L’audit réalisé par le cabinet GSM-SSPM à la Senelec a révélé des manquements graves dans l’application de la procédure des marchés publics. D’abord, l’auditeur constate que la Senelec a établi pour l’année 2011 l’Avis général de passation des marchés publié ne permet pas d’identifier de façon précise les marchés à passer puisque son contenu manque d’exhaustivité, de clarté et de concision.
De façon globale, la Senelec a transmis aux auditeurs une liste de marchés qui comprend 36 appels d’offres ouverts (AOO), 8 marchés passés par entente directe et 36 Demandes de renseignements et de prix (Drp). Mais de gros cafards ont été découverts. Par exemple, l’existence de commandes directes relevées sur les documents comptables pour un montant de 9.529.897.335 F CFA, en violation des principes de libre accès à la commande publique, d’économie, de transparence et d’équité.
Sur les appels d’offres, mentionnent les auditeurs, sur tous les marchés passés en revue le montant retenu est supérieur au montant estimé. A preuve, l’appel d’offres n°22/2011 dont le montant estimé était de 2.099.062.400 F CFA HT/HD a été attribué pour un montant de 4.251.291.968 F CFA HT/HD et l’attestation d’existence de crédits n’a pas été produite par la Senelec. Il est noté un décalage de 21 jours entre la date limite de dépôt des offres et la date d’ouverture des plis dans le cas du marché N°33/2011 relatif à la fourniture et à l’installation sur les sites de Kédougou, Boutoute et Kolda de réservoirs de stockage de combustibles.
Les avis d’attribution définitive du marché N°22/2011 relatif à la fourniture et à l’installation d’équipements pour la réhabilitation des chaudières 301 et 303 et du marché n°33/2011 relatif à la fourniture et à l’installation sur les sites de Kédougou, Boutoute et Kolda de réservoirs de stockage de combustibles, n’ont pas été publiés. Les candidats non retenus ne sont pas informés du rejet de leurs offres.
Sur les Demandes de Propositions, des dérives ont été notées aussi. Le marché relatif aux audits environnementaux et sociaux a été attribué pour un montant de 159.304.130 FCFA TTC alors qu’il était estimé à 95 millions FCFA TTC et l’attestation d’existence de crédits n’a pas été mise à la disposition des auditeurs. L’ouverture des plis prévue le 8 juin 2011 a été reportée sine die (avis de report Soleil du mardi 7 juin 2011) et tous les candidats n’ont pas été informés de la nouvelle date retenue. Les documents relatifs à l’exécution n’ont pas été mis à la disposition des auditeurs pour les marchés de prestations intellectuelles. Les candidats non retenus ne sont pas informés du rejet de leurs offres, en violation des dispositions du CMP.
Concernant les DRP relatives aux travaux de tuyauteries eau de mer groupe 403, l’offre de PDI (unique soumissionnaire sur les huit candidats sollicités) est datée du 14 novembre 2011 alors que la date limite de dépôt des offres était fixée au 8 novembre 2011. Le marché estimé à 10 millions F CFA TTC a été attribué à 16 millions F CFA TTC et le procès-verbal d’attribution a été signé et approuvé par le président de la CM.
LA TRANSIGEANCE SALVATRICE DE TAHIBOU NDIAYE
LA LISTE DÉTAILLÉE DES BIENS DONT L'EX-DG DU CADASTRE S'EST SEPARÉ
Effarant ! C'est le mot qui sied, pour qualifier le détail des biens immeubles dont l'ancien directeur du Cadastre du Sénégal, Tahibou Ndiaye, a dû se séparer au profit de l’État afin de pouvoir continuer à humer l'air de la liberté. Et c'est dans le procèsverbal de médiation pénale établi par le Parquet spécial et que lui-même a signé en même temps que son bourreau, le procureur spécial près la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), Alioune Ndao et un représentant de l'Agent judiciaire de l’État Le document, dont EnQuête a pu avoir copie, indique que ''les parties sont parvenues à un accord'' suivant lequel ''Tahibou Ndiaye consent librement et volontairement à céder, à titre définitif et irrévocable, au profit de l’État du Sénégal qui marque son accord, les immeubles désignés ci-dessous :
Immeuble Yoff Toundou Rya, Lot 30 du TF 232/GRD, 384m2, 224 700 000 F Cfa
Cité Keur Gorgui, Lot 38 du TF 669/GR, 491m2, 938 200 000 F Cfa
Immeuble N°01 Mermoz Pyro, Lot 01 Mermoz Pyro, 350m2, 310 000 000 F Cfa
Résidence des Almadies, Lot 16 du TF 4236/DG, 1600m2, 1 105 000 000 F Cfa
Villa Sotrac Mermoz Lot A, Lot A du TF 582/GR, 270m2, 127 250 000 F Cfa
Villa Sotrac Mermoz Lot B, Lot B du TF 582/GR, 270m2, 127 250 000 F Cfa
Appartement Fez - Maroc , TF N°121 862/07, 169m2, 37 856 815 F Cfa
Terrain nu Bande Verte VDN, Lot L du TF 1588/DG, 1600m2, 125 000 000 F Cfa
Terrain nu Rufisque, TF 3642 Rufisque, 25 040m2, 75 120 000 F Cfa
Terrain nu Noflaye, TF 3812 Rufisque, 31 000m2, 46 500 000 F Cfa
Terrain nu Sotrac Mermoz, Lot 99 TF 1306/DG, 269m2, 53 800 000 F Cfa
Terrain nu Sotrac Mermoz, Lot 111 TF 1306/DG, 200m2, 53 000 000 F Cfa
Terrain nu Aéroport Lot 65, Lot 65 du TF 526/NGA, 200m2, 30 000 000 F Cfa
Terrain nu Aéroport Lot 79, Lot 79 du TF 526/NGA, 200m2, 30 000 000 F Cfa
Terrain nu Aéroport Lot 76, Lot 76 du TF 526/NGA, 200m2, 30 000 000 F Cfa
Terrain nu Batrain Lot 203, Lot 203 du TF 980/NGA, 500m2, 100 000 000 F Cfa.
