Dakar, 23 mai (APS) - La chaleur restera "sensible sur le nord et nord-est du pays avec des maxi qui tourneront autour de 43°C, au cours des prochaines 24 heures", à partir de samedi midi, annonce l'Agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
"La sensation de chaleur restera surtout sensible sur le nord et nord-est du pays avec des maxi qui tourneront autour de 43°C. Ailleurs, les températures diurnes varieront entre 28° à Dakar et 40°C à Diourbel", écrit-elle dans ses prévisions pour les prochaines 24 heures.
Dans le même temps, "un ciel ensoleillé parfois parsemé de nuages en bancs notamment sur les localités situées sur le sud du pays, prédominera sur la quasi-totalité du territoire", indique l'ANACIM.
"Les visibilités seront généralement bonnes" au cours de la même période. "Les vents seront de nord à nord- ouest et d'intensités faibles à modérées", ajoute-t-elle.
Fatick, 23 mai (APS) - Dix lutteurs inscrits dans cinq catégories différentes vont s'affronter samedi, à Fatick (ouest), pour le compte de la finale de la 16e édition du tournoi de lutte traditionnelle doté du trophée du chef de l'Etat, Macky Sall.
Les combats (en individuel et par équipe) se dérouleront au stade Massène Sène.
Dans la catégorie des 66 kg, Abdou Lahat Hane de Thiès va rencontrer Moussa Faye de Kaolack.
Chez les 76 kg, Ongué Ndiaye de Thiès sera opposé à Omar Diouané de Fatick, alors que Mouhamadou Moustapha Sène de Kaolack va croiser le fer avec Cheikh Tidiane Niang de Fatick, dans la catégorie de 86 kg.
Thiaka Faye de Kaolack et Diamé Faye de Kaffrine sont également en lice dans la catégorie des 120 kg.
Ousmane Guèye de Dakar affrontera Lamine Diagne de Diourbel, un combat à l'issue duquel sera décerné le titre du champion du tournoi de lutte traditionnelle, doté du drapeau du chef de l’état.
Les équipes des régions de Fatick et Kaffrine vont s'affronter pour la finale de cette catégorie.
Les lutteurs Cheikh Ndiaye (66kg), Omar Douané (76kg), Cheikh Tidiane Niang (86 kg), Sékou Ousmane Sarr (100 kg) et Fodé Sarr (120 kg) sont les représentants de Fatick.
L'équipe de Kaffrine est composée des lutteurs El Hadji Omar Ndiaye (66kg), Ndiébel Sylla (76kg) Sanmone Faye (86 kg), Diogoye Faye (100 kg) et Diamé Faye (120 kg).
DEUX CAMBISTES DELESTÉS DE 163 MILLIONS AU CENTRE-VILLE
Dakar, 23 mai (APS) - Deux cambistes ont été délestés de quelque 163 millions de francs CFA (250.000 euros) par deux malfrats roulant à bord d'une moto, vendredi, en fin d'après-midi, à la sortie d'une agence bancaire du centre-ville de Dakar, rapporte l'édition de samedi du quotidien privé L'Observateur.
Les victimes de ce hold-up venaient de sortir d'une agence bancaire et s'occupaient à faire redémarrer leur moto, moment choisi par leurs deux bourreaux pour s'emparer du sac contenant l'argent retirée avant de prendre la fuite à bord d'un scooter.
La scène s'était déroulée au 115, rue Carnot, angle Jaurès, peu après 18 heures, précise le journal.
La Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar a ouvert une enquête dans cette affaire, sur plainte des victimes, renseigne-t-il.
LES CABLODISTRIBUTEURS SE DISENT SOUS LA MENACE DE LA TNT
Thiès, 22 mai (APS) - Le président de l'association des câblodistributeurs et services, Mame Ngor Sylla, a appelé, vendredi à Thiès (ouest), les pouvoirs sénégalais à s'engager pour la survie de ce secteur menacé selon lui par l'arrivée de la Télévision numérique terrestre (TNT).
L'activité des câblodistributeurs doit être sauvegardée pour la préservation des "milliers d'emplois" générés par ce secteur au profit des jeunes sénégalais, a-t-il fait valoir lors d'une rencontre avec la presse.
"L'Etat ne doit pas laisser en rade les câblodistributeurs dans le processus de mise en place de la TNT", a plaidé Mame Ngor Sylla, en présence de plusieurs membres de son association venus de Dakar et de différentes régions du Sénégal.
Selon lui, les câblodistributeurs ont fait preuve d'ingéniosité pendant plusieurs années, pour satisfaire la demande des citoyens sénégalais dans le domaine de la distribution de chaînes de télévision par câbles à des prix jugés accessibles.
Aussi les câblodistributeurs des 14 régions du Sénégal sont-ils prêts à "se battre afin que leurs droits soient préservés, parce que l'Etat a le devoir de sauver des emplois et non de les détruire pour briser l'espoir de milliers de sénégalais", a-t-il dit.
Il a rappelé qu'une convention lie les câblodistributeurs aux pouvoirs publics, sur les bases de laquelle un cahier de charges datant de 2011 les oblige à "une couverture homogène" de l'ensemble du territoire national.
Dakar, 23 mai (APS) - Les quotidiens parvenus samedi à l'APS traitent principalement de l'actualité politique, en partant notamment par exemple de l'annonce de la naissance d'une nouvelle coalition de l'opposition.
