Le Comité national de gestion de la lutte (CGN) n’a plus les moyens de sa politique. C’est du moins l’avis de Yahya Diop «Yékini». Invité de l’émission «arènes sénégalaises» de la chaine privée ITv, l’ex roi des arènes a estimé que la structure a besoin d’être réformée. L’ancien chef de file de l’écurie Ndakaaru s’est également prononcé sur la crise dans l’arène, le manque de sponsors pour les affiches, sa vie de promoteur, mais aussi ses ambitions de mettre sur pied une académie de lutte.
SON METIER DE PROMOTEUR
«Quand je montais des combats, j’étais encore lutteur. C’est moi qui ai ficelé mon combat contre Baye Fall. Aujourd’hui, tout le monde doit investir dans le milieu de la lutte. On essaie de faire de notre mieux. Aujourd’hui, les promoteurs se font rares et ce n’est pas bon pour la lutte. De mon côté, il me reste six journées à faire».
ABSENCE DE LUTTEURS SERERES
«Il n’y a assez de lutteurs. A notre époque, on n’avait pas de problème pour choisir nos adversaires. C’est vrai que Siteu est en train de faire son chemin. Mais il lui reste pas mal de chose à apprendre pour qu’il puisse incarner le lutteur «Sérère». Il a une grande opportunité de le faire, car son oncle est un champion. Il doit le mettre sur le chemin, car beaucoup de Sérères n’attendent que cela pour s’affirmer et lui venir en aide. Mais ce travail, c’est à lui de le faire. Les jeunes ne pratiquent plus la lutte et on ne peut pas être du jour au lendemain un grand champion. Il faut ramper pour arriver au sommet. En ce qui me concerne, je pense que je suis en train de faire ce que je dois faire. Je ne cesse de leur donner des conseils. La carrière d’un lutteur est éphémère. Même aux autres lutteurs qui ne sont pas Sérères, je leur donne mon avis. La preuve, j’ai appelé Franc pour qu’il prenne au sérieux ses combats. Chaque weekend, il doit prendre ce qui lui revient de droit dans le milieu de la lutte».
RETROUVAILLES DE L’ECURIE SERERE
«Nous sommes en discussion. Quand on luttait, il y avait l’écurie sérère. Maintenant, elle n’existe plus. Désormais, c’est Sine Saloum. J’ai toujours prôné qu’un lutteur Sérère peut toujours aller dans une autre écurie que celle des Sérères. J’ai toujours dit que je ne serai l’élève de personne. J’ai toujours cru en mes capacités et en mes qualités».
ABSENCE D’AFFICHES DANS L’ARENE
«Cela montre que la lutte a un énorme problème. Après Papa Sow/ Siteu, il va rester trois mois avant la fermeture de la saison. Et pour ficeler un grand combat, le minimum c’est six mois. Les sponsors se font rares. Et c’est à cause de nous qu’ils ne sont plus là. On dit souvent qu’il y a de la violence dans la lutte. Je ne suis pas de cet avis. Le stade Demba Diop a été fermé parce qu’il avait eu mort d’homme. C’était en football et non en lutte. Aujourd’hui, j’ai honte, car je pensais que les lutteurs pouvaient recevoir 500 millions ou bien plus. C’est ce méritent les sportifs ; surtout cette génération qui draine un monde fou. Les lutteurs comme Eumeu Sène, Lac de Guiers Modou Lô entre autres ne devraient pas rester une saison sans lutter».
LES SOLUTIONS
«Les lutteurs doivent discuter avec les promoteurs sur les cachets de façon raisonnable. J’ai lutté avec Tyson pour 100 millions Fcfa. Et par la suite, je devais lutter avec Bombardier. Mais Gaston est venu discuter avec moi et j’ai lutté pour 90 millions Fcfa. C’est de l’argent. Je ne peux pas comprendre qu’on ne puisse pas organiser des combats à l’arène nationale. Si cela persiste, cet investissement sera à perte. Le président de la République a construit ce stade pour la lutte. Donc, le ministre des Sports Matar Ba et les membres du Cng doivent se lever pour trouver des solutions. Quand on est un lutteur, l’idéal c’est d’avoir un combat. Faire une année blanche, ce n’est pas une bonne chose pour un sportif».
LE CNG DANS TOUT CELA
«Même si je suis toujours au Cng, les gens attendent beaucoup du Cng. Mais à mon avais, cet instance doit être réformée. Ils n’ont plus assez de forces pour diriger le Cng. Malgré leur volonté, ils ne peuvent plus régler les problèmes de la lutte».
LE CAS DE LUC NICOLAÏ
«Pour le cas de Luc Nicolaï, on ne peut que prier pour lui. Personne ne lui souhaite cela. Si ça ne dépendait que de nous, il ne serait jamais entre les mains de la justice.»
AFFICHES EN PERSPECTIVES
«Toutes les affiches sont bonnes. On peut dire que Modou Lô et Ama Baldé sont de la même génération. Pour le cas de Tapha Tine, il a beaucoup d’adversaires dans le milieu de la lutte. Je pense que son opposition avec Bombardier serait un duel explosif. Il peut aussi croiser Eumeu Sène ou prendre sa revanche face contre Balla Gaye. Aujourd’hui, un promoteur est en train de démarcher le combat Eumeu Sène / Bombardier. Si cela se matérialise, ça sera un bon duel».
ACADEMIE DE LUTTE
«Je suis en train de réfléchir pour ouvrir un académie. Mon souhait est de former des jeunes talents et de les donner aux écuries. Mon souhait est de sillonner le pays et organiser des combats. Les membres de mon staff peuvent le faire, même en mon absence. Mais je ne suis pas encore prêt pour entrer dans la lutte avec frappe. J’envisage de le faire dans l’avenir, mais pour le moment, je me limite uniquement à la lutte simple».
REGARD SUR REUG-REUG
«Reug-Reug est un grand champion. Il est de la même génération que Boy Niang, Sa Thiès. Donc, je peux dire qu’il fait partie du cercle des lutteurs comme Modou Lô, Balla Gaye».
«MON REVE, JOUER UNE COUPE DU MONDE AVEC LE SENEGAL»
A 23 ans, Prosper Mendy attise les convoitises. Auteur de solides prestations avec Stromsgodet (D1 Norvège), le Franco-sénégalais est suivi par des clubs français, dont l’Olympique de Marseille.
A 23 ans, Prosper Mendy attise les convoitises. Auteur de solides prestations avec Stromsgodet (D1 Norvège), le Franco-sénégalais est suivi par des clubs français, dont l’Olympique de Marseille. Dans un entretien accordé à Onze mondial, le natif de Paris est revenu sur son parcours atypique, son intégration dans le championnat norvégien, mais aussi son désir de défendre un jour les couleurs du Sénégal.
Prosper, vous jouez au poste de latéral gauche. Est-ce une volonté à la base ou un repositionnement ?
Quand j’étais plus jeune j’étais excentré, je jouais soit au milieu sur le côté ou en milieu central derrière l’attaquant. Et arrivé en U16, j’ai été repositionné latéral gauche. C’est mon poste principal maintenant, c’est là où je suis le mieux. Dans mon club, on joue dans une défense à quatre mais parfois on passe en 3- 5-2. Et dans ce cas-là, je peux jouer soit piston, soit avec les trois défenseurs dans l’axe.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours qui est plutôt atypique?
