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4 mai 2025
Sports
CES «LIONS» QUI VONT AGITER LE MARCHE
Plusieurs internationaux sénégalais pourraient ainsi changer de club. Sadio Mané (Liverpool), Kalidou Koulibaly (Naples) ou encore Mbaye Niang (Rennes) sont les plus cités ces derniers jours
A cinq jours de l'ouverture du mercato hivernal, les écuries européennes s'activent pour décrocher la perle rare. Plusieurs internationaux sénégalais pourraient ainsi changer de club. Sadio Mané (Liverpool), Kalidou Koulibaly (Naples) ou encore Mbaye Niang (Rennes) sont les plus cités ces derniers jours
S'il y a un départ qui ne cesse d'être annoncé, c'est bien celui de Kalidou Koulibaly. Le défenseur international sénégalais de Naples qui n'est plus en de bons termes avec ses dirigeants devrait probablement changer d'air. Incontournable ces dernières saisons dans l'effectif napolitain, le natif de Saint-Dié-des-Vosges (France) avait même gagné le sobriquet de « joueur intransférable ». Mais cela, c'était bien avant la « mutinerie des cadres » et la colère de Aurelio De Laurentis.
Le sulfureux président qui avait repoussé le Barça, le Real et craché sur une offre de 100 millions d'euros de Manchester United a changé de discours. Même contre 75 millions d'euros, il serait disposé à « brader » son meilleur élément défensif. Et à ce prix, les prétendants se bousculent. C'est en Angleterre que l'international sénégalais voit son nom revenir le plus souvent. Manchester United, Manchester City, Arsenal, Tottenham ou encore Everton sont des intéressés par le profil du joueur de 28 ans. Selon même une information relayée hier par The Telegraph, les deux clubs de Manchester se livrent à une rude bataille pour faire signer l'ancien Messin.
LIVERPOOL: ZIDANE VEUT SADIO MANE
Avec Liverpool, Sadio Mané a sans doute connu la saison la plus aboutie de sa carrière. Champion d'Europe, vainqueur de la Super Coupe d'Europe et de la Coupe du monde des clubs, le Sénégalais a aussi terminé meilleur buteur de la très disputée Premier League (22 buts, à égalité avec Mohamed Salah et Pierre. E. Aubameyang). Des performances qui forcent le respect, mais qui suscitent surtout les convoitises. Et depuis quelques mois déjà, le natif de Bambali est annoncé en Espagne, précisément au Real Madrid de Zinedine Zidane. Avant même d'être éjecté de son poste d'entraîneur, ce dernier avait mentionné le nom du Sénégalais dans ses petites notes. De retour aux affaires, le technicien français a réactivé le poste menant au joueur formé à Génération Foot (Sénégal). Avec le départ de Cristiano Ronaldo et une absence de rendement offensif, l'ancien international tricolore a jeté son dévolu sur le numéro 10 des Reds. Mais avec le rôle clé que joue le Sénégalais à Liverpool, il sera difficile pour le club espagnol de le faire signer. Le début du mercato devrait nous édifier sur la position des dirigeants des deux côtés. Agé de 27 ans, Sadio Mané est lié au club de la Mersey jusqu’au 30 juin 2023. Sa valeur marchande est estimée à plus de 100 millions d’euros.
RENNES: ÇA S’AGITE POUR MBAYE NIANG
Mbaye Niang a retrouvé de la sérénité en Bretagne. Sous les couleurs de Rennes, l’attaquant international sénégalais multiplie les performances. Sous les ordres de Julien Stéphan, il a bouclé la saison avec 18 buts. Une première depuis le Suisse Alexander Frei en 2004 (il avait marqué 22 buts). Une statistique qui en dit long sur la performance du joueur formé à Caen. Mais Rennes qui avait levé l’option d’achat (il avait rejoint le club breton sous forme de prêt) n’est pas à l’abri d’un mauvais coup. Selon L’Equipe, plusieurs dossiers sont sur la balance. A en croire le quotidien sportif, l’avenir de Mbaye Niang pourrait aussi perturber les dirigeants du Stade Rennais au mercato. La cote de l’attaquant sénégalais de 25 ans est en hausse constante ces derniers mois. Ce qui a suscité l’intérêt de clubs allemands et anglais. Sous contrat jusqu’en 2023, le joueur passé par le Milan AC, Watford, Torino ou encore Montpellier devra se décider pour la suite qu’il compte donner à sa carrière.
TRABZONSPOR FAIT ATTENDRE PAN
Pape Alioune Ndiaye ne va pas terminer la saison à Stoke City (D2 Angleterre). Le milieu de terrain sénégalais évoluera sous les couleurs de Trabzonspor qui aurait trouvé un accord avec les Potters. Selon le Telegraph, le joueur formé à Diambars sera officiellement joueur du club turc le 3 janvier 2020. Les deux clubs avaient trouvé un accord et le joueur s’était rendu en Turquie pour les dernières formalités. Selon certaines sources, le joueur passé par Tromso (D1 Norvège) devrait émarger à hauteur de 26,8 millions francs Cfa par semaine. Et si le club turc lève son option d’achat, PAN pourrait ne plus revenir à Stoke City.
LE SENEGAL NE PEUT RENCONTRER QU’UNE SEULE EQUIPE NORD-AFRICAINE, LA LYBIE
Les Lions ne pourront rencontrer qu’une seule équipe nord-africaine au deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, puisque l’équipe du Sénégal partage le même chapeau avec l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie, pour le premier tour.