"Les leaders de l'opposition qui se sont rencontrés, à huis clos, chez Mamadou Diop Decroix, mercredi dernier, ne sont pas à la recherche d'un candidat unique pour faire face à Macky Sall en 2017", avance le quotidien Walfadjri.
"Idrissa Seck, Mamadou Diop Decroix, Pape Diop, Oumar Sarr, Abdoulaye Baldé et Cheikh Bamba Dièye veulent concocter une liste unique aux élections législatives que Macky Sall est tenu d'organiser en 2017", informe ce journal.
Selon Walfadjri quotidien, ces leaders de l'opposition "sont sûrs d'une chose : qui gagne ces élections législatives remportera la présidentielle, qu’elle soit organisée en 2017 ou en 2019".
"Au-devant de la scène depuis quelques jours", note Waa Grand place, ces responsables de l'opposition "ont chacun, en ce qui le concerne, une histoire évaluée dans l'arène politique à travers un ou plusieurs élections". D'où leur objectif de battre Macky Sall lors de la prochaine présidentielle.
Pendant ce temps, rapporte L'Observateur, le Parti démocratique sénégalais (PDS), une des principales formations de cette opposition, "crache" sur l'ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, dont la dernière sortie médiatique suscite le courroux des libéraux.
Selon Souleymane Ndéné Ndiaye, dont les propos ont été rapportés par plusieurs quotidiens sénégalais dans leur édition de vendredi, "Abdoulaye Wade est le plan B du PDS, il sera le prochain candidat des libéraux à la présidentielle de 2017, et non Karim Wade comme annoncé".
"Les responsables libéraux se sont inscrits en faux contre la déclaration de leur ancien camarade (…)", écrit L'Observateur. Le directeur de cabinet politique de Me Abdoulaye Wade, Amadou Tidiane Wone, a par exemple "formellement démenti" ces propos, souligne Le Populaire.
"Amadou Tidiane Wone rectifie Ndéné Ndiaye", affiche Sud Quotidien. Le Témoin quotidien, de son côté, met en exergue les propos de Babacar Gaye, porte-parole du PDS. "Me Abdoulaye Wade n'est candidat à rien du tout".
Le Soleil revient sur la visite au Sénégal du souverain marocain Mohamed VI, rapportant qu'en marque de ce déplacement, le Maroc a offert dix tonnes de médicaments pour renforcer la politique de Couverture maladie universelle (CMU) mise en œuvre par les pouvoirs publics sénégalais.
Peu avant, Mohamed VI et Macky Sall avaient assisté à la prière du vendredi à la grande mosquée de Dakar, à la fin de laquelle le souverain marocain a offert des exemplaires du Coran aux mosquées sénégalaises.
Le Sénégal est la première étape d'une tournée africaine qui doit le mener en Guinée-Bissau, en Côte d'Ivoire et au Gabon.
PAR AMADOU BOCOUM
ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION ET PLAN SÉNÉGAL ÉMERGENT
La problématique du profil des élus locaux et des acteurs directs de la décentralisation peut-elle induire une relecture de certaines dispositions de l’acte 3 de la décentralisation, cadre opératoire du Plan Sénégal émergent (Pse) ?
Le Sénégal a toujours opté pour une politique de décentralisation prudente et progressive, mais irréversible. Cette option stratégique des pouvoirs publics, réaffirmée à travers le titre XI de la loi constitutionnelle du 22 janvier 2002 adoptée par référendum, contribue à mieux impulser un environnement politico-administratif propice au progrès de la qualité et de la quantité des services techniques déconcentrés.
Aujourd’hui, les différentes réformes induites par l’Acte 3 de la décentralisation, à travers la loi n 2013-10 du 28-12-2013, s’inscrivent dans cette dynamique et marquent un tournant décisif dans la consécration d’une gouvernance au Sénégal avec l’avènement de territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable.
Dans cette optique, le nouveau dispositif décentralisé nous offre, aujourd’hui, 602 collectivités dont 42 départements et 560 communes pour 2 340 élus au niveau départemental tandis qu’au niveau communal, l’on note 25 mille 688 élus dont 356 issus des 3 communes de Ville de la région de Dakar.
Conscients de l’envergure et de l’importance des charges dévolues à la gestion et au management des collectivités locales, les pouvoirs publics ont voulu résoudre les éventuels écueils liés au défi de la formation par l’article.12 : «Les élus des collectivités locales ont droit à une formation adaptée à leur fonction.» (Article 12, Al 1, Ch. II, Titre I du Code général des collectivités locales.) Ce droit inédit depuis le 22 mars 1996 (...) est d’essence constitutionnelle et garantit le droit à l’éducation et à la formation à tout citoyen.
Cependant, cette volonté d’accompagner le processus de décentralisation par la formation ne nous semble pas constituer un gage suffisant permettant d’avoir une nouvelle génération de leaders mieux outillés, mieux formés et dotés de compétences managériales et de gestion en raison de la conjonction de plusieurs facteurs dont voici quelques exemples.
1. La standardisation des sessions de formation et ses effets induits
D’abord, les plans de formation souvent déroulés sont standardisés et ne prennent pas en compte les profils d’entrée de chaque élu pris individuellement en dépit des niveaux très hétérogènes voire disparates : existence d’acteurs locaux peu lettrés en français issus pour la plupart de la communalisation radicale (ou intégrale) des 385 communautés rurales du Sénégal.