Ce qui donne un total de deux immeubles et d'un lot à Cité Gorgui ; d'une résidence, de deux villas et d'un appartement à Fez ; de neuf terrains nus. Le tout évalué globalement à trois milliards quatre cent trente-cinq millions six cent soixante-seize mille huit cent quinze (3 435 676 815) F Cfa. Effarant ! ne pouvons-nous nous empêcher de répéter, face à ce butin amassé à partir d'une position de service d’État par un citoyen. Tahibou Ndiaye était un fonctionnaire à qui sa position de directeur du Cadastre (document dressant la propriété foncière selon les dictionnaires français), donnait une vue imprenable sur l'état du foncier à Dakar.
Ce qui lui permettait de ''se servir'' sans coup férir, mais certainement ''de servir'' aussi tous ceux qui aujourd'hui sont soupçonnés de s'être enrichis dans la spéculation foncière. En tout cas, comme Tahibou l'a reconnu lui-même, il a été dépouillé de tous ses ses biens, dont la valeur totale n'atteint cependant pas le montant de quelque 7 milliards de F Cfa pour lequel il était poursuivi. Et même s'il est désormais libre comme l'air, puisque le PV de médiation pénale stipule que ''le dossier objet du procès-verbal N°351 du 01/01/2013 de la section de recherches de la gendarmerie nationale est classé sans suite'', il n'en demeure pas moins que la même source indique que ''cette mesure de classement ne concerne que les biens identifiés dans la présente enquête, à l'exclusion de tout autre bien découvert ultérieurement''. Dont acte...
LA LONASE, LA SENELEC, L’OFEJBAN EPINGLES; LA VILLE DE DAKAR EN MODELE
L’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a publié hier les résultats de ses audits de l’année 2011, réalisés sur 92 structures ou autorités contractantes. 13 d’entre elles ont été épinglées pour «violation manifeste des procédures du code des marchés publics». Il s’agit entre autres : de la Lonase, de l’Ofejban, de la Senelec, etc. Contrairement à ces structures qui pataugent dans le gré à gré, une excellente note a été décernée à la ville de Dakar qui, selon l’Armp, a appliqué toutes les recommandations qui lui ont été faites lors des audits de 2009 et 2010.
Dans son rapport d’audits présenté à la presse hier, l’Armp a noté de nombreuses violations du code des marchés publics. Cependant, le Directeur général Saer Niang a noté des avancées significatives dans la transparence des procédures de passation de marchés, contrairement aux audits des années précédentes. En 2011, 4281 marchés ont été passés au total, pour un montant de plus de 481,607 milliards de F Cfa. Toutefois, les audits de l’Armp se sont concentrés sur 1967 marchés, pour un montant global de 370,881 milliards de F Cfa. Parmi ces 1967 marchés, 63% ont été accordés par entente directe, c’est-à-dire de gré à gré.
Les Autorités contractantes ayant accordé ces marchés de gré à gré sont au nombre de 13. Il s’agit de la Lonase, de l’Agence de l’informatique de l’Etat, de la Senelec, de l’Agence nationale de la recherche scientifique appliquée, de l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue, de la haute autorité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, de la haute autorité chargée de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de l’environnement marin, du ministère de la communication, de l’Aps et des communes de Matam, Kébémer et Tambacounda.
«Le maire de Dakar Khalifa Sall cité en excellent modèle»
Même si le nombre de marchés de gré à gré reste très élevé dans la gestion 2011, beaucoup de progrès ont été relevés par l’Armp par rapport aux audits de l’année 2008. C’est ainsi que certaines structures ont fait une faible progression : le ministère de l’Education nationale, l’Anrac, le ministère de l’Elevage, l’Ancar, etc. Le ministère de l’Economie et des finances est dans le rang des bons élèves, de même que l’Onas, l’Ansd, l’Isra, la Rts, l’Artp, la Poste…Les structures qui ont fait une très bonne progression dans les procédures de passation des marchés publics sont : le Cnls, l’Agence de développement municipal, l’Apix, l’Agéroute et l’hôpital principal de Dakar. Une mention spéciale a été décernée à la ville de Dakar qui, selon les résultats de l’audit, a fait d’excellents progrès en respectant toutes les recommandations formulées par l’Armp en 2009 et 2010.
Le cas de l’Assemblée nationale et du Conseil économique et social
Si la quasi-totalité des structures de l’Etat sont soumises au respect des dispositions du code des marchés, il n’en est pas de même pour certaines institutions telles que l’Assemblée nationale et le Conseil économique et social. Une situation vivement déplorée par le Conseil de régulation. A en croire Abdel Kader Ndiaye, représentant le secteur privé, «les administrations de ces institutions doivent se soumettre au code des marché publics car elles gèrent des deniers publics et doivent rendre compte de leur utilisation». «Je ne crois pas qu’il y ait une bonne volonté de leur part et ceci nous devons le combattre», fulmine-t-il.
Abdel Kader Ndiaye appelle ainsi le secteur privé, la société civile, de même que la presse à faire face à ces institutions pour les amener à se soumettre au code des marchés publics. Le directeur général de l’Armp affirme qu’il est prévu dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale des dispositions qui soustraient cette institution au code, tout en partageant l’avis d’Abdel Kader Ndiaye quant à la nécessité de la soumission de ces institutions au code des marchés.
LES CASSEROLES DE ADIE, HAALSS, OFEJBAN
FRACTIONNEMENTS, COLLUSION ENTRE FOURNISSEURS, RECOURS EXCESSIFS A DES DRP, ENTENTES DIRECTES
Le rapport 2011 des audits de l’Autorité de régulation des marches publics (Armp) effectués sur l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), la Haute autorité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor (Haalss) et l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue (Ofejban) a révélé de sérieuses violations du Code des marchés publics. Zoom sur les cafards dodus de ces quatre structures championnes de marchés de gré à gré qui jonglent entre fractionnements des commandes et collusion entre fournisseurs.
Sous Tamsir Ba, l’Agence de l’Informatique de l’Etat (Adie) s’est illustrée au cours de l’exercice 2011 par une sidérante désinvolture par rapport aux procédures du Code des marchés publics. On en arrive à cette conclusion en parcourant le rapport d’audit mené par le cabinet Business System Consulting group (Bsc) sur instruction de l’Armp. D’emblée, les auditeurs relèvent de la part des autorités de cette structure logée à la Présidence de la République un fort penchant pour le fractionnement des commandes. Un procédé qui s’appuie essentiellement sur la Demande de renseignements et de prix (Drp). Sur la base son échantillon-test, Bsc a découvert dix Drp portant acquisition de matériels informatiques pour un montant cumulé estimé à 79.911.134 F CFA. « Cette démultiplication des Drp pour des acquisitions de fournitures de même nature traduit une mauvaise planification des achats et induit un fractionnement des marchés en violation des dispositions de l’article 54-5 du CMP », observent les auditeurs.
