Un atelier de deux jours portant renforcement de capacités des acteurs des médias sur les questions liées aux énergies renouvelables, réunit depuis hier, mercredi 22 juin, à Dakar représentants des medias du Ghana, du Nigéria, du Bénin, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire aux fins de bien communiquer sur les enjeux réels dudit secteur, comme alternative au déficit énergétique et gestion durable de l’environnement.
Que de chemin à parcourir en matière de politique des énergies renouvelables au Sénégal pour une visée de 20% en 2017! A ce jour, cette volonté politique est à moins de 5% de réalisation. Mais tout compte fait, la tutelle s’y démène ardûment pour atteindre les objectifs assignés par le Chef de l’Etat et dûment consigné dans la lettre de politique sectorielle du département. «L’intérêt que le gouvernement porte aux énergies renouvelables se traduit d’abord par le rajout du ministère devenu ministère de l’Energie et du développement des énergies renouvelables. Et dans l’orientation de cette politique des énergies renouvelables, le chef de l’Etat a fixé un objectif d’introduction de 20% d’énergies renouvelables dans le parc de production à l’horizon 2017. Et aujourd’hui, nous sommes à moins de 5%. Donc, en deux ans nous sommes tenus de porter ce taux à 20%. Nous sommes en train d’exécuter un ensemble de programmes libellés dans le pipeline. Et d’ici la fin de l’année nous allons réceptionner deux à trois centrales solaires», rassure Mor Ndiaye Mbaye, directeur de cabinet du ministère de l’Energie et des énergies renouvelables.
Il l’a fait savoir hier, mercredi 22 juin, à Dakar, en marge de l’ouverture d’un atelier de renforcement de capacité des journalistes sur les enjeux des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, organisé par la Commission de la Cedeao, en collaboration avec le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la Cedeao (Cereec). Ledit atelier de deux jours (22-23 juin) auquel prennent part des représentants des medias de cinq pays (Ghana, le Nigéria, la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Sénégal), vise à renforcer les capacités des acteurs des medias sur les questions liées aux énergies renouvelables.
Aux yeux du directeur de cabinet, l’enjeu est de taille pour les communicateurs d’être «outiller aux fins de comprendre les technologies utilisées dans les énergies renouvelables et le défi à double enjeux à savoir le déficit énergétique et la préservation de l’environnement» a-t-il expliqué.
SONATEL COMPTE DEBUTER LA COMMERCIALISATION EN JUILLET
Sonatel procédera au lancement commercial de la fréquence 4G dès le mois de juillet prochain. L’annonce a été faite par le groupe Sonatel dans un communiqué rendu public hier, mercredi 22 juin. Selon l’opérateur de téléphonie, le lancement de la 4G par notre pays participe au rayonnement de l’image du Sénégal pour son dynamisme et son attractivité vis-à-vis des investisseurs nationaux et étrangers et du tourisme sénégalais.
Après l’acquisition de la licence 4G, le groupe de la Sonatel compte lancer sa commercialisation dès ce mois de juin 2016. L’information a été livrée par la Sonatel dans un communiqué qui nous est parvenu hier, mercredi 22 juin.
«Conformément à son ambition de faire vivre à toutes ses parties prenantes une expérience incomparable, Sonatel procédera au lancement commercial de la 4G dès le mois de juillet 2016», rapporte le document.
Selon la source, Sonatel se réjouit de cet accord et réaffirme sa volonté d’être le partenaire de l’Etat du Sénégal pour l’émergence numérique du pays à travers le Plan Sénégal Emergent (PSE).
« Même si le coût est conséquent, l’accord obtenu au Sénégal est satisfaisant pour toutes les parties prenantes et va créer pour Sonatel une véritable opportunité de soutenir son effort de développement du broadband mobile et des services basés sur les télécommunications Sonatel entend ainsi être le partenaire de la transformation digitale de l’Etat et de toutes ses parties prenantes»,lit-on dans le communiqué.
Selon Sonatel, le lancement de la 4G par notre pays participe au rayonnement de l’image du Sénégal pour son dynamisme et son attractivité vis-à-vis des investisseurs nationaux et étrangers et du tourisme sénégalais.
En proposant une large couverture de la population ainsi que le déploiement progressif de son réseau 4G sur le territoire national, Sonatel entend offrir la meilleure expérience client et continuer à être un acteur moteur de la couverture numérique du pays.
La source rappelle que suite à l’autorisation de l’Artp en 2013, Sonatel a pu dérouler avec succès une phase pilote de 14 mois qui s’est terminée le 31 mars 2015. Sonatel a ainsi pu atteindre le débit maximal que permet d’offrir cette technologie 4G qui est de 150 Mégabits par seconde.
«Les objectifs que nous nous étions fixés en termes de couverture sont largement dépassés. Sonatel est le seul opérateur à avoir déployé la 4G dans 3 grandes villes du Sénégal (Dakar, Saly et Touba) ».
LE POLE DE LA MAJORITE APPELLE A LA RESPONSABILITE
RETRAIT DE L’OPPOSITION DES CONCERTATIONS AUTOUR DU CODE ÉLECTORAL
Le pôle de la majorité a réagi hier, mercredi 22 juin, à la décision des représentants de l’opposition de suspendre leur participation aux travaux de la commission technique sur la revue du code électoral. Lors d’un point de presse hier, mercredi 22 juin, Me Ousmane Seye, rapporteur de ce pôle a souligné qu’il n’y avait plus d’obstacle parce que le projet de décret de la discorde a été retiré, invite leurs camarades à rejoindre la table de concertation pour l’intérêt du Sénégal.
