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4 mai 2025
Sports
PASSAGE DE LA CAN TOUS LES 4 ANS ET CHAN, DJIBRIL WADE ET YOUSSOU DIAL ADOPTENT LA NOUVELLE FORMULE
Le passage de la Can de deux à quatre ans proposé par le président de la FIFA, Gianni Infantino, écarté par de nombreux d’acteurs du football, notamment Habib Bèye et Samuel Eto’o, est pourtant perçu comme une opportunité chez pour dirigeants au Sénégal
Le passage de la Coupe d’Afrique des nations de deux à quatre ans proposé par le président de la FIFA, Gianni Infantino, écarté par de nombreux d’acteurs du football, notamment Habib Bèye et Samuel Eto’o, est pourtant perçu comme une opportunité chez certains responsables au Sénégal. Youssou Dial et Djibril Wade, respectivement membre du comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football et vice président de la ligue professionnelle de football, sont en faveur de son adoption. En ce sens ce que cette nouvelle programmation participera, selon eux, à donner plus de poids et à valoriser davantage le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Une compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent et qui se joue tous les deux ans avec seize équipes.
DJIBRIL WADE , VICE-PRÉSIDENT DE LA LIGUE : «La CAF doit mettre les moyens pour rendre le CHAN plus attractif»
L ’idée de d’organiser le CAN tous les quatre ans participera à donner plus de poids au championnat d’Afrique des nations (CHAN), compétition réservée aux joueurs locaux évoluant sur le continent. C’est la conviction de Djibril Wade, vice président de la Ligue sénégalaise de football sur le débat qui agite depuis quelques jours le landernau footballistique après la nouvelle programmation proposée par le Président de la Fifa, Giani Infantino. «Si on passe à ce dernier nombre (24), on doit programmer la Coupe d’Afrique des nations une fois tous les quatre ans. Ce qui permettra de donner plus d’envergure et de poids au CHAN. La Confédération africaine de football doit ainsi mettre les moyens pour rendre le CHAN plus attractif, doter davantage les fédérations dont les équipes sont qualifiées, si elle veut impacter sur le football pratiqué dans nos pays. Mais, je ne suis pas contre le passage de 16 à 24 équipes», soutient-il.
Tout aussi d’accord avec la proposition d’organiser la CAN tous les 4 ans au lieu de 2 ans, le président de l’équipe de NGB estime que la mesure participe également à soulager les budgets des états. «En passant à 4 ans au lieu de 2 actuellement, l’organisation de la CAN permettrait aux Etats africains d’économiser et de consacrer certaines ressources à d’autres choses », a-t-il poursuivi. Il y a aussi que cette perspective va pousser «la CAF et les Fédérations vont devoir se pencher sur les autres compétitions comme le CHAN, qui est la compétition jouée par les joueurs évoluant sur le continent», a conclu Djibril Wade avant de préconiser l’élargissement de la compétition aux joueurs locaux évoluant dans d’autres pays africains
YOUSSOU DIAL , MEMBRE DU COMITÉ EXÉCUTIF DU JARAAF : «Une Can à 24 permettrait aux pays africains de se mettre à niveau»
Youssou Dial reste sur la même longueur d’onde. Le président de la section football du Jaraaf et membre du Comité Exécutif de la FSF, pense que la période de quatre ans est son sens une période appropriée et devra permettre aux pays africains de se mettre à niveau. «Cela donnera plus de valeur à cette compétition et cela permettrait d’organiser d’autres compétitions en même temps. Tout le monde sait qu’en Afrique, nous avons des problèmes d’infrastructures. A part les pays maghrébins et d’Afrique du Sud, tous les autres pays africains n’ont pas la capacité d’organiser une Can à 24 équipes. Il faut des co-organisations, mais nous connaissons toutes les difficultés qui se présentent. D’autant plus que sur le plan politique, il peut y avoir des différends entre les Etats co-organisateurs. Organiser une Can à 24 permettrait donc aux pays africains de se mettre à niveau des infrastructures», admet-il, même s’il a récuse le procédé utilisé par le président de la FIFA Gianni Infantino pour faire passer sa proposition. «Ce qui est un peu dérangeant est que l’idée vienne de la FIFA qui essaie de nous imposer. C’est comme si nous ne sommes pas capables de prendre les bonnes décisions et de penser par nous mêmes», indique-t-il. Poursuivant son analyse, le responsable fédéral considère qu’une telle périodicité devra aussi être bénéfique en termes de budgets dégagés par les Etats. «Et puis cela peut soulager les Etats. Les gens se posent la question de savoir si le Cameroun sera même prêt en 2021, tout comme la Guinée en 2025. Alors que la CAN, tous les quatre ans, donne plus de temps aux organisateurs de se préparer», argument t-il.
