Le président de la République Macky Sall a demandé l’audit technique de la SOGAS. Cela fait suite à l’arrestation, par la gendarmerie, d’une personne qui dépeçait un âne au Technopôle.
Les dernières saisies de viande d’âne, de riz impropre à la consommation ne laissent pas insensible le gouvernement. La question a été largement abordée hier en Conseil des ministres. Sur ce, le président de la République Macky Sall a ordonné au gouvernement ‘’de procéder à l’audit technique de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (SOGAS) et de hâter la réalisation des abattoirs modernes de Diamniadio, financés à hauteur de 21 milliards par le Gouvernement de l’Inde’’.
Selon le chef de l’Etat, il est impératif pour le gouvernement ‘’d’assurer, à travers des opérations coordonnées des forces de Police, de Gendarmerie, du Service national d’Hygiène et de la Douane, un contrôle plus rigoureux des abattoirs’’.
Le chef de l’Etat invite ainsi ces services à ‘’mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments, et de mettre en place un dispositif d’alerte précoce’’.
Le président de la République a abordé d’autres sujets notamment la relance du tourisme. Sur cette question, il demande une évaluation ‘’de la mise en œuvre du Programme national de relance du Tourisme et de prendre toutes les mesures requises pour améliorer l'accueil des investisseurs et le confort d'installation des entreprises’’.
L’autre évaluation concernera ‘’l'impact économique et social des dispositifs publics et privés d'encadrement et de financement des PME-PMI’’. Ainsi, Macky Sall a demandé au Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne de tenir ‘’dans les meilleurs délais’’ cette réunion d’évaluation.
D’après le communiqué du Conseil des ministres, le Président Sall a demandé au gouvernement ‘’d’œuvrer sans relâche, pour le développement des PME–PMI, à travers un encadrement efficace par des structures publiques rationnalisées, et un système de financement adapté et performant’’.
Tout cela doit aboutir à la tenue avant fin juillet 2016 ‘’d'une rencontre nationale sur le financement de l'économie’’. Le président de la République qui a demandé au Premier ministre d’organiser cette importante rencontre lui suggère de ‘’veiller à la finalisation du processus d'adoption du projet de loi de développement des PME et de modernisation de l'économie, ainsi qu’à la formulation d’une stratégie de valorisation du secteur informel, en vue d’optimiser sa contribution dans l’économie nationale’’.
MACKY SALL DISTRIBUE DES MENACES
MOUVEMENT D’HUMEUR DES ENSEIGNANTS ET DES AGENTS DE LA SANTE
C’est un Macky Sall dans tous ses états et particulièrement menaçant qui a profité, hier, de la cérémonie de présentation du rapport 2015 du Haut conseil du dialogue social pour ordonner aux syndicalistes de l’éducation et de la santé de mettre fin à leurs mouvements d’humeur. S’ils ne se plient pas à cette requête, avertit le président de la République, le gouvernement les y contraindra
Les enseignants qui ont adopté la rétention des notes comme moyen de lutte et le personnel de la santé qui est en grève depuis quelques semaines sont avertis. Soit, ils mettent de leur propre chef un terme à leurs mouvements d’humeur, soit le Gouvernement les y obligera. Et les autorités n’excluent pas de réquisitionner les enseignants pour les amener à restituer à l’ensemble des élèves du Sénégal leurs notes. Ainsi en a décidé le Président Macky Sall lors de la cérémonie de présentation du «Rapport 2015, sur l’état du dialogue social» qui s’est tenue hier au palais de la République.
Devant la présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds) Innocence Ntap Ndiaye qui a présenté le rapport, le chef de l’Etat n’a pas lésiné sur la fermeté et les menaces pour faire capituler les syndicats d’enseignants qui pratiquent la rétention des notes et les agents de la santé qui, régulièrement, abandonnent les salles de soins dans l’optique de voir leurs plateformes revendicatives satisfaites. Manifestement déçu que la signature du pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique entre le gouvernement, le patronat et les centrales syndicales n’ait pas abouti à la trêve de trois ans, comme convenu, le successeur de Me Abdoulaye Wade au Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor affiche une certaine lassitude par rapport à l’interminable crise que traversent l’éducation et la santé. «Nous ne pouvons plus continuer. Tout le monde connaît les efforts que l’Etat du Sénégal a fait pour rendre ce secteur (éducation) dynamique. Tous les moyens possibles ont été mis à leur disposition», clame le Président Macky Sall devant Innocence Ntap Ndiaye et son équipe.
