A moins de Trois jours du choc qui devra opposer Modou Lô à Eumeu Sène, Pikine, fief du leader de Tay Shinger, vit déjà l’ambiance du combat à travers une panoplie d’affiches et/ou de banderoles. Tout le contraire aux Parcelles Assainies, quartier général du Roc, où la nouvelle stratégie repose sur la mobilisation et non la guerre des affiches.
Le moins qu’on puisse dire, à 72 heures du combat devant opposer Modou Lô à Eumeu Sène, organisé par le label Aziz Production et dirigé par le promoteur Aziz Ndiaye, est que le fief du leader de Tay Shinger, Pikine, est plongé dans l’effervescence. Dans cette contrée de la banlieue dakaroise, l’ambiance est électrique pour ne pas dire au summum.
En effet, dans les artères, les points de chutes, coins et recoins, carrefours et places de grands rassemblements, tout le monde est sur le qui-vive. Inutile de dire que le combat portant le drapeau de l’animateur de l’émission Bantamba sur la 2Stv, El Hadji Bécaye Mbaye, est sur toutes les lèvres. Chacun y va de ses désirs et envies. Des drapeaux, banderoles ou affichages sont visibles sur tous les passages : Avenue Pikine Tally Bou Bess en passant par la station Texaco, Tally Bou Mack et marché Savanel. Partout, c’est le même décor. On peut y lire : “X soutient Eumeu Sène”, “Y est derrière le leader de Tay Shinger”, “Eumeu family de X zone derrière Eumeu pour une triomphe finale”.
A cela s’ajoutent de gros posters, faisant plus d’un mètre de longueur à l’effigie de l’adversaire de Modou Lô ce vendredi, visibles dans les zones où Eumeu, comme l’appellent les intimes, est plus adulé. Et dans ce flot d’affiches, même les politiciens en perte de vitesse ou à la recherche de renom sont visibles. Toujours côté ambiance, la quasi-totalité des drapeaux sont la plupart du temps aux couleurs de l’As Pikine, club fanion du département de Pikine. Les férus du leader de Tay Shinger approchés par EnQuête disent vouloir être dans “le bain du combat avant, pendant et après”. C’est la raison pour laquelle plus d’une centaine de banderoles sont visibles dans les coins et recoins de leur quartier.
Ambiance moins électrique au QG de Modou Lô
Autant les banderoles, affiches et posters sont visibles du côté du fief d’Eumeu Sène à Pikine, autant c’est le calme plat du côté de son adversaire, le leader de l’écurie Rock énergie. A la place d’une communication de masse comme à Pikine, aux Parcelles Assainies les supporters de “Xarañ Lo” ont adopté une autre stratégie. Les Parcellois accrochés par EnQuête ont confié que “ce n’est pas à un combat de banderoles” que leur lutteur va se livrer le vendredi contre Eumeu Sène, mais un choc des titans. Et que ce n’est pas dans leurs habitudes de faire des affiches dans les coins et recoins pour pousser Modou Lô au triomphe final. Mais le jour-j, le vendredi 31 janvier, les gens verront ce dont ils sont capables en matière de mobilisation. C’est dire que du côté des Parcelles Assainies, l’heure est certes à la mobilisation mais pas par une guerre d’affichages.
MACKY AU PIED DU MUR
UN SECOND REPORT RISQUE DE METTRE LE FEU AUX POUDRES
S’achemine-t-on vers un second report des élections locales ? Le dernier mot revient au ministère de l’Intérieur, chargé de les organiser. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’en cas d’un deuxième report, le pays risquerait de s’embraser, du fait de la détermination affichée par les opposants de ne pas se laisser faire.
Les intenses manoeuvres pour le report des élections locales prévues le 29 juin prochain sont diversement appréciées au niveau de la classe politique sénégalaise. Si l’opposition réfute toute idée d’un second report, tel n’est pas le cas du côté de la mouvance présidentielle, où l’on ne cracherait pas dessus.
