Si l’on n’y prend pas garde, le dossier Papa Alioune Diop de Pikine pourrait accoucher d’un grave précédent pour la Ligue Pro. Un membre de la ligue de Saint-Louis, contacté hier, explique : «Concernant les sanctions, les équipes se basent sur les Pv de la commission de discipline ou de la structure d’appel. Mais jusqu’à présent aucune ligue ou aucun club n’a reçu un Pv émanant de ces deux instances portant sur la réduction de la peine du joueur.»
Dans son Pv n°25 en date du 27 août 2013, la Commission de discipline de la Ligue Pro avait, pour propos injurieux, infligé une suspension de 9 mois à Papa Alioune Diop. Une peine que le Conseil d’administration de la Ligue Pro a ramené à 1 mois, permettant au joueur de retrouver les rangs de son équipe depuis la 5e journée de la Ligue 1 contre le Jaraaf.
Mais la commission de discipline juge cet acte nul et non-avenu.
Dans ce cas, conformément aux textes, soutient un membre de la ligue de Dakar, «tout club serait dans son droit légitime d’introduire une évocation pour suspension non purgée dans les 48 heures qui suivent le match. Et la commission de discipline sera obligée de statuer. Et par la même occasion s’autosaisir par rapport aux matches antérieurs disputés par le joueur».
Pour ne pas arriver à cet épisode qui serait lourd de conséquence, un président de club pense que ses pairs qui, en réunion du conseil d’administration, ont pris la décision de réviser la peine de Papa Alioune Diop, peuvent jouer une autre partition. «Il s’agira de prendre l’engagement de n’introduire aucune évocation contre le joueur concerné. Mais je n’en suis pas sûr. Il y a des intérêts. Et les positions peuvent varier du jour au lendemain, selon les intérêts du moment».
Et d’ajouter : «Dans ce cas, il faudra harmoniser les positions, car il y a des présidents élus après cette Ag de la Ligue Pro qui pourraient ne pas se sentir concernés par cette mesure. En attendant, je conseillerais aux dirigeants de Pikine de ne pas aligner le joueur.»
D’habitude, on sortait des agapes de fin d’année, pour entendre l’arène résonner de l’appel du bonheur. Dans les effluves encore flottants du réveillon qui accompagne la tombée de la dernière page du défunt calendrier, la féerie de la lutte apportait une sorte de prolongation festive. On entrait dans la nouvelle étape de la marche du temps avec la passion qui entoure ce qu’on appelait «Combat du siècle», en attendant le suivant, dans la sempiternelle hypertrophie qui fait gonfler les affiches pour mieux les vendre.
Eumeu Sène-Modou Lô sonnait bien dans la lignée des affiches du Jour de l’An.
Comme une première pluie donnait au paysan les senteurs d’une saison humide et fertile, ce rendez-vous inaugural de la nouvelle année illustrait à merveille cette vitalité de croissance exponentielle qui semblait tracer un horizon sans fin pour la lutte. On l’a raté pour Eumeu-Mod’ Lô et c’est comme un funeste signe des temps qui s’ajoute à d’autres.
Le Jour de l’An avait quelque chose de symbolique et de sublime dans l’arène. On voyait y défiler le tout Dakar qui «jet» et qui «set». Ou on y est, ou on ne compte pas. Et quand la place dans la loge se négocie à 100 000 F, les bienheureux étaient facilement identifiables.
On voyait aussi, en ce jour, parader les futurs millionnaires de l’arène. Ceux qui sont sur l’agenda du jackpot prévu pour la saison et qui attendent leur tour pour descendre dans l’enceinte et ramasser le pactole. Cou de taureau, bras de Popeye, poitrine de Maciste (au bon souvenir du cinéma Magic…) et cuisses de Zembla, ils venaient anticiper l’heure de gloire attendue et porter à incandescence la passion des fans.
C’était beau un Premier Janvier dans l’arène. Et quand on passe du Jour 1 du mois inaugural de l’année au jour de fin, en ce 31 janvier, pour camper Eumeu Sène-Modou Lô, il y a comme un dérèglement.