Les Lions ne pourront rencontrer qu’une seule équipe nord-africaine au deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, puisque l’équipe du Sénégal partage le même chapeau avec l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie, pour le premier tour.
Numéro 1 africain au classement Fifa, le Sénégal partage aussi le même chapeau avec le Nigeria, le Ghana, le Cameroun, le Mali et la RD Congo, qui ne feront pas partie de ses adversaires au second tour des éliminatoires de la zone Afrique.
Les équipes pouvant être parmi les adversaires des Lions du Sénégal sont dans les chapeaux 2, 3 et 4. Le chapeau 2 comprend le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, la Guinée, l’Ouganda, le Cap-Vert, le Gabon, le Bénin, la Zambie, le Congo et la Côte d’Ivoire. Madagascar, la Mauritanie, la Libye, le Mozambique, le Kenya, la République Centrafricaine, le Zimbabwe, le Niger, la Namibie et la Guinée-Bissau constituent le chapeau 3.
Le chapeau 4 est constitué du Malawi, de l’Angola, du Togo, du Soudan, du Rwanda, de la Tanzanie, de la Guinée-Equatoriale, de l’Ethiopie, du Liberia et de Djibouti. Au second tour, dont le tirage au sort est prévu le 21 janvier en Egypte, 10 poules de quatre équipes seront constituées. Et les premières équipes de chaque poule se qualifieront pour le troisième et dernier tour qualificatif pour la Coupe du monde 2022.
Aux éliminatoires de la Coupe du monde 2018, le Sénégal s’était qualifié directement en phase finale, car il avait pris la première place, devant l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et le Cap-Vert.
Pour sa première qualification en 2002, El Hadj Diouf et ses coéquipiers s’étaient extirpés d’une poule où il y avait les Lions de l’Atlas du Maroc, les Fennecs d’Algérie, les Pharaons d’Egypte et les Warriors de la Namibie.
LE CNOSS S'ALLIE AVEC PETRODIVE
La société qui évolue dans le secteur du pétrole et du gaz, ainsi que dans les travaux offshore, s‘engage pour l’organisation d’évènements sportifs dans le cadre de la préparation et l’organisation des JOJ 2022 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), relatif à son partenariat avec la société Petrodive, le 15 décembre 2019 à Dubaï, dans le cadre de la préparation des prochaines JOJ.
« Monsieur Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), Membre du Comité International Olympique (CIO) et Monsieur Moustapha Biteye, Directeur Général de PETRODIVE, au nom du groupe, ont paraphé un Mémorandum d’entente portant sur un partenariat en perspective des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2022.
La signature est intervenue le dimanche 15 décembre 2019 à Dubaï, en présence de monsieur Matar Ba, ministre des Sports et de monsieur Ibrahima Wade, Coordonnateur Général du Comité d’organisation des JOJ Dakar 2022. L’Ambassadeur du Sénégal aux Emirats Arabes Unis, monsieur Ibrahima Sory Sylla a rehaussé de sa présence la cérémonie.
Avec ce Mémorandum, PETRODIVE, qui évolue dans le secteur du pétrole et du gaz, ainsi que dans les travaux offshore, s‘engage aux côtés du CNOSS pour l’organisation d’évènements sportifs et des activités y relatives, et plus spécifiquement dans le cadre de la préparation et l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse que le Sénégal accueillera en 2022. Monsieur Stéphane Trote, président du Groupe PETRODIVE, société mère de PETRODIVE SENEGAL, a tenu à marquer de sa présence l’évènement.
L’accord conclu s’inscrit dans la suite des démarches entreprises par le CNOSS, depuis l’attribution des JOJ 2022 au Sénégal en octobre 2018, pour rallier le maximum de partenaires à l’organisation de cet évènement olympique historique en terre africaine, surtout le secteur privé national / international.
Durant son séjour à Dubaï, Monsieur Mamadou Diagna Ndiaye a eu plusieurs entretiens avec des représentants de grands groupes internationaux, qui se sont déjà engagés fortement à être au côté du CNOSS pour relever ce défi pour le Sénégal et pour l’Afrique.
Après les Emirats Arabes Unis, le président Ndiaye et sa délégation se rendront à Beijing pour finaliser des partenariats avec les Autorités et des entreprises chinoises, suite au dernier Sommet Afrique – Chine au cours duquel le président de la République avait envoyé un signal fort en évoquant l’organisation des premiers Jeux Olympiques en terre africaine en 2022./. »
SADIO MANE CIBLE POUR ETRE LA RECRUE PHARE DE L'ETE 2020
Après l’intérêt plusieurs fois manifesté de recruter Sadio Mané pour la saison prochaine, le Real Madrid aura lancé une nouvelle offensive vers l’international sénégalais, déjà apprécié par Zinedine Zidane.
Après l’intérêt plusieurs fois manifesté de recruter Sadio Mané pour la saison prochaine, le Real Madrid aura lancé une nouvelle offensive vers l’international sénégalais, déjà apprécié par Zinedine Zidane. Selon le quotidien espagnol Marca, son président, Fiorentino Perez, envisagerait d’enrôler l’attaquant de Liverpool, arrivé quatrième du Ballon d’Or et fraîchement champion du monde des clubs. Reste à savoir si le joueur, sous contrat avec Liverpool, fera un geste envers le club Merengue et qui ferait de lui la recrue phare pour l'été 2020.
Soucieuse de recruter des Galactiques pour étoffer un effectif toujours plus fort, le Réal de Madrid et son président, Florentino Pérez, envisagent de faire de Sadio Mané leur recrue phare de l'été 2020. D'après le journal Marca, le club Merengue a déjà placé ses pions sur l’international sénégalais, récemment sacré champion du monde des clubs et arrivé quatrième du Ballon d’Or France Football.
