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4 mai 2025
Sports
«LES BOXEURS SENEGALAIS N’ONT PAS ENCORE COMBLE LE GAP PAR RAPPORT A D’AUTRES PAYS»
La contre-performance enregistrée par les boxeurs sénégalaise lors du Tournoi de qualification des Jeux Olympiques de 2020 ne surprend guère Thierno Seydou Ba.
La contre-performance enregistrée par les boxeurs sénégalaise lors du Tournoi de qualification des Jeux Olympiques de 2020 ne surprend guère Thierno Seydou Ba. Le président de la Fédération sénégalaise de boxe l’avait déjà intégré dans ses prévisions, au regard du fossé entre les moyens de préparation et le niveau des boxeurs sénégalais comparé à ceux des autres pays, particulièrement du Maghreb et du Ghana. Tout en revenant sur la prestation des Lions, le patron de la boxe sénégalaise, a estimé que la participation n’est cependant, pas mauvaise. En plus des équipements, les deux rings de dernière génération que le Sénégal va bénéficier devraient contribuer au développement de cette discipline au Sénégal.
Thierno Seydou Ba n’est pas surpris sur la contre-performance réalisée par les cinq boxeurs sénégalais qui sont tous resté à quai lors du tournoi de qualification des prochains Jeux olympiques de Tokyo. Elle était attendue par le président de la Fédération sénégalaise de boxe. «Je ne juge pas négative pas la participation Sénégalaise. Avant le TQO, j’avais dit qu’il ne fallait pas se leurrer. La contre-performance, je ne la souhaitais pas mais, je la sentais. Ce n’était pas pour justifier une éventuelle défaite, mais c’est la triste réalité. J’avais vu que les boxeurs sénégalais n’ont pas encore comblé le gap par rapport à d’autres pays comme ceux du Maghreb, le Ghana et à un degré moindre, l’Afrique du Sud. Cela ne veut pas dire que le Sénégal a subi une défaite cuisante. Loin de là. Nous avons participé et nous avons beaucoup appris. Nous apprenons à travers toutes les compétitions. Aux Jeux africains en 2015 on n’avait eu aucune victoire. Aux championnats d’Afrique, au Congo, nous n’avons eu aucune victoire. Nous mesurons le niveau de nos boxeurs avec celui d’autres», a-t-il commenté avec, cependant, une pointe d’amertume.
«LES BOXEURS SENEGALAIS ETAIENT TOUS TRES MOTIVES»
Sur la prestation du Sénégal, le président Thierno Seydou Bâ soutient que les cinq boxeurs en lice ne manquaient pas de «motivation». «Les boxeurs sont venus avec leurs propres moyens. Cela veut dire qu’ils étaient motivés pour le TQO. Si cela n’a pas marché pour la fédération, ça l’est plus pour les boxeurs car, tout athlète rêve de disputer les JO. Qu’il s’agisse de Karamba Kébé, Khadija Timéra, Souleymane Sy, Matar Sambou ou Pape Mamadou Ndiaye, ils avaient tous la certitude de remporter la victoire. Mais, cela ne s’est pas ainsi passé. Donc, il ne faut pas désespérer.», ajoute- t-il ; même s’il s’empresse de relever une pression sur l’épaule de quelques boxeurs. Tout en écartant le manque de soutien du public, mis en avant par un des boxeurs sénégalais. «Nous les avons vu combattre. Ils ont eu beaucoup de pression ici, au Sénégal. Pour Pape Mamadou Ndiaye, son père était dans les tribunes et son premier rond était catastrophique. Mais, il a su revenir et remporter les deux autres rounds. C’est valable aussi pour Matar Sambou dont le premier round était catastrophique. Cela veut dire qu’ils ont très mal entré dans leurs matchs. Le Ghanéen qui avait perdu pouvait dire qu’il n’ y avait pas de public. Mais le combat se gagne sur le ring avec la mentalité et la niaque», note t-il. Au vu des résultats, force est de s’interroger si la boxe sénégalaise n’a pas simplement failli dans la préparation des Jeux olympiques, sachant que les JO se préparent durant quatre bonnes années. «Le ministre des Sports avait lancé Elite 2024 et des jeunes boxeurs et d’autres sportifs choisis dans une dizaine de fédérations. C’était pour préparer les Jeux olympiques de la jeunesse de 2024. Mais, pas les JO de 2020 à Tokyo. Les olympiades, tout le monde le sait, se préparent dans les quatre ans. Mais, toutefois, faudrait-il avoir les moyens de sa politique. J’ai moi même discuté avec celui qui a conduit la délégation tunisienne à ce TQO de Dakar et il m’a confié que ses boxeurs se sont rendus un peu partout en Asie, aux États-Unis ou à Cuba. Nous, nous avons tenté, vaille que vaille, d’amener nos athlètes en dehors du territoire sénégalais», en vain, confesse-t-il.
LE TQO APPORTE UNE CONTRIBUTION AU PLAN DE DEVELOPPEMENT DE LA BOXE
Selon lui, le TQO devrait permettre de bénéficier d’équipements mais aussi, apporter une contribution au plan de développement mis en place par la Fédération sénégalaise de la boxe. «Sur le plan des équipements, le Sénégal va bénéficier de deux rings de dernière génération que l’on a vu dans la salle de Dakar-Arena. Il y a beaucoup de matériels dont la Fédération sénégalaise de boxe ne disposait pas. Tout ce matériel va nous revenir, avec des équipements de boxe. Ce tournoi de qualification apporte une contribution au plan de développement de la boxe», indique-t-il. Avant d’ajouter : «la plupart de nos clubs de boxe sont totalement démunis. J’ai un programme élaboré et remis au ministère des Sports, au CNOSS, à la Confédération africaine de boxe. Ce plan est apprécié. Nous nous efforçons d’atteindre les objectifs fixés dans ce programme. Nous souhaiterions être accompagnés mais, on nous a toujours signifié que c’est aux fédérations de chercher leurs propres moyens et leurs sponsors. Il n’est pas évident que les sponsors se bousculent aux portiques de la Fédération sénégalaise de boxe. Dire que nous n’avons pas travaillé n’est pas honnête. Nous avons multiplié les compétitions un peu partout dans le pays. Et les boxeurs de l’intérieur du pays sont venus plusieurs fois monter sur le ring à Dakar», renseigne-t-il.
