaine, aucune entreprise guinéenne n’est devenue partenaire du club. Dans n’importe quel autre pays, nos résultats auraient été transformés en succès marketing. C’est une aberration surtout que dans le même temps, nous ne recevons aucune aide de l’État, ni de notre ministère de tutelle. » Le club historique guinéen peut continuer à faire face à ses charges, notamment salariales en raison de l’engagement de leur propriétaire, qui met son « patrimoine personnel au service du club. » Le dirigeant conclut en espérant que « le contexte ne s’éternise pas, avec une éventuelle incidence sur ses autres affaires. Tout est lié. »
Joueurs : le lourd prix de l’inactivité
Derniers acteurs impactés, les joueurs. Présent dans le groupe sélectionné pour le CHAN, Etta Bawak est actuellement retourné dans sa famille à Douala avec un programme de maintien en forme à respecter. Le joueur de Cotonsport de Garoua ne cache pas la difficulté actuelle : « c’est difficile. Tout est arrêté. Et comme vous savez, c’est en jouant qu’on a les avantages. Donc on prie le bon Dieu pour que le championnat puisse reprendre. » La situation des joueurs préoccupe également Hégaud Ouattara. « Je pense que dans les prochaines semaines, de nombreux clubs peuvent avoir des problèmes pour les paiements des joueurs, estime le conseiller en communication d’Ahmad. Déjà qu’en temps normal, les salaires représentent des difficultés en Afrique, si l’argent est rare, vous pourrez comprendre l’inquiétude et le besoin de trouver rapidement des portes de sortie. »
En conclusion, l’Afrique n’est pas encore en crise, comme l’Europe. Une très longue trêve pourrait toutefois entraîner des difficultés pour le football continental. Pour le moment, ce sont surtout les joueurs qui apparaissent en difficulté, mais le report éventuel du CHAN pourrait créer des tensions. La négociation des droits TV de la CAN 2021 pourrait présenter quelques, surtout si la compétition dédiée aux joueurs locaux n’est pas livrée à ce moment. Grégoire Ndjaka préfère rester positif : « nous sommes des hommes et nous devons nous adapter à toutes les situations que nous offre la vie et je crois que la CAF est aussi dans ces dispositions. »
LA «GUERRE» ENTRE TANDIAN ET LA FEDERATION AURA BIEN LIEU
Sitôt choisi comme nouveau président de Saint-Louis basket club (Slbc), Baba Tandian va devoir se présenter devant la Commission de discipline de la Fédération sénégalaise de basket.
Sitôt choisi comme nouveau président de Saint-Louis basket club (Slbc), Baba Tandian va devoir se présenter devant la Commission de discipline de la Fédération sénégalaise de basket. Suffisant pour réunir les ingrédients d’une nouvelle «guerre» entre lui et l’équipe dirigeante.
Dans notre édition du 11 mars dernier, analysant le retour aux affaires de Baba Tandian nommé à la tête de l’équipe de Saint-Louis basket club (Slbc), nous avions évoqué des «retrouvailles attendues» entre l’ancien et l’actuel président de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb) qui sont loin d’être des amis. Et pour cause : les deux hommes se connaissent assez bien pour s’être souvent violemment «frottés» par voie de presse.
Et d’ailleurs, pour confirmer cette animosité, ils sont en procès suite à une plainte de Me Ndiaye. Finalement, ce que l’on craignait s’est produit avec l’annonce par le quotidien Stades (édition du jeudi 9 avril 2020) de la prochaine convocation de Baba Tandian devant la Commission de discipline de la Fédération sénégalaise de basket. Et nos confrères de préciser que le tout nouveau président de Slbc sera traduit devant ladite Commission «pour s’expliquer par rapport aux nombreuses attaques à travers la presse à l’encontre de l’équipe dirigeante».
L’info a été confirmée par des sources fédérales qui vont plus loin en précisant les motifs de cette convocation. A savoir «des déclarations portant atteinte à l’honneur de la Fsbb, injures envers un responsable de la Fsbb et fraude sur l’âge des joueurs des équipes nationales U18 ayant entraîné une forte sanction financière du Sénégal et un lourd préjudice moral». Cela fait beaucoup pour celui qui n’a jamais mis de gants pour administrer des «dunk» à l’équipe fédérale.
