Entre Me Ousmane Diagne et certains de ses camarades, le torchon brûle. Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) ne fait pas l’unanimité au sein des membres du syndicat. La raison de la discorde est le maintien du bureau exécutif national alors que le mandat est arrivé à expiration depuis novembre dernier. Cependant, selon Me Diagne il s’agit de «quatre pelés et un tondu qui s’agitent pour leur propre promotion».
Le feu couve au niveau du Sytjust. Comme nous l’avons révélé dans notre édition d’hier, le bureau exécutif national ne fait plus l’unanimité au sein des membres du syndicat et pour cause. Une aile dissidente vient de prendre forme, contestant la légitimité du Ben. Une rencontre s’est tenue hier dans les locaux du Sytjust dans le but de s’élever contre la «volonté unilatérale des membres du Ben de prolonger leur mandat pour encore 6 mois». Si l’on en croit Me Ibrahima Diop, le porte-parole du jour de cette nouvelle branche du Sytjust, le mandat du bureau exécutif national est arrivé à terme depuis le 7 novembre dernier.
Or jusqu’à présent le bureau n’a pas fixé la date d’un congrès pour un renouvellement. «Nous avons décidé de dire non parce que les membres du bureau ont délibérément violé les textes qui régissent le Sytjust», peste Me Diop. Pour passer à l’action, cette aile dissidente du Sytjust a décidé de convoquer une assemblée générale ordinaire en début février prochain dans l’enceinte du Palais de justice et toutes les juridictions, selon Me Diop, seront représentées par leurs mandataires. Le 22 avril, l’assemblée générale extraordinaire sera tenue, qui va déboucher sur la mise en place d’un nouveau bureau. Cependant, à en croire Me Ibrahima Diop, si leurs camarades du Ben continuent à s’entêter ils demanderont l’arbitrage de l’autorité.
«Il s’agit de quatre pelés et un tondu», peste Me Ousmane Diagne que nous avons joint hier au téléphone. Selon le secrétaire général du Sytjust, c’est un petit collectif dont la grande partie est issue de la dernière promotion du Centre de formation judiciaire (Cfj). A l’en croire, pour être membre du Sytjust il faut remplir deux conditions : avoir une carte de membre et s’acquitter de sa cotisation syndicale. Or selon lui, la grande majorité du «collectif» ne remplit pas ces conditions. «Ce sont en fait des greffiers qui ne sont pas titulaires. Sans doute pensaient-ils que le greffe est un eldorado. Ils s’agitent pour leur propre promotion et pas pour autre chose», soutient le Sg du Sytjust. S’agissant de la rencontre avec le garde des Sceaux que leurs camarades menaçaient de troubler, Me Ousmane Diagne bombe le torse : «la rencontre a bien eu lieu et personne parmi eux ne s’est présenté. Ce ne sont que des poltrons, en réalité».
Par ailleurs, Me Diagne révèle que le congrès sera bel et bien tenu, mais les 26 et 27 avril prochains. Il s’agit, selon lui, de procéder d’abord à la vente de cartes de membre pour la désignation des délégués, ensuite au renouvellement des cellules de base, avant de convoquer la commission d’administration. C’est au terme de ce processus que le congrès pourra se tenir à Saly.
«NOUS NE POUVONS PAS RESTER DANS LE STATU QUO ACTUEL ET ESPERER AVOIR UN TAUX DE CROISSANCE DE 7%... LES AUTRES SONT EN TRAIN DE NOUS DEPASSER»
AMADOU BA APPELLE A DES REFORMES DANS LE MONDE DES AFFAIRES
A l’issue de sa rencontre avec les députés, le ministre de l’Economie et des Finances s’est félicité des résultats qui ressortent toujours de ses concertations avec les différents acteurs de la société. A en croire Amadou Bâ, les explications fournies par ses services ont permis d’aplanir la plupart des inquiétudes soulevées par les membres de la commission des finances.