L’AVENTURE SUR LES RINGS SE TERMINE POUR LES LIONS
La boxe sénégalaise a raté la première manche pour se rendre aux prochains Jeux olympique de Tokyo 2020.
La boxe sénégalaise n’a pas pu composter son ticket pour les Jeux olympiques d’été à Tokyo, à partir de Dakar. Les cinq boxeurs sénégalais qui ont pris part au ‘’Boxing road to Tokyo’’, le tournoi de qualification olympique, n’ont pas fait le poids. Après Mamadou Ndiaye, Souleymane Sy, c’était hier, mardi 25 févier, autour de Khadidja Timera et Karamba Kébé de passer à la trappe à l’issue de la cinquième journée de compétition. Toutefois, il leur reste une ultime chance d’accrocher une qualification lors d’un tournoi de rattrapage prévu en mai à Paris
La boxe sénégalaise a raté la première manche pour se rendre aux prochains Jeux olympique de Tokyo 2020. La barre a été très haute pour les cinq représentants engagés dans le tournoi de qualification olympique qui se dispute du 20 au 29 février au complexe de DakarArena. Après Mamadou Ndiaye (75 kg), Matar Samba (64 kg) et Souleymane Sy (81 kg), déjà éjectés, les deux derniers représentants du Sénégal au tournoi sont passés à la trappe hier, mardi 25 février.
Seule boxeuse du team sénégalais, Khadidja Timéra, Championne de la Zone 2, a perdu le premier duel qui l’opposait à l’Ougandaise Catherine Nanziri en quart de finale de la catégorie des 48-51kg. Une défaite qui a eu certainement un goût amer pour la Sénégalaise qui a du coup, déplorer le peu de soutien et des conditions dans lesquelles les boxeurs ont été pris en charges. Karamba Kébé (81-91kg), le dernier des cinq représentants à monter sur le ring de DakarArena, n’a pas non plus pesé devant l’Egyptien Youssef Ali Karar Ali de la catégorie des 81-91 kg. Mené d’emblée de 4 unités d’écart, le boxeur n’aura pas eu les moyens de sauver l’honneur dans ce TOQ. «J’ai déjà boxé avec des boxeurs africains.
Le travail offensif n’a pas marché. J’ai perdu mais c’est la faute de personne. Je n’ai pas bien cadré et j’ai laissé beaucoup d’espaces », regrette t-il. Eliminé en quart de finale, le combattant de 25 ans garde toutefois des chances de participer aux JO de Tokyo. Il tentera de l’obtenir lors d’un tournoi de rattrapage prévu au mois de mai à Paris. A noter que depuis les JO de Sydney (Australie) en 2000 avec El Hadj Djibril Fall, aucun boxeur sénégalais n’est parvenu à décrocher la qualification à un tournoi olympique. 33 tickets seront en jeu pour toute l’Afrique, pour ce TQO de Dakar.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
L'essentiel de l’actualité de ce Revue de Presse de ce Mercredi 26 Fevrier 2020 avec Ahmed Aidara
Revue de Presse de Ahmed Aidara du Mercredi 26 Fevrier 2020
ALIOUNE SARR LIVRE SON DIAGNOSTIC
Face aux multiples questions qui agitent depuis quelques temps l’arène, le docteur Alioune Sarr a profité de son face-à-face avec la presse organisé hier, lundi 23 février, à la Maison de la presse pour monter au créneau et apporter les réponses du Cng.
Face aux multiples questions qui agitent depuis quelques temps l’arène, le docteur Alioune Sarr a profité de son face-à-face avec la presse organisé hier, lundi 23 février, à la Maison de la presse pour monter au créneau et apporter les réponses du Cng. Entre la rareté des combats dits de Vip, la violence qui s’est invitée en pleine saison dans l’arène, le titre de « Roi des arènes » toujours pas reconnu par la structure faîtière de la lutte ou encore le supposé malaise au sein du CNG, le patron de la lutte sénégalaise s’est montré à son aise pour faire le diagnostic et répondre aux différentes interpellations.
F ace aux nombreuses questions qui agitent la lutte sénégalaise, le CNG a tenu à réagir à travers le premier face-à-face organisé hier, lundi 23 février, à la Maison de la presse. Une occasion saisie par le docteur Alioune Sarr pour apporter des éclairages sur les différentes interpellations. A commencer par le dernier sujet lié à l’incident survenu le 9 janvier dernier à l’arène nationale, lors du combat entre Alioune Sèye 2 et Niakha Diarignou. Des faits que le Cng assimile à un problème de comportement et qui repose la question de la gestion des structures de base, notamment appelées écuries et écoles de lutte.
