Le gouverneur de la région de Diourbel a présidé, ce jeudi, le Comité régional de développement spécial sur le programme de domaines agricoles communautaires. Un programme qui est, selon Jean Pierre Senghor, le coordonnateur national, un ambitieux programme du chef de l’Etat devant apporter des réponses concrètes à la problématique de l’emploi surtout en milieu rural. A l’occasion, le gouverneur Mouhamadou Moustapha Ndao a invité les responsables de ce programme à adopter une démarche inclusive des segments de la société.
Participer à la création d’emplois en milieu rural et assurer l’autosuffisance alimentaire, ce sont là les principaux objectifs du programme des domaines agricoles communautaires. Il s’agit, selon Jean Pierre Senghor le coordonnateur national dudit programme, de créer des pôles de compétitivité à travers le pays avec un objectif de 300000 emplois au bout des 5 prochaines années, dix domaines agricoles communautaires, voire 30 000 hectares au total sur 5 ans. « Nous sommes aujourd’hui, à Diourbel, à l’occasion du Crd pour le démarrage du domaine de Keur Samba Kane communément appelé la vallée du Car Car ».
Sur le choix du site, Mr Senghor a soutenu qu’« il y a deux paramètres pour choisir un site. C’est l’existence de l’eau, premier intrant dans l’agriculture et l’existence de grandes superficies. 1000 hectares nous ont été attribuées…J’ai beaucoup espoir pour ce domaine agricole parce que nous sommes dans une région agricole, une région qui est riche de ses hommes et de ses femmes ». Et de préciser : « Cette vallée de Car Car s’étend sur 9000 hectares. Nous sommes venus sous la supervision du gouverneur pour expliquer en quoi consiste ce domaine agricole et comment il va marquer l’émergence dans cette région. Il y aura la production végétale, la production animale, la production aquacole et des unités de transformation ».
Le gouverneur de Diourbel Mouhamadou Moustapha Ndao a pour sa part suggéré au responsable du programme de travailler avec toutes les populations de Keur Samba Kane pour une meilleure appropriation du projet. « Il faut également travailler avec le système universitaire (Isfar, Université Alioune Diop, Institut sénégalais de recherches agronomiques... C’est une chance qu’il faut exploiter. on va créer un cadre de suivi et de partage ou de pilotage doté de moyens pour la mise œuvre du projet. Nous demandons la contribution de tous. Nous voudrions voir aboutir tout l’espoir que nous avons dans cette expérience de maitrise de l’eau, dans cette expérience de lutte contre l’émigration et de l’exode. Il faut qu’il y ait une économie locale forte. Pour cela, nous comptons sur votre projet ».
LE MAROC OFFRE 10 TONNES DE MÉDICAMENTS ET DES MATÉRIELS MÉDICAUX
Le roi Mohammed VI a procédé, hier, après la prière du vendredi, à la remise de dix tonnes de matériels médicaux et de médicaments au Sénégal. La cérémonie de remise du don a eu lieu au centre hospitalier universitaire (Chu) de Fann hier. C’était en présence du roi Mohammed VI et du président Macky Sall.
Cet important don de médicaments et de dispositifs médicaux va surtout permettre la prise en charge des malades démunis et l’appui à la prévention. Pour le ministre la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Colle Seck, c’est un geste de solidarité envers les populations du Sénégal.
« C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons reçu ce don de dix tonnes de médicaments et de matériels. Nous sommes particulièrement émus parce que ce don va renforcer la Couverture maladie universelle (Cmu) », a-t-elle expliqué.
Elle a ajouté que le président de la République a voulu que tous les Sénégalais aient accès aux soins. «Le fait d’apporter des médicaments va renforcer cette politique. Ce don est un plus pour le système de santé et nous nous sommes engagés à l’utiliser dans la plus grande transparence, avec une direction claire vers les structures de santé et aussi vers les personnes démunies », a renchéri Pr Awa Marie Coll Seck.
D’après le ministre de la Santé, ce lot est composé d’antibiotiques, de médicaments pour la psychiatrie et également du matériel de stéthoscope. « C’est un appui notable qui va dans le sens de la politique du président de la République », a-t-elle précisé.
