Avant-hier, des échauffourées ont opposé à la Médina des militants de l’APR et ceux supposés appartenir au mouvement Médina nouvelle vision que vous avez créé. Pourquoi cette violence alors qu’on est à 5 mois des locales ?
Je veux être clair et ferme. Ni la mairie (de Médina), ni le Parti socialiste ne sont mêlés à ces échauffourées. C’est moi-même, Birame Sassoum Sy, qui ai eu l’initiative de créer Médina nouvelle vision. A l’origine, c’était un slogan tout simplement. Il devait accompagner les travaux que nous avons effectués dans l’enceinte de l’école de Médina.
Nous avons estimé que ne pas laisser des traces palpables au bout de cinq ans serait une catastrophe. Comme nous n’avons pas des moyens énormes, nous avons dit que nous allons utiliser des jeunes de la Médina, qui y vivent, qui y ont des racines pour qu’ils puissent faire le travail.
Quel est leur travail ?
Leur travail consistait à rénover le terrain (de football) en y mettant du gazon synthétique, à construire un village des tout-petits, à rénover des salles de classe. Bref des travaux de grande envergure.
Qu’est-ce qui explique cette convoitise pour la mairie de la Médina ?
Cette convoitise est politique ; et c’est normal. Tous les partis doivent prétendre contrôler la mairie.
Mais est-ce que cela justifie ces violences ?
Absolument pas ! Les jeunes de Nouvelle vision ne sont pas la police. Ils ne doivent pas interdire des thés- débats dans la rue. S’ils constatent qu’il y a obstruction de la voie publique, ils doivent le constater et le signaler à la police. Sinon, ce serait de la provocation. C’est pourquoi, en tant que maire, ayant employé ces jeunes à la mairie, je ne cautionne pas ce qui s’est passé.
Pour l'heure, j'ignore qui a tort ou raison. J’ai entendu Bamba Fall dire que ce n’est pas Nouvelle vision, c’est le Parti socialiste. Jamais le Parti socialiste ne cautionnerait ça. Il n’est pas question que l’on s’aliène nos partenaires. L’APR n’est ni notre ennemi ni notre adversaire. Nous devons nous entendre. Aux prochaines locales, il n'y a aucune raison pour qu’on n’ait pas une liste commune. Sinon chacun ira de son côté.
N'est-ce pas du clientélisme politique que de recruter ces jeunes sous la bannière de Nouvelle vision ?
Vous posez la bonne question. Quand on a créé Nouvelle vision, des conseillers sont venus me dire : “Qu’est-ce que c’est cette histoire de vision ? Vous comptez massifier votre parti par ce canal ?” Je les ai rassurés en disant que nous voulons faire des travaux mais que nous n’avons pas des moyens pour faire des appels d’offres et passer des marchés.
Nous avons utilisé des jeunes qui squattaient le marché. Il y avait beaucoup d’ouvriers parmi eux. Ce n’est pas un parti politique encore moins un appendice du Parti socialiste. Ils étaient rassurés. Le Parti socialiste m’a posé la même question. On m’a demandé si ces jeunes étaient du parti. J'ai répondu non. Ce sont des jeunes de la Médina, à la limite des marginaux, que nous employons pour faire des travaux que nous réalisons.
Est-ce que le nom ne prête pas à équivoque ?
Oui, ça prête à équivoque. Parce que Nouvelle vision ressemble à Vision socialiste mais qui n’a rien à voir avec. On leur donnait des tee-shirts sur lesquels étaient marqués Nouvelle vision, mais ce n’était pas politique.
Mais ils sont à votre service en tant que responsable politique.
Oui, mais je ne les utilisais pas pour qu’ils viennent massifier le parti. Sinon, ce serait malhonnête. Le conseil municipal est multicolore, donc je me dois d’être à égale distance des partis politiques. La mairie appartient à tout le monde ; je n’ai pas le droit d’utiliser des agents de la mairie pour leur faire faire quoi que ce soit. Je mène mes enquêtes. S’ils veulent virer à la politique, je les fais quitter la mairie.
