Dakar, 21 mars (APS) – Les premières tendances donnant une victoire du Oui au référendum constitutionnel de dimanche sont largement commentées par les quotidiens reçus lundi à l’APS.
Pour Le Soleil, ‘’le peuple dit Oui à Macky Sall’’. ‘’Après une campagne référendaire qui s’est bien déroulée, les Sénégalais ont voté hier (….) dans le calme et la sérénité. (…) les premières tendances sorties des urnes donnent la victoire au camp du Oui même si certaines localités ont été gagnées par le camp du Non’’, écrit le journal.
‘’Macky Sall réussit son test’’, relève le quotidien Enquête tandis que Libération affiche à sa Une : ‘’Le Sénégal dit Oui à Macky Sall’’. Selon le journal, le Oui l’emporterait autour de 56% avec un taux de participation de 40% au moins.
Les premières tendances disent ‘‘Oui Macky’’, note Le Quotidien tout en faisant part du fort taux d’abstention et de la défaite de Khalifa Sall, maire socialiste de Dakar, qui était dans le camp du Non.
Pour Sud Quotidien, ‘’le Oui lève la voix’’, et Le Populaire : ‘’Macky Sall gagne’’.
Le journal L’As note une victoire du Oui au plan national tout en titrant : ’’Leurres et lueurs du référendum’’. Parmi les grands gagnants du vote, le journal cite Aminata Touré, l’ancienne Premier ministre (Grand-Yoff), Amadou Bâ, ministre de l’Economie (Parcelles Assainies), de Racine Sy (Podor).
Dans les rangs des ‘’perdants’’, il y a Khalifa Sall, Barthélémy Diaz, Bamba Fall, responsables socialistes à Dakar partisans du Non, et Malick Gackou,, leader du Grand Parti à Guédiawaye.
C’est une ‘’victoire du Oui’’, selon Le Témoin quotidien tout en notant que le Non ‘’gagne la ceinture mouride (Bambey, Touba, Macké, Diourbel). Le journal souligne aussi que Moustapha Cissé Lô, responsable de l’Alliance pour la République (APR) ‘’a été laminé à Touba’’.
La Tribune qui parle de victoire à ‘’ l’arrachée’’ estime qu’il y a des ‘’inquiétudes’’ avec l’abstention notée lors du référendum.
L’Observateur évoque la victoire du Oui sous l’angle du taux de participation et titre : ‘’Oui président mais…’’.
Walfadjri se veut plus catégorique, estimant que ce faible de taux de participation est ‘’l’échec cuisant ‘’ de Macky Sall.
’’Aucune réforme constitutionnelle n’aura été aussi impopulaire quelle celle du 20 mars proposée par Macky Sall. Avec un faible taux de participation d’environ 40%, le boycott a donc triomphé sur Macky Sall qui a mis les bouchées doubles pour convaincre les Sénégalais (…)’’, souligne Walf.
BARTHELEMY DIAZ BATTU DANS SON BUREAU, PERD LE CENTRE
Sur un total de 2042 votants, le OUI l’a remporté avec 1110 voix contre 932 voix pour le NON. Mieux, Barthélémy Diaz, partisan du NON, a été battu dans son propre bureau n°2 par 168 voix contre 120. Sur l’ensemble des 8 bureaux de vote que compte le centre Massaer Niane 1, Barthélémy Diaz, maire de Mermoz-Sacré Cœur est ses partisans n’ont remporté seulement qu’au bureau n°8 (64 contre 51). Audit centre, 5696 électeurs sont inscrits, dont 2042 votants.
Au paravent, dans la matinée, après avoir accompli son devoir civique, le maire de Mermoz-Sacré Cœur, Barthélémy Diaz avait exhorté ses concitoyens à venir accomplir leur devoir civique: «Ce qui est important, ce n’est pas le Oui ou le Non. Il s’agit du devenir de notre pays. Par conséquent, j’en appelle aux concitoyens à venir voter massivement», avait-il lancé. «Pour la ville de Dakar, c’est une question d’honneur. Parce que nous considérons que c’est la ville de Dakar qui doit donner le tempo au reste du pays», disait-il.
Au sujet des irrégularités notées ça et là, notamment deux électeurs qui n’ont pas retrouvé leurs noms sur la liste, M. Diaz déclare: «On ne peut pas avoir une quiétude d’esprit par rapport à l’organisation du scrutin. D’abord, le président Sall a annoncé la date du 20 mars sur la base de calculs politiciens. Et, ceci n’a pas aidé le camp du Non à s’organiser. Nous déplorons le fait que beaucoup de Sénégalais n’ont pas eu accès à leur carte d’électeur. Mais, au-delà de toute cette forme de fraude, le Oui ne va pas prospérer», avait expliqué le député du Ps et allié de Khalifa Sall.
«Ils peuvent frauder autant qu’ils veulent, mais ici, à Mermoz-Sacré Cœur, ils seront battu à plate couture», avait fait savoir M. Diaz. «Aujourd’hui, ce ne sont pas des combines politiques et des astuces qui sortiront ce pays de l’ornière. Ils ont plutôt intérêt à faire face aux sénégalais, en tenant un discours franc», avait-il dit. A noter que le vote s’est déroulé normalement dans ledit centre. Tout le matériel et l’ensemble du personnel administratif des bureaux étaient en place.