Le site 90 min. soulignait, à propos de l’ailier sénégalais, qu’il s’agit d’«une magnifique cible sur le papier et un joueur humble» mais parle d’un dossier très compliqué. Car, commente la même source, l’attaquant international sénégalais «semble parfaitement épanoui à Liverpool, un club dans lequel il se voit rester sur la durée. Mais aussi pour la simple et bonne raison que les Reds n'ont pas besoin d'argent, et n'ont aucun intérêt à lâcher leur meilleur buteur, 4e du dernier Ballon d'Or...».
Il faut souligner que Zinedine Zidane a déjà affiché son intérêt pour l’attaquant international sénégalais de 27 ans dont le contrat avec les Reds va jusqu’au 30 juin 2023. Le coach de la Maison Blanche aurait, selon toujours la presse espagnol, demandé à ses dirigeants de faire le maximum pour recruter le joueur passé par le FC Metz. Elle ajoute que les dirigeants du Real Madrid attendent un geste du joueur pour passer à l’action. Le club espagnol ne fera une offre aux Reds que si le joueur fait une demande écrite de transfert en fin de saison. Pour rappel, sa valeur est estimée autour de 100 millions d’euros.
SADIO MANÉ, ITINÉRAIRE D'UN CHAMPION
Quatrième au Ballon d’or 2019, le joueur a réalisé une année exceptionnelle, en remportant notamment la C1 et le Mondial des clubs. Mais pour en arriver là, le sénégalais a dû emprunter des chemins sinueux pour convaincre son entourage de son rêve
So Foot |
MATHIEU ROLLINGER |
Publication 24/12/2019
De la lumière, mais pas trop. Sadio Mané est ce héros masqué qui file dans l’obscurité après avoir sauvé son monde. Meilleur joueur offensif des Reds pendant toute la campagne de la dernière Ligue des champions, fer de lance de l'équipe qui est en train de marcher sur la Premier League, il va terminer son année 2019 avec 34 buts au compteur toutes compétitions confondues. Peut-être même un peu plus, sachant que Liverpool doit encore disputer deux matchs de championnat, ce jeudi face à Leicester, puis dimanche contre Wolverhampton.
Une année au cours de laquelle Mané aura donc remporté la Ligue des champions, la Supercoupe d'Europe, le Mondial des clubs, terminé vice-champion d’Angleterre, vice-champion d’Afrique et co-meilleur buteur de Premier League. Un CV qui, apparemment, ne suffit pas à remporter le Ballon d’or, les votants lui ayant préféré Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, et son coéquipier Virgil van Dijk. Quand les deux premiers cités ont su faire de victoires collectives des faits d’armes personnels, Sadio Mané a, lui, encore du mal à être dissocié de l’incroyable trio qu’il forme avec Roberto Firmino et Mohamed Salah. Peu importe, après tout : sa réussite saute aujourd'hui aux yeux de tous.
« Quitter l’ombre de l’arbre à palabres »
Avant d’être considéré comme un « cadeau de Dieu » au Sénégal, Sadio Mané a dû faire tomber des barrières, avec le consentement ou non de son entourage. Ce chemin a commencé à quelque 4500 kilomètres d’Anfield, à Bambali, localité posée sur les rives du fleuve Casamance. Là-bas, dans des territoires où musulmans et chrétiens cohabitent, ce fils d’imam a dû sans cesse pousser sa famille à croire en ses rêves de footballeur. « Je suis né dans un village où il n’y a jamais eu de footballeur ayant participé aux grands championnats, expliquait-il au Bleacher Report. Quand j’étais petit, mes parents pensaient que je devais étudier pour devenir professeur.
Comment ne pas comprendre ces parents dubitatifs et aux moyens modestes : leur village est à plusieurs heures de Dakar, là où tout se passe, et difficile de s’imaginer que le petit Sadio, qui esquinte ses pieds nus dans la boue et la poussière pour taper dans la balle, puisse avoir un jour sa chance. Le football est alors vu comme une perte de temps par le clan familial, d’autant plus après la mort du paternel. Sadio a alors onze ans. « Ma mère me chassait à chaque fois qu’elle me voyait jouer au foot. Je devais quitter l’ombre de l’arbre à palabres* pour me retrouver en plein soleil, raconte-t-il à France Football, encore marqué par les coups qu’il pouvait recevoir. C’était dur pour moi, car je me sentais un peu seul. Je ne comprenais pas pourquoi on ne m’autorisait pas à vivre mon rêve. » Désinvolte et croyant dur comme fer à ce rêve, le garçon sèche les cours, tente d’éviter les récoltes de mil avec son oncle, jusqu’au jour où il décide de prendre son destin en main.
Adolescent, il prend son baluchon et met le cap sur Dakar, la capitale. « J’ai tout préparé minutieusement, en sachant que je n’avais pas du tout d’argent. La veille, j’ai caché dans les herbes hautes, devant la maison, mon sac de sport avec des affaires pour ne pas me faire surprendre en partant. Et tôt le lendemain matin, vers 6h, j’ai filé sans prévenir personne, sauf mon meilleur ami. » Ce dernier, sous pression, finira par vendre la mèche, la famille étant trop inquiète. Mais Sadio était déjà bien loin et cherchait déjà à intégrer les équipes de Dakar. Retour donc à la case départ, mais un deal est passé avec sa mère : ok pour jouer au foot, à condition de continuer ses études et de rester un bon musulman. S’il s’arrêtera à la classe de troisième, il ne manquera plus jamais une des cinq prières de la journée.