L’argentier de l’Etat appelle ainsi à de nouvelles réformes, pour que nos objectifs de croissance soient atteints. «Ce qu’il faut retenir, c’est que le Sénégal veut aller à l’émergence et on ne peut pas y aller sans engager des ruptures et des réformes très fortes, notamment dans l’environnement des affaires. Nous ne pouvons pas rester dans le statu quo actuel et espérer avoir un taux de croissance de 7%. Les autres sont en train de nous dépasser, je pense que c’est ça la vérité. Il faut qu’on puisse se ressaisir, échanger entre nous et prendre les mesures qui s’imposent, qui peuvent être des mesures difficiles par moment mais qui devraient permettre de laisser de la place aux générations à venir», suggère-t-il.
Poursuivant, le ministre déclare: «Si l’on consomme tout, c’est justement les générations à venir qui seront privées. Si on fait des taux de croissance très faibles, c’est la pauvreté qui risque d’augmenter et ce sont les jeunes qui seront sacrifiés. Mais si l’on arrive à avoir une croissance très forte et que l’on veille à ce qu’elle soit inclusive, naturellement le Sénégal va faire partie du concert des nations qui seront citées en terme d’émergence.»
Et d’ajouter : «Nous dépensons relativement beaucoup en termes d’investissements par rapport aux autres pays, mais nous sommes très peu efficaces en matière de dépenses. Nous avons besoin de voir comment améliorer nos recettes et c’est sur la base de ces fondamentaux qu’on pourra attirer des capitaux étrangers, publics comme privés. On ne peut pas continuer à tendre la main et refuser de faire les mesures d’ajustement nécessaires».
Le ministre de l’Economie et des Finances a appelé les députés à voter la loi CET (Construire, exploiter et transférer), déjà soumise à l’Assemblée nationale et qui devrait permettre de définir un cadre de partenariat avec le secteur privé sur des projets qui peuvent être publics, notamment la construction d’hôpitaux ou d’écoles avec des mécanismes de partage des résultats et de gestion.
«ON NE PEUT PAS ATTEINDRE L’EMERGENCE AVEC UN TAUX DE CROISSANCE DE 7 A 8%»
MODOU DIAGNE FADA DEMONTE LE PLAN SENEGAL EMERGENT
Le ministre de l’Economie et des Finances a rencontré hier les députés membres de la commission des finances de l’Assemblée nationale. En prélude au prochain groupe consultatif de Paris, les parlementaires ont exprimé leurs points de vue sur le Plan Sénégal émergent (Pse) qui leur a été présenté. Le président du groupe parlementaire de l’opposition a souligné son inquiétude quant à l’atteinte des objectifs en 2017. Selon Modou Diagne Fada, il est impossible d’atteindre l’émergence avec le taux de croissance de 7 à 8% fixé par l’Etat du Sénégal.
Plus que quelques semaines avant la tenue du groupe consultatif de Paris, où le président de la République et le ministre de l’Economie et des Finances présenteront le Pse auprès des bailleurs. Le Sénégal qui recherche un gap de financement de 2.964 milliards de F Cfa compte sur l’appui des partenaires techniques et financiers à hauteur de 1.853 milliards et sur le secteur privé pour 1.111 milliards de F Cfa.
Les députés qui ont pris connaissance des principaux axes de ce programme de développement ont exprimé certaines inquiétudes quant à l’atteinte des objectifs fixés par l’Etat. Selon Modou Diagne Fada, le Pse présente des incohérences. «Nous avons de nombreuses inquiétudes concernant ce Pse, même si nous saluons l’initiative du ministre. A partir de maintenant, on sait au moins à quoi s’en tenir. On ne parle plus de ‘’Yoonu Yokkuté’’ ni de Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes), on parle maintenant du Plan Sénégal émergent. On a tergiversé pendant 18 à 19 mois avant, apparemment, de trouver ce plan-là qui nous a coûté excessivement cher», souligne l’ex-ministre de la Santé. Le député libéral estime que l’Etat devrait se limiter à l’expertise nationale pour un plan moins coûteux et beaucoup plus adapté aux réalités et au contexte sénégalais.