BAMBA FALL ET SEYDOU GUEYE S’ACCUSENT MUTUELLEMENT
Appelés hier, dimanche 20 mars, à l’instar de tous les Sénégalais, des populations de la Médina ont voté, pour l’essentiel, dans le calme. Cependant, à l’école El Hadj Bassirou Diagne sis à Gibraltar 2, cette accalmie a été perturbée la bataille rangée entre les partisans du maire Bamab Fall et ceux du ministre Porte-parole du gouvernement Seydou Guèye.
Médina a voté dans le calme. Toutefois, au niveau de l’école El Hadj Bassirou Diagne sis à Gibraltar 2, là où le maire de la commune de Médina s’est acquitté de ses droits civiques, il y a eu des échauffourées. Au moment de voter, son principal antagoniste, Seydou Gueye, débarqué. Il était venu constater le déroulement du scrutin sur place. Il sen est suivi de violentes altercations entre les partisans du maire de la Médina et ceux du ministre Porte-parole du gouvernement. L’incident serait survenu suite du fait qu’un partisan de Bamba Fall aurait écrasé des œufs sur le véhicule de Seydou Guèye. Il s’en est suivi ensuite de violentes confrontations entre les deux camps. Les deux camps se rejettent la responsabilité. Seydou Guèye affirme qu’il ne se laissera pas faire et promet d’en découdre avec le maire de Médina.
L’édile de Médina, de son coté, une fois sorti des urnes, n’a pas manqué d’exprimer toute son indignation car estimant « qu’il y a achat de conscience» et que les Sénégalais ne sont pas corruptibles. Et, le maire de poursuivre: «il faut qu’il comprenne que les Sénégalais ne sont pas toujours d’accord avec eux». Aussi a-t-il réfuté les accusations des aperistes qui l’accusent également d’essayer de monnayer la conscience de l’électorat.
Hormis, ces incidents, le vote s’est déroulé le plus naturellement possible dans ce lieu de vote qui compte près de 12.000 inscrits. Et c’est à ce même lieu de vote que Pape Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a voté aux environs de 11 heures, tout comme Mme Awa Marie Colle Seck, ministre de la Santé et de l’Action social.
Par rapport aux incidents survenus entre Seydou Guèye et Bamba Fall, Awa Marie Colle Seck soutient: «je ne verse pas dans la provocation. Je suis là car je suis convaincu de l’importance et de la pertinence de ces réformes. L’essentiel du contenu de ces 15 points me satisfait». Bref, dans ce lieu de vote, on n’a noté aussi la présence du leader de l’AJ/PADS - Authentique, Landing Savané, des députés Awa Dia, de Mariame Anna...
Auparavant, dans la mâtinée, a l’école Alassane Ndiaye Alou, premier centre que nous avions eu a visité dans la commune de Médina, il n’y a pas eu grand rush. Sur place, il y a 12 bureaux de vote pour un nombre total d’inscrits d’environ 12.215. Aucun incident majeur n’a été noté sur ce lieu de vote. Les membres de la Commission électorale national autonome (CENA) y compris les représentants du Oui et ceux du Non espèrent tous unanimement un plus grand taux de participation dans l’après-midi.
Même constat au niveau de l’école Naga Samb, là aussi on note approximativement le même nombre d’inscrits environ 12.000. Sur les lieux, le matériel électoral est au complet. Les membres de la CENA, des courants du Oui et du Non étaient tous présents. Les votants s’acquittaient tranquillement de leur droit civique en attendant le résultat final.
L’abstention a damé le pion à tous les acteurs hier, dimanche 20 mars, à l’occasion de ce référendum devant valider le projet de révision constitutionnelle de Macky Sall. Moins de la moitié des électeurs seulement s’est déplacée pour exprimer son suffrage. Le taux de participation voisinant les 40% des voix demeure le plus faible de tous les scrutins référendaires qui ont été organisés au Sénégal, de 1960 à nos jours. Un véritable camouflet pour le président Macky Sall qui s’est investi en personne dans la campagne, avec de significatifs moyens mis à la disposition de son camp.
Les citoyens sénégalais n’ont pas adhéré massivement à la consultation référendaire organisée hier, dimanche 20 mars 2016. En milieu de journée, seuls 15% de votants avaient exprimé leur vote dans les bureaux de vote répartis à travers le territoire national. Le constat relevé par le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) Doudou Ndir, qui faisait sa tournée dans les principaux centres de vote, était expressif de la faiblesse du nombre de votants qui étaient sortis de leurs demeures pour dire Oui ou Non au projet de révision constitutionnelle de Macky Sall. « Il y a, au moment où je vous parle près de 15% de votants. Ce qui est faible. Mais, il faut aussi prendre en considération le fait qu’il n’y a que deux (2) bulletins. Ce qui facilite les choses. Alors, les électeurs se disent qu’ils vont attendre l’après-midi, mais je pense qu’ils vont venir voter. C’est l’appel que je leur lance», avait alors déclaré Doudou Ndir. Avant de noter, à propos des accusations et autres dysfonctionnements relevées sur le processus de vote : «On m’a déclaré qu’il y avait des problèmes avec les enveloppes. Mais, je les ai observées et je n’ai relevé aucune irrégularité. Mais nous continuons de faire notre travail qui est de faire le tour des bureaux pour voir s’il y a des irrégularités. Mais jusqu’à présent, rien n’a été relevé».
