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3 mai 2025
Sports
«JE TE DONNE RENDEZ-VOUS LE 20 AOUT 2021»
Financé à hauteur de 155 milliards francs CFA, le stade olympique de Diamniadio devrait être livré dans 17 mois. Hier dans son discours, le président de la République a insisté sur ce volet.
Financé à hauteur de 155 milliards francs CFA, le stade olympique de Diamniadio devrait être livré dans 17 mois. Hier dans son discours, le président de la République a insisté sur ce volet. Macky Sall dit compter sur le dévouement du patron de la société Summa pour que la date avancée soit respectée.
POSE DE PREMIERE PIERRE
« C'est avec un plaisir que je reviens de nouveau à Diamniadio dans le cadre de la réalisation des projets structurants d’un Sénégal émergent. Ce Sénégal émergent que sous sommes en train de bâtir. Avec cette cérémonie de pose de première pierre du stade olympique, Stade du Sénégal qui nous réunit ce soir, nous démarrons une nouvelle génération d’infrastructures publiques, répondant à la vocation de Diamniadio d’être une cité intégrée et multifonctionnelle. Diamniadio, un rêve devenu réalité. Diamniadio, une volonté, une ville nouvelle, symbole de l’audace, se construit peu à peu. »
INSPIRE LORS DU MATCH POLOGNE / SENEGAL
« Ce stade, j’ai eu l’intention de le réaliser au lendemain du match Sénégal-Pologne en Coupe du monde au Spartak stadium de Moscou. J’avais eu à demander au président de la FIFA Gianni Infantino le coût du stade de Moscou et il m’avait donné une indication. C’était un prix important, mais j’ai considéré que la jeunesse sénégalaise et le sport sénégalais n’avaient pas de prix. Il fallait doter notre pays d’une infrastructure moderne, aux normes de la FIFA et du Comité national olympique. Voilà aujourd’hui que va naître ce stade pour d’abord accueillir les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2020. Mais ce stade accueillera certainement la Coupe d’Afrique des Nations et d’autres grandes compétitions internationales.»
UN JOYAU DANS LA SOUS REGION
« Après le Dakar Aréna, un complexe sportif pluridisciplinaire de plus de 15 000 places et le stade dont les travaux démarrent aujourd’hui (Ndl : hier), Diamniadio révèle ses atours de pôle sportif majeur en Afrique. C’est une infrastructure sportive moderne qui répond aux normes internationales les plus exigeantes et que nous démarrons ici ce jour. Il comprend un stade de football de 50 000 places, avec un système autonome d’approvisionnement en eau et en électricité. Il y a une centrale photovoltaïque de 2 mégawatts pour maîtriser les coûts futurs de l’exploitation de cette infrastructure.
Le stade, c’est également un terrain d’entraînement répondant aux normes, avec 2 000 places et d’une piste d’athlétisme et de toutes les facilités liées à l’olympisme, mais également d’un troisième terrain de football, avec tous les équipements nécessaires à la pratique d’autres sports.»
LE RESPECT DU DELAI
«Ce complexe inédit dans la sousrégion sera réalisé par l’entreprise Summa. Je voudrais d’avance remercier son directeur que je connais pour son dévouement. Sélim, je te donne rendez-vous le 20 août 2021 pour l’inauguration de ce stade olympique dont les travaux démarrent aujourd’hui même (Ndl : hier). Je sais compter sur votre engagement pour livrer l’infrastructure dans les délais. Le travail se fera sous la supervision du ministre des Sports Matar Bâ, en collaboration avec la Sogip. C’est dire que nous sommes résolument engagé dans le renforcement et la modernité des infrastructures sportives de notre pays, au plus grand bonheur des acteurs du sport, mais également de nos citoyens.»
LE PARI SUR LA JEUNESSE ET LE SPORT
« Investir dans l’avenir, c’est investir dans la jeunesse, au niveau de l’éducation, de la formation professionnelle, des politiques de promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat, de la santé et du sport qui demeurent des facteurs essentiels d’inclusion sociale. Et enfin, de la culture et de la citoyenneté. Mon ambition est en effet de renforcer les capacités de notre jeunesse dans tous les secteurs, et particulièrement dans le domaine du sport, en dotant le Sénégal d’infrastructures modernes, aptes à favoriser l’éclosion de nos talents et de nos potentialités. C’est cette ambition qui justifie la décision historique du doublement du budget du ministère des Sports depuis 2017, avec comme objectif de l’aligner au niveau de 1%du budget national. En effet, avec un montant de plus de 24 milliards en 2020, le ministère des Sports dispose de la plus grande enveloppe budgétaire de son histoire. Celle-ci n’ayant atteint que très rarement la barre des 10 milliards au cours de la décennie écoulée.»
LES JOJ, SPORT SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE
« Je remercie le président Mamadou Diagna Ndiaye, président du comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS). Son amour pour le sport et pour son pays aura été déterminant dans le plébiscite de la diplomatie sénégalaise par la communauté sportive internationale. Je voudrais par la même occasion féliciter le mouvement sportif sénégalais. Comme vous le savez, il y a les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) qui auront lieu au Sénégal, une première en Afrique. Au-delà du défi de l’organisation, nous devons avoir l’ambition de remporter des médailles. Il faudra sélectionner dès à présent les meilleurs athlètes pour les préparer d’avance. J’invite également le ministre des Sports et les acteurs à lancer la réforme du sport scolaire et universitaire. Il faudra finaliser cette réforme structurante avec le Cnoss.»
ORGANISATION D’UNE CAN DANS 4 ANS
« Dans le même élan, je demande au ministre des Sports de travailler ardemment avec la fédération sénégalaise de football et son président Me Augustin Senghor, afin que le Sénégal puisse organiser dans les quatre ans à venir une Coupe d’Afrique ici à Dakar. Le stade olympique, nouveau temple de nos valeureux « Lions » de football, en plus du stade Léopold Sédar Senghor rénové et les stades régionaux nous offrent des possibilités que nous devons saisir.
Les quotidiens reçus vendredi à l’APS mettent le focus sur la politique, tout en s’intéressant à la cérémonie de pose de la première pierre du futur Stade du Sénégal de Diamniadio, dans la région de Dakar.
En politique, Sud Quotidien ouvre sur le dialogue autour de l’arrêté Ousmane Ngom, portant interdiction des manifestations au centre-ville de Dakar, et de la révision des articles du Code électoral instituant l’incapacité électorale et indique que la majorité ‘’appose son véto’’.
‘’Les acteurs politiques engagés dans le dialogue politique ont conclu hier, leur deuxième journée de désaccord. Après plusieurs heures d’échanges sur les points relatifs à la liberté de candidatures et l’arrêté Ousmane Ngom, la société civile, l’opposition et les non-alignés n’ont pas pu faire changer d’avis la majorité qui a campé sur son refus’’, écrit Sud.
Sur le même sujet, L’As parle de ‘’désaccord sur la suppression de l’arrêté Ousmane Ngom, la réforme de l’article 80 du Code pénal’’ et affiche à sa Une : ‘’Vers l’échec du dialogue politique’’.
En économie, L’Observateur relève que le FMI ‘’freine la dette du Sénégal à 9 563 milliards de francs Cfa’’.