Et comme une récompense pour sa nouvelle bonne conduite et la prise de conscience que le travail finit toujours par payer, il se fait remarquer sur un terrain de M’bour. « Il y avait deux ou trois cents jeunes qui attendaient en file pour tenter leur chance. Ça partait mal pour moi, car quand je me suis présenté, on m’a un peu ri au nez, se rappelle-t-il, toujours pour France Football. Je ne ressemblais pas trop à un footballeur. J’avais une culotte qui ne ressemblait en rien à un short de foot, et mes chaussures de foot étaient toutes déchirées sur le côté et réparées comme j’avais pu avec du fil. [...] Comme je n’étais pas trop mal, j’ai été pris. C’était le début de mon aventure. »
Self-made Mané
C’est donc ainsi que Sadio Mané arrive dans le giron de Génération Foot, académie fondée par Mady Touré et liée au FC Metz. Comme Babacar Gueye, Papiss Cissé ou Diafra Sakho, il ne mettra pas longtemps à éblouir les responsables du club à la Croix de Lorraine.
« On nous signalait les bons joueurs, et Sadio avait un talent exceptionnel, se souvient Olivier Perrin, alors responsable du partenariat franco-sénégalais. Il pouvait prendre le ballon dans ses 18 mètres, éliminer tous ses adversaires pour amener le ballon jusque dans l’autre surface pour donner une passe décisive ou marquer. C’était fou. » Voilà son ticket pour l’Europe. Metz est alors en Ligue 2, mais c’est là-bas qu’il découvre à 18 ans le professionnalisme, non sans difficulté. « Il est arrivé en décembre et il faisait vraiment froid, témoigne Bouna Sarr, lui aussi considéré comme un des espoirs lorrains de l’époque. Le choc thermique pour quelqu’un qui vient du Sénégal, ce n’est pas facile. » Ses premiers mois, il les passe avec l’équipe réserve, mais voit son intégration interrompue par des pépins physiques, qu’il a un temps essayé de dissimuler. « Arrivé à Metz, il s’est blessé au début de l’hiver, une pubalgie, resitue Olivier Perrin. Ça a rendu sa progression un peu plus compliquée, mais cela reste quelque chose de positif, car il a tenu à revenir encore plus fort après ça. »
Logé à l’internat, quand il évite les réprimandes de Madame Brech, qui veille sur les pensionnaires « comme une maman » , le jeune Sadio s’impose du travail supplémentaire en allant courir seul, dès l’aube. « Quand je me réveillais tôt pour courir, je me cachais pour sortir discrètement, raconte-t-il à Onze Mondial. Je savais que si Madame Brech me voyait, elle allait me dire : "Retourne au lit." Moi, je ne voulais pas dormir, je voulais bosser encore plus. » Cette soif de réussite portera ses fruits. Joël Muller, directeur sportif de l’époque, se souvient très bien de ses premières impressions : « J’étais allé voir un match de la réserve où il n’était pas titulaire. J’étais surpris de voir ce garçon-là sur le banc. Je suis allé voir José Pinot (le coach de l’équipe B, N.D.L.R.), et les semaines suivantes, il a été intégré. Il lui a fallu 3-4 matchs pour que tout le monde soit convaincu. Ceux qui arrivent de Dakar, d’habitude, ils ont besoin d’une ou deux saisons pour s’adapter, mais Sadio, ça a été différent. Immédiatement, il a été un renfort important. »
Mais malgré sa demi-saison en Ligue 2 aux côtés de Kalidou Koulibaly et Andy Delort, le FC Metz est relégué en National pour la première fois de son histoire. « Je pense que cette expérience à Metz reste une expérience favorable, dans un contexte défavorable, assure le coach messin Dominique Bijotat, qui préfère voir le verre à moitié plein. Formé ailleurs, peut-être qu’il aurait dû attendre un petit peu plus longtemps pour s’exprimer au haut niveau. Il a aussi pu développer des qualités psychologiques qu’il n’aurait peut-être pas eues s’il n’avait jamais joué le maintien dans sa vie. »
Suivre la ligne rouge
Le 30 août 2012, Sadio Mané a alors vingt ans et vient de s’installer dans le bus devant amener les Grenats à Quevilly. Il n’arrivera jamais en Normandie. Évacué du bus en urgence par son agent, en raison d’un marché des transferts s’apprêtant à fermer ses portes, c’est en Autriche, au Red Bull Salzbourg, qu’il continuera sa carrière. Le FC Metz était obligé de vendre au vu de sa situation sportive et financière, et il a tapé dans l’œil de Gérard Houllier, alors chargé de chapeauter les projets footballistiques de la marque de boisson énergétique. Le chèque de 4 millions d’euros finira de ficeler l’affaire, même si Sadio Mané ignorait tout de sa destination. « Je ne savais même pas où c’était, j’ai dû faire des recherches, confie-t-il à Onze Mondial. Mon rêve était d’écrire l’histoire dans mon club formateur, Metz, avant de partir. Ça n’a malheureusement pas été le cas. Les dirigeants de Salzbourg me disaient que c’était nécessaire pour un jeune joueur comme moi de continuer ma progression chez eux. »
Une fois la brutalité du transfert digérée, Sadio Mané finit par comprendre ce que cette expérience peut lui apporter. « C’est à Salzbourg que j’ai appris le vrai football. Je n’ai jamais regretté mon choix. » C’est en Autriche qu’il prend alors toute sa dimension, sous l’impulsion de l’entraîneur Roger Schmidt, au point d’être proposé en 2014 à un certain Jürgen Klopp, alors patron de Dortmund. L’Allemand racontait au Guardian cet acte manqué : « Nous étions ensemble dans un bureau et je lui ai parlé. Après, je n’étais pas sûr, mais c’était vraiment de ma faute ! J’ai fait quelques erreurs dans ma vie, et l’une des plus grosses aura été de ne pas avoir emmené Mané à Dortmund. Heureusement, la vie m’a donné une seconde chance de travailler avec lui. » Cette collaboration se fera en 2016, du côté de Liverpool, après une première étape anglaise de deux saisons à Southampton. L’Angleterre était alors à en passe de réaliser à quel phénomène elle allait avoir affaire, le Sénégalais comprenant enfin le sens de tous ses sacrifices. Tant pis si sa mère refuse toujours de regarder ses matchs, Sadio est allé au bout de son rêve. Enfin, pas encore tout à fait au bout.