«Rewmi» de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck - qui est contre tout nouveau report des élections locales - annonce déjà la couleur. Thierno Bocoum, Secrétaire national à la communication du parti de l’édile de Thiès se veut très clair : «Nous sommes contre tout report des élections locales. Nous sommes contre le report qui avait enfreint le calendrier républicain. Nous l’avions dénoncé vaillamment, et nous continuerons à être contre le report des élections».
Pour le député «rewmiste», «il est impensable, et il ne doit pas être acceptable dans ce pays, que l’on calque des objectifs politiques sur le calendrier républicain. C’est inacceptable. Il faut que le calendrier républicain soit républicain». «Nous n’avons pas accepté la première fois, nous n’accepterons pas une deuxième fois. Il faut respecter les Sénégalais à qui on donne rendez-vous pour élire les responsables locaux », fulmine le responsable des jeunesses de «Rewmi».
Selon lui, «on ne peut continuer à fausser les rendez-vous donnés aux Sénégalais». «C’est un minimum de respect dû au peuple sénégalais qui est un peuple souverain», tranche-t-il.
«Rewmi» durcit le ton, l’Apr refile la patate chaude au ministre de l’Intérieur
Du côté du parti présidentiel, c’est un autre son de cloche. Seydou Guèye, porte-parole de l’Alliance pour la République (Apr) et Secrétaire général du gouvernement, estime que ce n’est pas aux militants de décider du report des élections, mais plutôt le ministère de l’intérieur. «Il n’y a aucune position du gouvernement, sinon la position officielle que les élections se tiendront le 29 juin. C’est le ministre de l’Intérieur qui organise les élections, ce ne sont pas les militants», déclare M. Guèye.
Avant d’ajouter : «Je suis un simple militant, ce que j’ai comme élément, c’est que les élections se tiendront le 29 juin». Pour lui, c’est au ministre de l’Intérieur de dire quelle est la position du gouvernement. «La parole doit être donnée au ministre de l’Intérieur. Sinon, nous, on va passer notre temps à dire qu’on maintient, on repousse», souligne Seydou Guèye.
Quant aux progressistes, ils préfèrent jouer la carte de la prudence. Dr Malick Diop, porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp), soutient : «Je ne peux pas dire que les élections vont être reportées. Nous n’avons pas de position particulière. On ne peut prendre de position particulière que si on a une décision. Si je vous dis autre chose, cela veut dire que je suis en porte-àfaux avec les principes sur lesquels nous travaillons. On ne peut parler dans un cadre qui n’a pas été dit, officiellement. Si cela arrive, moi, en tant que porte-parole, je vous aviserai sur la position de l’Afp»
S’il n’y a presque plus de doute que le Sénégal aura l’argent qu’il attend de Paris pour son Pse, le pilotage institutionnel de ce programme soulève de plus en plus d’appétits de la part de tous ceux qui se croient les mieux à même de gérer le pactole attendu.
De la manière dont les choses se présentent, il est à peu près certain que le Sénégal va atteindre ses objectifs de financement prévus dans le cadre du Groupe consultatif de la dernière quinzaine de février prochain à Paris.
L’accueil que les partenaires au développement ont réservé aux explications tenues par les acteurs impliqués dans ce programme, en particulier le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba, permet de croire que le succès sera important, à l’image de l’engagement de tous ceux qui s’y sont donnés.
Et on comprend que le président de la République ait déjà fait savoir qu’il allait personnellement diriger la délégation qui se rendra à Paris. Il serait bien entendu, inconcevable que le Président Macky Sall se rende à une manifestation de ce type s’il n’était pas assuré de son succès.
La question de l’argent ne se pose donc pas, ni de ce que le pouvoir en place compte en faire. Au cours des différentes rencontres et des sessions avec les différents secteurs sociaux, le gouvernement a eu l’occasion d’indiquer de manière nette à quels projets il comptait consacrer ses financements, ainsi que les montants desdits financements ; ce qui permet d’évacuer des débats stériles, et de s’intéresser à d’autres sujets.
Au retour de Paris, le gouvernement devra clarifier rapidement la question du pilotage institutionnel du Plan Sénégal émergent (Pse). Cette question semble créer des tiraillements au plus haut niveau du gouvernement, et beaucoup d’observateurs estiment que, si elle traîne, elle risque de poser des problèmes dans la mise en œuvre de ce Plan.