‘’Il n’est plus permis au Sénégal de s’endetter comme il veut pour financer ses projets. Le FMI a fixé des limites qu’il ne faut plus dépasser d’ici à janvier 2020’’, écrit le journal évoquant des ’’effets pervers de la décision du FMI sur les grands projets de Macky Sall’’.
Le Quotidien signale ’’le silence de troublant’’ d’Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut conseil des collectivités territoriales après sa proposition portant sur un ‘’statut spécial’’ pour la Ville de Dakar.
‘’Aminata Mbengue Ndiaye répond par le mépris après avoir proposé un statut spécial pour la Ville de Dakar. Mais c’est parce que tous ou presque ont assimilé son idée à celle du journaliste Cheikh Diallo qui plaide pour la nomination du maire de Dakar par décret présidentiel. Ce silence de la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) indispose le pouvoir’’, écrit Le Quotidien.
Vox Populi rapporte que l’autopsie du corps du talibé Habiboulaye Camara a conclu à un traumatisme crânien par coups et blessures, sans fractures, avec un objet contondant’’.
Habiboulaye Camara, pensionnaire de l’école coranique "Tanta Soxna Mbayang Cissé" est décédé dimanche à l’hôpital des suites de blessures dont serait responsable son marabout.
L’As met en en exergue la cérémonie de pose de la première pierre du stade du Sénégal à Diamniadio.
Le chef de l’Etat Macky Sall a lancé jeudi après-midi les travaux de construction du stade du Sénégal dans la nouvelle ville de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.
‘’La République mobilisée, le folklore à gogo’’, dit le journal.
Wa-Gand-place donne les détailles de cette future infrastructures : 150 milliards de francs Cfa pour les coûts de réalisation, 50 000 places, des loges présidentielles et VIP, une tribune de presse de 150 places, 40 postes de commentateurs, etc.
Pour Enquête ‘’la pose de la première pierre marque une nouvelle étape dans la préparation’’ des Jeux olympiques de la jeunesse que le Sénégal va abriter en 2022.
Selon le journal, ‘’Macky Sall espère inaugurer l’infrastructure sportive de 50 000 places dans les 17 mois à venir, c’est le 20 août 2021. Il attend des médailles aux joutes olympiques en terres sénégalaise’’.
Le Soleil reprend Macky Sall à sa Une : le Stade du Sénégal est ‘’une infrastructure moderne aux normes de la FIFA’’.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
Revue de Presse de Ahmed Aidara du Vendredi 21 Février 2020
Revue de Presse de Ahmed Aidara du Vendredi 21 Février 2020
Par Alioune SOW
DES BOURDES D’AHMAD AU COUP DE GRÂCE D’INFANTINO
Mais où sont donc passés les Diouf, Yaya Touré, Drogba et autres prompts à donner leur avis lorsqu’il s’agit de critiquer un entraîneur ? il n’y a pas mieux indiqué que nos valeureux ambassadeurs pour rappeler à Infantino que l’ingratitude ne paie pas
Ahmad sur lequel les Africains avaient fondé beaucoup d’espoirs a fini en un laps de temps par dévoiler son immaturité pour diriger une organisation de dimension continentale mais aussi sa maniabilité et ses faiblesses, autant de limites que l’infernal Infantino a exploitées pour « trucider » le football africain. Entre dérives et détournements, le président confédéral a prêté le flanc face à une FIFA désireuse d’imposer ses idées au détriment d’une CAF fragilisée.
En « imposant » à la CAF de passer de deux à quatre ans pour son événement phare, le président de l’organe faitière du football mondial s’est lourdement fourvoyé et court le risque de voir l’Afrique lui tourner le dos. Derrière la mise sous tutelle de la confédération africaine de football se cache l’improbable ambition de placer Fatoumata Samoura à la tête de cette dernière se débarrassant au passage d’une secrétaire générale encombrante pour l’égérie du football mondial. Peu importe la vérité ; le fait est que le football africain à travers les dérives de ses dirigeants et l’ambition démesurée du président de la FIFA est en grand danger.
Les dérives d’Ahmad
Ahmad Ahmad, le président de la CAF, est décidément intenable. Après l’épisode de la CAN 2019 retirée au Cameroun puis attribuée à l’Egypte s’étant bien terminé, que s’est-il donc passé dans la tête de ce dernier pour « promettre » à l’Algérie victorieuse de la compétition l’organisation de l’édition 2021 pourtant dédiée au Cameroun. La sortie rocambolesque du président de la fédération algérienne de football annonçant que son pays était en mesure d’organiser une coupe d’Afrique encore meilleure que ce qui a été fait jusqu’à maintenant vantant les mérites de ses installations à contribuer à semer le doute dans les esprits les plus sceptiques. A y regarder de près, le différend entre l’actuel patron du football africain et son prédécesseur n’est pas assaini. La confédération africaine de football serait elle devenue une tribune pour règlement de comptes. Ahmad, on l’a senti à travers ses propos souvent peu amènes tenus à l’encontre de Issa Hayatou, n’est pas satisfait d’avoir seulement éjecté le dinosaure de son fauteuil mais entend bien l’humilier. La rancune est tenace, on le sait mais s’est-on posé la question de savoir jusqu’où peuvent mener ces diatribes.
L’entêtement du patron du football continental à persister dans cette voie malgré son statut a déjà fait beaucoup de mécontents. C’est un secret de polichinelle de dire de la CAF qu’elle est divisée en son sein à tel point que pro-Hayatou et pro-Ahmad ne se font plus de politesse. Du reste le malgache aurait dû se faire une idée de la dangerosité de la situation depuis que son ex secrétaire général l’a balancé à la police française, raison de son interpellation à quelques encablures de la Can en Egypte. Au péril de ses dérives, Ahmad s’est fourvoyé au point que la FIFA, inquiète, s’est sentie obligée d’intervenir afin d’éviter une implosion du football africain.
Infantino, véritable sapeur- pompier pyromane, s’est vu dans l’obligation de lâcher celui -là même qu’il avait poussé dans l’arène pour écarter l’ancien dirigeant camerounais. Les exactions du président Ahmad sont multiples. A l’aube de son parachutage à la tête du football africain, il promet de travailler sans salaire, on découvre aujourd’hui qu’il s’est octroyé un salaire digne des dirigeants des grands groupes industriels ou bancaires. De sa promesse de combattre la corruption qui gangrène le football africain, il a fait une maxime pour mieux l’installer et de manière plus pernicieuse.
Imaginer, notre Ahmad continental n’a pas trouvé mieux que d’octroyer à chaque –président- de fédération la coquette somme de cent mille dollars pour dit-il recevoir ses invités. Le droit de champagne dit-on dans le milieu. Si ce n’est pas acheter le silence de l’autre ça y ressemble beaucoup. En retirant la Can 2019 au Cameroun, il a littéralement bousculé le calendrier établi au préalable qui attribuait celle de 2021 à la Côte-d’Ivoire et celle de 2023 à la Guinée. Cette cacophonie a failli finir devant la justice sans le sens élevé de la diplomatie du président ivoirien. Prendre la responsabilité de virer manu militari son secrétaire général à la veille d’une grande compétition comme la coupe d’Afrique, connaissant sa maitrise des dossiers mais surtout son affiliation inconditionnelle à Hayatou, ressemble beaucoup à un manque de tact. La goutte qui fait déborder le vase est venue de la finale de la CAF champion’s league.