Youssou Dial rejoint également son collègue Djibril Wade sur les avantages que les compétitions locales notamment le Chan peuvent tirer de cette nouvelle donne. Même s’il faut, s’empresse-t-il de préciser, le maintien du nombre d’équipes réduit et notamment à seize équipes. «On pourra donc organiser le CHAN, tous les deux ans. Cela permettrait de donner de la valeur à cette compétition. La nouvelle programmation donnera aux équipes locales, le temps nécessaire de se préparer, de trouver des sponsors etc. Avec le CHAN, nos équipes locales vont être mieux valorisées. Mais un CHAN à 24 équipes, on aura les mêmes problèmes en termes de terrains d’entraînement, d’hôtels. Je pense qu’il faut rester à niveau raisonnable à 16 équipes. Un Chan à 24 équipes, ce sera trop ! Nous avons 54 fédérations au niveau de la Confédération africaine. Le nombre de 24 équipes, c’est la moitié et je pense que cela va dévaloriser la compétition. Il faut maintenir à 16», retientil. «Il y a certains qui pensent qu’il faut intégrer dans les sélections des joueurs qui jouent dans les championnats africains. Cela participe à augmenter le niveau et la valeur de la compétition. Si le Sénégal doit y participer, on pourra prendre des joueurs évoluant au Maroc ou encore en Egypte », conclut-il.
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REVUE DE PRESSE RFM
Revue de Presse (Wolof) Rfm du Vendredi 14 Février 2020 Par Mamadou Mouhamed Ndiaye
Revue de Presse (Wolof) Rfm du Vendredi 14 Février 2020 Par Mamadou Mouhamed Ndiaye
QUI SONT LES PROS ET LES ANTIS "CAN TOUS LES QUATRE ANS" ?
La proposition de Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football, n’en finit pas de provoquer des débats enflammés. La Coupe d’Afrique des nations doit-elle avoir lieu tous les quatre ans au lieu de tous les deux ans ?
La proposition de Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football, n’en finit pas de provoquer des débats enflammés. La Coupe d’Afrique des nations doit-elle avoir lieu tous les quatre ans au lieu de tous les deux ans ? Les pros et les antis se déchirent autour de cette question. Qui sont-ils ?
ILS SONT POUR
La FIFA
C’est le président de la Fédération internationale de football (FIFA) qui a lancé l’idée d’une CAN tous les quatre ans, devant tout l’état-major du foot africain. Depuis l’élection de Gianni Infantino, la FIFA ne cesse de donner de l’ampleur à ses compétitions : Coupe du monde masculine à 48 nations, projet d’un Mondial féminin tous les deux ans, Coupe du monde des clubs élargi à 24 équipes… Dans un calendrier international surchargé la FIFA doit faire un maximum de place à ses tournois.
Certains clubs européens
La majorité des meilleurs joueurs africains, qui disputent généralement la CAN, évoluent dans des clubs européens. Durant vingt ans, les équipes du Vieux continent se sont plaintes, parfois avec véhémence, du fait que la Coupe d’Afrique des nations avait lieu en début d’année, en pleine saison. Avec la CAN 2019, qui s’est déroulée en juin/juillet, le ton était devenu moins virulent. Mais l’annonce d’une CAN 2021 de quatre semaines en janvier-février a jeté un froid en Europe. L’entraîneur Jürgen Klopp, dont le Liverpool compte Mohamed Salah, Sadio Mané, Naby Keita et Joël Matip dans ses rangs, a jugé que cette décision de la CAF et du Cameroun était une « catastrophe ».
La FIFPro Afrique
La branche africaine du syndicat mondial des joueurs a pris une position forte en se prononçant en faveur d’une CAN tous les quatre ans. Par le passé, de nombreux joueurs s’étaient émus du risque que représentait le fait de laisser son club en pleine saison pour disputer la Coupe d’Afrique des nations. Des footballeurs passés ou présents, comme le Tunisien Radhi Jaidi ou le Sénégalais Ricardo Faty, se sont en tout cas montrés favorables à cette suggestion.
Didier Drogba
L’ex-attaquant Didier Drogba, président d’honneur de la FIFPro Afrique, n’a jamais fait l’impasse sur une Coupe d’Afrique des nations pour préserver sa carrière en clubs. Mais la superstar ivoirienne n’en a pas moins apporté son soutien à la proposition de Gianni Infantino. « Cela peut être une bonne chose parce que cela donnerait une saveur bien particulière à ce trophée par sa rareté », a-t-il notamment déclaré, de passage à Paris.
ILS SONT CONTRE
Samuel Eto’o
L’autre icône africaine des vingt dernières années a pris le contre-pied de Drogba. Dans l’émission Le Débat Africain de RFI, le Camerounais a critiqué avec force les déclarations de Gianni Infantino : « Est-ce l’intérêt des Africains d’organiser une CAN tous les quatre ans ? Je crois que c’est plutôt celui des Européens. Ils veulent avoir à disposition les Mohamed Salah, Sadio Mané ou Pierre-Emerick Aubameyang. » Une autre légende, le Sénégalais El Hadji Diouf, a également souligné qu’il préférait une phase finale tous les deux ans.
La CAF, traditionnellement
Le Comité exécutif de la CAF, qui se réunit ce 14 février à Doha, en marge de la Super Coupe d’Afrique, n’a pas encore rendu son avis sur le sujet. Mais, traditionnellement, la CAF a toujours défendu avec force le principe d’une CAN tous les deux ans. Il en va notamment de sa santé financière (actuellement précaire), la Coupe d’Afrique assurant l’essentiel des revenus de la Confédération africaine de football.
Les amateurs africains de football, en majorité
Un coup d’œil aux innombrables réactions sur les réseaux sociaux et aux divers sondages réalisés en ligne laisse peu de place aux doutes : les amateurs africains de ballon rond tiennent globalement à la Coupe d’Afrique tous les deux ans. Certes, le fait que la proposition émane d’un Européen, qui dirige la FIFA, exacerbe les positions. Mais en juillet 2017, avant que la CAF ne bouleverse l’organisation de la CAN, rfi.fr avait réalisé un grand sondage. Et le résultat était déjà sans ambiguïté : 74% des votants voulaient conserver la périodicité actuelle de la Coupe d’Afrique des nations.