On ne pense à rien de prémonitoire, mais dans l’ambiance de crise et de marasme qui commence à envelopper la lutte, passer du premier au dernier, c’est comme marquer par les chiffres ce qui se dessine dans les lettres.
N’étant point de ces extralucides qui lisent l’avenir et dessinent l’issue des combats avant l’heure, on les laisse voir si cela vaut matière à interprétation, devinette et séance de divination.
Le plus important dans ce combat Eumeu Sène-Modou Lô réside dans la forte charge de déterminisme qu’il a pour l’avenir de la lutte. Jamais les tenants actuels de cette discipline n’ont autant douté de ses lendemains. Lendemains qu’on pensait enchanteurs pour de longues saisons, avec d’heureux millionnaires qui font tourner la roue de la fortune à coups de poing, mais qui désormais se couvrent de grisaille.
A force d’insolence, d’impudence, de violence et de carence, on a déplumé la poule aux œufs d’or.
Soucieux de leur image de marque qui est une projection de leur support d’exposition, les sponsors leaders - la téléphonie mobile en l’occurrence - ont commencé à brouiller le réseau. Personne n’a encore coupé la ligne de façon officielle, mais la tonalité se perd dans une forme d’indifférence menaçante.
Déjà, voir Modou Lô refuser de se présenter chez le sponsor pour récupérer son lot d’équipements «brandés» (pour ne pas dire «branded») et envoyer des sous-fifres qui se sont fait renvoyer à leurs occupations (voir Tribune du jeudi 29 janvier), n’aide pas à améliorer le réseau. Mais le plus important se joue ce vendredi.
L’événement fera sans doute de l’audimat. Dans l’espace que laisse la traque des biens mal acquis, les médias ont fait de leur mieux. Certes, à côté des émeraudes, de l’or, des diamants et des milliards de francs collés à Aïda Ndiongue, les dizaines de millions alloués à Eumeu Sène et à Modou Lô reviennent à du pet de lapin. Mais la presse a sacrifié au rituel habituel de la mise en bouche. Et le plateau de spécialistes offert par la SenTv, mercredi soir, fut tout simplement exceptionnel.
Au-delà des mises en scène, l’évidence est simple : l’avenir de la lutte n’est plus dans la forme dépravée de ce que ce «sport de chez nous» représente en valeurs culturelles, en traditions séculaires et en vertus de courage. Elle n’est dans cette massification incontrôlée porteuse de toutes sortes de dérives qu’on dénonce sans jamais prendre les mesures radicales qui pourraient fermer la porte à la bêtise morbide.
L’affiche Eumeu Sène-Modou Lô est riche d’un plaisir infini. La source de l’extase qu’ils peuvent prodiguer est dans l’immensité de leur talent. Avec eux, on a deux bijoux qui peuvent briller de mille éclats. Mais qu’importe la beauté d’un joyau, il ne peut scintiller sur des mains sales.
LE SNFBRS DEMONTE LA SOMETA ET INVITE MACKY SALL A S’AUTOSAISIR DU DOSSIER
INSATISFAIT DE LA GESTION DE LA FERRAILLE AU SENEGAL
«Renouveler le contrat de la Société de métallurgie (Someta), au mois de mai prochain, c’est renvoyer au chômage forcé plus de 22 000 pères de famille qui vivent de ce secteur». C’est le cri de coeur qu’a lancé le Syndicat national des ferrailleurs, brocanteurs et recycleurs du Sénégal (Snfbrs), hier.
Face à la presse, Maouloud Diakhaté, le secrétaire général du Snfbrs et ses camarades ont jeté en pâture les responsables chinois de ladite société avant d’inviter le Président Macky Sall à s’autosaisir du dossier, avant qu’ils ne passent à une vitesse supérieure.