C’est par la voix de son rapporteur, Me Ousmane Seye, que le pôle de la majorité présidentielle a réagi à la décision de ses camarades de l’opposition et des non-alignés de suspendre leur participation aux travaux de la commission technique sur la revue du code électoral. Lors d’un point de presse hier, mercredi 22 juin, le leader du Front Républicain(Fr) n’est pas allé par quatre chemins pour appeler les représentants de l’opposition à la responsabilité.
En effet, soulignant qu’il n’y avait plus d’obstacle parce que le projet de décret de la discorde a été retiré, l’avocat politicien a indiqué que le consensus n’est pas rompu. Mieux, il estime que la Commission des lois ne vote pas les lois donc, leurs camarades «n’avaient aucune raison de surseoir à leur participation aux travaux de cette commission de refonte du code électoral».
«L’opposition dit que le consensus est rompu parce que le ministre de l’Intérieur ne peut pas en même temps demander à la Commission technique de revue du code électoral d’étudier ce projet de loi et d’introduire le texte au niveau de la Commission des lois. Mais, nous avons estimé, nous de la majorité, que cela n’est pas grave parce que la Commission des lois ne vote pas les lois. Elle étudie, fait des observations en vue du vote de la loi par la plénière de l’Assemblée nationale.
Donc, tant que la plénière n’est pas saisie, le projet de loi peut être étudié en même temps par la Commission des lois de l’Assemblée nationale et la Commission technique de revue du fichier électoral», souligne Me Ousmane Seye qui faisait office de porte-parole du pôle de la majorité.
Poursuivant son propos, Me Ousmane Seye dit, par ailleurs, être surpris par cette décision de l’opposition parce que, révèle-t-il, «ils avaient pris acte du retrait du projet de loi ». «Avant que l’opposition ne quitte la Commission, nous du pôle de la majorité, nous avons fait des démarches auprès du ministre de l’Intérieur et du président du groupe parlementaire de la majorité : Benno bokk yakaar (Bby) pour obtenir le retrait du texte en question. Les deux personnalités ont pris l’engagement de retirer le projet de loi. Ils ont même saisi le directeur des élections qui était présent dans la salle et qui a porté l’information à l’attention des membres de la Commission en leur disant que je viens d’être saisi par le ministre de l’Intérieur et le président du groupe parlementaire Benno bokk yakaar pour le retrait du projet de loi», a martelé l’avocat avant d’ajouter dans la foulée : «Nous déplorons que des hommes politiques aussi responsables mettent en cause la crédibilité du ministre de l’Intérieur et du président du groupe parlementaire Benno bokk yakaar. Nous sommes dans une République, nous sommes représentés par des autorités élus ou nommés et nous devons respect à ces personnalités. Je crois qu’après réflexion, nos amis de l’opposition vont revenir à la table du dialogue national, parce qu’il nous faut arriver à un consensus dans l’intérêt national mais surtout terminer le travail dans les délais requis parce que, à six mois des prochaines élections, il ne sera plus possible de modifier le code électoral».
LE POLE DE L’OPPOSITION MAINTIENT SA SUSPENSION
PROMESSE DE RETRAIT DU PROJET DE REFONTE PARTIELLE DU FICHIER ELECTORAL
Les assurances du gouvernement de retirer le projet de loi N°17-2016, portant refonte partielle du fichier électoral, déposé par le chef de l’Etat à la table de la Commission technique de l’Assemblée depuis le mardi 21 juin, ne calment pour autant pas le pôle de l’opposition. En conférence de presse hier, mercredi 22 juin, Déthié Fall, plénipotentiaire dudit pôle et compagnie invoquent une rupture de confiance entre les partis politiques de l’opposition et le gouvernement, non sans maintenir la suspension de leur participation à la Commission technique chargée de réviser le Code électoral.
Les promesses du gouvernement de retirer le projet de loi N°17, portant refonte partielle du fichier électoral n’y feront rien. Le pôle de l’opposition a décidé de suspendre sa participation aux travaux de la Commission technique chargée de réviser le Code électoral. Pour cause, Déthié Fall, plénipotentiaire dudit pôle et compagnie invoquent la rupture de confiance entre les partis politiques de l’opposition et ceux de la mouvance présidentielle. En conférence de presse hier, mercredi 22 juin, les plénipotentiaires de l’opposition ont exprimé leur étonnement quant à la saisine de la Commission technique de l’Assemblée nationale par le chef de l’Etat, Macky Sall par décret n°2016-786.
En effet, l’opposition dit ne pas comprendre la démarche du gouvernement consistant à appeler à des concertations sur le Code électoral et de saisir parallèlement l’Assemblée nationale pour un projet de loi de refonte du fichier électoral, qui peut aboutir en procédure d’urgence. De l’avis du Vice-président de Rewmi, «ils nous donnent des raisons supplémentaires pour récuser le ministre de l’intérieur». Pour lui, Abdoulaye Daouda Diallo vient de poser un acte qui montre en réalité «qu’il n’y a aucune raison que l’opposition lui fasse confiance pour l’organisation d’élections libres et transparentes au Sénégal». En termes clairs, l’opposition suspend sa participation aux travaux de révision du Code électoral, estimant en effet qu’elle ne dispose pas d’éléments pouvant prouver que le gouvernement est dans les dispositions de retirer ledit projet.
Le pôle de l’opposition a, par ailleurs, botté en touche les raisons évoquées par le gouvernement pour faire passer le projet n°17, portant refonte du fichier électoral, comme celui n°18 ayant trait à l’organisation et au mode d’élection des membres du Haut conseil des Collectivités locales, en procédure d’urgence. En effet, de l’avis de Déthié Fall, le stock mort de plus de 1500 électeurs, ainsi que la question de la carte biométrique imposée par l’espace Cedeao d’ici 2017, évoqués par les autorités, ne peuvent aucunement justifier la refonte du fichier électoral en procédure d’urgence. A son avis, la Commission installée par Abdoulaye Daouda Diallo, le jeudi 16 juin dernier, était au stade de discussions des points à consacrer au menu des travaux de la commission. Donc, pour l’opposition, toutes ces questions devaient porter sur le comment le mettre en œuvre. Hélas, se désole-t-il, l’Etat leur a court-circuité en passant directement à l’Assemblée nationale.