D’abord en descendant sur le terrain, le patron du football africain commet un délit d’initié. Quelle que soit la complexité de la situation, il y a un commissaire de match, un délégué CAF et le patron des compétitions donc, descendre sur le terrain au risque de se faire bousculer et insulter comme il l’a été par des officiels tunisiens pose problème. Du reste, jusqu’à présent, aucune sanction n’a été prononcée contre quelconque dirigeant parmi les fautifs. Ensuite, il était convenu au départ de la présence de la VAR. Prétexter une panne avant ou pendant le match, parait léger comme excuse. D’autant qu’on sait que l’Espérance n’en était pas à son premier coup pour ce qui concerne de pourrir la situation quand cela s’impose.
La décision du tribunal arbitral du sport de prendre à contre-pied la décision du président de la CAF de faire rejouer le match final complique la situation. En arguant le fait que la décision revient au comité exécutif et non au président, cela remet en cause la validité de toutes les décisions précédentes prises par le président en solo et attribuées au comité exécutif souvent réduit en une simple entité de validation. Cette décision du TAS laisse la porte ouverte à des plaintes susceptibles de plonger le football africain davantage dans le flou. On se demande encore comment après que la commission d’arbitrage de la CAF a désigné Monsieur Gomes pour diriger la finale entre l’Algérie et le Sénégal, on s’est retrouvé avec Monsieur Alioum comme ultime sifflet de la compétition. Les récentes pirouettes du président ajoutent à l’inquiétude générale. Ainsi le déplacement de la CAN de juin à janvier qui ressemble fort bien à une injonction de la Fifa soucieuse de faire place à sa future coupe du monde des clubs. Hormis le fait que cette décision bouscule le calendrier international, elle remet en cause la nécessité du championnat d’Afrique des nations (CHAN) qui aux dernières nouvelles est proposée à disparaitre du calendrier de la CAF
Le coup de grâce de la FIFA
Lorsqu’il s’est agi d’écarter le dinosaure Hayatou, le rusé président de la Fifa a jeté son dévolu sur l’anonyme Ahmad président de la fédération malgache. Ce dernier, faut –il le rappeler, venait de se voir retirer l’organisation de la coupe d’Afrique des cadets, il nourrissait donc une certaine forme de haine à l’encontre de son prédécesseur. Infantino dès lors, s’est ouvert le chemin pour d’une part mieux contrôler Ahmad d’abord en laissant la justice française humilier ce dernier puis, dans la foulée, mettre la CAF sous tutelle. En cette veille de CAN, Infantino n’était pas obligée de prendre cette décision, encore moins de mettre sa secrétaire générale au - devant de la scène si ce n’est l’éloigner des arcanes de la Fifa tout en la préparant pour une éventuelle candidature à l’élection de l’année prochaine.
En intimant l’ordre à la CAF de moduler la périodicité de sa compétition phare, Infantino s’est complétement fourvoyé et à verser totalement dans le néocolonialisme. Cette manière condescendante de s’adresser au gotha du football continental a réveillé certains égos mais pas plus. Car en réalité, Infantino tient en otage les présidents de fédérations africaines sujets pour la plus part à des détournements de fonds notamment ceux alloués par la Fifa. Lors de la remise du rapport de Madame Samoura sur la gestion globale de la CAF, il a été très peu question des finances. La stratégie développée pour faire filtrer la disparition de sommes importantes- on parle de vingt - cinq millions de dollars- quelques jours seulement après la remise du rapport montre le cynisme du patron du football mondial. La sortie maladroite et insensée du vice-président de la CAF, l’inénarrable président de la fédération congolaise démocratique Constant OMARI, illustre éminence grise du président Ahmad, traduit une certaine forme de panique qui est en train de s’installer au sein de la famille du football africain. En accusant indignement certains caciques du milieu, il cherche à déplacer le problème. A y regarder de près, la CAF a toujours été sujette à des crises mais jamais à ce niveau.
Et le patron du football mondial fort vicieux a volontairement induit les dirigeants africains à des dérives qui aujourd’hui les mettent sous son contrôle. Après avoir déplacé la CAN, la prochaine étape sera l’acceptation de modifier la périodicité de la coupe d’Afrique des nations au détriment d’une coupe du monde des clubs faite sur mesure pour enrichir davantage les clubs européens. Derrière cette pratique diabolique se cache aussi l’envie de satisfaire les clubs européens soucieux de garder davantage leurs joyaux africains. Le plus inquiétant dans tout ça reste le mutisme total des grandes vedettes du football africain.
Le seul Samuel Eto'o s’est aventuré à donner son avis qui du reste honore son statut. Mais où sont donc passés les El Hadj Diouf, Yaya Touré, Didier DROGBA et autres prompts à donner leur avis lorsqu’il s’agit de critiquer un entraineur ? Les récentes tentatives de donner plus de responsabilités aux anciens footballeurs ne doivent pas justifier leur mutisme car c’est le football du continent qui est en danger. Et il n’y a pas mieux indiqué que nos valeureux ambassadeurs pour rappeler à Infantino que l’ingratitude ne paie pas. En attendant, nous autres Africains devons nous solidariser pour dire non à la CAN tous les quatre ans.
«C’EST A CAUSE DE LA PAUVRETE QUE JE SUIS ENTRE DANS L’ARENE»
Dans la suite de l’entretien qu’il a accordé à «L’As», l’ancien Tigre de Fass, Mbaye Guèye, revient largement sur sa carrière de lutteur
Réalisé par El Hadji Abdoulaye GAYE |
Publication 20/02/2020
Dans la suite de l’entretien qu’il a accordé à «L’As», l’ancien Tigre de Fass, Mbaye Guèye, revient largement sur sa carrière de lutteur. Ancien militaire, il avait rejoint l’arène pour pouvoir joindre les deux bouts. Il se livre sur ses débuts, l’origine du surnom «Tigre de Fass», son plus gros cachet. Celui qui a également taquiné le ballon à un moment donné de sa jeunesse raconte ses souvenirs.
Pouvez-vous nous parler de vos débuts dans la lutte ?
Je me nomme Babacar Mbaye Guèye, mais on m’appelle Mbaye Guèye. J’habite à Fass, mais je suis né à Diokoul en 1946. Quatre ans plus tard, je suis venu avec mon père à Dakar. Mes premiers jours dans cette ville, j’habitais chez ma tante Seynabou Sène. Comme tous les jeunes musulmans de mon âge, j’ai fait l’école coranique où j’ai appris beaucoup de choses. Ousseynou Ciss et Ngagne Demba Sène étaient mes maîtres. C’est par la suite que nous sommes venus à Fass. Avant d’entrer dans la lutte, j’étais joueur de football. J’évoluais à Concorde en junior. C’est par la suite que Feugueleu a voulu que je pratique la lutte. Au début, j’ai refusé car ce sport ne m’intéressait pas. En 1965, lorsque mon père est décédé, j’ai décidé de rejoindre l’armée. Après ma libération, Feugueleu est venu à nouveau me parler de la lutte. J’avais refusé pour une deuxième fois. Par la suite, ils ont décidé de cacher mes chaussures pour que je ne parvienne plus à aller à l’entraînement de football. Mais je peux dire que c’est en 1967 que j’ai vraiment décidé de faire de la lutte mon sport favori. J’ai sillonné tous les quartiers de Dakar pour faire la lutte simple. Et je peux dire que peu de lutteurs m’ont terrassé.