« LE CNG NE RECULERA DEVANT RIEN POUR ASSAINIR LE MILIEU DE LA LUTTE »
Nous avons constaté, il y a deux semaines, des comportements qu’on pensait disparus du milieu de la lutte, à savoir les agressions. Les gens pensent que la première agression est physique mais je dirai non. Elle est surtout de comportement. Je tiens à préciser que ce comportement repose la question de la gestion des structures de base notamment appelées écuries et écoles de lutte. Il est impensable que dans une structure bien organisée ces comportements puissent être. Parce qu’il est certain que le comportement de ce garçon a été bien mûri dans sa structure », note t-il. Le président du CNG est d’avis que les faits d’agression ne sont en réalité, que le reflet des comportements que l’on retrouve dans la vie de tous les jours. « Il est triste de constater une régression du comportement, des valeurs. Ce n’est pas propre à la lutte. Nous avons un problème de comportement quand on voit ce qui se passe. Regardez comment les enfants se comportent dans la rue. Le lutteur ne peut pas être exempt de ce comportement général. Le Sénégal a un problème et chacun de nous est interpellé », dira-t-il avant d’ajouter : « Je tiens à dire solennellement que le Cng ne reculera devant rien pour assainir le milieu de la lutte. A l’endroit des spectateurs, l’Arène nationale est dotée de caméras de surveillance qui ne laissent rien des agissements des casseurs. Cela dépasse le Cng».
VIP SANS COMBATS : LA CONCURRENCE DELOYALE ENTRES PROMOTEURS INDEXEE…
Interpellé sur l’absence depuis le début de la saison des grands combats, ces affiches dites « VIP », il estimera que sa structure n’a aucune responsabilité sur l’organisation des grands affiches. « Le Cng depuis son arrivée, a choisi de ne pas s’impliquer dans l’organisation des combats, en dehors du drapeau du Chef de l’Etat, du tournoi de la Cedeao et de la Journée du souvenir. Si nous voulons être juge et partie, cela peut être très compliqué. Si on devrait se télescoper avec les promoteurs dans l’organisation des combats, on aurait de sérieux problèmes. C’est notre choix », soutient-il. «En un moment, il y a une concurrence déloyale entres promoteurs qui ont fait flamber les cachets. La deuxième chose, c’est le comportement violent du milieu. Combien de fois ai-je interpellé les animateurs de face-à-face qui demandaient aux lutteurs de chauffer. Comment peut-on penser que l’on parle d’ambulance ? Le sport est une école où l’on apprend l’humilité, la dignité, le sens de la responsabilité. Il faut que le discours change, que le comportement change», explique- t-il Dans la même veine, Dr sarr reconnait qu’en dehors des grandes affiches, il y a énormément de combats qui sont organisés. « C’est pour vous dire que la lutte se comporte bien. Le problème, ce sont les ténors entre guillemets. On reste souvent sur notre faim après les combats dit « du siècle». On a vu le combat Tyson-Bombardier qui n’a pas duré 30 secondes et tant d’autres. Il faut que l’on soit raisonnable ».
TITRE DE « ROI DES ARENES» : « POUR ETRE LE MEILLEUR, IL FAUT PARTICIPER A UN TOURNOI»
Souvent agitée, la question du titre de « Roi des arènes » est encore remise sur la table. Mais l’instance dirigeante de la lutte restera campée sur sa position de ne pas reconnaître la distinction. « Est-ce que celui qui l’a battu est meilleur que tout le monde ? Je ne crois pas. Que les lutteurs aient le courage de se retrouver dans un tournoi annuel et que l’on puisse designer le meilleur. Il est difficile de désigner le meilleur. Dans les tournois, il y a un tirage au sort et on peut être champion avec un tirage hyper favorable. C’est une organisation et il faut chaque fois l‘améliorer. Que les lutteurs acceptent ! Depuis quelques années, Il y a une réflexion au niveau du Cng pour ce tournoi. On voulait faire un tournoi pour les espoirs, mais ils ne viennent pas. Cela pose problème. Le Cng n’a jamais reconnu un Roi des arènes. Car, pour être le meilleur, il faut participer à un tournoi. Il y a un lutteur qui dit qu’il est d’accord alors qu’il ne l’était pas, il y a quelques temps. Si tous les champions sont d’accord, on les prépare un tournoi. Mais il faut que ça soit clair, ils ne gagneront pas des centaines de millions au premier combat.»
MALAISE AU CNG ? « PAS AU COURANT DE PROBLEMES PERSONNELS AVEC YEKINI ! »
Interpellé sur un supposé malaise dans le Cng suite à la sortie dans les médias de Yakhya Diop Yékini, membre du Cng, Dr Sarr dégage en touche et écarte un quelconque problème. « Nous sommes une démocratie et la parole est libre. Il y a souvent des moments de haute tension à l’intérieur mais derrière il y a la défense de ses idées. Mais nous avons la chance s’il y a consensus, tout le monde se met au pas. J’ai eu la chance de voir tous ces jeunes qui sont autour de moi. Je suis heureux qu’ils soient là et aient leur liberté de parole. Je n’ai un problème avec personne mais j’ai ma façon de faire. Ce qui sont dans l’équipe doivent respecter les conditions de travail. Jusqu’au moment où je vous parle, en aucun moment, Yakhya Diop Yékini n’a pas montré des signes d’indiscipline de quoi que ce soit à l’égard de la structure. Je ne suis pas au courant de problèmes personnels avec Yékini. Nous sommes assez responsables pou savoir que quand on est dans un groupe, l’intérêt général passe avant», rappelle-t-il.