«Sur les 15 points du protocole d’accord, il n’y a pas un seul point qui est avantageux pour les ferrailleurs. Malheureusement, l’Etat nous a imposé ce protocole. Sous prétexte qu’il organise le secteur qui est en proie à beaucoup de crimes, vols de câbles, agressions ou recels. Aucun membre de la Commission d’arbitrage composée de Mody Guiro (Cnts), de Mansour Kama (Cnaes) et de Alioune Niang (Chambre de commerce de Dakar) n’a rencontré les membres du secteur. Ce que nous condamnons fermement», a confié M. Diakhaté.
Poursuivant, il ajoute : «Des milliers de pères de famille ont été envoyés au chômage forcé. Alors que le vol de câbles, de couvercles, et le recel continuent de belle manière, malgré ce décret d’interdiction
d’exportation. La tonne de ferraille lourde qui se vendait à 185 000 francs Cfa du temps des Indiens est passée à 125000 francs Cfa».
La situation des «camarades emprisonnés pour avoir manifesté devant la porte de la Someta pour réclamer leur argent» a aussi été déplorée par M. Diakhaté qui a interpellé le président de la République, pour l’annulation de ce contrat. «Nous appelons Macky Sall à s’autosaisir de ce dossier. Parce que tous les responsables qui se sont vu octroyer ce dossier jusqu’à l’actuel ministre du Commerce, Alioune Sarr, ont lamentablement échoué à vouloir organiser le secteur. Cela, en revenant sur sa décision, en laissant libre cours au marché, permettant aux acteurs de vendre à qui ils veulent dans un milieu assaini », a indiqué le syndicaliste.
Toutefois, les ferrailleurs informent qu’ils comptent déposer une plainte contre l’Etat du Sénégal au niveau des instances internationales, si le ministre du Commerce continue de jouer à la sourdre oreille face à leurs revendications.
Ouf ! Enfin, le combat qui a tenu en haleine pendant presque deux ans les amateurs de lutte, sera vidé ce soir. Et le verdict permettra à chacun de passer à autre chose, après avoir longuement préparé ce combat à rebondissements. Plusieurs promoteurs, dont Luc Nicolaï et Gaston Mbengue, ont couru derrière cette affiche. Finalement, c’est à Aziz Ndiaye que reviendra la chance de l’organiser ce soir.
Modou Lô et Eumeu Sène vont se croiser ce vendredi 31 janvier au stade Demba Diop, pour un combat qui a soulevé beaucoup de passion et qui a installé de l’électricité dans l’air.
Pourtant, ces deux lutteurs, qui donnent l’impression de se regarder en chiens de faïence depuis quelque temps, ont longtemps entretenu une certaine cordialité dans un passé récent. Et les péripéties violentes qui ont émaillé le report de ce combat, la saison dernière, avec les échauffourées entre proches des lutteurs, deviendraient un mauvais souvenir au lendemain du combat. Chacun des protagonistes ne voulant point perdre, il faut s’attendre à un duel épique.
Eumeu Sène s’est senti blessé dans son orgueil, après les événements survenus suite à sa blessure, à quelques jours du combat de juillet dernier. Le patron de Ty Shinger s’est dit outré par les agissements de Modou Lô. Il veut solder ses comptes.
Au-delà de cet aspect revanchard, Eumeu Sène a des comptes à rendre à l’histoire. Après ses succès sur Balla Gaye n°2, Gris Bordeaux et Lac de Guiers n°2, le Pikinois veut boucler cette série devant son adversaire de cette après-midi. Un bon viatique pour son combat contre Yekini en fin de saison.
Alors que Modou Lô veut rester dans le panthéon des ténors. Le «Roc des Parcelles-Assainies», qui a aligné un nul et une victoire sur pénalité devant Gris Bordeaux, veut convaincre sur ses capacités à régner dans la «cour des grands» de l’arène. Et une victoire sur Eumeu Sène suffira comme preuve. En plus, une victoire l’aiderait à éviter les lutteurs de l’antichambre des ténors que sont les Guy Gui, Ama Baldé, Boy Niang, Malick Niang…
Du coup, aucun des deux adversaires de ce soir n’a pas droit à l’erreur.