Positionnements autour d’un gâteau
Au-delà même des fonctionnaires des différents services et de certains «consultants», même les bailleurs de fonds sont intéressés à cette question. On se rappelle que lors de la rencontre avec les partenaires techniques et financiers la semaine dernière, pour échanger sur ce Pse, l’ambassadeur de Belgique, chef de file du Groupe des bailleurs de fonds avait soulevé la question du pilotage institutionnel, en demandant quel service allait assurer le suivi-évaluation du programme. Il avait aussi à l’occasion, demandé une stabilité institutionnelle dans les programmes de développement économique du Sénégal.
En répondant à cette interrogation, le ministre de l’Economie et des Finances avait déclaré que le projet était celui du gouvernement, et que la question de son pilotage n’était pas encore tranchée. Ce à quoi certains fonctionnaires font valoir que c’est plus lui qui tient à maintenir ce flou. Ces personnes indiquent que le chef de l’Etat aurait fait clairement connaître son inclination à confier le suivi-évaluation du projet au ministère de Abdoulaye Bibi Baldé.
Les arguments du Président Macky Sall seraient que le Pse est un document de planification à moyen terme. «Et à ce titre, il doit être piloté par le ministère du Plan». Les mêmes collaborateurs font dire au Président que «si le Pse avait été un document de planification à court terme, il aurait eu le même suivi-évaluation que le Ptip, et aurait été confié aux services des Finances. Mais ici, ce n’est pas le cas».
Cependant, le ministre Amadou Ba aurait fait valoir que c’est son ministère qui était le mieux fourni en ressources humaines capables d’assurer le portage institutionnel du projet. Arguments qui, avec d’autres, contraint Macky Sall à repousser sa décision.
Disso veut 4 milliards par an
Car, en plus des deux ministères, le chef de l’Etat doit faire face à l’appétit de ses «experts» du Club Disso. Non contents d’avoir obtenu plus de deux milliards de francs pour l’élaboration d’un programme qui a dû finalement être largement remanié par les fonctionnaires de l’Administration sénégalaise, ces consultants ont aussi exprimé le souhait d’assurer le suivi-évaluation dudit projet et qu’ils mettent en place une structure autonome de pilotage, qui sera doté d’un budget annuel estimé à 4 milliards de francs Cfa. La raison de cette demande ?
Les cadres de Disso estiment que l’Administration sénégalaise n’a pas «des ressources humaines de qualité lui permettant de piloter un projet d’une aussi grande envergure.» Ce disant, ces grosses têtes de la Diaspora ont oublié que c’est l’Administration sénégalaise qui a dû réadapter leur travail.
Quoi qu’il en soit, Macky Sall leur aurait rétorqué qu’il n’était pas question pour lui de fragiliser l’Administration sénégalaise. Il a conseillé à ceux de ces experts qui avaient l’ambition de diriger le Pse, d’intégrer l’Administration nationale.
C’est dire à quel point les 12.000 milliards attendus du Pse semblent soulever des envies. Aux dernières nouvelles, Macky Sall, pour couper la poire en deux, aurait l’intention de mettre en place une Agence pour assurer le suivi-évaluation du plan.
Quid de la Sca et de l’Ucspe ?
Mais même cela, ne règle pas le fond de la question. Car il faudra décider quel ministère va assurer la tutelle da ladite agence. En plus de la question de savoir où caser les fonctionnaires libérés par la disparition annoncée de leurs structures.
Macky Sall ayant clairement fait comprendre que seul le Plan Sénégal émergent est son projet de développement, une structure comme la Stratégie de croissance accélérée (Sca), mise en place depuis bientôt dix ans, pour porter le taux de croissance de l’économie à deux chiffres, sans résultats probants, n’a plus sa raison d’être.
De même, l’Unité de coordination et de suivi de la politique économique (Ucspe), qui avait en charge le pilotage de la Sndes, sous l’autorité du ministère des Finances, devrait aussi passer à la trappe. Il se dit d’ailleurs que son patron, ayant compris qu’il avait très peu de chances de gérer le suivi-évaluation du Pse, serait en train de se positionner pour un autre fauteuil, qu’il juge aussi assez confortable. Mais au-delà de MM. Mayacine Camara et Ibrahima Wade, les différents fonctionnaires qui travaillent sous leurs ordres, ont besoin également de savoir à quelle sauce le Pse va les assaisonner.