Vous parlez de l’éventualité d’une liste commune alors que le Parti socialiste à la Médina est divisé. Votre camarade Bamba Fall fait bande à part
Je doute fort que Bamba Fall fasse bande à part. Si véritablement c’était le cas, il allait créer un parti politique. Cette nouvelle vision se réclame de lui (Bamba Fall), il doit en faire un parti politique et se présenter sous sa propre bannière. Dans ce cas, il n’a qu’à laisser le Parti socialiste de côté parce que ne nous cautionnons pas la violence.
On prétend que le maire de Dakar Khalifa Sall est derrière Bamba Fall.
Je ne peux pas le dire. Khalifa Sall n’a jamais dit à personne d’aller faire des meetings, de la propagande en sa faveur. En tout cas, je ne l’ai jamais entendu dire cela. Se prévaloir de Khalifa Sall, ce serait de l’invention pure et simple.
La direction du Parti socialiste ne réagit pas par rapport à la situation de la Médina.
Le Parti socialiste ne réagit pas. Ce sont des gens d’expérience qui connaissent la marche des affaires. Ce n’est pas à chaud qu’il faut réagir face à des problèmes de cette nature.
Quel bilan tirez-vous de vos 5 ans à la tête de la mairie ?
S’il y a quelqu’un qui peut être fier de son bilan, c’est bien nous. Nous, c’est-à-dire le conseil municipal. Il y a deux reproches qu’on peut faire à un maire.
Lesquels ?
La gabegie, c’est-à-dire utiliser des gens de ton parti, de ta famille, tes amis, etc. Vous envahissez la mairie. Moi, je n’ai pas fait cela. Pas un membre de ma famille sauf un ou deux que je n’ai même pas recrutés personnellement. Le deuxième reproche, c’est le bilan. Sur les deux, je suis indemne. Nous avons fait des résultats visibles que tout le monde loue.
Il y a même des gens qui pensent que nous avons investi 7 milliards dans l’école Médine. Nous avons reçu des enquêteurs, sous l’ancien régime, envoyé par la Primature. La préfecture nous demandait où est-ce que nous avons pris de l’argent. Est-ce que c’était de l’argent sale ? Est-ce que nous étions financés par des Ong ? Je leur ai dit : “Non, c’est l’argent de la mairie.”
Votre budget s’élève à combien ?
Même pas un milliard de francs Cfa.
D'où viendraient les 7 milliards ?
Ce sont nos détracteurs qui nous prêtent ce montant vu l’ampleur des travaux.
Les travaux vous ont coûté combien ?
Nous n’avons pas investi plus de 500 millions. C’est notre budget, c’est la Médina qui a financé ça. Nous n’avons reçu l’aide de personne sauf de la part d’un conseiller municipal qui nous a offert un camion de béton.
Le quartier de Médina connaît quand même des difficultés liées à l’assainissement, la sécurité.
Vous êtes un intellectuel, vous connaissez les textes de la décentralisation. L’assainissement n’est pas de la compétence des maires. Il relève du domaine de l’Etat à travers l’ONAS (Office national de l’assainissement du Sénégal). On nous interdit de toucher un canal, mais à chaque fois qu’on signale un problème d’assainissement, on achète des tuyaux qu’on donne à l’Onas. Si bien qu’il n’y a que deux ou trois rues qui restent : ce sont les rues 24x25, 31x8, 5x12, en cas d’hivernage.
Et quoi d’autres ?
L’autre difficulté, ce sont les ordures. Parfois, vous voyez le marché Tilène rempli d’ordures. Ce marché a été construit pour 8 000 habitants en 1931. Aujourd’hui, il compte 250 000 habitants.
C'est peut-être la faute de la mairie qui ne se soucie que des taxes journalières ?
Non. C’est un problème d’espace. Les commerçants se plaignent de l’insalubrité à l’intérieur du marché, mais ils ne veulent pas fermer à 18 heures pour qu’on lave le marché.(...)