JOJ DAKAR 2022, DIAGNA NDIAYE ENROLE LE CANADA
Dans le cadre de la préparation des jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2022, le ministre des sports Matar Ba a rencontré le Premier ministre du Canada en vue de renforcer la coopération sportive entre le deux pays.
Dans le cadre de la préparation des jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2022, le ministre des sports Matar Ba a rencontré le Premier ministre du Canada en vue de renforcer la coopération sportive entre le deux pays. L’occasion pour les deux présidents des Comités olympiques des deux pays, en l’occurrence Mamadou Diagna Ndiaye et son homologue canadien David Shoemaker, de signer un protocole d’entente. La rencontre s’est tenue hier, mercredi 12 février, au parc sportif sur la corniche. Ainsi, après la Chine et la France, Mamadou Diagna Ndiaye enrôle le Canada.
Les préparatifs pour les JOJ Dakar 2022 avancent sur un bon rythme. Après la réunion informative tenue récemment entre le ministre des Sports, le président du comité olympique et les différentes fédérations entre autres, afin de mettre à niveau tous les acteurs concernés par l’organisation de cet évènement mondial, le ministre Matar Ba et les membres du comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) sont passés à la vitesse supérieure. En effet, dans le cadre de la recherche de partenaires, Mamadou Diagna Ndiaye et son homologue canadien David Shoemaker ont signé hier, mercredi 12 février, un protocole d’entente. Matar Ba qui s’est d’abord félicité de ce partenariat a réitéré la volonté du président Macky Sall d’accompagner le sport.
«Notre pays, à travers la vision du Président de la République est en train de gagner le pari de devenir une nation de sport et de sportifs». Il explique ce fait par les résultats «forts élogieux» au plan africain et mondial ainsi que la décision historique du Comité international olympique (CIO) de confier l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de 2022 à notre pays. Selon lui, la signature de cet accord répond à une grande préoccupation car, il va «permettre à notre pays de bénéficier de l’expérience et de l’expertise du Canada en matière d’organisation d’évènements sportifs de dimension mondiale». «Ces accords permettront également d’accompagner nos fédérations et nos athlètes qui manquent de moyens matériels. Ce qui leur permettra de bien mener leurs préparations», renchérit-il.
A cet effet, il annonce que son département ainsi que le comité olympique national sont engagés à être prêts à 6 mois du début de cet évènement mondial : «les infrastructures qui accueilleront ces évènements seront prêtes à 6 mois du démarrage de la compétition», affirme-t-il. De ce fait il a tenu à remercier le comité olympique de son travail «remarquable» en relevant le défi de la co-construction et en maximisant au mieux les offres de services mais aussi de sa collaboration avec des pays amis comme le Canada. David Shoemaker, président du comité olympique canadien justifie la signature de ces accords par une collaboration entre les deux pays qui ne date pas d’aujourd’hui. «Ces accords font suite à plusieurs rencontres entre le Sénégal et le Canada dont une à Paris et une autre à Lausanne. Ils entrent dans le cadre du développement des athlètes, au partage d’expertises techniques et à la contribution d’équipements sportifs» précise-t-il.
La cérémonie a été clôturée par une distribution d’équipements sportifs aux jeunes basketteurs de Seed académie. Son patron Amadou Gallo Fall et non moins président de la NBA Afrique s’est dit très satisfait de cette rencontre. Pour lui, des rencontres de cette nature doivent être pérennisées car elles contribuent au développement du Sénégal en général et du Basketball en particulier. Le premier ministre Canadien, a, de son côté, salué le partenariat entre les deux pays puis appeler à l’encouragement des jeunes à pratiquer le sport tout en énumérant les effets thérapeutiques qu’il contient.
SENEGAL-PRESSE-REVUE
La question de la légalisation de l’homosexualité, un des sujets en exergue
Plusieurs journaux de la livraison de jeudi de la presse quotidienne mettent en exergue le niet du président sénégalais Macky Sall au Premier ministre canadien concernant la légalisation de l’homosexualité, en marge de la visite officielle que Justin Trudeau effectue à Dakar.
"Macky dit non à Justin Trudeau", sur la question de la légalisation de l’homosexualité, affiche Rewmi quotidien par exemple, à l’image de la plupart des journaux dont les comptes rendus de la conférence de presse conjointe animée mercredi par les deux leaders ne retiennent quasiment que ce seul sujet.
Selon L’AS, le président Sall reste "intraitable sur la question" de la légalisation de l’homosexualité. "On ne peut pas dire qu’il faut demain légaliser l’homosexualité au Sénégal et que ce sera le Gay Pride", a-t-il dit en réponse au Premier ministre canadien.
"Notre société ne l’accepte pas...Nos lois interdisent les relations contre-nature", insiste Macky Sall dans des déclarations rapportées par l’AS. Les mêmes propos du président sénégalais, à quelques mots près, font la Une du Soleil.
Le chef de l’Etat sénégalais "n’a pas fait (...) dans la dentelle pour clarifier la position du Sénégal par rapport à l’homosexualité. Si Macky Sall a conforté l’idée du Premier ministre canadien Justin Trudeau pour qui le Sénégal est une grande démocratie, il a tenu à réaffirmer une position mettant en relief la spécificité de la société sénégalaise", écrit Le Soleil.