En attendant la date de cette convocation qui sera connue dans les tous prochains jours, il faut dire que les ingrédients d’une nouvelle «guerre» entre Baba Tandian et Me Babacar Ndiaye sont réunis. Et apparemment, le nouveau statut de Tandian comme président de club semble arranger la Fédération qui se voit ainsi dans son droit de sanctionner un de ses membres accusé d’avoir enfreint les règles disciplinaires.
Evidemment, connaissant le caractère trempé de Baba Tandian, on imagine qu’il ne va pas se laisser «bouffer» par ses ennemis d’hier et d’aujourd’hui. Mais déjà, on peut en déduire que cette situation ne fera qu’accentuer cette tension entre les deux hommes qui vont d’ailleurs bientôt se retrouver devant les Tribunaux. Comme quoi…
ANNULATION DES COUPES DE LA LIGUE ET DU SENEGAL SAISON 2020
Ndoffène Fall et Pape Thiaw saluent une «mesure appropriée»
La situation sanitaire liée à la pandémie du Coranavirus ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre au sport. La décision d’annuler les Coupe de la Ligue et la Coupe du Sénégal lors de cette saison, reste sans doute la mesure plus appropriée. Elle est en tout cas saluée par les acteurs du football parmi lesquels, Ndoffène Fall, vice-président du Jaraaf et Pape Thiaw entraineur de Niary Tally. Ils disent accepter et comprendre toute la décision. Ils espèrent toutefois que le ballon roule à nouveau pour permettre le championnat national d’aller à son terme.
NDOFFENE FALL VICE-PRESIDENT DU JARAAF : «La nature a horreur du vide, il fallait prendre des décisions»
La décision de la Fédération d’annuler les Coupes de la Ligue et de la Coupe du Sénégal de cette saison ne semble pas surprendre les acteurs du football. Il est même dans l’ordre du possible face à la trêve forcée imposée par la crise sanitaire liée à la propagation du Covid 19. Ndofféne Fall, vice-président du Jaraaf de Dakar indique que la décision est la plus appropriée dans le contexte. «La nature a horreur du vide, il fallait prendre des décisions. Je pense que les responsables de notre football devraient prendre des décisions allant dans le sens de la gestion du football de notre pays. Aujourd’hui, notre pays est confronté à une pandémie et nous ne savons pas quand est ce que cela va s’arrêter. Souhaitions que cela puisse se terminer du jour au lendemain», indique-t-il. «Il revient donc à l’instance faîtière de se réunir et de prendre une décisions allant dans le sens de finaliser tout cela. La Coupe de la Ligue et la Coupe du Sénégal étant des compétitions majeures de notre pays mais ne pouvant pas passer devant le championnat national. Compte tenu de la situation actuelle, nous savons qu’il y a la décision de suspendre les activités jusqu’au mois de mai. Cela veut dire aussi qu’après le mois de mai, il nous restera que le mois de juin et juillet», ajoute-t-il. Le dirigeant chargé des sports du Jaraaf reste optimiste sur une probable reprise qui permettra au championnat d’aller jusqu’ à son terme. «Faut-il rester les bras croisés ou prendre des décisions allant dans le sens de combler et de booster le football sénégalais ? Sur ce, la FIFA a pris la décision de terminer les championnats. Si par extraordinaire la situation et l’Etat d’urgence se terminaient au mois de mai, comme décidé par l’autorité suprême, nous aurons le temps de terminer le championnat et de désigner l’équipe championne, la vice-championne», poursuit-il.
Au niveau interne, le dirigeant des «Vert et Blanc» n’a toutefois aucune certitude sur le proche avenir de son club. «Personne ne pourra s’ajuster. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Il ne faut pas attendre pour mettre un programme. On ne sait pas la suite à donner à ce qui va découler de la situation dans notre pays et de l’environnement du monde entier. Car, tout est suspendu au Coronavirus. Il nous appartiendra à prendre les décisions appropriées».