Que pensez-vous de l’acte 3 de la décentralisation qui est aujourd’hui très controversée ?
L’acte en soi n’est pas controversé. On aurait même pu dire qu’il vient à son heure. Après 1996, date à laquelle il a été généralisé, il est normal quand même de faire le bilan. Ce qu’on déplore, c’est l’absence de concertation préalable. Il fallait lancer les concertations avant de passer à l’acte 3.
En France, qui a fait la décentralisation en 1981, c’est aujourd’hui qu’elle passe à l’acte 3. Nous avons la décentralisation en 72 et c’était assis sur une large concertation car les autorités d’alors privilégiaient le dialogue. Le président de la République, en voulant bien faire, est allé trop vite. Des voix s’élèvent aujourd’hui pour demander un report. Et ils ont raison.
Vous pensez qu’on doit reporter les élections ?
Bien sûr ! On doit les reporter à un an.
L’opposition parle du respect du calendrier républicain
C’est normal. L’opposition est dans ses bottes. Quand nous étions dans l’opposition, on leur faisait les mêmes critiques. Il y a trop de problèmes. On veut supprimer les régions. Elles ne sont pas supprimables.
Pourquoi ?
La région est un organe de réflexion. Elle réfléchit sur le devenir des collectivités locales, sur les changements climatiques, les zones humaines, l’école. Tout ceci montre qu’elle a sa raison d’être.
JE NE COURS DERRIÈRE RIEN DU TOUT ET JE NE SUIS CANDIDAT À RIEN DU TOUT
Pour l'ex-porte parole de l'ex-président de la République, les Apéristes n'ont rien à craindre de sa démarche actuelle, après son audience avec le chef de l'Etat. Au sortir d'une réunion du Pds consacrée aux alliances potentielles aux élections locales, entre autres sujets, Serigne Mbacké Ndiaye a mis certains points sur certains “i”...
Après une journée de réflexion sur les alliances aux locales, certains de vos camarades libéraux excluent toute prise de contact avec l’Apr. Pourquoi?
Nous sommes une assemblée de centaines de personnes où chacun donne son point de vue. Le moment venu, le parti décidera des alliances à nouer. Ce que je retiens fondamentalement, c’est que le président Abdoulaye Wade a donné des directives. Et l'une d'elles demande à tous les militants de travailler dans la perspective de retrouvailles de la grande famille libérale. Moi j’assume ce combat. Je suis au- devant et je le mène. Maintenant, chacun a son point de vue. Nous ne pouvons pas dire que nous faisons des retrouvailles au niveau de la famille en excluant d’emblée telle ou telle formation politique. Quand nous allons à l’inter-africaine libérale, nous siégeons avec l’Apr. Il y a entre nous des problèmes. Ce que j’appelle un conflit conjoncturel pendant devant la justice qui va être tranché et la vie continue. Je suis de ceux qui pensent fondamentalement que, quelle que soit la situation aujourd’hui, toute la famille libérale qui constitue une majorité dans ce pays va se retrouver. Et ce que Abdoulaye Wade disait : “Vous pouvez garder le pouvoir pendant 50 ans” va se réaliser parce que les libéraux sont majoritaires dans ce pays.
Les apéristes et d'autres estiment que vous vous positionnez comme potentiel porte-parole du président Macky Sall.
Je ne me positionne pour rien du tout. Je me positionne pour ce que je suis déjà : un ami, un militant et un fils fidèle au président Abdoulaye Wade. Je ferai tout ce qu’il me demandera de faire. Je ne poserai jamais un acte contre la volonté du président Abdoulaye Wade. Donc je ne me positionne pour rien du tout.
S'il vous était proposé d’être le porte-parole du gouvernement...