*En Afrique, c’est sous « l’arbre à palabres » que les habitants se réunissent pour échanger sur la vie du village.
Portrait initialement paru dans SO FOOT CLUB #56
LE CNOSS ÉLARGIT LE CERCLE DE SES PARTENARIATS À LA CHINE
Le Comité national olympique et sportif sénégalais et le comité d’organisation des Jeux paralympiques d’hiver ont décidé de signer ‘’un protocole d’entente’’ en perspective des JOJ prévues en 2022 - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de presse reçu le 23 décembre 2019, du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), suite au récent séjour de son président Mamadou Diagna Ndiaye en Chine pour des partenariats en perpspective des prochains JOJ 2022.
"Dans la poursuite de la même dynamique depuis que le Sénégal a été officiellement désigné par le Comité International Olympique (CIO) en octobre 2018 à Buenos Aires pour l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2022, Monsieur Mamadou Diagna Ndiaye, président du Comité National Olympique et Sportif Sénégalais (CNOSS), membre du CIO a effectué une visite de travail à Beijing, du 18 au 20 décembre 2019, visite préparée d’un commun accord avec l’Ambassade de Chine à Dakar.
Le président du CNOSS conduisait une délégation de haut niveau comprenant monsieur Oumar Demba Ba, ministre Conseiller en chargé du Pôle diplomatique au Cabinet du président de la République, spécialement désigné par le chef de l’Etat qui démontre à suffisance toute l’importance accordée aux JOJ. Monsieur Ibrahima Wade, vice-président du CNOSS et Coordonnateur Général du Comité d’Organisation des JOJ Dakar 2022 était également de la délégation.
Naturellement, l’Ambassadeur du Sénégal en République populaire de Chine, S.E.M. Mamadou Ndiaye a pris part à tous les rendez-vous.
Cette visite s’inscrit dans la ligne des excellentes relations qu’entretiennent les présidents Xi Jinping de la République Populaire de Chine et Macky Sall du Sénégal, ainsi que de l’amitié et la fraternité qui lient les peuples chinois et sénégalais.
Durant la mission, la délégation a eu plusieurs audiences avec des officiels chinois, des représentants du monde sportif et des entreprises chinoises.
Avec Monsieur Gou Zhongwen, ministre de l’Administration générale des Sports de Chine, en présence de madame Li Lingwei, membre du CIO, les discussions ont porté sur les perspectives d’appui au CNOSS pour l’organisation des JOJ 2022. Le ministre, particulièrement attentif aux propos du président du CNOSS, s’est engagé à mobiliser l’ensemble des institutions chinoises susceptibles d’être impliquées auprès du Sénégal d’ici à 2022.
Monsieur Yu Zaiqing, vice-président du Comité International Olympique qui a eu un entretien avec la délégation, a fait part de sa grande satisfaction quant aux avancées dans la préparation des JOJ 2022. Il a notamment salué le leadership du président Ndiaye, la visibilité de son pays dans le gouvernement olympique et sa contribution déterminante durant les différentes sessions du CIO et dans la promotion des Valeurs olympiques.
Les échanges avec monsieur Zhang Jiandong, vice-Président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing 2022 ont porté sur les axes de coopération entre Beijing 2022 et Dakar 2022. A ce titre, les deux parties ont convenu de signer ultérieurement un Protocole d’Entente.
Les entretiens avec Monsieur Deng Boqing, vice-président de l’Agence chinoise de Coopération internationale pour le Développement (CIDCA), instance chargée de toute la coopération chinoise à l’étranger, ont tourné autour des modalités d’appui de la Chine aux JOJ 2022. Ils ont été poursuivis avec monsieur Wang Weidong, président Directeur Général de China Sports Industry Group Co. Ltd, institution qui sera chargée de mettre en œuvre le partenariat arrêté.
Enfin, monsieur Mamadou Diagna Ndiaye s’est entretenu avec monsieur Wang Xiao, Directeur du Département des Affaires publiques du Groupe Alibaba et toute son équipe, un des sponsors TOP du CIO, pour explorer les partenariats possibles, suite à la dernière rencontre entre Jack Ma, Fondateur d’Alibaba et Thomas Bach, président du CIO. Ce dernier avait fortement encouragé le CNOSS à se rapprocher du Groupe Alibaba pour nouer un partenariat en perspective des JOJ 2022. Monsieur Xiao a rappelé la visite que le président de la République du Sénégal a effectué en septembre 2018 à Hangzhou au siège d’Alibaba.
Au terme d’échanges extrêmement fructueux et emprunts d’ouverture entre les deux délégations, les deux parties ont abouti à ce qui suit.