LUTTE OLYMPIQUE : EN PENSANT AUX JOJ 2022 R
evenant sur la lutte olympique qui enregistre depuis quelques années une succession de contre-performances, le docteur Sarr y est allé de son explication. « C’est tout simplement parce que les lutteurs qui sont là sont en fin de carrière ou s’apprêtent à décrocher. Isabelle Sambou a décroché, Adama Diatta prend de l’âge etc. L’arène n’est pas aussi très assurée pour plusieurs raisons. J’en citerai une et c’est que il y a une section olympique dans les écoles de lutte mais les lutteurs et leurs encadrements sont les premiers fossoyeurs de la lutte olympique en disant qu’il n’y a pas d’argent et les risques de blessure sont nombreux. C’est pourquoi nous sommes en train de changer de fusil d’épaule en allant vers les écoles pour essayer de trouver des jeunes et les préparer à la lutte olympique d’autant plus que nous allons vers les jeux de 2022 et il faut y arriver à l’âge de 17 ans et 18 ans »
ARENE NATIONALE : « CHOQUE D’ENTENDRE QU’ELLE NE REPOND PAS AUX NORMES SENEGALAISES »
Quid de l’arène nationale qui fait déjà l’objet de certaines critiques ? Le président du Cng en profitera pour faire l’historique et a assuré que l’infrastructure répond bien aux normes de la lutte. « C’est normal de critiquer mais il fait assumer. Quand par voie diplomatique, le président de la République a décidé de le confier à la Chine, une délégation composée du ministère des Sports, du Cng et de l’architecte sénégalais qui a conçu le projet s’est rendue en Chine. Nous avons échangé avec la partie chinoise. Je suis choque quand j’entends dire que cette arène ne répond pas aux normes sénégalaises », indique t-il avant de poursuivre/ « J’ai honte pour mon pays quand les gens pensent que les Chinois méritent des choses que les Sénégalais ne méritent pas. Les Chinois ne sont pas réveillés pou être disciplinés d’un seul coup. Je ne peux accepter que l’on dise que c’est trop civilisé pour nous, Sénégalais Qu’est ce qu’il faut faire pour ceux qui ne sont pas respectueux du bien public ? Comment faire pour les punir pour que plus personne ne pense à cela ? Voila le problème».
TEUNGUETH FC, DEJA CHAMPION DE LA PHASE-ALLER
A deux rencontres de la fin de la phase-aller, Teungueth FC s’est assuré du titre de champion à mi-parcours grâce au succès (2-1) remporté samedi dans le derby départemental qui l’a opposé à l’équipe de Génération foot pour le compte de la 11e journée L1
A deux rencontres de la fin de la phase-aller, Teungueth FC s’est assuré du titre de champion à mi-parcours grâce au succès (2-1) remporté samedi dans le derby départemental qui l’a opposé à l’équipe de Génération foot pour le compte de la 11e journée de la Ligue 1. Les Rufisquois profitent en même temps des résultats de ses deux suivants immédiats, notamment son dauphin, Dakar Sacre-coeur, tenu en échec par l’AS Pikine (1-1) et l’AS Douanes surpris par le Jaraaf (0-1).
Teungueth FC est désormais assuré de porter les habits de champion à mi-parcours du championnat de Ligue 1. A deux journées de la phase aller de la Ligue 1, les Rufisquois l’ont ont mis le pas vers cette place en sortant victorieux du derby départemental qui l’a opposé, samedi 22 février au stade Galandou Diouf, à l’équipe de Génération foot, lanterne rouge (2-1). Les Rufisquois ne peuvent plus être rejoints au terme de cette première partie par ses suivants immédiats.
Avec ses 27 points, l’équipe du coach Youssou Dabo consolide au terme de cette 11e journée de Ligue 1, la place de leader avec désormais huit longueurs d’avance sur son dauphin. Tenus en échec lors de leur déplacement par l’As Pikine (4e, 17 points), les Académiciens dakarois conservent de leur coté la deuxième place ( 2e, 19 points). En s’inclinant à domicile face au Jaraaf (1-0), l’AS Douanes a également raté l’occasion de s’installer sur le fauteuil de dauphin et se rapprocher davantage du leader de la L1. Les Gabelous se maintiennent toutefois sur le podium (3ème, 18pts.). Ils sont talonnés par le Jaraaf.
Grands bénéficiaires de la journée, les «Vert et Blanc» (4e, 17 pts) restent ainsi au contact avec le trio de tête, à un petit point des Gabelous.
L’une des meilleures opérations de cette 11e journée, qui s’est poursuivie hier, dimanche 23 février, a été réussie par l’équipe de Mbour Petite côte qui est allée arracher les trois points en déplacement. Les Pélicans ont surpris au stade Alboury Ndiaye, le Ndiambour de Louga en s’imposant sur la marque de (1-2). Un succès qui permet aux Mbourois de quitter la 10e pour la 6e place avec 14 points au compteur. Alors que les Lougatois se voient rétrograder de la 7e à la 10e place. Le Stade de Mbour a, de son côté, confirmé la bonne moisson des équipes mbouroise à l’issue de cette journée.
A domicile, les Stadistes ont profité pour enfoncer les promus du CNEPS de Thiès à la dernière place (14e, 9 points) suite à leur nette victoire (2-0). De quoi grappiller quelques points et s’extirper de la place de première équipe relégable pour la 9e place (13 points).
Les Stadistes sont à égalité de points avec l’équipe de Diambars (7e, 13 points), tenue en échec (1-1) sur la pelouse du stade Fodé Wade, par l’équipe de Niarry Tally (11e 12 points). Mais aussi avec le Casa Sports (13 points). Les Ziguinchorois sont, pour leur part, confinés à la 8e place suite au match nul (0-0) concédé ce dimanche en déplacement au stade Ibrahima Boye de Mbao, face à l’Union sportive goréenne. Les Insulaires qui ne perdaient plus depuis 4 matches, sont relégués à la place de première équipe relégable (12e, 12 points). A 5 points de Génération foot (13e, 9 points) et CNEPS, lanterne rouge (14e,9 points).
La presse quotidienne rend largement compte de l’hommage du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle) à son défunt secrétaire (PS, mouvance présidentielle), Ousmane Tanor Dieng, une cérémonie qui, selon plusieurs publications, a servi de prétexte au chef de l’Etat, Macky Sall, pour faire "un clin d’œil" à l’opposition, particulièrement au président de Rewmi, Idrissa Seck, arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle du 24 février 2019.