Je ne me positionne pour rien du tout. Si Abdoulaye Wade m'avait demandé d’être un planton au palais, je l'aurais fait. Tout ce que je fais, c’est avec et derrière Abdoulaye Wade que je le ferai. Je comprends mes amis de l’Alliance pour la République qui ont peut-être des problèmes communicationnels énormes. Ils pensent, peut-être comme d’autres Sénégalais, que lorsque cette responsabilité (de porte-parole du Président Wade) nous a été confiée, nous avons mené un travail important qui a abouti à des résultats positifs. Ce qui est le plus important dans le travail que nous avons mené auprès d’Abdoulaye Wade, c’est d'avoir permis l’accès des médias à la Présidence de la République. Nous avons toujours fait en sorte que toute la presse puisse à tout moment accéder à la bonne information. C’est fondamental. Quelqu’un me disait qu'avec Wade, c’était une seule personne qui était chargée de la communication, porte-parole de la présidence et chargée du sport. Aujourd’hui, cette tâche est répartie entre quatre hauts responsables au niveau de la Présidence et il y a toujours des problèmes. Donc si c’est pour cette raison que mes amis de l’Apr le disent, ils n’ont qu’à se tranquilliser, je ne cours derrière rien du tout et je ne suis candidat à rien du tout.
Comment se passe votre alliance avec le Rewmi ?
Je n’ai pas de connaissance de contact politique avec le Rewmi. Je l’ai décrié d’ailleurs. J’ai dit à mes amis rewmistes à l’occasion de l’élection du président du conseil régional : c’est inadmissible qu'Idrissa Seck ne puisse pas aller parler avec le coordinateur du Pds Oumar Sarr, de même qu'avec le président Abdoulaye Wade. Il est inadmissible que les députés de Rewmi ne parlent pas aux députés du Pds à l’Assemblée nationale. C’est leur choix, ils n’ont qu’à l’assumer. Nous faisons également notre choix et nous l’assumons. Nous pensons que nous sommes sur le bon chemin (car) le Pds est en train de se renforcer à tous les niveaux, aussi bien au niveau local qu’au niveau national. Pour nous, c’est le plus important ; chacun n’a qu’à faire son chemin et puis on verra.
Pensez-vous que les législatives se dérouleront sans le Rewmi dans votre attelage ?
Je ne sais pas comment les choses vont se passer. Chacun a son point de vue et chaque localité a ses réalités et on verra bien ce qui va se passer au plan local. D’emblée, on ne peut écarter ni l’Apr ni Rewmi. Il faut attendre de voir ce à quoi les discussions vont aboutir.
Adoptée par l'Assemblée nationale le 15 janvier dernier puis promulguée par le président de la République, la loi portant baisse des prix des loyers à usage d'habitation est entrée en vigueur hier avec sa publication au Journal officiel de la République du Sénégal (JORS).
La loi portant baisse du prix du loyer est désormais effective. Elle a été publiée hier dans l'édition spéciale du Journal officiel de la République du Sénégal (JORS) datée du 22 janvier 2014.
Adoptée par l'Assemblée nationale le 15 janvier 2014 dernier puis promulguée par le chef de l'État, cette loi stipule que “les prix des loyers des beaux à usage d'habitation, à l'exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés”. Ainsi, outre la baisse de 29% qui a été opérée sur les loyers inférieurs à 150 000 F Cfa, les loyers compris entre 150 000 F Cfa et 500 000 F Cfa sont désormais baissés de 14% là où les loyers supérieurs à 500 000 F Cfa ont subi une baisse de 4%.
Tout en précisant que “la présente loi s'applique à tous les baux à usage d'habitation en cours”, l'autorité prévient que “toute violation de cette loi expose son auteur aux sanctions prévues par la loi no 81-21 du 25 juin 1981 réprimant la hausse illicite du loyer des locaux à usage d'habitation”. L'exposé des motifs de cette loi devenue “Loi de la République”, est sans concessions.
“En dépit d'une réglementation pointilleuse prise en application de l'article 572 du Code des obligations civiles et commerciales, les prix des loyers à usage d'habitation n'ont cessé depuis des années de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d'achat des Sénégalais”, lit-on dans le document parvenu hier à EnQuête.