Estimant en outre que depuis 1992, la modification du Code électoral se fait à la suite de consensus entre parties prenantes, l’opposition exige le retrait du projet de loi n°17 de l’hémicycle. Cependant, elle demande à ce que le retrait se fasse de manière officielle, avec une notification écrite. Par rapport au projet de loi n°18, sur l’organisation et le mode d’élection des membres du Haut conseil des collectivités locales, l’opposition trouve qu’il doit aussi être retiré de l’Assemblée. Cela, dans la mesure où c’est une question qui n’a pas été soumise aux travaux de la Commission pour la revue du Code électoral. Pis, selon eux, aucun acteur politique n’est informé du mode de désignation des membres dudit conseil.
PAR MODY NIANG
LES DIATRIBES DU CONSEILLER DE MACKY...
Même si je ne suis pas capable d’analyse, ma conviction est que le Président Sall a renié la quasi-totalité de ses engagements. On n’a vraiment pas besoin d’être un esprit brillant pour le constater
Ma contribution publiée par Sud quotidien dans son édition du vendredi 17 juin 2016 a manifestement contrarié le Conseiller spécial à la Présidence de la République, M. Abdoul Aziz Diop, et l’a fait sortir de ses gonds. Elle a suscité, de sa part, une réaction vigoureuse qui ne m’a pas du tout ménagé.
Je précise d’emblée, à l’intention des lecteurs, que mon intention n’est pas de lui répondre, surtout pas de lui porter la contradiction, puisque je ne disposerais pas d’outils, de moyens intellectuels pour cette tâche titanesque. Je précise aussi que je connais très bien l’homme. Nous nous sommes fréquentés, avons partagé des idéaux et mené des combats ensemble. Des compatriotes, en particulier un dont je me garde de citer le nom, peuvent en témoigner. Nos chemins se sont séparés après le 25 mars 2012, lui choisissant, en toute liberté, de cheminer avec le nouveau Président de la République. Depuis lors, je respecte scrupuleusement ce choix. Je n’ai pas exprimé, depuis notre séparation, une seule critique le concernant, même si je ne suis pas d’accord avec lui sur tout.
Mais voilà que lui, comme sorti du bois, me pilonne dans sa contribution-réponse publiée au même quotidien, le samedi 20 juin 2016, et s’y employant consciencieusement à rabougrir mes contributions et à les réduire à de vulgaires redites. Il trouve d’abord mon texte trop long et me traite d’ « auteur fâché avec la concision ». Il explique la longueur de mes tribunes par la « paresse d’enquête » et, partant, par « l’imprécision manifeste qui les caractérise, dans l’attente des preuves qui n’arrivent jamais ». La longueur de mes textes le dérange donc à ce point !
Pourtant, sa diatribe occupe toute une page du journal. Mais lui, c’est le Conseiller spécial, le docteur en quelque chose, en sciences politiques je crois. Cependant, il sait, lui le grand intellectuel, que la longueur d’un texte est relative. Tout dépend de ce qu’on y trouve de très bon, de bon, de moins bon ou de mauvais. Il m’arrive d’avoir de la peine à lire un texte qui occupe, au plus, un quart de page. A contrario, je lis avec délectation, je dévore certains textes qui remplissent toute une page de journal et débordent même sur la suivante. Je les lis avec un marqueur, un stylo à billes et un bloc-notes à portée de main. Je les lis et les relis, s’il y a lieu.
Voilà ! Tout dépend donc de l’intérêt du texte, de la qualité de l’écriture, etc. Quand je trouve qu’un texte (long ou court) n’est pas bon, je le mets de côté et m’emploie à faire autre chose. Qui y a-t-il de plus simple que cela ?
Monsieur le Conseiller spécial n’était quand même pas obligé de lire ma contribution du vendredi 17 juin 2016 ! En réalité, son souci était de caricaturer mon texte, tous mes textes d’ailleurs qui, de son point de vue, présentent la faiblesse majeure de n’être que des commentaires. Et notre Conseiller spécial de me délivrer un véritable cours sur le commentaire, qui a cette faiblesse de faire dire aux faits ce qu’ils ne disent pas.
A cette faiblesse, qui serait ma tare congénitale depuis quarante (40) ans que j’écris, il oppose « l’opinion vraie », celle des « des hommes et des femmes qui tirent leur compétence d’un long apprentissage de la méthode avec laquelle ils traitent les sujets relevant de leur domaine de prédilection (la philosophie, l’histoire, le droit, la sociologie, l’économie, la science politique, les sciences de l’éducation, etc.) Parce qu’ils disposent d’outils d’analyse appropriés, reconnus par une communauté scientifique parfaitement identifiable, ces hommes et ces femmes analysent les faits pour ne jamais leur faire dire ce qu’ils ne disent pas. Parce que l’analyse est un effort exceptionnel pour faire dire aux faits ce qu’ils disent réellement, on dit d’elle qu’elle a le même statut que les faits passés au crible ».
Voilà ce dont je ne serais pas capable, me contentant donc de mes longs commentaires qui ne seraient que des « préfabriqués », que j’aurais dû, de son avis docte, m’abstenir de publier. Je conforte notre docteur-conseiller spécial, en lui faisant un aveu qui va certainement lui plaire et renforcer ses certitudes: je ne suis pas, comme lui, de ces grands esprits qu’il cite comme exemples. Je suis un modeste inspecteur de l’Enseignement élémentaire (même pas secondaire !) à la retraite, dont le niveau intellectuel ne permet certainement pas de disposer de ces « outils d’analyse appropriés ».