La fermeture de la décharge de Mbeubeuss comme l’ouverture du Centre d’enfouissement technique (Cet) de Sindia constituent un certain nombre de projets que l’Etat compte réaliser.
Seulement, la situation a connu des difficultés du fait que les populations se sont, par le passé, violement opposées à la réalisation du projet. Il faut désormais instaurer une démarche participative pour faire comprendre à la population ce que c’est un Cet. C’est du moins ce qui ressort des explications du ministre de l’Environnement, Mor Ngom, hier, au sortir d’un Conseil interministériel sur la question, présidé par le Premier ministre.
«C’est une question très sensible mais aussi importante. Aujourd’hui, nous devons avoir un autre type de comportement par rapport aux déchets. Il faut nécessairement un bon management pour pouvoir les transformer par une récupération en termes de composts pour la fertilisation et aussi par la
biomasse pour une production énergétique.
Et pour le reste, c'est-à-dire les déchets solides, on trouvera certainement un moyen. Soit les récupérer pour l’industrie, au cas contraire, un partenariat avec ceux qui savent les traiter pour les envoyer ailleurs», a indiqué Mor Ngom, avant de soutenir que «c’est une question d’approche et de démarche. Il y a eu des échéances par rapport à ces projets. Nous privilégions, aujourd’hui, une approche inclusive. C'est-à-dire, une discussion approfondie avec les populations concernées et les récupérateurs vivants dans la zone pour donner autant d’informations sur l’importance d’un Cet».
Ce, avant de retenir une date pour fermer définitivement Mbeubeuss qui fait vivre beaucoup de personnes. Car, a expliqué Mor Ngom, «il suffit d’exposer le problème, d’en débattre et de trouver un terrain d’attente. Avant de procéder à une quelconque mise en place», a-t-il confié.
De son côté, le directeur de l’Entente Cadak-car, Moussa Tine, a confié que la population n’a pas reçu une bonne explication du projet. «On pense que c’est la décharge sauvage de Mbeubeuss qui va être
transférée à Sindia. Ce n’est pas du tout le cas. Déjà une somme de 10 milliards est prévue pour la fermeture et les préoccupations des récupérateurs de Mbeubeuss. Donc, il faut juste faire comprendre que ce Cet répond à toutes les normes. Et son financement est déjà acquis», a précisé M. Tine
qui ajoute : «Ce qui est important, à nos yeux, c’est d’abord l’adhésion de la population».
UCHENNA UNUOHA VICTIME D’UN REGLEMENT DE COMPTES
REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE DU MEURTRE DU NIGERIAN AUX PARCELLES ASSAINIES
On en sait un peu plus sur le meurtre du Nigérian qui a eu lieu dans la nuit du lundi dernier à l’Unité 8 des Parcelles assainies. Il a fallu seulement moins de 72 heures pour les limiers du commissariat des Parcelles Assainies, pour percer le mystère qui entourait ce meurtre, dont d’aucuns ont vite lié
à une agression qui a mal tourné. En réalité, il n’en est rien.
Selon des sources proches du dossier, il s’agit plutôt d’un règlement de comptes. Nos sources révèlent, en effet, que la victime Uchenna Unuoha avait un contentieux avec un de ses compatriotes nigérians.
D’aucuns même avancent qu’il s’agit d’un problème de portable. Mais quoi qu’il en soit, il faut noter que la nuit des faits, le vendeur de produits cosmétiques qui avait quitté son magasin pour rentrer à son domicile, a été intercepté par son compatriote.
Les deux hommes ont ainsi échangé des propos aigres-doux, avant qu’une bagarre éclate entre eux. C’est donc à l’issue de cette bagarre que le sieur Unuoha a été poignardé. Vu la violence du coup, il a tout de suite succombé à ses blessures avant que son meurtrier ne prenne la poudre d’escampette, laissant ainsi le corps de la victime gisant dans une mare de sang. Il était environ 23h.
Pendant ce temps, sa famille qui commençait à s’inquiéter avait envoyé un des leurs pour aller à la recherche du sieur Unuoha. Son petit frère n’a eu que le temps de constater sa mort. Les sapeurs-pompiers alertés ont procédé au prélèvement du corps. Les policiers pour leur part ont ouvert une enquête.