Selon la note, “la situation difficile pour les ménages, induite par la cherté des loyers, fait qu'il devient nécessaire, afin de préserver l'ordre public, de procéder à une diminution des taux des loyers en termes de pourcentage”. Ceci, selon les autorités étatiques, “permettra aux Sénégalais pour qui la méthode d'évaluation basée sur la surface corrigée est difficile à mettre en œuvre, de pouvoir profiter des baisses induites par la modification des textes régissant la matière”.
Le Premier ministre Aminata Touré préside aujourd’hui, à 9h, à l’hôtel Pullman, l’ouverture de la conférence internationale sur l’Emploi des jeunes en Afrique subsaharienne. Une initiative du Centre de Recherches pour le Développement International (Crdi), en collabo- ration avec la Banque africaine de développe- ment et le Fonds africain de développement sous le thème : «Mettre les jeunes au travail par la recherche et la pratique», indique le communiqué du service de presse de la Primature.
LE NIVEAU D'EXÉCUTION DES PROJETS DE RELOGEMENT DES VICTIMES JUGÉ SATISFAISANT
Le ministre de la Restructuration et de l’Aménagement des zones inondées, Khadim Diop, a qualifié lundi de "satisfaisant" le niveau d'exécution du plan d'urgence déroulé par le gouvernement pour reloger les victimes des inondations.
"L'état d’avancement du plan décennal de gestion des inondations est satisfaisant, même s’il y a eu quelques retards dans le démarrage de certains projets qui, tout de même, se poursuivent", a dit M. Diop au terme d'une réunion interministérielle sur le niveau d'exécution des travaux du Plan d’urgence de gestion des inondations 2013-2014.
La réunion a été présidée par le Premier ministre Aminata Touré. Des représentants de plusieurs ministères concernés et d'autres acteurs de la gestion des inondations ont participé à la réunion.
Elle était surtout consacrée aux contraintes liées à l'exécution des projets du ministère de la Restructuration et de l’Aménagement des zones inondées.
"Nous voulons aussi voir ce que les uns et les autres peuvent apporter, dans le but de résoudre certaines contraintes", a expliqué Khadim Diop.
"Il y a toujours un problème de prise en charge des populations sinistrées, qui sont l’objet d’un relogement dans des sites préparés pour les accueillir. Sur les sites, les écoles ne sont pas encore fonctionnelles", a-t-il encore dit à des journalistes.
Il a relevé l'état de "surpeuplement" des écoles des sites de relogement des victimes des inondations.
Selon lui, le ministère de l’Education nationale a déjà lancé les procédures devant aboutir à la construction du collège d’enseignement moyen (CEM) de Tivaouane Peulh.
Cette localité de la région de Dakar est choisie par le gouvernement pour reloger plusieurs familles victimes des inondations de ces dernières années.
"A Niaga, la réflexion est en cours, dans le but d'augmenter le nombre de salles de classe et construire de nouvelles écoles, l’année prochaine", a annoncé Khadim Diop.
Des tentes pourraient être installées provisoirement sur les sites de relogement des sinistrés, pour accueillir les élèves, a-t-il dit.
"Le ministère de l’Education nationale était lié à un fournisseur, qui devait lui remettre des tentes très modernes [...] Mais le fournisseur a accusé du retard dans la livraison de ce matériel. Selon les dernières informations que nous avons, le matériel est arrivé à Dakar, et il va être bientôt positionné" sur les sites, a expliqué M. Diop.
Selon lui, le gouvernement va veiller sur la sécurité des habitants des sites de relogement des victimes des inondations. "La Gendarmerie a déjà reçu une villa [...] pour assurer la sécurité et la protection des populations qui résident dans les sites de relogement, où des cas de vol sont souvent signalés", a-t-il assuré.
"Nous sensibiliserons les populations, pour qu’elles aillent occuper les maisons qui leur sont attribuées. Pour éviter que le matériel déjà installé ne soit vandalisé. Nous les invitons à regagner les sites de relogement. Leur sécurité sera prise en charge", a poursuivi Khadim Diop.