Je me contente donc de mes commentaires, dérisoires pour le Conseiller spécial, mais qui me permettent d’écrire depuis 40 ans, d’écrire six (6) livres et au moins deux cents (200) contributions, comme celle qui a provoqué son ire qu’il a difficilement contenue. C’est de la même manière, appuyé sur le seul commentaire, que j’ai écrit nombre de mes contributions que notre contradicteur d’aujourd’hui appréciait positivement avant le 25 mars 2012. Très positivement. Yalla xam na ko. Ce n’est pas en ce mois béni du Ramadan que je commettrai le sacrilège de raconter des histoires.
Oui, il a eu à me faire rougir d’appréciations positives de mes contributions qu’il caricature aujourd’hui et voue aux gémonies. Il est vrai que les choses ont changé depuis le 25 mars 2012, et les paramètres d’appréciation avec.
Dans sa conclusion, Monsieur le Conseiller spécial me renvoie à l’essai qu’il a dédié à la « politique sociale » de son mentor. Je l’ai aperçu à L’Harmattan. En plus de cet essai, il est souvent l’invité des médias (radio, télé, etc.) et publie des contributions. En d’autres termes, il exprime publiquement, en toute liberté, son opinion sur la gouvernance que son mentor met en œuvre depuis le 2 avril 2012. Alors, ne peut-il pas me reconnaître le même droit, la même liberté, même si nous avons une vision diamétralement opposée de la marche des affaires publiques de notre pays.
J’ai entendu notre éminent docteur, invité de l’émission « Remue-ménage » de la RFM, soutenir mordicus qu’avec l’avènement de Macky Sall, le pays connaît des ruptures profondes. C’est sa liberté. Qu’il me reconnaisse celle d’en douter sérieusement !
Même si je ne suis pas capable d’analyse et ne me situe qu’au niveau du commentaire, ma conviction est que le Président Sall a renié la quasi-totalité de ses engagements. On n’a vraiment pas besoin d’être un esprit brillant pour le constater. Lui, le Conseiller spécial, est libre de croire que la politique que l’on déroule sous nos yeux est transparente, sobre et vertueuse ; que la Patrie passe avant le parti ; que le gouvernement compte toujours 25 membres et que nous sommes à quelques encablures de l’élection présidentielle de 2017.
Son Président a surtout, conformément à son engagement entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, rigoureusement appliqué les conclusions des Assises nationales, notamment en réformant profondément nos institutions. Monsieur le Conseiller spécial est libre de croire ce qu’il veut, de se laisser aller aux rêves les plus fous. Les treize millions de Sénégalaises et de Sénégalais apprécieront.
En attendant, je continuerai d’exprimer mon opinion sur la manière dont le pays est gouverné, comme je l’ai toujours fait, à un moment où, dans l’espace politique, on ne connaissait pas un certain Abdoul Aziz Diop. Je l’ai fait avec le Président Senghor (même si j’étais encore très jeune) comme avec les Présidents Diouf, Wade et, aujourd’hui, Macky Sall.
Notre docteur peut m’accabler, à loisir, de tous les qualificatifs, y compris des plus indécents, notamment de rébarbatif et de paresseux (puisque je ne me donnerais pas la peine de faire des enquêtes). Il n’hésite même pas à qualifier mes écrits d’ « injures publiques », à la place des magistrats. Peut-être, ira-t-il plus loin, en convainquant, avec ses outils d’analyse pointus, les autorités compétentes de me mettre en prison.
Ce n’est pas exclu, puisqu’il ne sait plus où il va, il ne sait plus où il en est : xamatul fu mu ne, xamatul fu mu jëm. En tout cas, il peut continuer de me charger, mais il ne m’empêchera jamais de m’interroger sur les coûts de certains de nos projets. Ainsi, jusqu’à preuve du contraire, je douterai que 17 milliards seront investis dans la réhabilitation du Building administratif. Je m’interrogerai quand, tout d’un coup, on nous annonce que les travaux de finalisation de l’AIBD coûteront 62 milliards. Les Gabonais ont construit à Port Gentil un aéroport international pour 73 milliards de francs CFA.
Comparaison n’est pas raison, évidemment, et je ne connais pas la taille des deux aéroports. Je ne fais donc pas de jugement de valeur. Je note seulement, en attendant de plus amples informations, que l’Aéroport international de Port gentil a coûté 73 milliards.
Je m’interroge aussi sur la pertinence de deux infrastructures : l’Autoroute « Ila Touba » et le Train Express régional (TER) qui va relier l’AIBD à Dakar. J’ai largement exprimé ma réserve dans ma contribution qui a sérieusement dérangé le docteur-conseiller spécial.
Les deux infrastructures vont engloutir à elles seules près de 1000 milliards de francs Cfa. Avec autant d’argent, on peut désenclaver une bonne partie du territoire national, la Casamance en particulier. Nous sommes encore un pays pauvre et endetté, avec beaucoup de priorités. Nous devons dépenser nos maigres ressources – notre Conseiller spécial n’aime pas le qualificatif – de façon rationnelle, en les orientant vers les secteurs qui en ont le plus besoin.
L’adage walaf dit fort justement ceci: Ku sab sér jotul, doo boot ay gámb ». Mettre 500 milliards de francs CFA dans un train (même électrique) de 54 km, alors que notre seul patrimoine dans le domaine du chemin de fer est un « petit train bleu », c’est vraiment insensé. Avec 500 milliards, on peut réhabiliter une partie de notre vieux réseau ferroviaire, notamment Thiès-Saint-Louis, Louga-Linguère (pourquoi pas ?), Kaolack-Guinguinéo, etc.