"Macky ne transige pas" devant Justin Trudeau, "un des plus fervents défenseurs" de la communauté gay (Enquête), comme il avait opposé une fin de non-recevoir au président Barack Obama à l’époque, note Vox Populi.
"Après Obama, Macky coince le PM canadien" sur la question de la légalisation de l’homosexualité, en lui rappelant qu’au Sénégal, "nous sommes à l’aise avec nos lois sur ce plan".
Ce faisant, "Macky douche Trudeau", souligne Kritik’. "Sans sourciller, avec un wolof bien utilisé pour éviter tout amalgame", ajoute le même quotidien, le président Sall a évoqué la question de l’homosexualité "avec la même fermeté que lors de son face-à-face avec Barack Obama".
De cette manière il "résiste à la pression" de son hôte en faveur de la promotion de l’homosexualité, note Walfquotidien. "Il a encore dit non. Le chef de l’Etat tient toujours tête aux puissances occidentales" sur cette question, indique le journal.
Le Témoin quotidien use d’un titre très peu conventionnel ("droit d’honneur") pour évoquer le "refus catégorique" du président Sall à la demande de Justin Trudeau, Le Quotidien également se veut tout aussi inspiré avec sa manchette ("pas gay") sur la même question.
Le dernier propos sur cette affaire pourrait être celui du quotidien L’Observateur selon lequel le président Sall "n’entend nullement céder aux lobbyings manœuvrant pour la légalisation de l’homosexualité au Sénégal. Il l’a démontré hier mercredi avec fermeté" avec "Justin Trudeau qui a tenté de convaincre diplomatiquement le Sénégal d’accepter les minorités sexuelles".
Le même journal ouvre sur un autre sujet de société au menu des quotidiens depuis trois jours, à savoir l’affaire de pédophilie impliquant un éducateur de football exerçant à Dakar Sacré-Cœur, un centre de formation dakarois.
"Confidences glaçantes des victimes du pédophile de DSC", à savoir olivier Brice Sylvain, un ressortissant français qui a passé mercredi sa première nuit à la prison de Rebeuss, à Dakar, rapporte L’Observateur.
Le mis en cause, responsable de la cellule performance de DSC, est "accusé de pédophilie et viol sur des footballeurs mineurs", écrit le journal, citant le psychologue Serigne Mor Mbaye selon lequel la trajectoire psycho-affective des victimes et leur orientation sexuelle "peuvent être bouleversées".
Tribune, constatant l’ampleur de la présence d’entreprises françaises au Sénégal, affirme que la France "recolonise le Sénégal". "De la banque à l’autoroute en passant par la télévision jusqu’au transfert d’argent, la mainmise de la France sur l’économie sénégalaise est bien réelle", écrit le journal.
Sud Quotidien interroge un responsable de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, sur "les raisons de l’ébullition du front social". "Nous avons failli", répond Mameboye Diao, responsable du parti au pouvoir à Kolda (sud). Il indexe, par cette réponse, des erreurs commises selon lui par le régime en place.
QUEL EST LE SARR LE PLUS CHER DU FOOTBALL ?
Sarr est un nom répandu dans l’univers du foot, aucun de ceux qui le portent pour les plus exposés sont de la même famille. On connait la plupart voire tous, car ils évoluent en Ligue 1 ou y étaient encore jusqu’à peu
Sarr est un nom répandu dans l’univers du foot, aucun de ceux qui le portent pour les plus exposés sont de la même famille. On connait la plupart voire tous, car ils évoluent en Ligue 1 ou y étaient encore jusqu’à peu. L’OM a Bouna, ailier reconverti latéral droit, il est le plus âgé du plateau. Inversement, Ismaïla anciennement rennais, désormais à Watford, et Malang, défenseur à l’OGC Nice sont les plus jeunes. Entre tous ces mêmes patronymes, lequel est estimé le plus cher sur le mercato ?
Ismaïla a la plus forte valorisation marchande chez les Sarr
Ismaïla, sans trop de surprise eu égard à la fraîcheur de ses 21 printemps et à son positionnement sur le terrain. Celui pour qui son club de Londres a investi 30 millions d’euros l’été dernier est donné à 27 M€ par la plateforme Transfermarkt, mais plus significativement à presque 60 millions d’euros, du côté du Centre international d’étude du sport, en Suisse.
Bouna, d’ailier à latéral de l’OM
Anciennement, le Marseillais Bouna campait le même poste d’ailier, dévoreur de couloir. Mais sous les ordres de Rudi Garcia, il a reculé d’un cran, au poste de latéral droit. Celui qui réfléchit encore au choix de sa sélection (il peut tout à la fois défendre les couleurs de la France, du Sénégal ou de la Guinée) est valorisé à 8 millions par Transfermarkt et de 10 à 15 du côté de l’Observatoire du football.
Entre Bouna et Malang, les estimations sont proches
Entre Ismaïla et Bouna se glisse Malang, défenseur que couve l’OGC Nice. A 21 ans, il s’est stabilisé dans l’axe de la charnière du GYM. Il est un joueur à fort potentiel marchand, sauf qu’il ne lui reste qu’un an et demi (jusqu’en 2021) de contrat en club, avec pour conséquence de diminuer sa cote, présentement estimée entre la dizaine et la quinzaine de millions d’euros. Non loin de Nice, à Nîmes, joue Sidy Sarr. Milieu de terrain axial, il vaut de 2 à 3 millions d’euros sur le marché des transferts.