Poursuivant dans ce sens, Amadou Lamine Fall, chef du service de la communication de l’Hôpital de Fann, a fait comprendre que ce don va sensiblement participer à l’amélioration de la qualité des soins et à la prise en charge des patients.
PLUS DE 100.000 PERSONNES ATTENDUES À POPENGUINE
117 ÈME ÉDITION DU PÈLERINAGE MARIAL
Eugène Kaly et Samba Oumar Fall |
Publication 23/05/2015
La ville de Popenguine sera la capitale religieuse du Sénégal ce week-end de pentecôte à l’occasion de la 127ème édition du pèlerinage marial. Près de 100.000 pèlerins sont attendus dans cette petite ville de 3.000 âmes. Elle est déjà prête à recevoir tout ce beau monde après le toilettage de ses différents lieux de culte.
Popenguine. La cité religieuse a fait peau neuve pour accueillir en trois jours 100.000 pèlerins catholiques du Sénégal et de la sous-région ouest-africaine. A quelques heures de l’événement, le comité national d’organisation, les services de l’Etat et même du privé sont aux derniers réglages.
Les agents de ces services ont pris d’assaut les lieux de culte pour que tout soit fin prêt avant cet après-midi avec l’arrivée des premières vagues de pèlerins.
Au village des marcheurs, première étape de notre visite, les ouvriers sont en train de poser des tentes et des abris où seront logés 12.300 jeunes marcheurs qui viendront de différents foyers de marche des diocèses du Sénégal. Pour ce qui concerne l’éclairage public, les agents de la Senelec ont déjà installés les lampadaires.
L’eau coule aussi sur le site qui, malgré des efforts des organisateurs, souffre encore d’un manque criant d’infrastructures. Ce qui fait que les conditions d’hébergement sont souvent difficiles pour les jeunes marcheurs dont certains n’hésitent pas d’aller voir ailleurs.
Après le village des marcheurs, un tour vers le sanctuaire marial de Popenguine. Il va accueillir les différentes célébrations eucharistiques, en particulier la messe du lundi du 25 mai, où prendront part plus de 30.000 personnes dont les autorités gouvernementales. Sur le lieu de culte, 15 sapeurs-pompiers sont chargés le laver le sanctuaire à grande eau pour qu’il puisse accueillir ses hôtes dans de bonnes conditions.
« Nous avons consacré la journée du vendredi au lavage du sanctuaire », a glissé l’adjudant Mamadou Pouye. Les sapeurs-pompiers, comme chaque année, sont aidés dans leur tâche par les scouts qui nettoient les abords du sanctuaire. Dans la tribune de la même infrastructure, une sono de dernière génération a été installée.
Ce matériel composé d’instruments de musique aidera les chorales de Ziguinchor dans l’animation de la messe du lundi sous la présidence de Mgr André Guèye, évêque du Diocèse de Thiès, ainsi que les autres messes.
Réussite du pèlerinage
Le centre Kisito qui accueille chaque année des hôtes de l’archidiocèse de Dakar, a changé de décor avec l’installation des tentes dans la cour. Dans les artères de la cité religieuse, des commerçants et des petits marchands commencent à s’installer. Des cantines et des gargotes prennent forme. Les panneaux publicitaires ne sont pas reste.
Chaque société veut valoriser ses produits pendant le pèlerinage. En pleine activités depuis quelques mois pour la réussite de ce pèlerinage, le Frère Marie-Jean de Cumond est confiant. Selon le religieux, les grands soucis sont en train de d’être chassés.
Parmi ces difficultés, la question de l’eau. Le ministre de l’Hydraulique de l’Assainissement Mansour Faye, en visite hier à Popenguine, a donné quelques assurances. Ce qui fait dire au Frère que pendant le pèlerinage, l’eau coulera à flot à Popenguine.
L’autre difficulté qui est en train de trouver solution est sans doute la sécurité. Une dernière réunion est prévue avec les agents de la gendarmerie et de la police sur le plan de la circulation. Les forces de sécurité ont promis de faire des efforts en augmentant des effectifs parce que les pèlerins deviennent de plus en plus nombreux.
« Il faut assurer la sécurité de tous ces gens. Cela commence par l’accueil de 12.300 jeunes marcheurs », a expliqué le religieux. Cependant, Popenguine manque encore des toilettes mobiles qui devraient permettre aux pèlerins de pouvoir faire leurs besoins.