Valse de collusions entre fournisseurs
Par ailleurs, le cabinet Bsc soutient que l’examen des offres des soumissionnaires à cinq de ces dix DRP ci-avant mentionnées d’une valeur cumulée estimée à 60 348 150 F CFA a permis d’identifier de nombreuses similitudes. Ce qui, à ses yeux, laisse entrevoir une collusion entre fournisseurs en violation du principe de transparence des opérations de passation des marchés. Les cinq Drp incriminées sont relatives à l’achat de 3 ordinateurs IMAC pour 4 602 000 F CFA, de 110 Barrettes Mémoires pour 13 629 000 F CFA, de 36 micro-ordinateurs pour 14 868 000 F CFA, de 75 imprimantes pour 14 859 150 F CFA et de 30 micro- ordinateurs pour 12 390 000 F CFA.
Ce constat de fractionnement a également été fait pour les achats de consommables informatiques qui ont donné lieu au lancement de quatre procédures Drp pour un montant cumulé estimé à 35 301 824 F CFA dépassant à nouveau le seuil de passation des marchés par appel d’offres. En examinant de plus près les offres des soumissionnaires à trois desdites Drp estimées à 24 062 324 F CFA, on découvre encore que celles-ci sont marquées par des signes de collusion entre fournisseurs. Les mêmes cas de similitudes sont constatés dans les offres des soumissionnaires au marché portant sur la migration en release 8 et sur l’interconnexion des Oxo des sites du Technopole et Orana. Pour ce marché qui a été attribué à Cfao Technologie pour 5 833 941 Fcfa, il est fait état d’un certain nombre de complicités entre les fournisseurs Afrika Tech et Azimuts Services. Les mêmes cas de collusion entre fournisseurs sont relevés sur les marchés portant acquisition de matériels de bureau attribués respectivement à LUQMAAN ENTREPRISE pour 13 015 400 Fcfa et à KALOOM pour 11 705 364 Fcfa.
La récurrence de ces fractionnements et pratiques collusives, dénonce le cabinet Bsc illustre un manque de transparence préjudiciable à l’efficacité de la commande publique.
Adie surfe sur le gré à gré
Dans le cadre de l’entretien et la réparation des véhicules, Tamsir Ba et ses collaborateurs ont privilégié une démultiplication de commandes directes effectuées hors procédures concurrentielles documentées pour un montant estimé à 12 857 151 F CFA. Outre le fractionnement, signalent les auditeurs, les responsables de l’Adie ont beaucoup surfé sur des ententes directes non autorisées. C’est le cas du marché portant acquisition de 40 téléphones portables attribué à KST Technologie pour un montant de 14 160 000 F CFA. Il en est de même du marché portant sur l’entretien des chambres du réseau attribué à LADCO hors procédure concurrentielle documentée pour un montant de 4 669 120 F CFA.
Certaines mentions obligatoires devant figurer dans les marchés au regard de certaines disposition du Code des marchés publics (Cmp) ne sont pas incluses dans plusieurs contrats conclus par l’Adie notamment la clause relative aux pénalités de retard en violation de l’article 133 du Cmp. En atteste la Drp pour l’achat de 40 téléphones portables Blackberry 9630 Cdma attribé à Kst Technologie pour 14 160 000. Car la lettre d’invitation à soumissionner ne donnait aucune indication sur la quantité de téléphones portables requise ; il n’y était pas non plus annexé de bordereau descriptif et quantitatif même si l’attributaire du marché a coté pour 40.
Haute Autorité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor (Haalss)
L’audit réalisé par le cabinet Bsc à la Haute autorité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor (Haalss) qui était sous la gestion du commissaire Léopold Diouf fait ressortir une grosse confusion dans la procédure de sélection d’un consultant pour une mission de commissariat aux comptes. Entre l’appel à manifestation d’intérêt et la demande de propositions, se dégagent des senteurs de mic-mac. En effet, en lieu et place d’une demande de propositions, la Haalss a transmis à cinq consultants déjà présélectionnés un appel à manifestation d’Intérêt. Trois manifestations d’intérêt ont été reçues au regard du Procès-verbal d’ouverture (Pvo). Les Manifestations d’Intérêt ont été évaluées le 6 juillet 2011. Il est indiqué dans le procès-verbal d’ouverture des plis que les offres financières n’ont pas été ouvertes et ont été remises au Coordonnateur de la Cellule de Passation des Marchés. L’examen des offres des soumissionnaires a permis de constater que cette information n’est pas conforme au contenu des offres financières qui sont datées postérieurement à l’ouverture des plis.
L’offre financière de GTI Expertise est datée du 20 juillet 2011, celle de MB expertise du19 juillet 2011 et celle de SCC du 20 juillet 2011. Leurs manifestations d’intérêt considérées comme des offres techniques sont datées du 30 juin 2011 pour GTI Expertise, du 28 juin 2011 pour MB Expertise et du 29 juin 2011 pour SCC attributaire du marché pour un montant de 7 080 000 Fcfa . En réalité, soutiennent les auditeurs du cabinet Bsc, c’est après évaluation des manifestations d’intérêt que les candidats ont à nouveau été invités à présenter une offre financière
Des documents établis pour régulariser une opération de passation de marché
En effet, les termes de référence joints au dossier de passation indiquaient que les consultants devaient préparer une offre technique et une offre financière séparée. En outre, l’offre financière du candidat GMS dont la Manifestation d’intérêt n’avait pas été prise en compte et évaluée a été ouverte. « Se pose alors la question de savoir pourquoi le candidat GMS a été invité à présenter une offre financière alors que sa manifestation d’intérêt n’avait pas été évaluée. Pourquoi sa manifestation d’intérêt ne lui a-t-elle pas été retournée si elle est arrivée hors délai? », s’interrogent les auditeurs avant de décréter : « cette succession de non conformités relevées dans la mise en œuvre de cette procédure illustre une insuffisante maîtrise des procédures de sélection des consultants ». Pire, le contrat joint au dossier n’est pas signé par SCC. De plus, il n’est ni daté ni soumis à la formalité de l’enregistrement ;
La lettre de notification d’attribution provisoire indique qu’il s’agit d’une DRP. Le terme utilisé est inadéquat car les procédures de DRP (article 78 du CMP) et de DP (article 80 du CMP) sont différentes même si le montant de cette dernière n’atteint pas le seuil de passation des marchés, l’utilisation du terme DRP pour les marchés de prestations intellectuelles peut conduire à une confusion dans la manière de dérouler les procédures pour ces deux types de marchés.