Ensuite, l’approche modulaire spécifique notée dans les programmes, plus adaptés à des niveaux académiques avancés, en sus de la brièveté des sessions sur des problématiques très pointues, axées principalement sur la fiscalité locale et les procédures de gestion foncière et domaniale, par exemple, témoignent de la complexité des problèmes à résoudre pour relever le défi de la formation...
A son application en 1996, 80% des 14 mille 050 élus étaient analphabètes. Combien de milliards a coûté la mise en œuvre de la totalité des programmes de formation des élus, entre autres, projets comme le Pnir, le Psidel, le Padelu et l’Objectif stratégique n°2 Etat du Sénégal et gouvernement des Usa à travers l’Usaid ?
Quels ont été les impacts de toutes ces formations sur le management et la gestion des «Affaires locales» ? Quelles ont été les dérives de gestion corrigées par les formations ?
Et si le management et la gestion des collectivités étaient l’affaire de compétences avérées avec des profils préalablement formés, à la gestion du développement local pour nous épargner autant de séminaires voire de «séminérites» comme dans les exemples expérimentés avec des succès probants en Tunisie et au Rwanda ?
Cette option, loin d’être une politique d’exclusion visà-vis de certains types de Sénégalais, est une mesure de sécurité et d’optimisation de la gestion dans un contexte de raréfaction de nos ressources budgétaires, correspondant à une période marquée par l’avènement de nouvelles relations basées sur des opportunités du Partenariat public privé (Ppp) et des emprunts obligataires au-delà de simples contrats d’affermage ou de concession comme stipulé dans l’ancien Code de 1996.
2. Langue de communication et de gouvernance des «Affaires locales» : le français, une langue élitiste et bourgeoise et, paradoxalement, seul outil de communication et de gestion au Sénégal
Au regard de l’Art. 92 alinéa 3, Ch. III, Titre III, Code général des Cl : «Les membres du bureau (du Conseil municipal) en raison des responsabilités qui leur sont dévolues, doivent savoir lire et écrire (dans la langue officielle).» Cette disposition pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. «Savoir lire et écrire en français» est-il un critère pertinent d’évaluation des compétences et habiletés techniques d’un élu préposé voire exposé à des actes de gestion qui demandent des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être ?
Pis encore, cet alinéa 3 a été modifié, à l’Assemblée nationale, par 38 députés contre 2 désapprobations, suite à la vague de protestations ayant conduit le législateur à reconsidérer ces dispositions par «savoir lire et écrire» (tout court), tant pour les exécutifs des conseils communaux que départementaux (articles 31, 92 et 95).
N’est-ce pas finalement une grosse pirouette et un paravent au profit d’une clientèle politique insuffisamment outillée en gestion et management, mais très, très influente ? Cette modification constitue, incontestablement, un net recul par rapport au Code de 1996.
Si administrer c’est écrire, comment peut-on parler de gestion administrative et financière dans un contexte d’analphabétisme ou d’une très faible maîtrise du français, langue élitiste et bourgeoise certes, mais paradoxalement seul et unique outil de gouvernance des collectivités où toutes les lois et procédures sont écrites et déroulées dans cette même langue ?
Ces problématiques seront davantage corsées dans la phase 2 de l’Acte 3 par le transfert possible de nouvelles compétences dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’hydraulique et du tourisme. Des charges qui induisent la gestion et l’arbitrage de contentieux (les forages, par exemple), des mécanismes financiers innovants et la promotion d’une véritable gouvernance budgétaire.
Face à ce paradoxe, une alternative réaliste : l’alphabétisation et la reconnaissance des langues nationales comme langues de gouvernement et de «gouvernabilité» des pouvoirs locaux, la traduction des principaux textes et la formation modulaire spécifique des élus.
Cette option aurait le mérite de dérouler des sessions dites «formations à la carte» étalées au cours de la mandature des cinq années dévolues aux collectivités et administrées sur la base d’une pédagogie différenciée qui privilégie, entre autres critères, la composition de cohortes homogènes prenant en compte les langues nationales.
Un antidote aux séminaires voire «séminérites» interminables avec des élus aux profils hétérogènes et disparates partageant un même plan de formation, la même approche modulaire ainsi que les mêmes stratégies de formation. Cette standardisation radicale des formations est inappropriée, inopérante, et gaspilleuse de ressources.
La réussite de l’Acte 3 est à ce prix : l’investissement (rationnel) sur le développement du capital humain, idée si chère au Président Macky Sall ; socle érigé dans le Pse en Pilier n 3 intitulé «Gouvernance, institutions, paix et sécurité».
3. Pour l’avènement d’une nouvelle génération de leaders-manageurs des conseils élus
Pour ce faire, dans les départements et certaines communes dont le budget atteint un montant arrêté par décret, il urge d’exiger un quotient d’élus dans les listes d’investiture des potentiels candidats (on pourrait échelonner les taux entre 30et50%)d’unniveaubac+2ou3 suivant les cas. Les fonctions de membres de bureau d’un conseil élu, fussent-elles électives, doivent privilégier le choix de profils adéquats soumis à des obligations de rendre compte et de résultats à partir d’évaluations à mi-parcours.
C’est dire que la composition des conseils, dès la phase investiture, mérite d’être encadrée par des réformes pertinentes exigeant la présence sur les listes de chaque Parti d’un pourcentage (à déterminer par la loi) de personnes ressources techniques au niveau de tous les départements et des communes économiquement fortes.