«Personnellement, l’orientation trop sociale du gouvernement m’inquiète»
Pour le président du groupe parlementaire Libéral et Démocratique, le Pse qui s’étale jusqu’en 2035 va durer plus de 20 ans et plusieurs régimes se succéderont certainement au pouvoir. «L’habitude que nous avons ici, c’est que chaque régime vient avec sa stratégie et sa politique économique. Ce qui veut dire que toutes les projections qui sont faites jusqu’en 2035 vont avoir des difficultés à être tenues. De plus, tout le monde sait que pour arriver à une émergence il faut un taux de croissance à deux chiffres pendant au moins dix ans. Les plus optimistes parlent de 7 à 8% d’ici 2017, et on sait qu’avec un taux de 7% on ne peut pas décoller ni arriver à l’émergence», tempère-t-il. «Je vois que les autorités parlent également de réduction du déficit budgétaire, alors qu’elles continuent à trop dépenser autour des programmes sociaux, de subventions de certaines denrées. Cela ne peut pas continuer. Si nous voulons avoir une véritable économie qui peut nous amener à l’émergence, il faut bien qu’on puisse arrêter ces subventions. Personnellement, l’orientation trop sociale du gouvernement m’inquiète. Ça ne peut pas marcher. Cela me semble être un frein pour le développement», ajoute Modou Diagne Fada.
Ce dernier précise également que le développement économique d’un pays passe nécessairement par la maîtrise de l’eau. «La mauvaise campagne agricole que nous avons eue cette année aura certainement un impact négatif sur le taux de croissance projeté à plus de 4% en 2013-2014», affirme-t-il.
Même s’il est de l’opposition, Modou Diagne Fada souhaite tout de même à l’Etat d’atteindre ses objectifs lors de ce groupe consultatif, pour pouvoir au moins continuer dans ses projets. «Je salue également l’option de l’ancien régime qu’ils ont adoptée, consistant à insister sur les infrastructures. Ils vont consacrer plus de 42% des financements aux infrastructures et seulement 7% à l’agriculture qui semblait être leur cheval de bataille dans le programme Yoonu Yokkuté», se réjouit-il.
LE PS POUR UN CONSENSUS AUTOUR DE BOKK YAAKAAR, MAIS LORGNE LE FAUTEUIL DU CONSEIL DEPARTEMENTAL
La directive du Parti socialiste est de faire en sorte qu’il y ait un consensus autour de Benno Bokk Yaakaar, dans le cadre des prochaines élections locales. C’est le message transmis par Mame Bounama Sall aux socialistes du département de Tivaouane qui étaient en assemblée pour évaluer la situation des renouvellements des instances de base et la préparation des locales. Mais d’ores et déjà, les socialistes lorgnent la présidence du conseil départemental, convoitée par Djiby Kandji Secrétaire Général adjoint de l’union des coordinations socialistes.
Les socialistes de Tivaouane étaient ce week-end en conclave pour discuter de l’état d’avancement du processus de renouvellement des instances dans les 17 sections du département, mais aussi sur la préparation des locales. Sur ce point, Mame Bounama Sall, secrétaire général de l’union départementale des coordinations, a posé sur la table la directive du parti allant dans le sens de chercher un consensus autour de la coalition Benno Bokk Yaakaar pour élaborer une liste commune.
Un pari qui sera bien difficile à tenir au niveau de certaines collectivités locales. Intéressé par le poste de président du Conseil départemental, Djiby Kandji, adjoint de Mame Bounama Sall à l’union départementale des coordinations, a posé sa candidature. Dans la commune de Mboro par exemple, le maire Charles Sène a été on ne peut plus clair. Selon lui, depuis les législatives la coalition Benno Bokk Yaakaar locale ne s’est jamais réunie.