Naby et Adama évoluent aux échelons inférieurs en Angleterre et en France
Enfin, les plus modestes et moins connus, Naby et Adama. Le premier défend les couleurs de Charlton Athletic en Championship anglais, l’autre celles du Paris FC en Ligue 2. Ils ont une valorisation proche du demi-million sur le mercato.
LE CLUB VIRE LE MIS EN CAUSE ET APPORTE DES PRECISIONS
L’affaire du scandale sexuel qui a secoué le centre de formation Dakar Sacré-Cœur (D1 Sénégal) continue de susciter des indignations. Hier, le club de football a viré le mis en cause qui n’est personne d’autre que le chargé de la Cellule de performance
L’affaire du scandale sexuel qui a secoué le centre de formation Dakar Sacré-Cœur (D1 Sénégal) continue de susciter des indignations. Hier, le club de football a viré le mis en cause qui n’est personne d’autre que le chargé de la Cellule de performance. La direction a également expliqué de façon détaillée la procédure qui a abouti à l’arrestation d’Olivier Sylvain, en poste depuis 2019.
LES FAITS
Dakar Sacré-Cœur est au centre des débats avec une sombre histoire de scandale sexuel. Chargé du pôle performance au sein du club, Olivier Sylvain est directement cité dans cette affaire qui a secoué le monde du football. Au lendemain de l’éclatement du scandale, la direction du club a apporté ses explications. «L’équipe de football de l’AS Dakar Sacré-Cœur informe avoir dû mettre un terme, avec effet immédiat, à sa collaboration avec un volontaire du club, arrivé en octobre 2019, en charge de la Cellule de Performance, pour des faits contraires aux principes et valeurs qui sont les nôtres, mais aussi celles de nos partenaires. Ces faits se seraient déroulés dans le cadre des activités du secteur football professionnel de notre club. Dès qu’elle en a été informée, la direction du club a pris les mesures nécessaires pour que cet individu soit interpellé par les forces de police», informe un communiqué de Dakar Sacré-Cœur. Mais pour arriver à l’arrestation de la personne au cœur de cette histoire, le club a fait preuve de retenue et de maîtrise absolue. Selon le texte, tout est parti de propos rapportés par des collaborateurs du pôle médical, faisant état de conversations entre joueurs du Centre de formation, autour de gestes inappropriés de la part du Responsable du Pôle Performance (RPP).
Informés de ces propos le 6 février dernier, le Coordinateur Sportif et le Responsable Club Citoyen ont déclenché une procédure d’enquête interne. Le lendemain, c’est-à-dire le vendredi, trouvant les éléments de l’enquête interne suffisamment graves et édifiants, le Coordinateur Sportif et le Responsable Club Citoyen ont souhaité rencontrer le président Délégué du club, à savoir Mathieu Chupin. Suite à leur exposition des faits, une cellule de crise sera immédiatement mise en place. Sans attendre, le président Délégué a rédigé et transmis directement une lettre de signalement au Commissariat Central de Dakar.
L’INTERPELLATION
Il faudra attendre le samedi 8 février pour voir la police entrer dans la danse. Après avoir eu suffisamment d’informations, les forces de police, en collaboration étroite avec les responsables du club, ont procédé à l’interpellation de l’individu. Selon le communiqué de Dakar Sacré-Cœur, cela s’est passé samedi, peu après 9h. Le 10 février, Olivier Sylvain a été déféré et placé sous mandat de dépôt. Dans la même journée, explique le texte, les quatre (4) victimes présumées (à ce stade de l’enquête) ont été reçues individuellement par le président Délégué et ses proches collaborateurs. Leur responsable légal était également de la partie. En marge de ces échanges entre les différentes parties, une plainte commune a été déposée au Commissariat Central de Dakar.
UNE CELLULE PSYCHOLOGIQUE CONSTITUEE
Face à l’ampleur de la situation, la direction de Dakar Sacré-Cœur a pris les devants. Une cellule de soutien psychologique a été aussitôt constituée. « Le Président Délégué a réuni lundi tous ses collaborateurs afin de leur exposer les faits. En parallèle, tous les joueurs du Centre de Formation ont été individuellement reçus par la psychologue du club. Dans le cadre de la cellule de soutien psychologique, une permanence a été mise en place pour apporter son aide à toute personne qui en ferait la demande », renseigne le texte. Au titre des mesures prises, la Direction du club a rencontré les parents des nouvelles victimes présumées identifiées à l’issue de la journée du lundi 10 février 2020. Il en sera de même pour les autres joueurs du Centre de formation. Alors que les gens craignent d’autres nouveaux cas, Dakar Sacré-Cœur cherche encore les moyens de protéger les présumées victimes. « Compte tenu de la gravité des faits et afin de protéger nos joueurs et leurs familles, la préoccupation première du club à ce stade demeure la protection des victimes présumées et la collaboration pleine et entière avec la police et la justice pour faire toute la lumière sur cette affaire. Le club communiquera ultérieurement en fonction des avancées du dossier, si nécessaire », détaille le communiqué. Actuel deuxième au classement de la Ligue 1 sénégalaise, Dakar Sacré-Cœur avait fini de s’imposer comme un des centres les plus fiables du pays. Partenaire privilégié de l’Olympique Lyonnais depuis 2015, DSC avait récemment renouvelé pour deux ans son compagnonnage avec le club français. Et avec ce scandale qui n’a pas encore révélé tous ses secrets, le club peut compter sur le soutien de ses partenaires stratégiques. « En marge de l’ensemble de ces dispositions, les principaux partenaires du club ont été informés de la situation. Ils ont confirmé leur soutien au club dans sa démarche transparente de signalement », a ajouté le texte.
