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5 mai 2025
Sports
LAMINE DIACK, CACIQUE DU SPORT MONDIAL RATTRAPÉ PAR LES AFFAIRES
Le premier président non-européen de l'IAAF de 1999 à 2015, homme politique d'envergure (maire de Dakar de 1978 à 1980, parlementaire de 1978 à 1993), a vu son bilan et sa réputation ternis par l'accumulation des accusations ces dernières années
Le Sénégalais Lamine Diack, qui comparaît à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Paris, a régné durant 16 ans à la tête de l'athlétisme mondial avant d'être rattrapé par les scandales et devenir le symbole de l'affairisme qui a gangréné la fédération internationale (IAAF).
Le premier président non-européen de l'instance de 1999 à 2015, homme politique d'envergure dans son pays (maire de Dakar de 1978 à 1980, parlementaire de 1978 à 1993), a vu son bilan et sa réputation ternis par l'accumulation des accusations ces dernières années. Considéré comme l'un des acteurs clés d'un système de corruption visant à couvrir des cas de dopage en Russie, il est poursuivi pour corruption active et passive, abus de confiance et blanchiment en bande organisée.
Il a aussi été mis en examen pour corruption passive dans l'enquête sur l'attribution des Jeux olympiques de Rio (2016), de Tokyo (2020) et des Mondiaux d'athlétisme 2017.
Une terrible chute pour l'ex-dirigeant, aujourd'hui âgé de 86 ans et qui aimait à rappeler du temps de sa splendeur qu'il avait eu «plusieurs vies».
Sauteur en longueur sous le maillot de l'équipe de France, puis joueur de football -sa passion- et Directeur Technique National de l'équipe du Sénégal après l'indépendance de 1960 (entre 1964 et 1968), Lamine Diack a ensuite mené de pair des carrières prolifiques en politique et de dirigeant sportif national puis international.
Il a ainsi été président du Comité national olympique sénégalais, maire de Dakar, parlementaire et vice-président de la fédération internationale d'athlétisme avant de prendre les rênes de l'instance par acclamations en décembre 1999 à la mort de l'Italien Primo Nebiolo.
- Culture de la corruption -
Mais il aura fallu la fin de ses quatre mandats pour qu'apparaissent au grand jour les soupçons d'une culture de la corruption bien ancrée, avec des ramifications familiales, son fis Papa Massata, réfugié à Dakar, étant lui aussi jugé à Paris pour corruption et blanchiment en bande organisée.
De quoi écorner et décrédibiliser son action au sommet de l'IAAF. Interrogé sur ces affaires lors de sa conférence de presse d'adieu au congrès de Pékin en août 2015, Lamine Diack s'était d'ailleurs emporté, bredouillant explications et justifications qui n'en étaient pas. Aucun de ses voisins, dont son successeur Sebastian Coe, visiblement gênés, n'était intervenu pour sa défense.
«Il laisse une image pas très reluisante pour l'athlétisme, a jugé auprès de l'AFP Bernard Amsalem, ancien président de la Fédération française (2001-2016) et ex-membre du Conseil de la Fédération internationale (2011-2019). Le fonctionnement était très opaque et je pense qu'il a été dépassé par les évènements. Il n'aurait jamais dû confier tant de responsabilités à son fils. D'autres ne l'auraient pas fait. C'est clair qu'il n'a rien contrôlé et que tout cela lui a complètement échappé.»
Une ex-salariée, entendue par la police dans l'enquête, avait eu de son côté cette phrase cruelle pour le vieux lion: «Je pense que Lamine Diack s'est pris pour Robin des Bois, prendre l'argent des dopés pour sauver les Sénégalais, mais cela n'engage que moi».
Malgré le terrible boulet de la corruption, Diack pouvait pourtant se flatter d'avoir mondialisé le premier sport olympique. Sur le plan comptable, les recettes de télévision et de sponsoring se sont ainsi élevées en 15 ans à plus d'un milliard d'euros. Un legs largement écorné par le boulet des affaires, qui ont causé la perte d'importants sponsors à l'IAAF.
LUMIÈRE SUR LE SARGAL RATÉ DE SADIO MANÉ
La cérémonie annoncée à Dakar cachait une vaste opération commerciale qui est finalement tombée à l’eau et pour laquelle personne ne veut assumer son implication
Chronique d’un retour raté. Après avoir remporté son tout premier trophée de Meilleur footballeur africain de l’année, Sadio Mané était sur le point de faire un crochet à Dakar, pour communier avec le peuple sénégalais et présenter son prestigieux ballon doré au chef de l’Etat. Officiellement, c’était le plan. Jusqu’à ce que « des soucis techniques, liés à une autorisation d’atterrissage non accordée par Tunis », changent le plan de vol. Ce fut la première explication fournie. Puis, un des envoyés spéciaux de la RTS à Hurghada, où se tenait la cérémonie de gala des CAF Awards, révélait une certaine gêne musculaire qu’aurait ressentie le joueur, poussant son club à précipiter son retour vers l’Angleterre. Enfin, une autre justification portait sur le fait que le club anglais n’a jamais été enclin à accepter le déplacement de son joyau à Dakar, pour des raisons évidentes, en pleine saison. Face à la série de versions, Emedia.sn a cherché à en savoir davantage, histoire de dénouer le vrai du faux dans cette affaire. Au bout des investigations, il ressort principalement qu’il y a un peu de vrai dans chacune des versions mais que, surtout, cette cérémonie de « Sargal » (hommage) annoncée à Dakar cachait une vaste opération commerciale qui est finalement tombée à l’eau et à laquelle personne ne veut assumer son implication dès lors qu’on évoque une incidence financière qui se cacherait derrière l’initiative sur-vendue au public comme un évènement à caractère purement social.
Opération marketing impliquant des autorités publiques
A l’origine de l’initiative, des proches de Sadio Mané, à travers la société SM10 Limited, qui gère son image, en collaboration avec New Balance, qui a décidé à partir de 2013, de changer sa stratégie Marketing en sponsorisant certains sportifs, mais également le club de Liverpool à partir de la saison 2014/2015. Sponsor de Sadio Mané et de son club, New Balance voit toutefois le contrat avec Liverpool prendre fin à l’issue de cette saison et sera remplacé par le géant américain Nike. Concrètement, il ne lui reste plus que l’international sénégalais comme principale vitrine. L’équipementier américain spécialisé dans les chaussures de courses à pied, est ainsi tenu de mettre le paquet sur le natif de Bambali.