J’ai commencé à l’UF Clichois jusqu’à l’âge de 12/13 ans puis je suis parti à côté de chez moi au FC Montfermeil à l’âge de 14 ans où j’ai joué jusqu’à mes 17 ans et demi. Puis j’ai arrêté le football pour me consacrer à mes études, j’étais en filière STAPS et je travaillais à côté à Pizza Hut pour pouvoir me payer mes études et tout ce qui concernait l’extra-sportif. Un jour, une personne qui me suivait pendant des mois, m’a recontacté pour participer à des petits matchs amicaux. Parfois dans Paris, il y a des petits tournois d’Île-de-France et j’y ai participé grâce à mon conseiller. Et il s’est avéré que j’ai tapé dans l’œil d’un club de cinquième division en Belgique. J’ai fait un essai là-bas, au Royal Francs Borains. J’y suis resté deux ans et demi, puis je suis parti en Espagne, en Segunda B (ndlr : 3eme division espagnole) à Badajoz, où j’ai signé mon premier contrat professionnel en janvier dernier.
Est-ce que c’est un choix d’avoir signé son premier contrat professionnel à l’étranger ?
A vrai dire, je n’avais pas vraiment eu le choix. On m’a proposé une opportunité à l’étranger pour y tenter ma chance. Au début, jamais on ne s'est dit que j’allais atteindre le niveau professionnel. Un jour, j’ai réalisé un grand match contre Charleroi, alors je me suis dit : « pourquoi pas aller jusqu’au bout ? ». Je me suis battu, j’ai travaillé et j’ai réussi à atteindre mon objectif, obtenir un contrat professionnel. Mais franchement, ça a été une période vraiment mentale. Si je n’avais pas eu certaines personnes autour de moi, ma famille, mes amis, mon conseiller qui m’a permis de reprendre le foot (Alpha Bah), je n’y serai jamais arrivé.
Qu’est ce que tu penses des entraînements en Norvège ?
Quand j’étais en France, donc en jeune, je m’entraînais dans un club de quartier. Ce qui fait que je n’ai pas vraiment progressé sur le plan tactique. J’ai vraiment appris tactiquement quand je suis arrivé en Belgique. En Norvège, c’est très physique et intense. C’est le championnat qui veut ça. C’est vraiment différent de l’Espagne aussi, plus technique, tactique, beaucoup de jeu avec ballon… Toutes ces expériences m’ont beaucoup servi aujourd’hui.
Ce n'est pas trop difficile d’être éloigné de sa famille ?
Le mental, je l’ai parce que ça fait déjà deux ans que je vis seul. Quand on veut vraiment quelque chose, qu’on veut arriver à un but, il faut faire quelques sacrifices. Si tu n’es pas prêt mentalement sur ce genre de situation, il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie qui feront que tu ne seras pas prêt. Quand je fais mes bagages pour partir en Belgique, la première chose à laquelle je pense c’est réussir. Tenter ma chance à l’étranger et réussir. Je savais que j’allais me battre et travailler dur pour ça, gravir les échelons et arriver au plus haut niveau.
Tu es sous contrat jusqu’en août 2021. Est-ce que tu pourrais envisager de prolonger ton contrat avec Stromsgodset IF ?
Pour le moment, il n’y a pas eu de proposition de prolongation. Je me concentre sur mon football, ce qui concerne l’extrasportif, ça viendra avec. Je préfère me focaliser sur mes entraînements et sur mes matchs. Et si on doit parler prolongation, on se réunira autour de la table. Tout ce qui est après, j’en prends conscience. Mais je préfère y aller step by step.
Il y a quelques temps, une information est sortie affirmant que l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais entre autres suivraient tes performances. Qu’est ce que ça te procure ?
Ça fait vraiment plaisir car je me dis qu’aujourd’hui, tout le travail que j’ai pu mettre en œuvre a été vu. Mais voilà, tant que rien n’est fait, je préfère garder la tête froide et continuer à travailler sur le terrain. Si ça doit arriver, ça arrivera. Si quelque chose de précis était formulée, je pense qu’on m’en aurait parlé. Mais si l'intérêt de l'OM s'avère concret, je fonce.
En décembre dernier tu avais dit que ça serait une fierté de jouer pour le Sénégal, mais tu n’avais pas échangé à l’époque avec le staff sénégalais. Aujourd’hui, peut-on dire que la situation a changée ?
Oui je sais que le sélectionneur du Sénégal Aliou Cissé suit mes performances maintenant. Je me prépare chaque jour, à tout moment où on fera appel à moi, je répondrais présent. Mais je n’ai pas de contact actuellement avec les joueurs qui sont appelés. Là-bas au Sénégal, j’ai mes frères et sœurs, mes grands-parents… Je les ai au téléphone, on s’appelle en vidéo.
En jeune en France, est ce que tu as joué avec certains joueurs qui ont réussi ?
Oui, j’ai eu à jouer avec Joris Gnagnon qui joue à Rennes, Felix Eboa-Eboa aussi qui joue à Guingamp, formé au PSG. Ça m’arrive de discuter encore avec eux par message. Après il y en a d’autres aussi contre qui j’ai joué…
Jeune, quel était ton joueur et les équipes que tu regardais ?
C’était Marcelo. C’est surtout son côté offensif qui m’a marqué. A force de le regarder, ça t’arrive parfois de l’imiter. Mais après, je joue mon football. Je suis Prosper Mendy, mais il y des moments oui ça m’arrive. Je regardais vraiment toutes les grosses équipes, que ce soit le FC Barcelone, le Real Madrid, Marseille, Monaco. Mon père est supporter de l’Olympique de Marseille. Quand j'étais petit, je regardais les matchs avec lui, on n’avait pas trop trop le choix (rires). Il est super content que mon nom soit affilié à l’Olympique de Marseille, mais il garde la tête froide.
Quel serait ton plus grand rêve en tant que joueur ?
Mon rêve, ce serait de jouer une Coupe du monde avec le Sénégal. Ça serait magnifique !
''GOLO DI BEY, BABUN DI DUNDEE'', C’EST FINI TOUT ÇA !
Le président de l’Institut Diambars assume entièrement la nouvelle orientation prise par sa structure, qui, dans une stratégie de survie dit-il, n’acceptera plus que le fruit de l’investissement réalisé ne profite qu’aux intermédiaires.
Le président de l’Institut Diambars assume entièrement la nouvelle orientation prise par sa structure, qui, dans une stratégie de survie dit-il, n’acceptera plus que le fruit de l’investissement réalisé ne profite qu’aux intermédiaires. Pour Saër Seck, c’est même une question de refuser une nouvelle colonisation par le sport. Il nous livre ici ses arguments pour justifier la proposition d’un accord de cession des droits de représentation par les pensionnaires de Diambars, jusqu’à la fin de leur carrière sportive, tout en se montrant flexible pour l’autre accord, concernant les droits à l’image.
M. Seck, vous êtes président de l’Institut Diambars. Selon des informations qui nous sont parvenues, vous avez décidé, depuis décembre, de faire signer à vos pensionnaires, des accords de cession de leurs droits de représentation et d’image et ce, pour toute la durée de leur carrière sportive éventuelle. Qu’est-ce qui justifie une telle décision ?
« Depuis 2003, tous les jeunes qui viennent à Diambars, ainsi que leurs parents, signent une convention, qui règle la relation entre les pensionnaires et l’Institut. Le jeune qui arrive est totalement pris en charge par nous. Il est hébergé, nourri, scolarisé, entraîné, formé, soigné, transporté, assuré…
Nous faisons tout. Il faut savoir que Cette convention a toujours existé. Jusqu’ici, les jeunes et les parents cèdent à Diambars les droits jusqu’à l’âge de 23 ans en ce qui concerne la représentation et l’image. Ils s’engageaient à l’époque sur une période de 5 ans qui nous permettait d’assurer un compagnonnage.
Ce qu’on n’a jamais mis vraiment en œuvre. Ce qui se passe, c’est qu’à chaque fois qu’un jeune commence à ressembler à quelque chose, à devenir performant, à avoir le statut d’international, on a des parents qui changent totalement ou des oncles qui surgissent de nulle part pour réclamer des choses.