A défaut, nos entités porteraient en elles-mêmes les stigmates et les tares de leur auto-développement avant même le démarrage des exercices budgétaires.
Ainsi, les personnes ne répondant pas aux critères prédéfinis, quel que soit leur niveau d’influence et de leadership tant au niveau local que national, pourraient continuer à participer à la gestion des «affaires locales» dans des commissions et autres organes consultatifs mis en place pour accompagner le développement local dans une démarche dynamique, participative, inclusive et itérative.
Si la vraie motivation est de servir la communauté, cette station est réaliste voire enviable pour ceux qui entendent servir sans desservir, servir sans se servir. Pourquoi ne donnons-nous pas l’occasion aux citoyens-électeurs contribuables la possibilité de choisir leur maire, leur président du Conseil départemental ou leur manageur du pôle territoire (en cas d’achèvement de la phase 2 de la réforme) en permettant aux potentiels candidats de se dévoiler, dans les investitures, au niveau de la liste majoritaire, par exemple ?
Cette idée avait été agitée sans succès avant les Locales de 2013.
4. Statut de l’élu local / Valorisation de la fonction
La fonction est sacerdotale et pleine de contraintes. Ainsi, les différentes Associations d’élus regroupées au sein de l’Uael avaient élaboré, dans un mémorandum, des orientations axées principalement sur la nécessite de leur garantir, entre autres privilèges, une plus grande sécurité, une meilleure protection judiciaire, un rang protocolaire juste et des avantages comme le passeport diplomatique, l’accès au salon d’honneur.
A cela, nous pouvons ajouter la sécurisation de leurs postes pour ceux qui exercent des emplois rémunérés dans certains établissements, le renforcement de leurs pouvoirs de police, le privilège de juridiction pour les présidents de Conseil départemental et, ultérieurement, les manageurs des pôles territoires ; leur prise en charge médicale, éventuellement et, enfin, une retraite municipale à l’instar des députés.
5. Fonction publique locale / Profil du personnel
Le statut des travailleurs des collectivités locales a déjà fait l’objet d’une loi et d’un décret. Il reste indéniable que la mise en place d’une Fonction publique locale est l’un des gages essentiels pour la réussite de la réforme. Il importe cependant de mieux professionnaliser les modalités de recrutement en définissant au préalable les fiches de poste et les référentiels de compétence subséquents.
Les ministères en charge du recrutement pourraient constituer un répertoire fiable sur les demandeurs d’emploi répondant aux profils dans la Fonction publique locale à charge pour les Collectivités territoriales de lancer des annonces publiques de recrutement en relation avec leurs possibilités budgétaires.
Ces préalables garantissent, comme dans le secteur privé, outre la saine compétition et la transparence, l’obligation de résultats des agents recrutés prioritairement parmi les résidents de la Collectivité demanderesse. L’établissement de feuille de temps mensuelle et des tableaux de bord permettrait de mieux évaluer le niveau de performance de chaque agent.
Cette exigence pourrait être étendue à toute l’Administration publique pour créer les véritables conditions de rupture en passant, «d’une logique de commandement à une dynamique de développement», comme suggéré par le Président Sall, lors du Forum sur le financement des Partenariats de type public-privé (Ppp). Cette mutation constitue les fondamentaux des obligations de performance et de résultats devant régir les relations partenariales entre administrateurs et citoyens-usagers payeurs.
6. Rapports entre maires ordonnateurs et comptables publics-receveurs payeurs.
Les relations sont organisées par de nombreuses dispositions dont l’article 13 du décret 66-510 du 04 juillet 1966 portant régime financier des Cl ainsi que les articles 268-269 du Code général des Cl. Ces deux acteurs de la gouvernance économique et budgétaire sont appelés à avoir des relations partenariales apaisées et transparentes, préalables au développement des collectivités locales.
D’où la nécessité d’un allègement des procédures de décaissement en cas d’urgence (catastrophes naturelles, incendie, etc.) et d’un appui-conseil pertinent des comptables en lieu et place de contentieux souvent diffus ou larvés constamment décriés (...)
PAR MADIOR DIOUF
RETOUR AUX NORMES
Qu’il s’agisse du recrutement des enseignants ou de l’octroi de logements à des fonctionnaires, les libertés prises ont été bien grandes. Les urgences ont été parmi les causes de ces écarts qui, aujourd’hui, posent des problèmes graves
La période 2000-2012 de la gestion de l’école et, plus largement, du service public, a été caractérisée de manière générale par beaucoup de libertés prises avec les normes connues et pratiquées dans notre enseignement des lycées et collèges, jusqu’au début de notre première Alternance et du pouvoir de douze ans qu’elle a établi.
Qu’il s’agisse du recrutement des enseignants ou des décisions d’octroi de logements à des fonctionnaires, les libertés prises dans des pratiques nouvelles ont été bien grandes. Les urgences ont été sans doute parmi les causes de ces écarts qui, aujourd’hui, posent des problèmes graves à la volonté d’une gestion consacrant le retour résolu aux normes, se voulant fondée sur les principes et l’égal traitement de tous les fonctionnaires dans la justice et l’équité.