Que peut-on retenir de vos premiers combats dans l’arène ?
Pour mes premiers combats, j’ai battu Samba Thiaré, Adama Mané ou encore Jean. Après ces victoires, je suis entré dans le cercle des mi-lourds et j’ai terrassé Birame Samba de Bargny, Sa Walo, Baye Demba War. Par la suite, j’ai lutté avec Pape Kane de Thiaroye, Yako Sarr et j’avais remporté tous ces combats. Après, j’ai accédé au cercle des Vip de l’arène. Je me suis mesuré à Sa Ndiambour. C’est lors de cette confrontation que le nom de «Tigre de Fass» est né. Par la suite, j’ai fait match nul avec Ibou Senghor. Il avait tout fait pour me terrasser, mais il n’avait pas réussi. Lors de notre deuxième confrontation au stade Iba Mar Diop, je l’ai battu. Par la suite, j’ai eu à battre Ousmane Ngom et Samba Dia. Après ces combats, on m’a proposé Robert Diouf. J’avais longtemps voulu en découdre avec lui et je l’avais terrassé à son tour par un coup de poing. A cette époque, je ne savais pas comment donner des coups fatals. Mais je me suis amélioré grâce à mon premier entraîneur de boxe, François Faye. Il m’avait donné cette technique de frappe. En 1974, j’ai battu à nouveau Robert Diouf. C’est après que j’ai intégré Asfa avec Issa Faye. J’ai battu également Double Less, mais on ne me reconnaît pas cette victoire jusqu’à présent. J’ai à nouveau fait le tour en battant mes adversaires, certains à trois reprises, d’autres quatre fois. C’est Pape Kane qui m’a infligé ma première défaite dans l’arène. Il m’a mis K.-O avec un coup de poing. En 1986, lorsque mes petits frères ont intégré le milieu de la lutte, j’ai décidé de céder ma place à Moustapha Guèye. Une chose que je ne regrette pas, car il a porté le drapeau de Fass au plus haut niveau. Donc, je peux dire que j’ai fait 19 ans de carrière dans la lutte.
Qu’est-ce qui vous avait motivé à pratiquer la lutte?
A notre époque, il y avait des Américains qui disaient que pour faire une carrière sportive, il fallait faire des études supérieures. Et en ce qui me concerne, c’était un défi que je devais relever. J’ai juste fait l’école coranique et j’avais mon métier. Mais étant motivé pour subvenir aux besoins de ma famille, j’ai décidé de pratiquer la lutte. C’est à cause de la pauvreté que je suis entré dans la lutte. Aujourd’hui, je ne regrette rien, car tout ce que j’ai, c’est grâce à ce sport. Tout ce que j’ai aujourd’hui, c’est grâce à la lutte.
Donc, c’était un défi pour vous ?
Quand on a la volonté, on peut tout faire dans la vie. Il suffit juste de croire en ses qualités et accepter la volonté divine. J’ai fait une excellente carrière dans la lutte. Même si je n’ai pas dépassé les Boy Nar Faye ou Mame Gorgui Ndiaye, je peux dire que j’ai presque côtoyé ces icones. Aujourd’hui, on ne peut pas citer des noms dans le milieu de la lutte sans parler de moi.
Quand est-ce que vous avez senti que vous alliez devenir un champion ?
Quand je suis revenu de l’armée, j’ai commencé à faire la lutte simple et j’ai battu tous mes adversaires. C’est l’année où mon père est décédé que j’ai senti que je deviendrai un lutteur. Peu de lutteurs m’ont terrassé dans la lutte simple. J’ai fait des prouesses dans la lutte
A vous entendre, on a l’impression que vous avez rampé pour vous hisser au sommet ?
Oui, j’ai lutté partout à Dakar, surtout à Pikine et dans les régions. Je me rappelle notre groupe qui avait pour nom Onu. On était chez Sadio Ndiaye à Angle Mousse (Pikine). Il y avait d’autres lutteurs comme Mbaye Cissé, Papa Kane et Boy Ndiaga. On dormait là-bas. C’est lors de discussions entre nous qu’on programmait nos entraînements. C’étaient des discussions comme du genre : tu ne peux pas me terrasser. Et dans tard dans la nuit, nous nouions nos pagnes pour lutter jusqu’au petit matin. L’après-midi, on allait en salle de musculation ou on faisait des contacts. C’est ainsi qu’on a vécu pendant trois longues années.
Comment se déroulaient vos préparations ?
On n’avait pas peur de nos adversaires. Et on n’était pas des poltrons. On n’avait peur de rien. Pour moi, quel que soit l’adversaire qui était en face de moi, j’étais capable de le battre. Je ne reculais devant rien. Dans la lutte, il existe trois choses. C’est soit la victoire, soit la défaite ou le match nul. La troisième option fait partie de la lutte mais aujourd’hui, cela a tendance à disparaître
A votre époque, est-ce que vous aviez des managers ?
Il y avait bien des managers. Mais c’était à nous lutteurs de choisir nos adversaires et de négocier le cachet, mais aussi le jour de nos combats. Mon manager qui était Dame Mbaye allait récupérer l’argent et signait le contrat.
Existait-il les 10% que nous voyons aujourd’hui?
Non, cela ne se passait pas comme ça. Je peux dire même que cela dépassait même les 10% d’aujourd’hui. C’était un contrat moral avec mon manager. C’était à moi de décider de ce que je devais lui donner, même si on ne nous donnait pas des millions. C’est moi qui avais augmenté les cachets. Le stade Demba Diop fait 30 000 places. Si le stade est plein, avec des tickets de 1000 francs, le promoteur gagnait 30 millions Fcfa. C’est par la suite que j’ai demandé qu’on me paye un million pour lutter. Et beaucoup de personnes me taxaient de fou. C’était juste de l’ambition. C’est par la suite qu’un promoteur qui se nommait Bassirou Diagne m’a proposé un cachet d’un million Fcfa pour lutter. Et certains étaient contre. C’est ainsi que je suis devenu un ennemi dans le milieu de la lutte, car tout le monde voulait ma défaite. Si je suis devenu un acteur de la lutte, c’est pour rétablir la vérité. Pour vous dire la vérité, à l’époque, Fass était un quartier où il y avait beaucoup de délinquants. La plupart des jeunes consommaient de la drogue. Et en tant que lutteur, j’avais pour mission d’éradiquer ce fléau. C’est ce qui a dérangé beaucoup de personnes qui ne souhaitaient que ma défaite. C’est pour cela qu’il y avait la situation de un contre tous. Je ne luttais pas uniquement contre mes adversaires, mais contre ceux avec qui je vivais dans le même quartier. Il fallait qu’on purifie Fass. Et c’était seulement par le sport qu’on pouvait faire cela. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’autorités qui se réveillent à Fass
Quel bilan tirez-vous de votre carrière ?