A l’en croire, 500 milliards Fcfa sont injectés chaque année dans le secteur de l’éducation. Par conséquent, indique-t-il, «on ne peut plus continuer à voir l’école détruite par l’instabilité chronique. Nous invitons les acteurs à prendre conscience de la gravité de l’heure. Nous invitons très fraternellement les acteurs sociaux et les syndicalistes en particulier dans le domaine de l’éducation et de la santé à arrêter tous les
mouvements de grève».
Pour l’heure, Macky Sall espère que ces derniers entendront la voix de la diplomatie et de la supplique avec laquelle il leur a parlé. Faute de quoi, il est prêt à user de la force pour parvenir à ses fins. «Nous sommes obligés de prendre les mesures qu’imposera la situation», prévient le président de la République qui refuse ainsi que l’avenir des enfants soit sacrifié à l’autel des intérêts crypto-personnels. Pour prouver qu’il est décidé à obtenir le dernier mot sur les enseignants, il soutient que des instructions ont été données au gouvernement pour qu’il prenne toutes les dispositions permettant d’«assurer la disponibilité des notes pour l’ensemble des élèves du Sénégal».
Une méthode qui s’appliquera également au secteur de la santé. «Je vais prendre toutes les mesures pour assurer la santé des populations. Quitte à faire des réquisitions», tranche Macky Sall. Au ministère de l’Education nationale, on ne se fait pas répéter ces instructions. Le patron de ce département à problèmes, Serigne Mbaye Thiam, a indiqué que les gouverneurs, préfets et sous-préfets seront incessamment saisis pour identifier tous les enseignants qui pratiquent la rétention des notes et leur envoyer une réquisition pour mettre à la disposition des enfants leurs notes. «Les dispositions du Code du travail le permettent et il y a même une jurisprudence du Conseil constitutionnel en la matière», martèle le responsable socialiste. Qui plus est, il trouve que «l'avenir des enfants ne saurait être sacrifié pour des intérêts d'un groupuscule». Même s’il déclare qu’il reste ouvert au dialogue, Serigne Mbaye Thiam trouve qu’il y a des limites à ne pas franchir.
«OUAKAM VEUT PROTEGER SON PATRIMOINE FONCIER ET IMMOBILIER ESTIME A PLUS DE 100 MILLIARDS FCFA»
DAOUR NDOYE, PRESIDENT DES JEUNES DE LA COLLECTIVITE LEBOUE DU VILLAGE
Les personnes qui ont acheté un terrain sur le titre foncier 5007, appelé Super Plateau et situé en face du Monument de la Renaissance, seraient bien inspirées de récupérer leur argent. Ce site appartient à la collectivité léboue qui a engagé une bataille contre les prédateurs qui veulent faire main basse sur le patrimoine foncier et immobilier du village estimé à plus de 100 milliards de fcfa.
Officiers de l’armée à la retraite, cadres de l’administration, professeurs, enseignants, directeurs de sociétés, jeunes, etc. ont mis en place un comité de réhabilitation de Ouakam qui a pour ambition de poser les jalons pour les générations futures.
Président des jeunes de la Collectivité léboue de Ouakam et de la commission des jeunes de la Collectivité léboue de Dakar, Daour Ndoye s’est approché de «L’As» pour «informer l’opinion sur la situation réelle du foncier à Ouakam». Il tient à préciser que le titre foncier 5007, appelé Super Plateau sis en face du Monument de la Renaissance, n’est pas à vendre. «Toute personne qui aurait payé pour acquérir une partie de ce site n’a qu’à réclamer ses fonds, parce que ces terres ne sont pas à vendre et ne pourraient être vendues. La collectivité léboue est dans une phase de réorganisation qui commence par la réinstallation de l’assemblée des Freys qui sera suivie de l’inventaire du patrimoine foncier et financier du village, estimé à plus de 100 milliards de Fcfa et géré de manière désastreuse sans aucune comptabilité. Nous sommes dans la perspective d’un très profond contentieux, parce que c’est un terrain en indivisibilité appartenant à la collectivité, bien indentifiable, impropre à la vente à des tiers », explique M. Ndoye.
Interpellé sur le fait qu’il existe quatre Jaraafs à Ouakam, Daour Ndoye dit n’en reconnaître que deux. «Ouakam a choisi unanimement son Jaraaf dans la famille des Guèye. Oumar Guèye est le premier et Jaraaf légitime de Ouakam. Il n’est mêlé à aucune transaction foncière et financière. Pour le dernier, Alioune Guèye, son père et son grand-père étaient Jaraaf. Il peut l’être. Si on l’a intronisé comme Jaraaf, c’est parce que les populations étaient trop frustrées par ce qui se passait.