Avec de telles incohérences – il y en a de nombreuses autres –, je continuerai, contre vents et marées, à me poser des questions, que se posent aussi d’ailleurs de grands techniciens indépendants du bâtiment et des infrastructures routières et/ou ferroviaires. Hier, c’était le député Moustapha Diakhaté qui s’attaquait à mes « verbiages qui (m)’ont valu d’être viré de l’OFNAC ».
Aujourd’hui, c’est le docteur-conseiller spécial qui s’en prend violemment à mes commentaires, à mes redites. D’autres de la mouvance présidentielle peuvent bien se joindre à eux. Ils n’arriveront jamais à m’enlever ce droit citoyen, qui m’a toujours permis de jeter un regard appuyé sur les différentes gouvernances qui se sont succédé au Sénégal. Je considère ce droit comme ma manière de cultiver ma part, même modeste, du jardin national.
Je rappelle que je suis dans l’espace public depuis quarante ans. Je connais beaucoup de monde dans ce pays. J’ai été, en particulier, témoin des difficultés énormes que vivaient certains compatriotes avant le 25 mars 2012. J’en ai connu qui tiraient carrément le diable par la queue, étaient endettés jusqu’au cou et n’arrivaient pas à honorer leurs engagements. Je suis même intervenu personnellement auprès du créancier de l’un d’entre eux, pour le dissuader de porter plainte.
Aujourd’hui, les « délices » du pouvoir aidant, on fait table rase de tout ce passé qu’on veut jeter par-dessus bord. On pousse des ailes et fait feu de tout bois. On s’arroge même le droit d’extirper de l’espace public de paisibles citoyens dont le seul tort, c’est d’être restés eux-mêmes et d’avoir gardé la même constance dans l’appréciation de la conduite des affaires publiques, quel que soit le régime en place.
L’accalmie notée à la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’Ucad n’aura duré que le temps d’une rose. Les étudiants, qui ont organisé hier une journée morte, comptent reprendre la bataille pour protester contre la session unique en vue à la FSJP.
La crise qui secoue la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) est loin de connaître son épilogue. En réponse à la décision des autorités de ladite faculté d’organiser une session unique, le collectif des amicales d'étudiants de l'Ucad a observé une journée morte sur l'ensemble du campus pédagogique. Face à la presse hier, les étudiants ont manifesté leur opposition à cette mesure.
Estimant que la session unique viole les principes du système Licence, Master, Doctorat (LMD), ils se veulent catégoriques : « Nous n’accepterons plus une session unique à l’Université », a déclaré le président de l’Amicale des étudiants de la FSJP, Mansour Ndiaye. Il promet que cette première action est un avertissement pour alerter l’opinion. « Nous demandons aux professeurs de revenir à de meilleurs sentiments, car on n’exclut pas de faire arrêter toute activité pédagogique à l’Ucad », prévient le syndicaliste.
Ayant encore en souvenir la session unique organisée en 2014 dans toute l’Ucad, les apprenants ne comptent plus revivre la même situation. Cette expérience, suite aux perturbations qui avaient conduit à la mort de l’étudiant Bassirou Faye, a laissé de mauvais souvenirs chez la majorité des étudiants. Ces derniers ne cessent de répéter qu’elle fut une expérience désastreuse. « Elle a entraîné des milliers de cartouchards », disent-ils.
Fort du soutien des amicales des autres facultés, Mansour Ndiaye dénonce ce qu’il qualifie de décision arbitraire de l’administration et de « professeurs égoïstes ». Il soutient que la décision concernant la tenue d’une session unique a été prise de manière illégale, car l’assemblée qui a délibéré a été irrégulièrement constituée. « Le quorum n’était pas atteint. Mais aussi, il n’y avait pas eu de vote encore moins de consensus », affirme-t-il.
Le retard sur le calendrier de la faculté, à cause de la grève des étudiants, avancé comme motif par le doyen pour justifier la session unique, n’est pas valable, selon les étudiants. Depuis l'application du système LMD dans l'enseignement supérieur, on parle de crédit (unité d'enseignement), ce qui donne la possibilité de capitaliser les unités d'enseignement, en fonction des évaluations par semestre.
« Dans les pays qui ont appliqué le système LMD en premier, ils organisent leurs cours et évaluations en terme de session (été, hiver et automne). Ceci, c’est juste pour préciser que l’essentiel, c’est de respecter le quantum horaire, c’est-à-dire les 12 semaines par semestre », explique M. Ndiaye.
Les professeurs au banc des accusés
Une fois n’est pas coutume, les étudiants pointent aussi un doigt accusateur sur leurs professeurs. Ils imputent la responsabilité des problèmes dans lesquels se trouve la FSJP, depuis quelques années, aux enseignants. « Aujourd’hui, c’est l’heure de dénoncer les abus de nos professeurs. A la faculté de Droit, le Master 2 dure au minimum 2 ans.
C’est dû certes à la massification des effectifs, mais surtout à l’indisponibilité de certains professeurs qui font des cours à l’étranger. Ils passent tout leur temps à animer des colloques et à faire des cours dans les universités privées. Je peux citer l’université Amadou Hampathé BA, l’université du Sahel, l’UCAO, etc. », dénonce le président de l’Amicale de la FSJP.
L’étudiant en Master 2 d’ajouter : « Ces professeurs privilégient maintenant les universités privées au détriment de l’université publique qui les a propulsés. Aujourd’hui, s’ils sont devenus professeurs, c’est parce que le public les a recrutés. C’est ce qu’ils ont tendance à oublier. »
Malgré les menaces et le refus d’entériner la session unique, l’Amicale se dit prête à négocier avec l’administration, afin de trouver une solution.