Et avec ce nouveau rebondissement dans cette affaire, de nouvelles auditions sont attendues
Il y a plusieurs façons de faire participer des acteurs à un projet. Pour l’élaboration du Plan Sénégal émergent (Pse), le gouvernement du Sénégal a préféré avoir son document en main avant de le partager avec la Société civile en perspective du rendez-vous de Paris avec les bailleurs de fonds. Ce qui n’est pas du goût de cette dernière.
Le ministère de l’Economie et des Finances a présenté hier aux organisations de la Société civile le Plan Sénégal émergent (Pse) que le gouvernement du Sénégal va défendre devant le Groupe consultatif de Paris, les 24 et 25 février prochain. Sous l’égide du Congad, plusieurs leaders de la société civile ont déploré leur manque d’implication dans l’élaboration de ce document que le ministre du Budget considère désormais comme «l’unique référentiel en matière de politique économique et sociale du Sénégal d’ici 2035».
«Aujourd’hui, nous sommes informés alors que, d’habitude, nous apportons des contributions», a regretté Fassory Diawara, le président du Collectif de la Société civile pour la lutte contre la pauvreté. Cette remarque a été partagée par la plupart des acteurs non-gouvernementaux réunis autour du ministre Mouhamadou Makhtar Cissé.
A entendre le responsable de l’Unité de coordination et de suivi de la politique économique (Ucspe), Mayacine Camara, le gouvernement du Sénégal avait des contraintes de délais pour élaborer le document. Il a fait savoir que la société civile a été suffisamment impliquée dans l’élaboration de la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes) dont tous les axes et les actions prioritaires se retrouvent dans le Pse.
Le Sénégal cherche 2 964 milliards à Paris
Si ce plan doit permettre de réaliser un taux de croissance économique soutenu, le président du Congad, Amacodou Diouf, veut qu’il soit inclusif à travers une répartition des richesses au profit des couches défavorisées. La société civile est appelée à jouer un rôle dans l’atteinte des objectifs. En attendant, il va falloir chercher des financements à Paris auprès «des partenaires techniques et financiers traditionnels, du secteur privé international et national».
Ce qui va permettre de mettre en œuvre le Plan d’actions prioritaires (Pap) 2014-2018. A ce propos, le directeur de la Coopération financière, Mamadou Moustapha Bâ, a assuré que l’Etat du Sénégal a déjà mobilisé 5 700 milliards de francs Cfa. Il reste un gap de 2 964 milliards de francs Cfa à négocier auprès des bailleurs, quitte à promouvoir le partenariat public-privé (Ppp).
Ce besoin de financement à chercher est divisé en deux parties, selon ce fonctionnaire du ministère de l’Economie et des Finances. L’objectif du gouvernement est de décrocher 1 853 milliards de francs Cfa de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Toutefois, les autorités risquent de déplacer à Paris des centaines de personnes. Les charges qu’engendra cette grande délégation ne plaisent pas à certains acteurs de la société civile dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques.
AYANT DECOUVERT SA SOEUR MORTE, ELLE PIQUE UNE CRISE
Ce jeudi, les habitants des Mamelles, un quartier réputé calme, se sont réveillés dans la stupeur. Une dame a été retrouvée morte dans sa chambre. Sa soeur, qui a fait la découverte macabre a tout de suite piqué une crise. Elle est toujours à l’hôpital, mais elle se porte mieux, selon les gendarmes de Ouakam
La quiétude du quartier des Mamelles a été perturbée ce jeudi matin par une découverte macabre. Une dame a, en effet, été retrouvée morte dans sa chambre. Si l'on ne sait toujours pas les causes de son décès, il faut signaler que c’est sa soeur qui vit dans la même maison qui a fait la découverte macabre.