Alioune Guèye est venu restaurer l’ordre. A cause des transactions foncières douteuses, beaucoup de jeunes ont abandonné l’école pour vendre des terrains. Du jour au lendemain, des cadets d’environ 25 ans se sont retrouvés avec 1 million de Fcfa, pour des jeunes qui n’avaient jamais vu de telles sommes. A cause de l’argent perçu de ces organisations mafieuses, ils se sont pris pour les chefs des familles dont certaines se sont disloquées. Ces jeunes ont goûté à l’argent facile. Et quand il n’y a plus eu de terrains à vendre, ils se sont lancés dans le trafic de drogue et les agressions. Nous voulons remettre en place le système social. Rakk topp mak, doom topp baay (le cadet suit l’aîné, L’enfant suit le père)», déclare Daour Ndoye.
MACKY SALL EXIGE UNE LUTTE COERCITIVE CONTRE LE FLEAU
PRESENCE SUR LE MARCHE DE VIANDE D’ÂNE ET DE PRODUITS IMPROPRES
Le président de la République, Macky Sall, n’est pas resté de marbre suite à l’affaire de la viande d’âne, mais aussi d’autres produits impropres à la consommation présents sur le marché. Il a demandé aux forces de l’ordre et au service d’hygiène d’exercer un contrôle plus rigoureux des abattoirs, de mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments. Il exige aussi l’audit technique de la Sogas.
Ces derniers jours, les 55 tonnes de viande d’âne annoncées sur le marché ainsi que la saisie de plusieurs produits impropres à la consommation défraient la chronique. Beaucoup de personnes se sont interrogées aussi sur l’efficacité de notre système de surveillance et de contrôle alimentaire.
Le chef de l’Etat n’est pas resté non plus indifférent à ce problème. Hier, en Conseil des ministres, il a sifflé la fin de la récréation. Abordant la veille sanitaire sur les produits destinés à la consommation, suite à la recrudescence des saisies de viandes issues d’abattages clandestins et de produits périmés et prohibés, le président de la République a demandé au Gouvernement d’être plus regardant sur cette question. Macky Sall lui a indiqué «l’impératif d’assurer à travers des opérations coordonnées des forces de police, de gendarmerie du service national d’hygiène et de la douane, un contrôle plus rigoureux des abattoirs, de mener une lutte coercitive contre les ventes illicites d’aliments périmés et de médicaments».
Pour que cela ne se reproduise plus, le Président a demandé de mettre en place un dispositif d’alerte précoce, conformément aux directives qu’il a données lors du Conseil des ministres du 03 octobre 2013.
Sur le même sujet, il a demandé au Gouvernement de procéder à l’audit technique de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas) et de hâter la réalisation des abattoirs modernes de Diamniadio, financés à hauteur de 21 milliards par le gouvernement de l’Inde.
PLAN DE REFORME DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
Concernant par ailleurs l’amélioration soutenue de l’environnement des affaires et la consolidation des résultats encourageants obtenus en matière de croissance économique et de création d’emplois, le Président Sall demande au gouvernement d’intensifier l’exécution du Plan de réforme de l’environnement des affaires. Cela permettra, d’après lui, d’asseoir un système économique moderne, une croissance durable et porteuse d’un progrès social équitable. «Dans cette dynamique, il est nécessaire d’entretenir un dialogue fécond et pragmatique entre le Gouvernement et le secteur privé national et international, en vue de promouvoir la hausse continue des flux d’investissements privés dans les secteurs à haute valeur ajoutée et fortement pourvoyeurs d’emplois ».
Pour cela, Macky Sall a demandé au Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne de procéder, dans les meilleurs délais, à l’évaluation de l’exécution des mesures arrêtées lors du dernier Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi) et de préparer la tenue de la prochaine session du Cpi. Abordant, par ailleurs, la nécessité de consolider l’ancrage durable des résultats du Pse autour du renouveau industriel et productif, le Président Macky Sall exhorte le gouvernement à oeuvrer sans relâche, pour le développement des Pme–Pmi, à travers un encadrement efficace par des structures publiques rationnalisées et un système de financement adapté et performant.
L’IMPACT DU FONSIS, FONGIP ET DE LA BNDE SERA EVALUE
A cet effet, le chef de l’Etat demande au Premier ministre de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion d’évaluation de l’impact économique et social des dispositifs publics et privés d’encadrement et de financement des Pme-Pmi, tels que le Fonsis, le Fongip, la Bnde et la Caisse des dépôts et consignations, qui sont des instruments innovants et convergents d’intervention de l’Etat pour faciliter l’expansion des entreprises au Sénégal.