Il s’y ajoute que l’Alliance pour la République (Apr) est plongée dans la ville dans une profonde crise interne, à cause de luttes farouches de positionnement orchestrées par deux tendances qui ne se parlent même pas. Dans ces conditions, soutient-il, il est même difficile d’avoir un interlocuteur. «De toute façon, nous sommes disposés à respecter les consignes du parti mais tout en préservant farouchement ses intérêts», avertit-il.
Pour Mame Bounama Sall, il est évident qu’au niveau de chaque collectivité locale les listes communes seront établies sur la base du rapport de forces réelles.
Et si un accord n’est pas trouvé pour aller ensemble dans le cadre de Bokk Yaakaar, chaque parti sera ainsi libre d’explorer d’autres pistes d’alliance ou d’aller seul et tout le monde se retrouvera au conseil municipal. Ce dernier cas de figure a déjà été expérimenté par les socialistes de Tivaouane en 2009, dans le cadre de Benno Siggil Senegaal.
Joe Ousmane Fall présente sa nouvelle pièce de théâtre ce mardi 28 janvier à partir de 11 au Théâtre National Daniel Sorano. Dénommée « demoncrazy », le communiqué de presse qui nous est parvenu hier, lundi renseigne que la pièce retrace l’histoire d’une fille de son temps, étudiante de surcroît qui s’interroge sur sa société en mal de repères.
«Mon pays est malade. Mon pays est victime d’une hypocrisie qui ne dit pas son nom…» fait noter la source. Ety de poursuivre que « cette création inédite qui mêle Théâtre et Arts visuels (vidéo, photographie et peinture) a été réalisé avec la participation exceptionnelle de la comédienne Yacine Félane Diouf dans le rôle de Many. La Première de ce spectacle est prévue en début février.».
Soulignons que l’auteur est un confrère, metteur en scène diplômé de l’Ecole des Arts, il a décidé de revenir à la création après prés de deux décennies de présence dans le milieu du journalisme culturel.
Ainsi après avoir tâté du cinéma avec la réalisation de son film Diamoraye , Jo Ousmane, propose cette fois cette pièce de théâtre titrée «demoncrazy».
ENFIN LE PREMIER CD DE L’ENSEMBLE LYRIQUE DE SORANO
L’Ensemble Lyrique Traditionnel de la Compagnie du Théâtre National Daniel Sorano met sur le marché un nouveau et premier Cd depuis sa création. La sortie«Sunugaal» est prévue ce mercredi 29 janvier et une conférence de presse sera donnée dans les locaux du théâtre national à 10h. Selon la source ce rendez vous avec la presse sera le point de départ d’une campagne de promotion de ce nouveau produit de quinze (15) titres.
Pour la source « Sunugaal gui» est un album varié qui retrace le riche univers culturel du pays : « on y retrouve toutes les sensibilités ethniques et culturelles du pays. C’est aussi, est une grande diversité d’instruments qui s’entendent, se parlent, se répondent comme les membres d’une même famille».
Ainsi de “Jam la paix ” à “Cosaan”, cet album est la preuve vivante que L’Ensemble Lyrique Traditionnel est le grenier de la musique traditionnelle au Sénégal, nous dit le directeur général du théâtre national Massamba Gueye
La signature du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants et le déficit d’enseignants à tous les niveaux du système sont les principaux facteurs favorisant la crise qui sévit dans le milieu scolaire et universitaire. C’est l’information donné par le Secrétaire général du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), Amadou Diaouné, hier, lundi 27 janvier 2014, dans sa déclaration liminaire, face à la presse.
« Le Sudes considère qu’il existe aujourd’hui, des facteurs de crises, dont deux paraissent majeurs et qui sont susceptibles de porter atteinte au bon déroulement de l’année et surtout aux résultats scolaires. Il y a d’une part, l’important déficit d’enseignants à tous les niveaux du système et d’autre part, le blocage de la signature du Protocole d’Accord Gouvernement/Syndicats d’enseignants ».
C’est en ces termes que le Secrétaire général national du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), a dissèqué hier, lundi 27 janvier 2014, dans son texte introductif, la situation du milieu scolaire et universitaire.