PAPE THIAW ENTRAINEUR DU CLUB DE NIARY TALLY : «Le football est notre boulot, notre passion mais la pandémie est là»
A l’instar de nombre de ses pairs, l’entraineur de l’équipe de Niary Tally a estimé que la décision de la FSF de faire l’impasse sur les Coupes du Sénégal et de la Ligues est le plus indiquée. Selon lui, le plus important est ailleurs, face à la pandémie du Coranavirus. «L’annulation est une bonne chose dans ce combat que l’on mène contre le Coronavirus. La Fédération sénégalaise de football a pris la bonne décision. Maintenant, le plus important c’est le championnat. Si cela peut se poursuivre, tant mieux. Nous sommes en train de nous battre pour s’en sortir. Le football est notre boulot, notre passion mais la pandémie est là et il faut respecter les règles», soutient-il. L’ancien attaquant des Lions reste toutefois optimiste et pense que le ballon va rouler de nouveau sur les terrains. «Espérons que la pandémie partira le plus rapidement pour terminer le championnat. Si la situation perdure encore, je ne pense pas que cela puisse se terminer cette saison», confie-t-il. Pour meubler cette période d’inactivité, le technicien de Niary Tally entend s’adapter avec le programme qui a été soumis à ses joueurs. «C’est un peu difficile en ce moment. Quand on ne voit pas les joueurs, c’est un peu compliqué. Maintenant, on envoie aux joueurs un programme pour qu’ils puissent les suivre chaque jour et on prépare tout avec notre préparateur physique», fait–il savoir.
Omar DIAW
LA FSF MET UNE CROIX SUR LES COUPES DU SENEGAL ET DE LA LIGUE
L a Fédération Sénégalaise de Football a décidé d’annuler les Coupes du Sénégal et de la Ligue à cause de la crise sanitaire causée par le Covid 19.
Les coupes du Sénégal et de la Ligue ne se disputeront pas en cette saison 2019-2020. En attendant une suite à donner au championnat de Ligue 1, la Fédération sénégalaise de football a sceller le sort de ces deux compétitions en les annulant à l’issue de la réunion du comité d’urgence tenu hier, jeudi 9 avril. Une mesure qui se justifie, selon Youssou Dial, vice-président de l’instance fédérale par la grande incertitude qui plane sur cette saison et liée par la pandémie du Corona virus
L a Fédération Sénégalaise de Football a décidé d’annuler les Coupes du Sénégal et de la Ligue à cause de la crise sanitaire causée par le Covid 19. La décision a été prise et confirmée hier, jeudi 9 avril, à l’issue de la réunion du comité d’urgence. «On n’est pas prêts de sortir de ce confinement. Il est clair que l’on est en Etat d’urgence. Même si on sort de cet Etat d’urgence dans un mois, il faudrait accorder une semaine voire un mois aux équipes pour qu’ils retrouvent leur niveau. Pour cela, on risque d’arriver et dépasser largement à la fin de la saison. Aujourd’hui, on ne sait pas même pas quand est ce que l’on va reprendre. C’est donc une sage décision d’anticiper sur ce qui va se passer», a déclaré Youssou Dial vice-président de la FSF.
La fédération sénégalaise de football se donne toutefois du temps pour suivre l’évolution de la pandémie afin de prendre une autre décision concernant le championnat local sénégalais et la suite qui lui sera réservée. «On ne peut rien présager dans les semaines et les mois qui viennent. Pour le moment, le championnat est maintenu. Mais que ce soient les responsables du football ou les responsables de clubs, personne ne peut dire quand est-ce qu’on va reprendre. Ce ne sera peut être pas dans un mois ni dans deux mois. Maintenant, organiser trois compétitions et vouloir terminer une saison, cela n’a pas de sens», renseigne le responsable fédéral ajoutant que la majorité des clubs va devoir se conformer à la mesure. «Toute décision est comprise par certains et d’autres ne comprendront pas. Mais la majorité des dirigeants du football comprendra la décision», rassure-t-il. Le tirage au sort des 32e de finale de la Coupe du Sénégal de l’édition 2019/2020 s’était tenu le mardi 10 mars dernier. Quatorze équipes de Ligue1, 14 en Ligue 2, 24 en national 1 et 12 issues des Nationale 2 et régionales étaient en compétition pour décrocher leurs tickets qualificatifs pour les 16èmes de finales.