Nous avons changé de type de convention pour plusieurs raisons. On a eu 16 ans d’existence en novembre dernier.
Aujourd’hui, quand on regarde l’économie mondiale du foot et les transferts, quand un jeune part très tôt dans un pays comme l’Angleterre et y reste pour le reste de sa carrière, quand il fait des transactions, tout le monde gagne sauf son club formateur : le club qui vend, celui qui achète, le joueur, l’agent, tous gagnent, sauf le formateur ! L’indemnité de formation c’est au niveau du premier transfert et c’est un montant infime.
Ensuite, nous sommes toujours obligés de céder nos meilleurs joueurs pour quasiment zéro franc, sinon ils reviennent et perdent leur rêve. Il y a eu des joueurs pour lesquels on a dû renoncer à notre part d’indemnité pour qu’ils restent dans leurs clubs qui étaient en difficulté financière.
Les gens oublient qu’on a dû faire des efforts très importants pour leur permettre de partir. Je l’ai dit partout y compris devant le président de la FIFA : tant qu’on n’inversera pas cette logique, les pays émetteurs de talents vont être les dindons de la farce. Ça ne peut pas continuer. »
Pour les clubs formateurs, la FIFA a quand même mis en place des mécanismes tels que l’indemnité de formation et la contribution de solidarité, qui leur permet de recevoir une partie des transferts…
« Non, l’indemnité de formation, ce n’est qu’au niveau du premier transfert. Et cette indemnité, elle n’est pas loin de zéro. Au moment où je vous parle, je négocie le transfert vers un club français d’un de nos joueurs phares, Mor Talla Gaye, qui est notre capitaine. Un attaquant excentré. Je suis quasiment dans l’obligation de le laisser partir pour zéro franc, sinon, il revient.
Pour faire quoi ?
Cela fait quatre ans qu’il joue dans notre championnat. La contribution de solidarité, elle est égale à 5% sur toute la carrière du joueur, de l’âge de 12 à 23 ans. Les jeunes qui partent on essaie de les faire partir le plus tôt possible pour qu’ils aient une chance.
Aujourd’hui, Ibrahima Dramé est parti, il a eu 18 ans en octobre dernier. Donc, pour nous, l’indemnité de formation, c’est les pourcentages les plus faibles qui sont ceux du départ qu’on va toucher.
Sur ces 5%, ça va faire, moins de la moitié, 1,75% à peu près, sur toute la carrière. Et demain, le club autrichien qui l’a pris jusqu’à ses 23 ans, va toucher la différence 3,25%. Plus le transfert qu’il va faire. Parce que si c’est un attaquant et demain devient un attaquant de référence, c’est minimum 40 ou 50 millions sinon 80. Et l’agent qui va mener la transaction va toucher 2, 3, 5 millions d’euros.
BON ET BEAU DEPART DES JOJ 2022 !
J-1000 avant l’ouverture des prochains Jeux olympiques de la jeunesse ! Ce samedi 25 janvier, le compte à rebours a été lancé en fanfare depuis la Place de la Nation en présence d’un public venu en masse
Il y’avait de l’ambition, de l’ambiance, de la couleur, de l’envie, de la détermination et de la mobilisation à la Place de la Nation, lieu symbolique pour le Sénégal où autorités sportives, politiques et simples citoyens étaient réunis pour montrer à la face du monde ce que l’Afrique est capable de faire à travers le Sénégal. Rendez-vous est donc pris pour les Jeux olympiques de la jeunesse JOJ 2022 que les villes de Dakar, Diamniadio et Saly doivent abriter du 22 octobre du 9 novembre 2022. Le compte à rebours a été lancé dans la nuit samedi 25 janvier au dimanche 26 janvier, en présence du président du Comité national olympique et sportif sénégalais, Mamadou Diagna Ndiaye par ailleurs membre du Comité international olympique, du directeur de cabinet du ministre des Sports, Ibrahima Ndaw, du coordonnateur général du comité d’organisation des JOJ Dakar 2022, Ibrahima Wade, du maire de Dakar, Soham El Wardini, de la présidente du Conseil économique, social et environnemental, Aminata Touré, de l’ambassadeur des Etats-Unis, Tulinabo Mushingi,celui de l’Espagne, entre autres personnalités et du «Golden Boy» de la musique sénégalaise, Waly Ballago Seck.
J-1000 avant l’ouverture des Jeux olympiques de la jeunesse JOJ Dakar 2022 ! Ce samedi 25 janvier, le compte à rebours a été lancé en fanfare depuis la Place de la Nation en présence d’un public venu en masse, vêtu de T-shirts blancs avec le logo de l’événement.
Sous la houlette du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), avec à sa tête son président Mamadou Diagna Ndiaye, la jeunesse sénégalaise s’est réunie autour de ses autorités pour donner le coup d’envoi des 1000 jours en route vers les JOJ Dakar 2022 qui se tiendront du 22 octobre au 9 novembre. Un coup d’envoi riche en couleurs et en ambiance à travers un concert offert gracieusement et animé par plusieurs artistes. Ces derniers ont mis le feu à la Place de la Nation. C’est le comédien Doudou et son équipe qui sont les premiers à avoir monté sur scène. Après avoir chauffé le public de leur chanson «Sidem Mali», ils cèdent la place au groupe de danse Power Crew qui a gratifié le public d’une belle prestation. Arriveront ensuite les «Signares» de Saint-Louis. Sous la houlette de la comédienne Marie Madeleine Diallo, elles ont marché de la RTS à la Place de la Nation pour apporter leur grain de sel au spectacle. A l’arrivée de la chanteuse OMG, les mélomanes ont plongé le lieu dans une ambiance festive. Par la suite, le public s’est régalé de la prestation du groupe Safari. Elles ont offert un show très chaud sous des cris et applaudissements. Le passage des artistes tels que Samba Peuzzi et Basse Thioungue a fait monté la tension. Pour sa part, le rappeur Didier Awadi a tenu en haleine les spectateurs. Très enthousiastes, ils chantent en chœur avec le rappeur Duggy Tee les refrains de son tube intitulé «Yaye» en hommage aux mamans.
Après quelques minutes de décompte pour le lancement du compte à rebours de J-1000, le «Golden Boy» de la musique sénégalaise est annoncé sur scène. Public déchainé. Tous les yeux sont rivés sur la scène. Waly Ballago Seck se fait désirer. D’un moment à l’autre, il apparait sous les applaudissements et cris de ses fans. Tout de noir vêtu, Waly Ballago Seck a enflammé le public.
A noter que tout au long de la soirée, le graffiteur Docta a produit une fresque en live. Au-delà du caractère festif, le concert consistait à appeler les populations à la mobilisation pour la réussite des JOJ qui verront la participation de 206 pays avec au programme 35 disciplines. On peut alors dire que le top départ était à la fois bon et beau !
REACTIONS… REACTIONS…
MAMADOU DIAGNA NDIAYE, PRESIDENT DU CNOSS : «J’invite les Sénégalais à faire de l’hygiène publique et la propreté leur priorité»
«La même façon qu’on a donnée le compte à rebours aujourd’hui, la même façon pour les infrastructures, le compte à rebours a démarré. Il y’a un stade olympique qui est en train de démarrer. La pose de la première pierre est prévue dans quelques jours (le 20 février, Ndlr). Tout est urgent pour les JOJ. On a 1000 jours et on n’a pas attendu d’ailleurs le lancement des 1000 jours pour démarrer. Les équipes sont en place. La coordination se fait bien avec le Cio. Les missions se succèdent au Sénégal. Je pense que le Président de la République a lancé un mouvement cleaning day et pour ce que j’en sais, ça se passe plutôt bien et toutes les régions ont tendance à embrayer dans ce sens-là. J’en profite pour inviter tous les Sénégalais à faire en sorte que l’hygiène publique, la propreté soient leur priorité».