«’Y EN A MARRE’ S’OPPOSERA A UN SECOND REPORT DES ELECTIONS»
Le mouvement «Y en a marre» est contre toute idée d’un second report des élections locales. C’est ce qu’a déclaré, hier, un des responsables de ladite entité, Malal Tall «Fou malade».
Le rappeur, avec qui nous nous sommes entretenus, rappelle que leur mouvement était contre le premier report, et qu’ils ne comptent pas cautionner un second. «Nous avons été contre le premier report des élections locales du fait du manque de respect du calendrier républicain. ‘Y en a marre’ sera contre comme toujours», affirme «Fou malade».
Se voulant plus explicite, le «Y en a marriste » assène : «Nous sommes contre toute forme de report, parce que cette tentative de reporter les élections nous apparaît comme une volonté de massifier le parti au pouvoir. Ce qui m’énerve, c’est que la seule explication qu’ils ont, c’est pour massifier le parti au pouvoir».
De toute façon, «Fou malade» tient à avertir les tenants du pouvoir : «’Y’en a marre’ s’opposera à un second report des élections». A la question de savoir comment ils comptent s’opposer à un second report des élections locales, le rappeur indique : «Pour le moment, on est en train de discuter, on n’a encore pris aucune décision».
«C’EST 'BSS' QUI A ECRIT, OFFICIELLEMENT, AU CHEF DE L’ETAT, POUR LUI DEMANDER QUE LE REPORT SE FASSE EN NOVEMBRE»
Un nouveau report des élections locales serait la bienvenue pour les alliés du Président Macky Sall regroupés dans la Coalition «Benno Siggil Senegaal» (Bss).
Joint par téléphone, hier, Ibrahima Sène, N°2 du Parti de l'indépendance et du travail (Pit), déclare : «J’applaudis pour un second report des élections locales». Avant d’expliquer : «Ce n’est pas seulement le Pit, c’est ‘Benno Siggil Senegaal’ qui a écrit, officiellement, au chef de l’Etat, pour lui demander que le report se fasse jusqu’en novembre 2014, au lieu de juin 2014. Il faut qu’on puisse organiser un référendum sur le changement des institutions».
Selon lui, les élections devraient être reportées pour opérer un changement sur les institutions afin d’adopter un nouveau Code des collectivités locales. A cet effet, M. Sène précise : «Une fois le changement des institutions fait, on adopte le nouveau Code des collectivités locales à ces nouvelles dispositions de la Constitution, parce que, normalement, c’est sur la base de cette Constitution, qu’on fait des codes et des lois».
«Le gouvernement a fait le contraire, voilà pourquoi nous disons qu’il faut reporter jusqu’en novembre, pour nous donner le temps d’organiser le référendum sur les institutions, et adopter de nouveaux codes aux nouvelles réalités institutionnelles», souligne Ibrahima Sène.
Le camarade de parti de Maguette Thiam de rappeler : «Non seulement, nous, ‘Bss’, nous l’avions proposé, mais aussi le Conseil économique et social avait proposé de reporter jusqu’en mars 2015, pour qu’on ait encore plus de marge». Ibrahima Sène indique, donc, que, s’il y a vraiment «des manoeuvres tendant au report des Locales», il les appuie fortement, arguant qu’à ce moment- là, «le Sénégal va pouvoir disposer de nouvelles institutions et un Code de collectivités locales adapté, une réforme du Code électoral, conformément à la Constitution».
«S’il y a des manoeuvres visant à repousser les Locales, j’appuie à 100%. Et je peux dire que ‘Benno Siggil Senegaal’ appuiera à 100%», conclut le chargé de la Formation au sein des communistes de «Khar-Yalla».
Tout indique que les Lions du basket seront absents du Mondial espagnol. C’est en tout cas ce qu’on peut en déduire suite aux propos du président du Comité de normalisation, qui révèle que la participation du Sénégal est suspendue au paiement de 310 millions Cfa avant… le 3 février.