A moins de deux heures de la fermeture des bureaux de vote, les chiffres disponibles sur le taux de participation ne s’étaient infléchis que très légèrement. A 16 heures, les taux de participation arrêtés, sur la base de recoupements, étaient de 36,99% à Sédhiou et de 36,17% à Matam. Quant à Kaffrine, le taux de participation était de 36,49% et 30,56% à Kaolack. Diourbel enregistrait un taux de participation de 31,27%, alors que Fatick était à 36,16%, Louga à 37,24%, et Ziguinchor à 27,96%. Kolda comptait à 16 h le plus haut taux de participation avec 45%. Il surclassait alors Thiès qui était à 30,65%, Mbour à 34,36%, voire Tivaouane à 35,79%. Le département Dakar, au centre de tous les enjeux, enregistrait, quant à lui, à moins d’une demi-heure de la fermeture des bureaux un taux de participation à 32,42%.
Ce taux de participation risque de s’avérer, en dernière instance, comme le plus faible de tous les scrutins référendaires organisés au Sénégal, de 1960 à nos jours. Pour cause, il était de 94,3 % de votants au référendum de 1963 pour une victoire à la « soviétique » du OUI à hauteur de 99,45 %, 95,2 % d’électeurs aux urnes pour 99.96% de OUI au référendum de 1970, 65,74 % de votants pour 94.0% de suffrages favorables au référendum de 2001.. Il ressort que le référendum d’hier est parti pour être un véritable camouflet pour le président Macky Sall qui s’est investi en personne dans la campagne, avec de significatifs moyens mis à la disposition de son camp et qui risque de voir son projet de révision constitutionnelle être validé avec un marge quasi insignifiante.
«L’Artp n’avait nullement l’intention de couper le signal de Walfadjri». C’’est l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes qui apporte ainsi des précisions par apport à la tentative supposée de coupure du signal du groupe Walfadjri.
Dans un communique daté d’hier, dimanche 20 mars, jour du référendum, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes relève avoir constaté, ce jour du scrutin, «une violation flagrante des dispositions du Code électoral et les dispositions du décret n° 2003-64 du 17 février 2003 relatif aux fréquences et bandes de fréquences radioélectriques, aux appareils radioélectriques et aux opérateurs de ces équipements», informe la source.
C’est pourquoi «le directeur général de l’Artp s’est présenté au siège du groupe Walfadjri pour échanger avec le président directeur général dudit groupe afin d’attirer son attention sur ses manquements et le prévenir d’un risque de retrait des fréquences en cas de refus de se conformer à la loi». Et de poursuivre: «ce qui veut dire que L’Artp n’avait nullement l’intention de couper le signal de Walfadjri à travers cette démarche car si c’était le cas elle n’aurait pas fait le déplacement à Khar Yalla, étant donné que les émetteurs se trouvent ailleurs». Toutefois, l’Artp a déclare qu’elle utilisera tous les moyens à sa disposition pour le respect de la loi en matière d’utilisation des fréquences.
«La télévision Walf TV a diffusé hier et aujourd’hui (avant-hier et hier, ndlr) des spots appelant à voter NON. Or la campagne électorale est close depuis le vendredi 18 mars 2016 à minuit.
Ces déclarations constituent, aux yeux de la CENA, chargée de veiller au respect de la loi électorale, une atteinte aux lois et règlements contenus dans le Code électoral, en particulier en ses articles L.61, L.93 et L.108». C’est le constat de l’Assemble générale de la Commission électorale nationale autonome.
Dans un communiqué daté d’hier, jour de référendum, la CENA «condamne fermement cette atteinte au Code électoral et exige un arrêt immédiat de ces diffusions». Aussi, l’organe se supervision des élections condamne-t-il, en outre, «les dérapages notés ces derniers jours dans le traitement de la campagne électorale par les médias. La CENA se réserve le droit de revenir, dans son rapport sur le référendum, sur tous les dysfonctionnements constatés», lit-on dans le document.
Les Sénégalais ont approuvé positivement le texte du référendum portant sur les réformes constitutionnelles proposées par le président de la République, Macky Sall. Les estimations donnent le «OUI» vainqueur à plus de 55 % et selon certains observateurs, il pourrait franchir la barre des 60%. Si cette tendance se confirme, cela voudra dire qu’environ plus 30 % des Sénégalais ne sont pas d’accord avec les réformes proposées par le Chef de l’Etat. Sans occulter le taux de participation. Il est le plus faible dans l’histoire des référenda du pays. Pour rappel, celui du 3 mars 1963 était de plus 94 %. Le référendum du 22 février 1970, avait connu un taux de participation de plus de 95 %. Ces chiffres, à l’époque d’un parti unique, sans médias privés, peuvent être exagérés. Certes ! Toutefois, pour le 3ème référendum du 7 janvier 2001, le taux a frôlé les 66%. Plus exactement 65,74%.