Pour les travaux d’aménagement des bureaux de la Haalss, la procédure de sélection a été relancée par l’Autorité Contractante au motif que seules trois offres avaient été reçues à la date d’ouverture des plis. L’examen des factures pro forma pour l’acquisition de deux imprimantes multifonctions (attribué à REPRO-SYSTEM pour 649 000 F CFA) a permis de constater des signes de collusion entre les quatre autres soumissionnaires dont les offres qui présentent de nombreuses similitudes suivent une progression arithmétique à raison de 10 000 F CFA. En outre, l’acquisition de rubans 5 panneaux pour quantum a été attribuée à SAFAR TECHNOLOGIE au terme d’une procédure non concurrentielle au regard des éléments de la liasse comptable qui ne comprend que la facture du prestataire. En l’absence de documents de commande et de réception, il subsiste une incertitude sur la matérialité de la prestation.
Ofejban : une nébuleuse
Après investigations, il s’est avéré que les comptes annuels de l’OFEJBAN sous la gestion de Boubacar Ba n’ont à ce jour pas été arrêtés et audités depuis la création de cette structure en 2009. Pour l’exercice 2011, révèle l’audit mené par Bsc, le sondage sur les comptes fournisseurs anormalement débiteurs a permis d’identifier des paiements estimés à 124 302 680 F CFA au profit de prestataires dont le mode de sélection n’est pas documenté. Les liasses de règlement ne comportent que des copies de chèques ; elles ne comprennent, ni bon de commande, ni bordereaux de livraison ou attestations de services faits, ni factures dûment approuvées par les personnes habilitées. A l’incertitude sur la conformité du mode de sélection des attributaires de ces marchés s’ajoutent des dysfonctionnements internes contraires aux principes de bonne gestion des marchés publics. « Les multiples engagements non respectés quant à la transmission de la documentation réclamée, la non tenue d’une comptabilité régulière et à jour illustrée par l’absence d’arrêtés annuels des comptes, le non contrôle desdits comptes, l’absence de manuel de procédures administratives, comptables et financières (il existe un embryon de manuel des approvisionnements non appliqué) sont autant d’indicateurs d’un environnement de contrôle risqué ».
Les responsables s’adonnent à la fabrication de preuves
Les auditeurs sont formels : Boubacar Ba et ses collaborateurs ont tenté de fabriquer des preuves pour se tirer d’affaire. « L’observation de la texture des papiers qui nous ont été transmis laisse entrevoir que les documents ont été préparés après l’annonce du démarrage de la mission et résultent d’une tentative, par ailleurs maladroite, de régularisation des opérations pour les besoins de la revue des marchés », soutiennent les membres du cabinet Bsc qui révèlent : « l’examen de quelques factures (7) relatives à des opérations de l’exercice 2010 payées en 2011 a permis de noter que AT SERVICES et SYMPHONIE SARL ont le même propriétaire et participent concomitamment aux mêmes consultations. SYMPHONIE SARL vend des Tee-Shirts, des billets d’avion, effectue des travaux d’électricité, vend du mobilier de bureau. AT SERVICE vend des tee-shirts, fabrique des tenues de travail, fait des travaux de carrelage et de peinture.
Par ailleurs, l’audit fait état de pratiques de fractionnement de commandes qui auraient pu être regroupées ou donner lieu à la passation d’un marché de commande ou de clientèle. « En définitive, 48,62% des marchés présentés et audités renferment des indices de collusion, 24% des marchés contrôlés comportent des signes de régularisation et huit commandes fractionnées de Tee-Shirts, casquettes on été faites pour une valeur cumulée de 14 941 080 F CFA », lit-on dans le rapport d’audit.
Dakar, 30 août (APS) – Le dernier rapport de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), publié jeudi et axé sur la commande publique en 2011, est largement commenté par les quotidiens reçus vendredi à l’APS.
Dans ce rapport, l’ARMP a présenté les audits de 99 structures pour l'exercice 2011. Ces audits évaluent le niveau d'application des procédures de passation des marchés publics par les autorités contractantes (entreprises publiques, collectivités locales et autres structures relevant de l'Etat) et comparent les taux de décaissement de l'argent public avec l'échelle d'exécution des marchés.
La réalisation de ces audits physiques et financiers et l’exercice de leur présentation au public trouvent son fondement juridique dans l'article 2.8 du décret n° 2007-546 du 25 avril 2007 portant sur l’organisation et le fonctionnement de l'ARMP.
L’ARMP "décèle des vices dans l’attribution des marchés", note Le Soleil qui ajoute : "Dans son rapport d’audit, au titre de la gestion 2011 sur les passations de marchés publics, présenté hier, l’ARMP a noté des critères discriminatoires et abusifs dans les procédures d’appels d’offres".
A propos dudit rapport, Walfadjri titre : "Les bons et les mauvais élèves des marchés publics". Dans cette distribution des points, Walfadjri précise : "Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) : la bamboula à haut débit ; la SENELEC surestime ses besoins ; Ville de Dakar, APIX et Agence de développement municipal (ADM) [passent] en classe supérieure".
L’Observateur et Le Populaire évoquent le dernier rapport de l’ARMP presque dans les mêmes termes, en titrant respectivement : "Les derniers cafards du régime de Wade" ; "Les derniers coups des hommes de Wade".
"La gestion de nos deniers publics manque de transparence. Entre surfacturations, pratiques collusives, simulations de concurrence, la majorité des autorités contractantes ont montré des failles gravissimes (…) Le manque de transparence et les surfacturations sont érigées en règle de conduite (…)", écrit L'Observateur.
Le Populaire signale que "1.967 marchés ont été audités par quatre cabinets, et la tendance qui en ressort est une présence accrue des [marchés de] gré à gré", c'est-à-dire des marchés attribués sans appel d'offres et par entente directe des autorités contractantes avec les entreprises chargées d'assurer la commande.