Walfadjri écrit que la cérémonie "semble rapprocher" le président Sall et l’ancien Premier ministre. Le journal souligne qu’elle a été l’occasion pour le chef de l’Etat de "draguer encore son rival".
Le Quotidien en veut pour preuve ce passage du discours du chef de l’Etat. "Tanor a le respect de tous les chefs de l’Etat. (…) Je peux témoigner que le Président Abdoulaye Wade, qui bien que n’étant pas du même bord que lui, avait beaucoup de respect et de considération pour le président Ousmane Tanor Dieng. Le Premier ministre Idrissa Seck peut en témoigner", a-t-il indiqué.
Le quotidien L’As fait le même décryptage que Walfadjri et Le Quotidien en parlant d’un clin d’œil du Président Sall "à +son frère aîné+ Idrissa Seck et à Malick Gackou", leader du Grand Parti.
Selon le journal, il a appelé à privilégier l’unité en faisant taire les divergences. "Je m’adresse à mon frère aîné Idrissa Seck et Malick Gackou et toutes les forces vives. Je voudrais vous dire qu’au-delà de la diversité de nos trajectoires, nous avons en commun la seule et grande référence qui est que ce pays est le nôtre. Il nous vaut bien que toutes les contradictions soient dissoutes dans l’unité autour de notre grande nation", a-t-il lancé.
Vox Populi affirme que le président de la République a ainsi "tendu la main" à ces deux leaders de l’opposition. Le journal parle même d’une "opération de charme déroulée" par le président Sall.
Wa Grand Place se demande si le "deal" tant évoqué entre le chef l’Etat et l’ancien Premier ministre ne serait pas en train de se confirmer après la scène qui a eu lieu au siège du PS.
Le journal explique en effet, qu’en plus de leur poignée de main chaleureuse, les deux hommes ont même "échangé des mots. Le tout dans la plus grande sympathie".
Pour le quotidien national Le Soleil, au-delà de cette rencontre, c’est un "hommage unanime" qui a été rendu "à un républicain". Le journal souligne que "la Nation a réuni, le temps d’un hommage, toutes ses forces vives".
Evoquant l’épidémie de coronavirus, L’Observateur rapporte que "23 mille Sénégalais [ont été] mis en quarantaine" en Italie, plus grand foyer de l’épidémie en Europe. Le journal annonce à cet effet qu’"une réunion de crise" est prévue ce lundi à Dakar.
A ce propos, Vox Populi indique que selon le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, c’est en Afrique que "le virus pourrait constituer un grave danger".
Sur un autre plan, le quotidien Libération révèle que le doyen des juges a clôturé l’instruction dans l’affaire Petrotim. Ceci étant, "la balle est (désormais) dans le camp du Procureur", indique le journal.
Cette affaire est partie d’un documentaire diffusé par la BBC le 3 juin dernier, une enquête sur l’attribution de marchés pétroliers dans laquelle le média britannique accuse Aliou Sall, frère du président Macky Sall, d’avoir reçu des pots-de-vin d’un montant de 250 000 dollars, soit 150 millions de francs CFA.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
L'essentiel de l’actualité de ce Lundi 24 Février 2020 avec Ahmed Aidara
L'essentiel de l’actualité de ce Lundi 24 Février 2020 avec Ahmed Aidara
MACKY ANNONCE UNE FEDERATION DU SPORT SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE
Macky Sall a appelé le ministre des sports et les présidents de fédérations et associations sportives à engager la réforme du sport scolaire et universitaire.
Macky Sall a appelé le ministre des sports et les présidents de fédérations et associations sportives à engager la réforme du sport scolaire et universitaire. Il a fait cette invite au cours de la cérémonie de pose de première pierre du stade du Sénégal qu’il présidait, ce jeudi 20 février, à Diamniadio.
Macky Sall est décidément un fervent adepte du sport et surtout à la base. Après les différentes infrastructures sportives de hautes gammes réalisées telles que l’arène nationale, le complexe du Dakar-Arèna, il ne compte plus s’arrêter en si bon chemin. Au contraire ! Il a ouvert la voie à une relance du sport par la base.
En concluant son allocution lors de la pose de première pierre du stade du Sénégal, il a saisi l’occasion pour inviter le ministre des sports (Matar Bâ), les fédérations et associations sportives à relancer le sport scolaire et universitaire à travers l’Uassu qui fut pendant longtemps considérée comme un creuset du sport et le cadre où se formait l’élite. Sur ce, il a appelé à «gagner le pari d’entreprendre avec succès la nécessaire réforme du sport scolaire et universitaire qui demeure un véritable terreau des champions de demain».
De son point de vue, cette réforme contribuera à mieux sélectionner les meilleurs athlètes sénégalais en vue d’une participation honorable aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) de 2022. Dans cette logique de réforme, le président Macky Sall se dit résolument engagé à favoriser l’éclosion des jeunes sportifs pétris de talent. Mais aussi à l’érection d’une nouvelle fédération. «J’accorde en effet un grand intérêt à la réforme du sport scolaire et universitaire devant doter notre pays d’une véritable fédération sénégalaise du sport universitaire», promet-il. Il a ainsi demandé au ministre des sports, Matar Ba de s’inscrire dans la dynamique du fast-track en «finalisant cette réforme structurante».
Pour l’heure, le cap est mis sur les prochaines constructions de stades régionaux comme le stade régional de Sédhiou et de Kédougou, du stade des Parcelles assainies, les réfections annoncées du stade Léopold Sédar Senghor, de la Piscine olympique ou encore le stade Olympique du Sénégal qui sortira de terre dans dix huit mois.
TEUNGUETH FC–GENERATION FOOT, DUEL DES «EXTREMES»
L’affiche qui oppose ce samedi au stade Galandou Diouf, Teungueth FC à Génération Foot, sera en vedette au programme de la 11ème journée de Ligue 1 prévue ce week-end.