Autant dire que le taux d’abstention d’hier, pourrait constituer un avertissement. Des signaux forts ont été envoyés au président de la République parce que ce référendum avait pris les allures d’une élection présidentielle. Il était un test grandeur nature pour le patron de l’Alliance pour la République et ses alliés, de même que pour l’opposition. Par conséquent, Macky Sall doit décrypter le message que le peuple lui a adressé, à mi-parcours de son mandat.
Avec plus de 30 % de Non, c’est un avertissement qui sonne comme un appel à redresser la barre. Il est temps qu’il mette en pratique son excellent slogan, «la patrie avant le parti». De même, sa gouvernance vertueuse doit se vérifier plus sur le terrain que n’en promettent les mots. Ce référendum vient confirmer ce que nous savions déjà : le «Ndiguël» affirmé ou voilé des marabouts ou guides religieux, n’a pas (ou a peu) d’emprise sur le choix des talibés-électeurs. C’est à se demander s’il est vraiment efficace (électoralement parlant) de donner autant d’argent et de privilèges (voitures, terrains…) à des leaders d’opinion qui sont en train de perdre de l’influence, à force de faire le jeu du «pouvoir». Les urgences n’attendent pas : La jeunesse sénégalaise est à la recherche d’un hypothétique emploi, tellement la demande est supérieure à l’offre. Quid de nos chefs d’entreprise qui ne rêvent que d’environnement économique propice pour la relance des affaires ?
Macky Sall incarne l’espoir. L’espoir d’une nouvelle génération avide de démocratie, de changement, de rupture dans tous les domaines. Nous n’avons pas le droit de rater le train de l’histoire. Faisons de ce pays une référence démocratique enviable. Pour ce, le Chef de l’Etat doit dialoguer avec son opposition, puisqu’une démocratie perd tout son sens et son existence sans une contradiction forte et constructive.
Offrons aux médias, des mécanismes devant leur permettre de ne pas compromettre leur raison de vivre. Mettons les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Sachons sanctionner positivement, mais aussi négativement.
Boutons hors de la République, tous ceux qui incarnent les contre-valeurs. Traquons les criminels à col blanc, les girouettes, les courtiers politiques. C’est de cette façon que nous parviendrons à mettre le Sénégal sur les rampes de l’émergence. Pourvu alors que Macky Sall décrypte le message. L’opposition et la société civile aussi.
RESULTATS PROVISOIRES DU REFERENDUM DU 20 MARS : Le « Oui » élève la voix
Tendances : le OUI pourrait franchir la barre des 60 %
Mimi prend sa revanche sur Khalifa à Grand-Yoff
Ziguinchor : Abdoulaye Baldé perd son pari
41% de taux de participation
Touba vote «Non»
Aminata Tall gagne Diourbel
Matam reste avec Macky
Dagana : Oumar Sarr garde sa commune, perd son département
Idrissa Seck gagne la commune, perd le département et la région
COMMENTAIRE - Par ABDOULAYE THIAM : Savoir décrypter le message
Les Sénégalais ont approuvé positivement le texte du référendum portant sur les réformes constitutionnelles proposées par le président de la République, Macky Sall. Les estimations donnent le «OUI» vainqueur à plus de 55 % et selon certains observateurs, il pourrait franchir la barre des 60%. Si cette tendance se confirme, cela voudra dire qu’environ plus 30 % des Sénégalais ne sont pas d’accord avec les réformes proposées par le Chef de l’Etat. Sans occulter le taux de participation. Il est le plus faible dans l’histoire des référenda du pays. Pour rappel, celui du 3 mars 1963 était de plus 94 %. Le référendum du 22 février 1970, avait connu un taux de participation de plus de 95 %. Ces chiffres, à l’époque d’un parti unique, sans médias privés, peuvent être exagérés. Certes ! Toutefois, pour le 3ème référendum du 7 janvier 2001, le taux a frôlé les 66%. Plus exactement 65,74%
Menacé par l’Artp…
Une folle ambiance a régné, hier, devant les locaux du Groupe de presse Walfadjiri, en ce jour de référendum. En effet, aux environs de 14 heures, hier, le Directeur général de l’Artp en personne, avec un car de son équipe technique, et flanqué d’une dizaine de gros bras, et sous bonne escorte d’une dizaine d'éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) a débarqué à Walf. Abdou Karim Sall était venu, selon Sidy Lamine Niasse, pour couper le signal de sa télé, accusé de violation de la loi. Aussitôt, le Pdg de Walf, qui dit avoir été informé par le patron du Cdeps, Mamadou Ibra Kane qui, lui-même a été saisi par le Secrétaire d’Etat Yakham Mbaye de la fermeture de la télé, a ameuté à l’antenne la population.