Les marchés de gré à gré, au nombre de 87, "constituent 63% des marchés passés", selon Le Populaire qui, déclarant citer l'ARMP, évalue ces marchés à 157.549.857.000 francs Cfa".
"Des pratiques, dont le fractionnement et la collusion, ont été remarquées dans beaucoup d’entreprises. Ce qui constitue une entorse aux règles les plus élémentaires du Code des marchés publics", signale Le Populaire.
Les journaux Enquête et Sud Quotidien s’intéressent surtout aux institutions épinglées par l’ARMP dans le rapport.
''Assemblée nationale hors la loi", titre Enquête, qui écrit : "Au Sénégal, le respect des dispositions du Code des marchés publics n’est pas l’apanage de tout le monde. L’Assemblée nationale continue de passer des marchés en dehors du Code des marchés publics. [...] Les auditeurs de l’ARMP se sont vus refuser l’accès aux archives de l’hémicycle".
Sud Quotidien fait état d'"institutions d’exception", en citant l’Assemblée nationale et le Conseil économique et social (CES), devenu aujourd'hui Conseil économique, social et environnemental (CESE). Le journal constate, sur la base du rapport de l'ARMP, que ces deux institutions "rechignent toujours à se conformer au Code des marchés publics".
Le groupement de cabinets BEMF FOR AFRICA /GTI a décelé des violations flagrantes de dispositions du code des marchés publics à l’Agence pour la promotion des petites et moyennes entreprises (Adepme).
Certes, l’organe auditeur n’a pas signalé d’entente directe. Mais il a relevé une quasi-inexistence de papiers justificatifs des demandes de renseignements et de prix. Aussi, les dates de réception des lettres d’invitation ne sont pas mentionnées tout comme les spécifications techniques et les délais d’exécution. Il s’y ajoute que l’auditeur n’a pas vu un quelconque formulaire de soumission accompagnant habituellement les lettres d’invitation, ni un modèle d’instruction aux soumissionnaires, ni un projet de contrat pour les marchés sur les demandes ayant atteint les seuils. Ce qui l’amène à indexer le voile opaque qui entoure la gestion et qui obture sa vision, l’empêchant de relever avec exactitude les éventuelles irrégularités.
Dés lors, le rapport indique que «l’Adepme doit systématiquement attribuer les marchés dans le respect scrupuleux des règles de transparence, d’équité et d’impartialité, quels que soient le mode de passation ou le montant du marché et non de façon absolument informelle comme c’est le cas actuellement». Or en l’espèce, c’est ce qui a été malheureusement constaté pour un montant de près de 30 millions de FCFA relatif à des achats décelés dans la balance auxiliaire – fournisseurs. Or, note-t-il, l’entreprise contractante doit se conformer strictement aux termes du code concernant le mode de consultation des candidats aux Drp notamment les lettres d’invitation envoyées simultanément et faisant l’objet d’accusés de réception en bonne et due forme de la part des candidats ciblés.
Les irrégularités de la Sapco dirigée par Ndiouga Sakho
A la Sapco également, la gestion de l’an 2011 montre qu’il n’ y a pas eu d’entente directe. Tout de même, l’auditeur souligne un véritable problème de classement et d’archivage qui doit être réglé afin d’éradiquer les soupçons de défauts de transparence, suite à la non fourniture des actes de nomination des organes de passation (Cellule de Passation des Marchés et Commission des Marchés), même s’ils existent (en non-conformité au code !). Sauf que pour ce cas précis, la Commission des Marchés et la Cellule de Passation des Marchés n’ont apparemment pas d’existence légale.
En conséquence, tous les actes afférents aux procédures de passation des marchés publics sont entachés d’irrégularités au regard du code. Il s’y ajoute que les conditions d’équité, de transparence et d’impartialité doivent être rigoureusement appliquées, notamment en ce qui concerne les DRP. Par exemple, les lettres d’invitation adressées aux différents candidats doivent faire l’objet de décharges en bonne et due forme. Les candidats non retenus doivent être systématiquement informés des motifs de rejet de leurs offres, surtout si elles étaient moins disantes à l’ouverture des plis.
L’attribution des marchés, même en cas de DRP, doit s’effectuer en conformité avec les critères de qualification expressément indiqués dans le dossier de consultation afin d’éviter tout recours gracieux ou contentieux, fort pénalisant pour les délais de passation et pour la crédibilité de l’Autorité contractante.
Apda, une gestion toute sombre
A l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (Apda), l’auditeur a décelé des manquements effarants. En effet, elle ne dispose pas de Plan de Passation des Marchés, ni d’Avis Général de Passation des Marchés. Aucun acte de nomination de la Commission des marchés ou de la Cellule de passation des marchés n’a été fourni à l’auditeur. En conséquence, il y a une inexistence totale des documents relatifs au processus de passation des marchés.
S’y ajoute qu’un montant total de 21.590.580 FCFA a été décaissé au profit de six (06) structures, sans que l’Autorité contractante ne spécifie la nature de la prestation correspondante. En conclusion, l’auditeur estime que les procédures de passation et d’exécution des marchés ne sont pas conformes aux principes généraux d’économie, d’efficacité, d’équité et de transparence édictés par le nouveau code des marchés publics.
Le ministère du Commerce, de l’Industrie et du secteur Informel a autorisé une importation du sucre cristallisé dont le quota ne dépasse pas les 20 000 tonnes d’ici à novembre prochain. Ils l’ont fait savoir hier, jeudi 29 août, dans une rencontre tenue à la direction du Commerce intérieur (Dci).
La Direction du Commerce intérieur a autorisé un quota 20 000 tonnes aux acteurs du sous secteur pour l’importation du sucre cristallisé d’ici à novembre prochain. L’annonce est du secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie et du secteur informel, Makhtar Lakh, hier, jeudi, 29 août, dans le cadre d’une rencontre portant sur la seconde affectation en quotas annuels de sucre importé. « Nous avons 15000T pour les importateurs et 5000 pour le quota sécuritaire. Nous allons régulièrement faire des compte rendus et suivi évaluations pour ne pas connaitre des perturbations soit pour déficit ou pour excédent», a-t-il expliqué.