Une enquête de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) concernant 878 élèves de la région de Kaolack (Centre) - dont l’âge est compris entre six et 18 ans - révèle que 81,9 % d’entre eux ne savent pas lire et calculer.
L’enquête a été conduite par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) de l’IFAN et l’Association pour la promotion de la femme sénégalaise (APROFES).
Cheikh Fall, chargé de la coordination de cette enquête à l’APROFES, a dit que "81,9% d’un échantillon de 878 élèves de la région de Kaolack enquêtés ont échoué aux tests […] de lecture, calcul et culture générale" organisés par les enquêteurs.
Il présentait les résultats à Abdoul Aziz Diagne, adjoint du gouverneur de Kaolack, à des autorités académiques et à d’autres acteurs du système éducatif.
Selon M. Fall, 72,7 % des élèves ont échoué au test sur la lecture (déchiffrage, lecture courante et compréhension de texte). Il signale, se basant sur les résultats de l’enquête, que 74,9 % des élèves ne peuvent pas faire correctement des calculs.
Mais, seuls 13,7 % des élèves ont été recalés à l’épreuve de culture générale, a-t-il signalé.
"Des élèves du collège testés avec des épreuves du CE1 et CE2 (cours moyen 1ère et 2ème années, à l’école élémentaire) ont montré des insuffisances alarmantes, en matière de compréhension de texte", a constaté Cheikh Fall, citant encore les résultats de l’enquête.
Le LARTES et l’APROFES constatent dans l’enseignement arabe, que 91,3 % des élèves ne savent pas lire correctement, et 93,9 % d’entre eux ont buté sur l’épreuve de mathématiques.
"Seulement 9,8 % ont échoué au test de détermination du niveau d’ouverture de l’enfant vers le monde extérieur", rapporte M. Fall.
Cette évaluation de la qualité des apprentissages a été faite pour susciter la prise de conscience de l’élève, a-t-il expliqué.
Elle a montré que 74,7 % des familles d’où viennent les enfants enquêtés sont dirigées par des hommes. Et 32,5 % des chefs de ménage – d’où viennent des enfants - n’ont aucune instruction, selon l’enquête citée par M. Fall.
"Les principaux facteurs d’échec des enfants sont notamment liés à la barrière linguistique, à la méthode d’enseignement inappropriée, à la non-atteinte des 900 heures d’apprentissage nécessaires durant l’année, au défaut d’encadrement, à l’offre d’éducation inadaptée, etc." a-t-il expliqué.
Cette étude doit permettre de "situer les raisons des contre-performances" des élèves, selon le secrétaire général de l’inspection d’académie de Kaolack, Mbaye Babou.
Il a préconisé une "démarche communautaire entre l’école et la famille, pour régler certains problèmes" soulevés par l’enquête réalisée au moment où "l’inspection d’académie de Kaolack est dans une dynamique […] de refondation du système éducatif, en vue d’une meilleure qualité, notamment en lecture et en mathématiques".
Ndèye Sokhna Cissé du LARTES affirme que l’enquête permettra par la suite d’"établir un dialogue […] pédagogique entre les autorités, les collectivités locales, la société civile et les parents d’élèves, autour de la qualité des apprentissages".
Elle faciliter l’amélioration des niveaux des élèves en lecture et en mathématiques, a-t-elle ajouté.
DES CONSEILLERS MUNICIPAUX RÉCLAMENT LE MAINTIEN DE LA VILLE ET DE TOUTES SES RESSOURCES
Des conseillers municipaux de la mairie de Rufisque ont réclamé lundi le maintien de la ville et des ressources qui lui permettent de financer son budget, exprimant à nouveau leurs craintes de la voir disparaître avec l’acte 3 de la décentralisation, une réforme territoriale en vue, qui pourrait faire de Rufisque un ‘‘chef lieu de département’’.
C’est Djiby Sow, adjoint au maire, qui a été leur porte-voix lors d’un point de presse au cours duquel il a prévenu que l’un des problèmes qui risque de se poser à Rufisque avec l’éventualité de la création en son sein de trois communes, est ‘‘une répartition très inégale’’ des moyens.