…Sidy Lamine …
Les responsables de Walf se sont barricadés en s’enfermant dans leurs locaux et en refusant l’accès au Dg de l’Artp et à la police. Quelques minutes après, c’est une immense foule qui a rappliqué sur les lieux pour faire un bouclier humain. L’attente durera une vingtaine de minutes avant que la police ne se décide à vider les lieux. A l’antenne de Walf, le direct a continué et plusieurs responsables politiques sont entrés dans la danse en intervenant au téléphone comme Ngorsi Seck, 3W, etc. D’autres sont venus sur place à l’image des "Y en a marristes", de Bamba Fall, Cheikh Guèye, Thierno Bocoum, Farba Senghor qui, pourtant, il n’y a pas si longtemps, menait des expéditions punitives contre la presse, entre autres politiques.
…Ameute la population…
Devant Walf, c’est une grosse foule surexcitée qui n’avait pas manqué de lancer des menaces et des insanités contre SMS et son pouvoir qui est resté pendant plus de 3 heures à jouer à la sentinelle. Pour sa part, Sidy Lamine Niasse a rué dans les brancards et prévenu qu’il ne cédera pas l’intimidation. Mieux, il a indiqué qu’il est dans la logique de s’opposer au régime et de servir le pays en tant que bouclier du peuple contre les dérives. En tout cas, pour sa part, Abdou Karim Sall, le Directeur général de l'Artp s'est fendu d'un communiqué pour faire des précisions "suite à l’information servie à la population selon laquelle une tentative de procéder à la coupure du signal au groupe Walfadjri a été opérée".
…Qui fait barrage
Selon lui "l’Artp n’avait nullement l’intention de couper le signal de Walfadjri à travers cette démarche, car si c’était le cas elle n’aurait pas fait le déplacement à Khar Yalla étant donné que les émetteurs se trouvent ailleurs". M. Sall renseigne s'être "présenté au siège du groupe Walfadjri pour échanger avec le Président Directeur général dudit groupe afin d’attirer son attention sur ses manquements et le prévenir d’un risque de retrait des fréquences en cas de refus de se conformer à la loi". Parce qu'il estime que "l’Artp a constaté ce jour du scrutin, une violation flagrante des dispositions du Code électoral et les dispositions du décret n° 2003-64 du 17 février 2003 relatif aux fréquences et bandes de fréquences radioélectriques, aux appareils radioélectriques et aux opérateurs de ces équipements".
Dans le viseur
Il faut dire que malgré ses explications, le Dg de l'Artp est dans le viseur de certains faucons du régime. Ces derniers ne lui pardonnent pas d'avoir offert à l'une de leurs bêtes noires une occasion en or de faire le buzz, d'offrir une tribune à l'opposition pendant le scrutin et de braquer une bonne partie de la population contre le pouvoir et de renforcer.
Soufis taclent
Notons que le Dg de l'Artp est aussi dans le viseur du cercle des intellectuels soufis qui, exprimant sa solidarité agissante au groupe de Walfadjri. dénonce l'"arrogance" de Abdou Karim Sall qui a "réagi en tant que militant de l'Apr. Et ce, au moment où le manque de neutralité de la Rts est sans équivoque". Serigne Fallou Dieng et ses soufis appellent également le gouvernement à "se départir de 'ses complexes', de ses énervements et de son manque de sérénité". Il faut souligner par ailleurs que "le cercle condamne avec la dernière énergie les 'incartades diplomatiques' du 'cavalier moustachu' Jean-Felix Paganon, qui froisse les susceptibilités des (Sunugaaliens) par ses 'regards condescendants' à la politique 'de paillasson' que mènent les autorités (sunugaaliennes)".
Réaction
Restons avec cette affaire Walfadjri pour dire que la Commission électorale nationale autonome (Cena) indexe aussi la télé de Sidy Lamine Niasse en soutenant avoir constaté samedi et jour du scrutin, la diffusion de spots appelant à voter "Non" alors que la campagne électorale est close depuis le vendredi 18 mars 2016 à minuit. Ce qu'elle juge comme "une atteinte aux lois et règlements contenus dans le Code électoral", disent les services de Doudou Ndir qui condamnent aussi "les dérapages notés ces derniers jours dans le traitement de la campagne électorale par les médias". Autre réaction, celle du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sunugaal (Cdeps) qui a exprimé "son inquiétude".
Réaction (Bis)
Le patronat de presse dit que "le (Sunugaal) étant un État de droit, toute interdiction de diffusion d’un organe de presse doit se faire conformément à la loi". C'est pourquoi, "le Cdeps condamne toute entrave à la liberté de la presse" et en appelle au gouvernement et aux organes de presse à "s’inscrire dans la stricte légalité". Le Cnra et le Cored ont, quant à eux, regretté ce qui s’est passé à Walfadjiri. Le Comité de veille qu'ils ont mis en place "réaffirme son attachement à la liberté de la presse et appelle tous les acteurs à plus de retenue, de responsabilité et de professionnalisme dans le traitement de l’information".
«Oui» à Dagana
Dans la commune de Dagana, Mankeur et ses troupes ont résussi à triompher dans 10 communes que comptent les 11. Dagana commune où Oumar Sarr, le N°2 du Pds garde la main, leur échappe encore. Le Non y a gagné avec 3 222 voix contre 2 473. Seulement selon le camp de Mankeur, la domination de Oumar Sarr se trouve réduite dans sa commune où il a perdu du terrain devant l'APR qui a beaucoup progressé depuis les dernières Locales. Ailleurs comme dans la Commune Pds de Bokhol, le "Oui" l'a emporté avec 2 732 voix contre 711 non.