Tout en écartant une éventuelle perturbation du marché en plaçant l’accent sur le contrôle, Makhtar Lakh a estimé que « si tous les importateurs respectent les cahiers de charges, le marché de sucre ne devrait connaitre aucune perturbation ». Lors de cette rencontre, le directeur de la direction du Commerce intérieur, Ousmane Mbaye, a relevé que « cette option n’agrée pas certains, mais tout de même nous restons ouvert en tant que Etat pour une concertation constructive devant permettre la prise en compte la prise des propositions des parties prenantes aux fins de réguler le marché ».
L’urgence de sécuriser le marché
Les acteurs du sous secteur ont invité l’Etat du Sénégal et aux partenaires à la réorganisation du marché qui passe par l’identification des importateurs assidus, l’octroie des quotas, le respect des engagements ainsi que celui des délais. A cela s’ajoutent les quotas annuels respectés périodiquement pour mettre à l’abri les consommateurs contre tous désagréments.
Moustapha Tall a constaté pour le déplorer l’attribution des quotas : «Ils sont seulement ciblés les importateurs qui ont eu à importer plus que ce qu’ils devaient importer. Par conséquent, ils devaient être sanctionnés mais, on se rend compte que ce sont ceux là qui ont été retenus pour monopoliser le marché du sucre». «Nous qui sommes dans le marché depuis 40 ans, on est laissé en rade, faute d’organisation et de régularisation du marché. Nous avons choisi de ne pas courir le risque d’importer», fustige l’importateur.
Poursuivant son argumentaire, il n’est pas allé par quatre chemins pour dire qu’ils se sentent « exclus du marché pendant que tout le temps que la compagnie sucrière arrête de distribuer», conclu M.Tall. En plus 05 grands importateurs, ils sont, faut-il le rappeler, une dizaine d’opérateurs qui se sont ajoutés à la liste à être autorisée à importer les 20 000 tonnes.
UN PALIER DECISIF POUR LE MONDIAL 2014
DEMI-FINALE AFROBASKET 2013 : SENEGAL-EGYPTE CE VENDREDI A 16H
Le Sénégal affronte ce vendredi à 16 heures l'Egypte pour la première demi-finale de l'Afrobasket 2013. Une confrontation cruciale pour les deux équipes parce qu'une qualification en finale sera synonyme d'une place aux prochains championnats du monde prévue en Espagne dévolue aux trois premières équipes de la compétition africaines.
Huit ans après leur médaille d’argent à l’Afrobasket 2005, l’équipe nationale de basketball va chercher ce vendredi la qualification lors de la demi-finale qui va l’opposer à l’Egypte.
Une opposition qui commence à polariser l’attention de nombreux supporters sénégalais et des Abidjanais tout court après la sensationnelle victoire des Lions aux dépens des Super Eagles du Nigéria.
Cette rencontre ne sera toutefois qu’une retrouvaille entre deux équipes qui se sont déjà frottés lors de la première journée du groupe A. Les Lions s’étaient imposés sur le fil avec un dernier shoot réussi à deux secondes du gong finale par Ibrahima Mbengue (72-70).
Malgré une moisson de trois défaites en phase de poule, les Pharaons d’Egypte ont réussi la prouesse d’éjecter les tenants du titre Tunisien en 8eme de finale avant de coiffer au poteau une vaillante équipe du Cap-Vert en quart de finale.
L’encadrement technique des Lions sait que c’est une autre formation qui va se présenter sur le parquet. «L’Egypte est une équipe que l’on respecte. Dans notre poule A, les trois équipes sont en demi-finale. Quand une équipe sort une équipe championne d’Afrique en titre, il a donc des arguments à faire valoir», informe Cheikh Sarr.
L’entraîneur des Lions est toutefois des plus avertis et n’a pas manqué de repérer les joueurs clefs du jeu des Pharaons notamment le pivot Asseim Marei et le meneur Ibrahim El Gammal.
«Ce n’est pas un seul joueur qui fait une équipe mais on va essayer de réduire le nombre de points de ces deux excellents joueurs et leur capacité à faire mal. On se prépare en conséquence. J’ai vu leur vidéo. C’est une équipe qui alterne le jeu défensif aussi bien en zone que celle de la défense homme-à-homme. Ils sont très agressifs et très adroits. On se prépare pour l’objectif qui est d’aller en finale», note le coach des Lions à l’issue de la séance d’entraînement qu’il a consacré à la révision des principes défensifs et des attaques, des séances de shoot.
La rencontre face à l’Egypte aura un enjeu de taille pour les Lions qui n’avaient plus participé à une phase finale de Coupe du monde depuis l’édition de 2006.
Une place en finale sera ainsi synonyme de qualification au prochain championnat du monde prévue en 2014 en Espagne, dévolue aux trois premières équipes de l’Afrobasket 2013.
REACTIONS...REACTIONS...REACTIONS
IBRAHIMA MBENGUE - «Il y a de la qualité et du talent pour soulever le trophée»
Marqueur au buzzer du panier de la victoire lors de la première rencontre contre l'Egypte, l'ailier Ibrahima Mbengue est l'une des grosses satisfactions et des tops scoreurs de l'équipe nationale du Sénégal. Le joueur de l'université Gaston Berger entend rester dans le bon tempo que lors dans la première phase à l'issue de laquelle il a émergé à 25 points.
«Nous préparons le match comme tous les autres. C'est l'entraîneur qui nous met dans le bain. Il nous indique les stratégies et les structures de jeu. Il élabore un système en fonction de l'adversaire», indique t-il. «La Coupe d'Afrique est une compétition et il requiert de la concentration et de la rigueur. Nous avons essayé d'avoir un bon niveau. Je crois en moi-même et à mon niveau, parce que j'estime que le niveau du championnat sénégalais est bon. Je me suis battu pour pouvoir jouer un jour à l'Afrobasket. Il y a de la qualité et du talent pour soulever le trophée. On fera le maximum »,
Pour lui, le championnat d'Afrique est un moyen pour montrer ses capacités mais aussi un tremplin pour réaliser son rêve en intégrant une formation européenne.
LOUIS ADAMS - «Gagner et faire plaisir au peuple sénégalais»
«Je connais quatre joueurs de l'équipe égyptienne pour les avoir rencontré à l'Afrobasket Junior en 2009 au Caire. L'Egypte nous avait battue en demi-finale. Mais, je ne prends pas cette demi-finale comme une revanche mais comme une étape importante à franchir. On doit gagner pour décrocher la qualification à la Coupe du monde 2014 en Espagne», souligne Louis Adams, l'un des trois Play-makers des Lions.