Face à la presse à la Maison des travailleurs Iba Ndiaye Diadji, Amadou Diaouné a, en effet, invité tous les acteurs du fait de la « persistance des perturbations et des facteurs de crises dont il convient de faire un traitement approprié et diligent pour un déroulement paisible de l’année ».
Ceci est d’autant plus urgent, souligne-t-il, que « le second trimestre de l’année scolaire particulièrement dans ses premières semaines, constitue toujours un moment très sensible qui mérite d’être géré avec beaucoup d’attention et de doigté pour faire l’économie de crises ».
Pour M. Diaouné, le ministère en charge de l’Education ne semble pas en être toujours conscient de la situation pour « élaborer des stratégies de prévention de crises dans le secteur public d’éducation».
« Depuis des semaines, dans diverses localités du pays, on a enregistré plusieurs manifestations de rue organisées par des élèves pour réclamer des professeurs. Celles-ci ne mettent en évidence que l’infime partie d’un immense iceberg de déficit en personnel enseignant », constate le Sudes, tout en ajoutant que « ce déficit est important dans les 14 régions du pays et existe à la fois dans l’Elémentaire, le moyen et le Secondaire ». Et de poursuivre, « ce déficit s’élèverait à plus d’un demi millier de maîtres dans l’élémentaire et autant de professeurs dans les cycles moyen et secondaire (notamment dans les disciplines scientifiques) ».
En ce qui concerne les résultats de l’audit physique et biométrique des agents de l’Etat qui touche pour la plupart des enseignants dont les salaires sont suspendus ou domiciliés au Trésor public pour cause de contentieux, le Sudes déplore et condamne « cette politique de pilotage à vue, aux conséquences désastreuses pour les enseignants ». Les camarades de M. Diaouné précisent qu’il y a de « graves carences dans la maitrise des problèmes de personnel au niveau du ministère de l’Education nationale».
Par conséquent, le Sudes exige des autorités non seulement « une maitrise des réalités complexes du système en termes de personnel, de rationalisation de la carte scolaire et le financement conséquent de l’éducation publique (construction, équipement et recrutement du personnel qualifié) ».
Constatant que le Protocole d’Accord, dans l’histoire du syndicalisme enseignant au Sénégal, a duré 20 mois de négociations et sa finalisation par la signature des parties prenantes continue de poser problème, le Sudes a relevé que « le point d’achoppement n’a pas sa raison d’être ».
« Le gouvernement doit au plus vite surmonter ses contradictions internes sur la question du rappel à payer après la validation des 2/3 des maîtres et professeurs contractuels à reclasser comme fonctionnaires », a t-il souligné.
TROIS JOURS DE PARTAGE ET D’ECHANGES SUR LA PROBLEMATIQUE
Pour apporter une réponse adéquate à la question de l’Emploi des jeunes en Afrique subsaharienne, une conférence internationale est prévue du 28 au 30 janvier à Dakar. Elle va regrouper les responsables de politique publique nationaux et régionaux ainsi des partenaires et partenaires bi et multilatéraux.
« Mettre les jeunes au travail pour la recherche et la pratique ». C’est le thème de la Conférence internationale sur l’Emploi des jeunes en Afrique subsaharienne (Saje) qui se tiendra à Dakar du 28 au 30 janvier. Ce forum d’échange et de partage d’expériences va réunir des responsables de politique publiques nationaux et régionaux , des partenaires multilatéraux, des chercheurs et autres experts africains issus du Think Tank et autres centres de recherche sur le continent.
Parlant de l’objectif de cette rencontre hier, lundi 27 janvier lors d’une conférence de presse, Flaubert Mdiekop, administrateur de Programme au centre de recherche pour le développement international ( Crdi ), a rappelé que cette conférence sur l’Emploi des jeunes servira de prélude à la session extraordinaire de la conférence de l’Union africaine des ministres du Travail prévue à Winhoek en avril 2014 où une nouvelle déclaration et un nouveau Plan d’action pour la promotion de l’Emploi des jeunes en Afrique seront adoptés. «La rencontre avec les ministres alimentera à son tour le sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’Union africaine qui se tiendra en septembre 2014 pour marquer le 10iéme anniversaire de la déclaration de Ouagadougou », a-t-il renseigné.