AUGUSTIN SENGHOR, PRESIDENT DE LA FSF : «Tous les Sénégalais doivent se mobiliser pour la réussite de ces jeux»
«On ne peut pas avoir un évènement plus important que l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse. On doit s’en réjouir. Tous les Sénégalais doivent se mobiliser pour la réussite de ces jeux. Je pense que toutes les infrastructures sportives vont être livrées d’ici à 2022. C’est un défi que le Sénégal va pouvoir relever. Si l’Afrique nous a fait confiance pour l’organisation, le Sénégal doit donc s’engager pour montrer qu’on mérite ce qui nous a été confié. J’appelle les fédérations de toutes les disciplines sportives à se mettre au travail pour que le Sénégal puisse gagner autant de médailles possibles parce qu’organiser, c’est bon mais il faut aussi savoir gagner».
SOHAM EL WARDINI, MAIRE DE DAKAR : «Relever le défi de la propreté»
«Nous avons assisté à un très bon lancement. Il y’a eu du spectacle qui était de qualité et les populations sont venues en masse. Le compte à rebours a donc commencé et dans 1000 jours, Dakar va abriter les premiers Jeux olympiques de la jeunesse en 2022. Ce sera une première en Afrique et c’est le Sénégal qui abrite. C’est tout à notre honneur. C’est pourquoi, j’en profite pour lancer un appel à tous les maires d’Afrique pour qu’ils viennent apporter leur soutien à la ville de Dakar. Ça a déjà été fait avec le Président de la République qui a pu convier ses pairs africains et je pense que nous avons le soutien de l’Afrique. Ce qui reste à faire, c’est de bien nous préparer. Nous avons déjà commencé mais il va falloir faire beaucoup d’efforts surtout pour l’environnement. Nous avons parlé de Dakar ville propre. C’était en prévision aussi des JOJ. J’appelle toute la population sénégalaise à se mobiliser. Ce n’est pas Dakar seulement qui reçoit mais tout le Sénégal. Le défi de la propreté a été lancé depuis mon élection mais avec ces jeux qui arrivent, je pense qu’il y’a un autre défi à relever, celui de rendre la ville propre pour bien recevoir nos hôtes étrangers qui vont arriver dans notre pays».
IBRAHIMA NDAO, DIRECTEUR DE CABINET DU MINISTRE DES SPORTS : «Nous travaillons main dans la main avec le CNOSS»
«C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai représenté le ministre des Sports, Matar Ba présentement en mission à l’intérieur du pays, pour assister à ce compte à rebours. C’est un programme important pour le Sénégal. C’est une candidature exceptionnelle qui a été managée par le Comité olympique sénégalais mais il y’a eu le soutien du Chef de l’Etat. Il y’a eu également un accompagnement conséquent du ministre des Sports. Nous travaillons main dans la main avec le comité olympique et le coordonnateur de ce programme. Et je suis sûr que toutes les dispositions seront prises au niveau de l’Etat pour que ces jeux puissent connaitre un succès à la mesure de l’attente des sénégalais».
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LA SUPER STAR DE LA NBA KOBE BRYANT EST MORT
DERNIÈRE MINUTE - La légende du basketball Kobe Bryant est décédée dans un accident d'hélicoptère avec sa fille ainée, Gianna elle-même excellente joueuse de 13 ans. Ils étaient en route pour un match où elle devait compétir
Le basketteur américain, ex-star de la NBA, Kobe Bryant est décédé dimanche matin dans le crash de son hélicoptère, intervenu à Calabasas dans le sud de la Californie, selon le site américain d'actualités sur les célébrités TMZ.
Kobe Bryant, âgé de 41 ans, avait notamment évolué pendant 20 ans au sein de la franchise NBA des Los Angeles Lakers. Quintuple champion NBA, il est l'un des sept joueurs à avoir inscrit plus de 30.000 points en carrière.
Une source a confirmé à la chaîne américaine ESPN que Kobe Bryant figurait au nombre des victimes de ce crash.
Selon TMZ, le basketteur, père de quatre enfants, était à bord de son hélicoptère privé avec quatre autres personnes dimanche matin, lorsque celui-ci est brusquement tombé, avant de s'enflammer. Aucune personne n'a survécu au crash. La cause de l'accident n'est pas encore connue.
Retraité des parquets depuis 2016, Bryant était jusqu'à hier le 3e meilleur marqueur de l'histoire de la NBA, avant d'être dépassé par son rival LeBron James, samedi lors de la défaite des Lakers à Philadelphie (108-91).
"Kobe était immortel offensivement du fait de son aptitude (à beaucoup marquer). Et me voilà ici à Philadelphie, portant le (même) maillot des Lakers. L'univers provoque parfois de ces choses... Ce n'est pas censé avoir un sens, mais voilà, cela arrive tout simplement", avait déclaré samedi soir LBJ, ému, après la rencontre.
Le décès de Bryant intervient 25 jours après la mort de David Stern, l'ancien "commissionner" de la NBA qui l'avait fait prospérer et devenir une marque mondiale.
MANÉ SE CONFIE SUR LA MORT DE SON PÈRE
Pour la toute première fois, l'attaquant de Liverpool s'est épanché sur les circonstances du la disparition de son papa. Un épisode qui a marqué sa vie
Pour la toute première fois, l'attaquant de Liverpool Sadio Mané a décidé de se confier sur le décès de son père dans le documentaire Made in Sénégal diffusé sur Canal +.
Un moment qu'il a vécu comme un coup de poignard : « J'avais sept ans, je jouais au foot dans le terrain du village. Mon frère est venu, et il m'a dit : "Notre père est décédé." Je n'y ai pas cru. Il a eu des maux de ventre et puisqu'il n'y avait pas d'hôpital, on l'a amené chez le guérisseur dans un autre village. Les choses se sont compliquées, il est décédé là-bas. À l'époque, il y avait la rébellion et on l'a donc enterré sur place. » Un épisode qui a marqué la vie du Sénégalais : c'est en effet une des raisons pour lesquelles il a décidé de financer la construction d'un hôpital, dans son village.
Un cœur Red gros comme ça.
IDRISSA GUEYE, LE NORD MASSIF
À 30 ans, le Sénégalais n'a eu besoin que de quelques semaines pour s'imposer comme une évidence au PSG. Tuchel est sous le charme, comme tous ses homologues avant lui. Mais pourquoi Gana ne débarque-t-il au très haut niveau que maintenant ?
So Foot |
ERIC CARPENTIER ET MATHIEU ROLLINGER |
Publication 24/01/2020
À 30 ans, Idrissa Gueye n'a eu besoin que de quelques semaines pour s'imposer comme une évidence dans le milieu du PSG. Thomas Tuchel est sous le charme, comme tous ses homologues avant lui. Mais alors, pourquoi Gana ne débarque-t-il au très haut niveau que maintenant ? La réponse est à chercher dans ses débuts, quelque part entre le Sénégal et le Nord-Pas-de-Calais.
Daniel Percheron peut avoir des regrets. À la présidence du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais pendant 14 ans, ce « grand supporter du Racing Club de Lens » est passé tout près d’offrir un diamant brut à son club de cœur. En 2003, l’association Diambars, dont le siège social français est établi à Arras, voit le jour en partie grâce à un financement régional, validé par l’ex-sénateur socialiste. Cinq ans plus tard, une première pépite sort de l’académie sénégalaise : elle s’appelle Idrissa Gueye et signe au LOSC. « Effectivement, la région Nord-Pas-de-Calais a été la première à croire en notre projet et à nous accompagner financièrement, acquiesce Jimmy Adjovi-Boco, monument Sang et Or et cofondateur du projet. Et personnellement ça ne m’aurait pas déplu qu’Idrissa signe au RC Lens. » De fait, les premiers contacts avec la région penchent vers le pays minier. Ce sont les "tournées Baobab" : chaque année depuis 2004, la délégation sénégalaise passe un mois dans le Nord, pour s’entraîner et participer à des tournois, mais aussi pour visiter les mines et les brasseries du coin. Le tout sous les attentions bienveillantes de familles locales.