En outre, il invite son chef du Gouvernement à préparer l’organisation, avant fin juillet 2016, d’une rencontre nationale sur le financement de l’économie, et à veiller à la finalisation du processus d’adoption du projet de loi de développement des Pme et de modernisation de l’économie ainsi qu’à la formulation d’une stratégie de valorisation du secteur informel, en vue d’optimiser sa contribution dans l’économie nationale.
CHEIKH OUMAR HANN CRIE À L'ACHARNEMENT
Épinglé par le rapport 2014-2015 de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption
Sa voix rauque montre l'amertume qui l'amine après la publication du rapport 2014-2015 de l'Office national de lutte contre la fraude et la corruption. D'emblée, Cheikh Oumar Hann, directeur du Centre des œuvres universitaires (Coud) se confesse : "Je prends la parole pour m'adresser au Peuple sénégalais, à mes amis et à ma famille. Tout le reste, c'est circonstanciel."
Flanqué de ses collaborateurs dont Amath Suzanne Camara, le patron du Coud démonte point par point les faits qui lui sont imputés dans le rapport de l'Ofnac. Sur les 4 subventions d'un montant global de 35 millions 20 mille francs Cfa, citées par l'organe de contrôle "sans identifications formelles" des étudiants, Cheikh Oumar Hann répond : "Les pièces justificatives (décisions, bons de caisse, états récapitulatifs des bénéficiaires) ont été payées, comptabilisées, classées puis archivées par nos services et mentionnent les noms des bénéficiaires, le numéro de téléphone, le numéro de la carte d'étudiant, le numéro d'identification nationale ainsi que l'émargement des concernés."
Pour galvaniser le directeur du Coud, une foule d'étudiants inondent la salle. Accusé d'avoir versé pour l'essentiel à des agents du Coud, une somme de 454 millions 476 mille 81 de francs Cfa destinée à indemniser des étudiants, Cheikh Oumar Hann réfute : "Cette subvention se justifie par l'indemnisation assimilée à des subventions que le Gouvernement du Sénégal a accordées aux étudiants victimes de blessures graves lors des évènements du 14 août et qui ont abouti à la mort de l'étudiant Bassirou Faye. C'est le ministre de l'Enseignement supérieur qui avait débloqué une enveloppe spéciale pour le règlement de ces indemnisations."
"Des gens veulent ma place"
Document à l'appui, le non moins maire de Ndioum se désole d'avoir été informé "en même temps que l'opinion publique" sur le rapport de l'Ofnac. Ce qui, selon lui, constitue une "indécence pour ne pas dire une incohérence". Il s'explique : "Généralement au terme des missions d'audit, un rapport provisoire est envoyé à l'institution auditée pour recueillir des réponses et ou des éclairages sur des problèmes ou des manquements soulevés par les auditeurs avant l'établissement définitif."
La main sur le cœur, M. Hann jure qu'il n'a jamais porté "entrave à la mission des vérificateurs". "Tous les agents du Coud que l'Ofnac voulait entendre ont déféré à la convocation parfois même au-delà de l'horaire légal. Les fournisseurs, les prestataires et les repreneurs des restaurants universitaires ont tous répondu", assure-t-il rejetant au passage tout recrutement à titre posthume. Selon lui, le rapport n'est que le produit d'un "acharnement" contre sa personne et orchestré par des "gens qui veulent (sa) place".
Un grand coup de balai a été donné hier en Conseil des ministres, à la Douane sénégalaise. Ce chamboulement, qui n'a épargné que le Direction générale, est destiné à mettre un frein au laxisme et à la corruption qui commençaient à gangréner ce service important de l'État.
À peine revenu d'un long périple qui l'a mené en Extrême-Orient et en Afrique australe, le ministre de l'Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, a sorti son couperet qu'il avait sans doute pris le temps d'aiguiser. Si beaucoup des services de ses départements l'ont senti passer, la Direction nationale des Douanes elle, en a été profondément chamboulée. En fait, hormis la Direction générale, on peut noter qu'aucun service n'en a réchappé. Et il n'est pas dit d'ailleurs que le ministre et le président de la République s'en arrêtent là.
Car en fait, l'attention des autorités a été attirée depuis un certain moment, sur le fonctionnement de ce service crucial. Si aujourd'hui, on note une certaine recrudescence de saisies des produits avariés, la responsabilité des douanes est fortement engagée. Et le Gouvernement a entendu les complaintes des chefs d'entreprise, concernant certaines pratiques qui avaient cours dans ces services.