‘‘Le transfert des moyens vers les collectivités (nouvellement créées), qui se fait selon des critères naturels ou structurels, doit profiter à toutes les collectivités locales et non à une, ou d’autres arbitrairement choisies, au détriment d’autres sévèrement exclues’’, a estimé M. Sow, soutenant que la répartition des moyens à l’intérieur d’une ville ‘‘doit être un facteur d’équilibre’’.
‘‘Avec le nouveau code général des collectivités locales, il n’existera que deux ordres de collectivités locales : le département et la commune. Cela est la résultante d’une communalisation universelle et la création du département comme collectivité territoriale’’, a-t-il souligné, affirmant que ‘‘l’acte 3 de la décentralisation laisse apparaitre des non-dits’’.
‘‘L’inquiétude’’ vient selon lui ‘‘du fait que l’acte 3 pérennise des villes comme Dakar, Guédiawaye, Pikine’’, citées ‘‘tacitement par l’article 28 de la même loi’’.
S’appuyant sur l’histoire de la ville, les conseillers municipaux ont invité les autorités à mesurer les conséquences d’une éventuelle ‘‘disparation de la ville’’.
‘‘Depuis le XVI° siècle, Rufisque est le poumon culturel et coutumier de la République léboue constituée par la presqu’île du Cap Vert. Ainsi, la ville a toujours eu ses chefs coutumiers’’, a rappelé Djiby Sow, ajoutant que le conseil municipal ‘‘ose espérer que les autorités ne ferons pas moins que le pouvoir colonial, qui a fait de Rufisque une commune de plein exercice’’.
‘‘La ville de Rufisque, personne morale de droit public avec ses droits et ses obligations, s’émeut devant l’avenir de ses contrats avec ses employés, ses engagements avec ses partenaires nationaux et internationaux, bref de tous ses droits et obligations’’, a dit Djiby Sow.
Selon lui, ‘‘les conséquences de la situation dans laquelle on va se trouver avec l’application de l’acte 3 de la décentralisation seront entre autres l’augmentation du chômage, le déséquilibre territorial, la perte de la mémoire de la vieille ville (…)’’.
iGFM (Dakar) «La loi sur la baisse du prix du loyer est finalement officielle. Elle a été publiée dans le journal officiel du vendredi 24 janvier 2014», selon le président de l’association des consommateurs du Sénégal Momar Ndao.
A l’en croire, «cette loi sera applicable à la fin de ce mois de janvier 2014» contrairement à ce qu’ont tenté de faire croire certaines personnes dans la presse de ce lundi. Il souligne : «Le numéro du journal officiel est le 6770 daté du 22 janvier 2014.» Pour les consommateurs et les locataires, il se veut clair : «La baisse ce sera pour la fin de ce mois-ci et non le mois prochain.»
SERVIR LE SÉNÉGAL AU CHEVET DE FEMMES AVEC DES FINANCEMENTS ET DU MATÉRIEL AGRICOLE
Trois organisations de femmes ont reçu lundi de la Fondation Servir le Sénégal, dirigée par la Première Dame, Marième Faye Sall, des financements d’un montant de près de 10 millions de francs CFA et du matériel agricole d’un coût global de 7 millions, lors d’une cérémonie dans les locaux de l’annexe du Palais de la République, à Dakar.
La première organisation dénommée ‘’Mour Production’’ et dirigée par la comédienne Ndèye Mour Ndiaye a reçu un chèque de 6, 350 millions de francs CFA des mains de la directrice administrative et financière de la Fondation.
Ce montant permettra de financer la conception, la production et la diffusion de sketchs à orientations civiques pour ‘’accompagner la dynamique de changements-comportements sans lesquels aucun changement économique, financier et social ne saurait se produire’’, a dit le conseiller en communication de la Fondation, Mamadou Thiam.