Le domaine de l’éducation et de la formation a été caractérisé, depuis le début de l’indépendance, par la volonté de rebâtir l’école, de trouver la voie d’une gestion performante de ce secteur dont les urgences se multipliaient, en raison surtout du croît démographique qui faisait tambouriner aux portes des établissements d’enseignement et de formation, pour y entrer comme de droit, des cohortes de plus en plus nombreuses de candidats aux études élémentaires d’abord, puis moyennes et secondaires.
Le fait générait, en conséquence, d’énormes besoins de ce qui fait l’école : les maîtres de toutes les catégories et de tous les niveaux, à former dans l’urgence et en grand nombre, les salles de classe à construire et à équiper, les manuels à concevoir et à réaliser dans un esprit de décolonisation, les enseignements à assurer avec autant de régularité que possible, dans un contexte de droit syndical assumé par des organisations syndicales à l’action intelligente et efficace.
Les enseignants des débuts de l’indépendance firent preuve de beaucoup de réflexions et d’actions concertées pour la qualité du système éducatif, son efficacité face aux divers problèmes que pose la croissance des effectifs.
C’était l’époque héroïque de la fonction enseignante, comme à l’époque coloniale pour le premier degré. Les organisations syndicales impulsaient et encadraient ce travail d’hommes et de femmes de vocation qui faisaient plus que leur devoir.
Il se donnaient pour réaliser la qualité du système éducatif qui devait former les cadres dynamiques, travailleurs et imaginatifs dans le contexte de problèmes à résoudre bien divers dont le moindre n’était pas l’africanisation des programmes, ni le maintien de la qualité de l’enseignement et de la formation, alors que se massifiaient progressivement les effectifs des apprenants.
Aujourd’hui l’on est très loin de cette situation de dynamisme positif d’hommes et de femmes de vocation, ayant l’esprit de sacrifice, pratiquant la recherche et l’action au profit de l’école et des enseignants. La modernité se fait moins généreuse dans l’exercice de la fonction enseignante et l’action syndicale des enseignants. Une des raisons est que l’autorité a introduit ou laissé se glisser l’argent dans le système éducatif.
Or si l’on veut être riche, on ne choisit pas la fonction enseignante. Un exemple de la destruction de la pédagogie dans le travail hebdomadaire des professeurs des lycées et collèges est la proposition qui leur a été faite et qu’ils ont acceptée, depuis longtemps déjà, l’argent ayant été l’appât, d’augmenter le crédit horaire obligatoire se traduisant par une obligation de vingt-une à vingt-quatre heures par semaine, la norme ayant été jusque-là de dix-huit heures ou de vingt-deux heures selon la catégorie d’enseignants.
Il fut ainsi créé une situation de réduction grave du temps que ces professeurs consacraient, avant cette bévue, à corriger des copies et à préparer leurs cours, soumettant leurs élèves à un rythme de travail qui avait pour résultat l’importance et la qualité des acquis d’études et de formation.
Il s’ajoute, à cette réduction structurelle du temps de travail du professeur hors des classes, la pratique que l’Inspection générale de l’éducation nationale (Igen), ou ce qui en tient lieu, devrait surveiller et contenir dans des dimensions raisonnables : dans les grands centres urbains surtout, la plupart des professeurs de l’école publique, plus précisément des lycées et collèges, effectuent des vacations dans les établissements privés.
Comment peuvent-ils s’acquitter correctement de leur devoir avec le trépied que constituent l’horaire obligatoire, les vacations qui concurrencent cet horaire et le travail de préparation des cours qui justifie l’indemnité de recherche documentaire ?
Il faut revenir aux normes des situations d’enseignement. Le recrutement, la rémunération, la formation pédagogique, l’horaire hebdomadaire aux dimensions pédagogiques étaient régis par l’observance de normes pour le bénéfice de la qualité de l’enseignement et la santé des professeurs et des élèves.
Revenir aux situations régulières
Mais avant d’en arriver là, au redressement qu’il faut, le chemin est bien long, en raison des pratiques qui ont mis le système éducatif dans les difficultés d’aujourd’hui. Le recrutement dans les situations d’urgence a ignoré longtemps ce qu’est une licence d’enseignement qui est distincte d’une licence de recherche. Par ailleurs, l’informatique a beau être une catégorie importante de savoir-faire, il faut débattre de sa place éventuelle dans une licence d’enseignement.
Il faut d’abord corriger ce qui s’est fait à ce sujet et revenir aux normes de composition des savoirs qui établissent une licence d’enseignement ou son équivalent et qui permettent d’enseigner dans les lycées et collèges.
C’est une telle orientation du redressement des situations d’enseignement qui permettra de corriger les pratiques de recrutement de qualifications qu’on appelle «les titulaires de diplômes spéciaux».
En réalité ce qui est spécial, c’est la situation que crée un recrutement, sans doute fondé sur l’urgence et la nécessité, mais qui ne tient pas compte de ce qu’est la composition d’une licence d’enseignement. Le titulaire d’une licence de sociologie qui enseigne la philosophie n’est pas dans une situation régulière de recrutement. Redresser les choses, c’est le mettre sur la voie de conquête d’une licence d’enseignement de philosophie.
A l’Ecole normale supérieure (Ens) ou bien, selon sa dénomination actuelle, à la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef), l’on sait quels enseignements complémentaires il faut à cette fin. Mais de tels enseignements se donnent jusqu’ici en faculté de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), au département de philosophie, pas encore à la Fastef, qui s’occupe de comment enseigner et non comment acquérir la qualification scientifique de base pour les différentes matières d’enseignement.