Il y a d'ailleurs quelque temps, le ministre avait initié une rencontre entre les services de l'Economie et des finances et des chefs d'entreprise locaux. Au cours de ladite rencontre, il est ressorti plusieurs récriminations, de la part des ces hommes d'affaires, contre le fonctionnement des Douanes sénégalaises. Au point que le ministre a jugé bon d'inviter les douaniers seuls, à une rencontre avec les industriels locaux. Lors de ces retrouvailles, la tension avait été très forte, parce que des vérités ont été dites de manière crue.
Ainsi, les industriels des oléagineux n'ont pas compris que l'on puisse trouver sur le marché national, de l'huile de palme qui coûtait moins cher que son prix de production, par exemple. Et il n'y a pas que l'huile de palme. De manière régulière, la presse a dénoncé ces derniers temps, des importations frauduleuses de sucre, de riz, dont une bonne partie était d'ailleurs avariée, ou de produits cosmétiques. Tous ces produits qui mettent à mal les industries locales et fragilisent l'Economie nationale.
D'autres industriels présents ont mis l'accent sur la guerre des services que se livreraient différents départements du corps des Douanes, notamment au Port autonome de Dakar. Ainsi, il serait de notoriété publique que la tarification des produits d'entrée est différente selon que vous fassiez passer vos produits par le Môle 2 ou par le Môle 8. Des fausses déclarations de douane, ainsi que de la réexportation fictive, seraient pratiques courantes, et favorisées par une corruption généralisée au sein des services.
C'est tout cela que le Gouvernement, à l'initiative d'Amadou Ba, a voulu sanctionner en opérant aux changements qui sont intervenus en Conseil des ministres hier.
La levée du blocus de la Transgambienne n’enchante pas Alassane Ndoye. Le secrétaire général des Transporteurs routiers du Sénégal demande à ses membres de poursuivre le boycott et menace de bloquer la Rn1 le 6 juin prochain.
Alassane Ndoye "maintient" le blocus de la Transgambienne. Le secrétaire général des Transporteurs routiers a dénoncé l’accord signé entre les deux gouvernements qui a précipité l’ouverture des frontières. Il ne cache pas son amertume : "Comment les autorités du gouvernement ont pu tenir une réunion avec ceux (transporteurs) de la Gambie à huis-clos sans nous impliquer à cette rencontre alors que c’est nous qui sommes confrontés à des difficultés. C’est une autorité qui m’a appelé pour m’informer. Et j’ai profité de cette occasion pour lui exposer les problèmes majeurs que nous avons avec les autorités de la Gambie sur les tracasseries que nous avons vécues pendant des années."
Sans mettre de gants, il parle d’échec. "La réouverture des frontières est un échec total du gouvernement du Sénégal de même que du chef de l’État qui est censé nous protéger ainsi que nos biens." Selon le syndicaliste, "l’État est en train de nous fragiliser." "Parce que je pense que s’il avait du respect envers nous, il allait nous convoquer car nous avons notre mot à dire."
Irrité par cette situation, il lance un mot d’ordre très clair : "En tant que responsable et secrétaire général des transporteurs routiers, je demande à tous les chauffeurs de ne pas traverser la frontière parce qu’on ne sait pas quels sont les points sur lesquels ils sont tombés d’accord. C’est un risque aujourd’hui de se présenter à cette frontière." Il va plus loin dans ses menaces : "Ne pas payer les taxes ou manifester n’est pas une solution. Si l’État ne nous dit pas dans les plus brefs délais, quels sont les accords qu’il a eus à signer avec les autorités gambiennes, je vous donne rendez-vous le 6 juin prochain à Bountou Pikine avec vos cars, nous allons barrer la Rn1."
Dans une autre affaire, le secrétaire général du Syndicat des transporteurs routiers du Sénégal est revenu sur la gestion de la gare des Beaux maraichers qui était le point de ralliement des chauffeurs. "Ils (les responsables) s’enrichissent sur notre dos et nous imposent des conditions qui ne nous permettent pas de travailler. Je me demande dans quel pays nous sommes au point de mériter toutes ces difficultés de la part de nos autorités."
Malgré les efforts réalisés au niveau de l'Union africaine pour promouvoir les droits de l'Homme de manière générale et des femmes en particulier, ils ne sont pas toujours effectifs dans la réalité, selon le Pr Demba Sy. A l'en croire, l'application des décisions de justice par les États membres de l'Union africaine se heurte à la résistance de ces derniers et il n'y a aucun mécanisme coercitif qui peut être utilisé contre les États membres. "Ces mécanismes qui existent fonctionnent mais ils sont considérablement limités en raison de cette absence de mesures coercitives et du rapport qu'ont ces États avec ces mécanismes et ces instruments relatifs aux droits de l'Homme", s'est désolé le Pr Sy.