Choquée par le spectacle qui s’offrait à elle, cette dernière n’a pas résisté. Elle a tout de suite piqué une crise et s’est retrouvée à côté du corps sans vie allongé de sa frangine. Ce qui fait que lorsque les gendarmes de la brigade de Ouakam informés des faits, sont venus aux nouvelles, ils ont trouvé les deux soeurs allongées, l’une étant déjà morte et l’autre très mal en point, la bouche pleine de salive. Etant toujours en vie, Rokhaya a tout de suite été acheminée à la clinique des Mamelles, qui est à quelques encablures du domicile où a eu lieu la découverte macabre.
D’ailleurs, aux dernières nouvelles elle y est toujours hospitalisée et se porte mieux, selon les gendarmes
de la brigade de Ouakam qui y ont encore fait un tour dans l’après-midi. En réalité, cette dernière était seulement sous le choc, après avoir constaté que sa soeur ne respirait plus. Il faut dire que même si les causes exactes de la mort sont inconnues, les spéculations vont bon train dans ce paisible quartier en attendant les résultats de l'autopsie de l’hôpital général de Grand Yoff.
Des indiscrétions parlent de mort mystérieuse pour Sophie. La thèse d’une mort par asphyxie a également été avancée d’autant qu’il y avait dans la chambre de la fumée d’encense. Là où d’autres évoquent la thèse de l’intoxication ou d’une mort naturelle. Mais jusque-là, il ne s’agit que d’éventualités, selon les gendarmes qui attendent les résultats de l’autopsie qui ne vont pas tarder.
Selon certaines indiscrétions, la défunte travaillait à la société Top intérim fondée par son frère.
LE TEXTE ADOPTÉ EN COMMISSION
EXAMEN DE LA LOI SUR LE TABAC
Ngoundji DIENG et Aly FALL |
Publication 31/01/2014
Le texte de loi sur le tabac a été adopté hier, en Commission à l’Assemblée nationale. Mais, plusieurs amendements ont été apportés, allant dans le sens de desserrer un peu l’étau autour de l’industrie du tabac. Parce que, certains considèrent qu’il ne sert à rien d’avoir une loi très contraignante, dont l’applicabilité pauserait problème.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale disait dernièrement dans un entretien accordé au journal Le Quotidien que la loi sur le tabac passera bientôt et ce sera un grand succès pour le Sénégal. Mais est-ce que la loi qui a été examinée hier et adoptée en Commission va satisfaire les associations de lutte contre le tabac ? Des échos nous sont en effet parvenus, faisant état d’amendements venant de certains députés, pour desserrer l’étau autour des industries du tabac.
Parce que la loi, telle qu’elle a été proposée au début, ne donnait aucune marge de manœuvres aux industriels, pour leur permettre de faire la promotion de leurs produits. L’une des députés a proposé 5 amendements, relatifs aux articles 4, 5 et 7. L’article 7 qui interdit formellement la publicité et la promotion du tabac.
Mais au finish, a-t-on encore appris, ces amendements qui font l’affaire des industries du tabac ont été retirés, après concertation des députés. Nos interlocuteurs qui ont pris part à la rencontre nous ont également assuré que le ministre Awa Marie Coll Seck «est restée intransigeante» sur certains points, tout en attirant l’attention sur le fait qu’il ne sert à rien d’avoir une loi très contraignante qui aurait finalement des problèmes pour être appliquée convenablement.
En tout état de cause, le texte est passé hier, mais d’autres plages de concertation ont été prévues, pour trouver des solutions par rapport à certains points qui risquent quand même de fragiliser en fin de compte la loi.
Auparavant, le député Ahmadou Dia, vice-président de la Commission santé s’est félicité de ce «pas de géant» dans le processus d’adoption de cette loi, qui a longtemps traîné dans les coursives de l’Administration.
Il se montre déjà optimiste quant à son adoption en plénière et souhaite même que cette loi passe sans débat. «Nous n’avons pas de craintes, parce qu’on sait que les députés sont conscients que le tabac cause beaucoup plus de mal qu’il ne fait de bien, surtout au niveau des jeunes qui constituent une proie facile. On s’est dit qu’il faut prendre la bonne décision pour enfin sauver ceux qui fument mais aussi protéger ceux qui ont choisi en toute liberté de ne pas fumer», soutient-il.