«J’AI DE GRANDES AMBITIONS POUR CE CLUB»
Récemment porté à la tête du Saint-Louis basket club (SLBC), Baba TANDIAN s’est fixé comme objectif de faire rayonner l’équipe de la « vieille ville », tant sur le plan national qu’international.
Baba Tandian rêve grand. Récemment porté à la tête du Saint-Louis basket club (SLBC), l’ancien président de la fédération sénégalaise de basket-ball (fSBB) s’est fixé comme objectif de faire rayonner l’équipe de la « vieille ville », tant sur le plan national qu’international. Dans cet entretien qu’il a accordé au journal « L’AS », il a dévoilé les grands axes de son programme. Dans cette première partie, le nouvel homme fort du SLBC nous explique comment il compte faire pour redonner au club son lustre d’antan
Vous avez été récemment porté à la tête du Saint-Louis basket club. Pouvez-vous nous expliquer comment ça s’est passé ?
Le Saint-Louis basket club est une grande équipe, reconnue sur le territoire national. Le club a jeté son dévolu sur ma modeste personne et c’est avec un grand honneur que j’ai accepté. J’ai eu à discuter avec le maire de la ville, Mansour Faye, sur ce que nous voulons faire, mais aussi les objectifs. Il y a une nouvelle salle de basket qui doit être construite dans cette région. Et comme nous le savons tous, un nouveau palais de sports rime avec des victoires. Et si je ne me trompe pas, Saint-Louis va être la première ville dotée d’un palais de sports, à part Diamniadio. Le club a perdu quelques joueurs tant chez les garçons que chez les filles. Mais nous nous sommes fixés comme objectif de les faire tous revenir. Notre ambition est de faire du SLBC un grand club. Nous voulons être présent partout, c’est-à-dire en coupe et en championnat, mais aussi de nous donner les moyens d’aller jouer en Afrique. Il faudra faire vivre ce palais des sports. Et pour y arriver, il faudra du spectacle et du jeu. Saint-Louis va être une ville collée à son équipe. Il nous faudra des victoires pour cela. C’est ce qui ramènera les supporters. Le maire de la ville m’a informé que ce palais sera érigé dans le même quartier que le nouveau stade du football de l’équipe de la Linguère.
Peut-on avoir une idée du montant de cet investissement ?
Pour le moment, je n’ai aucune idée du montant de l’investissement pour cette infrastructure. Je n’ai pas eu à le demander au maire. Mais je suppose que la construction d’un palais de sport nécessite des moyens. Et si on met un montant aussi important dans un édifice sportif, il faudra s’attendre à ce que le club qui l’utilise soit performant sur tous les plans.
Est-ce qu’il y a une date déjà calée pour le démarrage des chantiers ?
Normalement, les chantiers devaient débuter au mois de mars. La pose de la première pierre était prévue en mars. Mais avec le Covid-19, cela a été reporté. La priorité est de trouver des solutions pour stopper cette maladie qui pose vraiment des problèmes au Sénégal, mais aussi au monde.
Etes-vous satisfait du démarrage de la saison du Slbc ?
Non, je ne peux pas être satisfait. L’équipe a eu beaucoup de défaites. Je comprends cette situation et je ne vais pas accabler les joueuses ni les joueurs. Je pense que cela s’explique par le départ de leurs meilleurs éléments. Vous prenez l’équipe féminine. Je salue le responsable du centre de formation qui est en train de faire un excellent travail. Immédiatement après le départ des ténors, il ne restait que deux ou trois joueuses. Mais tout le reste, c’est pratiquement les filles et garçons du centre de formation. C’est là où il faut saluer le travail des formateurs. Sans cela, Saint-Louis basket club va sombrer. Si je prends l’exemple de la Douane, si les ténors partent d’un seul coup, le club ne va pas s’en sortir. C’est ça l’exemple de Saint-Louis basket club. Il y a un excellent centre de formation et cela servira de vivier pour le club. C’est à partir de l’année prochaine que je vais jouer ma partition. Je suis venu après le démarrage du championnat et l’équipe avait déjà perdu beaucoup de ses joueurs. Donc, je ne peux rien faire. J’attends la prochaine saison pour remodeler l’équipe, voir quel secteur mérite d’être renforcé.