Une vaste opération de communication est ainsi préparée par la marque à partir du moment où le sacre du numéro 10 des Lions était devenu comme une évidence : lancement d’une nouvelle paire spéciale de crampons Furon v6, campagne d’affichages "Rise of a Lion" (ascension d’un Lion) à Liverpool et à Dakar, cérémonie d’hommage..., rien n’est de trop pour célébrer le Lion. La relation avec SM10 Limited facilite naturellement les choses à Dakar, où la société qui gère l’image du joueur tient en New Balance un partenaire aux reins solides.
Il ne lui reste plus qu’à activer certains leviers sur le plan local, en jouant sur la fibre patriotique et le vaste élan de solidarité en faveur du joueur pour avoir d’autres partenaires. Ainsi, le contact est établi avec une société dénommée Global Visions, spécialisée dans la communication et l’événementiel. A plus d’un mois du gala de la CAF, une équipe est montée pour gérer le projet, et on y retrouve des proches du joueur et certains proches du ministre des Sports, dont son chauffeur et un chargé de mission, et un certain Aly Mané, maire de Paoskoto (région de Kaolack) mais également propriétaire de sociétés spécialisées dans la publicité et l’événementiel, mais aussi dans la livraison de colis express.
Négociations avec télés, sociétés publiques et privées
Des sociétés publiques comme privées, nationales comme multinationales, sont démarchées et le Musée des civilisations noires est choisi pour abriter l’évènement qui devait ainsi être privatisé jusqu’à sa diffusion. Un responsable commercial d’une grande société de la place nous confirme avoir été démarché en ce sens.
« C’est une personne, qui disait représenter Global Vision, qui nous a contacté pour nous faire part du projet et du souhait que nous sponsorisions l’évènement. Nous avons étudié l’offre, mais pour plusieurs raisons, nous l’avons déclinée. D’abord parce qu’en termes de délais, c’était vraiment trop short, à moins d’un mois, mais ensuite parce que plus on s’approchait de l’évènement, moins ça devenait clair, avec une implication personnelle du ministre des sports qui donnait davantage l’air d’une tentative de récupération politique non maitrisée. Du coup, même si l’idée d’un hommage à Sadio Mané, qui est une icône nationale avec une image des plus positives, était intéressante en soi, ces différents paramètres nous ont fait prendre du recul », nous souffle notre interlocuteur. Au final, c’est sur le concurrent que les organisateurs portent leur dévolu.
Premier couac avec Air Sénégal
Les spots sont lancés. La RTS est contactée en ce sens par les organisateurs qui espèrent autour de 200 millions F CFA avant de se voir opposer une réponse négative. Il en est de même pour la compagnie Air Sénégal, qui aurait également été approchée dans le but de nouer un partenariat qui permettrait de transporter des officiels en Egypte et de les ramener, avec Sadio Mané et son trophée, à Dakar, pour les festivités. La compagnie aérienne sénégalaise n’est pas dans les dispositions et aurait ainsi proposé, à la place, une location tarifée à coût de centaines de millions. « Ils nous ont demandé 200 millions pour le vol, parce que nous souhaitions ramener également les officiels, les gens la délégation sénégalaise présente en Egypte (fédération, ministère, 12e Gaïndé, proches du joueur...). C’est abusé, cela a compliqué les choses », s’est plaint un des membres de l’équipe d’organisation, sous le couvert de l’anonymat.
Parallèlement, New Balance commence à « brander » Dakar avec plusieurs affiches de dimensions différentes, en ciblant le trajet que devrait emprunter le joueur à partir de l’autoroute à péage et autres points stratégiques. Le désaccord avec la RTS n’affectera pas les plans. Une télévision privée est également démarchée et un accord est alors trouvée avec elle pour une exclusivité. Le Jour J, souffle-t-on, les autres télés seront interdites d’accès à la salle du musée, où SM 10 Limited prévoit également une diffusion en première, devant les autorités, en têtes desquelles le président de la République, d’un film qui retrace la carrière de l’enfant de Bambali aujourd’hui sur le toit du continent.
Les dispositions minutieuses de Liverpool pour le jet privé
Mais il n’y aura finalement pas de heurts et la crainte que les caméras de la RTS, surtout dans la perspective où le président Sall devait assister à la cérémonie, mais aussi celle des autres chaînes privées, soient interdite d’accès, sera levée parce que l’évènement est annulé au dernier moment. Pour un des trois motifs cités plus hauts. Ou un peu des trois. Les sociétés qui avaient décidé d’associer leur image à l’évènement remballent les affiches qui étaient déployées sur le site du musée des civilisations noires. L’excuse du défaut d’autorisation d’atterrir à Tunis est vite brandie, pourtant elle parait légère au vu de la minutie avec laquelle Liverpool planifie les déplacements de cette nature pour des joueurs de son équipe première.
À cet effet, c’est un jet privé (appareil Legacy 650) de la compagnie spécialisée Embraer, la même qui avait fait venir Sadio Mané et Salah l’année dernière à Dakar (appareil Legacy 600), qui a été affrété par Liverpool. À titre illustratif, l’année dernière, pour le même évènement et avec la même compagnie de jet privé affrété, c’est un programme maitrisé de bout en bout et dont nous avons obtenu copie, qui a été concocté, avec un minutage précis, les différentes localisations au détail près et une liste claire des membres du vol composé des joueurs (Mané et Salah), de leurs représentants respectifs (Jan P. Bezemer et Ramy Abbas), le chef de sécurité de Liverpool (Jamie O’Connor) et deux autres membres de son équipe.
Cette fois-ci, en l’absence de l’Egyptien Salah qui n’a pas fait le déplacement, l’équipe était délestée de son représentant, mais comprenait un préparateur physique dépêché par le club. Est-ce dernier qui a décidé du retour express après la douleur que le joueur sénégalais aurait sentie en Egypte, après la conférence de presse ? Difficile à confirmer.