L’affiche qui oppose ce samedi au stade Galandou Diouf, Teungueth FC à Génération Foot, sera en vedette au programme de la 11ème journée de Ligue 1 prévue ce week-end. Invaincus jusqu’ici, mais ralentis lors de la précédente journée, les Rufisquois, avec 24 points, vont tenter de creuser l’écart de six points d’avance sur leur dauphin de Dakar Sacré-cœur (18 points). Mais ce «duel des extrêmes», leur permettra surtout de se rapprocher, à trois journées de la première phase, du titre de champion à mi- parcours. Mais en face, se dresseront des «Académiciens» à cœur de s’éloigner encore de la place de lanterne rouge qu’ils occupent depuis la précédente journée.
Actuelle leader, l’équipe de Teungueth FC aborde ce samedi la 11ème journée avec le «duel des extrêmes» qui l’oppose au stade Galandou Diouf, à l’équipe de Génération Foot, lanterne rouge au classement du championnat de Ligue 1. Une affiche qui sera une des attractions de cette journée. Invaincus depuis le début de l’exercice mais ralenti lors des deux dernières journées, les Rufisquois vont tenter de relancer devant leur public la machine et de se rapprocher davantage du titre de champion à mi-parcours qui interviendra lors des deux prochaines journées.
De quoi sortir encore le grand jeu surtout face à une équipe des Grenats qui sera sans doute très motivée. Histoire de se relever vite de sa mauvaise passe et s’éloigner de cette zone de relégation dans laquelle elle s’est retrouvée depuis la dernière journée. Les hommes de l’entraineur Youssouph Dabo seront toutefois très attentifs du résultat qui doit sortir du choc non moins prometteur qui oppose au stade Amadou Barry, l’équipe de Dakar Sacré-Cœur (2ème, 18 pts) à l’AS Pikine (5ème, 14).
Alors que l’As Douanes (3ème, 18 pts), accueillera au stade Ibrahima Boye de Mbao, le Jaraaf qui le talonne au classement (4ème, 14 points) mais aussi une équipe des «Vert Blanc» à la relance après la courte défaite essuyée la semaine dernière devant le Ndiambour. Au stade Fodé Wade de Saly, les débats s’annoncent également chauds entre Diambars (6e, 12 pts) et son suivant immédiat, Niary Tally (9, 11 pts). La 11e journée se poursuivra demain dimanche 23 février avec trois autres rencontres.
A Alboury Ndiaye, le Ndiambour de Louga, qui a récolté trois précieux points lors de son déplacement sur la pelouse du Jaraaf (7ème ; 12 pts) accueille l’équipe de Mbour Petite côte (10ème ; 11 pts).
Suite à ses trois dernières sorties soldées par deux victoires et un match nul, l’Union sportive goréenne (11e, 11 pts) va de son côté croiser au stade Ibrahima Boye de Mbao, une équipe du Casa Sports. Des Ziguinchorois qui soufflent actuellement le chaud et le froid depuis le début du championnat et qui se maintiennent en milieu de tableau (8ème ; 12 pts).
Pour le dernier match, il opposera au stade Caroline Faye, un duel de «mal classées» entre le Stade de Mbour, première équipe non relégable (12e ; 10 pts) et le CNEPS Excellence (13e , 9 pts).
L’ATHLÉTISME SÉNÉGALAIS AUX ABOIS
Entre des infrastructures rares, une fédération sans grands moyens, des jeunes qui évoluent dans des conditions dantesques, le constat est alarmant. Alors que Dakar abrite les Jeux olympiques de la jeunesse en 2022
L’athlétisme sénégalais est en déliquescence. Entre des infrastructures rares, des édifices existants en état de délabrement avancé, une fédération sans grands moyens, un problème de vulgarisation de la discipline, des jeunes qui évoluent dans des conditions dantesques, le constat est alarmant. Alors que les Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2022 arrivent bientôt, aucun plan général n’est déroulé, pour le moment, afin de relever le défi de la participation à ces joutes olympiques en terre sénégalaise.
Iba Mar Diop, une infrastructure en lambeaux
La piste est défoncée. Sa couleur, d’origine rouge, a un aspect terne. Son revêtement est craquelé de toute part. Les lignes de démarcation des couloirs ont quasi disparu, sauf au niveau des virages. Nous sommes au stade Iba Mar Diop.
Aux premières heures de la matinée, ce n’est pas l’affluence des grands jours aux entrainements. L’antre accueille des étudiants de l’Institut national supérieur de l'éducation populaire et du sport (Inseps), reconnaissables à leurs tenues d’entrainement estampillées du nom de l’école. Ils occupent une partie avec des exercices physiques variés ; tantôt des sprints, tantôt des abdominaux dans une bonne ambiance. Vis-à-vis d’eux, vers le virage sud, de petits groupes composés de footballeurs, majoritairement, sont aux ordres d’un préparateur physique. Ils font des exercices intenses. Du côté des tribunes, des sportifs grimpent et dévalent les gradins. Parmi eux, un trio d’athlètes affiliés à l’Association sportive des forces armées (Asfa) dont Amadou Tidiane Diallo, spécialiste du 400 et du 200 m plat, qui se prononce sur les difficultés qui, à ses yeux, plombent l’athlétisme sénégalais. ‘’Des pistes aux normes standards sont notre principal souci’’.
Il ajoute : ‘’La mise à disposition d’un matériel de qualité et un meilleur investissement sur les athlètes permettraient, à coup sûr, d’avoir de meilleurs résultats.’’ Habillé en ensemble blouson rouge-noir, assis sur l’un des bancs du stade, Ousmane Ka ne s’entraine pas aujourd’hui. L’avis du coureur de fond (5 000 et 10 000 m) est implacable : ‘’Les entrainements demandent des conditionnalités : une bonne nourriture, un esprit exempt de soucis, un certain investissement financier sur l’athlète. Toutes conditions très loin de celles vécues par les athlètes sénégalais.’’