J’ai fait une carrière exemplaire. J’ai pratiqué la lutte pendant 19 ans. J’ai eu à battre la plupart de mes adversaires. C’est après ma chute contre Mouhamed Aly que j’ai décidé de céder la place. Mon plus grand cachet dans la lutte a été de 3,5 millions Fcfa. Après mon retrait, j’ai décidé de former les jeunes comme Toubabou Dior, Birahim Ndiaye, Moustapha Guèye à l’écurie Fass dont je suis le fondateur avec mes amis. C’est en 1986 que j’ai ouvert une école de lutte à Fass Mbao. En 2000, beaucoup de jeunes lutteurs ont fait leurs débuts avec moi. Mais aujourd’hui, ils sont la cause des querelles entre les promoteurs et les anciens lutteurs. C’est pour cela qu’ils n’ont pas pu avoir beaucoup des combats. Il y avait Laye Pythagore, Tigre de Somone entre autres. Ils ont fait leurs débuts avec moi à Fass. En plus, des lutteurs comme Balla Gaye 2, Modou Lô étaient présents dans mes «mbapatt» (combats de quartiers). Il y a eu une année où Modou Lô a remporté le tournoi dans la catégorie des légers.
Quel a été votre plus grand souvenir dans l’arène?
Le souvenir que je ne suis pas encore près d’oublier, c’est lorsque j’ai battu Moussa Diamé. Je faisais 85 kilos et mon adversaire était un lourd. Pour ce combat, je m’étais entraîné comme un fou. J’étais en compagnie d’Ibrahima Sall, plus connu sous le non de Bill. Il était au ministère des Sports. Et il m’a mis en rapport avec Mansour Dia, un athlète. Ce dernier a été plusieurs fois champion du Sénégal de saut en longueur dans les jeux locaux. C’est lui qui m’avait en musculation. Et Alioune Sarr, l’actuel président du Cng, me conseillait sur ce que je devais manger. Nous avons fait un très bon duel. J’étais petit à ses yeux. Je l’ai frappé jusqu'à ce qu’il ne soit plus en mesure de lutter. Et il s’est accroché, mais je lui ai même donné un coup de tête. Il avait beaucoup saigné lors de cette confrontation. Et j’avais utilisé une technique folle pour le terrasser. C’est à la suite de cette victoire que je suis entré dans le cercle des grands
Comment étaient les arbitres à cette époque?
Notre époque, beaucoup de combats sont restés sans verdict, car il y avait des erreurs d’arbitrage. Mais aujourd’hui avec Sitor Ndour et Malick, les choses commencent à changer. Et le règlement évolue de plus en plus.
LA CRIMINALISATION ET LE DURCISSEMENT DES SANCTIONS CONTRE LE RACISME DANS LE FOOT FORTEMENT PRÔNÉS
Le cas de l’attaquant Moussa Maréga, évoluant à Porto, au Portugal, vient allonger la longue liste de footballeurs qui en ont fait les frais. L’international malien, victime de cette pratique, a tout simplement décidé de quitter la pelouse
Le problème du racisme est devenu un phénomène récurent dans le milieu du sport. Les tribunes des stades de football sont souvent le théâtre d’actes relevant de xénophobie. Le cas de l’attaquant Moussa Maréga, évoluant à Porto, au Portugal, vient allonger la longue liste de footballeurs qui en ont fait les frais. L’international malien, victime de cette pratique, a tout simplement décidé de quitter la pelouse. Une réaction toutefois, diversement appréciée dans le monde football. Comme pour nombre d’observateurs, Mady Touré Touré, président de Génération foot, estime que l’attitude adoptée par Marega constitue la réponse appropriée face à un manque de volonté notoire des instances dirigeantes du football. D’autres, comme Amsata Fall, directeur exécutif de la Ligue sénégalaise du football professionnel penchent pour la «criminalisation» de ces actes dans les stades.
Le sport «Roi», comme toutes les autres disciplines, est devenu le réceptacle de comportements les plus répréhensibles de la société. Face à la recrudescence du phénomène. Le match opposant le Victoria de Guimarães au FC Porto, le dimanche 16 février dernier, émaillé par des incidents relatifs au racisme, a fini par défrayé la chronique et susciter l’émoi dans le monde du football. Au cœur de cet incident largement diffusé dans le monde, se trouve l’attaquant international malien, Moussa Maréga, victime de cris et d’insultes racistes, après son but victorieux. La vive émotion qui s’est emparée de cette affaire est à la mesure des multiples réactions. Certains footballeurs, à l’image du jeune Kylian Mbappé, n’ont pas hésité à appeler les joueurs de couleur à agir avec fermeté face à ces actes en quittant la pelouse. L’attaquant français rejoint nombre d’acteurs du football qui pensent que c’est un moyen pour enrayer le phénomène du racisme qui survient de manière récurrente dans le football.
AMSATA FALL, DIRECTEUR EXECUTIF DE LA LIGUE SENEGALAISE DU FOOTBALL PROFESSIONNEL «Il faut criminaliser les actes de racisme dans les stades»
Ils sont, en effet, nombreux à voir dans la recrudescence des actes de racismes dans les stades la conséquence d’un manque sanctions proportionnelles aux actes commis. Amsata Fall, directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football, n’hésite pas à déclarer que c’est tout simplement un manque de volonté notoire des instances dirigeantes du football. «Il n’y a pas de sanctions à la hauteur de ces actes. Adresser des cris de singe à une personne ou autres actes de racisme liés à la couleur de la peau, c’est renier à cette personne sa nature humaine. C’est plus grave que certains ne l’imaginent». Il appelle ainsi, la FIFA, L’UEFA et toutes les autres instances dirigeantes du football à contraindre les fédérations des différents championnats à durcir les sanctions. «On doit criminaliser ces actes comme on criminalise les viols ou les assassinats», parce que, explique-t-il, «prendre un humain pour un singe c’est anéantir sa nature humaine. Et je ne vois pas un crime plus ignoble que celui-là». Poursuivant sur sa logique, le directeur exécutif de la ligue sénégalaise de football professionnel propose en guise de solutions que «les instances comme la FIFA ou l’UEFA mettent parallèlement en place de sanctions sévères contre les équipes dont les supporters sont à l’origine d’actes racistes. Ce, en les rétrogradant à des divisions inférieures». Il se dit également être en phase avec le comportement de Moussa Maréga qui a quitté la pelouse. Tout en appelant aux autres joueurs à faire pareil
MADY TOURE, PRESIDENT DE GENERATION FOOT «Quitter la pelouse n’est pas la solution qu’il faut»
Quand à Mady Touré, président de Génération Foot, il a suggéré également le durcissement des sanctions en commençant par le sommet jusqu’à la base. «Tous les stades disposent de caméras de vidéosurveillance. On peut facilement identifier ces personnes et les sanctionner sévèrement. C’est juste de la volonté qui manque aux dirigeants», explique-il. Cependant, il n’épouse pas l’idée de quitter la pelouse comme l’a fait l’attaquant malien du Porto. «Quitter la pelouse, c’est donner raison aux auteurs de ces actes de racisme. Il faut répondre sur le terrain en continuant à jouer et marquer. Il faut être fort mentalement car, parfois ce n’est pas lié au racisme mais c’est juste de l’indiscipline pour déstabiliser le joueur», tempère-t-il. A son avis, «le joueur doit plutôt penser aux autres supporters venus nombreux pour lui ou son équipe». Le président de l’Académie de Déni Biram Ndao est partagé par ces observateurs qui ont eu à pointer du doigt l’absence de sanctions ou celles dérisoires prises rarement contre ces actes racistes. Que faut-il faire? Si l’on sait que le comité chargé de lutter contre ce fléau au sein de la FIFA a été dissout en septembre 2016. C’est la question que tout le monde se pose aujourd’hui. Il est clair que les forces puissantes, les instances dirigeantes du football qui, à défaut de cautionner ouvertement le racisme, semblent vouloir fermer les yeux. Mais jusqu’ à quand. L’avenir du football en dépend.