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ÉTO'O REJETTE L’IDÉE D'UNE CAN TOUS LES QUATRE ANS
Présent dans l’émission « Le débat africain » d’Alain Foka sur RFI, l’ex-attaquant camerounais est revenu sur le discours, à Rabat, du président de la Fifa, Gianni Infantino, que certains ont considéré comme paternaliste
Présent dans l’émission « Le débat africain » d’Alain Foka sur RFI, l’ex-attaquant camerounais Samuel Eto’o est revenu sur le discours, à Rabat, du président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino, que certains ont considéré comme paternaliste.
« Il y a un partenariat gagnant-gagnant entre la Fifa et la CAF. Je suis proche de Gianni Infantino et d’Ahmad. Mais je crois que Gianni Infantino a manqué de tact. Surtout qu’il a les portes de la CAF grandes ouvertes », affirme l’ancien joueur du FC Barcelone, interviewé par Alain Foka dans «Le débat africain».
« Avant, entre la CAF et la Fifa, les relations n’étaient pas bonnes. Mais ça ne donne pas le droit aux autres de nous imposer des choses », ajoute le Camerounais précisant qu’il a été « très dur » sur le sujet lors d’un entretien avec Gianni Infantino. « Je n’accepte pas ce qu’il a dit », lâche-t-il.
Une CAN tous les 4 ans ? « C’est plutôt l’intérêt des Européens »
« La CAN génère vingt fois moins que l'Euro. Avoir une CAN tous les deux ans, est-ce bien sur le plan commercial? Cela a-t-il permis de développer les infrastructures? Pensez à l'organiser tous les quatre ans », avait notamment déclaré Gianni Infantino aux délégués des 54 fédérations nationales africaines de football, au Maroc.
Samuel Eto’o a un point de vue bien tranché. « Est-ce l’intérêt des Africains d’organiser une CAN tous les quatre ans? Je crois que c’est plutôt celui des Européens. Ils veulent avoir à disposition les Mohamed Salah, Sadio Mané ou Pierre-Emerick Aubameyang », avance Samuel Eto’o. « La Fifa défend l’intérêt des clubs européens », insiste l’ancien international.
« Où va-ton trouver l’argent avec une CAN tous les quatre ans ? »
« Comment va-t-on financer notre football? Où va-ton trouver l’argent avec une CAN tous les quatre ans ? », questionne l’ancien « Lion indomptable ». « Nous devons mettre notre football au niveau de celui des Européens.» Et selon Samuel Eto’o, c’est ce que le président Ahmad «est en train de faire».
Quant à la «mise sous tutelle » de la CAF par la Fifa, Samuel Eto’o ne voit pas les choses de cette façon. « Nous avons demandé l’aide de la CAF pour aller plus vite dans la restructuration », argumente Eto’o, au sujet d’une mission de six mois de Fatma Samoura au Caire.
« Il faut une politique sur le continent africain pour développer les championnats. C’est ce qui permettra aux équipes nationales de ne pas vivre dans le chantage », conclut Samuel Eto’o.
FOOT AFRICAIN, HUIT ANNEES DE CRISES A LA CAF, EN CINQ ACTES
Un audit de la Confédération africaine de football (CAF), mené par la société PwC, pointe de nombreuses dérives et de multiples dysfonctionnements au sein de la CAF. Cette affaire n’est qu’une nouvelle crise parmi celles que la CAF traverse depuis 8 ans
Un audit de la Confédération africaine de football (CAF), mené par la société PwC, pointe de nombreuses dérives et de multiples dysfonctionnements au sein de la CAF. Cette affaire n’est qu’une nouvelle crise parmi celles que l’institution basée au Caire traverse depuis huit ans.
ACTE I : LA VOLTE-FACE D’ISSA HAYATOU (2012-2013)
Nous sommes en mars 2011 au Soudan et Issa Hayatou songe sérieusement à passer la main après 24 années de présidence à la CAF. Celui qui dirige l’instance depuis 1988 vient d’accompagner la première Coupe du monde sur le sol africain et a lancé avec succès une nouvelle compétition, le Championnat d’Afrique des nations. Les récentes éditions de la CAN (Égypte 2006 et Ghana 2008) ont été plutôt réussies à leurs manières, comme le seront celles de 2012 (Gabon-Guinée équatoriale) et de 2013 (Afrique du Sud). Il y a bien sûr de sérieuses ombres au tableau (une CAN 2010 catastrophique marquée par le drame de Cabinda et de récurrentes accusations de corruption). Mais, avant la finale du CHAN 2011, le Camerounais, qui souffre de sérieux problèmes de santé, se dit prêt à partir. Sauf si on lui demande de rester, précise t-il toutefois. Ce que certains membres de son entourage – trop heureux et habitués aux privilèges du football – ne vont pas manquer de faire, multipliant les louanges à son endroit. En 2012, Issa Hayatou change donc d’avis. Il décide de briguer un septième mandat. Problème : Jacques Anouma, son principal rival, veut prendre sa succession. Les manœuvres en coulisse commencent. La garde rapprochée d’Issa Hayatou s’assure du fait que l’Assemblée générale vote de nouveaux statuts qui excluent de facto Anouma de la course à l’investiture. Seule une personne élue au Comité exécutif de la CAF – ce qui n’est pas le cas de l’Ivoirien – peut désormais être candidate. Le « Lion » de Garoua est réélu, par acclamation et sans adversaire, en mars 2013 à Marrakech, en dépit de procédures devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) et de la fronde de certaines fédérations ouest-africaines.