« Si on termine les cours du second semestre, on peut procéder à l’évaluation des matières non optionnelles du second semestre et celles optionnelles, à la fois du premier et du second semestre, en fin octobre. Ceci nous permettra de faire deux sessions. C’est cette même procédure que la faculté avait appliquée, l’année dernière, et ça a donné des résultats », proposent les étudiants.
A L’HEURE DE REVISITER LES VALEURS CULTURELLES DE L’ISLAM
Les grandes journées culturelles Cheikh Ahmadou Bamba se tiennent à Dakar les 16, 17 et 18 juillet prochain. Cet événement, qui coïncide avec l’anniversaire des 40 ans de la Daahira ‘’Hizbut-tarqiyyah’’, sera une occasion pour revisiter la vie et l’œuvre du fondateur du Mouridisme dans la réhabilitation des valeurs culturelles de l’Islam.
C’est quoi le Mouridisme ? Qu’est-ce que l’islam peut apporter à l’humanité toute entière ? La Dahira ‘’Hizbut-tarqiyyah’’ va aborder toutes ces questions, à l’occasion de la cérémonie de ses 40 années d’existence.
Selon le responsable moral de cette Dahira, Serigne Atou Diagne, qui s’exprimait hier, lors de la conférence de presse de la Direction générale du ’’Hizbut-tarqiyyah’’, cet anniversaire sera entièrement dédié au fondateur du Mouridisme. Il coïncide même avec les journées culturelles Cheikh Ahmadou Bamba initiées par l’Institut international d’études et de recherches sur le Mouridisme (IIERM) qui se dérouleront à Dakar, du 16 au 18 juillet prochain.
Il s’agira, pour le ’’Hizbut-tarqiyyah’’ de présenter l’image authentique du Mouridisme. Cela va se faire à travers ‘’des débats fructueux sur les clichés détracteurs, falsificateurs et malveillants qui peuvent brouiller l’information que reçoivent beaucoup de gens’’, informe Serigne Atou Diagne.
Ainsi, l’objectif principal de ces grandes journées est de mettre en place toutes les stratégies innovantes pour faire découvrir le Mouridisme dans ‘’le rendez-vous du donnez et du recevoir’’. ‘’Les valeurs culturelles de base de l’islam réhabilitées par Cheikh Ahmadou Bamba y seront revisitées par une production de qualité’’, souligne le responsable moral.
Montrer la bonne image de l’islam
Au programme, il est prévu des conférences, une exposition, des panels sur des thématiques diverses, ainsi qu’un festival riche en spectacles et enseignements au stade Demba Diop. Ceci traduit, d’après le responsable, ‘’la diversité de ses activités, l’unité musulmane qui développe la réconciliation des divergences et récuse le refus non justifié de l’autre’’.
Ce sera également, dit-il, une occasion de distinguer, à travers des débats, le panislamisme des autres doctrines panarabes. La grande conférence sur ‘’la philosophie islamique de la paix réhabilitée par Cheikh Ahmadou Bamba’’ se tiendra à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Par ailleurs, ces grandes expositions seront des espaces d’échanges pour les chercheurs et universitaires. Elles enregistreront la participation d’une dizaine d’exposants. Les organisateurs de ces rencontres informent que toutes les familles religieuses du Sénégal et de la sous-région, la communauté mouride dans toutes ses composantes prendront part à ces journées, en vue de montrer la bonne image de la religion islamique.
‘’Un Islam transtemporel et transcontinental au-delà de tous les courants qui ne sont que des émanations le plus souvent travesties des écoles juridiques de base. Nous nous retrouvons autour d’une plate-forme commune à savoir : un Seul Dieu, un Seul Coran, un seul Prophète, une même direction, une même aqiqa’’, confie Serigne Atou Diagne.
Le tour de l’actualité en continu sur le continent. En Centre Afrique, les militaires français sont ramenés à 350 soldats, ce qui marque la fin de l’opération Sanghariste dans le pays. En Lybie, au moins 34 membres des forces pro-gouvernementales ont été tués dans des combats féroces avec des combattants du groupe Etat Islamique. Deux personnes sont morts dans un township de Pretoria au cours de violents incidents suite à la nomination contestée d’un candidat à la mairie de la capitale pour les municipales. Le plus grand quotidien indépendant de la Zambie, The Post a été fermé par les autorités faute d’avoir payer les impôts. Son rédacteur en chef accuse le gouvernement de censure.
Ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire Déesse Major», a enfin connu son épilogue. Suite à une plainte du Comité de défense des valeurs morales (Cdvm), coordonné par Ouztas Adama Mboup, notre compatriote aura été momentanément privée de liberté, au grand dam de sa famille et de ses fans. L’«attentat à la pudeur et l’atteinte aux bonnes mœurs», ne sont ni des inventions du Procureur de la République Serigne Bassirou Guèye, ni celles du Commissaire de la Sureté Urbaine El Hadji Cheikh Dramé. Mais bien des transgressions dûment spécifiées dans notre Code Pénal, et qui auront été la source de référence des uns, pour se plaindre, et des autres, pour donner droit à une requête. Le tout se jouant sur un sacro-saint théâtre d’opération appelé «Etat de droit». Au grand dam, naturellement, de celle que le Destin aura placée dans l’épicentre de 72 heures d’un singulier branle-bas judiciaire.