En prélude à cette seconde confrontation face aux Pharaons d'Egypte, il importe selon lui, de suivre les consignes du coach et de l'appliquer sur le parquet.
«Toutes les équipes sont bonnes. Il faut jouer en équipe, gagner ce match et faire plaisir au peuple sénégalais. Il faudra prendre toutes les équipes aux sérieux. L'équipe égyptienne est très bonne et il faut se concentrer sur les 12 joueurs et non sur une ou deux personnes», précise-t-il.
«Nous avons besoin de soutiens de tous les Sénégalais et leur demandons de prier pour nous», lance le natif de centenaire Gibraltar.
IBRAHIMA THOMAS PIVOT DES LIONS - «Mettre la finition contre l'Egypte»
Long de ses 2,11 mètres, Ibrahima Thomas a été l'un des artisans du succès des Lions contre le Nigeria. Il est en effet l'auteur du dernier panier que le Sénégal a inscrit pour coiffer les redoutables Super Eagles de Diogou et des frères Abdoul et Aminu. Face à l'Egypte, il compte, avec ses partenaires amener la finition du travail en décrochant une place en finale.
«Nous avons fermé les yeux sur les problèmes que l'on pouvait retrouver. Nous sommes dans de très bonnes conditions. Il reste maintenant à mettre la finition contre l'Egypte. Nous essayerons de le faire ce vendredi, d'aller en finale et de remporter la Coupe», indique ce joueur qui fait partie des joueurs qui enfilent dans cette Afrobasket, leur première tunique de l'équipe nationale.
Mais, ce n'est pas la première fois que le joueur sénégalais de 26 ans est appelé chez les Lions. Ibrahima Thomas avait dans le passé fait l'objet de nombreuses sollicitations de la part des entraîneurs nationaux. Et il a ainsi fait jouer les relations privilégiées et de longues dates entre Cheikh Sarr et lui pour répondre à l'appel de l'équipe nationale.
Le pivot des Lions figure ainsi dans le lot de ces joueurs qui sont allés grossir la légion des joueurs évoluant dans les lycée et universités américaines sans passer dans le championnat de l'élite locale.
Après son club formateur de la Douane, il a intégré en compagnie de Amady Ndiaye son autre coéquipier en équipe nationale et ancien de la Ja, l'université d'Oklahoma State pour y rester deux ans.
Une fois les diplômes en poche, il va fourbir ses armes dans l'équipe junior de Dallas. Mais, il a été obligé de mettre un terme à sa saison 2012 à cause d'une blessure à l'épaule.
INFIRMERIE -lceste Badji et Saër Sène seront sur pieds
En perspective du match décisif contre l'Egypte, les Lions seront tous opérationnels sur le parquet des Palais de Sports. Talla Guèye, le médecin des Lions a levé hier les quelques inquiétudes concernant Saër Sène et Abdou Alceste Badji blessés lors de la dernière sortie contre le Nigéria.
«On va vers des matches très dures. On a vu Alceste Badji qui a une entorse à la cheville. On a été très inquiet pour sa participation à l'entrainement de ce matin (hier, Ndlr). Saër Sène avait reçu un coup violent au niveau du genou. Son cas nous a fait peur. Il a fallu qu'il enlève le bandage pour rentrer dans le match. La douleur a complément disparu. Demain (Ndlr, ce vendredi) toute l'équipe sera présente», assure t-il.
«On a installé une piscine artificielle pour effectuer le glaçage, c'est le premier geste. Le kiné va s'y mettre et ensuite il y a la récupération», informe M. Guèye.
LES "EMPREINTE (DE) CROISEES" DE L'ECOLE DES SABLES
L'Ecole des Sables a donné un spectacle de fin de stage international, mardi 27 août 2013, pour clôturer la formation professionnelle en danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique et d'ailleurs qu'elle avait initiée. A l'issue de six semaines d'échanges et d'apprentissage, 39 danseurs venus du Monde entier ont ainsi restitué à Toubab Dialaw le résultat de leur travail intitulé : «Empreintes (Dé) croisées».
Des danseurs de différents pays du monde ont offert, mardi 27 août 2013, pendant une heure et demie une chorégraphie exceptionnelle au public venu assister à au spectacle de fin de formation mis en scène par l’Ecole des sables à Toubab Dialao. Les corps des 39 élèves de l’Ecole des sables ont transmis différents messages tels que, le problème d’identité culturelle, pour coller au thème «Empreintes (Dé) croisées». Les mouvements, scénarios et techniques de danse provenaient du Brésil, de la France, du Japon, du Mali, du Burkina, du Bénin, du Gabon, des Etats-Unis, de la Côte d’Ivoire, de l’Indonésie, du Ghana, du Nigéria, du Sénégal, de la Tanzanie ou du Cameroun, sous la direction artistique de Germaine Acogny et Patrick Acogny, avec la participation de professeurs reconnus sur le plan international et national.
Et Patrick Acogny, co-directeur de l’Ecole des sables de souligner «qu’on retrouve différents types de danse, moderne, traditionnel ou contemporain, inspirés de la vie avec des thèmes comme la dépigmentation ou le droit des femmes». Il affirme chercher « surtout à créer une synergie entre différents danseurs qui ont chacun leur histoire et leur culture à partager pendant cette période de stage et pourront ainsi sortir de cette expérience plus outillés dans leur métier».
Participant pour la deuxième fois au stage de l’Ecole des sables, une danseuse professionnelle camerounaise confie avoir mieux appris la théâtralisation, le langage du corps avec le yoga et sort de ce stage plus confiante pour la suite de sa carrière. Parmi les nombreux spectateurs, Ndèye Cissé, accompagnée de ses sœurs Anta et Marième Cissé, apprécie : «C’était exceptionnel, beau dans l’ensemble, j’en avais le souffle coupé, de voir ces jeunes gens de toutes les couleurs danser à l’unisson. Un vrai régal pour les yeux, avec différents thèmes comme l’amour, les préjugés et la souffrance, mêlés au chant et au théâtre avec plusieurs mises en scène. Mes sœurs et moi avons adoré ce spectacle et je rentre à la maison la tête pleine de belles images».
La danse explique un des professeurs, est donc un métier, mais surtout «un tout, une communication non verbale qui allie parfois objets, comédie et musique pour arriver à exprimer la vie et ses nombreuses facettes mais la définition peut varier d'un danseur à un autre selon sa sensibilité».