ACTE II : LE MANDAT DE TROP POUR ISSA HAYATOU (2013-2017)
Les quatre années suivantes ne vont pas apaiser les tensions, malgré quelques coups d’éclat sur le terrain financier (partenariat avec le groupe Total, et signature d’un accord avec la société Lagardère Sports contre 1 milliard de dollars). La Coupe d’Afrique des nations, tout d’abord, doit changer deux fois de suite de pays hôte. Le Maroc refuse d’abriter la CAN 2015 aux dates prévues (officiellement, par peur du virus Ebola), puis la Libye est dans l’incapacité d’accueillir la CAN 2017. Par ailleurs, le Camerounais ne parvient pas à décrocher une sixième place en Coupe du monde pour l’Afrique pour les éditions 2018 (Russie) et 2022 (Qatar), alors que c’était son grand objectif affiché. Surtout, en 2014, son pays obtient l’organisation de la CAN 2019 et la Guinée, battue pour l’attribution de la CAN 2021, récupère la CAN 2023 sans réel appel à candidature pour cette édition. Aujourd’hui encore, des dirigeants de la CAF dénoncent un cadeau fait à Issa Hayatou et à son ex-collègue et ami guinéen Almamy Kabele Camara. Ces choix marquent également un tournant dans les rapports entre anglophones et francophones à la CAF. Ils provoquent la fureur de délégués issus d’Afrique de l’Est (CECAFA) et australe (COSAFA). Et c’est justement des rangs du COSAFA que va surgir celui qui va faire chuter Issa Hayatou.
ACTE III : LES CONSÉQUENCES INDIRECTES DU «FIFAGATE »
(2015-2016) En attendant, le patron du foot africain doit assurer l’intérim à la tête de la Fédération internationale (FIFA), en sa qualité de viceprésident le plus âgé. L’omnipotent président de la FIFA, Joseph Blatter, a en effet démissionné le 2 juin 2015, suite à une incroyable série de scandales, survenue juste avant sa réélection. Ce « Fifagate » conduit à la déchéance de nombreux dirigeants du foot mondial, dont le Français Michel Platini. La CAF et ses membres sortent toutefois relativement épargnés de ce chaos indescriptible. Issa Hayatou conduit ainsi l’institution jusqu’à l’élection du successeur de Blatter, prévue le 26 février 2016. Quelques jours plus tôt au Rwanda, la CAF a apporté son « soutien entier » au patron de la Confédération asiatique (AFC), le Cheikh Salman Bin Ebrahim Al Khalifa (Bahreïn). Gianni Infantino, Secrétaire général de l’UEFA, s’est également rendu à Kigali, en marge du CHAN 2016, pour défendre sa candidature devant les électeurs africains. Mais le Suisse n’est pas franchement le bienvenu. Le Camerounais va vite le regretter. À la surprise générale, Infantino est élu président de la FIFA. Celui qui a bâti sa campagne sur des promesses de réforme et de transparence souhaite en finir avec le système Blatter dont Hayatou est devenu un élément essentiel.
ACTE IV : LA VICTOIRE D’AHMAD ET DES RÉFORMES EN CASCADE (2017-2018)
Gianni Infantino s’est toujours défendu d’avoir contribué à la chute d’Issa Hayatou. Il n’empêche : lorsque le patron de la FIFA se rend en mars 2017 à AddisAbeba pour le soixantenaire de la CAF, les relations entre les deux institutions sont devenues exécrables. L’entente cordiale qui prévalait sous le règne de Joseph Blatter semble bel et bien révolue. Gianni Infantino, lui, a multiplié les visites dans des pays souvent acquis à la cause d’Ahmad, l’autre candidat à la présidence de la Confédération africaine de football. Même s’il soupçonne la Fédération internationale de rouler pour son adversaire, le clan Hayatou ne se méfie pas assez du Malgache. Grossière erreur : à la stupeur générale, ce dernier s’impose largement, 34 voix à 20. Furieux, le perdant prend à partie la cheffe de l’administration de la FIFA, la Sénégalaise Fatma Samoura. Il l’accuse d’avoir fait campagne contre lui. Vingt-neuf années de pouvoir s’achèvent dans la confusion. Sitôt élu, Ahmad affiche ses (grandes) ambitions. Il se lance dans une série de mesures et de réformes : refonte de la Coupe d’Afrique des nations avec un passage de 16 à 24 équipes, réorganisation des services administratifs de la CAF, remise en cause du contrat avec la Société Lagardère Sports… Le nouveau patron du ballon rond africain critique particulièrement le Cameroun, censé accueillir la CAN 2019 et qui a déjà accumulé beaucoup de retard dans les préparatifs.