Comment comptez-vous faire pour redresser la situation du club ?
C’est simple. Il faut tout simplement aller chercher les meilleurs joueurs. Et une fois que cela est fait, l’équipe se redressera toute seule. Avec l’ambition de ce qui va se passer à Saint-Louis, il y aura beaucoup d'évènement que les gens ne pourront pas imaginer. Et là, c’est l’une des facettes de Baba Tandian. J’ai dit que je ferai aimer le basket aux gens qui n’ont jamais regardé cette discipline. Je vais obliger les curieux à aller venir regarder ce qui se passe au niveau de Saint-Louis basket club. Je sais faire ça et j’adore faire cela. Nous allons créer des clubs de supporters et nous allons même transporter d’autres supporters qui ont l’habitude de supporter autre chose. Mais tout ça reste dans mon jardin secret. J’ai de grandes ambitions pour ce club. Je prie Dieu de m’assister. Mes chantiers sont énormes et j’ai envie de faire de bonnes choses dans cette région. Et je sais que c’est possible. L’avantage d’une ville par rapport à la capitale, c’est que tout le monde est concerné par le club. Parce que c’est la chance que j’ai eu quand j’étais joueur. J’ai évolué dans beaucoup de clubs en Europe. C’étaient des clubs qui étaient presque tous dans les régions, mais jamais dans une capitale.
Vous êtes à Dakar et l’équipe se trouve à Saint-Louis. Comment comptez-vous la manager ?
J’ai des adjoints qui se trouvent là-bas. Il suffit tout simplement de mettre un cadre de travail. Même si je suis loin, mes adjoints pourront diriger. Nous avons quelqu’un comme Mansour Diagne, est un des responsables du club qui connaît très bien le basket.
Quelle analyse faites-vous du décalage de niveau entre les filles et les garçons ?
Ce décalage est tout à fait normal. L’essentiel, c’est de faire que chaque équipe soit égale, par rapport à son élite. C’est-à-dire faire que l’équipe masculine soit à la meilleure de sa forme par rapport aux autres équipes. Et c’est également valable pour les filles
Et au niveau des effectifs, peut-on s’attendre à des renforts ?
Pour le moment, je ne suis pas satisfait de l’effectif. J’essaye de les encourager pour qu’ils puissent trouver un meilleur placement. Il faudra surtout sauver les meubles et attendre l’année prochaine pour bâtir une grande équipe
Comment expliquez-vous les contreperformances de Slbc en filles ?
L’équipe de Slbc a perdu beaucoup de joueuses, malgré l’excellent travail que le président Alioune Diop a fait. Nous savons tous qu’une équipe n’est pas facile à gérer. Il a réussi de bonnes choses, a gagné la coupe du Sénégal. Saint-Louis à l’habitude de s’imposer et de gagner des trophées. C’est surtout ça qu’il faudra travailler et faire en sorte que cette équipe retrouve sa place
Avec le covid-19, toutes les activités sont à l’arrêt. Quelles sont les mesures prises au niveau de Slbc?
On n’a pas pris de mesures. On est plutôt en train d’appliquer à la lettre les mesures prises par l’Etat du Sénégal. On est à l’arrêt, on ne joue pas. Les joueurs font des entraînements individuels. Ils font beaucoup de course, de footing. Il est hors de question qu’on soit en salle pour faire du 5 contre 5. On peut juste faire du « un contre un » qu’on appelle «one one». Ou aller à tour de rôle dans la salle et chuter à outrance. D’ailleurs, c’est ça même qui est beaucoup plus productif, comparé aux entraînements collectifs. En dix minutes, vous avez peut-être la chance de toucher une ou deux fois le ballon. Tandis que quand vous faites un entraînement individuel, vous avez le ballon constamment dans les mains. Avec ce système, vous avez la possibilité de faire des séances de dribbles, de feintes, de démarrage ou des chutes à mi-distance. Vous pouvez également regarder les points sur lesquels vous êtes faible et essayer de les travailler. C’est surtout bon pour les « shooters ». Et en ce qui concerne les meneurs de jeu, ils peuvent améliorer leurs dribbles. Il n’y a pas mal de systèmes pour s’entraîner. Quand on connaît le basket, on sait mettre des cadres d’entraînement. A défaut d’être à 5, il y a la possibilité de le faire individuellement.