Il s'exprimait hier lors d'une conférence publique au Centre culturel mauritanien à Dakar organisée pour commémorer le 53e anniversaire de la création de l'Organisation de l'unité africaine devenue Union africaine sur le thème : Les droits de l'Homme en Afrique. Pour les rendre effectifs, le Pr Demba Sy invite la communauté africaine à se battre davantage.
"Continuer la lutte contre toutes les pesanteurs en faisant front contre toutes les résistances pour que ces droits deviennent effectifs", exhorte-il. Abordant la question des droits des femmes en Afrique, il soutiendra qu'elles souffrent de discrimination même si des dispositions ont été prévues pour les protéger.
"Les États prennent des engagements mais ils ne les respectent souvent pas", observe-t-il avant de noter un certain nombre de difficultés particulières, telles que les réserves émises par certains États sur la base des considérations relatives à la tradition, à la religion aux pesanteurs socioéconomiques qui font que les droits des femmes ne sont pas toujours des droits appliqués, des droits réels.
"Il y a des États qui n'ont pas encore ratifié la Convention relative aux droits des femmes. Il y a un rythme très lent quant à la ratification de cette convention. Une quarantaine d'États l'ont ratifiée mais il y a des États qui n'ont ni signé, ni ratifié cette convention. Il y a encore beaucoup de chemin à faire", fait savoir le conférencier.
Pourtant, les instruments africains répondent de manière globale, souligne-t-il, aux instruments standards en matière de droits de l'Homme. Ils ne posent pas de problème du point de vue de leur valeur et les mécanismes mis en place se rapprochent des mécanismes internationaux.
Cependant la commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples, en tant que mécanisme, éprouve des difficultés même si elle fait un travail remarquable. "La saisine est très difficile, puisque ce sont les États qui doivent faire les communications et sur les autres ce sont les individus et globalement ce sont les individus et les Ong qui saisissent la Cour", a indiqué le professeur en droit.
Concernant la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples, il regrette que les décisions ou recommandations données ne soient pas directement obligatoires et que la commission ne dispose pas d'assez de moyens pour obliger les États à les respecter.
"Elle est obligée de recourir à la Conférence des chefs d'État et de Gouvernement… Cette commission est dépourvue de moyens humains et financiers. Il y un ensemble de dispositions qui sont prises mais il faut savoir qu'il y a des limites", souligne-t-il. Pour lui, la question des droits de l'Homme en Afrique est une affaire de volonté politique des États qui doivent faire respecter ces droits de l'Homme.
"Il y a non seulement des résistances politiques mais aussi on invoque certains arguments liés à la religion, à la tradition… On ne prend pas non plus toutes les mesures qu'il faut au plan interne pour permettre aux individus de s'épanouir", dénonce le Pr Demba Sy.
Le Sénégal est un pays de paradoxes. L'Ofnac met sur la place publique ce que tout le monde savait. On sait que le pays est pauvre mais il est gouverné par des hommes riches. Les richesses étalées sur la place publique ne choquent personne alors que des braves citoyens se goinfrent de produits prohibés. Cheikh Oumar Hann crie au scandale alors qu'il est empêtré dans un scandale qui devrait le pousser à démissionner. Mais ce mot n'est pas dans le vocabulaire des dirigeants. On peut se remplir les poches parce que les délinquants libéraux sont recyclés dans l'actuel régime. Comme si de rien n'était. Cela est une licence pour voler accordée aux autres.