La partie chinoise s’est engagée auprès du CNOSS dans l’accompagnement financier pour les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux, et par la mise à disposition d’experts et de metteurs en scène chinois, l’entrainement des jeunes sénégalais à la gymnastique de groupe et à la chorégraphie, l’octroi de matériels pour les spectacles Sons et Lumières.
La partie chinoise s’est également engagée à appuyer le Sénégal par la préparation des jeunes athlètes pour des disciplines choisies, afin d’une mise à niveau élevé de performance à même de garantir des médailles, notamment par leur accueil au sein de centres d’entrainement en Chine, la formation de coaches, et l’octroi d’équipements individuels et collectifs.
Les deux parties ont convenu d’explorer d’autres pistes de collaboration ultérieure.
En marge des rencontres de travail, la délégation a visité plusieurs infrastructures destinées à abriter des activités sportives lors des JO d’hiver de Beijing 2022, à savoir :
le Site d’entrainement des sports d’hiver « Quatre Glaces » ;
le Site national de Patinage de Vitesse « Ruban de Glace », en cours de construction, qui sera le principal centre d’attraction sportive pour les J.O. d’hiver de 2022 ;
le Stade olympique « Le Nid d’oiseau » qui avait accueilli la cérémonie d’ouverture de J.O. de Beijing en 2008.
« Nous sommes très fiers de voir le Sénégal accueillir pour la première fois de l’histoire, les jeux olympiques sur le Continent africain. Nous sommes des amis, nos deux leaders le sont aussi, et le Sénégal peut compter sur notre soutien sans limite pour la réussite totale des JOJ de Dakar en 2022 », a confié monsieur Gou Zhongwen, ministre de l’Administration générale des Sports de Chine, qui a reçu à deux reprises la délégation.
« Les résultats de cette visite ont été à la hauteur de nos attentes et même au-delà. Nous sommes confiants quant à l’organisation de la qualité des Jeux qui seront délivrés par le Sénégal en 2022. Nous avons convenu avec nos amis chinois de collaborer pour des jeux exceptionnels à Dakar en 2022 », a déclaré pour sa part monsieur Mamadou Diagna Ndiaye au terme de la mission.
Pour rappel, la visite de la délégation en Chine fait suite à celle conduite quelques jours auparavant à Dubaï où un protocole d’accord a été paraphé entre le président Ndiaye et la Société PETRODIVE basée à Dubaï, en perspective des JOJ Dakar 2022./."
DAKAR SACRE-CŒUR CONSERVE LA 1ERE PLACE
Contrainte au partage des points par son dauphin, l’As Douanes (0-0), l’équipe de Dakar Sacré Cœur a réussi à conserver sa position de leader de la Ligue 1 au terme de cette troisième journée jouée durant le week-end.
Contrainte au partage des points par son dauphin, l’As Douanes (0-0), l’équipe de Dakar Sacré Cœur a réussi à conserver sa position de leader de la Ligue 1 au terme de cette troisième journée jouée durant le week-end. Une journée qui été marquée par la première défaite concédée par Génération Foot devant Niary Tally (0-2), après 20 matchs d’invincibilité à domicile. Mais aussi par la belle opération des Rufisquois de Teungueth FC qui, du coup, se sont hissés à la 2e place après une large victoire sur la pelouse du Stade de Mbour (0-3).
Auteur d’un match nul vierge concédé, le samedi 21 décembre, devant l’As Douanes, Dakar Sacré coeur a laissé filer une belle occasion de conforter encore sa place de Leader de la Ligue 1 à l’issue de la 3e journée. Mais les Académiciens de la Sicap (7 points +5) se maintiennent encore sur le fauteuil de leader reléguant l’As Douanes à la 3e place ( 7 points +3). L’AS Pikine ( 4e, 7 points +2) qui avait également une belle occasion de s’emparer de la première place devrait aussi se contenter du point du nul(1-1).sur sa propre pelouse par les « Pélicans » de Mbour Petite Côte (10e ; 1 points). L’équipe de la banlieue dakaroise occupe désormais la 4e place avec 7 points. La meilleure opération de cette journée a toutefois été réalisée par l’équipe de Teungueth FC qui est revenue de son déplacement avec une large victoire (0-3) devant le Stade de Mbour, actuelle lanterne rouge. Avec ce succès, les Rufisquois ( 7 points +5) quittent la 5e place pour la 2e place (7 points+ 4).
Après deux victoires en autant de sorties, Génération Foot a de son côté enregistré samedi sa première défaite (2-1) de la saison, face à Niary Tally d’Aliou Mbaye, auteur d’un doublé. Invaincus à domicile depuis 20 matchs, les champions en titre se voient relégués à la 5e place à l’issue de cette 3e journée (6 points).
Le carton de la 3e journée a été réalisé par Diambars qui a étrillé (4-0) l’U Gorée au stade Amadou Barry de Guédiawaye. Les Insulaires sont désormais relégués à la 12e place (1 point). A Ziguinchor, l’équipe de Casa Sports (7e, 6 points) a pour sa part enchaîné en dominant (1-0) sur sa pelouse du stade Aline Sitoé Diatta, le Ndiambour de Louga (3 points, 9 points). Quant au Jaraaf, il a été accroché samedi par le promu du CNEPS (13e, 1point), au stade Lat Dior de Thiès (1-1). l’équipe vice-championne en titre enregistrait ainsi son premier point de la saison ( 9e, 1 point).