Il est donc normal qu’il soit dit à des enseignants déjà si spécialement dans les classes, de s’inscrire en faculté. S’ils ne sont pas mis en position de stage à la Fastef les choses peuvent être bien difficiles pour eux, dans la situation de devoir donner des cours dans leur établissement d’affectation et de suivre des cours en faculté, souvent dans une localité éloignée de l’Ucad qui se trouve à Dakar.
Mais le nombre important des enseignants qui ont besoin de régulariser leur recrutement en matière de diplômes obtenus fait que régulariser leur situation en étant en position de stage fera nécessairement l’objet d’un programme pour épuiser ce stock qu’il n’est pas souhaitable de reconstituer. Dans l’exécution d’un tel programme, la justice veut que le plus anciennement recruté précède son cadet dans la fonction enseignante pour bénéficier de la régularisation.
Celle-ci doit être conçue comme un complément de formation générale, nécessitant une ou plusieurs Unités de valeur (Uv) pour constituer l’équivalent ou bien la composition normale d’une licence d’enseignement. La pratique de débrouillardise, qui certes règle chaque fois un problème d’occupation d’un poste d’enseignement et impose d’énormes efforts à l’enseignant sollicité pour un travail auquel il n’est pas préparé, crée et impose une situation de bouche-trou.
L’enseignant y perd le temps de sa formation générale dans sa matière, y acquiert néanmoins une pratique pédagogique valable, mais les compétences d’un titulaire du Caem (Certificat d’aptitude à l’enseignement moyen) ou du Caes (Certificat d’aptitude à l’enseignement secondaire) ne s’obtiennent pas par ancienneté. Le diplôme de base, qui garantit des connaissances indispensables, fait l’enseignant qui maîtrise des connaissances à transmettre. La pédagogie fait l’efficacité et la qualité de cette transmission de connaissances.
Elle ne permet pas de faire l’économie d’une formation générale dans la discipline qui garantit la maîtrise de ce qu’on enseigne. L’on en était bien conscient, au début de L’Ecole normale supérieure (Ens), lorsque confronté au problème de besoins très importants en enseignants pour le premier cycle de l’enseignement secondaire, il fut créé des professeurs de Collège d’enseignement général (Ceg).
Amadou Makhtar Mbow, ministre de l’Education nationale qui bénéficia, au titre du Sénégal, du programme africain de l’Unesco en matière de création d’écoles normales supérieures, fit recruter des instituteurs à mettre en formation à l’Ens pour devenir des professeurs de Ceg.
L’enseignement qui leur était dispensé consolidait et enrichissait la formation initiale pour deux matières par élève-professeur : Lettres Histoire et Géographie, Lettres Anglais, Mathématiques Sciences Naturelles, Mathématiques Physique et Chimie.
Cette bivalence des professeurs ainsi formés a considérablement servi dans une situation où les besoins en enseignants pour le premier cycle de l’enseignement secondaire étaient massifs, l’explosion de la demande en éducation étant considérable et les réponses d’urgence particulièrement difficiles à assurer
Epuiser le stock qui n’aurait pas dû être
La Fastef qui donne le savoirfaire pédagogique a assez à faire avec ce travail. La massification des effectifs dans notre système éducatif actuel concerne aussi, et de plus en plus, les enseignants en début de carrière, qui ont besoin de passer d’abord par la formation pédagogique aux situations de plus en plus complexes.
Consolider la formation générale et donner les compétences pédagogiques constituent un programme annuel de travail dont il ne faut pas distraire la Fastef par des tâches spécifiques aux Facultés. Le nom de Fastef ajoute à la confusion des rôles à ce sujet. Il n’était pas indispensable d’appeler l’Ecole normale supérieure Faculté. La pédagogie a ses palmes et il faut que l’Ens, dénommée maintenant Faculté, s’en satisfasse.
La coopération des Facultés et de la Fastef aidera à épuiser le stock qui n’aurait jamais dû se constituer : celui qui est constitué de titulaires de diplômes dits spéciaux, qui enseignent dans une discipline à laquelle ils ne sont pas préparés par un acquis de formation générale dans cette même matière.
Les Facultés et la Fastef doivent par conséquent réunir, matière par matière, à l’initiative du recteur de l’Ucad qui a reçu des instructions du, à la fois, ministre de l’Enseignement supérieur et celui de l’Education nationale, des commissions ad hoc pour proposer une solution devant vider le stock, à ne plus constituer, d’enseignants dits «titulaires de diplômes spéciaux» : licenciés de sociologie qui enseignent la philosophie, titulaires du Baccalauréat G ou d’une formation en informatique qui enseignent les mathématiques, etc.
Quant à ce qui est appelé enseignement religieux, il ne faut pas qu’il soit à l’origine d’un dérapage qui engage l’école publique, qui est laïque, dans des tâches qui sont de la compétence de ceux qui ont pour rôle d’assurer l’éducation religieuse et qui savent comment le faire. Il faut donner le même sens aux mêmes mots et distinguer un cours, fruit d’une recherche sur les religions, de l’enseignement de la théologie ou de l’éducation religieuse de base.
Est-ce le cas quand on parle d’enseignement religieux, aujourd’hui chez nous où il est particulièrement nécessaire de concevoir cette discipline, éventuellement à la Fastef, dans la claire distinction de l’éducation religieuse et du discours laïc sur les religions ?