La Douane secouée
Le directeur général des Douanes a secoué le cocotier de son administration pour relever le défi qu’il s’est fixé de rehausser les recettes douanières qui sont en baisse en ce début d’année. Dans ce cadre, il d’abord limogé Ismaïla Diop qui était le directeur du Renseignement et des Enquêtes douanières pour le faire remplacer par Abdourahmane Wade, Inspecteur principal des douanes, précédemment chef du Bureau particulier à la Direction générale des Douanes. Ismaïla Diop qui a été directeur de cabinet des anciens ministres Amadou Niang et Aly Haïdar, est dans l’antichambre de la retraite
La Douane secouée (bis)
Autres nominations, Abdou Khadre Dieylani Niang, Inspecteur principal des douanes, précédemment directeur de la Règlementation et de la Coopération internationale à la direction générale des Douanes, est nommé directeur des Opérations douanières. Il remplace à ce poste stratégique Mamadou Gadiaga qui est passé à la trappe. Un changement qui devrait relancer la machine à sous de la Douane qui est la deuxième mamelle nourricière de l’Etat. Samba Dia, précédemment en service à la Centif, est nommé directeur du Contrôle interne de la direction générale des Douanes, en remplacement de Mamadou Diagne, tandis que Babacar Mbaye, directeur régional du Nord, atterrit à la tête de la très stratégique direction régionale de Dakar-Port à la direction générale des Douanes. Cette dernière capitalise à elle seule plus de 90% des recettes douanières. Malick Mbaye, Inspecteur principal des douanes, précédemment chef du Bureau des douanes de Dakar-Pétroles, est nommé directeur de la Règlementation et de la Coopération Internationale à la direction générale des Douanes
Autres nominations
L’inspecteur des Douanes Mbaye Ndiaye, précédemment Conseiller technique au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, est nommé directeur régional Nord à la direction générale des Douanes, en remplacement de Babacar Mbaye. Alioune Thioune, Inspecteur principal des Impôts et Domaines, précédemment chef du Centre des Professions réglementées de la direction générale des Impôts et Domaines, est nommé directeur de l’Administration et du Personnel de la direction générale de la Planification et des politiques économiques.
Relance du Tourisme
Le secteur du tourisme qui est confronté à plusieurs difficultés doit être soutenu. Dans cette perspective, le Président Macky Sall a dit hier en Conseil des ministres qu’il importe de procéder à l’évaluation de la mise en oeuvre du Programme national de relance du tourisme. Il faudra à son avis aussi prendre toutes les mesures requises pour améliorer l’accueil des investisseurs et le confort d’installation des entreprises, à travers le développement de Plans d’urbanisme commercial, de zones économiques spéciales, de zones artisanales, de sites industriels et d’un réseau de transport de standard international.
Plainte contre Abdoulaye Gallo Diao
Le président du Forum des jeunesses socialistes, Abdoulaye Gallo Diao, risque gros. A moins que le secrétaire général du Ps n’intervienne, il risque de répondre du délit de diffamation et d’injures publiques sur la personne de Yéya Diallo, responsable des jeunesses féminines du Ps. Nos radars ont aperçu la patronne du mouvement national des jeunesses féminines en pleine discussion avec la présidente des femmes juristes, Fatou Kiné Camara. Selon nos informations, cette dernière va porter le combat, pour laver l’honneur de Yéya Diallo que Abdoulaye Gallo Diao a descendue en flammes sur facebook. Dans son post, le jeune socialiste a non seulement remis en cause l’existence du mouvement qu’elle dirige, mais aussi insinue qu’elle a bénéficié de promotion canapé pour atterrir à la tête des jeunesses féminines. Un affront que Yéya Diallo a décidé de laver au tribunal à travers une citation directe. Connaissant la hargne de l’Ajs à défendre l’honneur des femmes, il y a de quoi se faire des soucis pour Abdoulaye Gallo Diao.
Cartons d’invitation
Les concertations nationales démarrent samedi après-midi, et devraient essentiellement, porter sur des questions d’intérêt national. Depuis avant-hier, les lettres d’invitation sont en train d’être distribuées aux acteurs politiques et aux membres de la société civile. Les invités vont entendre le discours du chef de l’Etat à travers son adresse solennelle à laquelle ils sont invités à prendre part. Après cet épisode, il va se retirer et laisser le soin à son Premier ministre et au ministre de l’Intérieur de piloter les discussions
Comité directeur du Pds
Parfum de dégel entre le Pds et l’Apr. De sources proches de l’establishment du Pds, les libéraux sont favorables aux concertations, du moins une bonne partie de la direction. Toutefois, le Pds ne donnera sa position officielle qu’au terme du Comité directeur extraordinaire qu’il a convoqué demain vendredi pour se prononcer sur la question. La lettre d’invitation au Pds est arrivée à la permanence Oumar Lamine Badji depuis avant-hier et il semble que même Wade n’y est pas hostile. Mais attention aux jeunes loups du Pds qui doutent de la bonne foi du Président Sall et ne veulent pas entendre parler de concertations tant que Karim Wade est en prison.