Résultats de la 3e journée
Génération Foot-Niary Tally (1-2)
CNEPS-Jaraaf (1-1)
US Gorée-Diambars (0-4)
St de Mbour-Teungueth FC (0-3)
Casa Sports-Ndiambour (1-0)
AS Douanes-Dakar SC ( 0-0)
AS Pikine-Mbour PC ( 1-1)
LE DUEL DAKAR SACRE CŒUR-AS DOUANES POUR LA 1ERE PLACE
La troisième journée de la Ligue 1, qui débute ce samedi 20 décembre, consacre un duel au sommet entre l’équipe de Dakar-Sacré cœur et l’As Douanes
Après un démarrage sur les chapeaux de roue, avec en prime deux probants succès face à l’Union sportive goréenne et au Stade de Mbour, l’équipe de Dakar Sacré-cœur, leader du championnat attaque, ce week-end, la troisième journée de la Ligue 1 sénégalaise. Les Académiciens accueillent ce samedi, l’As Douanes restée également invaincue depuis le début du championnat. La première place sera au bout de ce premier choc au sommet.
La troisième journée de la Ligue 1, qui débute ce samedi 20 décembre, consacre un duel au sommet entre l’équipe de Dakar-Sacré cœur et l’As Douanes. Après deux victoires en deux matchs de championnat, les Académiciens, leaders (1er ;6 points) se déplacent à Rufisque pour affronter leur dauphin, l’As Douanes (2ème ; 6 points). Après seulement deux journées, il est encore tôt de donner les tendances qui se dessinent ou jauger les forces en présence, mais une nouvelle victoire permettra non seulement de s’emparer de la première place mais d’engranger de la confiance.
Au coude au coude, avec le même nombre de points (3e, 6 points), l’As Pikine ne sera pas en reste et elle tient une bonne occasion de s’installer à la tête du classement à l’issue de la troisième journée. Les Pikinois reçoivent ce dimanche, au stade Alassane Djigo, l’équipe de Mbour Petite côte (10e, 1 points). Derrière le trio de tête, Génération foot tenant du titre, reste collé au train (4e ; 6 points). les Académiciens du centre de Déni Biram Ndao, accueillent l’équipe de Niary Tally (9e, 1point ).
Le Casa Sports (8e, 3 points), qui sort d’une précieuse victoire en déplacement, cherchera lui à décrocher ses premiers trois points dans son antre d’Aline Sitoé Diatta après avoir été surpris à domicile par les Rufisquois de Teungeth Fc. Les Ziguinchorois accueilleront ce dimanche le Ndiambour de Louga ( 6e, 3 points). De son côté, le Jaraaf de Dakar, vice-champion en titre et actuelle première équipe non relégable (12ème, 1 points), se déplacera samedi au stade Lat Dior de Thiés, pour affronter les promus du CNEPS.
Les « Vert et Blanc » qui peinent en ce début de championnat, après une défaite et un nul tenteront de renouer avec la victoire contre des Thiéssois du CNEPS qui, pour le moment, cherchent leur voie dans l’élite après deux défaites d’entrée. Les Académiciens du centre de Saly (7e, 3 points) feront le déplacement à Amadou Barry pour affronter l’Union sportive goréenne (11e, 1 points) .
Quant au Stade de Mbour qui a connu une semaine mouvementée avec la démission de son président Saliou Samb, il tentera de sortir de sa position de lanterne rouge (14e ) lors de la réception de Teungueth Fc (5e, 4 points).
UNE NOUVELLE PAGE D’HISTOIRE A ECRIRE POUR SADIO
Le club brésilien de Flamengo et le club anglais de Liverpool vont s’affronter, ce samedi, en finale du Mondial des clubs à Doha, au Qatar, après avoir respectivement défait Al-Hilal (3-1) et Monterrey (2-1).
Le club brésilien de Flamengo et le club anglais de Liverpool vont s’affronter, ce samedi, en finale du Mondial des clubs à Doha, au Qatar, après avoir respectivement défait Al-Hilal (3-1) et Monterrey (2-1). Les Reds viseront leur premier trophée dans cette compétition après trois échecs en finale (en 1981, 1984 et 2005). Pour Sadio Mané, c’est un nouveau rendez-vous avec l’histoire car il disputera pour la première fois la finale d’un Mondial de club. Une première pour un joueur sénégalais.
La Coupe du Monde des Clubs de la Fifa, « Qatar 2019 » va livrer samedi son verdict à l’occasion du choc attendu entre Liverpool et Flamengo, en finale de la Coupe du Monde des Clubs. Les champions d’Europe ont validé leur billet en dominant Monterrey au terme d’une demi-finale acharnée. Tandis que les vainqueurs de la Copa Libertadores se sont imposés face aux Egyptiens d’Al Hilal. Cette finale sera un remake de la dernière confrontation entre les deux clubs, en 1981, lors de finale de la Coupe intercontinentale.
Une finale que les Brésiliens amenés par Zico avaient remporté sur la marque de 3 buts à 0. Les Reds qui visent un premier trophée du genre après trois échecs en finale (en 1981, 1984 et 2005), s’appuieront sur Sadio Mané, Salah, Van Dijk, qui comptent parmi les meilleurs du monde pour réaliser cette performance. Au bout, il y a une nouvelle distinction historique qui attend l’attaquant des Lions. Arrivé quatrième au Ballon d’Or, l’international sénégalais est jusqu’ici le seul joueur sénégalais à disputer une finale de Coupe du monde de clubs. Avant la finale, à rappeler que les deux demi-finalistes malheureux Al Hilal et Monterrey s'affronteront pour la troisième place.