Le Sénégal doit impérativement payer ses dettes à la Fiba qui s’élèvent à un peu plus de 310 millions de francs Cfa avant de prendre part au Mondial de basket 2014, a annoncé Serigne Mboup, président du Comité de normalisation du basket sénégalais (Cnbs), cité par Radio Sénégal (publique). «Notre situation financière auprès de la Fiba n’est pas élogieuse, elle s’élève à un peu plus de 310 millions», a expliqué le président de l’instance d’exception.
Elle a été mise en place en novembre dernier par le ministère des Sports et la Vie associative après avoir mis fin à la délégation de pouvoirs de la Fédération sénégalaise de basket, dirigée par Baba Tandian. «Cette dette doit être payée au plus tard le 3 février», date du tirage au sort de la Coupe du monde masculine 2014 qui aura lieu en Espagne, a indiqué M. Mboup.
Classés 3es à l’Afrobasket masculin qui avait eu lieu en août dernier à Abidjan (Côte d’Ivoire), les Lions avaient acquis leur qualification sur le terrain. La dette vis-à-vis de Fiba est constituée par les différentes sanctions et les retards dans les cotisations et les engagements des équipes nationales dans les compétitions internationales.
Selon M. Mboup, il faudrait un miracle pour que le Sénégal prenne part à la Coupe du monde à cause de la suspension «de ses équipes nationales, de ses effectifs, de ses techniciens» aux activités de la Coupe du monde 2014.
Le Sénégal est suspendu de toutes les activités de la Fiba après des fraudes sur l’âge commises par des joueurs sénégalais dans les Championnats d’Afrique des moins de 18 ans aussi bien chez les filles que chez les garçons. Le Sénégal avait remporté ces deux compétitions continentales chez les filles et les garçons en utilisant des joueurs ayant triché sur leur âge.
PORT STAGNE, PIKINE ET JARAAF MAINTIENNENT LA PRESSION
Peloton de tête - Au sortir de la 6e journée de la Ligue 1 Orange, l’étau se resserre autour du Port, toujours leader (1er, 12 pt +5). Mais les «Portuaires» sentent le souffle de Pikine qui revient à égalité de points avec un goal average moins favorable (+ 5 contre +3).
Peloton de tête (bis) - Si le Port stagne, le Jaraaf, lui, arrive à grandes foulées sur les deux premiers au classement. Actuels 3e (10 pt +4), les «Vert-Blanc» sont désormais à 2 longueurs du Port et de l’As Pikine.
63 buts - Depuis le lancement de la saison 2013-2014, toutes les 42 rencontres ont été disputées en 6 journées. Et 63 buts ont été inscrits. Soit une moyenne de 1, 50 but par match. La 3e journée a été la plus prolifique avec 17 réalisations. Suivent les 1re, 4e et 6e journées au cours desquelles 10 buts ont été marqués à chaque tour.
Meilleure attaque - Le Port occupe toujours la 1re place de la meilleure attaque avec 9 réalisations. Le Jaraaf (2e, 7 buts) est en embuscade. Tout comme le Duc (7 réalisations).
Ouakam possède, par contre, la plus faible ligne offensive de ce championnat avec 1 but marqué en 6 rencontres.
Meilleure défense - Le record est toujours détenu par l’As Pikine et l’Us Ouakam qui n’ont encaissé que 2 buts chacune, sur 6 rencontres disputées. Tout le contraire de la Linguère qui s’illustre par une défense poreuse (8 buts encaissés).
Victoires - Sur les 7 matches joués, 5 succès ont été enregistrés au sortir de la 6e journée. Jaraaf, Pikine, Linguère, Stade de Mbour et Duc ont battu respectivement Ngor (2-0), Casa Sports (1-0), Suneor (2-1), Diambars (1-0) et Ngb (3-0).
A noter le 3-0 infligé à Ngb par le Duc, qui est le plus lourd score enregistré depuis le début de la Ligue 1. A signaler également que sur les 42 matches joués, 23 victoires ont été enregistrées : 12 succès obtenus à domicile et 11 à l’extérieur dont la première victoire de la Linguère à Diourbel, lors de cette 6e journée, face à la Suneor (2-1). En plus de 19 matches nuls.