L’histoire de la bousculade qui aurait causé une blessure à Mané
Nous avons contacté notre confrère de la RTS, Ibrahima Mboup, qui a annoncé la nouvelle sur la chaine nationale, pour plus d’éclairage sur le contexte de cette information qui n’a pas été très commentée par la suite. « Après la cérémonie, il y a eu une conférence de presse des lauréats (Sadio Mané, Achraf Hakimi, Djamel Belmadi, etc.). Quand il a fini, Sadio Mané s’est levé et il y a eu une bousculade avec la presse, notamment égyptienne qui était fortement représentée sur les lieux. Le service de sécurité de Liverpool a peut-être empêché le pire, mais Sadio a peut-être pu être touché dans la bousculade. Il a été exfiltré, ce qui explique d’ailleurs qu’on n’a pas pu faire l’interview avec lui sur le moment. On a dû le rejoindre plus tard dans sa suite pour faire l’interview et dans les coulisses, on nous a parlé de la gêne qu’il a ressenti aux ischio-jambiers après ce qui s’est passé plus tôt. Sa volonté de venir à Dakar était réelle mais à partir de ce moment rien n’était plus évident. »
C’était la veille de la supposée venue à Dakar pour laquelle Liverpool n’a jamais été emballé, nous confie une autre source, proche de l’administration du football sénégalais : « Parce que c’est au cœur de la saison et que le club préparait un match clé à Tottenham, en fin de semaine, suivi de la réception de Manchester United. Parce que cela supposait une absence du lundi au jeudi pour le joueur alors que l’année dernière, Sadio et Salah étaient rentrés dès le lendemain des CAF Awards. Ensuite, parce que le projet qui aurait été présenté à Liverpool était une présentation du trophée au chef de l’Etat et un retour dans la foulée, mais le club a finalement découvert que c’est une opération marketing qui a été préparée par l’équipementier avec lequel il va se séparer à l’issue de la saison, pour utiliser l’image du joueur à des fins commerciales avec tout un folklore prévu (bain de foule à l’aéroport, puis dans un itinéraire qui l’aurait conduit au musée) qui impliquerait un timing non maitrisé, ce qui aurait des incidences avec le contrat de location du jet privé. »
Annulation et explications officielles
Face à tous ces impairs, quand le premier couac est survenu avec l’histoire de l’autorisation d’escale refusée par Tunis, Liverpool semble avoir sauté sur l’occasion pour faire rapatrier ses employés. Et, pour éviter toute polémique, les services de communication des Reds a organisé, pour se dédouaner, une sortie du joueur sur leur site officiel dans lequel ils assurent avoir pris « des dispositions pour que (Sadio Mané) s’envole vers son pays natal après la cérémonie en Egypte, en reconnaissance du soutien que beaucoup lui avaient apporté dans son cheminement vers la réception de ce prestigieux trophée.
Toutefois, indique-t-on sur Liverpoolfc.com, des perturbations de voyage, indépendantes de la volonté et du contrôle du club l’ont empêché de s’y rendre », avant que la parole ne soit donnée à l’international sénégalais pour prendre la suite et donner un rendez-vous évasif : « J’avais l’intention de m’envoler pour le Sénégal pour remercier les gens de mon pays, pour tout ce qu’ils m’ont donné mais malheureusement nous n’avons pas pu faire la visite. Maintenant, nous avons un grand match contre Tottenham ce week-end sur lequel je dois me concentrer et être prêt, mais il est vrai que je suis déçu de ne pas avoir pu rentrer chez moi en raison des problèmes hors de notre contrôle. Je reviendrai au Sénégal dès que possible parce que c’est très important pour moi… » dira Sadio Mané, dans son message d’excuses au public sénégalais. Ce même public à qui les organisateurs de la cérémonie « Sargal » ont promis, dans la foulée de l’échec de mercredi dernier, un remake annoncé pour ce dimanche, au lendemain du match contre Tottenham, en espérant un autre déplacement express du joueur, sachant que son prochain match aura lieu le week-end suivant, contre l’ennemi juré, Manchester United.
Matar Bâ : « L’implication du gouvernement s’arrête à la présence… »
Après le flop de l’arrivée, le ministre des Sports Matar Ba, s’est exprimé sur iRadio : « Je comprends la déception de certains sénégalais et je magnifie la tolérance de l’ensemble des sportifs qui ont compris que Sadio ne pouvait pas venir. Je tiens à préciser que le comité d’organisation a bien fait de faire une communication pour montrer qu’il y a eu des impairs au niveau de l’autorisation d’atterrissage en Tunisie. Nous avons aidé le comité d’organisation pour obtenir cette autorisation… Maintenant, pour le reste, c’est un joueur professionnel, il a un match le samedi, donc il y a eu beaucoup de raisons qui ont fait qu’au-delà de ce qui est dit dans le communiqué, qu’il n’est pas là. C’est un citoyen sénégalais qui va revenir et le comité d’organisation, qui gère son image, à un programme qu’ils vont dérouler et Sadio Mané pourra venir fêter son trophée. »
Interrogé sur le degré d’implication du ministère qu’il dirige, ou de l’Etat, il déclare : « L’implication du gouvernement s’arrête tout simplement sur le fait d’être présent lors de la cérémonie, d’autant que le président devait le recevoir. Quand il y a une fête comme ça, le gouvernement est dans tout. Tout dépend de comment il est impliqué dans la chose. En termes d’organisation, tout ce qui a été arrêté émane du comité d’organisation et des responsables concernés. Mais l’Etat est obligé d’être là au niveau de l’aéroport, de la sécurité, le transport… », précise-t-il.
À l’origine d’une « initiative privée » et… « à caractère social »
Après les précisions du ministre des Sports, nous avons tenté d’entrer en contact avec les différents responsables de l’évènement. Les contacts ont été vains au plus haut niveau, notamment avec Aly Mané, maire de Paoskoto et qui serait maitre d’œuvre de l’évènement, mais également avec des membres de SM10 Limited. Ce n’est que sous le couvert de l’anonymat, qu’un d’eux accepte de s’en ouvrir à nous. « Car je ne suis pas le seul sur ce projet et je ne souhaite pas qu’on pense que je cherche à m’en accaparer en parlant au nom des autres », nous prévient-il, pour expliquer son choix de ne pas dévoiler son identité. Interrogé sur la naissance de l’initiative, il dira : « C’est un groupe de Sénégalais qui ont vu que Sadio méritait des hommages et nous avons décidé de lui en organiser un, avec Global Visions, une structure d’évènementiels, associée sur ce projet à SM10 Limited qui gère l’image de Sadio Mané » détaille-t-il, en refusant tout caractère commercial au projet.