Pour résoudre la problématique de l’Emploi des jeunes en Afrique, Flaubert Mdiekop mise sur l’expertise locale. « Nous pensons que les chercheurs locaux sont mieux placés pour identifier le problème de l’emploi des jeunes car le problème est spécifique à chaque pays et à chaque société et seul les chercheurs locaux ont la capacité de le comprendre », a-t-il fait remarquer. A ce titre, il a laissé entendre que la Crdi va donner les ressources financières pour permettre aux chercheurs locaux d’aller sur le terrain pour identifier les besoins les plus précieux des jeunes avant d’ajouter que les résultats de ces recherches seront soumis aux décideurs afin qu’il mettent en œuvre les projets les plus adaptés
Il a par ailleurs fait part qu’il est attendu de cette conférence un examen critique des programmes actuels et autres initiatives politiques touchant à l’Emploi des jeunes en Afrique. Il faut nécessairement, dit-il, « un nouveau regard sur l’importance de politiques publiques basées sur des faits empiriquement documentés par une recherche locale de qualité ; l’identification des besoins et connaissances susceptibles d’améliorer les politiques portants sur l’Emploi des jeunes ; une base d’une alliance stratégique entre les tanks, la communauté des chercheurs et les responsables de politiques publiques et autres acteurs œuvrant en faveur de l’Emploi des jeunes ; un réseau de recherche et de pratiques sur l’emploi des jeunes en Afrique ».
Un club d’investisseurs Britanniques composé de chefs d’entreprises, de décideurs, d’investisseurs, en visite au Sénégal pour mieux s’imprégner du climat des affaires et du projet d’investissements à présenter au Groupe Consultatif de Paris, a été reçu hier, lundi, par le Conseil National du Patronat Sénégalais (Cnp).
Le Conseil National du Patronat (Cnp) a reçu la délégation ‘’d’Invest Africa’’, un club d’investisseurs composé de chefs d’entreprises, de décideurs, d’investisseurs privés évoluant dans divers secteurs tels que les finances, les mines, le transport aérien, l’habitat, l’immobilier, l’agriculture, en vue de la préparation du groupe consultatif de Paris, les 24 et 25 février prochains. Les deux parties ont échangé hier, au siège du Cnp sur les opportunités qui s’opèrent de part et d’autre en matière de coopération et de partenariat.
Initiée par le groupe Africa Consulting and Trading (Act), cette rencontre entre hommes d’affaires Britanniques du club d’Investisseurs «Invest Africa», et le patronat Sénégalais vise à offrir au Sénégal, une plateforme internationale pour décliner sa vision d’émergence à l’horizon 2035, sa stratégie de politique économique à moyen terme, le renforcement des liens avec les bailleurs de fonds pour un partenariat en collaboration avec les investisseurs potentiels du secteur privé international, entre autres.
Au sujet de la mobilisation des 1111 milliards de francs CFA, lors du forum des investisseurs privés, prévu au siège de la Banque mondiale, à Paris, Baïdy Agne, président du Patronat rassure et se félicite de «l’amélioration continue du climat des affaires avec la loi sur les partenariat publics /Privés (Ppp) et la charte nationale sur les délégations de services Publics et enfin la récente décision du Fonds monétaire international (Fmi) de classer le Sénégal parmi les pays à ‘’haute capacité’’ dans la gestion des finances publiques».
Robert Hersov, chef de la délégation, pour sa part indique que «cette visite au Sénégal s’inscrit dans notre agenda de parcourir dix pays Africains (francophones et anglophones) dans but de nouer et de développer un partenariat fructueux dans des secteurs à fort impact socioéconomique. Mais, en ce qui concerne le Sénégal, le contexte est tout à fait particulier en ce sens qu’il coïncide avec la rencontre de Paris. Donc c’est tout à fait normal que l’on vienne s’imprégner des projets que le Sénégal compte défendre à Paris». Et mieux, «nous allons inviter le secteur privé sénégalais, les 26 et 27 février, à Londres , pour mieux échanger et nouer avec les hommes d’affaires Britanniques».