Cet engagement des représentants du Peuple, note-t-il, a été possible grâce à un travail de conscientisation. «Nous avons fait beaucoup de séminaires là-dessus. Nous avons rencontré et discuté avec des gens de différents secteurs. Je ne dis même pas les députés de la Commission santé mais les députés de manière générale sont très engagés à voter cette loi.
Par rapport aux craintes des organisations de lutte contre le tabac sur une possible immixtion de l’industrie du tabac de façon à torpiller l’esprit de la loi, afin de préserver leurs intérêts, le vice-président de la Commission santé rassure.
«C’est nous qui votons les lois, c’est nous qui faisons les amendements. Je pense que nous sommes assez outillés pour faire face et prendre de bonnes décisions et quelle que soit la puissance de l’industrie du tabac, nous allons à travers cette loi, protéger la population», plaide avec fermeté M. Dia.
ABDOU BOYE ACQUITTE AU BENEFICE DU DOUTE APRES 5 ANS PASSES EN PRISON
La Cour d’assises de Thiès a prononcé, hier, son premier acquittement à la veille de la clôture de sa deuxième session. Abdou Boye, chauffeur de taxi poursuivi pour détention et trafic de drogue, a été acquitté au bénéfice du doute, après avoir purgé 5 ans en prison.
THIES - La deuxième session de la Cour d’assises de Thiès va clôturer ses travaux ce vendredi. Et à la veille de cette clôture, après deux semaines d’audiences conduites par son président Ahmed Fall et ses trois assesseurs, elle a rendu, hier, son premier acquittement. Et c’est l’accusé Abdou Boye,
chauffeur de taxi à l’époque des faits, qui a bénéficié de cette décision.
Jugé devant la Cour d’assises pour répondre du crime de détention et de trafic de drogue, il a, en effet, été acquitté au bénéficie du doute, après avoir passé 5 ans de détention préventive. Au moment de son forfait, il était dans la voiture avec un autre homme. Mais ce dernier avait pu tromper la vigilance des limiers pour s’échapper. Et c’est par la suite que la brigade de Popenguine l’a arrêté.
Pour revenir sur les faits, c’est le 14 janvier 2009 que les éléments de la Brigade de gendarmerie
de Popenguine, au cours d’une opération de contrôle ont eu à découvrir trois sacs d’un poids total de 52 kg de chanvre dans la malle arrière du véhicule conduit par Abdou Boye.
A l’arrivée des gendarmes, le passager est parvenu à s’enfuir. Entendu, Abdou Boye avait déclaré qu’un de ses amis l’avait mis en rapport à Guédiawaye avec celui-ci et qu’il avait accepté de lui convoyer de la marchandise moyennant le paiement de la somme de 50 000 francs Cfa et que ce dernier lui avait remis un acompte de 20 000 francs Cfa.
Cependant, le taximan avait ajouté qu’il n’avait pas vérifié la nature de la marchandise durant son embarquement à Kaolack. Il avait aussi soutenu d’une part que la drogue appartenait au fugitif et d’autre part qu’il ignorait le contenu des sacs. Inculpé de transport de chanvre indien, il avait malgré tout maintenu sa position. Des dénégations qu’il a encore renouvelées à la barre, hier.
L’Avocat général a fait valoir que les trois 3 sacs de chanvre indien d’un poids total de 52 kg de chanvre indien ont bien été découverts dans la malle arrière du véhicule conduit par Abdou Boye. Pour lui, ce dernier ne saurait ignorer la nature du contenu des sacs dans la mesure où l’attention des gendarmes a été attirée par la forte odeur de chanvre indien.
Le ministère public, convaincu dès lors que les charges sont établies, a demandé à la Cour de condamner Abdou Boye à 10 ans de travaux forcés. Une position que ne partage pas la défense
qui a demandé l’acquittement de son client pour manque de preuves. Une requête suivie par la Cour qui a prononcé l’acquittement de l’accusé au bénéfice du doute.