«Oui» au Plateau
A Ndakaaru-Plateau au cœur de la capitale sunugaalienne, le "Oui" a remproté le référendum dans 7 centres sur 8 avec un score global de 6 338 voix contre 5 359 voix pour le "Non", soit un écart de 979 voix. Après avoir perdu au Centre Malick Sy (189 oui, 210 non), les Alioune Ndoye, Diop Sy et autres Yakham Mbaye l'ont emporté au Centre Bibi Ndiaye (987 Oui, 924 Non), à Fleurus (1 071 Oui, 985 Non), à Clémenceau (1 115 Oui, 926 Non), à Rebeuss (808 Oui, 766 Non), à Thiong (1183 Oui, 815 Non) à Kléber (530 Oui, 412 Non) et à Berthe Maubert (455 Oui, 321 Non).
Oumar Faye
Oumar Faye, le tonitruant et remuant leader de Leeral askanwi a vécu un dimanche de scrutin pas de tout repos. Il a été interpellé dans la matinée au centre de vote de Ousmane Mbengue de Dangou à Rufisque Nord avant d'être conduit dans les locaux du commissariat de police de Rufisque d'où il n'est ressorti que vers 18h. "Ils ont dit que je troublais, que je suis venu avec des nervis alors que Mamaya, Diouma, Seydou Diouf et autres avaient également des nervis", souligne-t-il acusant simplement qu'"ils voulaient (le) neutraliser pour permettre aux gens de l'Apr de faire ce qu'ils veulent. Ils savaient que ma présence n'était pas bonne pour eux, l'affluence autour de moi les a apeurés", déclare le leader de Leeral askanwi.
Sidiki Kaba
Un fait insolite s’est passé hier au centre de vote de l’ecole Sada Maka Sy de Tamba. Le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Sidiki Kaba, après avoir pris les deux bulletins et l' enveloppe, est ressorti les mains vides de l'isoloir ? Vous savez-quoi ? Ndekete yoo il avait glissé son bulletin dans la caisse à poubelle qu'il avait confondue à l'urne! Ce qui a provoqué un fou rire dans le bureau. Si ses détracteurs y ont vu un signe avant coureur de défaite, par contre ses partisans l'ont purement et simplement considéré comme un non-évènement.
Grands Serignes
Après s’être envoyés des missiles par presse interposée, les deux Grand Serigne de (Ndakaaru), Abdoulaye Makhtar Diop et Pape Ibrahima Diagne se sont retrouvés avant-hier samedi après-midi chez le chef de quartier du Plateau, El Momar Diop, au 57 rue Félix Faure. Les deux grands responsables lébous étaient là pour présenter leurs condoléances suite au décès du fils de Salla Kassé. Nos radars nous rapportent que ce «face-to-face» assez particulier a été remporté par Abdoulaye Makhtar Diop parce que c’est lui qui a été désigné par le chef de quartier pour parler au nom de la Collectivité léboue. Après ce 1-0, sûrement que Pape Ibrahima Diagne prépare une stratégie pour égaliser. A la prochaine…
Darou-Mouhty
A Darou-Mouhty, si Modou Diagne Fada a gagné dans le centre, il a été battu par la coalition "Benno bokk yakaar"' dans l'arrondissement. Selon Abo Sall, coordonnateur de coalition "Benno bokk yakaar" dans ladite localité, sur 14 984 votants, le "Oui" a obtenu 9320, là où le "Non" n'a glané que 5664 voix. Il faut dire que le Model d'Ibrahima Sall (originaire de Darou) a joué un grand rôle dans cette victoire. Le Model a également gagné à Toubatoul avec 4000 voix, Thiakhar avec 1600 voix, Thiénaba ville avec 2231 voix, et à Gossas.
Seydou Guèye...
La journée a été très chaude, hier, à la Médina. Selon nos capteurs, de violentes échauffourées ont opposé les partisans du "Oui" à ceux du "Non". Mais, les choses ont dégénéré, lorsque les deux leaders des camps opposés se sont croisés au centre de vote Nago Samb à Gibraltar. Pourtant rien ne présageait un tel scénario, dans la mesure où Seydou Guèye et Bamba Fall se sont fait une accolade. Mais, juste après, des militants du maire de la Médina ont ouvert les hostilités en jetant des œufs sur le véhicule du chef de file du "Oui".
...Pète les plombs
Suffisant pour mettre Seydou Guèye dans tous ses états. Ce dernier, accompagné de certains de ses fidèles, de se diriger vers la mairie de la Médina, pour aller solder ses comptes avec Bamba Fall. Pour parer à toute éventualité, des policiers qui veillaient au grain, décidèrent de le suivre. Arrivé aux alentours de ladite mairie, le porte-parole du gouvernement, hors de lui, s'est vu barrer le passage par un commandant de la police qui a essayé de le raisonner. Mais, c'était sans compter avec la détermination du leader du "Oui" dans la Médina d'en découdre avec Bamba Fall. Devant la porte de la mairie, ce fut une véritable Intifada. Les deux camps se sont affrontés avec des jets de pierres. Finalement, le calme est revenu, après que Seydou Guèye est revenu à de meilleurs sentiments.