Ch'ti Gana
Patrick Wastiaux faisait partie de ce comité d’accueil. « Ce sont des amis médecins, supporters du RC Lens, qui m’ont parlé de ce projet, resitue ce retraité du monde des assurances. Il se trouve que nous, on a eu Idrissa. Tout de suite, ça a bien fonctionné dans la mesure où on a un garçon qui a le même âge que lui et qui était passionné de foot. » Avec la famille Wastiaux, Gueye profite de quelques sorties à vélo, se prend de passion pour les lasagnes maison, passe des heures à jouer au ping-pong sur la pelouse et quelques nuits blanches sur la console. « Mais quand ils étaient là, ils avaient entraînement tous les jours et des matchs les week-ends, recadre Patrick. C’était assez rigoureux, ce n’était pas vraiment des vacances pour eux. » Car le but de ces voyages est surtout de pouvoir caresser un rêve : celui d’une carrière européenne.
Pour Gueye, le rêve prend forme au printemps 2008. Et alors qu’il avait été jusqu’ici choyé par des cœurs Sang et Or, ce sont les Lillois qui mettent le grappin sur le gamin de Dakar. « À chaque printemps, Diambars venait avec un groupe de 22-24 joueurs susceptibles d'être recrutés. Cette fois-ci, ils sont venus au domaine de Luchin pour faire deux test-matchs, raconte Jean-Michel Vandamme, le directeur du centre de formation. Là, il y en a un qui est fracassant, c'est Pape Souaré. Idrissa est beaucoup moins en vue, mais il ne surjoue pas et fait merveilleusement bien tout ce qu'il doit faire. Et ça, c'est un signe d'intelligence. Donc je les invite tous les deux au tournoi de Pentecôte, à Croix, où on les fait jouer avec notre équipe. » Souaré et Gueye sont intégrés avec les U18 du LOSC. Une réussite. Trois ans plus tard, Pape et Idrissa, mais aussi Omar Wade, seront champions de France. L’opération Baobab est un succès, l’institut Diambars tient son modèle.
Diambars et ça repart
Ce n’est pas un hasard si, au moment de se souvenir des débuts du projet, Jimmy Adjovi-Boco choisit avec soin ses deux premières pierres. D’abord celle posée avec les cofondateurs du projet Diambars — Patrick Vieira, Bernard Lama et Saer Secke — à Saly, à 90 bornes de Dakar et « au milieu de 15 hectares de sable » . Ensuite celle extraite la même année lors d’une détection au Terrain de la Piscine, lieu de repère pour tous les gamins à ballon de la capitale : Idrissa Gana Gueye. Membre de la promo inaugurale, composée de 32 garçons nés en 1989 et 1990, Gueye est « un symbole pour Diambars » , assure Adjovi-Boco. « C’est lui qui a réussi la plus belle carrière d’un point de vue footballistique, et celui qui est le plus représentatif en matière de valeurs et de travail dans ce qu’on a essayé de mettre en place il y a 20 ans. » Une fierté, surtout, parce qu’il n’a jamais été question de prédestination pour Idrissa Gueye, mais bien de construction.
La promesse des Diambars — « les guerriers » en wolof — se résume en un slogan : « faire du foot passion, un moteur pour l’éducation » .
Chez Idrissa, la passion se manifeste dans les navétanes, ces tournois de quartier rythmant les week-ends à la Médina de Dakar. D’abord simple observateur, il est propulsé sur le devant de la scène à 11 ans, lorsqu'un entraîneur lui demande de remplacer au pied levé un joueur blessé. Idrissa n’a pas de chaussures, ne pratique le foot que dans la confidentialité, mais il termine le match à quatre buts et deux passes décisives. Trois ans plus tard, cette passion devient un vrai projet quand il s’agit de quitter le foyer familial pour essuyer les plâtres à Saly. « Les premières années, on logeait dans un petit hôtel qu’on avait trouvé en location et on avait aménagé une maison pour faire des salles de classe, décrit Adjovi-Boco. C’était des conditions assez rudimentaires, mais si vous en parlez aux jeunes, ils en ont certainement gardé un bon souvenir. » C’est le cas pour Omar Wade, qui voyait son grand pote Idrissa Gueye s’incruster dans sa chambre au moment de la sieste : « De temps en temps, on partait jouer à la plage, on allait à la piscine... mais surtout, on ne pensait qu’à jouer au foot ! »
De 14 à 19 ans, Idrissa s’épanouit dans ce cadre. « C'est là que j'ai appris à presser, à courir avec le ballon et à être agressif en possession du ballon » , reconnaissait-il au Guardian en 2016. Jimmy Adjovi-Boco retient lui que ce « petit gabarit » — surnommé par Wade et ses camarades « "Bop Pik", parce qu’il avait une grosse tête et un petit corps » — n’était « ni la plus forte personnalité, ni le meilleur joueur » . En revanche, le milieu possède un autre atout : son éducation, qui lui permet d’être rapidement désigné capitaine de sa promo. « On n’a fait qu’affiner ce qui avait été fait par ses parents, continue Adjovi-Boco. Chez lui, on a très vite vu que le travail d’éducation était parfait. Idrissa était et est toujours d’une correction incroyable. » Coupé de son père, tapissier de profession, et de ses frères aînés qu’il ne voit qu’une seule fois par mois, le garçon va se servir de cette absence pour s’affirmer. « Ce n’était pas facile au départ, mais il s’est rapidement forgé un caractère pour devenir un vrai meneur. Ce qu’il est aujourd’hui, c’est le fruit de son travail et de son sérieux. » Ces mêmes ingrédients qui le conduisent en 2008 au LOSC, à qui les Diambars confient le bâton de l’éducation.
Arrêt « gars du Nord »
À Lille, François Vitali prévient d'entrée : « Si vous voulez des choses croustillantes, vous n'êtes peut-être pas sur le meilleur personnage » . En revanche, comme aux Diambars, Idrissa Gueye symbolise une stratégie réfléchie bien plus qu'un coup de chance. Une approche détaillée par celui qui travaillait à l'époque sur le recrutement des jeunes pousses du club : « Des profils comme lui, comme Cabaye, comme Debuchy, comme Stéphane Dumont avant, c’était la marque de fabrique du LOSC. Des joueurs talentueux, pas forcément les plus fantastiques, mais des garçons avec une éducation, une discipline. » « Que des garçons avec des profils psychologiques très au-dessus de la moyenne dans leur catégorie, renchérit Rachid Chihab, qui a entraîné Gueye pendant ses deux dernières années avec la réserve. Ils n'ont pas forcément eu le même parcours, mais ils ont tous fait carrière. »
Le charme discret de son talent est pourtant ce qui a fait douter la direction lilloise au moment de faire confiance au Sénégalais. « Pape Souaré a eu un contrat plus long, mais tout le monde n’était pas convaincu par ce que pouvait donner Idrissa, remet Vitali. Il a fallu trouver une solution. » Il faudra alors que Claude Puel soit sollicité pour confirmer l’analyse de ses collègues de la formation, donner son aval et convaincre le président Seydoux. C’est ensuite la carte Diambars qui l’emporte. « C’est là que les très bonnes relations de Jean-Michel Vandamme avec Jimmy, et le financement des Diambars par la région, ont permis une discussion intelligente entre toutes les parties » , continue Vitali. Pour Claude Puel, Idrissa Gueye sera comme un cadeau d’adieu : deux semaines avant le début du contrat du milieu à Lille, l’entraîneur signe à Lyon.