L’enseignement religieux initie au regard laïc sur les religions, informe de manière objective sur les religions. Mais est-ce que ceux qui poussent à l’enseignement religieux le comprennent ainsi et veulent bien laisser l’éducation religieuse et la théologie aux religieux ?
En définitive, il s’agit aujourd’hui de faire les choses dans la clarté, le respect de compétences distinctes et la volonté commune de faire de notre système éducatif un instrument précieux par lequel la Nation se donne, dans l’efficacité et le travail bien pensé, les cadres qui feront son développement après le stade de l’émergence dont les bases sont en cours de réalisation actuellement.
Les tâches à exécuter dans cette direction doivent être aussi celles d’un corps enseignant, d’un personnel administratif, technique et de service formés à cette fin. Il faut corriger les irrégularités de situation d’enseignement et ne plus constituer de stock de cette nature dans le système éducatif.
«LE CANDIDAT DU PDS RESTE KARIM WADE»
AMADOU TIDIANE WONE, DIRECTEUR DE CABINET POLITIQUE DE ME WADE
Le directeur de Cabinet politique de Me Abdoulaye Wade, Amadou Tidiane Wone, a formellement démenti, hier, les propos de Souleymane Ndéné Ndiaye, selon lesquels l’ancien chef de l’Etat est le plan B du Pds à la prochaine élection présidentielle.
Le «pape du Sopi», Me Abdoulaye Wade, n’est pas le plan B du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine élection présidentielle, comme annoncé par le dernier Premier ministre du régime libéral, Souleymane Ndéné Ndiaye, qui va lancer sa formation politique le 28 mai 2015.
C’est le cinglant démenti fait, hier, par Amadou Tidiane Wone dit «Baba», directeur de Cabinet politique de l’ancien chef de l’Etat sénégalais, qui remet les pendules à l’heure.
«Je suis étonné par une telle affirmation qui semble relever de la politique-fiction, dans la mesure où le Pds a un candidat, dont nous espérons qu’il sera libéré, juste après le pourvoi en cassation. Nous travaillons dans cette perspective, avec sérénité, en faisant confiance à la justice de notre pays, dont nous sommes en train d’utiliser toutes les voies légales de recours», déclare clairement Amadou Tidiane Wone.
L’ancien ministre de la Culture - qui s’exprimait sur les ondes de la Rfm - renchérit : «Le moment venu, une décision sera prise. Mais, un plan B ne saurait être envisagé, dans la mesure où le plan A reste en cours d’exécution. Le candidat du Pds reste Karim Wade».
Selon le directeur de Cabinet politique de l’ancien Président Abdoulaye Wade, leur objectif, aujourd’hui, c’est de faire libérer leur candidat à la prochaine élection présidentielle, Karim Wade, et leurs autres «frères» et «sœurs» en prison.
Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) qui rassure quant au succès du basculement vers le Tout Numérique, le 17 juin prochain, s'est prêté volontiers aux questions des populations. Celles-ci concernent notamment les télévisions analogiques (les Tv obtenues avant le passage au numérique), la Télévision Numérique terrestre. De même que la Radio Numérique Terrestres.
Dans la "Foire aux questions" contenu dans son rapport annuel 2014, le CNRA, à travers le Comité National de Transition de l'Analogique vers le Numérique (CONTAN), apporte des éclairages à toutes les préoccupations des populations sur le passage au Tout Numérique.
Ainsi que par rapport à la question de Sénégalais désireux de savoir: "Faudra-t-il changer sa télévision et son antenne pour recevoir la TNT ?", le CONTAN rassure:
"Il n'est pas question de changer sa télé, pourvu qu'elle dispose d'une prise (HDMI, PERITEL, ou RCA) permettant d'y connecter le décodeur numérique fourni par EXCAF qui est conforme à la norme DVB T2 / MPEG4 AVC et est en mesure d'assurer les services interactifs".
Sur le risque de concurrence déloyale entre la RDV, membre du Groupe EXCAF constructeur d'infrastructure de la TNT et les autres chaines, le CONTAN précise:
"Il faut faire la différence entre les statuts du groupe EXCAF TELECOM et de ses chaînes, dont RDV. (…) Son rôle s'arrête à construire l'infrastructure de la TNT dont la gestion sera opérée par une société de diffusion (dans laquelle EXCAF ne sera pas actionnaire). La chaîne RDV sera traitée comme les autres chaînes privées. Elle ne bénéficiera d'aucun privilège".
En réponse à l'interrogation par rapport à possibilité des autres chaînes de faire la même demande de diffusion en HD, la RTS étant autorisée à diffuser en HD, il relève:
"Pour l'instant, compte tenu du nombre de canaux prévus pour le MUX, seule le RTS pourra émettre en HD, à titre expérimental. La HD est gourmande en bande passante (environ 1 chaîne Haute Définition = 5 chaînes Standard Définition) et les ressources sont limitées. Cependant, en fonction de l'évolution des capacités du réseau, nous envisageons d'élargir la HD à toutes les chaînes. Il est évident que le coût de diffusion en HD est beaucoup plus élevé. Hormis le coût élevé de la diffusion, l'exploitation de la HD nécessite de la part de l'éditeur, des équipements de production HD".