Le maire de Grand- Yoff interpellé
Hier au moment où les premières tendances du référendum tombaient, le maire de Grand-Yoff, Madiop Diop, a été arrêté en compagnie de son frère. Le lieutenant de Khalifa Sall a été interpellé, selon nos informations, pour port d’arme. En effet, le ministre de l’Intérieur avait sorti un décret pour interdire le port d’arme pour plusieurs jours avant, pendant et après le référendum, de même que la vente d’essence en détail pour éviter tout risque de violence. Jusque tard dans la soirée d’hier, il était dans les locaux du Commissariat de Police de Grand- Yoff où l’ancien Premier ministre Aminata Touré s’était rendue pour intervenir en sa faveur. Il a finalement été relâché.
Les Sénégalais boycottent le scrutin
Même si les hommes politiques vont épiloguer sur qui a gagné ou qui a perdu, l’essentiel est que l’écrasante majorité des Sénégalais inscrits sur les listes électorales ont boudé le scrutin. On parle d’un taux de participation d’un peu plus de 40%, c’est à dire que seulement moins de la moitié des électeurs a voté. Pour eux, ce référendum n’était pas opportun et ne permettait pas de régler les problèmes des Sénégalais. Avec ce faible taux de participation, le Président Macky Sall et l’ensemble des hommes politiques doivent savoir que leurs discours n’attirent plus. En tout cas, pour ce référendum, le texte n’a pas eu une bonne adhésion populaire.
La commune de Missirah vote Non
Le maire de la Commune de Missirah, Seny Sylla, tout comme son lieutenant Boukadry Kaba, Conseiller économique social et environnemental (Cese) ont été laminés dans la ville de Missirah, département de Tambacounda. Selon nos informations, le camp du Non a remporté le scrutin dans les différents bureaux de vote de la commune. N’eut été l’apport des villages environnants, le Oui allait être humilié dans toute la
commune.
Mbagnik Ndiaye remporte sa commune
Même si le courant du Oui gagne avec une courte tête sur l’ensemble du territoire, elle a enregistré dans certaines localités des scores à la soviétique. C’est le cas par exemple de la commune de Ngayokhème, Patar Sine, dans le Fatick, et du Fouta notamment du département de Kanel. Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnik Ndiaye, a remporté haut la main le référendum dans sa commune où il
défendait le Oui. Dans la commune de Ngayokhème située dans le département de Fatick sur 7341 inscrits, il y a eu 3359 votants soit un taux de participation 45, 75%. Le courant du Oui dirigé par le maire Mbagnick Ndiaye l’a remporté avec 2891 contre 434 voix pour le Non. Le courant du Oui a engrangé 86,06% du vote.
Le Dg de l’Aibd fait triompher le Oui à Patar
Restons toujours avec les localités où le camp du Oui est arrivé largement en tête. Dans la commune de Patar Sine, département de Fatick, le courant du Oui l’a remportéavec un taux de 89,14%. Patar Sin doit remporter la palme de la commune qui a eu le meilleur score au niveau national de ce référendum. Dans cette commune où le Directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), Abdoulaye Mbodji responsable communal de l’Apr, a dirigé le comité électoral, le Oui l’a remporté avec 2519 voix soit un taux de 89,14% (le meilleur dans le département de Fatick). Le camp du Non n’a récolté que 310 voix. Le taux de participation dans cette commune est de 40,5%. A Diaoulé également, la déferlante du Oui conduite par Ibrahima Diagne et Omar Sène arrive largement en tête.
Samba Kanté, maire de Nguer Malal
Ne quittons pas les localités qui ont eu des résultats qui dépassent les 80%. Samba Kanté, directeur général de la Saed et maire de Nguer Malal, fera certainement partie des responsables de l’Alliance pour la République (Apr) à avoir obtenu les meilleurs scores au référendum d’hier. Le camp du Oui s’est tapé 85 % des voix.
Thérèse Faye Diouf gagne avec 80 %
La Directrice générale de l’agence de la Case des Tout-petits est sortie victorieuse dans sa commune de Diarére située dans le département de Fatick. Sur les 3325 votants de cette commune, 2659 ont choisi le camp du Oui, soit 80 % des votants contre 666 voix pour le Non. Thérèse Faye, coordonnatrice de la Cojer, dit avoir réalisé ce score malgré la défection de Paul Faye, ancien directeur général de la Sapco qui, selon elle, a fait voter Non au dernier moment contre toute attente.
Sada Ndiaye perd sa commune
Le maire de Nguidjilogne, Sada Ndiaye, n’a pas réitéré son exploit des dernières élections locales où il avait remporté le scrutin dans le village natal de la mère du chef de l’Etat. Le responsable libéral a été battu par la déferlante du Oui dans sa commune avec un fossé de 964 voix. Le parti présidentiel redevient majoritaire ainsi à Nguidjilogne, village symbolique pour Macky Sall.