« On a travaillé sur ce dossier depuis plus d’un mois… En dehors du Sargal, un film a été fait en l’honneur de Sadio, par SM10 et ce film retrace la vie de Sadio. Il devait être diffusé au musée. Mais ce ne sont pas les Sénégalais qui vont acheter ce film. Les télés sénégalaises ne peuvent pas se payer ce film. On voulait juste le présenter en primeur à la République, aux officiels. Tout évènement a un coût, il fallait donc trouver des ressources additionnelles pour gérer la sécurité, le transport et les autres aspects. Il fallait trouver des accompagnateurs… », explique-t-il, dans des propos qui entrent en contradiction avec ceux du ministre des Sports, lequel affirme que l’Etat s’occupait justement de ces aspects (sécurité, transport, disponibilité du musée, etc.)
« L’implication du ministre des Sports, les contacts avec les sponsors… »
A propos de l’implication du ministre des Sports, notre interlocuteur dira : « Il nous a accompagné depuis le début. Le ministre a mis ses services disponibles et il s’est engagé pour la réussite. Le Président (Macky Sall) a donné une réponse positive pour assister à l’évènement. L’Etat s’est engagé dans l’idée et a contribué en mettant à disposition tous les moyens de sécurité. »
Concernant l’association avec l’équipementier américain, il déclare : « Ce sont eux qui ont voulu profiter de la plateforme du Sargal pour faire cette présentation. On ne peut rien gagner dans ça. Ça coûte très cher. On cherchait juste de quoi financer l’évènement, puisque ce n’est pas le gouvernement qui organise, mais des privés, et que c’était à caractère social. » Il en est de même pour les sociétés contactées dans un souci marketing. « Nous avons essayé de contacter Air Sénégal mais ils n’ont pas voulu nous accompagner. Ça a compliqué les choses. Nous voulions maitriser le plan de vol et rapatrier les autorités sur place. Mais Air Sénégal n’a fait aucun effort alors qu’ils auraient pu profiter de la situation pour vendre l’image de la compagnie. De grandes sociétés n’ont pas voulu réagir à ce Sargal, pourtant, tout a été fait dans les temps, dans le bon timing, plus d’un mois avant, parce que nous étions persuadés qu’il avait plus de chance de remporter le trophée. C’était clair. Au finish, en dehors de New Balance, des partenaires comme La Casamançaise et autres nous ont accompagnés. Je n’étais pas dans l’équipe marketing, je ne peux pas m’avancer sur certains détails mais on ne l’a pas fait pour de l’argent, mais pour soutenir le garçon. Un bilan sera fait parce qu’on n’a rien à cacher », assure notre interlocuteur.
« Le service de sécurité de Liverpool était déjà à Dakar »
Quid de la pertinence d’un tel évènement qui semblait cacher des enjeux financiers derrière le folklore, il dit rejeter le mot folklore : « On a vécu une grande déception quand Sadio avait perdu le trophée ici au Sénégal. Quand on va le gagner au Caire, il est normal qu’on pense le célébrer », estime-t-il, quand on lui oppose le calendrier de la saison et le fait que, généralement, les lauréats présentent leurs trophées individuels devant le public de leurs clubs quelques minutes avant le match officiel suivant, avant d’en faire de même avec le public national, au match international suivant. « C’était un signe d’encouragement, pour les jeunes qui viennent de loin, qui viennent des familles pauvres, c’est ce qu’on voulait faire. Il n’y a pas longtemps, on disait Sadio Samba Alar. Il ne s’est pas reposé pendant 2 ans, entre la Coupe du monde et la CAN », insiste notre interlocuteur qui jure que Liverpool était bien disposé à accompagner Sadio Mané dans ce périple : « Tous les signaux étaient au vert pour en faire un grand évènement. Il n’y a eu aucune volonté de Liverpool d’empêcher Sadio de venir. Le service de sécurité du club était déjà là la veille, au Radisson Diamniadio. La réalité est que même si Liverpool était d’accord, quand la situation s’est compliquée, les éléments de sécurité changent d’avis. Sadio est un athlète de haut niveau, il était avec son physio, partout où il va il est avec les conditions nécessaires. Sinon, le club nous aurait dit non. »
Pour lui, il n’y a pas de motif d’annulation autre que celui du couac de Tunis, pas même la prétendue bousculade en Egypte. « Vous croyez que s’il y avait une bousculade qui l’aurait blessé, les images n’auraient pas fait rapidement le tour du web ? Sadio est un homme protégé. Aucune blessure ne nous a été signalée. Tout ce qu’on sait, c’est que cela s’est bloqué à Tunis. On ne maitrise pas cet aspect du transport aérien, explique-t-il. Je sais juste que dans le plan de vol initial, on avait la confirmation que le vol devait atterrir à 15h avec Dakar pour destination finale. On ne sait pas ce qui s’est passé pour faire escale à Tunis et ça aurait été dangereux de le faire venir la nuit ».
La promesse d’un remake…
Interrogé sur l’exclusivité accordée à une chaine de télé pour un évènement de communion, censé être public, il se veut mesuré : « Je ne peux pas m’avancer là-dessus, on a contacté toutes les télés pour donner des accréditations, maintenant je ne sais pas ce qu’il en est pour une exclusivité. Nous avions prévu 60 badges pour journalistes, photos, cameramen et la presse étrangère. S’il y avait un contrat avec une télé, je ne pense pas que ça se passerait comme ça. Cela aurait supposé que cette chaine centralise la diffusion et la réalisation de l’évènement. »
Enfin, pour ce qui s’agit d’un remake de l’évènement, il promet que les dispositions seront prises pour que cela se fasse, avec plus de réussite et pas devant le public du stade avant un match des Lions, mais bien dans le format qui était prévu. « Sadio tient à venir. Liverpool avait tout mis en place pour que Sadio puisse remercier les Sénégalais et rentrer en toute sécurité et dès que l’opportunité sera là, on le fera », jure-t-il, toujours en réfutant tout caractère commercial pour l’évènement dont on se refusera de parler de retombées financières encore moins de destination des fonds récoltés.
AS DOUANES -TEUNGUETH FC : DUEL DES LEADERS
La cinquième journée de la Ligue 1, sera marquée par le duel au sommet opposant ce samedi au stade Ibrahima Boye de Ndiaréme, le leader Teungueth FC à son dauphin, l’As Douanes.