D’où l’urgence de doter davantage la cité religieuse d’infrastructures pour lui permettre de pouvoir les loger des centaines de milliers de pèlerins qui convergeront dans cette terre pour prier Marie sur le thème : « Avec Marie, tous au service de l’Eglise famille de Dieu ».
Ils sont d’ailleurs invités à prier pour les familles dont certaines sont fatiguées et divisées et aux religieux et religieuses en cette année de la vie consacrée.
Elles ne sont surement pas passées inaperçues sous vos yeux… De l’avenue Sandaga aux boutiques les plus chics, les robes longues se dressent dans les vitrines en incontournables de l’été ! Si vous hésitez encore à l’adopter, ce petit guide est fait pour vous.
Pourquoi porter une robe longue en été ?
Paradoxe sous ce soleil vous direz, la robe longue se porte pour sa fluidité, son confort et l’élégance qu’elle dégage. Non pas faite pour camoufler quoi que ce soit (sauf si cellulite et non épilation vous empêche de montrer vos jambettes), ces robes dévoileront avec subtilité d’autres parties de votre corps : décolleté, épaules, dos, pieds et chevilles. Les «maxi dress » ont cette rare capacité d’avantager toute les femmes ! Minces, petites ou grosses ?
Pas de panique, a chacune ses atouts ! Déclinée en bustier, à bretelles fines, cintrée à la taille, à motifs ou unie, mesdames vous êtes servies ! Par contre, évitez les robes aux coupes trop raides et trop moulantes. Si vous n’assumez pas votre morphologie, elle vous desservira. Pour ce qui est des matières, choisissez-la de préférence en coton, voile de coton, soie, jersey de soie, viscose. Les accessoires ne sont pas exclus. Au contraire !
Le choix est large : bracelet boule, lot de bracelet, charme-bracelet... En journée, optez pour des sautoirs si vous aimez garder vos cheveux au vent ou si vous portez de longues tresses et votre sac favoris. En soirée, un ras de cou ou de longues boucles d’oreilles mettront en valeur votre cou et votre nuque si vous arborez un chignon haut. La petite veste de tailleur ou en cuir accompagnée d’une pochette feront l’affaire. Le petit plus : déposez délicatement une huile ou une poudre pailleté sur le décolleté et les épaules pour plus de sensualité. Les souliers pour finir
Pour contrer l’effet couvrant de votre robe et dans la continuité du confort, privilégiez les chaussures plates aux détriments des talons : nu-pieds, sandales-bijoux, compensés (si votre robe dépasse vos chevilles) ou des spartiates pour un total look princesse de Grèce si vous prêtez attention aux ladies de Games of Thrones. Pour couronner le tout, parez vos ongles du plus beau des vernis ! A vous les maxi dress jusqu’aux dernières lueurs de l’été !
LE CADRE JURIDIQUE DU TRAVAIL JOURNALIER SERA RÉEXAMINÉ
Quarante-cinq ans après l’adoption du décret 70-180 du 20 février 1970, une rencontre tripartite, Etat, employeurs, travailleurs, a démarré hier à Saly Portudal et va permettre de procéder à sa relecture à l’aune des évolutions sociales et des mutations de l’environnement interne et externe des entreprises, pour aboutir à une base consensuelle qui ne plonge pas le travailleur journalier dans la précarité.
« Le réexamen du cadre juridique du travail journalier doit s’inscrire dans la ligne des politiques publiques visant la promotion du travail décent dans ses différents axes, notamment la garantie des principes et droits fondamentaux au travail, l’extension de la protection sociale, l’élargissement du dialogue social et le plein emploi dans des conditions de travail sûres et salubres », a déclaré Mamadou Sow, secrétaire général du ministère du Travail.
De manière générale, dit-il, la réglementation de ce type de travail a pour but, en plus de tenir compte d’un besoin particulier des entreprises, de garantir les travailleurs contre les risques d’abus.
S’expliquant sur le travail journalier, M. Sow ajoute : « Est qualifié de travail journaliser, au sens de l’article premier du décret n° 70-180 du 20 février 1970 fixant les conditions particulières d’emploi du travailleur journalier et du travailleur saisonnier, le travailleur engagé à l’heure ou à la journée, pour une occupation de courte durée n’excédant pas une journée et payé chaque jour avant la fin du travail ».