Celui qui a débuté la course de fond en 2015 prend exemple sur lui. ‘’C’est la passion qui explique ma participation aux courses et à l’exercice de l’athlétisme. On ne gagne rien avec cette activité, sinon le prestige des trophées et des médailles. Les courses, hormis celle d’Eiffage bisannuelle ou les mises sont assez conséquentes, n’offrent comme prix que des bons d’achat, des sacs de riz, des caisses de sucre et des cartons d’huile. Donc, parallèlement, je suis livreur pour pouvoir subvenir à mes besoins. Beaucoup d’athlètes aux énormes potentiels ont abandonné, à cause du manque du minimum requis comme les équipements et chaussures de course’’.
Khady Mbaw, étudiante à l’Inseps et licenciée au club Ucad sporting club, s’est intéressée au lancer de poids, la discipline qu’elle pratique, à cause de sa formation en éducation sportive. Elle a aussi un avis tranché sur le désintérêt pour l’athlétisme. Malgré son entrée récente dans ce sport, elle note ‘’des difficultés de prise en charge, un problème de disponibilité de tenues de sport et d’équipements, et une réelle difficulté de vulgarisation de la discipline’’.
Ce problème de vulgarisation est attesté par le nombre de licenciés, dans les 19 clubs de Dakar, et ceux inscrits en individuel, qui se chiffre à 568 (saison 2018-2019) pour l’ensemble des catégories allant de la pupille à l’antichambre des seniors qui est les U20 ; 248 pour l’ensemble de la région de Thiès qui compte 10 clubs. Les seniors recensent 571 adhérents pour 181 femmes dans la capitale sénégalaise.
Stade Léopold Sédar Senghor, le jardin délabré des athlètes dakarois
Malick Fall, coach au Jaaraf et à l’Etoile athlétique club (EAC), sert la même rengaine que les athlètes interrogés. ‘’A Iba Mar, à chaque fin de compétition, les jeunes se répandent en complaintes, parce que la piste est sèche et très dure. C’est faute d’avoir mieux qu’on y court’’. Et de poursuivre : ‘’Léopold Sédar Senghor a une qualité meilleure, à cause de l’arrosage de la pelouse qui arrive jusqu’au tartan. Il n’empêche qu’elle est très loin d’être aux normes. Le tartan n’est pas dans les conditions d’enregistrer une performance internationale.’’
Cet état de fait se ressent dans les résultats, médiocres dans les compétitions internationales. D’autres conséquences viennent s’adjoindre aux problèmes infrastructurels, constate amèrement Malick Fall : ‘’Il y a un problème de coaching. Beaucoup d’entraineurs formés dans le domaine virent souvent au football. De plus, on ne motive pas les jeunes athlètes. Louis François Mendy, récemment, est allé aux championnats du monde sans être reçu par le ministère. Des soucis sont notés, également, avec les athlètes basés à l’étranger qui ne participent pas aux compétitions internationales. La raison ? Ils disent qu’ils ne vont pas se faire rembourser leurs frais de voyage.’’
Au stade Léopold Sédar Senghor (ex stade de l’Amitié sino-sénégalaise) sur le tartan, des serviettes sont disposées à même le sol, sur lesquelles les athlètes ont posé leurs effets vestimentaires et leurs sacs. Certains se dévêtent, quand d’autres sont déjà aux étirements. Il y en a qui effectuent quelques tours de piste. 8 h 30 à l’horloge. Coach Adama Badji donne déjà de la voix, porté en écho par l’immensité du stade dont les tribunes sont vides de tout public. Le silence, qui domine, n’est perturbé que par le bruissement des vautours s’abreuvant à la pelouse et de celui du système d’arrosage automatique du stade.
Les athlètes, filles comme garçons dans leur short moulant, leur débardeur et parfois même torse nu, enchainent les tours de piste à un rythme assez élevé, comme Mor Thioune qui en a fait 8. Les sprinteurs, en groupes, s’exercent à de grandes foulées, des talons aux fesses et des élévations de genoux synchronisés et alternés, suivis par des courses, sous l’œil attentif du coach Badji qui est rejoint par l’instructrice Adama Gning. Dès son arrivée, elle encourage les athlètes et se fait entendre d’eux, quand ils trainent les pieds.
Les entrainements sont très durs et physiquement harassants. Certains athlètes, pris de crampes, crient leur douleur pour exorciser leur mal, d’autres se déchaussent pour marcher sur la piste. D’autres encore souffrent d’un autre mal. Saly Diémé, coureuse du 800 m, vient de finir ses séries. Elle s’adosse au matelas de réception des sauts, haletante. Elle n’entend pas les consignes de son coach pour faciliter sa récupération. Complètement essorée, elle tousse fort et est prise de vomissements.
‘’Ces athlètes que vous voyez s’entrainer paient eux-mêmes leur transport et leur visite médicale. Tout récemment, on avait un jeune qui avait une fracture que le club a pris en charge sur la base de cotisations’’, se désole Malick Fall, la mine dépitée. ‘’Les entrainements, les sportifs les observent de septembre, de l’hivernal jusqu’au mois de juillet, pour les compétitions nationales. Ils n’ont qu’un mois et demi de vacances. La passion parle pour la majorité des athlètes présents. Celle-ci explique qu’ils souffrent de ces conditions, mais continuent à persévérer, sans un regard du public, sans soutien notable’’.