La suite appartient aux formateurs, au premier rang desquels Rachid Chihab et Pascal Plancque, qui a eu Gueye lors de sa première saison dans le Nord. Mais à les entendre, le job était facile, presque trop. « Nous, on a juste la chance de le détecter et de l’accompagner » , s'efface le premier. « Idrissa, en matière de mentalité de travail, c’était magnifique » , encense le second. Qui ne rejoue pas pour autant la carrière a posteriori : « Je me disais : "J'espère qu'il va y arriver !", parce que des mecs comme ça, on a envie qu’ils réussissent. Mais tu n’es pas sûr. Un Eden Hazard, on peut dire à 14-15 ans que ça va être un top joueur. Pas Idrissa. » Une idée reprise par Brian Obino, partenaire de Gueye lors de sa première saison en formation : « On avait un groupe de petits phénomènes ! On avait Eden, Yannis Salibur, Omar Benzerga, Badis Lebbihi... Et en second plan, il y avait des joueurs comme Idrissa. Il ne faisait pas de bruit, mais il a toujours été constant, rigoureux, et on s’est rendu compte que c’était une valeur sûre. »
L’art de prendre
Si « le travail est le père, et la nature la mère de toute chose » (William Petty), alors une carrière fondée sur le travail et l’éducation doit prendre le temps de grandir. C’est en tout cas ce que pense Jean-Michel Vandamme à propos d’Idrissa Gueye : « Avec le temps, il fera du dépassement de fonction, quand il aura compris qu’il a le niveau. Mais d'abord, il est tellement respectueux, tellement soucieux de répondre au bon de commande qui lui est fait, que sa réponse est une merveille pour un entraîneur, mais que, parfois, il ne se met pas assez en valeur. » Autrement dit, Idrissa Gueye n’est pas du genre à se faire mousser pour passer devant le concurrent. Mais comme le prévient Rachid Chihab, « on sent que dès que la porte va s’ouvrir, il va saisir l’opportunité et ne va pas décevoir » .
« Il disait tout le temps : "Ne t’inquiète pas, notre jour viendra, on sera bientôt là-bas", se souvient Omar Wade, hébergé un temps par son copain d’enfance lorsqu'il l’a rejoint en 2009 chez les Dogues. Mais à l’époque, il y avait Mavuba, Balmont, Cabaye... Ce n’était pas facile de se faire une place ! » Alors Gueye patiente. Et apprend. « Mais il a bien appris parce qu’il a eu des bons mentors, son capitaine par exemple ! » se marre Rio Mavuba. Si le capitaine se rappelle que le LOSC s’était fait sortir de Coupe de France par Colmar pour la première de Gueye en pro, un samedi de janvier 2010, il garde également en mémoire un mec qui « quand il est arrivé, n’était pas là pour rigoler. Il taffait, il taffait, il taffait ! Et sincèrement, il comprenait très vite. » Une semaine avant le titre de champion de France 2011, une première récompense va se présenter, sous la forme d’une titularisation en finale de Coupe de France.
Ce soir-là, on retrouvera Gueye, cravate desserrée au VIP Room après le match. Le trimeur relâche. Mais n’oublie pas les collègues devant la caméra du club : « On dédicace aux jeunes de Diambars, tu vois. C'est possible, on l'a fait. [...] On sort de Diambars, il y a Souaré, il y a Omar, il y a mon gars qui est là, j'ai joué titulaire, c'est merveilleux, on en profite ! » Une exclamation rare dans une carrière menée sous le signe de la modestie. Si pour trouver un appartement en ville, il a pu compter sur Patrick Wastiaux, son logeur arrageois toujours prompt à filer un coup de main à son « troisième fils » , le guerrier s’est construit pendant sept saisons une petite vie calme et sereine dans la capitale des Flandres, entouré de ses anciens compères de Diambars. « On allait souvent dans un resto sénégalais, le Toucouleurs(aujourd’hui fermé, N.D.L.R.), on y avait emmené Eden Hazard, Moussa Sow et Gervinho, se souvient Wade, aujourd'hui joueur du FC Gueugnon. Des cinés, du karting aussi. » François Vitali avait raison : peu de coups d’éclat remontent lorsqu'on aborde le sujet Gueye. Plutôt une impression générale, toujours excellente. Il n’y a guère que Rio Mavuba pour dessiner un moment aussi précis que précieux pour cerner le personnage. La scène se joue dans les couloirs du Stade de France, quelques heures avant le VIP Room : « Je me souviens du calme qu’il avait avant le coup d’envoi. Il était tout jeune, il allait commencer une finale de Coupe de France, mais il restait parfaitement calme. C’est Idrissa Gueye, quoi. Un sage. »
CLASSEMENT MENSUEL DE LA FIFA, LE SENEGAL, COMME UN AIR DE DEJA-VU
Le Sénégal a terminé 2019 à la 20ème place du classement mondial et sur le toit de l’Afrique. Ce, pour la deuxième année d’affilée. Ce qui constitue le meilleur classement de l'histoire des Sénégalais.
Le Sénégal a terminé 2019 à la 20ème place du classement mondial et sur le toit de l’Afrique. Ce, pour la deuxième année d’affilée. Ce qui constitue le meilleur classement de l'histoire des Sénégalais. Cerise sur le gâteau, Sadio Mané a été élu Joueur Africain de l'Année 2019, après avoir terminé au pied du podium du ballon d’Or France Football. Ce que le site de la Fifa que nous avons visité hier, jeudi 23 janvier, qualifie d’un air de déjà vu en référence à la génération de 2002
L e Sénégal termine l’année 2019 en beauté en trônant sur le toit de l’Afrique. Pour la deuxième année d’affilée. Comme ce fut le cas en 2002 où la sélection nationale emmenée par des joueurs comme Aliou Cissé, El Hadji Diouf, Omar Daf ou Papa Bouba Diop, avait vécu une année exceptionnelle. Les Lions d’alors avaient atteint la finale de la Coupe d'Afrique des Nations à Bamako (Mali) puis avaient disputé la première Coupe du Monde de la FIFA de son histoire (Corée du Sud et Japon), avec un sacré défi pour leur premier match : affronter les champions du Monde français. À la surprise générale, ils s'imposent et débutent une magnifique épopée qui s'achèvera en quart de finale perdue face à la Turquie. Conséquence de cette année fabuleuse, le Sénégal termine 2002 à la 27ème place du classement mondial de la Fifa, du jamais vu jusqu'alors. Dix-huit ans se sont écoulés et le Sénégal a vécu des années difficiles. Mais les Lions se sont reconstruits et sont de retour sur le devant de la scène. D'ailleurs, on retrouve beaucoup de similitudes entre l'équipe mythique de 2002 et celle qui est aujourd'hui la meilleure d'Afrique au Classement mondial.
ALIOU CISSE, LE TRAIT D'UNION
En 2002, le capitaine des Sénégalais était le défenseur de Montpellier Aliou Cissé. Alors âgé de 26 ans, il aida ses coéquipiers à vivre une année sensationnelle. À 43 ans, Cissé est le sélectionneur des Lions depuis 2015. Aux commandes de l'équipe, il affiche un solide bilan de 61,8% de victoires. En 55 matches, il a vu les siens l'emporter 34 fois pour 14 matches nuls et seulement 7 défaites.