La cinquième journée de la Ligue 1, sera marquée par le duel au sommet opposant ce samedi au stade Ibrahima Boye de Ndiaréme, le leader Teungueth FC à son dauphin, l’As Douanes. Le fauteuil de leader sera au bout de cette confrontation entre deux formations au coude à coude avec le même nombre de points (10 points). A moins que l’As Pikine, à l’affût (8 points), en profite pour s’emparer de la première place en cas de succès face à Génération Foot qu’elle reçoit demain dimanche.
Un fauteuil pour trois ! C’est le scénario qui se présente pour la cinquième journée qui se joue ce week-end. Le duel au sommet entre l’As Douanes et Teungueth Fc sera en vedette de cette journée. Deux formations qui ont jusqu’ici entamé en trombe le championnat avec à la clé 3 probantes victoires en quatre journées. Mais, si les Rufisquois sont parvenus à rester sur le fauteuil, ils ne le doivent qu’ à un meilleur goaldifférence du reste très court (10 points+ 6) devant l’AS Douanes (10 points+5).
L’enjeu pour les deux équipes sera donc de gagner face à un prétendant sérieux pour conforter sa place et d’engranger dans la foulée de la confiance pour la suite du marathon. Ces deux formations ne seront pas toutefois pas seules.
Après avoir raté une bonne occasion de prendre la première place lors de la dernière journée, l’As Pikine (3e, 8 points), sera encore à l’affût. Les Pikiniois reçoivent demain, dimanche dans leur antre du stade Alassane Djigo, une équipe de Génération Foot presque au ralenti ( 8e, 6 points) et désireuse de rester en contact avec les équipes de tête. Ce derby de la banlieue n’en promet pas moins.
D’autant qu’il consacre les retrouvailles entre le coach des Académiciens Djibril Fall et son ancien club de Pikine. Une place au podium sera également au bout pour le «duel d’académiciens» entre Diambars (4ème, 7 points) et son suivant immédiat, Dakar Sacré- cœur, leader du championnat et relégué désormais à la 6ème (7 pts).
Pour les autres rencontres, le Casa Sport (7e, 6 points), voudra également se mêler au trio de tête. Et cela passera par un nouveau succès face à Mbour Petite côte (11ème, 3 points) qu’il accueille ce dimanche au stade Aline Sitoé Diatta.
Les enjeux ne seront pas moindre pour l’Union sportive Goréenne, actuelle lanterne rouge (14ème, 1 point) qui reçoit le Jaraaf au stade de Mbao. Après une entame de saison des plus poussives, les Insulaires, profiteront de ce derby dakarois, pour lancer leur saison. Et ils y arriveront avec un succès face à des «Vert et Blanc» confinés dans le ventre mou du classement (10ème, 4 pts).
Au stade Caroline Faye, le Stade de Mbour (13ème, 1 point) tentera de s’extirper de la zone rouge face au Ndiambour (6ème, 6 pts). Tout comme les promus du CNEPS de Thiès (12ème, 2 pts), qui chercheront de s’éloigner de la zone de la place de première équipe non relégable. Les Thiessois recevront au stade Lat Dior, l’équipe de Niary Tally (9ème, 5 pts).
PROGRAMME DE LA 5ÈME JOURNÉE
SAMEDI 10 JANVIER
Au Stade Caroline Faye :
16h30 : Stade de Mbour – Ndiambour
Stade de Mbao :
16h30 : Us Gorée – Jaraaf
Amadou Barry :
16h30DSC – Diambars
Au stade Lat Dior
18h: CNEPS – NGB
Au stade Ibrahima Boye de Ndiarème :
17h : AS Douanes – Teungueth FC
DIMANCHE 12 JANVIER
16H30 Aline Sitoé Diatta : Casa Sports – Mbour PC ;
Au stade Alassane Djigo :
A 17h : AS Pikine – Génération Foot
LE PROCHAIN PARI DE SADIO MANE
Le Ballon d’or africain 2019, l’international sénégalais Sadio Mané n’a désormais qu’une seule ambition : remporter le prochain Ballon d’or France Football.
Le Ballon d’or africain 2019, l’international sénégalais Sadio Mané n’a désormais qu’une seule ambition : remporter le prochain Ballon d’or France Football. Un pari difficile qu’il devra décrocher face à de sérieux candidats comme Lionel Messi ou encore Kylian Mbappé, entre autres.
Il a attendu quatre années avant de finir par décrocher le titre de Meilleur joueur africain. Une longue attente pour l’international sénégalais de Liverpool, Sadio Mané. Quatre années, comme cette quatrième place obtenue lors du dernier classement du Ballon d’or France Football, derrière un certain Lionel Messi, alors que bon nombre d’observateurs espéraient une meilleure place pour l’une des stars de l’Equipe nationale.
Et durant ces quatre années, l’attaquant sénégalais n’a cessé de progresser et de séduire année après année, avant de finir par convaincre «l’Afrique du foot» ce jour historique du 7 janvier 2020, à Hurghada, en Egypte, devant Riyad Mahrez et Mohamed Salah. Une consécration saluée à sa juste valeur par la plupart des observateurs et par tout le Peuple sénégalais.
L’enfant de Bambali a enfin franchi un palier dans sa jeune carrière de footballeur. Surtout, au plan individuel car les trophées collectifs n’ont pas manqué au cours de l’année 2019. A 27 ans, Sadio Mané a été Vainqueur de la Ligue des champions, vainqueur et double buteur en Supercoupe 2019, comeilleur buteur du championnat anglais avec 22 réalisations, finaliste de la Can 2019 avant de boucler par le titre de champion du monde avec les Reds.
Messi et Mbappé, ses plus sérieux adversaires
Du coup, le chemin est si proche et si loin pour que Mané espère enfin une reconnaissance planétaire en remportant le Ballon d’or France Football. Un objectif nullement impossible même si son principal rival demeure, naturellement, l’Ar gen tin Lionel Messi. Six fois Ballon d’or France Football, l’attaquant barcelonais reste l’un des meilleurs joueurs de la planète.
L’autre potentiel adversaire du Sénégalais reste l’espoir français Kylian Mbappé du Paris Saint Germain. En progression d’une année à une autre, l’attaquant parisien est aussi un candidat au sacre. Ejecté des premiers rangs l’année dernière par les performances de ses prédécesseurs, le jeune prodige français aura à cœur de franchir un palier pour aspirer à plus. Surtout lors du prochain championnat d’Europe en juin.