La formalité de l’écrit est requise pour l’établissement du contrat du journalier.
Or, il est apparu que, lorsque le nombre de travailleurs journaliers utilisés est important, les opérations afférentes à l’emploi de ce personnel – établissement de contrats écrits et paiement sur bulletin comportant les mentions obligatoires – s’avèrent particulièrement lourdes pour l’entreprise et les risque juridiques élevés, fait remarquer Gora Thiaw au nom des employeurs.
L’objectif est de parvenir, sur une base consensuelle et tripartite, à plus de flexibilité dans la réglementation et les conditions d’emploi du travailleur journalier sans le plonger dans la précarité. Ce dont s’est félicité Mamadou Dramé au nom des travailleurs.
Selon lui, l’organisation de cette rencontre témoigne de l’importance que le ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles accorde à la mise en œuvre du Pacte national de stabilité sociale et d’émergence économique.
MULTIPLE PHOTOS
L’ART ARTISANAL SÉNÉGALAIS NOSTALGIQUE DE SON PASSE
Pays de tourisme et de découvertes, le Sénégal a très tôt compris le rôle que jouent l’art artisanal et de la culture dans le développement de la destination. Entre modernité et tradition, l’art artisanal est une véritable mine d’or qui gagnerait à être mis en valeur.
Pour comprendre la place importante qu’occupe l’art artisanal au Sénégal, il faut remonter dans les premières heures de l’indépendance du pays. Le premiers Président du Sénégal Léopold Sédar Senghor avait fait du patrimoine culturel une priorité en créant un environnement favorable pour soutenir les artistes créateurs et faire la promotion de tous les métiers de la culture. Ce contexte particulier a permis, dans les années 70, aux artisans sénégalais de se faire un nom dans les grands festivals dédié à l’art. Symbol d’une identité africaine revendiqué par les adeptes de la Négritude.
S’agissant de l’art artisanal sénégalais elle-même, elle nous plonge dans un univers poétique ou le doigté et la finesse des artisans nous racontent l’histoire du pays et réduisent les frontières entre le mythe et la réalité. Cette richesse artistique dévoile une multitude d’œuvres originaux inspirés du quotidien et de l’histoire du pays de la teranga.
Le travail réalisé par les artisans est le signe évident que l’art artisanal sénégalais entend participer de toutes ses forces à l’avènement de l’émergence du pays, dans lequel l’Art, part essentielle de la culture, crée pour tous les hommes, l’esthétique idéale de la joie et du Bonheur.
D’après une étude menée par le site de réservation en ligne jovago.com, 3 touristes sur 5 repartent avec un objet d’art en souvenir du Sénégal. L'imagination des créateurs de tous poils est sans limite, une grosse partie de cet artisanat est aujourd'hui à destination des touristes qui en apprécient l'originalité.
Sculptures sur bois divers ou ivoire, bijoux en or, argent, bronze (très réputés), objets de vannerie, poteries traditionnelles, maroquinerie (sac, ceinture, portefeuille etc.), cotonnades imprimées tissus de pagnes, boubous brodés, les artisans sénégalais proposent des articles raffinés dont les secrets de fabrications se lèguent de génération en génération.
Un art nostalgique du passé
Si dans les années 60-70 la promotion de l’art artisanal sénégalais était au centre des politiques de développement, elle est devenu aujourd’hui délaissé. Le travail artistique des artisans est très peu, sinon pas du tout mis en avant. Les grands rendez-vous où les sénégalais peuvent découvrir les merveilles de cet art sont quasiment inexistant, en dehors de quelques événements multidisciplinaires où les artisans viennent se greffer.
Pour découvrir les sculptures et autres créations artisanales, il faut aller dans un petit coin d’un marché sénégalais, souvent pas adapté pour la vente de ce genre d’objet. On constate, sans rien dire à la mort de ce secteur d’activité qui pourtant pourrait constituer un moteur pour le tourisme sénégalais. Mais au délai du tourisme, c’est l’ensemble populations qui devrait avoir un regard tourné vers un secteur au passé glorieux. On a presque envie de dire l’art n’est pas seulement réservé aux touristes.