DEUX PARTICIPATIONS, DEUX EMOTIONS
Au Japon et en République de Corée en 2002, le Sénégal séduit le monde pour sa première participation. Après sa belle épopée, il ratera pourtant les trois éditions suivantes. 2018 sera l'année du grand retour. Les Sénégalais se qualifient pour la deuxième Coupe du Monde de leur histoire et réalisent une prestation honorable. Ils battent la Pologne de Robert Lewandowski (2-1) avant de faire match nul contre le Japon (2-2) et de perdre de justesse face à la Colombie (1-0). Les Sénégalais sont pourtant éliminés en raison d'un nombre de cartons jaunes plus élevés que les Japonais, mais ils ont marqué le tournoi de leur empreinte, sur le terrain et en tribunes.
DAUPHINS AFRICAINS
En 15 participations à la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF, le Sénégal ne compte aucun titre et a atteint seulement deux fois la finale. Mais ce n'est pas un hasard si ces deux fois concordent avec les deux âges d'or de son football. La première finale est perdue en 2002 aux tirs au but face au Cameroun, la seconde en 2019 quand les Sénégalais ont été battus sur la plus petite des marges par l'Algérie.
DES ROI LIONS BIEN ENTOURES
Comme en 2002, la sélection s'articule aujourd'hui autour de quelques joueurs phares. Il y a 18 ans, Habib Beye, Papa Bouba Diop, Khalilou Fadiga entouraient la star de l'équipe : El Hadji Diouf. Aujourd'hui, l'imposant défenseur de Naples Kalidou Koulibaly, le milieu de terrain du Paris SaintGermain Idrissa Gueye et les attaquants Diao Baldé Keïta et M'Baye Niang sont les parfaits lieutenants de Sadio Mané. Récemment élu Joueur Africain de l'Année 2019 - Diouf l'a également été deux fois - après avoir remporté la Ligue des Champions et la Coupe du Monde des Clubs avec Liverpool "LE" fer de lance des Lions.
AU TOP
Jusqu'à présent, le meilleur classement du Sénégal était la 27ème place dans la hiérarchie mondiale 2002. Après avoir chuté à la 89ème place en 2009, les Sénégalais ont peu à peu remonté la pente. En 2017 et 2018, ils terminent à la 23ème place. Et récemment après la finale perdue de la Coupe d'Afrique des Nations, ils sont montés à la 20ème place, le meilleur classement de leur histoire. Une place que les Lions ont su conserver jusqu'à la fin de l'année 2019 et qui les situe au premier rang des équipes africaines
MOUSTAPHA GAYE DECLINE SA FEUILLE DE ROUTE
Moustapha Gaye a pris ses nouvelles fonctions de Directeur technique national (Basket). Hier face à la presse, il a dévoilé les grands axes de son programme.
Moustapha Gaye a pris ses nouvelles fonctions de Directeur technique national (Basket). Hier face à la presse, il a dévoilé les grands axes de son programme. Il en a profité pour expliquer le retour de Porfirio Fisac de Diego sur le banc de l’équipe nationale masculine, après son passage de 2016 à 2018.
Que représente pour vous ce poste de Directeur technique national ?
«Depuis ma nomination, nous étions en chantier. Nous avons beaucoup échangé avec les acteurs. Je suis dans la direction depuis 1995 où j’étais assistant de l’équipe espoir du coach Mamadou Sow. J’ai vécu avec tous les directeurs techniques qui sont passés. J’ai été dans les sélections nationales où j’ai gravi tous les échelons. Aujourd’hui, je suis à ce poste et je remercie le Tout-Puissant. Je me retrouve autour de vous pour vous présenter la feuille de route, basée sur le développement qui est la vitrine des résultats. Quand on est à ce poste, il y a plein de priorités. En faisant l’état des lieux, je ne veux pas m’avancer dans les dossiers sans rendre hommage à mon prédécesseur Maguette Diop qui a abattu un travail énorme »
Quels sont les grands chantiers ?
Pour les premiers défis, il faut travailler pour que la petite catégorie puisse revenir dans les compétitions internationales. Si nous ne nous focalisons pas sur ça, je pense que nous allons nous mordre les droits. Je ne crois qu’en une seule chose qui est la vérité du terrain. Il faut qu’on revienne au travail sur le terrain. Je ne crois qu’à la performance sportive. Le basketball sénégalais doit être dans la continuité, en privilégiant le travail à la base. J’ai dit au président Babacar Ndiaye que le stadium Marius Ndiaye est fermé le samedi où parfois loué à des privés. Nos jeunes enfants ne vont pas à l’école pour la plupart le samedi. Mais qu’est-ce qui nous empêche de prendre les sélections locales de Dakar pour qu’elles se perfectionnent à l’entraînement ? Si nous le faisons à Dakar et dans les régions, je pense qu’au bout d’un moment, nous aurons une meilleure équipe. Avec la fédération, nous sommes d’accord sur le principe. Un pays qui se veut émergent en basket doit privilégier cette sélection.
Quel regard portez-vous sur Seed Academy ?
Nous avons la chance d’avoir sur notre territoire Seed Academy. Ce centre sélectionne de jeunes talents qui vont continuer leur performance. Ils ont une formation éducative et sportive. Le football a été intelligent, avec des centres de formation comme Génération Foot ou Dakar Sacré-Cœur. A côté, nous avons la même chose, mais on l’ignore. Il faut que Seed soit la base de notre sélection U16. Si nous partons en compétition avec cette catégorie, il faut forcément avoir comme objectif la gagne. C’est comme ça que nous aurons des jeunes outillés pour rivaliser avec les autres. Mais si nous ne faisons pas ça, nous serons toujours obligés de colmater de gauche à droite. Certes les jeunes auront du talent, mais pas de vécu sur le plan international. Nous devons parvenir à développer de futurs joueurs qui auront des aptitudes citoyennes et sportives. Ce qui nous permettra d’avoir des équipes saines
Quels sont les changements attendus?
Cette année sera celle transitoire sur certains aspects. Et le fait de le communiquer va permettre, à l’ouverture de la saison prochaine (en novembre ou décembre), aux entraîneurs et aux clubs de savoir à quoi s’en tenir. La formation des cadres est à jour. Il faut les mettre en exergue. Pour les années à venir, nous allons proposer à la fédération que le titulaire sur un banc de l’équipe nationale soit détenteur au minimum d’un diplôme de premier degré. Pour son assistant, il lui faut au moins un deuxième degré.
Quelles sont vos relations avec Cheikh Sarr ?
C’est le moment pour moi de remercier le coach Cheikh Sarr. Personne ne le connaît mieux que moi. C’est un compagnon de jeunesse. Je connais son cursus technique et universitaire. Trois semaines avant ma nomination, j’ai eu à échanger avec lui. Et je l’ai félicité pour le travail qu’il a accompli. C’est une bonne personne. Mais nous sommes dans un monde très sélectif. En 2001, j’ai été viré. Je suis revenu et j’étais assistant de Abourahmane Ndiaye. Et 2011, c’était également la même chose. C’est le quotidien des entraîneurs. Mais cela n’enlève en rien ses performances. Il en est de même pour son adjoint Parfait Adjuvon. Je vais me battre pour récupérer notre expertise nationale. Le moment venu, nous verrons comment travailler ensemble pour le bien de notre basket.
Pouvez-vous nous expliquer le choix des entraîneurs ?