L’enjeu de la Ligue des champions
La différence entre les différents candidats devrait donc se faire sur les performances en club. La Ligue des champions sera certainement un des éléments déterminants pour départager le trio. Même si l’année dernière un tel critère n’a visiblement pas pesé sur la balance pour désigner l’Argentin comme le Ballon d’or 2019. A l’inverse de Sadio Mané, de Mbappé ou d’un autre, un tel privilège accordé à la star du Barça ne devrait nullement prévaloir.
En Equipe nationale, le Meilleur joueur africain aura désormais la lourde responsabilité de jouer pleinement son rôle de leader. Comme ce fût le cas lors de la dernière Can en Egypte où il a réussi par moments à porter l’équipe et assumer son statut de meilleur joueur africain.
«LES DATES DE LA CAN 2021 SERONT DONNEES LE 15 JANVIER 2020»
Au lendemain du sacre de l’international sénégalais Sadio Mané élu Joueur africain de l’année 2019, le président de la Confédération africaine de football (CAF), a répondu en exclusivité aux questions de RFI.
Au lendemain du sacre de l’international sénégalais Sadio Mané élu Joueur africain de l’année 2019, le président de la Confédération africaine de football (CAF), a répondu en exclusivité aux questions de RFI. L’information de taille qui a été livrée à nos confrères, par Ahmad Ahmad, c’est que les dates de la CAN 2021 seront connues le 15 janvier prochain, à l’issue d’une réunion entre les membres de la CAF et de l’Etat du Cameroun. Quant au pays hôte de la CAN féminine 2020, après le retrait du Congo, le président de la CAF a confié que «la Guinée équatoriale et le Nigeria ont envoyé leurs candidatures».
Les CAF Awards ont célébré le mardi 7 janvier à Hurghada les talents africains de l’année 2019, dont le Sénégalais Sadio Mané. Avec des joueurs de ce niveau, on comprend mal pourquoi l’Afrique n’a pas passé le premier tour lors du Mondial 2018 en Russie.
Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour en parler, mais vous savez que la plupart de ceux qui ont passé le premier tour ont vécu au moins deux ou trois Mondiaux avec la même génération. Il faut de la stabilité et de l’expérience. Je crois que la dizaine de pays africains capables de se qualifier doivent travailler sur la stabilité de leurs effectifs. Il faut de l’expérience pour jouer un Mondial.
En attendant la prochaine Coupe du monde au Qatar en 2022, il y a une Coupe d’Afrique des nations en 2021. Quand aurons-nous les dates du tournoi ?
Elles seront données le 15 janvier prochain. Nous allons nous réunir au Cameroun et prendre cette décision avec les représentants de l’État camerounais et ceux du football africain.
Dans l’hypothèse d’une CAN 2021 en janvier et/ou février, vous n’estimez pas cela comme un retour en arrière alors que l’édition 2019 s’est jouée en été en Égypte ?
Non ! En Afrique, l’été au Nord du continent n’a rien à voir avec l’été au Sud. Il faudrait que quelqu’un vérifie ma déclaration au symposium de Rabat au moment où nous avions annoncé une CAN à 24 en juillet. J’ai toujours dit que nous devions être flexibles par rapport à la météo.
Mais est-ce que ce n’est pas aussi pour ne pas être en concurrence avec le nouveau Mondial des clubs de la FIFA qui aura lieu en juillet 2021 ? C’est difficile d’exister pour la CAN avec un calendrier mondial de plus en plus chargé ?
Vous savez, il y a toujours des arrangements, il y a toujours des discussions entre les différents responsables du football mondial. Nous allons nous mettre autour d’une table et trouver des solutions.
En ce qui concerne la prochaine CAN féminine en 2020, pouvez-vous nous dire qui va remplacer le Congo-Brazzaville qui n’est plus le pays organisateur ?
La Guinée équatoriale et le Nigeria ont envoyé leurs candidatures. Le lieu sera décidé lors de la prochaine session du Comité exécutif.
Pour le CHAN 2020 au Cameroun, la Tunisie a déclaré forfait prétextant un calendrier trop lourd. C’est une déception pour vous ? Qui va remplacer la Tunisie ?
C’est le droit de chacun de participer ou non à la compétition après une qualification. Ce n’est pas la première fois que cela arrive. La commission de discipline décidera quelle suite à donner après ce forfait. Dans le règlement, c’est le dernier pays qui a joué face à l’équipe qui se désiste qui prend sa place. En l’occurrence c’est la Libye, qui a au passage déjà remporté cette compétition.
L’audit de la FIFA pour aider la CAF à gérer les affaires administratives se termine fin janvier. Va-t-il être reconduit ?
Nous arrivons effectivement à la fin de cet audit. Il y aura un rapport d’évaluation et le Comité exécutif de la CAF l’analysera avec la FIFA et prendra une décision. D’une manière générale, je pense que cela nous a beaucoup apporté.
Comment voyez-vous l’année 2020 qui sera votre dernière année pleine en tant que président avant de nouvelles élections en 2021 ?
L’année 2020 sera très chargée en termes de compétitions avec notamment les éliminatoires de la CAN 2021 et de la Coupe du monde 2022 et le CHAN 2020. La CAN féminine passera de 8 à 12 équipes. Mon challenge, c’est le changement. Et on ne peut pas nier que certaines choses ont évolué. Regardez ce que nous avons fait lors de ces CAF Awards ! Nous avons mis le foot africain en valeur ! Mais le plus important, ce sont les réformes au sein de notre administration.
Quel bilan tirez-vous depuis votre arrivée à la tête de la CAF ?
Aujourd’hui, la CAF est ouverte à tout notre continent. Lorsque je suis arrivé, seul 5% du personnel de la CAF venait des 53 autres pays. Je voudrais qu’à la fin de mon mandat 50% des gens viennent des autres pays, c’était dans mon programme. Aujourd’hui, nous sommes à 37%. Sur le plan financier, les choses ont radicalement changé. Avant, la CAF pouvait détenir jusqu’à 300 000 dollars de cash. Ce qui selon moi n’est pas acceptable dans la gestion de cette institution. Désormais, nous avons à peine 20 000 dollars de cash. Voilà un des exemples de mon travail.
En arrivant, nous n’avons hérité d’aucun document financier. Est-ce acceptable ? Est-ce viable une administration sans archives ?