A domicile - L’As Pikine est la seule équipe à faire le plein dans son fief du stade Alassane Djigo. Trois victoires en autant de sorties. Les Pikinois sont suivis par le Duc (2e, 6 pt +3), le Port (3e, 6 pt +2) et Ngor (4e, 6 pt).
Le Port, qui a disputé 4 rencontres à ce niveau, n’a gagné qu’une seule fois pour trois nuls. La Linguère ferme la marche avec 1 pt -3. Sur 3 matches disputés au stade Me Babacar Sèye, elle n’a récolté qu’un point.
A l’extérieur - En allant battre Ngor (2-0), le Jaraaf se distingue de plus en plus loin de sa base affective. Elle occupe la 1re place du classement à l’extérieur avec 7 pt +4 (2 victoires et 1 nul). Suivent le Port (2e, 6 pt +3) et Diambars (3e, 6 pt).
Dans ce régistre, le Casa Sports vient en dernière position avec seulement 1 pt -2.
Invaincus - Le Port, l’As Pikine et le Jaraaf restent encore invaincus, après 6 journées de compétition. Le Port (1er, 12 pt +5), comptabilise 3 victoires et 3 nuls. Pikine (2e, 12 pt +3) a enregistré 3 victoires et 3 nuls. Tandis que le Jaraaf (3e, 10 pt +4) totalise 2 victoires et 4 nuls.
LA COMMISSION DE DISCIPLINE DENONCE UNE FORFAITURE
FOOTBALL - REVISION DE LA SUSPENSION DE PAPE ALIOUNE DIOP
Un malaise né de la grâce accordée au joueur de l’As Pikine Papa Alioune Diop pollue l’environnement de la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp).
En effet, les membres de la commission de discipline sont remontés contre la Ligue Pro, accusée d’avoir outrepassé ses prérogatives.
Reconnu coupable de propos injurieux à l’endroit de l’arbitre du match Pikine-Duc comptant pour la 28e journée de la Ligue 1 (2012-2013), le joueur de l’As Pikine Papa Alioune Diop avait écopé d’une suspension de 9 mois assortie d’une amende de 400 000 F infligée à son club.
Mais lors de son conseil d’administration préparatoire de la saison 2013-2014, la Ligue Pro, sans passer par les instances juridiques, avait réduit la suspension à 1 mois et à 400 000 F d’amende.
Selon un membre de la commission, «cette immixtion est inacceptable et elle ne passera pas».
Consciente du danger, la Ligue Pro a convoqué ce mardi les membres de la commission, pour une réunion d’urgence pour surmonter la crise.
Mais, d’emblée, la commission de discipline se veut intransigeante dans sa position : «S’ils veulent continuer à travailler avec nous, on le fait dans la légalité et le respect de nos prérogatives. Sinon, nous plions bagages et nous démissionnons tous, collectivement».
D’ailleurs, selon les membres de la commission, la décision de réduire la peine du joueur de Pikine n’a aucun fondement. Pour preuve, «jusqu'à présent, le procès-verbal de notification n’est pas sorti». Et d’ajouter : «Nous attirons l’attention de tous les acteurs que le joueur n’est pas qualifié. Et si jamais une évocation est introduite, Pikine va perdre tous les matches auxquels Papa Alioune Diop a pris part.»
Notre interlocuteur ajoutera que «la grâce totale n’existe pas. Ce qui existe, c’est la grâce partielle et cela ne peut pas être accordé à un joueur qui n’a pas formulé une demande dans ce sens, comme c’est le cas ici».
La commission de discipline est composée de Me Baboucar Cissé, le président. Richard Chaby en est le secrétaire général et les membres sont Abdoulaye Kor Dior Diop et Babacar Guèye. Son domaine de compétence touche la Ligue 1, la Ligue 2 et la Coupe de la Ligue.