ACTE V : DE GLISSEMENTS EN DÉRAPAGES (2018-2020)
Incapable d’organiser dans les temps une CAN à 24, le Cameroun doit céder l’édition 2019, qui sera ensuite confiée à l’Égypte. Mais les nouveaux dirigeants de la CAF ont tout prévu : ils se lancent dans un périlleux exercice de décalage. Aux Camerounais, ils proposent une CAN 2021 déjà promise à la Côte d’Ivoire. Et aux Ivoiriens, ils offrent la CAN 2023. Les Guinéens, eux, sont priés d’accepter un report à 2025. Après beaucoup de crispations et d’incertitudes, les trois pays acceptent cet improbable glissement. La CAF sort en apparence indemne de ce numéro d’équilibriste. D’autant que la CAN 2019 en Égypte s’avère plutôt réussie. Mais en coulisses, c’est une autre histoire. Plusieurs membres du Comité exécutif sont arrêtés par la justice et/ou parfois exclus du monde du football par la FIFA. Le Secrétaire général de la Confédération, Amr Fahmy, est viré. L’Égyptien a envoyé au Comité d’éthique de la FIFA un dossier contre son patron. Ahmad y est pêle-mêle accusé d’abus de pouvoir, de harcèlement sexuel… En juin 2019 à Paris, il est entendu par la justice locale pour un contrat passé avec une entreprise française. Fraichement réélu, Gianni Infantino décide de reprendre les choses en main. Il dépêche Fatma Samoura pour une mission de six mois en Afrique. Le cabinet PwC mène par ailleurs un audit sur le fonctionnement de l’institution basée au Caire, de 2015 à 2018. Soit de la fin des années Hayatou au début du mandat d’Ahmad. Les conclusions des auditeurs donnent l’image d’un organisme gangréné et à la dérive. Le 14 février 2020, le Comité exécutif doit se réunir. Les réformes nécessaires pour sortir la CAF d’une impasse seront au menu des discussions.
Rfi
UN RESPONSABLE DE DAKAR SACRÉ CŒUR ARRÊTÉ POUR FAITS PRÉSUMÉS DE PÉDOPHILIE
L’équipe de foot annonce avoir mis un terme avec effet immédiat à sa collaboration avec un volontaire du club en lien avec des "gestes inappropriés’’ et à connotation sexuelle que ce dernier aurait eus à l’endroit de pensionnaires du centre de formation
L’équipe de football de l’AS Dakar Sacré-Cœur annonce avoir mis un terme, avec effet immédiat, à sa collaboration avec un volontaire du club, en lien avec des "gestes inappropriés’’ et à connotation sexuelle que ce dernier aurait eus à l’endroit de pensionnaires de ce centre de formation dans lequel il était arrivé en octobre 2019 pour s’occuper de la cellule de performance.
Dans un communiqué, Dakar Sacré-Cœur invoque "des faits contraires’’ à ses principes et valeurs, confirmant des informations ayant fait la Une de l’édition de mardi du quotidien Libération, qui fait état de la présence d’un "monstre à l’AS Dakar Sacré-Cœur", dont "le responsable de la cellule performance abusait des joueurs mineurs".
"Ces faits se seraient déroulés dans le cadre des activités du secteur football professionnel de notre club’’, rapporte le communiqué, ajoutant que la direction de Dakar Sacré-Cœur, "dès qu’elle en a été informée (...), a pris les mesures nécessaires pour que cet individu soit interpellé par les forces de police".
L’AS Dakar SC précise que cette affaire ayant fait l’objet d’une "procédure d’urgence" a été déclenchée jeudi dernier à l’interne par faire arrêter le mis en cause.
Le coordinateur sportif et le responsable club citoyen avaient auparavant "déclenché une procédure d’enquête interne à la suite de propos rapportés par des collaborateurs du pôle médical faisant état de conversations entre joueurs du Centre de formation autour de gestes inappropriés de la part du responsable du pôle performance", indique le communiqué.
Il ajoute que "vendredi, les éléments de l’enquête interne étant jugés suffisamment graves et édifiants, le coordinateur sportif et le responsable club citoyen ont immédiatement souhaité rencontrer le président délégué du club auprès duquel ils ont exposé les faits".
"Sur cette base, une cellule de crise a été mise en place. Le président délégué a rédigé et transmis directement une lettre de signalement au commissariat central de Dakar", ce qui a conduit à l’interpellation du mis en cause par les forces de police, samedi, peu après 9h, "en collaboration étroite avec les responsables du club".
"Dès lors, une cellule de soutien psychologique a été constituée, dans le même temps, les quatre (4) victimes présumées à ce stade de l’enquête, accompagnées de leur responsable légal ont été reçues individuellement par le président délégué et ses collaborateurs proches", indique le document.
"A l’issue de ces entretiens, une plainte commune a été déposée au commissariat central de Dakar, dimanche 9 février 2020", de même que "trois (3) autres joueurs ainsi que 6 responsables du club se sont rendus au commissariat Central de Dakar afin d’apporter eux aussi leur témoignage dans le cadre de la procédure en cours", peut-on lire.
Selon le communiqué, en parallèle, "tous les joueurs du centre de formation ont été individuellement reçus par la psychologue du club, deux (2) nouvelles victimes présumées ont été découvertes, dans le cadre de la cellule de soutien psychologique, une permanence a été mise en place pour apporter son aide à toute personne qui en ferait la demande".
"Ce mardi, les parents des nouvelles victimes présumées identifiées à l’issue de la journée du lundi seront reçus individuellement et les parents des autres joueurs du centre de formation seront réunis afin de leur expliquer les faits", conclut le communiqué.