Le 2ème financement, d’un montant de trois millions, a été remis à Bintou Diallo, présidente d’une organisation de femmes de Grand-Yoff (Takku Liggey), qui s’active dans le domaine de la transformation de produits agricoles, de la teinture et d’autres activités génératrices de revenus.
Ce financement devrait appuyer ces femmes dans le renforcement de capacités afin de leur permettre de mener des activités et d’avoir une autonomie financière, selon le représentant de la Fondation à cette cérémonie, Mamadou Thiam.
Pour le représentant de la Fondation Servir le Sénégal, ‘’l’un des véritables problèmes que rencontrent les femmes sénégalaises c’est l’inaccessibilité des ressources de financements’’.
‘’Cet aspect est très important pour la fondation parce qu’aujourd’hui autant il est important d’appuyer des personnes qui sont dans le besoin, autant il est essentiel de s’attaquer aux causes de ce besoin qui est essentiellement la pauvreté’’, a-t-il souligné.
Entouré de quelques responsables de la Fondation, notamment le directeur des opérations et la directrice administrative et financière, il a souligné que la Fondation Servir le Sénégal a décidé de mettre l’accent sur la résolution des vrais problèmes.
‘’La Fondation Servir le Sénégal, fidèle a son rôle de médiation et d’intermédiation, a pu bénéficier de ses partenaires des financements et de matériels qui sont redistribués à des Sénégalais porteurs de projets innovants’’, a-t-il expliqué.
‘’Notre orientation ne nous permettant pas de mener des activités lucratives, les financements sont faits avec zéro taux d’intérêt et une période de grâce d’un an avant le remboursement sur 5 ans’’, a ajouté Thiam.
La Fondation met en place un mécanisme de suivi et d’évaluation sanctionné par la signature d’un protocole d’accord qui garantira à la Fondation la bonne utilisation des fonds.
Il a rappelé que la Fondation Servir le Sénégal ne dispose pas de ressources, précisant : ‘’Toutes les ressources que nous mettons à la disposition des projets porteurs le sont grâce à la générosité d’autres Sénégalais’’.
L’entreprise Agripro a ainsi décidé d’accompagner la Fondation en mettant à sa disposition ''gracieusement un matériel agricole composé d’un motoculteur, d’une unité de décorticage de riz et d’un moulin d’un montant de 7,250 millions de francs Cfa''.
Ce matériel a été remis au Groupement de femmes de Marikissa, une localité située dans la région de Sédhiou (Sud).
LA CAF REÇOIT SIX CANDIDATURES POUR LES CAN 2019 ET 2021
La Confédération africaine de football (CAF) a reçu six candidatures au total pour les éditions des coupes d’Afrique des nations seniors de 2019 et 2021, a annoncé son Comité exécutif, qui s’est réuni vendredi dernier en Afrique du Sud.
Pour l’édition de 2019, les candidats officiels sont : l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la RD Congo et la Zambie.
Les candidats officiels pour l'édition de 2021 sont au nombre de trois. Il s'agit de l’Algérie, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée.
L’Algérie, la Côte d’Ivoire et la Guinée ont fait acte de candidature pour les deux éditions de la CAN. L’édition de 2017 est prévue en Libye.
Une commission unique, composée d’experts, sera désignée au cours de la prochaine réunion du Comité exécutif de la CAF du 21 février 2014 au Caire, en Egypte pour conduire les visites d’inspection dans les pays candidats.
Le vote final pour la désignation des pays hôtes des CAN 2019 et 2021 se fera au cours de la session du Comité exécutif de la CAF en septembre 2014 (au lieu de mai 2014), afin de permettre à chaque pays candidat d’avoir le temps nécessaire de recevoir la mission d’inspection de la CAF.
Par ailleurs, la même source ajoute que ‘’des missions d’inspections seront conduites en Namibie, au Sénégal et au Niger afin d’évaluer l’état d’avancement des préparatifs respectivement pour le championnat d’Afrique de football féminin, le championnat d’Afrique U20 (junior) et le Championnat d’Afrique U17 (cadets).