MULTIPLE PHOTOS
AU NIGERIA, LES COMMERÇANTS DE TEXTILE SE PLAIGNENT DE LA CONCURRENCE DES CHINOIS
Kano (Nigeria), 23 mai 2015 (AFP) - Avec son petit budget de jeune fonctionnaire, Nafiu Badaru avoue qu'il aurait du mal à s'acheter des tenues chics à Kano, la plus grande ville du nord du Nigeria, s'il n'y avait pas les commerçants chinois et leur marchandise bon marché.
"Un morceau de tissu de bonne qualité coûte environ 10.000 nairas (47 euros), et c'est bien trop cher pour moi", a-t-il expliqué à l'AFP. "Avec la même somme, je peux acheter six morceaux de tissu chinois bon marché, à seulement 1.500 nairas (7 euros) la pièce, et il me reste même de la monnaie".
L'importation de tissu chinois est une aubaine pour les consommateurs qui n'ont pas de gros moyens, comme Nafiu. Mais pour les marchands de cette ville qui fut longtemps la capitale nigériane du textile, cette concurrence a des effets désastreux.
En raison des coûts astronomiques engendrés par le manque d'infrastructures - les coupures d'électricité, notamment, qui paralysent le pays plusieurs heures par jour et obligent les entreprises à investir dans de coûteux générateurs - et de l'insécurité dans le nord du Nigeria, secoué par une insurrection islamiste, les usines de textile ont fermé les unes après les autres.
Marchand local, Fatuhu Gambo dit ne pas avoir vendu un seul tissu depuis quinze jours dans sa boutique du marché de Kantin Kwari, le plus grand d'Afrique de l'Ouest. "Les Chinois nous ont mis hors-jeu, et on se retrouve avec des dettes énormes et des piles de marchandise" à écouler, lâche-t-il.
Dans ce marché, un dédale d'échoppes colorées où l'on trouve des commerçants en provenance du Niger, du Tchad, du Cameroun et même du Mali, tout le monde se plaint de cette nouvelle concurrence, considérée comme déloyale. "Les Chinois ont pris le contrôle de l'importation et de la distribution de textile à Kano.
Et maintenant, ils se mettent aussi à vendre au détail, ce qui prive nos marchands de ventes", explique Liti Kulkul, le chef d'un syndicat de commerçants.
- Les teinturiers d'indigo menacés -
Les ennuis ont commencé il y a une dizaine d'années, au moment où le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, s'est ouvert au marché international. L'Organisation mondiale du commerce a donné aux exportateurs chinois un libre accès au marché nigérian du textile.
La loi nigériane interdit aux étrangers de vendre au détail, mais, selon les marchands de Kano, les Chinois ont contourné cet obstacle en recrutant des Nigérians comme gérants.
En mai 2012, des responsables de l'immigration ont arrêté et déporté 45 Chinois accusés de pratiquer la vente au détail.
Ce mois de mai, des douaniers ont arrêté quatre commerçants chinois accusés d'avoir fait entrer illégalement dans le pays des produits en grande quantité, et mis sous scellés 26 locaux contenant des marchandises pour lesquelles les droits de douane n'avaient pas été payés.
De plus, des centaines de teinturiers ont manifesté en mai à Kano pour protester contre la concurrence chinoise, qui menace quelque 30.000 emplois.
Ces artisans, qui teignent des tissus en indigo selon un savoir-faire vieux de 500 ans, accusent les Chinois de copier leurs produits et de vendre ces imitations de mauvaise qualité beaucoup moins cher.
- 'Elégant avec peu d'argent' -
L'émir de Kano, Muhammadu Sanusi II, ancien gouverneur de la banque centrale nigériane, a invité l'ambassadeur de Chine lundi dernier pour lui proposer notamment d'inciter les investisseurs chinois à monter des usines dans le pays, ce qui aurait l'avantage de créer de l'emploi.
"La trop grande dépendance" de ce pays pétrolier "aux importations étrangères est dommageable pour l'économie et la seule façon de stopper cette tendance est de résoudre le problème dans le secteur manufacturier" a déclaré M. Sanusi à l'issue de cette rencontre.