«JE SACRIFIE TOUT CE QUI EST POSSIBLE POUR GAGNER LE BALLON D’OR»
Quatrième au classement du Ballon d’Or 2019, Sadio Mané rêve toujours de décrocher ce trophée prestigieux comme indiqué au Times.
Quatrième au classement du Ballon d’Or 2019, Sadio Mané rêve toujours de décrocher ce trophée prestigieux comme indiqué au Times. L’attaquant de Liverpool serait également prêt à ne pas soulever le trophée de la Premier League si les instances le décidaient.
En cette période confinement due à la propagation du Coronavirus, l’heure est à l’attente de la reprise des différentes compétitions sportives mais aussi à la réflexion. Sadio Mané n’y déroge pas. Alors que son nom figure parmi les grands du ballon rond, l’enfant de Bambali rêve davantage de gloire. Avec une ligue des Champions, une Coupe du monde des clubs, une Supercoupe d’europe et bientôt un sacre en Premier League, le palmarès du feu follet des Reds a plutôt fier allure. Toutefois l’international sénégalais ne veut cependant pas s’arrêter là. Il compte se parer de l’une des plus prestigieuses distinctions individuelles, le Ballon d’or France Football. Joueur africain de l’année 2019, Sadio Mané veut aller à la conquête du monde en y mettant toutes les sacrifices nécessaires. Il en a fait la confession dans une interview accordée au Times.
« Je joue pour l’équipe, et l’équipe est la plus importante et je suis vraiment heureux de gagner des trophées avec mon équipe mais en même temps, mon rêve était de gagner le Ballon d’Or. Je souhaite le gagner et je sacrifie tout ce qui est possible pour le gagner. J’ai été proche et cela me donne plus de motivation et les gens n’arrêtent pas de me soutenir, me disant que je peux le faire... Je pense que nous sommes proches et je vais gagner un jour » assure Mané.
Quatrième au classement au sortir pourtant d’une année 2019 exceptionnelle, il avait raté de peu le titre en se classant derrière Lionel Messi, Virgil Van Dijk et Cristiano Ronaldo. Cette déception n’ébranle donc pas l’international qui compte décrocher le Bo et devenir ainsi le deuxième africain à y arriver après Georges Weah. Mais pour y arriver, Sadio Mané devra davantage carburer mais aussi remporter des titres.
Eliminé de la ligue des Champions par l’Atlético Madrid en huitièmes de finale mais aussi des coupes nationales, la Premier League reste le seul titre encore accrochable pour Liverpool. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette unique opportunité lui tend largement les bras. Alors que la Premier League s’est arrêtée au soir de la 29e journée avec neuf matches à disputer pour terminer la saison 2019/2020. Mais le suspense pour la course au titre de champion est tué depuis bien longtemps. Leader incontestable et incontesté, Liverpool compte 82 points et 25 unités d’avance sur son dauphin, Manchester City. les hommes de Jürgen Klopp n’ont jamais été aussi près de remporter un titre qui fuit Anfield depuis 1990. Une attente de trente ans qui a généré beaucoup de frustrations chez les supporters des Reds, même s’ils ont pu se consoler avec des victoires récentes en ligue des Champions (2019, 2005).