ETO’O, KOULIBALY… EN ONT AUSSI FAIT LES FRAIS
L ’incident de dimanche 16 févier, à Guimarães (Portugal) n’est que le prolongement d’une longue série d’agressions racistes à l’encontre des joueurs de couleur. Furieux l’ex-attaquant d’Amiens a quitté la pelouse, malgré les tentatives de dissuasion de ses coéquipiers sur le terrain. N’ayant pas pu supporter cette attaque contre sa propre personne, le joueur a décidé de quitter la pelouse. Ce geste diversement apprécié repose encore le débat et interpelle tous les acteurs du football au moment où les fédérations ont encore du mal à adopter des résolutions fortes contre ce fléau Une attitude saluée par beaucoup de joueurs et de médias qui n’ont pas manqué d’adresser des messages de solidarité à l’attaquant malien de 28 ans. Ce phénomène n’a pas cessé de se manifester dans le monde football et il revient de manière récurrente
EXCEDE, SAMUEL ETO’O RETENU SUR LA PELOUSE
En 2006, Samuel Eto’o avait en effet tenté une réaction pareille avant d’en être dissuader par certains de ses coéquipiers et le néerlandais Franck Rijkaard, son manager d’alors au FC Barcelone. Des tribunes montaient des cris de singes et autres insultes à caractère raciales lors d’un match opposant son club d’alors le FC Barcelone au Réal Saragosse. Excédé, le Ballon d’Or camerounais décida de quitter le terrain dès la 76ème minute. «J'arrête !», pouvait-on lire sur ses lèvres. La fédération espagnole de football, prompte à réagir, n’a eu d’autres mesures à prendre qu’une piètre amende que le Réal Saragosse devait payer. Des années après, le phénomène continue toujours de prendre de l’ampleur.
KOULIBALY ASSAILLI PAR LES CRIS A GIUSEPPE MEAZZA
On se rappelle encore ce qui s’était passé le mercredi 26 décembre à San Siro lors d’un match de football opposant l’inter de Milan et le Napoli. À l'occasion de la victoire de l'Inter Milan contre Naples (1-0), le défenseur central napolitain Kalidou Koulibaly, expulsé en deuxième mi-temps, a été victime de cris racistes émanant des travées du stade GiuseppeMeazza. «On a demandé à trois reprises au procureur fédéral la suspension du match à cause des cris racistes. Il y a eu des annonces faites au micro mais, le jeu a continué. Ça a rendu Koulibaly nerveux. La prochaine fois, nous quitterons le terrain nous-mêmes, ce n'est pas acceptable», avait expliqué Carlo Ancelotti, manager du Napoli d’alors. Plus tard, Kalidou Koulibaly réagissait sur son compte twitter en ces termes : «Je regrette la défaite et d'avoir quitté mes frères. Mais je suis fier de la couleur de ma peau. D'être français, sénégalais, napolitain : homme.» Le monde du football s’est indigné mais des sanctions à la hauteur de ces actes, il n’y en a pas eu. La FIFA a fermé les yeux. Mario Balottéli a aussi subi, à plusieurs reprises des chants et insultes racistes dont une en sélection italienne. Lors d'un match face à l'AS Rome, c'est une partie du public romain qui avait entonné un chant raciste. Face à Catane, c'est même un joueur adverse qui avait apparemment insulté le numéro 9 du Milan. Mais, c'est l'une des premières fois qu'il est victime de ce genre de bêtises avec la Squadra Azzura.
Le phénomène des cris de singe est récurrent dans les stades italiens et, depuis le début de saison, le Belge de l’Inter Milan Romelu Lukaku, l’Ivoirien de l’AC Milan Franck Kessié, le Brésilien de la Fiorentina Dalbert ou l’Anglais de la Sampdoria Gênes Ronaldo Vieira en ont déjà été victimes. Quelles sanctions pour de pareils cas? Quels comportements les joueurs victimes de ces attaques doivent adopter? Quitter la pelouse comme Moussa Maréga, rompre le spectacle en arrêtant le match, sanctionner sévèrement le club en le rétrogradant à une division inférieure,… une chose est sûr c’est qu’en posant cet acte fort de quitter la pelouse, Moussa Maréga ravive la polémique sur le racisme dans les stades de football et appelle tous les acteurs à réfléchir et trouver des solutions à ce fléau qui gâche l’image de ce beau sport.
PAR MAMADOU BA (STAGIAIRE) & OMAR DIAW
SENEGAL-PRESSE-REVUE
La suspension des acquisitions de véhicules de fonction et de service à la Une
L’annonce de la suspension, à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, "de toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’État, des structures parapubliques et des sociétés nationales", est en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Parlant de cette mesure, L’As affiche à sa Une : ‘’Macky appuie sur les freins’’. ‘’C’est dit ! Macky Sall est en croisade contre les abus dans l’utilisation des véhicules administratifs’’, écrit le journal.
Le président de la République, Macky Sall, a pris la décision de ‘’suspendre, à compter de ce 20 février 2020, et jusqu’à nouvel ordre, toutes les acquisitions de véhicules de fonction et de service, au nom de l’État, des structures parapubliques et des sociétés nationales’’.
Le chef de l’État a annoncé cette décision lors du conseil des ministres de ce mercredi 19 février.
‘’Il a (…) demandé au ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, au ministre, secrétaire général du gouvernement, et au ministre des Finances et du Budget de finaliser le recensement intégral de l’ensemble des véhicules administratifs’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
‘’Macky Sall gare ses AD’’, commente le quotidien Kritik, allusion aux véhicules immatriculés AD (Administration).
Selon Libération, ‘’si Macky Sall a pris cette mesure radicale, c’est effectivement parce que la bamboula continuait malgré ses instructions, réitérées d’ailleurs, récemment lors d’une réunion (…)’’.
Le journal rapporte l’achat par l’Agence de régulation des postes et des télécommunications (ARTP) de deux véhicules pour ‘’la rondelette somme de …147 millions de francs Cfa’’, l’inscription dans le budget du ministère de la Justice de 460 millions de francs Cfa pour l’achat de véhicules, etc.
Selon L’Observateur, ‘’Macky Sall (a débusqué) un scandale à 5 milliards dans l’acquisition des véhicules’’.
‘’Macky Sall suspend tous les achats de véhicules’’, affiche à sa Une Le Soleil. ‘’Macky Sall appuie sur le frein’’, selon Walfadjri qui souligne que c’est ‘’une mesure forte que le président de la République a prise hier en Conseil des ministres’’.
Pour Vox Populi, c’est ‘’la fin de la bamboula sur les véhicules administratifs’’.
‘’Macky Sall range les clés’’, dit Le Quotidien, soulignant que la mesure d’interdiction d’achat de véhicules de fonction entre en vigueur ce jeudi ‘’jusqu’à nouvel ordre’’.
En politique, alors que la majorité est opposée à l’interdiction du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti, Sud Quotidien note que la société civile met la pression sur le président de la République.