Mais pour Sa'idu Adhama, un ancien industriel du textile, les Nigérians ne font pas le poids par rapport à leurs concurrents chinois, notamment parce que ceux-ci ont accès à des prêts bancaires avec de faibles taux d'intérêt sur le long terme.
"Les Chinois ont le droit d'être ici, donc on ne peut pas leur demander de s'en aller, mais on peut réguler leur commerce", grâce à des quotas et à une meilleure application de la loi sur l'importation notamment, estime M. Adhama, qui a étudié en Chine dans les années 70.
Le pays a aussi besoin d'investissements dans le secteur de l'énergie, afin de permettre aux usines de fonctionner sur le long terme, ajoute-t-il.
En attendant, Nafiu Badaru continuera à acheter des produits chinois moins chers, qu'il s'agisse de tissu ou d'électroménager. "Pour moi comme pour la plupart des gens qui ont de faibles revenus, le textile chinois est une chance. Ça nous donne l'opportunité d'être élégant avec peu d'argent", sourit-il.
MULTIPLE PHOTOS
AU SILENCE DE LA MER, FAIT ECHO CELUI DES DIRIGEANTS AFRICAINS
NAUFRAGES DE MIGRANTS
Correspondants de l'AFP à BANJUL, DAKAR et BAMAKO |
Publication 23/05/2015
Banjul (Gambie), 23 mai 2015 (AFP) - Les dirigeants africains se montrent remarquablement silencieux sur les naufrages de migrants en Méditerranée, qui concernent pourtant nombre de leurs citoyens, en particulier dans l'ouest du continent, une crise révélatrice de leurs défaillances, dénoncent responsables et associations.
Près de 1.800 personnes sont mortes dans des naufrages en Méditerranée depuis le début de l'année, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), dont une grande majorité d'Africains.
Plus de la moitié des quelque 800 morts du naufrage d'un chalutier parti de Libye, survenu dans la nuit du 18 au 19 avril et qui a soulevé l'émotion mondiale, venaient de Gambie, du Sénégal et du Mali, selon les bilans recueillis dans ces pays.
Réunie au début du mois à Banjul, la Commission africaine des droits de l'Homme et des Peuples a regretté que "la dégradation de la situation socio-économique, politique et sécuritaire dans certains pays pousse ces personnes à se lancer dans l'aventure migratoire au péril de leurs vies".
"La Commission déplore le silence des pays africains et appelle l'Union africaine et les États parties à assumer leurs responsabilités", a-t-elle ajouté, les exhortant à "répondre à la détresse des ces populations".
"Le silence des dirigeants africains face au drame de l'émigration clandestine, avec son lot de morts, est troublant", renchérit Amsatou Sow Sidibé, ministre conseillère du président sénégalais Macky Sall.
"L'émigration clandestine vide le continent et les pays africains des bras aptes à promouvoir leur développement", a-t-elle déclaré à l'AFP, incriminant "la pauvreté ambiante et le chômage massif" qui poussent les jeunes vers "d'autres horizons où ils espèrent, souvent à tort, trouver les conditions d'une vie plus supportable".
- Émigration forcée -
Le chef d'un parti d'opposition gambien et militant des droits de l'Homme, Ousainou Darboe, souligne que "tous les mercredis et vendredis, nos jeunes montent dans des bus à Banjul à destination du Mali, pour continuer jusqu'en Libye où ils embarquent sur des bateaux poubelles".
Il reproche à son gouvernement de "n'avoir rien fait contre l'émigration illégale, sinon le phénomène aurait diminué". Tout aussi incisif, le président de l'Association malienne des expulsés (AME), Ousmane Diarra, juge que "la mauvaise gouvernance fait partir les gens en immigration, c'est donc une immigration forcée par le système africain".
"Les chefs d'État européens ont été capables de se réunir, mais silence en Afrique", a-t-il déclaré à l'AFP à Bamako, estimant néanmoins la politique européenne vouée à l'échec "tant qu'il n'y a pas de réponse à la gouvernance en Afrique", comme "au Mali où les jeunes n'ont pas de diplôme et de travail".
La Commission européenne a établi un plan qui prévoit l'accueil d'un nombre accru de demandeurs d'asile, mais aussi l'accélération des renvois des migrants non autorisés, et le lancement depuis lundi, soit un mois après le naufrage du 19 avril, d'une opération navale contre les passeurs en Méditerranée.