«J’AI ETE ACCULE ET JE PREFERE PARTIR LA TETE HAUTE»
Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Saliou Samb est revenu sur les véritables raisons de son départ.
Saliou Samb n’est plus président du Stade de Mbour. Après presque 9 ans au poste, il a rendu le tablier, suite aux vagues de critiques liées à sa gestion des affaires. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, Saliou Samb est revenu sur les véritables raisons de son départ.
Vous venez de démissionner après 9 ans à la tête du Stade de Mbour. Qu’est-ce qui a motivé une telle décision?
Effectivement je viens de présenter ma démission à la tête du stade de Mbour et aussi à la tête de la Direction du Stade Sa qui gérait le club professionnel. J’ai convoqué la direction du club et je l’ai élargi au comité des supporters. Je leur ai dit que ma décision relève d’une considération personnelle. C’est une décision ferme et irrévocable. Donc à partir d’aujourd’hui, je me décharge de toutes responsabilités au niveau du Stade de Mbour. Mais comme je l’ai toujours dit, le Stade de Mbour reste mon club de cœur dont je suis un fervent supporter. En tant que Mbourois, je continuerai le rôle que je dois jouer au sein de l’équipe, mais pas en tant que président du club professionnel. Ce n’est plus possible.
Il y a forcément des investissements que vous avez faits. Est ce que vous les réclamez?
Il n’y a pas longtemps que j’ai fait une vidéo dans laquelle je disais que je tenais les 80%du club professionnel de Mbour. Mais j’ai bien réfléchi et je sais que personne ne peut détenir la vitalité de ce club qui reste très populaire. Ce club est un patrimoine. Mais à un moment donné, la vision que j’avais voulu donner à ce club sur la gestion en imposant le professionnalisme n’a pas été possible. Lorsque j’ai constaté qu’il y a beaucoup de gens qui se sont opposés, j’ai donc lâché prise. Maintenant, tout ce que j’ai investi comme argent, que ce soit le bus, les 900 millions, je les offre gratuitement au Stade de Mbour. Je tourne la page pour mieux m’occuper de ma famille, de mon travail et essayer d’aller en avant. J’ai fait 9 ans à la tête du Stade de Mbour. Et j’ai toujours résisté à beaucoup de choses pour subvenir aux besoins de l’équipe en serrant ma ceinture. Mais en un moment donné, les amis ont eu raison sur moi. Aujourd’hui, j’ai fait un constat amer. C’est très difficile de gérer une équipe populaire car dans le monde professionnel, c’est devenu incompatible, voire impossible. Il y a des forces obscures, des gens malintentionnés tapis dans l’ombre qui ne veulent pas que l’équipe se professionnalise. Ce sont des gens qui vivent au détriment de l’équipe. Quand vous touchez leurs intérêts, ils se rebiffent. Ce sont des gens qui ont tellement de temps pour faire de la calomnie et manipuler l’opinion. Quand nous vendons un joueur, ils disent que ce sont ces retombées qui me permettent de vivre. Pendant longtemps, j’ai sacrifié la vie de ma famille. J’ai privé ma famille de luxe pour investir dans le club. Mais s’il n’y a pas de reconnaissance, je préfère me retirer et passer à autre chose. Je peux relever d’autres défis dans d’autres domaines. Je n’ai plus la tête ni le cœur à gérer cette équipe. Je ne peux pas faire partie d’une équipe où les gens sont des loups qui montent des cabales.
Quels sont ces gens qui vous ont poussé à la démission?
C’est ma famille. Mes filles commencent à grandir. Et quand elles regardent les réseaux sociaux dans lesquels leur père est insulté et traîné dans la boue, vraiment elles sont abattues. Il y a aussi des gens qui sont à l’extérieur qui ne font rien pour l’équipe, mais passent leur temps à insulter. Quand ma grande fille m’interpelle sur ces déclarations incendiaires, je n’ai pas de réponse à lui donner. Je me rappelle l’ancien président du stade de Mbour, mon oncle Karim Sarr qui disait aux gens « qu’un lavage mortuaire doit être un don de soi, mais si la personne s’agrippe à ça, c’est parce qu’il y a un intérêt derrière ». Comme j’ai toujours fait du bénévolat et qu’il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas cela, il serait mieux de passer à autre chose. Je peux continuer à aider ma ville dans beaucoup de domaines. Et je continuerai mon combat pour ma ville. Aujourd’hui, le Stade de Mbour est devenu un grand club en Ligue 1, respecté partout.
Le club a enregistré deux défaites en deux journées. Pensez-vous que c’est le bon moment pour démissionner ?
Il n’y a jamais un moment idéal pour quitter. C’est que la personne arrive parfois à bout car il y a une succession d’actes commis qui font que la personne ne peut plus faire marche arrière. Donc, j’en suis arrivé à ce stade. Nous avions fait une période hivernale de qualité avec plus d’un mois de regroupement. Ce qui est rare pour les clubs sénégalais. Vous vous décarcassez, mais il y a toujours des gens qui sont prêts à saboter. Je rappelle que jamais je n’ai voulu gérer le Stade de Mbour. Ce sont les jeunes qui sont venus massivement à plusieurs reprises me trouver à Dakar pour me proposer la gestion du club. Et pourtant j’avais toujours refusé. Nous somme en Ligue 1 depuis 7 ans et nous avons remporté la coupe du Sénégal. Il est temps de passer à autre chose car je ne suis pas indispensable. Maintenant, c’est une occasion pour les gens qui s’agitent de prendre les rênes du club et de faire plus.