Nous ne sommes pas capables de faire un audit sur les quatre dernières années ! Notre audit actuel est uniquement fait avec les documents que nous possédons depuis notre arrivée. Je serai jugé sur mes actes. Personne n’a cru à ma possible élection.
(Avec rfi.fr)
PHILIPPE DOUCET DONNE LA RECETTE
Sacré Ballon d’Or africain, Sadio Mané s’est-il ouvert la voie pour le Ballon d’Or mondial ? La question s’est posé après sa distinction par les fans’ et même chez certains observateurs.
Sacré Ballon d’Or africain, Sadio Mané s’est-il ouvert la voie pour le Ballon d’Or mondial ? La question s’est posé après sa distinction par les fans’ et même chez certains observateurs.
Si l’international sénégalais ne cesse d’impressionner les fans de football, à l’image de son club qui domine actuellement le football européens, qu’est-ce qu’il lui reste pour gagner le Ballon d’Or ?
Phillipe Doucet, un des fans de l’enfant de Bambaly, donne, dans Footradio, la recette : même s’il s’en rapproche, il aura besoin d’encore un ou deux Ligues des champions pour avoir la reconnaissance mondiale et décrocher le Ballon d’Or mondial.
Le sacre de Sadio Mané à la prestigieuse récompense africaine ouvre-t-il la voie vers le Ballon d’Or mondial ? Arrivé quatrième derrière Messi, Van Dijk et Christiano Ronaldo, l’internationale sénégalais s’est grandement rapproché de cette consécration mondiale.
Mais si Sadio Mané ne cesse d’impressionner les fans de football, force est de constater que ce n’est jamais suffisant pour qu’il puisse bien figurer au Ballon d’Or. C’est du moyen un point de vue exprimé par Philippe Doucet sur le plateau du Late Football Club. Selon ce journaliste fan de Mané, ce n’est jamais suffisant pour qu’il puisse bien figurer au Ballon d’Or et il reste à la star de Liverpool un palier à franchir. Le journaliste sportif pense qu’il lui manque cette reconnaissance mondiale mais aussi de gagner un a deux trophées de Ligue des champions.
«MANE NA PAS ENCORE LA RECONNAISSANCE MONDIALE DES AUTRES JOUEURS»
«Sadio Mané est un personnage plein d’humilité, qui s’est battu et qui a progressé lentement. Il est parti de loin. Sadio Mané n’a pas encore la reconnaissance mondiale des autres joueurs dont on parle toute l’année: Cristiano, Messi et compagnie. Quand on voit qu’il a eu la moitié des points de Messi au Ballon d’Or, ce n’est pas normal. Pour qu’il se rapproche du Ballon d’Or, il faut déjà gagner une Ligue des champions. On peut dire qu’il s’en est donc rapproché. Mais force est de constater qu’il en aura besoin d’encore 1 ou 2 pour que les gens commencent à se dire : ‘Il a quelque chose quand-même, ce joueur’», a notamment déclaré Philippe Doucet, qui demande un peu plus de justice pour Sadio Mané.
35 SPORTS AU PROGRAMME DES JOJ DAKAR 2022
Le Bureau Exécutif du CIO a entériné la demande du Comité d’Organisation des JOJ Dakar 2022, d’ajouter au Programme deux (2) sports additionnels à savoir le Wushu et le Baseball - COMMUNIQUÉ DU CNOSS
SenePlus publie ci-dessous, le communqiué du CNOSS, daté du 8 janvier 2020, à propos des sportifs inscrits au programme des JOJ de Dakar 2022.
« Le Bureau Exécutif du CIO a entériné, le mercredi 08 janvier 2020 à Lausanne, la demande du Comité d’Organisation des JOJ Dakar 2022, d’ajouter au Programme deux (2) sports additionnels à savoir le Wushu et le Baseball.
Cette décision, qui porte à trente-cinq (35) le nombre de sports, fait suite à celle prise par l’instance du CIO lors de sa réunion du 03 décembre 2019 d’ajouter au programme de Dakar 2022 le Breaking, le Skateboard, le Karaté, l’Escalade et le Surf.
« Avec 35 sports inscrits, les JOJ Dakar 2022 détiennent ainsi le plus important programme sportif de l’histoire des Jeux Olympiques. Notre objectif est de faire participer le plus de disciplines, ce qui permet d’élargir la carte des pratiques du sport dans notre pays et en Afrique », a déclaré Monsieur Mamadou Ndiaye, président du CNOSS, qui s’est réjoui de l’acceptation, à l’unanimité des membres, de la proposition du Sénégal.
Monsieur Ndiaye qui est présent à Lausanne dans le cadre des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’Hiver 2020, présentera devant la 135ème session du CIO, le rapport d’avancement dans la préparation des JOJ 2022.
Il est accompagné de Monsieur Ibrahima Wade, Coordonnateur Général des JOJ 2022, de Monsieur Baidy Agne, vice-président du CNOSS, Monsieur Seydina Oumar Diagne et Monsieur Babacar Makhtar Wade, membres du COJOJ./. »
par Oumou Wane
DAKAR 2022, TERRE DE JEUX !
Cet événement signifie pour nous d’accueillir près de 4000 athlètes entre 15 et 18 ans, sur 28 disciplines comme aux JO classiques. Mais surtout : représenter l'Afrique et mettre en avant des talents sénégalais
Dakar est déjà sur les starting-blocks ! Après Singapour en 2010 et Nanjing (en Chine) en 2014, Buenos Aires en 2018, c’est le Sénégal qui a été choisi pour abriter les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2022 par le Comité International Olympique (CIO).
Les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2022 ouvrent un chapitre exceptionnel du sport dans notre pays et sur tout le continent. C'est en effet la première fois qu'un pays d'Afrique accueille des jeux olympiques et le Sénégal est bien décidé à les réussir.
Bien sûr, ce n’est pas encore la coupe du monde de football, mais les jeux olympiques restent l’une des manifestations sportives les plus populaires du monde. Bien plus qu’une simple compétition sportive, les jeux olympiques sont un bon modèle pour les jeunes, qui les invitent à s’imprégner et à vivre selon les valeurs de Respect, d’Amitié et d’Excellence, aussi bien sur le terrain qu'en dehors.
C’est pourquoi l’organisation des jeux olympiques de la jeunesse au cœur de la capitale sénégalaise est une merveilleuse chose, qui va dynamiser la région de Dakar et rayonner bien au-delà en terre africaine.