Ce n’est pas trahir un secret (de Polichinelle) que de rappeler que Déesse Major avait déjà fait l’objet d’une première plainte, en 2014, pour les mêmes incriminations, et à l’initiative du même «Comité». Lequel lui reprochait de s’être affichée dans une tenue vestimentaire qualifiée «d'indécente et attentatoire aux bonnes mœurs», à l’occasion du «Show of the Year», du 18 octobre 2014, au Stade Iba Mar Diop. Le vice-président de l’Organisation islamique JAMRA, Mame Mactar Guèye, avait ensuite été sollicité par l’avocat de l’artiste, notre ami Maître Ousmane Séye, pour «que l’on fasse preuve de bienveillance».
Ce dernier, en toute bonne foi, croyait que JAMRA, réputée «wééx dunx» (avoir bon dos) était derrière tout cela ! Après s’être ravisé, à la faveur de notre échange téléphonique, Me Séye se déchargea aussitôt de sa robe d’avocat, préférant user de ses prérogatives de «frère aîné», pour me sommer d’offrir mes bons offices, entre la rappeuse et les plaignants !
Ce que j’acceptais volontiers. Car, JAMRA, au-delà de ses postures (non-négociables) de défense résolue du précieux héritage spirituel que nous ont légué les grandes figures de l’Islam qui reposent en terre sénégalaise, a toujours eu à cœur de privilégier le dialogue, dans notre société réputée pour sa tolérance légendaire et sa bonne convivialité, transcendant ses particularismes.
Le mercredi 29 octobre 2014, à 16h, je recevais donc (à sa demande) Déesse Major. Spontanément, je me fis d’abord le devoir de lui prodiguer quelques conseils fraternels. En commençant par la rassurer, par rapport à l’idée que nous faisions de son art. Je lui expliquais que JAMARA n’avait absolu rien contre sa musique, le Rap.
Bien au contraire, comme en atteste les excellents rapports que nous avons toujours entretenus avec des leaders bien en vue du milieu Hip-hop. Je lui expliquais à quel point le défunt fondateur de JAMRA, Abdou Latif Guèye, était «à tu et à toi» avec Bill Diakhou, Big Dee et Bibson.
Pour la simple raison que JAMRA a souvent noté une curieuse similitude entre les textes que développent certains rappeurs locaux et les valeurs sociétales que JAMRA a toujours défendues, exhortant notamment les jeunes à avoir foi en leur avenir, à refuser la fatalité et la facilité, et à rejeter le mimétisme occidentale, etc.
Au point qu’avant son rappel à Dieu, avec la complicité des trois rappeurs susnommés, une maquette sonore – où Latif Guèye avait accepté volontiers de donner de la voix - avait même été esquissée, en 1999, dans le studio d’enregistrement du Super Etoile de Youssou Ndour, alors sis à l’emplacement actuel de la Tfm, aux Almadies.
Poursuivant mon «xutba» (sermon) j’invitais Déesse Major à se référer aux parcours artistiques de ses aînées, comme Coumba Gawlo Seck, Fatou Guéweul, Kiné Lam, etc., qui ont acquis leurs lettres de noblesse et une notoriété internationale, sans jamais avoir à porter un slip sur scène – comme elle l’a fait au Stade Iba Mar Diop. Et qu’elle pouvait monnayer dignement son talent sans avoir à dégrader son image de femme, devant un auditoire souvent constitués d’adolescents.
En concluant, je la «suppliais» de songer surtout à ses futurs enfants ! Cette ère de hautes technologies permettant de numériser, d’archiver et de conserver, pendant des décennies, dans les réseaux sociaux des produits audiovisuels, accessibles à tous !
Je fus rempli d’une grande gêne par les chaudes larmes que versait Déesse Major. Elle m’émut davantage en m’apprenant qu’elle s’appelait en réalité Ramatoulaye Diallo, qu’elle était issue d’une famille musulmane et qu’un de ses oncles serait même un Imam dans une mosquée bien connue. Cette brèche spirituelle, qu’elle avait ainsi ouverte, me permit de lui rappeler que son prénom est originaire d’un des attributs de Dieu : «Rahmatou Lahi», qui renvoie à la miséricorde divine.
Et, me référant à un enseignement mémorable du défunt grand prédicateur, El Hadji Ibrahima Sakho, je lui démontrais que quand on a la chance de porter un si précieux nom de baptême, on ne peut pas se permettre n’importe quoi. Car, le retour de bâton est automatique ! A l’instar d’ailleurs de ceux qui portent des prénoms du Messager d’Allah: ils ne sont pas «libres» non plus…
Elle m’apprit qu’elle était orpheline de père et de mère. Qu’elle avait perdu ses deux frères et sa cousine, dans le naufrage du bateau "Le Joola", qui avait endeuillé le Sénégal en 2002. Que sa mère, sous le choc, avait succombé quelques mois plus tard, emportée par une crise cardiaque… Je pus alors découvrir une Ramatoulaye Diallo fille-de-bonne-famille, ayant eu une enfance difficile. Mais que des «idoles-références» occidentales, comme Rihanna ou Beyoncé, semblaient avoir retourné la tête !
Lorsqu’elle eut séché ses larmes, elle révéla avoir été loin de s’imaginer que sa mise vestimentaire au «Show of the Year» allait susciter autant de réprobations. Elle exprima ses sincères regrets, et me demanda ce qu’elle pouvait concrètement faire pour que la plainte du Cdvm fût retirée. Parce que sa famille ne dormait plus, que ses amis et proches étaient inquiets, etc.
Je lui suggérais – étant donné qu’il lui était humainement impossible de faire le tour de toutes les concessions familiales et de toutes les cités religieuses du Sénégal, pour se confondre en regrets - de présenter, par le biais d’une déclaration publique, ses excuses à tous ses compatriotes qu’elle aurait heurtés dans leurs sensibilités religieuses.