« Si nous ne gagnons pas le titre je l’accepterai... »
Mais contre toute attente, Sadio Mané a signé des propos très forts. Il a lâché un petit pavé dans la mare en affirmant qu’il ne serait pas offusqué si l’exercice 2019/2020 était annulé et que le titre de champion d’Angleterre (promis aux Reds) n’était pas décerné. L’attaquant de Liverpool serait prêt à ne pas soulever le trophée de la Premier league si les instances le décidaient d’après Talk Sport auquel il s’est entretenu. « Je ne me sens pas encore champion. J’aime mon métier, j’aime le football, je veux gagner sur le terrain. Je veux gagner les matches et remporter le trophée. C’est ce que j’aimerais. Vu la situation, peu importe ce qu’il arrive, je comprendrais. Ç’a été difficile pour Liverpool, mais ça l’est encore plus pour des millions de personnes partout dans le monde. Des gens ont perdu des membres de leur famille et c’est la situation la plus difficile à gérer. Mais bien sûr que c’est mon rêve de gagner. Si ça n’arrive pas, je l’accepterai, ça fait partie de la vie. On espérera pouvoir gagner l’an prochain » indique-t-il. Des propos qui ne manqueront surement pas de faire grincer des dents du côté de ses supporters mais qui renseigne de l’humilité tant vanté de celui qui dit être « le joueur le plus critiqué de l’histoire du football sénégalais « (68 sélections, 19 buts).
Jordan Henderson plutôt que lui comme meilleur joueur de la saison
Plébiscité par The Guardian et Sky Sports comme le meilleur joueur de la saison 2019- 2020, l’enfant de Bambali ne pense pas qu’il devrait être nommé joueur de l’année de la PFA pour ses excellentes performances en Premier League cette saison. Il verrait plutôt son capitaine remporter ce graal. « J’irais pour (Jordan) Henderson. Il a joué un grand rôle dans notre succès cette année, tant en défense qu’en attaque. « Il a été très bon cette année. Un très bon leader et un grand capitaine. »
SADIO MANE SE CONFIE SUR LA CONSTRUCTION DE L’HÔPITAL
Made in Sénégal présente Mané racontant son histoire de chiffons à la richesse et comprend des entretiens avec Jürgen Klopp et plusieurs de ses coéquipiers d’Anfield, y compris Mohamed Salah et Virgil van Dijk.
De toutes les histoires remarquables du nouveau documentaire sur Sadio Mané, il y en a une qui se démarque. Des souvenirs d’enfance de l’utilisation d’un pamplemousse comme ballon dans le village isolé de Bambali au triomphe de la ligue des champions de Liverpool en 2009, Made in Sénégal présente Mané racontant son histoire de chiffons à la richesse et comprend des entretiens avec Jürgen Klopp et plusieurs de ses coéquipiers d’Anfield, y compris Mohamed Salah et Virgil van Dijk.
Pourtant, le souvenir de Mané du jour de la mort de son père est sans aucun doute son moment le plus émouvant. «J’avais sept ans», raconte-t-il dans le film. «Nous étions sur le point de jouer sur le terrain lorsqu’un cousin s’est approché de moi et m’a dit: ‘Sadio, ton père est décédé.’ J’ai répondu: ‘Oh vraiment? Il plaisante… «Je ne pouvais pas vraiment le comprendre.» «Avant de décéder, il a souffert de ce type de maladie pendant des semaines», explique Mané.
«Nous lui avons apporté de la médecine traditionnelle et cela l’a gardé calme pendant trois ou quatre mois. La maladie est revenue mais cette fois, le médicament n’a pas fonctionné et comme il n’y avait pas d’hôpital à Bambali, ils ont dû l’emmener au village voisin pour voir s’ils pouvaient lui sauver la vie. Mais ce n’était pas le cas. «Quand j’étais jeune, mon père disait toujours à quel point il était fier de moi», ajoute-t-il. «C’était un homme au grand cœur. Quand il est mort, cela a eu un grand impact sur moi et le reste de ma famille. Je me suis dit: « Maintenant, je dois faire de mon mieux pour aider ma mère. » C’est une chose difficile à gérer quand tu es si jeune.»
Deux décennies plus tard, un hôpital financé uniquement par Mané devrait ouvrir dans environ six mois pour aller avec l’école qu’il a construite dans son village d’origine l’année dernière et il dit que les circonstances entourant la mort de son père sont l’une des principales raisons de sa philanthropie au Province de Sédhiou, où la Banque mondiale estime que près de 70% des familles vivent dans la pauvreté. «Je me souviens que ma sœur est également née à la maison car il n’y a pas d’hôpital dans notre village. C’était une situation vraiment, vraiment triste pour tout le monde. Je voulais en construire un pour donner de l’espoir aux gens. »