«Arc-en-ciel» et le dialogue politique
Le mouvement «Arc-en-ciel» n’a pas mis de gants pour donner son avis sur l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat. «Quelle plateforme de l’opposition face à l’appel au dialogue du pouvoir?», c’est la question que Mamadou Dieng, président du mouvement s’est posé. Il assène ensuite ses vérités : «C’est en raid solitaire que le régime politique du Président Macky Sall a, jusqu’à maintenant, exercé le pouvoir, sans aucune concertation ni avec l’opposition politique, ni avec les acteurs de la société civile, contrairement à une tradition bien établie au Sénégal. Pourtant, plusieurs grands rendez-vous se sont présentés, mais n’ont jamais été exploités pour amorcer le dialogue nécessaire à une vie démocratique apaisée. L’on peut citer à titre d’exemple le Plan Sénégal émergent (Pse) qui va engager les générations futures sur 35 ans, avec de lourds emprunts sur le marché financier international, la signature des Ape, etc».
«Arc-en-ciel» et le dialogue politique (suite)
«Sur toutes les questions majeures, le Gouvernement n’a jamais jugé utile de prendre l’avis de la classe politique ou des leaders d’opinion», soutient Mamadou Dieng. Suffisant pour qu’il suspecte la ruse et le dilatoire autour de cette démarche politique. Pour lui, «l’opposition politique a tellement encaissé, les contentieux sont si nombreux, la situation politique et économique nationale absolument gravissime, pour que le dialogue se noue comme ça», sans préalables forts. Ainsi, il liste les préalables qui lui semblent fondamentaux. Il s’agit de «l’accès aux médias d’Etat, la Rts et le Soleil, l’audit du fichier électoral, le rôle et la place de la Commission électorale nationale autonome (Cena), le statut du ministre de l’Intérieur dans le processus électoral, le Code électoral qui doit être revu et corrigé ». «Si de telles conditions ne sont pas remplies, le mouvement «Arc en ciel» oppose des réserves expresses à l’appel du chef de l’Etat et invite l’opposition à ne pas y donner suite», conclut-il
Semaine de l’école de base
A l’image des autres localités du Sénégal, Fatick célèbre aussi la 20ème édition de la Semaine nationale de l’école de base. Partenaires, autorités éducatives et politiques se sont impliqués pour atteindre l’objectif que se sont fixées les autorités supérieures. Il s’agit, selon l’Inspecteur de l’éducation et de la formation de Fatick, d’améliorer le niveau de lecture des élèves qui baisse d’année en année. A en croire Sidy Fall, cette situation résulte du fait qu’il n’y a aucune bibliothèque scolaire dans le département de Fatick. En effet, les seuls manuels de lecture dont disposent les élèves dans le département de Fatick sont les oeuvres au programme. Encore que ces manuels ne suffisent pas. Dans ce combat, celui qui s’y est le plus illustré est le maire de Fimela. Membre du Cese, Karim Sène a offert aux élèves des écoles de Ngohé, Ndiosmone et Fimela un lot de plus de cinq mille livres, composé entre autres de romans, de dictionnaires et de jeux de l’esprit. Une aide fortement appréciée par la communauté éducative desdites localités.
Une ex-animatrice de télévision poursuivie pour bigamie
En contractant un second mariage sans divorcer, Fatimata Irène Faty ne savait peut-être pas qu’elle pouvait l’objet de poursuites judiciaires. Elle a été traînée hier à la barre pour avoir convolé en secondes noces avec un autre homme. L’animatrice a entamé une idylle avec un assureur de la place qui l’a vite épousée, en ignorant sa situation matrimoniale. Durant les débats d’audience, Irène a eu une carapace dure en alléguant que son ex-mari l’a abandonnée deux ans durant, sans le plus petit entretien. Et, la dernière fois qu’ils se sont parlé au téléphone, la moutarde leur était montée au nez et il s’en serait suivi un divorce.
Une ex-animatrice de télévision poursuivie pour bigamie (bis)
D’après l’animatrice, Chérif Keïta qui était son mari a épousé une Française et a opté pour la monogamie. Cette situation ne lui permettant pas de prendre une deuxième femme, il n’a jamais voulu régulariser leur union. De son côté, Chérif Keita dira qu’il s’est toujours bien occupé de sa femme jusqu’au jour où il a appris que celle-ci s’est remariée. Nanti de toutes les informations, il débarque à Dakar, après avoir déposé par le biais de sa sœur une plainte à la Section de recherches de la gendarmerie. Le ministère public a condamné l’acte de la dame en lui faisant savoir qu’elle est toujours dans les liens du mariage et sa faute est grave, nette et sans conteste. Il a requis un mois de prison assorti du sursis. L’avocat de la défense a tenté de disculper sa cliente en argumentant l’abandon de domicile et la présence d’une étrangère. L’animatrice sera fixée sur son sort le 17 juin prochain