Les entraîneurs sont nommés individuellement. En réunion sectorielle, j’avais dit que nous devrions donner les exemples en descendant sur le terrain. Nous ne devons pas laisser les sélections régionales (U16 et 18) aux plus jeunes. Nous allons même descendre sur le terrain et accompagner les jeunes entraîneurs à se perfectionner. Ils ont tous donné leur accord, dans la limite du possible. Nous avons deux entraîneurs nationaux en sélection des U25 (Dames). Il s’agit de Ben Abdallah Diagne, aujourd’hui sans club, mais qui est un entraîneur qualifié. Du côté des hommes, c’est Libasse Faye de Ouakam, Ahmed Gaye de Slbc et Ndiaga Lô. Chez les séniors (hommes), c’est le profil de Porfinio qui nous intéresse. Il a déjà fait l’Afrobasket et il est en train de faire un excellent travail en Espagne. Il est actuellement le troisième meilleur coach après le Real Madrid et le Barcelone. Je me suis dit pourquoi aller chercher ailleurs, alors que nous avons quelqu’un qui connaît la Tanière et fait de grandes choses dans le haut niveau. Par rapport à l’expertise locale, le meilleur sur le circuit masculin, c’est Mamadou Guèye «Paa bi». Il est capable de gérer l’équipe nationale du Sénégal. Mais face aux enjeux qui consistent à aller conquérir une coupe d’Afrique, moi j’ai préféré prendre quelqu’un qui est plus expérimenté. L’Espagnol aura comme assistant Boniface Ndong qui évolue actuellement en Nba. Le deuxième assistant est Mamadou Guèye «Paa bi». D’ailleurs, le technicien sénégalais va diriger les fenêtres de FIBA. Chez les dames, c’est moi, (NDL : Moustapha Gaye). J’ai accepté de rendre services, avec des objectifs clairs. Mon premier assistant sera El Hadji Mathiam Diop. Il y a également Mborika Fall et Khady Sourang Diop.
Pourquoi vous n’avez pas fait appel à «Adidas» ?
Personne ne me fera dire des choses sur Abdourahmane Ndiaye «Adidas». C’est une histoire classée. Vous avez entendu les propos du président de la fédération, Babacar Ndiaye, qui a dit que « Adidas » ne reviendra pas maintenant. En ce qui me concerne, je dirige les sélections et je propose les nominations. Mais c’est à la fédération de choisir. Et elle m’a dit qu’elle ne voulait pas de lui. C’est dans l’ordre des choses. De ce fait, le dernier mot revient à la fédération. Birou Gaye était entraîneur des U18. Je lui ai proposé un poste d’assistant chez l’équipe A masculine et il a décliné. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas rendre service à son pays avec ce poste. Personne ne va faire des choix. C’est moi qui décide. Si quelqu’un pense être coach quelque part, il doit le prouver avant.
Est-ce que les entraîneurs auront des contrats ?
Il n’y aura pas de contrat pour les entraîneurs. Tout le monde sera pigiste. Et mon souhait, c’est de tendre vers des contrats. Mais la situation économique actuelle ne le permet pas. Il y a beaucoup de priorités. Nous pouvons nous contenter de ce qui existe déjà.
LE MINISTRE DES SPORTS FAIT LE POINT
Des infrastructures aux JOJ 2024 en passant par le financement de ces projets, Matar Bâ a fait le tour de l'actualité sportive.
Le ministre des Sports a rencontré hier la presse sportive pour aborder les différentes questions qui touchent son département. Des infrastructures aux JOJ 2024 en passant par le financement de ces projets, Matar Bâ a fait le tour de l'actualité sportive.
INFRASTRUCTURES
«On a tendance à parler des problèmes d’infrastructures. Mais on oublie souvent de souligner les efforts de l’État. En ce qui concerne le stade Léopold Sédar Senghor, nous l’avons définitivement fermé. Et pour ce qui est de ses travaux, cela ne devrait pas tarder. Sur les 40 milliards annoncés, les 20 seront uniquement pour ce stade. Il y a aussi le stade olympique de Diamniadio dont la pose de la première pierre aura lieu le 20 février prochain. Le financement a été trouvé. Il y aura également le stade Me Babacar Sèye. Avec toutes ces infrastructures, le Sénégal pourra accueillir toutes formes de compétitions. L'objectif après les JOJ de 2024, c’est de remplir les conditions pour organiser une CAN. Il faudra renforcer le niveau de capacité du stade Aline Sitoe Diatta et peutêtre celui de Lat Dior. Avec ces stades, nous serons dans les conditions d'organiser une Coupe d’Afrique. On a cédé Demba Diop à la FSF qui est un démembrement de l’État. Nous allons continuer pour que le manque d'infrastructures soit un vieux souvenir. La protection civile avait demandé la fermeture de Demba Diop suite aux événements malheureux que vous connaissez tous. Quand on avait fait les évaluations pour sa réfection, cela tournait au tour de 300 millions. Aujourd’hui, s’il y a possibilité de rouvrir ce stade, nous allons le faire. Ce qui permettrait au département de Dakar de souffler.»
LES STADES DE NGOR ET PARCELLES
«Il y aura une pose du gazon sous peu pour le stade des Parcelles. C’est une belle infrastructure et nous travaillons pour rendre ce stade fonctionnel dans les mois à venir. Il en sera de même pour celui de Ngor. Le stade Yoff aussi est dans nos préoccupations. Pour Cambérène, le marché sera lancé cette année. Si toutes ces infrastructures sont réalisées, nous n’allons plus avoir de problèmes de stades. Nous avons fait le tour de l'Afrique. Mais nous avons vu pire que ce que nous avons ici. On ne gagne rien en tirant sur ce qu'on a. Nous allons surveiller le stade Lat Dior pour que la Ligue puisse jouer là-bas ses matches, mais aussi que l’équipe nationale puisse y jouer. Le Sénégal est en train de faite de grands pas dans le domaine des infrastructures. Il faut s’en féliciter.»
LES JOJ DE 2024
«Il y aura une réunion pour toutes les disciplines pour les JOJ de 2024. On évoque des problèmes pour la préparation, notamment avec la fermeture du stade Léopold Sédar Senghor. Mais il ne faut pas oublier que nous avons des partenaires un peu partout. Si les conditions ne sont pas réunies pour faire la préparation ici au Sénégal, nous allons le faire ailleurs. Nous enverrons les athlètes ailleurs où tout est disponible. Nous travaillons là-dessus. Nous sommes encore loin de l’événement. Mais le travail technique sera fait par les fédérations et les Dtn.»
LES PIGES AU NIVEAU DU BASKET
«Nous ne pouvons pas forcer un entraîneur à accepter une pige. Nous avons 56 fédérations et associations sportives. L’État ne peut pas tout prendre en charge. Nous ne pouvons pas avoir un entraîneur qui va dormir 9 mois et qui ne sera actif que pour un mois. Il n’y a pas de zone d’ombre. Je voulais aussi me réjouir de la nomination de Moustapha Gaye comme Directeur technique national. Ce n’est pas facile de faire l'unanimité, mais c’est quelqu’un qui a beaucoup fait pour ce pays.»
LE SENEGAL INVITE PAR LE MAROC
«Le Sénégal a été invité au Maroc dans le domaine sportif. Nous aurons un stand de 150 places. Ce sera une belle vitrine pour vendre la destination Sénégal, à travers le sport. Cet évènement est prévu au mois de mars. Il y aura une conférence au Sénégal et au Maroc, avec pour objectif de vendre l'événement.»
FINALE COUPE MAIRE DE FATICK
«Cette année, la finale de la Coupe du maire aura lieu le 25 janvier prochain. Elle sera précédée d'une nuit culturelle. Ce sera une finale pas comme les autres. Depuis mon arrivée à la tête de la mairie en 2012, j’ai toujours voulu donner un cachet particulier à cet évènement. Ce sera une occasion de fêter nos jeunes. Nous allons tout faire pour donner un cachet plus populaire que habitude. Les deux, à savoir ASC Sangomar et l'ASC Avenir sont très populaires et ce sera une très belle finale. C’est un match de football, mais cela doit se faire dans le fair-play. Je lance un appel aux populations de Fatick pour qu’elles viennent nombreux.»