Pour Le Témoin, les fonctions de chef de l’Etat et chef de parti sont des ‘’+siamoises+ que nul chirurgien ne peut séparer’’. Le journal parle d’une ‘’même pratique politique’’ de Senghor à Macky Sall, ‘’une séparation impossible’’.
En sport, Enquête ouvre un dossier sur l’athlétisme sénégalais. ‘’L’athlétisme sénégalais est en déliquescence. Entre des infrastructures rares, des édifices existants en état de délabrement avancé, une fédération sans grands moyens, un problème de vulgarisation de la discipline, des jeunes qui évoluent dans des conditions dantesques, le constat est alarmant’’, selon le journal.
‘’Alors que les Jeux olympiques de la jeunesse prévus en 2022 arrivent bientôt, aucun plan général n’est déroulé, pour le moment, afin de relever le défi de la participation à ces joutes olympiques en terre sénégalaise’’, note Enquête qui affiche à la Une ‘’C’est le néant !’’.
«C’EST L’ATTAQUANT LE PLUS DOUÉ QUI AIT SIGNÉ JUSQU’ICI A METZ»
Olivier Perrin n’en démord pas. L’un de ses plus fins attaquants formés à l’académie Génération Foot saura rendre de fiers services au FC Sochaux. Amadou Dia Ndiaye a le but dans le sang. Dans les colonnes de l’Est républicain, l’ancien formateur à Génération Foot s’est prononcé sur l’arrivée du Thièssois à Sochaux.
«Amadou, c’est un tueur devant le but… » Revenu chapeauter la formation au FC Metz depuis 2 ans, Olivier Perrin peut se targuer de bien connaître son sujet. A l’évocation d’un des plus beaux joyaux formés à Génération Foot, les souvenirs font vite ‘’tilt’’.
Amadou Dia Ndiaye est ce jeune garçon « pétri de talents » que le technicien a vu arriver dès sa prise de fonction au centre de formation phare du Sénégal. « Il venait de Thiès tout près de Dakar. Amadou, je l’ai eu pendant 5 ans et il a rapidement intégré notre groupe élite à 16 ans et demi. En cadet, en juniors il était déjà phénoménal et mettait au moins 50 buts par saison.
C’est pratiquement l’attaquant le plus doué qui ait signé jusqu’ici au FC Metz. Ramené à âge égal, c’est lui le plus doué devant la cage», a fait savoir l’ancien formateur à Génération Foot. Il faut apprécier la comparaison à sa juste valeur. Car Génération Foot a su développer de nombreux tops joueurs. Olivier Perrin était justement reçu il y a quelques jours par Sadio Mané à Liverpool. L’occasion de reconnecter avec celui qui aurait pu, dû, décrocher le dernier Ballon d’Or. Perrin a aussi propulsé la fusée Ismaïla Sarr ou encore Habib Diallo et Ibrahima Niane. Amadou Dia Ndiaye était justement la doublure en pointe de ce dernier au plus fort de ses saisons en D1 Sénégalaise. Pas un rôle des plus faciles, mais le formateur vosgien raconte encore des choses très précises sur la force de caractère de son poulain qui vient de signer en prêt à Sochaux : « Son temps de jeu était forcément réduit derrière Niane. Mais dès la première saison, avec ce qu’on lui a donné, il a réussi à marquer 7/8 buts. Amadou, c’est quelqu’un de discret, mais sa personnalité est forte, croyez-moi. Dans le jeu, il lui faut peu de temps, peu d’espaces pour armer. Si tu lui laisses une demi fenêtre de tir aux 16 mètres, tu es mort. Il peut utiliser toutes les surfaces de frappes et la balle sera au fond le temps que tu réfléchisses pourquoi », renseigne Perrin.
«UNE FRAPPE DU MILIEU DE TERRAIN, LUI, IL OSE…»
Pour l’instant, Sochaux a déjà découvert un passeur propre sur le but égalisateur de Sané à Nancy. On a vu aussi une pointe mobile, très à l’aise dans le jeu de remise. Dos à une charnière qui presse, il sait garder son sang-froid. Olivier Perrin pointe aussi une grosse faculté de démarquage sur les centres. Mais évidemment, c’est le flair de ce garçon qui fait tout. Dans les ‘’must’’ d’Olivier Perrin, immortalisés sur DVD, on retrouve notamment ce triplé fracassant d’Amadou en coupe d’Afrique face à Berkane. Lors des ‘’spécifiques attaquants’’ travaillés jusqu’à ce que mort s’ensuive, le boulimique a tout travaillé. Plats du pied, ‘’exter’’, reprises de volée, têtes, coups francs directs. « C’est du chirurgical avec lui. Rien ne le met en difficulté. Une frappe de loin du milieu de terrain, lui, il ose et ça fait souvent mouche.
À Génération Foot, il nous en a mis quatre comme ça ! Avec la réserve de Metz enN3, on a vu ça aussi plusieurs fois. Amadou a un rapport avec le but très spécial. Je sais aussi qu’il a vite la haine quand ça ne marche pas comme il veut. C’est un bosseur, pas un fanfaron. Il a aussi appris à galoper pour les copains », explique Olivier Perrin. Reste maintenant à transformer ce gros potentiel. Privé de Ligue 1 jusqu’ici en raison de la concurrence (Ndl : Habib Diallo et Ibrahima Niane), Dia N’Diaye a beaucoup milité pour atterrir à Sochaux et pouvoir se frotter à la Ligue2. Saura-t-il en faire son terrain de chasse ?
Là encore, Olivier Perrin est persuadé. La greffe prendra. Sochaux tient un crack. « Quand il va en mettre un ou deux, Amadou va devenir un joueur de haut niveau, j’en suis convaincu. On a de gros espoirs pour lui. J’espère vraiment qu’il va donner ce qu’il doit donner », a ajouté le technicien français
CES GRANDS CHAMPIONS QUI ONT FAIT RAYONNER LA BOXE SENEGALAISE
La boxe sénégalaise restera encore des années collée au nom de Louis Mbarick Fall alias Battling Siki (1897-1925).
La boxe sénégalaise restera encore des années collée au nom de Louis Mbarick Fall alias Battling Siki (1897-1925). Natif de Saint Louis, il a été le premier Africain à devenir champion du monde dans un contexte où un boxeur dit de couleur avait du mal à se faire une place dans le gotha de la boxe mondiale voire européenne.
Remarqué par une danseuse hollandaise qui lui propose de l’emmener vers l’Europe, ce natif de la ville de Saint Louis du Sénégal avait commencé sa carrière dans la boxe à 15 ans, entre 1912 et 1914, et livra 16 combats (8 victoires, 6 nuls, 2 défaites). La Première Guerre mondiale va interrompre sa carrière, puis il reprendra les gants de boxe en 1919. Il remportera 43 victoires, 2 nuls et 1 défaite.
François Deschamps, qui fut le manager de Georges Carpentier, boxeur préféré des Français et dernier champion du monde, propose, relève Ndarinfo, une rencontre au stade Buffalo de Montrouge devant 40 000 personnes. Le combat se termine au 6e round par un uppercut du droit du boxeur franco-sénégalais. L’arbitre disqualifie Battling Siki, puis, sous la pression de la foule, accepte de donner la victoire près de 20 minutes plus tard. Deschamps fera appel le 26 septembre, mais sera débouté.