Et surtout de promettre dans sa lettre, comme le conseil l’Islam pour tout acte de repentance, de ne plus récidiver. Ce qu’elle fit volontiers. Sa déclaration d’excuse publique, manuscrite, une fois authentifiée au bas de la page par sa propre signature et le numéro de sa pièce d’identité, fut largement, par mes soins, envoyée à toute la presse et postée par mail à son avocat, Me Ousmane Séye.
Celui-ci, enthousiaste, me témoigna de sa satisfaction, après le compte-rendu que Déesse lui avait fait de notre entretien. Je crus également utile de garder un fac-similé de sa lettre d’excuses publiques, bien en vue sur mon mur facebook, afin que nulle n’en ignore. Et la page fut tournée,
Mais j’étais loin de m’imaginer que le calvaire dont venait d’être déchargée Déesse Major allait se retourner, tel un boomerang, contre ma modeste personne ! En effet, le fait d’avoir ainsi permis à Déesse Major, sur sollicitation de son avocat, de se réconcilier avec ses compatriotes, me valut une volée de bois verts du Cdvm, particulièrement de mon ami Ouztas Adama Mboup, coordonnateur dudit comité… (Je ne m’étendrais pas davantage sur cet épisode, la «crise» ayant été gérée à «l’interne» grâce à l’entregent d’Imam Massamba Diop, Président exécutif de JAMRA).
Mais toujours est-il que deux ans plus tard, estimant que la rappeuse, plutôt que de faire amende honorable, continuait de plus belle ses prestations exhibitionnistes (cf. sa dernière vidéo-snapchat), le même «Comité» est (re)monté au créneau, en saisissant cette fois-ci directement le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Dakar, Serigne Bassirou Guèye.
Lequel a envoyé un «soit-transmis» au Commissaire de la Sûreté urbaine de Dakar, El Hadji Cheikh Dramé, qui a finalement procédé à l’audition de Déesse Major, avant de la mettre aux arrêts le vendredi 17 juin 2016. Il est donc évident (comme j’ai eu à le signifier à certains de ses proches, qui m’ont interpellé le jour de son arrestation) que j’ai fait de mon mieux pour lui éviter cette nouvelle mésaventure. Mais, on ne peut pas être plus royaliste que… la Reine!
PS : Après son élargissement, intervenu ce 20 juin 2016, suite au retrait de la plainte du Cdvm, je suis heureux d’apprendre que notre «Déesse national» a décidé de changer de garde-robe ! Je ne peux que l’en féliciter, tant il est vrai qu’il n’est jamais tard pour bien faire ! [Sans oublier bien sûr de remercier Ramatoulaye Diallo, pour le sincère témoignage qu’elle a eu à faire à mon égard, dans sa dernière interview-vidéo, du 21 courant, à Seneweb.com].
L'OPPOSITION LES NON-ALIGNES VONT REINTEGRER LE PROCESSUS
APRES S'ETRE RETIRES DES TRAVAUX DE REVUE DU CODE ELECTORAL
Installée le 16 juin dernier par le ministre de l'Intérieur, la Commission technique de revue du Code électoral connaît déjà des remous. Hier, les plénipotentiaires de l'opposition et ceux des partis non-alignés avaient décidé de suspendre leur participation aux travaux, après avoir constaté l'introduction à l'Assemblée nationale d'un projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral. Finalement, ils sont revenus à de meilleurs sentiments, suite au retrait dudit projet de loi.
Les plénipotentiaires du pôle de l'opposition aux travaux de la Commission technique de revue du Code électoral avaient, dans l'après-midi, fait face à la presse. C'était notamment pour annoncer leur décision de suspendre leur participation aux travaux susnommés. Une résolution qui faisait suite à la saisine de l'Assemblée nationale par le président de la République d'un projet de loi portant refonte partielle du fichier électoral, alors que cette question était inscrite au menu des travaux de ladite commission et n'avait pas encore fait l'objet d'un examen.
N'ayant pas été convaincus par les explications fournies par le Dge qu'ils avaient interpellé à ce propos, ils avaient tout bonnement décidé de suspendre leur participation aux travaux, après qu'ils se sont concertés. Pour Déthié Fall, Vice-président de "Rewmi", il ne s'agissait ni plus ni moins que d'une "rupture de confiance entre l'opposition et l'administration". "On parle d'élections, l'élément le plus fondamental, c'est le fichier électoral. Si on ne s'accorde pas sur le traitement qui doit être en être fait, tout le reste sera biaisé. On ne peut pas vouloir construire un immeuble sur du sable mouvant. Il faut qu'on s'accorde sur la qualité du sable avant de construire l'immeuble. Ça crée une rupture de confiance totale, et ça nous conforte dans notre position de la non-neutralité du ministre de l'Intérieur. Lors du référendum, nous avons noté des manquements extrêmement graves. Nous demandons que ce projet de loi soit retiré dans les plus brefs délais. Nous n'avons pas confiance en ce ministre de l'Intérieur", avait martelé le lieutenant d'Idrissa Seck, qui avait à côté de lui El Hadji Malick Badji du Rdr.
Déthié Fall avait également dénoncé la participation de Mor Ngom, ministre-Conseiller spécial du chef de l'Etat, aux travaux. "Nous avons noté la présence du ministre Mor Ngom. Il est tout le temps làbas, alors qu'il ne vient pas en tant que représentant de la majorité, ni en tant que représentant des non-alignés, ni en tant que représentant de l'opposition. Nous avons demandé qu'on nous dise à quel titre il participe aux travaux. Il est là pour superviser ce que nous faisons, alors qu'il ne doit pas assister à nos travaux. Il faut respecter l'opposition", avait fulminé le Vice-président de "Rewmi. Il faut souligner que le pôle de l'opposition exige aussi le retrait du projet de loi sur le Haut Conseil des collectivités territoriales, arguant qu'il faut des concertations au préalable.