Mor Thioune, qui court sous la bannière de l’AS Douanes, note, quant à lui, une assez bonne prise en charge de son club douanier, mais souligne le retard dans la délivrance des médicaments. Le spécialiste du 400 m plat et du 400 m haies, en pleine récupération aux abords de l’entrée des vestiaires réservés à l’équipe nationale de football, parle de sa situation personnelle. ‘’Je ne bénéficie, comme athlète, que de frais de transport de 10 000 F pour le mois. Pour tout le reste, on se débrouille seul avec nos familles qui nous assurent la nourriture. On s’entraine dur, après on mange du riz ; ce n’est pas la nourriture adéquate. Cela se ressent dans nos résultats. On est souvent pris de découragement et d’envie d’abandon’’.
Le stade Léopold Sédar Senghor et Iba Mar Diop, bientôt fermés
‘’Pour le cas du stade Léopold Sédar Senghor, comme c’est un stade international qui accueille les compétitions de la sélection nationale de football, quand il y a match, l’enceinte nous est fermée, une semaine durant. Sortir un athlète de dimension internationale de ces groupes est dès lors très difficile’’, renchérit le doyen Badji, avant de se prononcer sur le quantum horaire d’entrainement nécessaire de 25 heures, alors que les athlètes parviennent difficilement à boucler 15 heures de pratique. Il déplore la politique de deux poids, deux mesures notée entre les disciplines sportives qui fait que, lorsqu’il y a ‘’navétane’’, le stade est interdit à tous les autres sports, excepté le football.
Alors que Léopold Sédar Senghor est l’infrastructure d’entrainement de la majorité des athlètes. C’est là où chaque club à sa parcelle de regroupement, tacitement reconnue. Le Jaaraf par ici, la Douane par là-bas, l’EAC sur la gauche de l’entrée du vestiaire, le Saltigué… Et pour ne rien arranger, ‘’le stade Léopold Sédar Senghor où nous nous entrainons, va être fermé. Iba Mar Diop, également, doit aussi subir une réfection. Or, à Dakar, il n’y a que ces deux stades qui ont des pistes. On est en préparation des prochains Jeux olympiques de la jeunesse. La majorité des athlètes résident à Dakar. Si ces stades ferment, ils ne peuvent pas se déplacer à Mbour pour faire des entrainements’’.
Des performances insignifiantes
Par conséquent, des bilans faméliques sont notés, en effet, aux dernières compétitions africaines. Une médaille d’argent en 2014, à Marrakech, au marteau avec Amy Sène ; 2 médailles, deux ans plus tard à Durban, dont l’une en or, toujours pour l’une des rares satisfactions sénégalaises.
En 2018, à Asaba, au Nigeria, le bilan était vierge au tableau des médailles. Enfin, en 2019, aux Jeux africains, dernière compétition africaine organisée au Maroc, l’athlétisme sénégalais a glané une médaille de bronze au 110 m haies, acquise par l’espoir sénégalais de la discipline, Louis François Mendy.
En ce qui concerne l’histoire de l’athlétisme sénégalais, le bilan n’est guère plus élogieux, avec une unique médaille olympique et une seule aux Mondiaux qui ont érigé au rang d’icônes l’ancien athlète et actuel président du Centre africain de développement de l’athlétisme (AACD) Amadou Dia Ba et Amy Mbacké Thiam.
POLITIQUE DE DETECTION DES JEUNES ET JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE
Droit dans le mur
L’athlétisme est en régression. Elle est le résultat de l’inertie de l’Etat. La détection se fait dans les écoles, à travers la Semaine de la jeunesse et l’Uassu. Mais il n’y a pas de suivi. De ce fait, aboutir à une performance mondiale à même de permettre d’obtenir une médaille, semble être un rêve inatteignable. Les jeunes passionnés de la discipline s’entrainent sur des terrains vagues, à l’image des jeunes du Saltigué qui répètent leurs gammes au terrain des HLM de Rufisque, sous les ordres de ‘’Monsieur Diallo’’, comme l’appellent les jeunes.
‘’Kolda a fait, à titre d’exemple, une bonne détection. Mais il faut les accompagner avec un financement. Alors que, comme à Dakar, les moyens sont inexistants. Et dans le cadre des entrainements réalisés par les jeunes, compris souvent entre 30 minutes et 2 heures, et entre les cours, c’est tout sauf du sport de haut niveau’’, note le technicien national et DTN de l’EAC, Adama Badji.
Il déplore et regrette l’inapplication des politiques par le ministère. ‘’La fédération a défini un plan stratégique soumis au ministère. Mais il n’y a pas de financement. L’Etat devait accompagner ce programme ; ce qu’il n’a pas fait (voir ailleurs avec l’ITW avec le DTN). Or, à l’heure actuelle, ils veulent des résultats’’.
Abordant la question des Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2022 dont le compte à rebours a été récemment lancé, il souligne que sur le plan international, une compétition comme les Jeux se préparent sur 8 ans minimum. Le programme comprend la détection, le suivi, le perfectionnement, la préparation à la performance. ‘’L’EA club a commencé la détection, il y a longtemps, assure-t-il, mais sans grands moyens investis. Il aurait fallu promettre des sanctions positives pécuniaires pour les plus méritants, qui sonneraient comme une promesse de se faire rembourser les investissements réalisés. En l’état, rien n’est garanti, rien n’est fixé. Ce qui ne favorise pas les investissements pour des clubs qui fonctionnent sur moyens propres’’.
Le constat qui se dégage sur l’athlétisme sénégalais est l’abandon de cette discipline par les autorités étatiques. La discipline, qui maintient difficilement la tête hors de l’eau, appelle à la rescousse. Des états généraux de l’athlétisme sont l’idée énoncée par les amoureux de ce sport, pour définir un plan de développement précis. Ils demandent un investissement à la hauteur des ambitions et du Sénégal.