Battling Siki remit en jeu son titre face à Mike McTigue en Irlande. Il sera déclaré vaincu après 20 rounds âprement disputés. Certains diront qu’il a perdu à cause d’un arbitrage « à domicile ».Par la suite, il perdra ses titres de champion d’Europe et de France par disqualification contre Émile Morelle. Il gagne encore deux combats par KO, puis part aux États-Unis où il perdra deux combats en novembre et décembre 1923. Il perdra son dernier combat en 1925 contre Paul Berlenbach.
Le 15 décembre 1925, Louis Phal « Battling Siki », qui était sorti en disant à sa femme qu’il allait « faire un tour avec des amis » est retrouvé mort, au pied d’un immeuble de la 41è rue, dans le quartier de « Hell’s Kitchen », près de chez lui. Il a été abattu de deux balles dans le dos, tirées de près. Il n’avait que 28 ans. D’autres champions de la boxe sénégalaise vont s’illustrer par leurs performances. S’ils ont bâti leur réputation dans les rings mondiaux, leurs noms continuent de résonner dans le panthéon du sport sénégalais.
Dans le lot, on peut noter le titre de champion de France de Michel Diouf, en 1958 mais aussi celui d’Idrissa Dione, champion de France des mi-moyens en novembre 1953 face au champion d'Europe, Robert Guivarch. Il faut ajouter aux premières années des indépendances que d’autres grands boxeurs vont émerger. Comme ce titre de champion d’Europe glané par Mamadou Diallo ou encore les performances d’Assane Diouf qui fut à la fois champion de France des poids moyens et en même temps entraîneur de l’équipe du Sénégal de boxe qui a pris part aux Jeux de l’Amitié en 1963.
Dans les années 2008, d’autres boxeurs sénégalais marqueront leurs noms dans le noble art. On peut citer le franco-sénégalais Souleymane Mbaye, champion du monde poids super-légers WBA (2006-2007) et champion d'Europe (2002, 2009). Ce dernier a également inauguré, en février 2018 à Dakar, une salle de boxe dénommée Keur of Champions unique pour former une élite de boxeurs africains.
En 1997, Jean Paul Mendy, avait relevé le niveau à Budapest (Hongrie) avec cette médaille de bronze poids moyen aux Championnats du monde de boxe amateur. La même année, Mohamed Ali Ndiaye marquera également son empreinte avec un titre de champion du Sénégal (1997, 1998, 1999), champion d’Italie en 2008, champion de l’Union européenne en 2012 et de l’Europe en 2013.
C’est également le cas pour Mamadou Thiam, boxeur franco-sénégalais avec ses titres de champion d'Europe poids super-welters (1998- 1999, 2001). En Afrique, la dernière grosse performance sera signée par Assane Faye qui a été sacré champion d’Afrique en 2006 au Gabon.
LA BOXE SENEGALAISE SOUS LES FEUX DE LA RAMPE
Le monde de la boxe aura les yeux rivés sur les rings du complexe Dakar-Arena pour les besoins du tournoi de qualification des Jeux olympiques de « Tokyo 2020 », (TQO) prévu du 20 au 29 février.
La boxe sera à l’honneur au Sénégal avec le tournoi de qualification olympique qui va se dérouler du 20 au 29 février sur les rings du complexe de Dakar Arena. Plus de 320 boxeurs issus de 39 pays africains dont le Sénégal vont rivaliser d’ardeur et de technicité pour décrocher les places qualificatives pour les prochains jeux olympiques de « Tokyo 2020 ». Si le Sénégal espère décrocher deux à trois places pour ses 7 combattants en lice, il compte au-delà des performances capter les retombées de cet évènement et faire redécoller une discipline en perte de vitesse depuis quelques années. Ce, en dépit de son passé marqué par la percée de grands boxeurs sénégalais au plan mondial.
Le monde de la boxe aura les yeux rivés sur les rings du complexe Dakar-Arena pour les besoins du tournoi de qualification des Jeux olympiques de « Tokyo 2020 », (TQO) prévu du 20 au 29 février. Absente des JO depuis 2000, la boxe sénégalaise sera fixée sur l’objectif de décrocher deux à trois places, sur les sept catégories dans lesquelles ses boxeurs vont s’aligner. Un objectif qui sera de taille pour le Sénégal au vu du niveau attendu et qui est parti pour être relevé. « Ce sera un tournoi d’un niveau très relevé. Donc, deux à trois places, ce serait bien, la boxe africaine étant de niveau mondial. Ce ne sera pas facile, ce sera contre des adversaires de très haut niveau, qui se sont donné les moyens d’atteindre les objectifs de qualification », annonçait le directeur technique national (DTN) de la boxe, Joseph Diouf. Mais audelà des résultats sportifs qui sortiront de ce tournoi, la boxe Sénégalaise entend toucher les retombées. Elles sont déjà palpables avec la réception de matériels et équipements déjà mis à la disposition de la Fédération sénégalaise de boxe confrontée à des difficultés de fonctionnement.
LE TQO POUR REDECOLLER UNE DISCIPLINE DANS LES CORDES
Cet évènement majeur sera en tout cas, selon Thierno Seydou Ba, président de l’instance dirigeante sénégalaise, une opportunité pour faire redécoller une discipline aujourd’hui en perte de vitesse. «Depuis 2016, la boxe fait quelques avancées avec ses participations aux tournois de la zone 2 à Conakry qui avaient regroupé 15 pays de la Cedeao.
Durant ce dernier tournoi, le Sénégal était classé 2e derrière le pays organisateur», relevait il y a quelques jours, celui qui a été porté à la tête de la Fédération sénégalaise de boxe depuis 2016. A l’en croire, si la boxe sénégalaise a pu retrouver sa place dans la sous-région, il reconnait qu’elle est toutefois en dessous de certains pays comme les pays maghrébins, le Cameroun ou encore le Ghana qui arrivent aujourd’hui à faire la différence avec des infrastructures aux normes européennes, en envoyant leurs boxeurs à l’étranger et en produisant des champions.
Au plan local, le diagnostic n’est guère reluisant pour ne pas dire dans les cordes. Il est aujourd’hui loin le temps où la structure fédérale organisait régulièrement ses galas comme les galas de vendredi, au stadium Iba Mar Diop. Un championnat était également régulièrement organisé. Sans parler d’autres compétitions comme le critérium des débutants et pour les espoirs durant la saison. Même si, en dehors de ses galas d’Iba Mar Diop, la Fédération sénégalaise de boxe a réussi à décentraliser quelques unes de ses compétitions avec l’appui de partenaires dont le CNOSS. Cela, en dépit du manque criard d’infrastructures et d’équipements. Aujourd’hui, la boxe est à la recherche de son passé.
En effet, le Sénégal fait partie des pays qui disposent d’une longue pratique de la boxe. Il s’est doté dès les premières années des indépendances en 1960. Mais au fil des années, la boxe sénégalaise a commencé à perdre pied. On est passé d’une fédération à un Comité national de gestion (CNG), de 1993 à 1999. Cinq ans durant (1999 à 2004), la discipline s’était plongée dans une certaine léthargie. C’est à partir de mars 2004 que le Comité national provisoire de la boxe (CNP) a été mis sur pied avant le retour d’une fédération sénégalaise de boxe présidée aujourd’hui par Thierno Seydou Ba.