CE SERA LE COMBAT LE PLUS SÉCURISÉ DE LA SAISON
RÉUNION D'URGENCE SUR LES PRÉPARATIFS DU COMBAT MODOU LÔ / EUMEU SÈNE
Le Comité national de gestion de la lutte (Cng) a tenu une réunion d'urgence dans ses locaux hier, en vue des préparatifs du combat Eumeu Sène / Modou Lô. En plus du promoteur, il y avait les présidents des fans clubs des deux lutteurs, leurs managers et la police.
“Le combat devant opposer Modou Lô de l'écurie Rock à Eumeu Sène de l'écurie Tay Shinguer sera le plus sécurisé de tous les temps”, a dit le promoteur Aziz Ndiaye hier en marge de la réunion d'urgence organisée par le Cng. Cette réunion qui s'est tenue à huis clos a défini les rôles de chacun le vendredi prochain. Le promoteur renseigne avoir tout fait pour que tout soit parfait le jour du combat. “Je viens de verser le reste du reliquat, j'ai déjà payé la location du stade Demba Diop et je travaille en étroite collaboration pour que tout se passe sans problème majeur. Je vais donner le chronogramme de la journée au Cng”, révèle-t-il.
La tribune sera partagée en deux. Les supporters de Modou Lô occuperont la première tribune, et ceux d'Eumeu Sène la seconde, les deux parties seront séparées par des gendarmes qui veilleront à ce qu'aucun des deux camps n'outrepasse les limites qui lui sont fixées. La police, présente à cette réunion, n'a pas voulu s'exprimer sur le nombre d'éléments mobilisés pour cette journée. Selon le promoteur, “il y aura la cavalerie qui va sillonner les alentours du stade. La police sera à l'intérieur pour les fouilles et autres, les gendarmes à l'extérieur”.
Pour les deux présidents de Fans club, tout est déjà fin prêt pour la mobilisation. Le président de Xarañ sans frontières, Massamba Dièye, déclare : “C'est un combat qui nous tient très à cœur, plus que tous les autres combats que Modou Lô a eu à disputer. Depuis l'année dernière nous faisons des réunions. Nous avons discuté avec notre lutteur et nous allons dépasser les 30 cars des supporters d'Eumeu Sène, nous voulons une centaine de cars”.
S'agissant de la cote de popularité de Modou Lô qui en a pris un coup après ses dernières performances, Massamba Dièye réagit : “Le jour du combat, on prouvera au monde entier que c'est loin d'être le cas. On sera au stade à 8 heures, on y prendra notre petit-déjeuner, ainsi que le déjeuner. Le point de ralliement sera le terrain de l'unité 10 des Parcelles. Pour ce qui est de la violence, on en a beaucoup discuté et pour éviter tout débordement, nous avons notre itinéraire que nous allons respecter. Nous demandons juste à la police de nous encadrer avant, pendant et après.”
El Hadji Sané, président du fan club d'Eumeu Sène, prône “la paix ; il y a trop de bruits autour de ce combat. 30 cars vont prendre le départ au Café de Pikine pour rallier le stade Demba Diop à 11 heures, avec beaucoup de discipline et de noblesse pour accompagner notre lutteur à la quête de la victoire”.
Pour sa part, Thierno Kâ renseigne que cette réunion a pour but “de sensibiliser les fans clubs, pour qu'ils viennent dans la discipline. Nous avons essayé de voir comment parer à toute éventualité”. Sur l'heure du combat qui ne sera pas joué en semi-nocturne malgré le jour ouvrable (vendredi), Thierno Kâ renseigne : “On ne peut pas organiser en semi-nocturne parce qu'il y a une contrainte qui a été fixée par la préfecture de Dakar qui ne veut pas que les manifestations se terminent très tard, pour des questions de sécurité. On commencera avant 18 heures.”
Les préliminaires sont toujours les mêmes, quand l’équipe nationale est de sortie. Comme au temps des vieilles querelles autour des bornes-fontaines, les mêmes rengaines appellent les mêmes réparties.