C'est un rêve qui devient réalité et c'est très important de montrer qu'on a les mêmes capacités que partout dans le monde. Cet événement signifie pour nous d’accueillir près de 4000 athlètes entre 15 et 18 ans, sur 28 disciplines comme aux JO classiques. Mais surtout : représenter l'Afrique et mettre en avant des talents sénégalais.
Les JOJ, ce sont des retombées économiques ! Outre le secteur de la construction qui devrait y gagner, celui du tourisme va profiter d’un coup d'accélérateur, avec des dizaines de milliers de visiteurs étrangers qui sont attendus durant les olympiades, soit autant de consommateurs potentiels.
L'impact social et environnemental de l'organisation des Jeux sera également positif. Sans compter que l'organisation des JOJ devrait accélérer la rénovation de plusieurs infrastructures sportives et ça va faire du bien au sport sénégalais. Parce qu'organiser les Jeux, c'est d'abord promouvoir le sport et à court terme, "l'effet JOJ" pourrait aussi encourager les sénégalais à se mettre au sport.
Qu’il s’agisse de développer des infrastructures indispensables, de stimuler l’économie locale ou d’accroître le tourisme, l’accueil d’un événement d’une telle envergure offrira de grandes possibilités à notre pays.
Dakar a été choisie comme hôte par le CIO pour sa vision de créer un projet de transformation qui met en lumière l'émergence de la ville, du pays et du continent et place la jeunesse au premier plan de sa planification stratégique.
En phase avec le “Plan Sénégal Émergent” établi par le président Macky Sall, Dakar 2022 vise non seulement à ouvrir la voie à de futures initiatives au Sénégal, mais aussi à mettre en valeur le meilleur de l'Afrique et de sa capacité à innover. Notre président se sera bien battu pour ce résultat car il a perçu dans ce rendez-vous historique, l’occasion de présenter au monde une société sénégalaise modernisée, jeune, ouverte et tolérante.
Notons que si le Sénégal a décroché les Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2022, c’est aussi grâce à l’atout Mamadou Diagna Ndiaye. Un président très actif du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS) qui a su apporter une contribution déterminante et qui saura mobiliser les Sénégalais autour d’un vrai et grand défi commun.
Mais les JOJ sont avant tout la fête de la jeunesse, c’est leur aventure à eux et tous les jeunes du pays doivent y participer.
Alors qu’on leur donne ce tremplin et que ce levier de développement économique et social soit le leur ! Et que Dakar, capitale cosmopolite soit mise sur orbite !
SADIO MANÉ NE RENTRERA PAS À DAKAR
Sadio Mané ne sera pas à Dakar. L’attaquant sénégalais sacré Ballon d’or africain 2019, hier en Egypte, rentre finalement à Liverpool. L’avion affrété par son club est parti du Caire pour se poser à Liverpool.
Sadio Mané ne sera pas à Dakar. L’attaquant sénégalais sacré Ballon d’or africain 2019, hier en Egypte, rentre finalement à Liverpool. L’avion affrété par son club est parti du Caire pour se poser à Liverpool.
Selon les explications de son staff, le jet privé n’a pas obtenu l’autorisation d’atterrir à Tunis, contraignant l’avion à rallier Liverpool. Mais, des sources qui requièrent l’anonymat, soufflent que le joueur n’a jamais obtenu l’autorisation de son club pour venir à Dakar. La cérémonie de "Sargal" (Hommage), prévue à Dakar avait été organisée par des proches de Mané, une structure dénommée "SM 10", basée à Dakar, en collaboration avec son équipementier, "New Balance".
Lesquels cherchaient à convaincre le club à lui accorder la permission de venir à Dakar. Les raisons avancées par Liverpool : la faveur n’avait pas été accordée à Salah, vainqueur du trophée en 2018. De plus, Mané, est en pleine saison.
Sadio Mané, était attendu à Dakar, ce mercredi à 15 heures. Un accueil populaire et une cérémonie d’hommage, présidée par le chef de l’Etat, étaient prévus, cet après-midi, au Musée des civilisations noires.
UN MERVEILLEUX EXPLOIT QUI MÉRITE D’ÊTRE MAGNIFIÉ
Le président de la République a félicité Sadio Mané, l’attaquant vedette des Lions du Sénégal, désigné mardi meilleur football africain de l’année 2019
Dakar, 7 jan (APS) - Le président de la République a félicité Sadio Mané, l’attaquant vedette des Lions du Sénégal, désigné mardi meilleur football africain de l’année 2019, un "merveilleux exploit qui mérite d’être magnifié et porté en exemple pour toute la jeunesse", a-t-il écrit dans un message publié sur son compte Twitter.
"Heureux et fier d’exprimer, au nom du peuple sénégalais, toute ma satisfaction et d’adresser mes chaleureuses félicitations à Sadio Mané pour le Ballon d’or africain", écrit Macky Sall.
"Bravo encore pour ce merveilleux exploit qui mérite d’être magnifié et porté en exemple pour toute la jeunesse", a-t-il ajouté, parlant de Mané, deuxième footballeur sénégalais à obtenir cette distinction après El Hadji Diouf (2001 et 2002).
"Sadio Mané s’est battu pour progresser et devenir le meilleur joueur du continent. Il a serré les dents face aux difficultés pour aller de l’avant", a déclaré, de son côté, le ministre des Sports Matar Bâ.
"Face aux difficultés, il s’est battu. L’année dernière, chez lui (à Dakar), il n’avait pas gagné. Mais cela ne l’a pas empêché de se battre pour aller chercher cette couronne. C’est la leçon qu’on doit tirer de ce sacre", a dit M. Ba.
Mané a été élu meilleur footballeur africain, mardi soir, à Hurghada, ville située à environ 500 kilomètres du Caire, aux dépens de l’Algérien Riyad Mahrez et de l’Egyptien Mohamed Salah, lauréat du Ballon d’or africain en 2017 et 2018.
Les Lions du Sénégal et Aliou Cissé étaient nominés pour les titres de la meilleure équipe nationale et du meilleur entraîneur, mais ils n’ont pas été couronnés.
L’Algérien Djamel Belmadi est sacré meilleur technicien. Les Fennecs, avec lesquels il a remporté la Coupe d’Afrique des nations, ont été élus pour le titre de la meilleure équipe nationale.