Le ministre des Maliens de l'Extérieur, Abdourhamane Sylla, souhaite "des concertations entre les pays d'accueil et les pays de départ" pour tarir à la source des migrations dues à la pauvreté".
"Je ne crois pas que les durcissements puissent être la solution", a-t-il indiqué à l'AFP, disant avoir "plutôt peur de ces mesures de l'Union européenne".
Brisant le silence gêné de ses pairs, le président gambien Yahya Jammeh est allé lui jusqu'à incriminer les familles de migrants la semaine dernière à la télévision, assurant que des perspectives d'emploi existaient sur place.
"Nous avons tous vu à la télévision les Européens se plaindre des difficultés économiques, et pourtant des gens dans ce pays sont prêts à payer pour que leurs fils et filles aillent mourir en Méditerranée", a lancé M. Jammeh.
"Certains parents ne se soucient guère de la manière dont leurs enfants gagnent leur vie en Europe. Tout ce qui les intéresse, c'est l'argent qu'ils leur envoient", a-t-il accusé.
Les transferts d'argent des travailleurs migrants vers leurs pays d'origine représentent des flux financiers importants pour les pays en développement, compensant souvent les reflux des investissements.
Ainsi en Gambie, ils ont atteint en 2013 un montant de 181 millions de dollars, soit près de 20% du Produit intérieur brut (PIB), selon la Banque mondiale.
NI LA MER, NI LE DÉSERT NE DÉCOURAGENT LES MIGRANTS DE GAMBIE
Banjul (Gambie), 23 mai 2015 (AFP) - "Ne venez pas", a écrit à ses compatriotes une Gambienne de 12 ans, rescapée d'un naufrage de migrants en Méditerranée.
Malgré tous les avertissements et la connaissance des risques, bien peu sont pourtant prêts à se laisser dissuader, faute d'espoir dans leur pays.
C'est le manque d'argent qui a fait renoncer Lamin Fatty, de la banlieue de Banjul, à tenter d'atteindre l'Europe à partir de la Libye, d'où il est revenu en décembre.
Un jour, à Tripoli, la capitale libyenne, un de ses camarades est rentré à la maison "blessé à la la main, après avoir été poignardé par deux jeunes qui ont pris son argent et son téléphone portable", raconte-t-il à l'AFP.
"Alors que les agressions contre les étrangers continuaient, nous avons décidé de retourner en Gambie, faute d'argent pour payer aux passeurs la traversée vers l'Italie", ajoute-t-il.
Son compatriote Adama Sarr ne se console pas d'avoir échoué lui aussi tout près du but, après avoir frôlé la mort dans le Sahara, quand le camion de migrants nigériens précédant son véhicule a sauté sur une mine.
Soudain, une détonation assourdissante, une épaisse fumée noire et des morceaux de chair projetés sur la route. "Les blessés ont été transportés à Agadez (nord du Niger) pour être soignés par l'armée nigérienne, nous avons enterré les morts dans le désert et poursuivi notre voyage", affirme-t-il.
Rebrousser chemin aurait signifié dire adieu aux plus de 1.000 dollars dépensés par chacun pour arriver en Libye. "Nous avons dû corrompre gendarmes et policiers à chaque poste de contrôle du Mali à la Libye", dit Adama Sarr, finalement contraint de retourner à Banjul, faute de pouvoir payer la traversée.
"Si j'avais les moyens de repartir, je tenterais ma chance. Les opportunités ici en Gambie sont limitées", soupire-t-il. Mais Faburama Ceesay, un autre habitant de Banjul, a des remords d'avoir vendu sa maison en octobre 2013 pour financer le départ de son fils.
"Il est mort un mois plus tard dans le naufrage de son bateau. Je regrette encore de lui avoir donné l'argent pour se lancer dans cette aventure", confie-t-il.
- 'Pas d'avenir en Gambie' - Une Gambienne de 12 ans rescapée en avril d'un naufrage dans lequel toute sa famille a péri avec quelque 400 personnes et recueillie en Italie par la "Communauté pape Jean XXIII", a tenté de dissuader d'autres migrants d'emprunter cette voie.
"J'ai traversé la mer pour venir en Italie. Beaucoup de gens sont morts, mes meilleurs amis, et mes soeurs et mes frères sont morts", a-t-elle écrit dans une lettre ouverte.