Rappelons que seuls des professionnels d’écoles de danse sont admis à ce genre de stage bien que l’Ecole des sables organise souvent des tournées dans les écoles primaires pour apprendre aux enfants la vie en société à travers la danse. Elle abrite également de temps en temps des cours de danse pour amateurs.
OUMAR GUEYE PRONE LE «REARMEMENT» DE LA POLICE D'HYGIENE
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Oumar Guèye, a déploré avant-hier mercredi, à Richard-Toll, le comportement de certains citoyens vis-à-vis des réseaux d'assainissement du pays. Il s'exprimait après la visite des chantiers du Projet d'assainissement de la ville de Richard-Toll cofinancé par le 10ème Fonds européen de développement (FED).
L’assainissement longtemps délaissé par les régimes précédents, est désormais une priorité gouvernementale et doit être une préoccupation des populations, selon Oumar Guèye, ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement. Malheureusement, certains ont adopté la mauvaise habitude de déverser des eaux usées dans les circuits réservés aux eaux fluviales. «C’est inacceptable», a martelé le ministre qui considère qu’il urge dès à présent de sensibiliser les populations dans ce sens.
Le Projet d’assainissement de la ville de Richard-Toll d’un coût de 3,2 milliards, financé en partie par le Fonds européen de développement (FED), va impacter sur 40 000 personnes à travers quatre quartiers de la cité ouvrière. Plus de 22 kilomètres de réseaux de drainage, cinq stations d’épuration permettront à terme de connecter 1 200 ouvrages individuels et 48 édicules publics pour les écoles, marchés et postes de santé. Selon M. Aliou Niang, son coordonnateur, le projet qui arrivera à terme en octobre en octobre 2014, est déjà réalisé à 52 %.»
Pour une bonne conservation des ouvrages, le ministre en charge de l’Assainissement préconise de mettre plus à contribution la Brigade nationale d’hygiène qui devra être «mieux lotie pour mener à bien son travail de sensibilisation, mais aussi de répression.» M. Guèye s’est notamment remémoré les actions menées jadis dans les maisons, par le Service national d’hygiène, pour sanctionner les contrevenants à la loi. « Il faudrait qu’on revienne à cela, car, nous n’avons pas le droit de détériorer notre environnement". Le ministre en charge du secteur a affirmé que le gouvernement est en train de faire des investissements importants, à hauteur de centaines de milliards, sur instruction du chef de l’Etat, pour un environnement sain. «Un dollar investi dans l’assainissement, c’est 9 dollars récupérés dans la santé», a-t-il rappelé, citant les conclusions d’une recherche menée par des experts. «De grâce, ne détruisons pas ces acquis par des comportements qui ne sont pas citoyens», a-t-il supplié.
Entre incivisme et incident
Au cours du périple du ministre Oumar Guèye dans la ville de Richard-Toll, un incident dont l'adjoint au gouverneur de Saint-Louis en charge du développement et l'ambassadeur Amadou Bocoum, directeur général de l'Office du Lac de Guiers (OLAG) ont été les protagonistes, a émaillé une étape de la tournée. Lors de la visite d'une station d'épuration des eaux fluviales, la délégation est tombée sur un cas d'incivisme patent. Une femme portant un seau d'eau usée a voulu déverser son fardeau dans le circuit réservé aux eaux fluviales. Suffisant pour outrer les membres de la délégation officielle, à commencer par le ministre. Chacun y allant de son commentaire face au comportement déplorable de la dame qui est loin d'être un cas isolé.
Prônant le tout répressif, il ira jusqu'à citer l'exemple du colon allemand qui n'hésitait pas à recourir à la chicotte pour discipliner les habitants d'un protectorat d'Afrique de l'Ouest. Jusque-là rien d'anormal. Quelques mètres plus loin, M. Babacar Bâ, l'adjoint au gouverneur de Saint-Louis a cru bon, lui aussi de proposer sa solution. Et l'administrateur civil de préconiser la sensibilisation par l'implication directe des parents pour servir d'exemple à leurs progénitures. M. Bocoum, visiblement pas satisfait de la solution de M. Ba, d'interpeller M. le Gouverneur : « vous avez quel âge ? » La réplique du fonctionnaire de l'exécutif régional tomba sec : «Je suis en uniforme, vous parlez au gouverneur », tonna M. Ba sur un ton martial, devant le ministre Oumar Guèye médusé. « C'est le Gouverneur… », apaisa Oumar Guèye.
Protocole et convenances républicaines à rude épreuve
Au cours du périple du ministre Oumar Guèye dans la ville de Richard-Toll, un incident dont l'adjoint au gouverneur de Saint-Louis en charge du développement et l'ambassadeur Amadou Bocoum, directeur général de l'Office du Lac de Guiers (OLAG) ont été les protagonistes, a émaillé une étape de la tournée. Lors de la visite d'une station d'épuration des eaux fluviales, la délégation est tombée sur un cas d'incivisme patent. Une femme portant un seau d'eau usée a voulu déverser son fardeau dans le circuit réservé aux eaux fluviales. Suffisant pour outrer les membres de la délégation officielle, à commencer par le ministre. Chacun y allant de son commentaire face au comportement déplorable de la dame qui est loin d'être un cas isolé. Prônant le tout répressif, l'ex-ambassadeur du Sénégal en Inde ira jusqu'à citer l'exemple du colon allemand qui n'hésitait pas à recourir à la chicotte pour discipliner les habitants d'un protectorat d'Afrique de l'Ouest. Jusque-là rien d'anormal. Quelques mètres plus loin, M. Babacar Ba, l'adjoint au gouverneur de Saint-Louis a cru bon, lui aussi de proposer sa solution. Et l'administrateur civil de préconiser la sensibilisation par l'implication directe des parents pour servir d'exemple à leur progéniture. M. Bocoum, visiblement pas satisfait de la solution de M. Ba, d'interpeller M. le Gouverneur : « vous avez quel âge ? » La réplique du fonctionnaire de l'exécutif régional tomba sec face à la réplique peu diplomatique de l'ex-diplomate : «Je suis en uniforme, vous parlez au gouverneur monsieur », tonna M. Ba sur un ton martial, devant le ministre Oumar Guèye médusé. « C'est le Gouverneur… », apaisa Oumar Guèye.