Aminata Tall ne sait pas voter
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Aminata Tall ne sait toujours pas voter. Et ce, malgré une carrière politique riche de plus de 30 longues années durant lesquelles elle a occupé de très hautes fonctions au niveau de l’Etat. Après s’être emmêlée les pinceaux lors des élections locales, Aminata Tall a tout mélangé hier au moment d’accomplir son devoir citoyen. Il a fallu l’intervention intelligente du président du bureau de vote pour mettre un terme à la cacophonie créée par la présidente du Conseil économique social et environnemental (Cese). Finalement, Aminata Tall a éclaté de rire, une fois son devoir civique accompli.
Fada vainqueur à Darou Mousty
Comme on l’attendait, le leader des réformateurs du Pds, Modou Diagne Fada a remporté la commune Darou Mousty et le département de Kébemer. Cependant, la coalition Benno Bokk Yakkar soutient que les résultats sont serrés. Selon Abo Sall, coordonateur du comité électoral de Benno Bokk Yakaar (Bby), le Oui l’a remporté dans l’arrondissement de Darou Mousty par 9320 voix contre 5664 pour le Non. Compte tenu de ces chiffres, l’écart dans la commune de Darou Mousty qui était de plus de 1500 voix s’est rétrécit à moins de 300 voix entre les deux camps. Pour ce dernier, Darou Marnane, Ndoyenne, Mbadiane, Sam Yabal et toutes les autres localités de l’arrondissement de Darou ont basculé dans le camp du OUI.
Cnra/Cored
Le comité conjoint de veille Cnra/Cored a constaté qu’au cours des deux journées (la veille et le jour du référendum où il est interdit la diffusion de toute propagande électorale), un certain nombre de médias a laissé persister des appels et images en faveur du courant du OUI ou du NON. Le Comité conjoint indique dans un communiqué être intervenu chaque fois pour faire corriger et demander aux médias de se conformer à la réglementation en vigueur et au respect des principes d’éthique et de déontologie. Le Cnra et le Cored disent regretter ce qui s’est passé à Walfadjiri. Le Comité de veille réaffirme son attachement à la liberté de la presse et appelle tous les acteurs à plus de retenue, de responsabilité et de professionnalisme dans le traitement de l’information. Le Cnra et le Cored saluent l’esprit de coopération des médias dans leur ensemble et les invitent à continuer à se conformer à la réglementation depuis l’annonce des résultats jusqu’à leur proclamation définitive.
A Louga, c’est la coalition du Oui
Le coordonnateur départemental de l’Apr à Louga, Moustapha Diop, a démontré sa domination dans la capitale du Ndiambour où le Oui a remporté le scrutin. Sur 19.247 de votants à Louga, c’est le Oui qui a gagné avec 10881 contre 8.230 voix soit une différence de 2.651 (un taux de 57%). Le maire a gagné son centre Manar Al Oudou (le plus grand centre de la ville). Par contre, le ministre Aminata Mbengue Ndiaye n’a pas gagné dans son bureau où elle a voté à Ndiang. Elle était à égalité avec le courant du NON. C’est un bureau test.
Kébémer: Le Oui gagne le département et perd 6 communes
La coalition du Oui gagne le département de Kébémer avec près de 5.000 voix, mais elle a perdu Darou Mousty, Kébémer, Ndande, Dicokoul, Thilome et Guéoul. Par contre, elle a gagné les 13 autres communes du département de Kébémer.
Le véhicule de Abdou Mbow caillassé
La bataille de Thiès a été rude entre le courant du Non et les animateurs du oui. Les deux camps se sont livrés à un combat épique jusqu’à hier le jour du scrutin. Le camp du député apériste Abdou Mbow et celui du maire de Thiès Est qui se regardaient en chiens de faïence en sont arrivés aux mains hier. Lors des échauffourées, le véhicule du vice-président de l’Assemblée nationale a été caillassé par le camp adverse.
Abdou Mbow accuse le maire de Thiès-Est qui balaie d’un revers de main ses allégations.
Wade câble Walfadjri
Me Abdoulaye Wade a appelé hier les responsables du groupe Walfadjri pour exprimer son soutien. Après avoir exercé son droit civique, l’ancien président de la République a appelé Sidy Lamine Niasse pour lui manifester son soutien et sa solidarité. Par la même occasion, l’ex-chef de l’Etat a invité les libéraux à se rendre massivement devant les locaux de Walfadjri, pour manifester leur solidarité aux travailleurs de ce
groupe de presse qui, par le passé, a subi des agressions restées impunies sous Wade.
Diaspora
Dans la diaspora également le Oui a gagné dans plusieurs pays notamment en France, en Espagne et un peu partout en Afrique, en Europe et en Amérique. Au pays de l’oncle Sam, à l’issu du referendum de ce 20 mars aux Usa, le Oui est en tête avec un total de 853 voix contre 845 pour le Non. Soit une différence nette de 8 voix. A noter que c’est le résultat global des 27 bureaux de vote repartis dans les différents Etats du pays de l’oncle Sam