« PLUS JAMAIS ÇA »
JOURNEE INTERNATIONALE A LA MEMOIRE DES VICTIMES DE L’HOLOCAUSTE
L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a abrité hier, lundi 27 janvier, la cérémonie de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Le recteur de l’Ucad a mis en garde certaine modernité capitalistes en cours dans le monde.
A l’instar du reste du monde, la «Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste» a été célébrée hier, lundi 27 janvier , sous le signe des «voyages à travers l’Holocauste». C’est l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), temple du savoir et lieu de débat d’idées qui a été encore choisie par les représentations diplomatiques des Etats d’Israël et d’Allemagne pour abriter la cérémonie commémorative de cette tragédie qui a touché environ cinq à six millions de juifs représentant d’après le professeur Saliou Ndiaye, recteur de l’Ucad, les deux tiers des juifs d’Europe et 40% de juifs du monde.
Ainsi, pour qu’il n’y ait «plus jamais ça», le recteur de l’Ucad, dans son allocution, a indiqué que «la modernité doit conduire à un comportement plus responsable et plus humain, surtout pour les décideurs, quelque soient leurs niveaux de responsabilités». Persuader que les dirigeants «sont attendus sur un terrain qui doit aider l’homme à être homme et non à nier à un autre homme son humanité», le professeur d’histoire n’écarte pas une possible reproduction dans le monde actuel. Du fait que «tout est possible en ce sens que de plus en plus, les mutations sont si brutales, si importantes qu’une partie de la société est laissée» en rade.
Cependant, pour que de pareille tragédie ne se reproduise plus dans le monde notamment en Afrique ou dit-il, le concept de l’Etat nation est en train de se construire, de se faire, le professeur Ndiaye préconise une «modernité qui conduit à un comportement plus responsable et plus humain».
Et pour ce faire, il plaide la mobilisation du monde universitaire pour aider à la réalisation de cet objectif. «Nous sommes dans des pays ou l’Etat nation est en train de se construire, de se faire. Ce n’est pas toujours évident, raison pour laquelle, il faudrait justement que nous chercheurs, intellectuels, nous puissions œuvrer pour que chacun, dans cet Etat nation puisse sauver sa place, que la question du genre, religieuse, de l’ethnie qui avait entrainé l’Europe de l’Est dans ce conflit soit réglé».
Sur la même lancée que le recteur de l’Ucad, l’Ambassadeur de la République d’Allemagne, Bernhard Kampman, note que «l’Holocauste est la plus grande tragédie humaine du 20e siècle». Ainsi, il a lancé un appel en faveur de la vigilance et la dénonciation de la discrimination. S’adressant aux élèves d’établissements scolaires associés à cette célébration, Bernhard Kampman a déclaré : «Je vous invite aujourd’hui, chers élèves à aiguiser votre regard et votre capacité d’analyse dans les situations qui vous entourent. Soyez vigilants et dénoncez la discrimination là où vous la rencontrez dans votre quotidien. Ayez le courage de professer le respect de la dignité humaine comme fil conducteur dans votre vie».
Estimant que «cet évènement, unique, nous laisse une très importante leçon de tolérance et de l’ouverture », Eli Ben-Tura, ambassadeur d’Israël à lui aussi réitéré à l’endroit de cette assistance majoritairement composée de jeunes élèves cet appel à l’ouverture pour que de «telles atrocités ne se reproduisent plus jamais, nulle part dans le monde».
L’édition de cette année a été aussi marquée, en plus de la participation des élèves d’établissements scolaires de la place, par le témoignage d’un survivant à travers un film intitulé «Les cieux s’ouvriront pour toi » et aussi le témoignage du Dr Ruth Ginio dont les parents sont des survivants de l’holocauste.