En ce qui concerne l'accompagnement pour garantir une qualité Tout Numérique le CONTAN informe:
"En relation avec EXCAF et ses fournisseurs d'équipements et de solutions, le CONTAN organisera des formations pour les techniciens des éditeurs de télévision, afin de leur permettre d'exploiter au mieux le potentiel technologique qu'offre le numérique et la télévision interactive. (…) Cependant, il appartiendra à chaque éditeur de former son personnel sur les technologies numériques en matière de production. Néanmoins, le CONTAN travaille en rapport avec les autorités pour la prise en charge de la question de la formation de manière globale".
Quid de la retransmission en direct ? "Chaque chaîne organisera ses retransmissions comme elle le voudra. Celles qui désireront mutualiser leurs moyens le feront sans contrainte autre que légale. Cependant, il est évident qu'à terme, il serait plus rentable pour les chaînes de confier cette activité à la future société de gestion. C'est une question de coût d'opportunités".
LA RNT prévue en 2020
Pour ce qui est du basculement vers la Radio Numérique Terrestre (RNT) il faut noter:
"Dans le cadre des accords du GEO6, le basculement vers la RNT est prévu pour 2020. En accord avec EXCAF, le CONTAN envisage de transporter le signal radio analogique avec le même réseau de transport que pour la TNT. Il leur appartiendra d'assurer les conditions de diffusion en FM dans les zones de leur convenance. Pour respecter le principe de mutualisation, la nouvelle société de gestion des activités de télédiffusion étudiera la prise en charge de cette question".
La liberté de presse qui jouit d’une garantie constitutionnelle, est bien une réalité au Sénégal. Mieux, malgré une floraison et une diversité des supports qui permet l’exercice de la liberté d’expression, en 2014, aucune télévision, radio, ou organe de presse écrite n’a disparu. Au contraire, le nombre des supports médiatiques a augmenté.
«Il existe une floraison et une diversité de tous les supports (médiatiques-ndlr) qui permet l’exercice de la liberté d’expression. En 2014, aucune télévision, aucune radio, aucun organe de presse écrite n’a disparu. Au contraire, le nombre des supports médiatiques a augmenté». C’est le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) qui fait ainsi le point sur la liberté d’expression dans son rapport annuel 2014 remis au chef de l’Etat, le mercredi 13 mai dernier.
Le document intitulé: «Vers une nouvelle société médiatique: les grand chantiers» relève que la liberté de presse jouit d’une garantie constitutionnelle au Sénégal. Du point de vue des textes, la loi 96-04 qui organise la presse écrite et la loi 92 sur l’audiovisuel modifiée en 2006 sur le monopole de la RTS en sont une déclinaison d’instruments juridiques qui mettent en œuvre cette liberté.
Mieux, cette liberté de presse est une modalité de la liberté d’expression qui a fait de concession de ressources publiques que sont les fréquences radio et télévision. Et, le CNRA veille à l’indépendance et à la liberté d’information et de la communication dans le secteur de l’audiovisuel tout comme les contenus et offres.
Le régulateur se félicite du fait qu’«aucune télévision, aucune radio, aucun organe de presse écrite n’a été fermé pour des questions relatives à la liberté d’expression», en 2014. «Il en est de même pour les émissions, sauf aux moments où des questions ont été portées à l’attention du CNRA pour apprécier la pertinence de certaines missions et de leurs contenus par rapport à d’autres principes applicables à l’organisation de la société, au respect des institutions et à la cohésion sociale», souligne la source.
Alerte à la dérive!
C’est ainsi qu’en 2014, «deux émissions ont fait l’objet d’un traitement par le CNRA à l’issue duquel des décisions ont été prises concernant certains contenus inadaptés ou inappropriés. Il n’a pas été rapporté de cas de harcèlement de journalistes qui constituerait une atteinte à la liberté d’expression relative à la fonction», précise la source.
Toutefois, l’exercice de la liberté de presse n’étant pas plus important que tous les paramètres qui définissent les exclusions prévues par la loi, le CNRA veille au grain, à travers un système de monitoring. Car, «on ne peut vulgariser des propos qui remettent en cause la cohésion nationale, l’intégrité du territoire, les questions relatives aux mœurs, au respect des institutions, à la protection de la vie privée et la dignité humaine».
Suffisant pour s’interroger, avec le CNRA: «jusqu’où va la liberté d’expression?». En effet, si le principe philosophique et de droit est de permettre à tous de participer à la démocratie, une vertu de la liberté d’expression, cependant la recherche de l’audimat ne peut pas être prise comme prétexte à la diffusion inconsidérée ou irresponsable de contenus inappropriés, sous le couvert de la liberté d’expression. Donc, «le pluralisme et la diversité ne peuvent devenir des ennemis de la liberté d’expression».
Monitoring de 24 télévisions et 36 radios 7 jours sur 7
Pour faciliter son travail de monitoring tout en professionnalisant le secteur de la régulation, le CNRA a acquis de nouvelles installations. Il s’agit de l’outil Haca Média Solution (HMS) qui est une solution technique de dernière génération à large spectre. Le système actuellement installé au CNRA permet le monitoring de 24 télévisions et 36 radios 7 jours sur 7.
Le logiciel «HMS Médiathèque» permet aux utilisations habilités, d’accéder à partir de leurs postes de travail respectifs, en direct et/ou en différé, à tous les programmes audiovisuel enregistrés via le module «HMS-Acquisition» sur une année, mois, jour et heure, selon des critères précis.