Alors que se profile Sénégal-Mali pour le 5 mars à Paris, le disque rayé est de nouveau sur la platine. A un mois de ce rendez-vous, on n’est pas dans les débats techniques et les perspectives d’évolution des «Lions». Il faudra sans doute devoir d’abord évacuer un débat plus terre-à-terre, plus vénal. Et l’environnement médiatique, ces prochains jours, pourrait être pollué par les histoires d’argent. On va mégoter, ergoter comme autour d’un étal de vendeur de poissons, pour voir combien «allonger» pour les «Lions», en direction de cette prochaine date-Fifa.
Sauf agréable surprise, on s’entendra dire que le ministère n’a pas (assez) d’argent. Que mars arrive trop tôt pour que le budget, même si on en connaît les grandes et les petites lignes, soit en place. Qu’il y a peu d’espoir à nourrir du côté du Trésor public, où les fonds répondent actuellement à des urgences et à des priorités plus sérieuses. Que l’arbitrage budgétaire pour les compétitions internationales n’étant pas encore effectué, il peut être risqué d’y aller au pif. Car quand on avance devant du vide, l’élémentaire prudence revient à éviter de se casser l’appendice nasal.
Du côté de la Fédération sénégalaise de football, la stratégie de conquête des fonds est aussi éculée. Les charges identifiées, les besoins estimés, on vient taper à la porte de l’autorité. Qu’importe si un jour on a voulu jeter le ministre dans une piscine tout habillé, en boubou et en babouches, c’est dans le besoin qu’on reconnaît ses «amis».
Cette fois, la quête porterait sur 70 millions de francs. Cela fait la moitié des 150 millions que coûte, en moyenne, une sortie des «Lions». Mais puisqu’avec la partie adverse on est entre gens de commune indigence, on se partage les charges.
Si aucun bruit de fond (de fonds, plutôt) ne monte du côté de Bamako, qu’on ait aussi, ici, la grandeur de ne pas entrer dans une logique d’épicier. Traitant avec un pays étranglé par l’effort de guerre, on aurait même dû ne pas chercher à couper les cheveux en quatre. Encore que les nécessiteux ne sont peut-être pas du côté qu’on croit. Notamment quand il s’agit de foot.
Rayon prestige et donc ce qu’il en coûte, les Maliens ont été servis plus qu’on ne peut en rêver dans les conditions d’évolution du football sénégalais. On peut chercher des équivalences au sommet, entre «Lions» et «Aigles», mais la régularité des clubs maliens dans le carré d’excellence des compétitions africaines est de loin supérieure. Ce n’est pas le top africain, mais il y a des indicateurs qui forcent le respect.
Par-delà cette parenthèse, les exigences qui entourent ce Sénégal-Mali du 5 mars prochain tiennent au fait que ce match est fort utile. Il ne s’agit pas de marquer une date, mais d’engager un processus.
Cette rencontre pose le premier repère de l’an 2 de Giresse, année de la rupture ou de la continuité. Elle s’ouvre sur le véritable objectif qui fixe le contrat du sélectionneur national, à savoir une qualification à la Can-2015. Après le dérivatif qu’a pu constituer la quête d’une qualification pour le Mondial, la quête la plus urgente est là.
Ce match survient aussi après une errance de 12 mois où le sélectionneur national, perdu dans plusieurs culs-de-sac, s’est enfin réveillé sur les hommes qui semblent aptes à porter le jeu et à s’exprimer par le talent et par l’engagement. C’est un match qui jette une lumière en direction des qualifications pour la Can qui démarrent en septembre prochain.
On peut rester dans la petite misère qui porte à préparer et à engager les équipes nationales avec des bouts de ficelle. Ce serait trahir les pulsions positives dégagées après le nul de Casablanca contre la Côte d’Ivoire. Apprêter Léopold Senghor pour la prochaine date Fifa du mois d’août et pour les qualifications à la Can devient un investissement rentable si la dynamique positive reste maintenue dans la «Tanière». Cela repose sur une valorisation de l’environnement, élément indispensable à la performance.
Le dernier match de Casablanca a dopé les envies. Il ne faut pas que ce pouvoir attractif s’étiole. Le standard auquel on attend Giresse et les «Lions» a atteint une hauteur qui ne souffre pas non plus de marchandage de bas niveau. I faut que ce Sénégal-Mali reste dans le juste prix. Et on sait bien ce qu’est le prix du juste dans la quête de performance.