Près de 1.800 personnes sont mortes dans des naufrages en Méditerranée depuis le début de l'année, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), dont une grande majorité d'Africains.
Si beaucoup de Gambiens partent pour des raisons économiques, d'autres disent fuir la répression dans ce petit État anglophone enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade atlantique, dirigé d'une main de fer par le président Yahya Jammeh depuis 1994.
Le chef de l'État a assuré la semaine dernière à la télévision que des emplois équivalents à ceux occupés par les migrants en Europe existaient en Gambie.
Un diagnostic que ne partagent pas les organisations internationales: 60% de la population vit dans "une pauvreté multiforme" dont le tiers avec moins de 1,25 dollar par jour, selon un rapport de l'ONU sur le développement humain publié en 2013.
"La vie n'est pas facile en Libye mais j'y retournerai pour atteindre l'Europe. Il n'y a pas d'avenir pour nous en Gambie", affirme Lamin Fatty. Mais le régime de Jammeh persiste et signe dans sa volonté de présenter la Gambie, une destination touristique, comme une terre hospitalière à ses citoyens comme aux étrangers.
Le gouvernement gambien a proposé publiquement mercredi l'asile aux migrants rohingya, appartenant à la minorité musulmane en Birmanie, qui fuient en masse par bateau la misère et la persécution.
CANDIDATURE DE ME WADE A LA PRESIDENTIELLE DE 2017 : Amadou Tidiane Wone rectifie Ndéné Ndiaye
Amadou Tidiane Wone, le Directeur de Cabinet du Président sortant Wade est formel. L’ancien chef de l’Etat et secrétaire général national du Pds ne sera pas le candidat de son parti en 2017, contrairement aux assertions de Souleymane Ndéné Ndiaye qui affirmait avant-hier, jeudi, que Me Wade était le Plan B des libéraux, avec l’emprisonnement de Karim Wade.
HISTORIQUE DU PELERINAGE MARIAL DE POPONGUINE : Au commencement était Mgr Picarda
Le pèlerinage marial de Poponguine est un héritage de Mgr Picarda qui, en mission au Sénégal, a voulu offrir aux fidèles catholiques un sanctuaire à l'image de ceux des grands rassemblements de prières et de communions du monde. L'origine du pèlerinage marial de Poponguine date ainsi de la soirée du 29 décembre 1887.
PLURALISME ET LIBERTE D’EXPRESSION EN 2014 : Une garantie constitutionnelle, mais…
La liberté de presse qui jouit d’une garantie constitutionnelle, est bien une réalité au Sénégal. Mieux, malgré une floraison et une diversité des supports qui permet l’exercice de la liberté d’expression, en 2014, aucune télévision, radio, ou organe de presse écrite n’a disparu. Au contraire, le nombre des supports médiatiques a augmenté.
FORTE CROISSANCE DES FISTULES OBSETRICALES AU SENEGAL : Kolda, Tambacounda, Ziguinchor et Matam, les zones les plus touchées
«Les régions de Kolda, Tambacounda, Ziguinchor et Matam, sont les plus touchées par les fistules obstétricales», a soutenu le professeur des universités, Dr Serigne Magueye Guéye de Hoggy. Un phénomène lié au manque de confiance des populations au personnel de santé mais aussi à des croyances culturelles et rudimentaires. Il l’a dit hier, vendredi 22 mai à Dakar, lors de l’inauguration de la maison d’accueil et de réinsertion des victimes de cette maladie
LE SYNDICAT DE LA SICAP APRÈS LA SORTIE DE BARTHÉLÉMY DIAS : «La SICAP construira et vendra conformément…»
Réponse du berger à la bergère. Le syndicat de la Société immobilière du Cap vert (Sicap) apporte la réplique à Barthélémy Dias. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les camarades d’Abdoul Aziz Wanr, Sg Syndicat SICAP SA rejettent en bloc les accusations du député maire de la Commune de Mermoz-Sacré Coeur lors d’une conférence de presse sur les constructions de la Sicap à la cité Keur Gorgui. Selon eux, les propos tenus par le maire socialiste de Mermoz-Sacré Coeur sont un «tissu de contrevérités et d’amalgames».